Mes lecteurs semblent apprécier le changement d’organisation du Blog. Tant mieux pour nous tous, équipiers, webmaster et moi qui nous inquiétions de votre réaction. En effet ce blog est le vaisseau amiral d’un ensemble plus large de moyens d’expression de masse, comme mon compte tweeter (554 000 liens), ma page Facebook (241 000 liens), mon « blog Europe », ma « chaîne Youtube », le compte dailymotion et ainsi de suite. Chaque semaine ou presque, la lettre du blog parait à 150 000 exemplaires comme un agrégateur résumant tout ce travail. C’est à cet ensemble que je dois ma liberté puisqu’il m’a rendu autonome par rapport au système médiatique et à ses chiens de garde. La nouvelle formule est la quatre ou cinquième depuis l’ouverture du blog. Je m’y implique personnellement chaque jour par la lecture des commentaires ou l’écriture de post qui circulent ensuite en versions diverses courtes ou longues. Je parlerai bientôt de tout ce système pour montrer comment vous pouvez m’aider à le faire vivre si vous le souhaitez et voulez aider mon travail.
Ici je commence a publier quelques lignes sur mes sorties en Conférence sur le livre « L’Ère du peuple ». Puis je parle de l’état de l’union de l’autre gauche tel que je l’ai découvert en voyageant. Après quoi il est question du raid de Hollande en Grèce, et de l’annonce du développement du programme nucléaire annoncé par le PDG d’EDF. Je publie, quitte à ajouter d’autres choses dans les jours qui viennent, puisque la nouvelle mise en page le permet.
J’ai pris le TGV et fait deux haltes sur deux jours: Lyon et Aix-en-Provence, pour répondre à l’invitation des deux associations d’étudiants des Instituts d’Études Politiques (IEP) de ces villes. En fait, je pourrai faire un tour de France des grandes écoles tant j’ai d’invitations en attente. La vérité est que j’aime vraiment beaucoup cet exercice qui me permet de développer une pensée théorique et d’apporter ma pierre à la construction intellectuelle des personnes qui viennent m’écouter et m’interroger. Je présente le livre « L’Ère du peuple » qui est en quelque sorte mon « manifeste » idéologique.
Ce livre est très important pour moi, avant la rédaction plus avancée de la théorie de la « révolution citoyenne » que je pense être capable de finir d’écrire. Le plus stimulant dans ce genre de moments, c’est évidemment que tout le monde n’est pas de « mon bord » dans la salle. Je m’efforce donc de ne jamais quitter le chemin de crête de l’argumentation, sans ces codes implicites qui sont habituels dans des assemblées acquises à l’orateur. Chaque pas en avant du discours doit être fait comme un objet de réflexion et non comme une connivence qui permet des raccourcis puisque la cause serait entendue avec la salle. Je ne dis pas que j’y parviens tout le temps, mais en tous cas c’est mon souci constant. De plus, nous sommes à l’université et je suis une sorte de religieux de la chose.
Je veux dire que je crois à la fonction enseignante comme préalable de l’auto-détermination des jeunes esprits qui viennent à la rencontre du mien. Je suis fasciné par l’humour de ces salles, l’enthousiasme malicieux pour les idées bien amenées, le sérieux de tous ceux qui écoutent, ne se lèvent pas, ne bavardent pas, prennent parfois même des notes, mais font des sourires ou des mines graves à mesure que le récit se développe et entre en contact avec les neurones d’entrée de je ne sais quelle case personnelle. Quand ils n’explosent pas de rire tous ensemble ou n’applaudissent tout soudain de même.
Ce ne sont donc pas des meetings, sinon pendant les quelques instants parfois au cours desquels je lâche la bride dans mes réponses. Mais même dans ce cas, je m’efforce de forcer le trait sur des dénominateurs communs, comme le républicanisme, l’universalisme français, l’amour de la liberté ou de la fraternité humaine. Bien sûr, je veux convaincre, cela va de soi.
Mais mon but premier est de saisir chacun de mes questions et de mes réponses pour qu’il en fasse son propre miel. Ce que je vois partout, c’est un appétit de comprendre et de penser qui est à mille lieues du spectacle pitoyable de l’information-spectacle et des numéros de gladiateurs qui sont pourtant le pain quotidien de l’info-en continu-en-temps-réel et des jeux du cirque à la façon du dernier numéro de « Des paroles et des actes ».
Chemin faisant, je profite de chaque halte pour faire une escale électorale avant ma conférence. Je sais que les camarades sont contents de ça. Moi je le suis de les voir à l’œuvre. En fait ils n’ont pas besoin de moi, juste une sorte de label qui s’ajoute à leurs efforts. Mais je m’y plie avec plaisir. Au passage je m’instruis, je découvre des personnes, j’apprends à réévaluer des situations locales. Je ne cache pas combien je suis déçu par les divisions quand je les constate et combien je suis heureux en cas contraire. Ainsi, à Lyon, je ne me fais pas à l’idée que les communistes de la région Rhône-Alpes-Auvergne aient choisis de partir seuls, en dehors du rassemblement opéré avec EELV, la Nouvelle Gauche Socialiste, Nouvelle Donne et le Parti de Gauche bien sûr. Les premiers sondages donnent entre 2 et 4% à la liste communiste. Quelle que soit ma méfiance a l’égard de la marchandise sondagière, je connais aussi son pouvoir auto réalisateur. À quoi bon maintenir ce choix suicidaire ?
J’ajoute ceci : si les communistes rejoignaient la liste de rassemblement citoyen, je suis certain qu’ils y apporteraient bien davantage que les 2 ou 4 points que leur vaut l’incompréhension des électeurs de notre gauche !
Qu’est ce qui se passe dans ce secteur ? Après le choix désastreux de l’alliance avec le PS à Grenoble et le maintien au second tour contre notre liste gagnante, voilà une redite dont personne ne comprend ni le sens ni la visée. Evidemment, la liste communiste ne s’appelle pas comme ça. Elle se donne le titre de liste « Front de Gauche », achevant le désastre pour tous en y ajoutant localement une querelle sur le droit d’usage du sigle.
J’ai observé la même chose dans la région Nord, un comble pour une liste communiste aussi soucieuse de son identité. Pourtant, là-bas aussi, la rupture des écologistes avec le PS est riche de perspectives. Aux départementales, dans les cantons de Lille, cette coalition avait atteint les 20%. C’est un évènement que les écologistes de toute la grande région Nord-Pas de Calais et Picardie aient choisi l’alliance avec le Front de Gauche. Pourquoi refuser la main tendue que nous avons tant attendue et espérée ? A ces déboires s’ajoutera à la fin le discrédit d’un score confidentiel qui nous atteindra tous.
