Je m’exprime brièvement par nécessité. Les heures passées ont été si terriblement occupées et si chargées de bouleversements de tous ordres ! Elles le sont encore ! Ces moments d’Histoire marquent des milliers de consciences qui, parfois, s’éveillent seulement à la compréhension de l’importance de la politique dans la vie des peuples. Selon la vieille formule : si tu ne t’occupes pas de politique, la politique, elle, s’occupe de toi. Ne nous contentons pas d’analyser les erreurs sans fin des dirigeants politiques qui nous ont amenés à cette situation. Faisons aussi le point sur nous-mêmes. Je veux dire sur tous ceux qui ont laissé se prendre des décisions contraires à l’intérêt de notre pays pendant aussi longtemps sans dire un mot et sans sanctionner aucun responsable les jours de vote.
Demandez-vous : « étais-je de ceux pour qui peu importait que l’on décide sans mandat international, et sans vote de l’Assemblée nationale d’aller bombarder des gens dans un pays lointain ? » Avez-vous méprisé ou rabroué ceux qui vous mettaient en garde ? Avez-vous participé au concert de ceux qui accablaient grossièrement les lanceurs d’alerte en les assimilant à des agents de l’ennemi ? L’horrible nuit du 13 novembre vous aura appris que la guerre n’est pas un jeu vidéo mais un acte politique dont l’onde de choc finit toujours par atteindre tous ceux qui y participent. Décider une guerre est une question sérieuse. Il ne faut pas l’abandonner à un seul homme. Les formes prévues pour en décider ne sont pas un embarras, un ralentissement insupportable de l’action qui porte préjudice à son efficacité. C’est au contraire une garantie que nous nous donnons pour agir à bon escient et en se préparant à assumer les conséquences de nos actes. La liberté de pensée, de parole et de décision des représentants du peuple est une garantie pour notre sécurité.
À présent les mêmes trouvent peut-être sans importance que le Président dise que nous sommes en guerre sans nous dire où et contre qui et sans respecter les formes prévues par la Constitution pour le faire (article 35). Et pour eux, peu importerait peut-être aussi que l’état d’urgence soit prolongé de trois mois sans qu’il soit dit une seule fois pour quel bénéfice attendu dans l’action et sans tenir aucun compte des inconvénients que cette situation comporte également et en plus grande proportion. Et sans doute tiennent-ils pour un détail qu’il soit plus que douteux de modifier la Constitution alors que l’état d’urgence a été proclamé.
Pour les indifférents d’avant le jour d’horreur, toutes questions sont des bavardages, des « postures », et peut-être même qu’à cette heure, ils ne font toujours pas le lien entre tout cela et ce que nous sommes en train de vivre. Et sans doute ne font-ils pas davantage le lien entre ce qui est en train de se décider à l’initiative du président de la République et les conséquences qu’il faudra en assumer. Peut-être acceptent-ils aussi sans état d’âme de croire, puisqu’on le leur répète, que sacrifier un peu de liberté individuelle n’est rien si l’on augmente par ce moyen la sécurité collective. Et sans doute s’agacent-ils déjà qu’on ose dire qu’il n’en est rien et que cela n’a jamais produit autre chose que de nouveaux désastres politiques là où on l’a appliqué.
Peut-être aussi sont-ils, comme nous-mêmes, chaudement partisans de la trêve des polémiques en période de deuil national. Mais ont-ils compris que le premier à la rompre soit le chef de l’État ? Car c’est bien ce qu’il vient de faire solennellement devant le Congrès du Parlement à Versailles en lançant un projet de réforme constitutionnelle. Toucher à la Constitution, c’est évidemment toucher au cœur de tous les débats politiques et les allumer tous en même temps. En commençant par la première des questions que cela pose : après avoir modifié plus de vingt fois ce texte à la cadence d’une réforme par an au cours des dix dernières années sans en passer par le peuple, faut-il persister dans cette méthode ? En tout cas, les partisans que nous sommes d’une Assemblée constituante sont placés dans l’obligation de protester.
