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78 commentaires


  1. GRUMEL

    Tes analyses sont toujours fouillées et intéressantes mais je crois que là tu es tombé dans le piège de Valls. Il veut une sorte de guerre civile (voir son passage sur France Inter ce matin) entre peuple abstentionniste et le peuple votant FN dans l’unique but de se maintenir au pouvoir. En cas de coup d’état, je pense que tu représentes encore un espoir. Il n’ y a personne à gauche d’autre à part les jeunes écolos qui se font tabasser, assigner à résidence etc. Le moment historique de la fin de l’UMPS dont tu nous a parlé est arrivé et c’est là qu’on a plus de Front de gauche et qu’on se range derrière la digue PS qui est en train de péter. Il faut se réveiller.

  2. AlainMartin

    « Le vote au deuxième tout se joue donc exclusivement dans le registre de la morale ou de la philosophie personnelle. »

    Je comprends donc ce raisonnement. Il a sa dignité. Mais je souligne qu’il est de l’ordre de la morale personnelle. Et dans ce cadre deux options se présentent aussi. L’une impose de ne pas demander aux autres d’obtenir par leur vote le résultat auquel on ne veut pas participer. L’autre est de ne pas se renier soi-même en élisant quelqu’un dont on pense qu’il est nuisible à l’intérêt général.
    Tes remarques cher Jean-Luc s’appliquent bien au vote blanc. Car voter pour ses idées (alors que les politiciens nous bassinent avec leur slogan obsolète « on choisit au premier tour, on élimine au second « ) c’est parfois affirmer que les candidats restant en lice ne conviennent pas du tout et qu’il est même urgent de voter contre eux ! Que ce vote soit considéré comme non exprimé n’est que mépris.

    1. nepaim

      Il ne faut surtout pas comptabiliser le vote blanc voyons, sinon ça va complètement remettre en cause les élections !
      Pour ma part je n’irai pas voter. Je préfère m’abstenir que de voter « contre » et de donner une voix à un guignol. Les élections ressemblent de plus en plus à une vaste mascarade où tout est fait pour que le PS ou le PR gardent les places, les deux partis étant interchangeables.
      J’en suis à penser deux choses. Si le FN gagne les régionales, peut-être que les électeurs verront que ça ne change pas grand chose par rapport à la politique actuelle, et ça nous évitera peut-être une sacrée déconvenue aux prochaines présidentielles. Pour que le système change, il faudrait que l’abstention soit maximale, ce qui enlèverait toute légitimité aux élus (ce que ne permet pas la vote blanc aujourd’hui, au contraire).
      Clairement, pour le premier tour, à gauche (cela n’inclue pas le PS qui n’est plus à gauche) c’était la pagaille dans les listes. En tout cas dans ma région (Rhône-Alpes et je sais plus quoi), l’ensemble était complètement confus. Je ne comprends pas la stratégie du PC qui fait liste à part en gardant le logo du Front de gauche. Ou alors leur but est de faire exploser ce dernier.

  3. Degorde

    Belle analyse comme d’habitude. Le parti médiatique a encore fait des dégâts. Forcément à cause de l’actualité l’essentiel de la note de blog est consacré aux élections régionales.
    Il y a juste une allusion au Vénézuela dont on a peu parlé dans la presse. On ne peut que s’étonner que depuis quelque temps, Pablo Iglesias, le responsable de Podemos, ait pris ses distances avec le régime de Nicolas Maduro dont jusqu’en 2014 il vantait la résistance aux agressions venues des Etats Unis. Pire, en septembre dernier Iglesias a pris fait et cause publiquement pour les adversaires de Maduro au travers le soutien apporté à Leopoldo Lopez, l’opposant à Maduro condamné récemment à 13 années d’emprisonnement (La Republica 11 septembre 2015). Pourquoi donc Iglesias apporte t il désormais son soutien à l’opposition à Maduro lorsqu’on sait que ces gens là sont soutenus et financés par les Etats Unis ? Cette attitude étrange mérite d’être évoquée car dimanche prochain se tiendront les élections législatives en Espagne.
    Amitiés.