Pourtant, un contre modèle unitaire des communistes existe. Ainsi en Provence-Alpes-Côte-D’azur, le choix communiste est exactement l’inverse. Pilier de la méthode du rassemblement, Jean Marc Copola et ses camarades ont travaillé à la formation d’une liste de toute l’opposition de gauche face a Marion Maréchal Le Pen et Christian Estrosi. Il y a eu d’autant plus de mérite que la tête de liste lui était acquise dans la mesure où le PG en était entièrement d’accord. Pour parvenir à l’union, il a accepté que le dépôt administratif de la liste se fasse au nom de Sophie Camard, la tête de liste écologiste avec laquelle il fonctionne en binôme. Cette attitude ouverte et unitaire, mes amis la comprennent d’autant mieux qu’ils s’en sont fait une règle. Partout ils ont préféré céder le pas plutôt que de courir le risque de la division, si amères que soient parfois pour eux les conditions de l’accord.
Cet état d’esprit s’est confirmé en région Île-de-France où Eric Coquerel, le coordinateur du Parti de Gauche s’est effacé au profit d’une tête de liste communiste dans la mesure où il s’agissait de l’exigence du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent et que nous voulions donner le signal du respect de sa fonction et de l’unité au sommet du Front de Gauche. C’est d’ailleurs en raison de ce sacrifice que s’est déchainé l’indignation des militants engagés dans la campagne électorale quand, après avoir construit cette unité, ils ont dû affronter la publication d’un sondage donnant Pierre Laurent à 2% et Eric Coquerel à 5%, affichage d’une division qui n’existe pas. Mais sans doute est-ce pour mieux masquer peut-être une union qui dérange les petits calculs de l’état-major du PS.
Si l’on en croit les vantardises du très bavard Julien Dray, le PS comptait sottement rééditer l’opération d’intéressement des communistes qu’Anne Hidalgo a fait dès le premier tour des municipales. Ce temps-là est fini. D’autres sondages ont donné la liste du trio Laurent, Coquerel, Autain à 10%. Et je crois fermement que leur liste fera mieux encore car toutes les conditions sont réunies pour cela. En tous cas, quoique je ne me mêle ni de négociations ni de conduite de campagne du fait de mon retrait de la direction du Parti de Gauche qu’anime désormais une équipe de vingt personnes coordonnées par Eric Coquerel et Danielle Simonnet, je serai aux côtés de Pierre Laurent et de la liste pour la soutenir au meeting du 4 novembre à Paris.
De tout ceci, je tire une leçon morose. Une nouvelle fois nous ne serons pas vraiment lisibles le soir des résultats, puisque les situations se sont créées d’après les humeurs locales, sans coordination ni négociation nationale. Je ne dirais jamais assez combien je déplore ce localisme et la tyrannie qu’il fait subir à tout le monde sans aucun recours possible.
Au niveau national, il nous faut donc assumer un tableau incompréhensible par les gens normaux et qui est le simple résultat de l’addition de stratégies locales et d’autant de baronnies. Le bonheur des fédéralistes est l’enfer de l’action politique organisé et responsable. Dans une élection plus nationale que jamais, dans des régions sans existence réelle, face à des partis nationalement centralisés, les partis de l’autre gauche s’abandonnent à un capharnaüm à pleurer. Le plus stupéfiant est de voir ceux-là même qui sont les plus bruyants pour réclamer dans les discours l’action et l’implication citoyenne refuser obstinément la mise en place d’assemblées représentatives des citoyens engagés avec les listes. Je ne dis que cela.
Pour finir, plusieurs cas se présenteront : les listes Front de Gauche uni, les listes « Front de Gauche communiste », les listes du Front de Gauche et d’EELV, les listes du Parti de Gauche et d’EELV. Deux régions seulement sont dans la configuration Front de gauche/EELV. Il faut les observer spécialement : il s’agit de PACA et Midi-Pyrennées-Languedoc-Roussillon. Je n’en dis pas davantage pour aujourd’hui.
Si l’on met de côté ce puzzle bigarré, comment lire sérieusement les résultats ? Quatre paquets se dessinent en cohérence politique, au delà des zizanies internes : les listes d’extrême-droite, les listes de la droite, les listes du gouvernement, les listes de l’opposition de gauche. Sur treize régions c’est simple à répartir et à calculer. Exemple dans le nord la liste EELV/PG (pour résumer) et la liste Communiste, quoique séparées sont toutes deux dans l’opposition de gauche. En Bourgogne Franche Comté la liste PS/PRG et la liste PS dissidents sont toutes les deux dans le camp gouvernemental. C’est tellement simple qu’on comprend que cela ne se fera pas.
Les faux monnayeurs du ministère de l’intérieur et les entreprises de sondages vont nous bidouiller une tambouille sur le mode qui a prévalu pour les départementales. En fait, tout l’enjeu pour eux est le résultat annoncé à 20 heures. La dernière fois le PS avait été annoncé à 28% à égalité ou presque avec la droite et surtout avec l’extrême droite. Le lendemain, il était retombé à 19% dans les calculs. Mais qui est revenu sur l’escroquerie de la veille ? L’essentiel pour le PS est que n’apparaisse pas l’existence d’une « opposition de gauche ». De manière à justifier le discours du « vote utile ». L’infecte sphère médiatique sert la soupe à grosse louche au tripartisme dont ses maitres ont tant besoin. Partout, même pour les sondages, ont ne publie que les trois premiers. Le fameux tripartisme est venu remplacer l’ancien bipartisme.
Inconvénient : ce n’est pas la réalité et c’est une forme de bourrage de crâne. Avantage: ils nous foutent la paix pour travailler et la détestation à leur égard progresse chez les gens qui n’aiment pas se faire manipuler.
Ah comme elle est belle la loi de transition énergétique de François Hollande ! On sait que c’est le credo des écolos de poche du PS. Pourtant, le PDG d’EDF vient d’annoncer la création de 30, 35, 40 nouvelles centrales EPR en France d’ici 2050 ! Mais pourtant, on croyait que la part du nucléaire devait décroître ! C’est mal connaître Hollande que de croire ce qu’il dit. Et même quand il l’écrit ! Car en toute hypothèse l’arnaque est toujours au rendez-vous. Comprenez : la ruse.