Car c’est une nouvelle mise à l’écart de toutes les questions que nous avons soulevées sur ce que doit être le travail de constituants et de toutes les questions que nous souhaitons voir entrer dans le texte fondamental. Il faudrait mettre de côté cette question pourtant si décisive ? Admettons. Mais comment accepter que des sujets aussi polémiques, par exemple, que la déchéance de la nationalité et quelques autres directement empruntées à l’extrême droite et que combattait hier toute la gauche et même une partie de la droite soient désormais pris en charge sans autre explication par le président ? Puisque nous n’avons pas changé d’avis en même temps que les mots changeaient de bouche, ne sommes-nous pas contraints de notre côté de répéter avec la même passion nos arguments contre une telle fausse bonne idée dont la dangerosité a été mille fois démontrée ?
Est-ce de la désinvolture, de l’inconscience ou bien un calcul cynique de lancer ces débats en plein deuil national, les morts n’étant pas encore enterrés, et sous le régime de l’état d’urgence ? Serait-ce encore un excès de formalisme de s’en soucier ? Je veux dire combien nous nous sentons abusés de voir qu’à la bonne volonté et à la pondération des propos, à l’amnistie provisoire que nous avons prononcée sur les responsabilités de la situation, il soit répondu à la faveur d’une circonstance solennelle par une aussi grossière nouvelle transgression des lignes de fond de la famille progressiste en France. Comment supporter que François Hollande inflige une telle défaite sans combat à la doctrine républicaine de cette famille ? Cette situation qui devrait si vigoureusement renforcer nos principes et nos valeurs se dénoue par une nouvelle victoire idéologique de nos pires adversaires ! Sans aucun gain prévisible ni sur le plan sécuritaire ni sur le plan électoral.
Échanger de la liberté contre une amélioration de la sécurité est le pari que firent les auteurs du « Patriot Act » aux États-Unis. De cette expérience, les observateurs savent désormais que si la réduction des libertés a été payée comptant, les gains de sécurité n’ont pas été le résultat des moyens nouveaux. La cause du « terrorisme », ce sont les guerres régionales dans lesquelles nos pays ont les bras enfoncés jusqu’aux épaules. La riposte aux attaques est donc nécessairement sur deux fronts : l’un pour faire cesser la guerre, l’autre pour garantir la cohésion de notre pays, c’est-à-dire l’unité de son peuple et fermer ainsi aux agresseurs le chemin de passage qui sans cela s’ouvrirait pour eux.
Sur le terrain de la guerre, heureusement, les Russes ont fait ce qu’il fallait pour que les Américains n’aient d’autres choix que de se rendre à la raison et d’accepter, en l’absence de la France et sans la consulter, de constituer une seule coalition sous mandat de l’ONU avec l’objectif d’organiser des élections sans le préalable paralysant du départ de El Assad. François Hollande a immédiatement obtempéré et annoncé son ralliement dans des termes qui sont exactement l’inverse de sa déclaration à la tribune de l’ONU. On peut donc considérer que les choses avancent en ce qui concerne l’approche de la fin de la guerre en Syrie. Même si cela ne règle pas tout ce qui est nécessaire pour qu’elle s’arrête aussi en Irak d’où viennent l’argent et le matériel de guerre.
Mais pour ce qui est du front de la lutte contre les attentats dans nos frontières il en va tout autrement. Le soudain appétit de François Hollande pour les mesures du Front national et la mise en scène d’un « super état d’urgence » permanent, cette volteface opérée, rédigée et prononcée entre vendredi à une heure du matin et lundi à seize heures sentent l’improvisation, le coup de com’. et l’astuce politicienne davantage qu’une pensée construite et argumentée, soucieuse d’efficacité concrète. A notre tour, nous allons devoir lutter sur deux fronts : contribuer à l’unité de notre peuple et affronter les bouffées sécuritaires. C’est un chemin de crête que le nôtre. Mais notre devoir de long terme est de rester ceux qui affirment que la sécurité collective est plus forte quand les libertés fondamentales de chacun sont garanties.
145 commentaires
Pastre-Imbert
DAESH est une secte criminelle aux ramifications transnationales, véritable organisation mafieuse profitant de toutes les tensions et failles de notre espace mondial et profitant de toutes les frustrations personnelles engendrées par un système qui échappent à beaucoup d’entre nous !