  4. CEVENNES 30

    « 76% d’abstention chez les 18/24 ans, c’est à dire les gens les plus confrontés à la précarité sociale et aux conséquences de la politique de Hollande »
    « 55% de nos électeurs de 2012 se sont abstenus »

    Pourquoi il faut se poser les questions qui fâchent. La vraie gauche est à mes yeux coresponsable de cette abstention de masse par ses compromissions et ses contradictions. Vous ne donnez aucune consigne de vote mais vous ajoutez que vous allez voter Bartolone en IDF, c’est si facile de nous plonger dans cette situation désastreuse puis d’appeler au secours au second tour, nous sommes devenu depuis trop longtemps la bouée de sauvetage du PS qui lundi se glorifiera de son résultat et ainsi conforté pourra poursuivre son œuvre de destruction sociale. Non M. Mélenchon, nous sommes rendu à la croisée des chemins, je ne vous suis plus, le FdG est enterré, je passe à autre chose.
    Cordialement

    1. Quillere Daniel

      Passer à autre chose. Peut-être mais pour et avec qui ? Moi je suis Jean-Luc Mélenchon, même si je ne suis pas d’accord sur tout. Aujourd’hui le FdG est le seul à être de gauche. Il faut aussi que toutes ses composantes s’engage à une politique commune sur les grands sujets et que l’humain d’abord ne soit pas transformé par ma personne d’abord.

  5. Jean Roussie

    Depuis plus de 30 ans, la finalité du « débat » politique a été d’inculquer à la Nation que le politique se limitait au choix des gestionnaires de l' »état de fait » et à marginaliser les forces politiques porteuses d’un projet de transformation sociale et de dépassement du capitalisme. Comment s’étonner ensuite que les classes populaires qui subissent de plein fouet exploitation et régressions sociales se réfugient dans l’abstention et que les vieux démons de la réaction, qui oscille entre paternalisme et autoritarisme, se cristallisent dans le vote pour le FN.
    Pendant ce temps la guerre s’étend comme une tâche d’huile, la planète étouffe de son exploitation sans limite et la misère se répand comme une gangrène qui ronge de l’intérieur le tissu social.
    On ne lâche rien, ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent !

  6. Albessard

    Bonjour,
    A la lecture de votre papier, le constat est assez effrayant. Tant au niveau de la sphère politique que médiatique. C’est pas nouveau, mais c’est de pire en pire !
    Question innocente de ma part, comment se fait-il qu’un parti comme le FN est capable d’homogénéiser (pas sûr de l’orthographe !) ses messages politiques, ses forces et ses électeurs au niveau national ? Et que le Front de gauche n’en soit pas capable ? Sauf erreur de ma part, Mr Mélenchon, vous êtes le leader de ce parti comme Marine Le Pen l’est pour le FN ? Trop de dissensions internes ? Manque de moyens ? Selon moi, tout leader politique doit emmener dans son sillon son parti et ses électeurs. Vous avez, selon moi, toutes les qualités pour le faire ! Je dois vous avouer ne pas comprendre.

    1. le Prolo du Biolo

      Le Front de gauche n’est pas un parti, mais un cartel de partis indépendants (et aujourd’hui divergents). Et c’est d’ailleurs bien là que le bât blesse.

  7. auger

    Je te remercie Jean-Luc de nous revêtir de dignité. Je sens que mon malaise vagal diminue son empreinte. J’use du tutoiement parce qu’il m’apparaît que seul un partage de tendresse, en ces temps difficiles, soit d’une réelle utilité.

  8. Pierre-Yves

    Comment mobiliser pour 2017 ? Passer, comme Podemos avec les Indignés, par l’occupation de la rue. A l’état d’urgence, Jean-Luc, opposez le constat d’urgence. Lancez un mouvement citoyen d’occupation de la place (de la République, tiens, au hasard) ! Les jeunes qui ne votent plus veulent être écoutés, avant tout, mais il manque un déclencheur pour se retrouver dans la rue et élaborer ensemble un nouveau paradigme. Ça pourrait être vous ! Chiche ?

    1. Pompon

      Podemos est-il vraiment un exemple ? Les indignados se transforment vite en resignados, car il y a un énorme manque de culture politique et de cohérence dans ce mouvement (voir plus haut le message de @Degorde).

    2. Pierre-Yves

      On peut avoir des sources d’inspiration sans faire les mêmes erreurs ceci dit.

    3. Vincent Lemassu

      De nombreuses demandes pour créer un Podémos à la Française. Ce mouvement existe en grande partie. Il s’agit du M6R. Mais beaucoup préfèrent attendre en donnant plein de conseils qu’il soit parfait pour s’y intéresser.
      Après avoir participé à la création d’alternatives citoyennes La tentative pour les élections régionales, d’élargissement du Front de gauche avec EELV et des citoyens engagés ressemblait, elle, plus à Syrisa.
      En grande partie pour les raisons évoquées par Jean-luc on a vu le résultat au soir du premier tour. Une raison est oubliée cependant. Nous avons une proportion importante de militants et de sympathisants qui se considèrent comme stratèges politiques de haut niveau mais qui ne sont plus présents sur le terrain. Comme nous ne sommes pas non plus dans les médias, faites le compte !