Suivez le guide. Article un : on baissera la part nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50%. Champagne ? Attendez voir. Article deux : La capacité de production d’électricité nucléaire ne baissera pas. La loi se contente de la plafonner à sa puissance actuelle. Pour que la part du nucléaire baisse à production constante, il faudra donc… une hausse de la production totale d’électricité au lieu de faire baisser la consommation par des économies d’énergie. Article trois : comme les centrales vieillissent, il faudra en construire de nouvelles pour remplacer les anciennes et maintenir la production à sa puissance actuelle. Conclusion : pour faire moins de nucléaire selon la méthode Hollande il faudra construire davantage de centrales…
Morale : ceux qui se laissent prendre pour des cons finissent par le devenir.
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François Hollande est allé jouer à détrousse-cadavre en Grèce. Ces jeudi 22 et vendredi 23 octobre, il était à Athènes. Le but essentiel de son voyage était d’aider des multinationales françaises à profiter du plan de privatisation imposé à la Grèce en juillet. Rendez-vous compte, l’Union européenne exige de la Grèce des privatisations à hauteur de 50 milliards d’euros dans les années qui viennent ! Bien sûr, dans le sillage de Mme Merkel, les entreprises allemandes ont déjà flairé les meilleurs filons. François Hollande veut aussi une part du gâteau pour la finance française. Qu’il ait offert à Alexis Tsipras une édition de L’histoire de la Révolution Française de Jean Jaurès ne masquera pas le but de sa visite. Cela révèle juste l’humour noir du personnage.
Sur la question centrale de la dette grecque, François Hollande a totalement pris à son compte les positions officielles les plus dures de l’Union européenne. Pour lui, il est urgent d’attendre avant de discuter du sujet. « Il faut que la Grèce mette en œuvre les réformes » du mémorandum de juillet avant de discuter de la dette. Quant à la renégociation elle-même, il a confirmé qu’il était hors de question de réduire le montant total de la dette. C’est pourtant le cœur de la demande du gouvernement grec. Cette dette culmine en effet à près de 180% de la richesse produite par la Grèce en une année. Et cette proportion devrait monter à 200% sous l’effet de la récession que vont produire les nouvelles mesures d’austérité imposées.
François Hollande s’est donc une nouvelle fois aligné sur les durs de la zone euro. Il a dit la même chose que le président du Mécanisme européen de stabilité, l’allemand Klaus Regling dans le Financial Times au début du mois. Seul un allongement éventuel des échéances de remboursement est envisagé. Et dans le meilleur des cas, l’Union européenne consentirait à évoquer une possible réduction du taux d’intérêt exigé ! Mais rien de plus. Pour eux, le problème n’est pas la dette, seul le montant à rembourser chaque année mérite d’être discuté, sans s’avancer sur la décision finale. La mise sous tutelle de la Grèce n’est donc pas près de s’arrêter.
La visite de François Hollande avait un peu l’allure d’une inspection d’un consul aux colonies. D’un ton paternaliste, il a ainsi félicité Alexis Tsipras d’avoir accepté le mémorandum d’austérité. Il a exigé que la Grèce l’applique avec rigueur. La France va même apporter une « assistance technique » pour « accompagner la Grèce dans ses réformes ». C’est à dire pour la mise en œuvre du plan d’austérité ! Au secours, notre pays va ainsi rejoindre l’Allemagne dans la liste des pays fournisseurs de commissaires politiques chargés de veiller à la bonne exécution de la saignée !
La liste des domaines « d’aide » fait froid dans le dos quand on sait la politique du PS en France. François Hollande a ainsi promis de l’aide dans la lutte contre la fraude fiscale. A-t-il prévu d’envoyer Jérôme Cahuzac en Grèce ? Un autre domaine de coopération sera la réforme des hôpitaux. Suppression de lits, fermetures de services, renvoi à domicile expéditif des patients après les opérations, cette recette détestable sera donc appliquée en Grèce aussi comme ici. Enfin, le troisième domaine ne manque pas de sel. Il s’agit de la gestion des actifs de l’État. C’est-à-dire que François Hollande a proposé l’aide de la France pour aider la Grèce à privatiser ses aéroports, infrastructures et entreprises et à brader son patrimoine immobilier et terrien. En la matière, François Hollande sait de quoi il parle, lui qui a déjà vendu des participations de l’Etat dans plusieurs entreprises stratégiques en France : EADS, Safran, GDF…
Ces privatisations, c’était le véritable but de la visite de Hollande. « Je suis venu avec des chefs d’entreprises qui veulent investir en Grèce » a-t-il déclaré. Il a même poussé le vice à présenter cette démarche comme de la « solidarité » à l’égard des Grecs pour les aider à « augmenter la croissance » ! On se pince ! Il a ainsi vanté la présence de 120 entreprises françaises en Grèce, ce qui en fait le quatrième investisseur étranger dans ce pays. L’objectif de François Hollande est d’augmenter leurs parts de marchés, pas de relancer l’économie grecque.
Il a ainsi affirmé être « venu avec une délégation de chefs d’entreprises pour qu’ils aient confiance dans la Grèce ». Et il a listé les cibles : santé, énergie, services urbains, nouvelles technologies… Les dirigeants d’Alstom, Vinci et Suez environnement accompagnaient par exemple le chef de l’État. Avec chacun un objectif précis. Pour Alstom, il s’agit de prendre le pas sur l’allemand Siemens pour rafler la mise de la privatisation de l’entreprise publique de transport ferroviaire. Suez environnement vise la privatisation de la gestion de l’eau dans les grandes agglomérations. Vinci espère profiter des ventes de ports, aéroports et autoroutes même si l’allemand Fraport a raflé déjà 14 aéroports régionaux. Ceux qui extorquent des sommes indues en France sur les factures d’eau ou aux péages d’autoroutes espèrent bien accumuler encore plus de profits sur le dos du peuple grec !
La méthode est sans foi ni loi. Suez par exemple est prête à tout pour obtenir la gestion de l’eau de Thessalonique. Les citoyens ont rejeté en 2014 par référendum à 90% la privatisation. Le Conseil d’État grec a jugé cette privatisation anticonstitutionnelle car relevant d’un service essentiel. Mais Suez espère obtenir une part du gâteau quand même. Soit en obtenant du gouvernement grec qu’il relance la procédure, soit en se limitant au rachat de 49,9% de l’entreprise.