Donc, attention dans nos quartiers, nos métropoles ou mégapoles géantes. Attention en Palestine, au Golan, au Liban, en Turquie, en Iran, dans le Caucase, dans la péninsule arabique, dans le Sinaï, en Égypte, dans le Machreg et dans le Maghreb, en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Nigéria, au Tchad et au Soudan(s), en Somalie et dans l’Océan indien, au Kashmir et dans le Sud-Est asiatique. Les sectes « musulmanes » sont partout.
Notre devoir en France est l’affirmation d’une laïcité républicaine et d’une sérénité à toute épreuve. Une population unie malgré ses propres différences face à un danger qui nous menace tous et toutes.
Bonne fin de semaine.
Daniel Morad
Je suis de tout coeur avec les familles des victimes et leurs souffrances est la mienne. Mais le système néolibéral profite de ce massacre pour nous imposer sa dictature au profit des puissants. La sécurité, parlons en. Le terrorisme bien qu’étant terrorisant et fortement amplifié médiatiquement par les chiens de garde du système n’est pas la première cause d’insécurité. N’oublions surtout pas tout les mort se valent. Les dangers plus important et qui causent beaucoup plus de morts sont générés par le système capitaliste dérégulé et TAFTA va amplifier ces morts.
Médiator = 3000 morts, accident médicaments = 30000 morts par an, suicides tentatives 100 000 = 10 000 morts, pollution de l’air = ?, substances chimique et pesticide = ?, perturbateurs endocriniens = ?, amiante = 100 000 morts potentiels, morts au travail = 1000 morts par an, accidents de la route = 3000 morts par an. L’accident du bus et du camion déjà oublié et les causes de cet accident pour que cela ne se reproduise pas. Silence total.
Oui l’insécurité n’est pas là ou ont nous le dit, l’espérance de vie est en baisse et les terroristes bien que leur action soit effrayante n’y sont pour rien.
Nos politiques doivent garder raison, la tête froide et servir le peuple et non la classe dominante pour qui l’être humain n’est qu’une variable d’ajustement et un coût.
P. DeNocker
Maintenant « on » met en cause Schengen et la Grèce qui ont laissé passer les terroristes. Mais l’austérité imposée à la Grèce est aussi une la cause du manque de vigilance et de moyens pour surveiller leurs frontières avec la Turquie.
JCM
Toutes ces belles phrases pour que les députés FdG votent l’état d’urgence !
Huet Yvon
Les sénateurs communistes ont refusé de voter l’état d’urgence permanent. Eliane Assassi et Pierre Laurent ont assuré. L’humanisme doit être notre boussole. Un combat difficile, comme celui de Jaurès. L’humain d’abord ne doit pas rester dans son coin. Il faut convaincre, rassembler, lutter contre les trouilles. Le combat continue pour les régionales. C’est maintenant. La vie politique française, ce n’est pas qu’une présidentielle tous les cinq ans.
Vassiviere
Les députés PCF et Ensemble ont voté la prolongation de l’état d’urgence avec de nouvelles modalités liberticides. Les sénateurs et sénatrices PCF se sont abstenus. Une sorte de double langage dont nous connaissons bien les effets délétères.
Phil
Noël Mamère s’est encore une fois fendu d’un vote qui n’est pas compromettant, car il savait que les mesures seraient adoptées. Si le résultat avait dépendu de son vote, il se serait exprimé différemment. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, qui nécessite des mesures adaptées.
Gerald
J’attendais avec impatience l’avis de Jean-Luc Mélenchon et je ne suis pas déçu. Enfin quelqu’un qui se démarque de la pensée unique. Pour ma part cela fait 25 ans que je dénonce les bombardements sous de faux prétextes et qui nous amènent à la situation d’aujourd’hui. Hollande comme la plupart d’entre nous n’a pas vécu la guerre et parle de ce qu’il ne connaît pas. C’est pour cela qu’il adore jouer au petit soldat en se fichant des conséquences. Son histoire de changer la constitution apparemment stupide n’a qu’un but: museler les vrais opposants et contestataires et affirmer une monarchie qui ne dit pas son nom. En un mot: soyons très vigilants et invitons nos connaissances à ne pas tomber une fois de plus dans le piège.
