Mes lecteurs semblent apprécier le changement d’organisation du Blog. Tant mieux pour nous tous, équipiers, webmaster et moi qui nous inquiétions de votre réaction. En effet ce blog est le vaisseau amiral d’un ensemble plus large de moyens d’expression de masse, comme mon compte tweeter (554 000 liens), ma page Facebook (241 000 liens), mon « blog Europe », ma « chaîne Youtube », le compte dailymotion et ainsi de suite. Chaque semaine ou presque, la lettre du blog parait à 150 000 exemplaires comme un agrégateur résumant tout ce travail. C’est à cet ensemble que je dois ma liberté puisqu’il m’a rendu autonome par rapport au système médiatique et à ses chiens de garde. La nouvelle formule est la quatre ou cinquième depuis l’ouverture du blog. Je m’y implique personnellement chaque jour par la lecture des commentaires ou l’écriture de post qui circulent ensuite en versions diverses courtes ou longues. Je parlerai bientôt de tout ce système pour montrer comment vous pouvez m’aider à le faire vivre si vous le souhaitez et voulez aider mon travail.
Ici je commence a publier quelques lignes sur mes sorties en Conférence sur le livre « L’Ère du peuple ». Puis je parle de l’état de l’union de l’autre gauche tel que je l’ai découvert en voyageant. Après quoi il est question du raid de Hollande en Grèce, et de l’annonce du développement du programme nucléaire annoncé par le PDG d’EDF. Je publie, quitte à ajouter d’autres choses dans les jours qui viennent, puisque la nouvelle mise en page le permet.
J’ai pris le TGV et fait deux haltes sur deux jours: Lyon et Aix-en-Provence, pour répondre à l’invitation des deux associations d’étudiants des Instituts d’Études Politiques (IEP) de ces villes. En fait, je pourrai faire un tour de France des grandes écoles tant j’ai d’invitations en attente. La vérité est que j’aime vraiment beaucoup cet exercice qui me permet de développer une pensée théorique et d’apporter ma pierre à la construction intellectuelle des personnes qui viennent m’écouter et m’interroger. Je présente le livre « L’Ère du peuple » qui est en quelque sorte mon « manifeste » idéologique.
Ce livre est très important pour moi, avant la rédaction plus avancée de la théorie de la « révolution citoyenne » que je pense être capable de finir d’écrire. Le plus stimulant dans ce genre de moments, c’est évidemment que tout le monde n’est pas de « mon bord » dans la salle. Je m’efforce donc de ne jamais quitter le chemin de crête de l’argumentation, sans ces codes implicites qui sont habituels dans des assemblées acquises à l’orateur. Chaque pas en avant du discours doit être fait comme un objet de réflexion et non comme une connivence qui permet des raccourcis puisque la cause serait entendue avec la salle. Je ne dis pas que j’y parviens tout le temps, mais en tous cas c’est mon souci constant. De plus, nous sommes à l’université et je suis une sorte de religieux de la chose.
Je veux dire que je crois à la fonction enseignante comme préalable de l’auto-détermination des jeunes esprits qui viennent à la rencontre du mien. Je suis fasciné par l’humour de ces salles, l’enthousiasme malicieux pour les idées bien amenées, le sérieux de tous ceux qui écoutent, ne se lèvent pas, ne bavardent pas, prennent parfois même des notes, mais font des sourires ou des mines graves à mesure que le récit se développe et entre en contact avec les neurones d’entrée de je ne sais quelle case personnelle. Quand ils n’explosent pas de rire tous ensemble ou n’applaudissent tout soudain de même.
Ce ne sont donc pas des meetings, sinon pendant les quelques instants parfois au cours desquels je lâche la bride dans mes réponses. Mais même dans ce cas, je m’efforce de forcer le trait sur des dénominateurs communs, comme le républicanisme, l’universalisme français, l’amour de la liberté ou de la fraternité humaine. Bien sûr, je veux convaincre, cela va de soi.
Mais mon but premier est de saisir chacun de mes questions et de mes réponses pour qu’il en fasse son propre miel. Ce que je vois partout, c’est un appétit de comprendre et de penser qui est à mille lieues du spectacle pitoyable de l’information-spectacle et des numéros de gladiateurs qui sont pourtant le pain quotidien de l’info-en continu-en-temps-réel et des jeux du cirque à la façon du dernier numéro de « Des paroles et des actes ».
Chemin faisant, je profite de chaque halte pour faire une escale électorale avant ma conférence. Je sais que les camarades sont contents de ça. Moi je le suis de les voir à l’œuvre. En fait ils n’ont pas besoin de moi, juste une sorte de label qui s’ajoute à leurs efforts. Mais je m’y plie avec plaisir. Au passage je m’instruis, je découvre des personnes, j’apprends à réévaluer des situations locales. Je ne cache pas combien je suis déçu par les divisions quand je les constate et combien je suis heureux en cas contraire. Ainsi, à Lyon, je ne me fais pas à l’idée que les communistes de la région Rhône-Alpes-Auvergne aient choisis de partir seuls, en dehors du rassemblement opéré avec EELV, la Nouvelle Gauche Socialiste, Nouvelle Donne et le Parti de Gauche bien sûr. Les premiers sondages donnent entre 2 et 4% à la liste communiste. Quelle que soit ma méfiance a l’égard de la marchandise sondagière, je connais aussi son pouvoir auto réalisateur. À quoi bon maintenir ce choix suicidaire ?