  9. sergio

    Effectivement comme l’écrit @Alain Martin, ne pas voter pour une liste fusionnée avec le parti solférinien revient à ne pas se renier soi-même en ne votant pas pour ces torpilleurs du pays et de la gauche réelle.
    Hier soir dans « Le Monde » on lit dans la page des débats « il n’y a pas de vague Bleu Marine ». Papier remarquablement documenté qui démontre en partie ce que Jean-Luc explique au sujet du FN. Pas de progression numérique du FN, ce qui est capital et va à l’encontre des sirènes libérales PS et LR.
    Depuis quelque temps, on lit dans les pages débats de ce quotidien hollandais de longs papiers très détonants. Par exemple sur la sottise des frappes aériennes en Syrie ou la duplicité française avec les islamistes saoudiens ou qataris. Ou bien sur l’inefficacité et le danger de l’état d’urgence prolongé et des modifications constitutionnelles. La réflexion ou l’ouverture d’esprit progresse dans la presse.

  10. A Mongour

    Devant le paysage politique dévasté qui s’offre à nous après ce premier tour des élections régionales calamiteux, la tentation est grande de s’en aller cultiver son jardin (quand on en a un) ou de se retirer sous sa tente laissant à leurs jeux politiciens minables, droite extrême, extrême-droite et « socialistes (?) de gouvernement ». Et pourtant, à défaut de grand soir révolutionnaire, s’il nous reste un tant soit peu de morale politique et si nous gardons au fond de nous l’invincible espoir (Jaurès) d’un monde meilleur, pourquoi ne pas utiliser notre bulletin de vote pour tenter de barrer la route à la bête immonde et dire aussi « qu’ils s’en aillent tous » !

  11. Ludovic dpt 78

    Un beau casse croute pour un vote indigeste ! On me bassine pas avec les solfériniens et voter socialistes ensuite sans moi en IDF pas de risque FN.

  12. Marie31

    Bonjour Jean-Luc,
    Merci d’être là, nous éclairant dans cet imbroglio qui n’en finit plus d’instiller la confusion.
    Tu écris : « Inutile de dire que le retour au bon vieux cartel des organisations est d’avance condamné ». En effet, je crois même que ce tout ce qui s’apparente à un « parti politique » fait détourner le regard. Le mot « politique » a lui-même été dévoyé. Ces dernières élections en sont une preuve supplémentaire (s’il en fallait !). Il nous reste à inventer une autre façon de nous représenter si l’on veut continuer à participer aux élections. Certains parlent du m6r comme candidat.

  13. Christine Duplaissy

    Je ne voterai plus jamais pour qui que ce soit du PS, j’en avais prévenu après le vote Hollande forcé ! En conséquence, il est hors de question que je me déshonore, moi et le serment que j’ai aussi prêté à la Porte de Versailles, pour cet escroc de Bartolone, qui est l’équivalent en Seine-Saint-Denis de Balkany dans les Hauts-de-Seine.
    La population pauvre qui souffre plus que jamais depuis Hollande, a très bien compris qu’elle n’aura donc rien à attendre d’aucun parti, se dise-t-il de vraie gauche, ni, hélas, de vous, car vous savez pertinemment bien quel sinistre personnage parvenu, méprisant et félon, bref à l’image de tous les autres PS, est Barto. La population pauvre des petits salariés, petits fonctionnaires (très maltraités dans le fief bartolonnien du CD93!) et chômeurs précarisés, RSA et tutti quanti a bien compris que désormais, il lui faudra se débrouiller seul. Et faire exploser la chape de l’Etat d’Urgence dont nous avons donc parfaitement compris aujourd’hui pour quelles raisons de trouillards il fut voté sciemment : empêcher toute colère et expression populaires, après le scrutin parfaitement anti-démocratique de ces inutiles régionales. Car, n’en doutons pas, la colère exprimée dans ces abstentions, augmentées des votes blancs et nuls, finira bien par exploser dans la rue ! Il n’y a plus guère d’espoir alternatif. Et là, gare à tous les oligarques, de quelque bord qu’ils soient. Signé une ex-électrice déçue, défaite, mais non pas…

  14. Antoine S.

    Pourquoi vous avez perdu mon vote depuis les présidentielles ? Le groupe FDG de l’assemblée nationale a voté comme un seul homme pour l’état d’urgence. Tout simplement. Je m’étonne que ceci ne soit pas mentionné. Je sais que vous avez personnellement affiché une opinion différente. Malheureusement, cela ne change pas grand chose. Par ailleurs, il est certain que d’avoir mis Pierre Laurent en tête de liste n’a pas aidé.