jorie
Les mesures sécuritaires et l’état d’urgence, n’oubliez pas, viennent aussi du fait que le territoire est mal surveillé. La disparition des RG rend la sécurité très aléatoire et ces mesures d’exception, hélas pour nos libertés publiques, prouvent aussi que l’état est « nu » et qu’il faut le reconstituer dans ses forces de surveillance. N’oubliez pas non plus que notre peuple est très mélangé, et non triépar communautés, comme c’est le cas aux USA et en GB. De ce fait, pour éviter que la populace haineuse ne décide de réagir à la sauvage, comme on le voit dans certaines villes, et ne propage la guerre civile entre les citoyens il faut accepter que l’état affiche sa détermination et que le peuple reste calme, dans toutes ses composantes. Ce n’est pas un hasard si les musulmans s’engagent plus fortement dans la dénonciation des extrêmistes et des salafistes. Ils mesurent le danger d’une explosion sociale à la sauvage. Réfléchissez à tout cela. Restons unis. Vigilants et lucides sur toutes les facettes de ces drames.
Vega
Mais nous le sommes lucides et c’est pourquoi nous posons la question fondamentale, unis avec qui ? Et pour faire quoi ? Pour quel avenir? Juste une simple question de bon sens qui a été oublié dans cette précipitation à adopter des mesures de droite et d’extrême droite. Fermer les frontières et y mettre nos militaires. Vous faites quoi avec les réfugiés qui affluent de toute part par nos guerres ? Vous les fusillez à la frontière ? Comme quoi le simplisme des partis au gouvernement est irréaliste et dangereux pour les droits humains.
LEMOINE Olivier
Désolé de voir que seul le FdG, qui a si peu de députés (malheureusement), affiche ses doutes sur la nécessité d’un état d’urgences sur 3 mois et sur un projet de modification de la constitution.
Ou sont les verts, les socialistes (dit contestaires) ?
Pierre, Charles
Mais, chers voisins français, vous êtes en guerre contre quoi ? Je ne vois guère ici qu’une bande de petits voyous que vous avez souvent entretenus vous mêmes en toute innocence et non sans un certain laxisme. Je sais, vous allez aussitôt protester, peut-être même accuser les Belges, car il est bien connu que ceux-ci réussissent à la fois à vous faire perdre les guerres (comme en ’40, prétendument, n’est-ce pas ?) et quelquefois à la gagner en ralentissant « l’ennemi » en dépit de bien maigres effectifs militaires (en 1914) auquel cas vous nous oubliez totalement.
Mais soit, c’est ainsi, et malgré un personnel politique souvent très brillant en rhétorique, vous portez au pouvoir suprême, tantôt un bateleur qui enfreint les règles, tantôt un médiocre qui renie à peine élu ses convictions (mais en avait-il ?) et doté d’un fort grand empennage pour lui permettre de virer au moindre changement de vent. Vous êtes à plaindre, mais vous ne le savez pas puisque votre TV vous serine tous les soirs que vous êtes la perle de ce monde.
Encore heureux que vous ayez M. Mélenchon pour parler vrai. Mais, l’entendez-vous ?
Marylise Simoni-Dufaux
Bonjour,
La mise sur pied de l’état sécuritaire à une telle vitesse et sans débat est juste incroyable ! Je vous recommande un petite vidéo de Michel Collon sur les raisons du terrorisme.
Intéressant que les marches pour le climat soient interdites, alors qu’il n’y a aucun soucis pour le marché de Noël ! Ce qui m’attriste, c’est la réaction des organisateurs telle que la coalition du climat, Greenpeace, et Avaaz, qui accepte cette interdiction. Quand on nous vole nos droits fondamentaux, on ne se met pas à genou.
En ce qui concerne le vélo, s’il faut un état sécuritaire pour créer de la bienveillance, on est mal barré.