J’ajoute ceci : si les communistes rejoignaient la liste de rassemblement citoyen, je suis certain qu’ils y apporteraient bien davantage que les 2 ou 4 points que leur vaut l’incompréhension des électeurs de notre gauche !
Qu’est ce qui se passe dans ce secteur ? Après le choix désastreux de l’alliance avec le PS à Grenoble et le maintien au second tour contre notre liste gagnante, voilà une redite dont personne ne comprend ni le sens ni la visée. Evidemment, la liste communiste ne s’appelle pas comme ça. Elle se donne le titre de liste « Front de Gauche », achevant le désastre pour tous en y ajoutant localement une querelle sur le droit d’usage du sigle.
J’ai observé la même chose dans la région Nord, un comble pour une liste communiste aussi soucieuse de son identité. Pourtant, là-bas aussi, la rupture des écologistes avec le PS est riche de perspectives. Aux départementales, dans les cantons de Lille, cette coalition avait atteint les 20%. C’est un évènement que les écologistes de toute la grande région Nord-Pas de Calais et Picardie aient choisi l’alliance avec le Front de Gauche. Pourquoi refuser la main tendue que nous avons tant attendue et espérée ? A ces déboires s’ajoutera à la fin le discrédit d’un score confidentiel qui nous atteindra tous.
Pourtant, un contre modèle unitaire des communistes existe. Ainsi en Provence-Alpes-Côte-D’azur, le choix communiste est exactement l’inverse. Pilier de la méthode du rassemblement, Jean Marc Copola et ses camarades ont travaillé à la formation d’une liste de toute l’opposition de gauche face a Marion Maréchal Le Pen et Christian Estrosi. Il y a eu d’autant plus de mérite que la tête de liste lui était acquise dans la mesure où le PG en était entièrement d’accord. Pour parvenir à l’union, il a accepté que le dépôt administratif de la liste se fasse au nom de Sophie Camard, la tête de liste écologiste avec laquelle il fonctionne en binôme. Cette attitude ouverte et unitaire, mes amis la comprennent d’autant mieux qu’ils s’en sont fait une règle. Partout ils ont préféré céder le pas plutôt que de courir le risque de la division, si amères que soient parfois pour eux les conditions de l’accord.
Cet état d’esprit s’est confirmé en région Île-de-France où Eric Coquerel, le coordinateur du Parti de Gauche s’est effacé au profit d’une tête de liste communiste dans la mesure où il s’agissait de l’exigence du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent et que nous voulions donner le signal du respect de sa fonction et de l’unité au sommet du Front de Gauche. C’est d’ailleurs en raison de ce sacrifice que s’est déchainé l’indignation des militants engagés dans la campagne électorale quand, après avoir construit cette unité, ils ont dû affronter la publication d’un sondage donnant Pierre Laurent à 2% et Eric Coquerel à 5%, affichage d’une division qui n’existe pas. Mais sans doute est-ce pour mieux masquer peut-être une union qui dérange les petits calculs de l’état-major du PS.
Si l’on en croit les vantardises du très bavard Julien Dray, le PS comptait sottement rééditer l’opération d’intéressement des communistes qu’Anne Hidalgo a fait dès le premier tour des municipales. Ce temps-là est fini. D’autres sondages ont donné la liste du trio Laurent, Coquerel, Autain à 10%. Et je crois fermement que leur liste fera mieux encore car toutes les conditions sont réunies pour cela. En tous cas, quoique je ne me mêle ni de négociations ni de conduite de campagne du fait de mon retrait de la direction du Parti de Gauche qu’anime désormais une équipe de vingt personnes coordonnées par Eric Coquerel et Danielle Simonnet, je serai aux côtés de Pierre Laurent et de la liste pour la soutenir au meeting du 4 novembre à Paris.
De tout ceci, je tire une leçon morose. Une nouvelle fois nous ne serons pas vraiment lisibles le soir des résultats, puisque les situations se sont créées d’après les humeurs locales, sans coordination ni négociation nationale. Je ne dirais jamais assez combien je déplore ce localisme et la tyrannie qu’il fait subir à tout le monde sans aucun recours possible.
Au niveau national, il nous faut donc assumer un tableau incompréhensible par les gens normaux et qui est le simple résultat de l’addition de stratégies locales et d’autant de baronnies. Le bonheur des fédéralistes est l’enfer de l’action politique organisé et responsable. Dans une élection plus nationale que jamais, dans des régions sans existence réelle, face à des partis nationalement centralisés, les partis de l’autre gauche s’abandonnent à un capharnaüm à pleurer. Le plus stupéfiant est de voir ceux-là même qui sont les plus bruyants pour réclamer dans les discours l’action et l’implication citoyenne refuser obstinément la mise en place d’assemblées représentatives des citoyens engagés avec les listes. Je ne dis que cela.