  15. Michel 33

    En janvier, 1er mois de cette nouvelle année, lançons des initiatives partout en France pour réunir tous les appels, tous les citoyens, tous les mouvements, tous les collectifs, tous ceux qui veulent, toutes les citoyennes, tous les citoyens sans attendre les partis, pour commencer le travail nécessaire de reconstruction d’un projet alternatif, solidaire, démocratique, écologique. Toi Jean Luc tu peux être le déclencheur, le porte voix, le rassembleur, le fédérateur. Vas y on te soutiendra ! Ne surtout rester sur les aigreurs de cette campagne et dépasser les différents partidaires qui bloquent l’engagement du plus grand nombre. N’ayons pas peur ! Soyons utopique !

  16. wallon

    Cher Jean Luc,
    Pour moi c’est clair dimanche sera une journée blanche je ne voterai pas ni PS, ni LR, ni FN. Depuis des mois nous combattons pied à pied la politique du gouvernement Hollande – Valls contre le vote du pacte de responsabilité, la loi Macron, la loi Rebsamen sur le dialogue social, la loi Touraine sur la santé, la loi Notre, la réforme territoriale et les attaques contre le code du travail. Lors de ces régionales nous avions présenté des listes Front de gauche indépendante du parti socialiste permettant ainsi de montrer notre différence avec le PS et donner à nos concitoyens une alternative. Au soir du 1er tour, le résultat est un désastre politique 50,09 % de nos concitoyens se sont abstenus et 28 % ont votés Front national. Nombreux sont les électeurs de gauche à ne pas accepter ce scénario mortifère de l’alliance avec le PS. Je sais que tu comprendras ma décision.
    Amitié sincère et fraternelle

  17. Vicens

    Bonjour Jean-Luc,
    Je me permets de rajouter cette réflexion. Les élections de Bertrand et Estrosi, qui ne font guère de doute, feront-elles baisser, à terme, le vote FN dans ces régions ? Je crois que non, car ceux qui votent FN vont avoir le sentiment qu’une magouille politicienne les a privés de leur victoire. D’où une augmentation de leur ressentiment, une exaspération qui les confortera dans leur erreur. C’est là tout le drame du « vote utile ». Il n’a aucun effet sur le long terme, il ne permet pas de regagner des électeurs perdus. C’est refuser le combat, en quelque sorte. C’est un constat cruel, mais je crois qu’il faudra bien, aussi, en tenir compte un jour.

  18. Palumbo Viviane

    cher JL, je comprends ton choix en Île de France même si mon opinion sur le PCF et surtout son secrétaire national ne varie pas. Mr Laurent a rendu à longueur de mois, d’interventions et d »action le FdG illisible. Un coup on est contre le PS et le coup d’après on fait des mamours à ce parti devenu parti de droite et avec Mr Valls. Je vais même aller plus loin, cet homme est à droite, comme Mr Macron et bon nombre de ministres, mais que dire de Hollande, le plus misérable président que la cinquième ait eu. J’ai honte désormais de ce qui se passe en mon nom de Française à cause de cet homme, menteur, traître à ses engagements et aux idées du socialisme qui restent les miennes au travers de toi. Alors Dimanche que faire en PACA ou je réside et ou nous n’avons plus le choix entre la peste et le choléra ? J’ai choisi avant le premier tour ce que je ferais en mon âme et conscience, si le FdG n’est pas présent, et même si le PS se maintien, ce sera vote blanc, le PS ne se maintenant pas et Mr Valls appelant à voter pour le choléra. Ne lâchons rien pour la sixième car s’il fallait un declencheur à sa mise en route dans les têtes je crois que là nous le tenons !

    1. Gilbert

      Je vois que nous pensons pareil. Ne lâchons rien.
      Sarko a dit ni ni. Nous nous disons ni ni ni !

  19. Nico

    Jean-Luc, tu écrivais Lundi que « le printemps revient toujours« , je le pense.
    En attendant, c’est l’hiver et il est rude. Donc je ne voterai pas PS demain, trop dangereux à cette saison, pas plus que pour un autre parti un peu plus à droite (et encore, en Bourgogne Franche-Comté, certains ont encore la « chance » de pouvoir voter PS).

  20. LANOIX

    « Soudain il est apparu que pire que la compromission, il pourrait y avoir la disparition. »

    C’est cette phrase de ton texte qui est un sophisme. En refusant de s’allier avec le PS, les listes Front de gauche auraient acquis une lisibilité dans l’opinion écoeurée des manoeuvres d’appareil. Enfin une opposition de gauche existait en actes. C’est trop tard et c’est bien dommage pour l’écosocialime. Les gens de gauche sont orphelins.

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