PIETRON
Si Hollande consultait les Français (ou tout au moins l’assemblée nationale), lorsqu’il s’agit d’intervenir militairement en Syrie, il pourrait etre compris (sur ce terrain là). Le malheur c’est que ce n’est pas le cas. La tuerie du 13 novembre 2015 a suscité de légitimes émotions. Hollande aurait proposé un « état d’urgence » sur 6 mois, la population aurait été d’accord (d’autant plus que bon nombre n’en connaissent pas le contenu). Le courage est donc à verser au crédit des 6 récalcitrants députés qui ont suivi leur pensée, en connaissance de cause (ça fait peu, très peu).
La constitution a fait l’objet de maintes retouches sans que les populations aient leur mot à dire, ni ne le sachent pour un grand nombre d’entre elles. Et pourtant la « constitution est l’émanation du peuple souverain » n’est ce pas. Eh bien non. C’est fini, les souverains Sarkozy et Hollande se l’ont appropriée. Plus grave, appropriée au fil d’événements gravissimes pour la société française: lors du rejet de la constitution européenne par la majorité des Français en 2005 et lors des massacres du 13 novembre 2015.
Il fallait que Hollande fasse un « gros coup » qui puisse redorer son image d’ami de la finance élu sur le mensonge et la lacheté. Il l’a fait quitte à alimenter le FN tout en laissant la droite destabilisée par cette concurrence à droite (Hollande et consorts). Ce qui est grave, à mon sens, est le ralliement des « devenus pleureurs et pleureuses du PCF » (dont…
LACHERIE
Monsieur Mélenchon,
Je n’ai pas toujours été d’accord avec vos propos et vos positions, même si je suis, disons, un sympathisant. Mais là, je trouve votre position très courageuse. Comme je félicite les quelques députés, d’autant plus courageux qu’ils étaient très minoritaires, qui ont voté contre la prolongation de l’état d’urgence. Ainsi que celle qui s’est abstenue et que M. le Président de l’Assemblée a d’ailleurs, me semble-t-il, complètement oubliée lors de la proclamation des résultats du vote. Pour ceux qui en doutaient encore, nous avons bien, en France, aujourd’hui, un gouvernement de droite. (Et j’étais de ceux qui évitaient d’accabler M. Hollande).
Que fera Mme Le Pen de ces lois lorsqu’elle arrivera au pouvoir, en 2022 ou avant ? Car je crains de plus en plus que comme les choses sont parties, elle n’arrive un jour au pouvoir.
A moyen et long terme, je crains plus M. Poutine que ces terroristes qui ont comme objectif de nous faire peur.
Jeannine Leroux
Bonjour à tous, bonjour Jean-Luc,
Comme beaucoup de la vraie gauche et Jean-Luc, je suis atterrée de voir que Hollande, Valls et compagnie nous impose cette loi d’urgence pour 3 mois, c’est une vraie dictature, le pire (selon moi) c’est que PC, et ceux qui étaient pour le FdG ont voté cette loi, c’est à désespéré de ce qui nous attend, nous voilà bien seuls à être opposés, il faut bien dire que les médias n’y vont pas par quatre chemins, que ce soit à la télé, ou aux radios sans compter la presse écrite, on ne voit, on n’entend que nos opposants, et sans oublier bien sûr Le Pen, c’est du 5 colonnes à la une, tandis que toi Jean-Luc, tu fais partie des abonnés absents. Je crains le pire pour les régionales.
Poursuivons le combat pour éradiquer ces matraqueurs de la République, préserver nos libertés, et empêcher un nouveau 39/40.
maximilien R
Un pavé dans la mare. L’intervention de la coalition en Syrie et en Irak.
Faut-il laisser les barbares de daech et ses satellites commettrent leurs exactions (décapitations, viols, génocides, esclavage, destructions de sites) auprès des populations et des minorités tel que les Yezidis ? Nous n’avons pas le droit de fermer les yeux, ce serait de l’inconscience. Qui a commencé n’est plus la question, il faut mettre hors d’état de nuire et détruire ces organisations criminelles et obscurantistes par tous les moyens.
Personnellement j’aurais voté le prolongement de l’état d’urgence pour permettre aux forces de l’ordre et à la justice de démanteler les réseaux terroristes existants aussi sur notre territoire.
Vive la vie.
Siamy
« Qui a commencé n’est plus la question » ?