Pour finir, plusieurs cas se présenteront : les listes Front de Gauche uni, les listes « Front de Gauche communiste », les listes du Front de Gauche et d’EELV, les listes du Parti de Gauche et d’EELV. Deux régions seulement sont dans la configuration Front de gauche/EELV. Il faut les observer spécialement : il s’agit de PACA et Midi-Pyrennées-Languedoc-Roussillon. Je n’en dis pas davantage pour aujourd’hui.
Si l’on met de côté ce puzzle bigarré, comment lire sérieusement les résultats ? Quatre paquets se dessinent en cohérence politique, au delà des zizanies internes : les listes d’extrême-droite, les listes de la droite, les listes du gouvernement, les listes de l’opposition de gauche. Sur treize régions c’est simple à répartir et à calculer. Exemple dans le nord la liste EELV/PG (pour résumer) et la liste Communiste, quoique séparées sont toutes deux dans l’opposition de gauche. En Bourgogne Franche Comté la liste PS/PRG et la liste PS dissidents sont toutes les deux dans le camp gouvernemental. C’est tellement simple qu’on comprend que cela ne se fera pas.
Les faux monnayeurs du ministère de l’intérieur et les entreprises de sondages vont nous bidouiller une tambouille sur le mode qui a prévalu pour les départementales. En fait, tout l’enjeu pour eux est le résultat annoncé à 20 heures. La dernière fois le PS avait été annoncé à 28% à égalité ou presque avec la droite et surtout avec l’extrême droite. Le lendemain, il était retombé à 19% dans les calculs. Mais qui est revenu sur l’escroquerie de la veille ? L’essentiel pour le PS est que n’apparaisse pas l’existence d’une « opposition de gauche ». De manière à justifier le discours du « vote utile ». L’infecte sphère médiatique sert la soupe à grosse louche au tripartisme dont ses maitres ont tant besoin. Partout, même pour les sondages, ont ne publie que les trois premiers. Le fameux tripartisme est venu remplacer l’ancien bipartisme.
Inconvénient : ce n’est pas la réalité et c’est une forme de bourrage de crâne. Avantage: ils nous foutent la paix pour travailler et la détestation à leur égard progresse chez les gens qui n’aiment pas se faire manipuler.
Ah comme elle est belle la loi de transition énergétique de François Hollande ! On sait que c’est le credo des écolos de poche du PS. Pourtant, le PDG d’EDF vient d’annoncer la création de 30, 35, 40 nouvelles centrales EPR en France d’ici 2050 ! Mais pourtant, on croyait que la part du nucléaire devait décroître ! C’est mal connaître Hollande que de croire ce qu’il dit. Et même quand il l’écrit ! Car en toute hypothèse l’arnaque est toujours au rendez-vous. Comprenez : la ruse.
Suivez le guide. Article un : on baissera la part nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50%. Champagne ? Attendez voir. Article deux : La capacité de production d’électricité nucléaire ne baissera pas. La loi se contente de la plafonner à sa puissance actuelle. Pour que la part du nucléaire baisse à production constante, il faudra donc… une hausse de la production totale d’électricité au lieu de faire baisser la consommation par des économies d’énergie. Article trois : comme les centrales vieillissent, il faudra en construire de nouvelles pour remplacer les anciennes et maintenir la production à sa puissance actuelle. Conclusion : pour faire moins de nucléaire selon la méthode Hollande il faudra construire davantage de centrales…
Morale : ceux qui se laissent prendre pour des cons finissent par le devenir.
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François Hollande est allé jouer à détrousse-cadavre en Grèce. Ces jeudi 22 et vendredi 23 octobre, il était à Athènes. Le but essentiel de son voyage était d’aider des multinationales françaises à profiter du plan de privatisation imposé à la Grèce en juillet. Rendez-vous compte, l’Union européenne exige de la Grèce des privatisations à hauteur de 50 milliards d’euros dans les années qui viennent ! Bien sûr, dans le sillage de Mme Merkel, les entreprises allemandes ont déjà flairé les meilleurs filons. François Hollande veut aussi une part du gâteau pour la finance française. Qu’il ait offert à Alexis Tsipras une édition de L’histoire de la Révolution Française de Jean Jaurès ne masquera pas le but de sa visite. Cela révèle juste l’humour noir du personnage.
Sur la question centrale de la dette grecque, François Hollande a totalement pris à son compte les positions officielles les plus dures de l’Union européenne. Pour lui, il est urgent d’attendre avant de discuter du sujet. « Il faut que la Grèce mette en œuvre les réformes » du mémorandum de juillet avant de discuter de la dette. Quant à la renégociation elle-même, il a confirmé qu’il était hors de question de réduire le montant total de la dette. C’est pourtant le cœur de la demande du gouvernement grec. Cette dette culmine en effet à près de 180% de la richesse produite par la Grèce en une année. Et cette proportion devrait monter à 200% sous l’effet de la récession que vont produire les nouvelles mesures d’austérité imposées.