Et François Hollande manœuvre tant qu’il peu au service de ses multinationales. Libération nous apprend ainsi que « et d’une, Hollande aurait fait pression sur Bruxelles pour que les financements de l’autoroute Corinthe-Patras soient assurés intégralement par l’Europe. Et qui veut achever les travaux ? Vinci ! Et de deux, en signant des accords d’assistance avec les administrations grecques, [la France] rentre à l’intérieur des ministères… Soit le meilleur moyen d’accéder directement aux dossiers économiques. Et de trois, le conseiller économique de l’ambassade de France a le statut de “membre observateur” de l’Eurogroupe au sein de Taiped, l’organisme qui gère les privatisations et qui doit trouver cinquante milliards d’euros à l’horizon 2018. De jolis petits cailloux avant de cimenter les contrats ».
Beurk ! Hollande jouait le « bon flic », laissant Merkel jouer la méchante. Mais son attitude n’était pas seulement inutile, elle était tout aussi nuisible pour la Grèce ! Cette visite intervient au moment où commence la première « revue » de la mise en œuvre des réformes, l’examen de contrôle par la dictature européenne. En fonction du bilan que dresseront les émissaires des créanciers, la discussion sur la dette commencerait ou pas. La venue de François Hollande est donc un message à peine dissimulé : si Tsipras veut espérer un soutien sur la revue des réformes, il va falloir faire plaisir aux businessmen amis de Hollande.
L’humiliation est totale. En guise de « solidarité », François Hollande a aussi proposé que la France devienne le premier pays d’accueil d’étudiants grecs. N’y voyez aucune philanthropie. C’est seulement une réponse à Mme Merkel pour lui signifier son intention de participer également au pillage des cerveaux grecs, domaine dans lequel l’Allemagne a pris une longueur d’avance. Après avoir aidé à enfoncer le gouvernement d’Alexis Tsipras dans la négociation du début de l’été, François Hollande participe activement au pillage de ce qui reste de l’économie grecque. Et en notre nom, paraît-il. La honte !
L’abaissement de notre pays par ses présidents actuel ou passés est sans limite. Pendant que François Hollande jouait au pillard, Nicolas Sarkozy participait à Madrid au Congrès du Parti populaire européen, le parti de droite. A ses côtés, Mme Merkel et le Premier ministre espagnol austéritaire Mariano Rajoy. Mais aussi le président hongrois Viktor Orban, celui-là même qui construit des murs et des barbelés contre les migrants ! Ainsi va la France vassalisée dans « l’Europe qui protège ».
Ce dimanche électoral a vraiment été sinistre en Europe. En Pologne, le parti nationaliste « chrétien » va peut-être avoir la majorité absolue. Un parti de droite ultra conservateur. Et grossièrement anti-russe, ce qui lui a fait trouver excellente l’idée d’installer sur son sol les batteries « antimissiles » des USA. Bref, un facteur de violences de plus dans une région déjà gravement déstabilisée. Après cette élection, il n’y a plus un seul élu de gauche au Parlement, disent les médias. Il est vrai que la « gauche », là-bas, c’est le PS. En Pologne, c’est un parti fanatiquement converti aux principes du libéralisme économique. En Autriche, même vague ultra droitière. Même PS hallucinogène dans la minorité.
Bref, le modèle de la Hongrie dirigée par Victor Orban fait des émules. Il s’agit de libéraux passant sur la ligne du nationalisme xénophobe. La diffusion de la haine ethnique et de la xénophobie leur sert d’emballage pour la protection du système économique qui fonctionne pourtant dans ces pays sous sa forme la plus odieusement inégalitaire. Tous les pays du nord de l’Europe, à tour de rôle, sont gagnés par la même gangrène. Dans tous ces pays, cette droite ultra fait de la surenchère avec l’extrême droite pour la remplacer. Et, de leurs côtés, les PS font de la surenchère avec la droite pour faire « les réformes pour la compétitivité face à la mondialisation bla bla bla…», qui est la cause principale de l’exaspération populaire.
Evidemment nous avons, nous aussi, chez nous, tout cela sous les yeux. Il est important de comprendre que le phénomène est continental. Le résultat est donc connu d’avance. Évidemment, l’impact du résultat en France sera lui aussi continental et toutes les extrêmes-droites vont être extraordinairement stimulées. Ce qui est spécialement désespérant, c’est que nous soyons mis hors d’état de combattre frontalement du fait des divisions de l’opposition de gauche, pour des raisons de micro-appareils que je juge dérisoires compte tenu des enjeux. Au final, sur treize régions, seules trois voient une union complète de l’opposition de gauche. De son côté, avec un cynisme absolu, le PS tire de la débâcle qui s’annonce un argument de plus pour exiger que l’on se range derrière lui en faisant taire toutes critiques sur sa politique alors qu’elle est la principale responsable de cette situation calamiteuse. On voit même un dirigeant du PS se vanter d’espérer ne perdre « que » quatorze des anciennes régions et présenter cette hypothèse comme une victoire justifiant la ligne du gouvernement ! On voit que nous n’avons donc pas fini de payer au prix cher les conséquences du « vote utile » de 2012. Autant s’en souvenir en 2015. Et bien sûr en 2017.
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Mon opposition à la réédition de Mein Kampf élargit un débat dont je remercie les organisateurs médiatiques. Rien n’eut été pire que d’avoir à subir cette infamie sans avoir tenté auparavant de l’empêcher ou d’avoir alerté pour que chacun prenne position en connaissance de cause. Pour ce post, je veux m’en tenir encore aux seuls arguments contre la réédition sans dispute avec ceux qui en sont partisans. Je voudrais traiter l’objection de ceux qui m’opposent le refus de la censure et le droit pour tout le monde d’accéder à ce texte.
Je commence par rappeler que, dans les faits, aucune liberté n’est sans limite dans notre société, sauf la liberté de conscience. Je prends un exemple proche de notre sujet. Ainsi, en République, l’expression d’une pensée raciste est considérée comme un délit et non comme une opinion. Elle est donc punie par la loi. Vous pouvez penser comme un raciste. Mais il vous est interdit de propager votre avis sur le sujet. Dès lors, comment comprendre qu’un livre entier vouée à présenter une doctrine exclusivement fondée sur la discrimination ethnique et le racisme ne soit pourtant pas illicite ?