Mais un peu que c’est la question ! Parce que ceux qui ont commencé et qui sont parfaitement identifiés nous ont mis le pays en feu et jouent maintenant aux pompiers. Vous trouvez ça anodin ? Dans d’autres circonstances, on ne fait pas confiance aux pompiers pyromanes pour combattre l’incendie.
Pierre34
Ne croyez pas à la propagande gouvernementale, il existe un arsenal judiciaire assez élaboré pour contrer l’action terroriste, mais lorsque l’on déconstruit de manière dogmatique au nom du saint libéralisme l’Etat et ses services publics, la police judiciaire en faisant partie, comment s’étonner que l’efficacité ne soit pas au rendez-vous, malgré la bonne volonté des personnels. L’état d’urgence, tel qu’il est énoncé, est une volonté de passer outre le pouvoir judiciaire, même si celui-ci n’est pas exempt de lacunes. Cela donne à l’exécutif un marge de manoeuvre que l’ambiguïté et l’imprécision des textes rendent dangereuse en dehors de la lutte anti-terroriste. La stratégie non affichée, bien sur, est de laisser s’installer un régime de peur au sein de la population pour lui faire accepter toutes les dérives autoritaires et austéritaires.
Labbé
Bravo pour ton courage Jean-Luc. En tant que Colombo-Français j’ai vécu et vis encore cette situation et peut garantir que ça n’a pas résolut le problème du conflit interne armé. Maintenant les FARC dialoguent avec le gouvernement mais le traité de Paix n’est pas encore signé par les deux parties et les militaires font tout leur possible pour le faire capoter. Restons vigilants.
pichenette
Comment ne pas sentir que toutes les violences subies par les peuples voisins ou lointains, sans horizon de paix mais plutôt avec une accélération de mouvements vers des gouffres d’atrocités, comment ne pas sentir, c’est à dire avec lucidité que nous, cette France si belle et en complète déconfiture est dans le même tourbillon ? Violences, violences multiples du massacre par des abrutis dégénérés drogués aux dégradations de la dignité humaine. Des Français sont jetés à terre comme des délinquants lorsqu’ils sont jetés au chômage, des lanceurs d’alerte à la citoyenneté pointue sont mis au ban des accusés, des jeunes qui défendent les écosystèmes sont tué (Rémi), mutilés (manifs NDdL) à la pelle les violences provoquées par ces néolibéraux déshumanisants. Faire des êtres insensibles, de glace, seul le fric, entre Rollex et bagnole puissante, les références sociales qui comptent ! Le peuple son avis, court circuité en permanence et le voilà qui s’écroule inanimé, mort assis à une terrasse de café criblé de balles, son corps se mêlant à celui de son voisin. Le pouvoir est entre les mains de croque morts, les maternités ferment, les écoles sont des centres de bricolages ou le savoir, l’émancipation de l’être n’ont plus cours. Seules les associations sont le soutien pour la cohésion sociale si nécessaire. Quel sens est donné à la vie des jeunes quand ils ne jouissent pas de milieux friqués ? Classes moyennes presque aux ordures, minables selon certains politiques.
maximilien R
@pichenette
D’accord avec toi sauf que tous les chômeurs et les laissés pour compte de notre société ne vont pas massacrer des innocents dans des concerts où assis tranquillement aux terrasses de cafés.
Rien ne peut justifier ces crimes ignobles.
HenriMars13
J’ai été cette semaine très fier de très nombreuses réactions des citoyens de notre territoire et des pays qui nous ont communiqué leurs soutiens, fier des témoignages des personnes ayant vécues ces évènements meurtriers, fier des groupes et services d’intervention, fier de leurs communiqués et aussi de leurs désarrois. J’ai parfois ressenti dans cette résistance citoyenne face à l’absurde un parfum de courage et « d’irréductibles gaulois ». Encore merci pour ces témoignages, pour ce courage et ces actions.