François Hollande s’est donc une nouvelle fois aligné sur les durs de la zone euro. Il a dit la même chose que le président du Mécanisme européen de stabilité, l’allemand Klaus Regling dans le Financial Times au début du mois. Seul un allongement éventuel des échéances de remboursement est envisagé. Et dans le meilleur des cas, l’Union européenne consentirait à évoquer une possible réduction du taux d’intérêt exigé ! Mais rien de plus. Pour eux, le problème n’est pas la dette, seul le montant à rembourser chaque année mérite d’être discuté, sans s’avancer sur la décision finale. La mise sous tutelle de la Grèce n’est donc pas près de s’arrêter.
La visite de François Hollande avait un peu l’allure d’une inspection d’un consul aux colonies. D’un ton paternaliste, il a ainsi félicité Alexis Tsipras d’avoir accepté le mémorandum d’austérité. Il a exigé que la Grèce l’applique avec rigueur. La France va même apporter une « assistance technique » pour « accompagner la Grèce dans ses réformes ». C’est à dire pour la mise en œuvre du plan d’austérité ! Au secours, notre pays va ainsi rejoindre l’Allemagne dans la liste des pays fournisseurs de commissaires politiques chargés de veiller à la bonne exécution de la saignée !
La liste des domaines « d’aide » fait froid dans le dos quand on sait la politique du PS en France. François Hollande a ainsi promis de l’aide dans la lutte contre la fraude fiscale. A-t-il prévu d’envoyer Jérôme Cahuzac en Grèce ? Un autre domaine de coopération sera la réforme des hôpitaux. Suppression de lits, fermetures de services, renvoi à domicile expéditif des patients après les opérations, cette recette détestable sera donc appliquée en Grèce aussi comme ici. Enfin, le troisième domaine ne manque pas de sel. Il s’agit de la gestion des actifs de l’État. C’est-à-dire que François Hollande a proposé l’aide de la France pour aider la Grèce à privatiser ses aéroports, infrastructures et entreprises et à brader son patrimoine immobilier et terrien. En la matière, François Hollande sait de quoi il parle, lui qui a déjà vendu des participations de l’Etat dans plusieurs entreprises stratégiques en France : EADS, Safran, GDF…
Ces privatisations, c’était le véritable but de la visite de Hollande. « Je suis venu avec des chefs d’entreprises qui veulent investir en Grèce » a-t-il déclaré. Il a même poussé le vice à présenter cette démarche comme de la « solidarité » à l’égard des Grecs pour les aider à « augmenter la croissance » ! On se pince ! Il a ainsi vanté la présence de 120 entreprises françaises en Grèce, ce qui en fait le quatrième investisseur étranger dans ce pays. L’objectif de François Hollande est d’augmenter leurs parts de marchés, pas de relancer l’économie grecque.
Il a ainsi affirmé être « venu avec une délégation de chefs d’entreprises pour qu’ils aient confiance dans la Grèce ». Et il a listé les cibles : santé, énergie, services urbains, nouvelles technologies… Les dirigeants d’Alstom, Vinci et Suez environnement accompagnaient par exemple le chef de l’État. Avec chacun un objectif précis. Pour Alstom, il s’agit de prendre le pas sur l’allemand Siemens pour rafler la mise de la privatisation de l’entreprise publique de transport ferroviaire. Suez environnement vise la privatisation de la gestion de l’eau dans les grandes agglomérations. Vinci espère profiter des ventes de ports, aéroports et autoroutes même si l’allemand Fraport a raflé déjà 14 aéroports régionaux. Ceux qui extorquent des sommes indues en France sur les factures d’eau ou aux péages d’autoroutes espèrent bien accumuler encore plus de profits sur le dos du peuple grec !
La méthode est sans foi ni loi. Suez par exemple est prête à tout pour obtenir la gestion de l’eau de Thessalonique. Les citoyens ont rejeté en 2014 par référendum à 90% la privatisation. Le Conseil d’État grec a jugé cette privatisation anticonstitutionnelle car relevant d’un service essentiel. Mais Suez espère obtenir une part du gâteau quand même. Soit en obtenant du gouvernement grec qu’il relance la procédure, soit en se limitant au rachat de 49,9% de l’entreprise.
Et François Hollande manœuvre tant qu’il peu au service de ses multinationales. Libération nous apprend ainsi que « et d’une, Hollande aurait fait pression sur Bruxelles pour que les financements de l’autoroute Corinthe-Patras soient assurés intégralement par l’Europe. Et qui veut achever les travaux ? Vinci ! Et de deux, en signant des accords d’assistance avec les administrations grecques, [la France] rentre à l’intérieur des ministères… Soit le meilleur moyen d’accéder directement aux dossiers économiques. Et de trois, le conseiller économique de l’ambassade de France a le statut de “membre observateur” de l’Eurogroupe au sein de Taiped, l’organisme qui gère les privatisations et qui doit trouver cinquante milliards d’euros à l’horizon 2018. De jolis petits cailloux avant de cimenter les contrats ».