On me dit que ce livre serait l’objet d’une autre époque. Un cas d’auto-obsolescence programmée, en quelque sorte. Admettons. Mais ne sait-on pas que la diffusion, la vente et l’achat d’insignes, uniformes et documents de propagande nazis sont interdits et donc punis par la loi dans notre pays ? Et pourtant le livre qui institue, explique, et représente tout ce matériel ne serait pas concerné par cette interdiction ?
Il me semble que le cœur de la discussion entre gens de bonne volonté sur ce sujet se concentre sur un point : la censure d’un ouvrage. J’y réponds avec deux arguments. Le premier est que la République n’est pas un régime neutre. Elle est un parti pris au moins sur un point fondamental : celui de la similitude de tous les êtres humains et de l’égalité de leurs droits. Elle n’est donc pas neutre s’agissant de la propagande qui vise à saper le fondement de toute la construction politique qui en résulte. C’est d’ailleurs le point un de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le dernier mot, « citoyen », compte autant que le premier. Le citoyen est celui qui exerce le pouvoir de dicter la loi de la cité, de ce qui est licite ou illicite conformément non à ses caprices ou à la mode du moment mais aux droits de l’homme dont le premier est que tous sont égaux en droits ! La répression des atteintes à l’intérêt de la Nation ne procède-t-il pas d’une logique exactement parallèle ? Condamner le racisme et criminaliser ses auteurs est une pratique républicaine élémentaire. Le second argument est que la censure dont il est question ne concerne pas une œuvre d’art ou une information. Il s’agit d’un livre politique appelant au délit de racisme. La censure dans ce domaine est liée au délit commis. Je dis qu’on a connu plus définitif dans notre pays en matière de répression du nazisme. À la Libération, on a fusillé des gens pour avoir collaboré avec eux. Dont des écrivains dont la collaboration avait consisté à faire l’apologie des principes racistes du nazisme. Il ne s’agit pas ici d’approuver la peine de mort qui leur fut infligée mais de rappeler que la répression totale du point de vue nazi est une longue pratique que personne, sauf à l’extrême droite, n’a jamais contestée !
Après cela, je demande à qui ce livre est-il nécessaire pour comprendre le nazisme ? On parle d’y ajouter un « appareil critique ». Permettez-moi de sourire amèrement. Quelle critique supplémentaire faut-il après le bilan connu de tous qu’est la Shoah, le meurtre de masse des tziganes, des homosexuels, des handicapés mentaux et une guerre faisant 50 millions de morts ? L’argument de l’appareil critique censé désamorcer le contenu du texte est extrêmement fallacieux à mes yeux. Éditer c’est diffuser. Une maison d’édition diffuse avec l’objectif de faire de l’argent, ce qui se comprend sans mal et s’admet sans problème de même. Encore dans ce domaine aussi tous les coups ne sont pas permis comme le prouve l’institution du prix unique du livre. Dans ce cas, l’édition de ce texte infâme n’a pas d’autre but que d’exciter la curiosité là où elle n’existait pas et de vendre du papier à qui n’en aurait pas acheté sans cela.
On dit aussi « on ne devient pas nazi en lisant Mein Kampf ». Ben voyons ! Ceux qui le devinrent prouvent pour une part le contraire. Et c’est bien pourquoi le livre a été écrit. C’est pourquoi aussi son auteur, Adolf Hitler en personne, contrôla personnellement sa seconde édition en français pour le rendre le plus convainquant possible. Les livres politiques sont écrits pour convaincre, c’est leur raison d’être ! C’est bien pourquoi j’en écris moi-même ! Je ne veux pas qu’une seule personne soit convaincue de l’infériorité humaine des juifs, des communistes, des francs-maçons et des autres obsessions névrotiques du criminel Hitler. Pas une seule. La tolérance dans ce domaine n’a aucune place à réclamer. Si le livre est publié, son appareil critique n’empêchera pas qu’il puisse être considéré comme un trouble à l’ordre public républicain et une incitation à la haine raciale !
Post Scriptum : Je veux souligner qu’à mes yeux tous les partisans de la réédition de Mein Kampf ne sont pas complices de ce qu’a écrit Adolf Hitler. Même s’il y en a, comme en attestent un certain nombre des commentaires et messages que j’ai reçu. J’ajoute même que je n’ai pas comparé Hitler à madame Le Pen, quoiqu’on ait voulu me faire dire sur le sujet pour faire du buzz. J’ai dit que, dans l’ambiance créée par la force du FN en France, la réédition de Mein Kampf est encore plus insupportable et dangereuse, ce qui n’est pas du tout la même chose. Je ne souhaite pas que le débat sur le fond du sujet soit pollué par des disputes connexes sans rapport direct avec l’affaire elle-même. J’ai bien vu qu’après avoir résumé en une phrase ma lettre aux éditions Fayards, tel journal est allé aussitôt chercher quelqu’un pour me contredire longuement. Quelle que soit la qualité de cet argumentaire d’historien, le scandale déclenché par ce parti pris pavlovien contre tout ce que je dis a contraint la chefferie de ce bulletin en perdition à publier un dossier où, selon la bonne méthode traditionnelle de la pseudo morale médiatique, on donne cinq minutes au bourreau et cinq minutes à la victime. Mais de cela, je n’en veux pas aux intéressés, puisque j’en parle. Au contraire, ils auront contribué à imposer le débat dans le petit monde de la social-bobocratie abrutie par les hallucinogènes de la société de l’indifférentialisme moral. Maintenant, tout le monde doit prendre position. Et chacun est invité à réfléchir. Et cela nous grandira tous.
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– Lire la lettre aux éditions Fayard
– Voir la vidéo de Johann Chapoutot, historien spécialiste du nazisme, opposé à la réédition de Mein Kampf
100 commentaires
Gilbert DURAND
Concernant le nucléaire. Toutes les solutions terrestres d’énergies renouvelables sont une vaste fumisterie. J’ai travaillé toute ma vie dans la chimie, les bio-matériaux, et la mode des chauffe-eaux solaires, qui n’a jamais pu déboucher sur rien de sérieux, même sur le plan individuel. Dix ans de recherches-applications pour des nèfles grâce aux soit disant écolos dont la démarche est autant scientifique que moi je sais jouer de la clarinette.