Paul L
A vous lire, avec tout le respect que je vous dois, femmes et hommes de gauche, j’ai l’impression que nous vivons dans un monde de bisounours et que faire de la politique ce n’est que défendre une idéologie pour un monde meilleur où tout le monde se respecteraient. C’était ma vision de ma jeunesse, j’étais plein d’espoir et je croyais même aux soucoupes volantes en l’an 2000. Toujours de gauche et toujours idéologique pourquoi ? Pour que chacun trouve et ait sa place dans ce monde qui évolue sans cesse de par sa nature et qui nous permet de nous nourrir. Malheureusement, l’homme est ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses. Les civilisations évoluées se sont construites avec ses forces et ses faiblesses. Les bonnes volontés les respectent, réfléchissent à les améliorer mais ne peuvent convenir à tous pour x raisons et parfois tout simplement pour des raisons politiciennes. Ensuite, il faut faire face aux ingérences et espionnage où chacun voudrait connaître ce que pensent, projettent et complotent. Il y méfiance des uns et des autres. Il y a tant d’intérêt en jeux dont pour certains plus personnel qu’au service des peuples. Les idéologies d’intérêts communs (toutes classes confondues) disparaissent au fil du temps. Et ce qui avaient étaient construits pour harmoniser droits et devoirs de chacun en respect des uns et des autres de par tous les codes juridiques développés à respecter, le gouvernement d’aujourd’hui s’attaque à certains de nos droits…
CYRIL
Je pense que tu connais la stratégie du choc de Naomi klein, qui permet d’instaurer de grands changements économiques et surtout des privatisations massives. Le discours de Hollande, tellement similaire à celui de Bush, et la réponse de Macron aux journalistes :
« Nous allons faire des propositions concrètes, continuer à travailler pour avoir une initiative franco-allemande en réponse à ce qui vient de se passer, parce que ce n’est pas seulement un défi français, c’est un défi européen », a-t-il affirmé. « Nos sociétés attendent des réponses fortes, qui sont des réponses de défense, de sécurité (…) mais aussi des réponses en profondeur sur nos économies », a ajouté le ministre.
Étranges coïncidences.
Sylvain
« Mon ennemi, c’est la finance » nous a t-il d’abord dit. « Mon ennemi, c’est Poutine » a t-il poursuivi. « Mon ennemi, c’est Assad » achevait de nous laissait augurer que la girouette, qui se fie au vents aléatoires (de l’OTAN qui n’en emporte pas moins) pour diriger son pédalo, est en train de nous rendre le périple très dangereux du fait d’un costume trop grand pour lui. Aujourd’hui, l’ennemi du président, c’est Daesh. Nous notons avec émoi qu’il n’a pas dû trouver ça tout seul et que les circonstances du réel l’ont orienté vers la Terra nova d’une réflexion qui n’en a jamais été vraiment une. Parce que l’avorton rejeté sur le sable des réalités est réellement plus incapable encore que le mousse qui l’a précédé sur le yacht de Bolloré. En politique, il semblerait désormais que ce sera au plus irresponsable qu’on laissera la bouée à usage exclusivement personnel. Nous ramons, nous souquons dur pour maintenir nos vies à flot sous les ordres de Valls et de l’infâme Macron et nous constatons simplement que nous coulons… Et qu’il faut en plus s’en satisfaire. Merci qui ? Où est l’Homme qui va nous sortir de ce merdier, est-il vivant au moins ? Laquelle des dialectiques hégelienne ou marxiste, entre l’idée ou l’action, peut-elle nous être utile ? Qui a encore envie de réfléchir un peu dans ce pays et qui en est réellement capable sans se coucher au moindre froncement de sourcils de l’oligarchie internationale ? Les politiques regardent la finance, la…
Sylvain COSTET
« Où est l’Homme qui va nous sortir de ce merdier, est-il vivant au moins ? »
Réponse : ceux qui attendent qu’ on les délivre resteront esclaves toute leur vie !
cogilles
Cyril il y a pas de coïncidences étranges. Le capitalisme se sert de toutes les situations pour instaurer plus de domination. Il se sert de l’extreme droite pour garder son égémonie (le fameux Hitler plutôt que le front populaire) et a l’international, il a favorisé l’extrémisme islamique pour valider la theorie du choc des civilisations ce qui lui permet de diviser pour mieux régner et enfoncer le clou de la surexploitation. Peut-être simpliste, mais c’est le fond de ma pensée.