Beurk ! Hollande jouait le « bon flic », laissant Merkel jouer la méchante. Mais son attitude n’était pas seulement inutile, elle était tout aussi nuisible pour la Grèce ! Cette visite intervient au moment où commence la première « revue » de la mise en œuvre des réformes, l’examen de contrôle par la dictature européenne. En fonction du bilan que dresseront les émissaires des créanciers, la discussion sur la dette commencerait ou pas. La venue de François Hollande est donc un message à peine dissimulé : si Tsipras veut espérer un soutien sur la revue des réformes, il va falloir faire plaisir aux businessmen amis de Hollande.
L’humiliation est totale. En guise de « solidarité », François Hollande a aussi proposé que la France devienne le premier pays d’accueil d’étudiants grecs. N’y voyez aucune philanthropie. C’est seulement une réponse à Mme Merkel pour lui signifier son intention de participer également au pillage des cerveaux grecs, domaine dans lequel l’Allemagne a pris une longueur d’avance. Après avoir aidé à enfoncer le gouvernement d’Alexis Tsipras dans la négociation du début de l’été, François Hollande participe activement au pillage de ce qui reste de l’économie grecque. Et en notre nom, paraît-il. La honte !
L’abaissement de notre pays par ses présidents actuel ou passés est sans limite. Pendant que François Hollande jouait au pillard, Nicolas Sarkozy participait à Madrid au Congrès du Parti populaire européen, le parti de droite. A ses côtés, Mme Merkel et le Premier ministre espagnol austéritaire Mariano Rajoy. Mais aussi le président hongrois Viktor Orban, celui-là même qui construit des murs et des barbelés contre les migrants ! Ainsi va la France vassalisée dans « l’Europe qui protège ».
Ce dimanche électoral a vraiment été sinistre en Europe. En Pologne, le parti nationaliste « chrétien » va peut-être avoir la majorité absolue. Un parti de droite ultra conservateur. Et grossièrement anti-russe, ce qui lui a fait trouver excellente l’idée d’installer sur son sol les batteries « antimissiles » des USA. Bref, un facteur de violences de plus dans une région déjà gravement déstabilisée. Après cette élection, il n’y a plus un seul élu de gauche au Parlement, disent les médias. Il est vrai que la « gauche », là-bas, c’est le PS. En Pologne, c’est un parti fanatiquement converti aux principes du libéralisme économique. En Autriche, même vague ultra droitière. Même PS hallucinogène dans la minorité.
Bref, le modèle de la Hongrie dirigée par Victor Orban fait des émules. Il s’agit de libéraux passant sur la ligne du nationalisme xénophobe. La diffusion de la haine ethnique et de la xénophobie leur sert d’emballage pour la protection du système économique qui fonctionne pourtant dans ces pays sous sa forme la plus odieusement inégalitaire. Tous les pays du nord de l’Europe, à tour de rôle, sont gagnés par la même gangrène. Dans tous ces pays, cette droite ultra fait de la surenchère avec l’extrême droite pour la remplacer. Et, de leurs côtés, les PS font de la surenchère avec la droite pour faire « les réformes pour la compétitivité face à la mondialisation bla bla bla…», qui est la cause principale de l’exaspération populaire.
Evidemment nous avons, nous aussi, chez nous, tout cela sous les yeux. Il est important de comprendre que le phénomène est continental. Le résultat est donc connu d’avance. Évidemment, l’impact du résultat en France sera lui aussi continental et toutes les extrêmes-droites vont être extraordinairement stimulées. Ce qui est spécialement désespérant, c’est que nous soyons mis hors d’état de combattre frontalement du fait des divisions de l’opposition de gauche, pour des raisons de micro-appareils que je juge dérisoires compte tenu des enjeux. Au final, sur treize régions, seules trois voient une union complète de l’opposition de gauche. De son côté, avec un cynisme absolu, le PS tire de la débâcle qui s’annonce un argument de plus pour exiger que l’on se range derrière lui en faisant taire toutes critiques sur sa politique alors qu’elle est la principale responsable de cette situation calamiteuse. On voit même un dirigeant du PS se vanter d’espérer ne perdre « que » quatorze des anciennes régions et présenter cette hypothèse comme une victoire justifiant la ligne du gouvernement ! On voit que nous n’avons donc pas fini de payer au prix cher les conséquences du « vote utile » de 2012. Autant s’en souvenir en 2015. Et bien sûr en 2017.
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Mon opposition à la réédition de Mein Kampf élargit un débat dont je remercie les organisateurs médiatiques. Rien n’eut été pire que d’avoir à subir cette infamie sans avoir tenté auparavant de l’empêcher ou d’avoir alerté pour que chacun prenne position en connaissance de cause. Pour ce post, je veux m’en tenir encore aux seuls arguments contre la réédition sans dispute avec ceux qui en sont partisans. Je voudrais traiter l’objection de ceux qui m’opposent le refus de la censure et le droit pour tout le monde d’accéder à ce texte.