Idem pour les panneaux solaires qui mettent en œuvre des matériaux rares et pour la plupart dangereux à très dangereux pour la santé. Nous avons également travaillé une dizaine d’année sur les cellules photovoltaïques sans gains notables de rendement ! 8 à 10h de marche quotidienne lorsque le soleil brille. Il ne faut pas oublier que le courant obtenu par ce système est du courant continu, et que sa transformation en courant alternatif, seul utilisable en dehors d’un camping-car ou d’un mobile-home, est compliquée et donc très onéreuse. Et que pour faire fonctionner des industries avec ce système vaut mieux oublier.
Et le plus dégeu c’est que EDF donne de l’argent de notre poche pour ceux qui font installer des panneaux solaires. Mais ce que l’on ne vous dit jamais, c’est qu’il faut nettoyer en permanence çes fameux panneaux, car la poussière et la saleté grasse (notamment si l’on se chauffe au bois) diminuent le rendement déjà extrêmement faible de ce système !
Bonjour aux…
Francis
Il faut nettoyer les panneaux solaire ? Et alors ? C’est connu qu’une centrale nucléaire il ne faut pas l’entretenir. Concernant les chauffe-eaux solaires je crois que vous avez une vision légèrement obsolète de la chose. J’ai un ami qui en dispose depuis une vingtaine d’années à sa grande satisfaction. Il vient d’ailleurs de passer à la nouvelle génération, en Alsace, région qui n’est pas connue pour un taux d’ensoleillement extraordinaire. Mais puisque vous défendez le nucléaire sans oser le dire, parlez nous donc de la centrale Suisse de Beznau qui présente des graves avaries au niveau de la cuve du réacteur. Cette centrale fonctionne depuis 40 ans. En France EDF envisage de demander la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaire à 40 voir 60 ans. De la folie qui risque d’être meurtrière. En fait si vous lisiez bien les propositions de JL Mélenchon sur son blog, vous sauriez qu’il propose d’utiliser la mer pour générer de l’électricité. De nombreuses technologies existent dans ce domaine. Pour les mettre en œuvre il faut une réelle volonté publique et il faut donc que l’état retrouve son rôle d’organisateur et de planificateur.
katoune
Déjà qu’on (les c… qui dirigent le pays) ne nous a pas demandé notre avis pour ces grandes régions, il va falloir trouver pour qui voter ! En Auvergne Rhône Alpes c’est la désespérance ! Combien vont s’abstenir ? Avec ces listes de gauche incapables de s’unir une fois encore. Le second tour sera plus simple, pour moi vote blanc, plus jamais je ne me salirai les mains sur un vote PS. Ceux qui n’ont pas voulu s’unir ne cherchent que des places, ils s’en fichent des citoyens qui ne comprennent plus rien à cette politique du fric. Je suis écoeurée, dégoûtée et pendant de ce temps des millions de personnes en France et en Europe souffrent de tous ces incompétents et irresponsables. Ras le bol.
bernard hugo
M. Mélenchon, vous avez oublié de parler du saccage de la Crète, dévastation à grande échelle de ses montagnes, de son agriculture… par EDF qui installe 47 éoliennes géantes dans un projet plus vaste encore et qui vise à produire six fois plus de KWH que les besoins de l’île. Des bataillons de gardes mobiles viennent de débarquer sur l’île pour imposer la démence technocratique face à la résistance de la population. Les manoeuvres de Tsipras, de l’Euro-groupe et des Etats-Unis (dont on oublie la pression notamment au sujet des accords militaires privilégiés qui viennent d’être signés entre Israël et le gouvernement Tsipras) n’ont été possibles qu’à la faveur de l’été, période durant laquelle les mobilisations populaires sont rendues très difficiles. C’est toujours en automne et en hiver que la révolte éclate en Grèce.
Delannoy
Bonjour,
Si les alliances enfin réalisées dans cette certaine région NPDC, PACA, Ile de France, se traduisent par un alignement au second tour, tout le crédit sera perdu ! Et finalement le PC parti seul dans certaines régions aura eu raison avec un tour d’avance. La seule solution crédible est de ne pas se ranger du tout quelles qu’en soient les conséquences. De toute façon, c’est reculer pour mieux sauter çà chaque fois.
Doudou
Sur le nucléaire, d’excellents reportages ont été diffusés récemment, notamment sur l’horreur absolue que constitue la gestion du plutonium aux USA, en France, et au Japon. On y apprend que Fukushima n’est rien à côté de ce que nous risquons et que risquent les générations futures à vivre à côté de la Hague, ou Marcoule, etc. Et toute cette prolifération infernale de déchets nucléaires non recyclables, des bombes à retardement, au sens propre du terme.
Nucléaire, exception française / France 3 le 04/10/2013 à 23 heures 05, « Terres nucléaires, une histoire du plutonium » Kenichi Watanabe, Arte, 20h55, mardi 29 septembre 2015. Rediffusion vendredi 9 octobre à 8h50 et mercredi 14 octobre à 8h55.
Camel
Bonsoir Jean Luc.
La Constitution avec sa Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen sont les sources de droit dans un Etat de droit. Il constitue le socle de ce que l’on peut faire et ne pas faire.
Rééditer un livre qui a mis à feu et à sang toute l’Europe et impliqué le monde entier dans une guerre qui a fait 50 millions de morts et encore des millions de traumatisés physiques et mentales tombe sous le coup de l’incitation à la haine raciale pour ces éditeurs et surtout ceux qui laissent faire et ceux qui argumentent pour une soit-disante liberté de la presse et d’expression.
Faut-il y voir une corrélation avec une montée des idées d’extrêmes droites européennes et l’arrivée au pouvoir de réactionnaires de tout poils ?
Extrait de la Constitution : « Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946
1. Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République ».
Hervé
Un bref message qui dit encore une fois la violence qui nous est faite. Voici encore un nouvel article immonde, il est signé celui-ci, de M. Éric Verhaeghe, une nouvelle infamie pour nous insulter, nous tous via l’attaque ignoble et la réécriture de l’Histoire portée à l’encontre de M. J-L Mélenchon, contre le Parti de Gauche, les militantes, les militants, les familles d’anciens résistants fort nombreuses de notre côté.
Les élections (régionales) ont commencé, c’est à la puanteur éditoriale qu’on les reconnait. Voici l’article qui mériterait procès et qui est à verser au dossier de la calomnie quotidienne (rubrique sur le blog idoine ).
semons la concorde
Mais qui va lire ce genre d’article sur des torchons pro-américains et ultra-libéraux ? Les gens qui ont du fric à placer, et comme ils sont de moins en moins nombreux, ils pourraient ne plus plus faire le poids à très brève échéance. Regardez la Chine. Combien d’années lui a-t-il fallu pour devenir un partenaire économique de poids (voire menaçant). Les systèmes meurent de leurs excès. Le communisme est mort de ses rigidités stupides, l’ultra-libéralisme mourra du seul objectif qui le préoccupe, amasser du fric en niant l’intérêt général humain.
