Je dénonce la tentative de coup d’État en Équateur.
Depuis trois jours, les riches manifestent violemment contre une loi sur l’héritage. En Equateur en 2012, les 20% les plus riches accaparent pourtant encore 52,5% des revenus (5 points de moins qu’avant la révolution citoyenne en 2006). Le président Rafael Correa a proposé une loi de redistribution de la richesse, visant les plus-values immobilières et l’évasion fiscale. Les recettes ainsi dégagées seront reversées aux programmes sociaux. Les riches refusent ce partage favorable au grand nombre. Cette oligarchie qui reçoit des héritages supérieurs à 50 000 dollars ne représente pourtant que trois pour cent mille équatoriens mais ils prétendent représenter le peuple !
Ces putschistes minoritaires veulent s’emparer du président Correa qu’ils qualifient de tyran alors qu’il a été réélu avec 57% des voix en 2013.
Une partie de l’armée et de la police impliquées dans le précédent coup d’État reste menaçante pour la démocratie. Comme d’habitude, les États-Unis sont à la manœuvre. Une fois de plus, l’oligarchie des grandes fortunes et les États-Unis font violemment cause commune contre le peuple et la justice sociale.
J’assure le président Correa de tout le soutien des progressistes français. J’appelle solennellement les autorités françaises à faire de même et a ne pas renouveler les lâchetés du passé qui consistent à attendre la fin des tentatives de coups d’État pour prendre acte du résultat. Il faut isoler les putschistes sur la scène internationale. J’appelle toutes les forces de gauche, les syndicats, les associations à manifester leur solidarité avec la révolution citoyenne équatorienne et son président.