Je commence par rappeler que, dans les faits, aucune liberté n’est sans limite dans notre société, sauf la liberté de conscience. Je prends un exemple proche de notre sujet. Ainsi, en République, l’expression d’une pensée raciste est considérée comme un délit et non comme une opinion. Elle est donc punie par la loi. Vous pouvez penser comme un raciste. Mais il vous est interdit de propager votre avis sur le sujet. Dès lors, comment comprendre qu’un livre entier vouée à présenter une doctrine exclusivement fondée sur la discrimination ethnique et le racisme ne soit pourtant pas illicite ?
On me dit que ce livre serait l’objet d’une autre époque. Un cas d’auto-obsolescence programmée, en quelque sorte. Admettons. Mais ne sait-on pas que la diffusion, la vente et l’achat d’insignes, uniformes et documents de propagande nazis sont interdits et donc punis par la loi dans notre pays ? Et pourtant le livre qui institue, explique, et représente tout ce matériel ne serait pas concerné par cette interdiction ?
Il me semble que le cœur de la discussion entre gens de bonne volonté sur ce sujet se concentre sur un point : la censure d’un ouvrage. J’y réponds avec deux arguments. Le premier est que la République n’est pas un régime neutre. Elle est un parti pris au moins sur un point fondamental : celui de la similitude de tous les êtres humains et de l’égalité de leurs droits. Elle n’est donc pas neutre s’agissant de la propagande qui vise à saper le fondement de toute la construction politique qui en résulte. C’est d’ailleurs le point un de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le dernier mot, « citoyen », compte autant que le premier. Le citoyen est celui qui exerce le pouvoir de dicter la loi de la cité, de ce qui est licite ou illicite conformément non à ses caprices ou à la mode du moment mais aux droits de l’homme dont le premier est que tous sont égaux en droits ! La répression des atteintes à l’intérêt de la Nation ne procède-t-il pas d’une logique exactement parallèle ? Condamner le racisme et criminaliser ses auteurs est une pratique républicaine élémentaire. Le second argument est que la censure dont il est question ne concerne pas une œuvre d’art ou une information. Il s’agit d’un livre politique appelant au délit de racisme. La censure dans ce domaine est liée au délit commis. Je dis qu’on a connu plus définitif dans notre pays en matière de répression du nazisme. À la Libération, on a fusillé des gens pour avoir collaboré avec eux. Dont des écrivains dont la collaboration avait consisté à faire l’apologie des principes racistes du nazisme. Il ne s’agit pas ici d’approuver la peine de mort qui leur fut infligée mais de rappeler que la répression totale du point de vue nazi est une longue pratique que personne, sauf à l’extrême droite, n’a jamais contestée !
Après cela, je demande à qui ce livre est-il nécessaire pour comprendre le nazisme ? On parle d’y ajouter un « appareil critique ». Permettez-moi de sourire amèrement. Quelle critique supplémentaire faut-il après le bilan connu de tous qu’est la Shoah, le meurtre de masse des tziganes, des homosexuels, des handicapés mentaux et une guerre faisant 50 millions de morts ? L’argument de l’appareil critique censé désamorcer le contenu du texte est extrêmement fallacieux à mes yeux. Éditer c’est diffuser. Une maison d’édition diffuse avec l’objectif de faire de l’argent, ce qui se comprend sans mal et s’admet sans problème de même. Encore dans ce domaine aussi tous les coups ne sont pas permis comme le prouve l’institution du prix unique du livre. Dans ce cas, l’édition de ce texte infâme n’a pas d’autre but que d’exciter la curiosité là où elle n’existait pas et de vendre du papier à qui n’en aurait pas acheté sans cela.
On dit aussi « on ne devient pas nazi en lisant Mein Kampf ». Ben voyons ! Ceux qui le devinrent prouvent pour une part le contraire. Et c’est bien pourquoi le livre a été écrit. C’est pourquoi aussi son auteur, Adolf Hitler en personne, contrôla personnellement sa seconde édition en français pour le rendre le plus convainquant possible. Les livres politiques sont écrits pour convaincre, c’est leur raison d’être ! C’est bien pourquoi j’en écris moi-même ! Je ne veux pas qu’une seule personne soit convaincue de l’infériorité humaine des juifs, des communistes, des francs-maçons et des autres obsessions névrotiques du criminel Hitler. Pas une seule. La tolérance dans ce domaine n’a aucune place à réclamer. Si le livre est publié, son appareil critique n’empêchera pas qu’il puisse être considéré comme un trouble à l’ordre public républicain et une incitation à la haine raciale !