Coxnubuk
Bonjour, sur l’etat de l’opposition de gauche, si les désaccords portent plus sur les places à prendre dans les listes que le contenu des programmes, pourquoi ne pas s’accorder sur un simple tirage au sort entre des candidats de chaque partenaire ? Cela apaiserait probablement le sentiment de se faire flouer par un partenaire, la frustration d’avoir du céder la place, voire l’abus de position dominante de celui qui a eu gain de cause, non ? Si nous sommes d’accord pour dire que les uns valent autant que les autres, alors pourquoi pas ? Trop égalitaire ?
gus003
Bonjour à tous, je viens vous féliciter J-L pour ce nouveau blog, vraiment bien fait.
Merci au Parti de Gauche pour toutes ces informations qui sortent des salades habituelles de nos médias nationaux.
Laurent
Je pensais que tout le monde pouvait apporter des idées à réfléchir, surtout quand il s’agit de mobiliser tous les progressistes au delà des partis et, d’une grande philosophe telle que l’était Simone Weil (avec un W). Tant pis.
J’ai l’impression que la PG dans ces élections sert de réserve à EELV et au PC, donc se suicide.
[Edit webmestre : Le problème est que les citations que vous avez données ne sont pas de Simone Weil ! Relisez le blog sur lequel vous les avez trouvées, et lisez-le bien. Vous découvrirez que ce sont des « titres » que l’auteur du blog a imaginés lui-même pour présenter quelques passages de cet ouvrage. Il l’annonce en préambule. Vous non. Le problème est que, ce faisant, il trahit la pensée de Simone Weil et vous avec lui. Sur son blog, pas de problèmes. Ici, oui.]
Laurent
Vous avez raison sur le fond, mais si un titre dit « nous n’avons jamais connu la démocratie » et dans le texte « nous n’avons jamais rien connu qui ressemble même de loin à la démocratie », en quoi je trahi la pensée de Simone Weil, surtout que le but est d’inciter les gens à la lire, à s’informer et réfléchir à la politique même si elle prône la suppression des partis. On voit bien aujourd’hui où cela nous mène.
[Edit webmestre : Vous n’avez raison ni sur le fond, ni sur la forme. Quand on cite, on cite verbatim. Interpréter, c’est déjà trahir. Et quand on interprète, on le dit. Les « titres » n’ont pas été écrits par Simone Weil et il est malhonnête de le laisser penser. Voyez comment les média interprètent les propos de Jean-Luc Mélenchon, et ou aujourd’hui cela nous mène.]
Jojo du 45
Pourriez vous me dire comment lire le commentaire 51 ? Je ne trouve pas où cliquer sur ce nouveau blog. Merci encore.
[Edit webmestre : Lorsque vous avez posé cette question, il n’y avait pas encore de commentaire N°51, ce à quoi vous avez remédié en la posant, répondant ainsi vous même à votre question !]
melle delavalliere
Monsieur Mélenchon,
Je suis un peu perdue dans ce nouveau blog. J’étais trop habituée à l’ancien version, la j’ai du mal à me trouver. Vous avez plein de billets, cases, notes… J’ai besoin d’une bonne semaine pour savoir lire.
PIETRON
L’opposition de gauche ?… ou guerre des égos. Quelle misère ces listes bigarrées, Front de gauche/EELV, Front de gauche/PCF. Il serait grand temps de penser à partir au combat clairement. Chacun sous sa bannière. Ce serait beaucoup moins hypocrites. Imaginons un adhérent du PCF, foncièrement pour le programme du Front de gauche, mais ne supportant pas Eelv, et ne souhaitant pas voter au 2ème tour pour le PS comme le demande P.Laurent, le secrétaire général du PCF. Quel casse tête !
Je dis « guerre des égos » car il s’agit bien d’une affaire d’opportunistes bornés qui, s’ils pensaient réellement à l’intérêt général, occulteraient cette bêtise innommable qui consiste à déserter un programme (celui du Front de gauche unanimement validé sur le papier, EELV exclus) sur des intérêts d’appareils, de partis, ou tout simplement personnels. Mais je ne pense pas que les militants, les adhérents, du PCF par exemple, soient prêts à voter PS au second tour comme le voudrait Laurent, finalement candidat à son propre avenir. A contrario, celles et ceux d’EELV seraient prêts à faire le contraire, et à se rallier au PS au second tour (pas du tout le même fondement qu’un communiste, en principe, beaucoup plus attaché à l’anticapitalisme, malgré une direction « à hue et à dia ». Du moins je l’espère). Car se ranger au 2ème tour de ces élections derrière le PS serait d’un grotesque total. Durant des jours et des jours, dénoncer, à juste titre, ces mécréants…
CEVENNES 30
M.Valls a dépassé ce stade et nous propose une réédition d’un 21/04/2002 régional avec comme slogan tous derrière le candidat Républicain pour faire barrage au FN en Nord Pas de Calais et Paca. Version, une grande coalition ou le chaos, se sera sans nous M.Valls, comme s’est facile de taper sur les plus démunis (gel des retraites, ponctions de toutes sortes…) puis de venir les culpabiliser, vous êtes avec vos amis Républicains les seuls responsables de la situation désastreuse que nous vivons, alors assumer vos choix ! A bon entendeur salut.
DOIDY
Après les départementales, les élections régionales sont le dernier volet d’un référendum , présenté sous forme d’élections démocratiques à deux tours, pour valider la réforme territoriale.