Post Scriptum : Je veux souligner qu’à mes yeux tous les partisans de la réédition de Mein Kampf ne sont pas complices de ce qu’a écrit Adolf Hitler. Même s’il y en a, comme en attestent un certain nombre des commentaires et messages que j’ai reçu. J’ajoute même que je n’ai pas comparé Hitler à madame Le Pen, quoiqu’on ait voulu me faire dire sur le sujet pour faire du buzz. J’ai dit que, dans l’ambiance créée par la force du FN en France, la réédition de Mein Kampf est encore plus insupportable et dangereuse, ce qui n’est pas du tout la même chose. Je ne souhaite pas que le débat sur le fond du sujet soit pollué par des disputes connexes sans rapport direct avec l’affaire elle-même. J’ai bien vu qu’après avoir résumé en une phrase ma lettre aux éditions Fayards, tel journal est allé aussitôt chercher quelqu’un pour me contredire longuement. Quelle que soit la qualité de cet argumentaire d’historien, le scandale déclenché par ce parti pris pavlovien contre tout ce que je dis a contraint la chefferie de ce bulletin en perdition à publier un dossier où, selon la bonne méthode traditionnelle de la pseudo morale médiatique, on donne cinq minutes au bourreau et cinq minutes à la victime. Mais de cela, je n’en veux pas aux intéressés, puisque j’en parle. Au contraire, ils auront contribué à imposer le débat dans le petit monde de la social-bobocratie abrutie par les hallucinogènes de la société de l’indifférentialisme moral. Maintenant, tout le monde doit prendre position. Et chacun est invité à réfléchir. Et cela nous grandira tous.
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– Lire la lettre aux éditions Fayard
– Voir la vidéo de Johann Chapoutot, historien spécialiste du nazisme, opposé à la réédition de Mein Kampf
100 commentaires
Antraigues
Cher camarade Jean Luc
Je voudrais t’apporter mon modeste soutient dans la bataille qui t’oppose à tous les inconscients qui militent pour la réédition de « Mein kampf » chez Fayard. Ce livre qu’Hitler a écrit dans le but de convaincre a toujours été disponible en France, édité par les Nouvelles éditions Latines. La nouveauté est qu’il tombe désormais dans le domaine public, et que Fayard faisant partie du groupe Hachette possède la plus grande puissance de diffusion qui soit. Or, il y a réellement une différence entre la vente confidentielle qui existait jusqu’à présent, et qui permettait néanmoins à ceux qui le souhaitaient de le lire, et le fait de le voir en piles dans toutes les librairies, les relais H, les supermarchés, etc. Ainsi le consommateur pourra le poser dans son caddie entre la lessive et les plats cuisinés. C’est tout bonnement inadmissible.
semons la concorde
Ne serait-il pas temps, pour les assemblées de Gauche, de donner le bon exemple en matière d’élection, et de décider par exemple que les têtes de liste en lice feront l’objet d’un tirage au sort ? Là ça dirait clairement aux citoyens que le but n’est pas le siège mais les idées à soutenir… Il me semble, du moins.
Je pense aussi que le logo Front de Gauche (pourtant chouette) devrait être retiré et interdit pour avoir été galvaudé par certains partenaires au gré de leurs intérêts particuliers. Les gens de bonne volonté ne seront pas en peine pour trouver un autre signe de ralliement auquel ils adhéreront individuellement, hors partis historiques, pour éviter les bagarres. Utopiste ?
Marie Labat
Je pense que le PS va s’allier à l’UMP au second tour, c’est celà qu’il a prévu mais n’ose encore dire.
eric
Bonjour,
A ce qu’il me semble, il avait été établi une charte pour les candidats par le Front de gauche. Il y était notamment précisé en cas d’élection du candidat, le fait de non-cumul, en charge de celui-ci d’établir des rapports périodiques afin d’informer de l’avancée des propositions et le suivi par une commission en interactivité avec les citoyens et dernière chose la possibilité de révocation par les électeurs en cas de déviation des objectifs. Je dis ça de mémoire. Mais il se peut que cela fasse peur à certains candidats. Eh oui, l’esprit novateur colle toujours la trouille.
jean ai marre
Toutes ces listes différentes dans leurs compositions me dérangent. En Auvergne, sur le bandeau FdG, il y a le logo MRC ! Pourquoi pas, mais alors pourquoi que là ? Après avoir relu les explications que donne Jean-Luc Mélenchon, j’y trouve tout de même un fil conducteur. Pas d’alliance avec le PS et lutte anti austérité. Mais que va-t-il se passer au second tour ? C’est la dernière élection avant la présidentielle et les législatives. Si nous ne sommes pas audibles, 2017 sera pour nous catastrophique.
Par ailleurs, il faut prendre en compte que la politique des partis n’enchante plus l’électorat, et que la politique devient attrayante que si les citoyens y prennent part dans les assemblées citoyennes, ce qui risque de générer les dissonances et créer ce que nous déplorons, des listes différentes. Que faire ? Surtout en appliquant « la consigne, c’est pas de consigne ! »
Willy du Sud est asiatique
Je me souviens que le « Protocole des sages de Sion » qui présente le complot des juifs pour dominer le monde, était en vente dans les kiosques de Buenos Aires en 1982 à l’époque de la dictature militaire d’extrême droite avec ce sous titre « con documentos probatorios de su autenticitad ». Alors que c’est un faux forgé par la police russe du début du XXe siècle qu’Hitler cite dans Mein Kampf pour justifier la politique antisemite des nazis. Son interdiction sera levée en 2008 et édité en France en 2010. Un précédent.
archerducher
Concernant «Mein Kampf» ne serait-ce pas aux juifs de France de s’opposer, la synagogue de Paris est sourde, les défenseurs de tombes saccagées qui ont fait la une des journaux avec Valls en tête y disent quoi ?
Thomas Giry
Les nazis ont commis deux génocides, l’un visant les humains désignés comme juifs par leurs bourreaux, l’autre visant les humains désignés comme tziganes par leurs bourreaux, ainsi que deux autres crimes contre l’humanité : un massacre de masse contre des personnes « à raison » de leur orientation sexuelle et un autre « à raison » de leur handicap.
Par définition, chacun de ces crimes contre l’humanité, crimes perpétrés contre des êtres humains au prétexte de ce qu’ils étaient ou étaient supposés être aux yeux de leurs assassins, concerne chacune et chacun d’entre nous. Tout être humain est fondé à demander des comptes, sans ordre de priorité, au nom de sa propre humanité.
Après, des silences n’en restent pas moins choquants, mais pas en le formulant de cette manière.
Aberfeldy
Il faudra un jour se rendre à l’évidence et cesser de colporter cette légende du massacre « de masse » des homosexuels par le Reich nazi « à raison » de leur orientation sexuelle.
Aucun fait ne l’atteste, bien au contraire.
S’il est exact qu’à partir de 1933, un grand nombre d’homosexuels ont été arrêtés (de 60 à 100 000), parfois déportés (de 5 à 15 000) et que beaucoup de ces derniers ont péri dans les camps, le massacre des homosexuels n’a jamais été entrepris ni même souhaité par les nazis. Et certainement pas pour des questions d’orientation sexuelle.
Il ne faut pas oublier qu’à l’origine, le NSDAP était un groupuscule gay, à l’image de Ernst Röhm, futur chef des SA. Cela était perçu à l’époque comme une « communauté virile », et l’homosexualité était courante et tolérée à Berlin. On sait qu’elle était parfois encouragée au sein des Jeunesses Hitlériennes. Deux faits sont venus perturber ce bel équilibre : un « concordat » conclu entre Von Papen et Pie XI, conduisant à la « moralisation » de la vie publique, notamment par la fermeture des boites gays courantes à Berlin, mais surtout, la nécessité pour Hitler de justifier la nuit des Longs Couteaux autrement que pour des questions politiques bien peu factuelles, et par conséquent le choix de stigmatiser l’homosexualité de la plupart des membres des SA. Toutefois, l’homosexualité ne fut jamais réprimée chez les élites du parti, car elle était considérée comme « dominatrice » et par conséquent « non avilissante ». L’homosexualité féminine, quant à elle, ne fut jamais questionnée ou réprimée.
La déportation de certains homosexuels dépendait essentiellement du fait que leur arrestation était opérée par la Gestapo, pour des causes souvent étrangères à leur homosexualité. Dans ce cas, c’était en effet la déportation, et souvent la mort. Mais dans la majorité des cas, l’arrestation était le fait de la Kripo, et ils n’encouraient que quelques années de prison, ce qui était courant à l’époque dans de nombreux pays, y compris au pays de sa Très Gracieuse Majesté, jusqu’en 1967 !
La période nazie fut l’occasion de bien des atrocités, sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter.
Guy-Yves Ganier d'Émilion
Je me permets de signaler que lors de l’émission « Le nouveau rendez-vous » sur France Inter (jeudi 29/10), consacré à la réédition de Mein Kampf par Fayard, les historiens A. Wieviorka et B. Stora ont validé avec des arguments parfaitement audibles la position tenue par JL Mélenchon et A. Corbière (sans jamais les citer, bien entendu). A. Wieviorka propose une sortie par le haut, qui rejoint la proposition faite aux éditions Fayard par les historiens G. Noiriel et J. Chapoutot (entre autres): une édition scientifique en ligne permettrait de « défétichiser » l’objet.
remier
Je faisais hier une critique de l’émission sur BFMTv qui mettait en scène monsieur Le Guen et la journaliste A. De Malherbe. Mon texte a été supprimé certes mais mon adresse persiste pourquoi. Merci de m’éclairer.
[Edit webmestre : Votre « critique » a été modérée car complètement hors sujet. Par ailleurs, les adresses de messagerie ne sont jamais affichée sur ce blog. Je suppose que ce dont vous parlez est le formulaire de saisie des commentaires, dont les champs sont pré-remplis, tant que vous êtes sur votre ordinateur. Donc votre adresse « persiste » chez vous, et chez vous seulement, au cas ou vous souhaiteriez soumettre un autre commentaire, dans un des sujets du billet cette fois-ci.]
tchoo
Eh bien voila, avec le nouveau recul sur les retraites je prends 2 ans de plus soit jusqu’a 67 ans. Mon cas personnel n’a que peu d’intérêt, si ce n’est d’être partagé par beaucoup et encore plus demain.
Aspasie
Bien plus lisible, en effet et donc plus agréable à lire.