Celle ci ne projette pas du tout d’améliorer la qualité de la vie pour ceux qui peuplent les territoires, elle prévoit de faciliter les gros investissements dans le commerce et les transports, afin de générer des profits à moyen terme pour des affairistes qui se moquent bien de l’avenir. On n’entend qu’un grand claquement de mâchoires et nos divisions cachent mal le fait qu’on veut y participer. Il aurait fallu que les rassemblements de gauche soient réels et présentent des candidats de l’opposition à cette ambition capitaliste à bout de souffle. « Pas sans nous et pas ça« . En lieu et place, de jolies plaquettes vont développer les mêmes arguments que d’habitude, visuellement très proches de ceux des adversaires. A quoi sert-il de faire un score qui ne permet l’accès à rien, épuise les forces militantes pour rien et cautionne le système que l’on prétend vouloir changer ? Pour le peuple, c’est une mascarade à laquelle il s’intéresse encore par habitude, la catastrophe démocratique se précise. Le FN a réussi le tour de force de sembler défendre la République alors que les autres semblent la galvauder, face à ce noir avenir il n’y aurait que le rouge pour résister. Le slogan front contre front est vidé de son sens, puisqu’on n’a pas validé un front du…
Denis F
Je crois que la réédition commentée du livre du fou-malade Adolf Hitler est une bonne chose si elle est maitrisée, effectivement, il vaut mieux une réédition avec des explications de texte faites par des historiens et une maison d’édition sérieuse, enfin à ce qu’il semble puisque tu leur as fait confiance pour ton livre « l’ère du peuple« , que de retrouver une réédition vulgaire et brute de décoffrage par on ne sait qui, avec pour seul objectif de faire des ventes qui à coup sûr seront importantes. Je fais partie de cette génération qui avait pour slogan « il est interdit d’interdire » dont acte. Il sera toujours temps de casser la baraque des éditions Arthème Fayard s’ils font un faux pas.
Je pense au contraire que vos positions, à toi et celle d’Alexis Corbière Alexis vont à contre-courant, et sont des positions de craintes et de défiance envers l’intelligence populaire qui ne sera pas plus perturbée que cela si bien évidemment l’édition de ce « fatras » d’ignominie est faite intelligemment. Les convaincus du nazisme le sont déjà et n’ont plus rien à apprendre, les fascistes du FN n’y trouveront que ce qu’ils connaissent par cœur, par contre les opposants de ces gens-là pourront lire comment ses salauds envisagent de nous mener la vie, et cela est positif à mon avis.
Par contre, il faudra rester très vigilant quant à l’exploitation qu’en feront les hyènes des médias, qu’ils ne s’en servent pas pour en faire la promotion du FN, ils en sont capables. Et à ce…
chveïk
Ce n’est plus Suez, c’est Engie. Le changement doit permettre de faire oublier le nom lié à des pratiques douteuses , corruption, etc.
[Edit webmestre : Vous commettez une erreur. La gestion de l’eau c’est toujours Suez Environnement, entité distincte filiale de GDF-Suez depuis la fusion en 2007. Suez Environnement n’a pas changé de nom (SEV pour Euronext). Quant à Engie, c’est le nouveau nom de GDF-Suez.]
Nicolas.B
Merci pour cette bouffée d’air frais lors de votre passage à Itélé. Il est bon de remettre en place ces médias manipulateur d’opinion, à propos des temps de parole et de leur parti pris. Quand à la réédition du livre fasciste je suis totalement de votre avis. Il y a suffisamment d’émission TV qui nous bassinent sans cesse avec ce sinistre personnage, son goût de l’art, ses femmes, et j’en passe. La république se grandirait en interdisant cet ouvrage nauséabond comme vous le dites si bien, mais il est clair que la tendance est à la promotion de cette mouvance et de ces diverses composantes. Derrière les postures du front républicain, l’instrumentalisation tourne à plein régime. J’espère que les régions ou la vrai gauche est unie serviront d’exemple. Vive la VIe !
Elef
Ton nouveau blog est plus plaisant à lire même si il va falloir un peu de temps pour s’habituer à repérer toutes les propositions.
Une interrogation. Plus aucune mention du Parti de gauche, ni logo, ni même simple rappel visuel des couleurs du PG, vert, rouge, blanc. A la place une présentation classique, sobre qui rappelle davantage un site littéraire que le blog d’un homme politique.
Jean-Luc, une question, es tu toujours la figure de proue du Parti de gauche ? Tu n’as plus de fonction dirigeante, mais es tu encore porteur de son avenir ? Tu ne cites plus le PG en défendant tes idées mais la gauche d’opposition, ou l’autre gauche (comme si il y en avait une autre ! mais bref). Ca sent la distance.
Denis F
Bonne interrogation, et excellente remarque, votre analyse est juste, bravo. Est-ce en professionnel de la communication que vous vous inquiétez, ou est-ce en militant de base encarté comme moi-même ? Je crois malheureusement que nous n’aurons pas de réponse.
theuric
Monsieur Mélenchon, bravo pour votre intervention au sujet des employés d’Air France.
A mon sens, vous êtes le seul réel tribun en France, ce qui est, à mon sens, un magnifique compliment, même si je ne suis pas d’accord avec vous au sujet de l’UE, pour moi, un système tel que celui-ci triplement bloqué, institutionnellement, idéologiquement et politiquement, ne peut pas être réformé, ce qui est rassurant, c’est qu’il court à son autodestruction.
Pour Tsipras, c’est très simple, il est psychiquement détruit.
Au sujet des petites combines électoraux, je conseillerais à Monsieur Mélenchon et son parti à la clarté, aux dernières votations, ma mère, vieille communiste, n’y comprenait plus rien. La clarté veut dire, si ce n’est pas clair, j’y vais seul, quitte à ce que mon résultat soit momentanément bas, pour ensuite remonter régulièrement aux élections suivantes. Les nouveaux partis politiques, sinon, qui ont très bien compris cela, vous remplaceront bientôt.
La censure, nous sommes en plein dedans, c’est pourquoi la parution de Mein Kampf pose question.
Pour finir, les jeunes, les plus jeunes, ont un appétit de savoir et une imagination véritablement magnifique.
Pour finir, attention, le système économique globalisé tend à se désagréger de plus en plus vite.
Le signe qui en serait évident ce serait le ralentissement du commerce international, aérien et maritime, mais de cela, je ne peut en avoir de preuve, ne trouvant pas de graphique historique (dix à…
Sam Pablo
Nouvelle mise en forme. Continuité dans les idées. Plein de bonnes choses.
Je ne suis pas encore arrêté quant à la réédition avec un matériel critique du livre d’A. Hitler.
Ensuite, je déplore la description dans le détails des incohérences politiques pour le constitution des listes aux élections régionales. Je la déplore car elle ne laisse pas de zone d’ombre où nicherait l’espoir que ce soit fait dans l’intérêt du mouvement populaire. Que d’endroits où les arrangements prévalent aux valeurs et à un programme voulant l’humain d’abord !
Sam Pablo de Boissy Saint Léger