Après le deuxième tour des élections régionales, ma déclaration évoque la COP 21. Ma surprise, ce fut d’être le seul à le faire. Ici, je fais un rapide bilan personnel de cet évènement. Et je donne un lien vers le bilan qu’en tire Martine Billard. Mais ce détail surligne le caractère irréel de cette nouvelle soirée électorale hors-sol. Elle concluait une séquence électorale spécialement glauque. Comment aurait-il pu en être autrement ? Depuis le 13 novembre, chaque jour s’est passé dans les images de l’état d’urgence contre le terrorisme.
Les Verts comptaient sur l’épisode COP21 pour percer à la faveur du retour du thème essentiel de la crise climatique. Cazeneuve a détruit cet espoir en criminalisant soigneusement l’image de tous les écologistes. Du grand art à coups à coup de résidence surveillée et de scènes de violences intervenant aux horaires médiatiquement productifs.
Après quoi recommençait en boucle le pilonnage médiatique sur la victoire annoncée du Front national et de la famille Le Pen. Du peu de jours qu’il est resté pour faire campagne, la scène publique a donc été dominée de bout en bout par les thèmes, le style, et le ton de l’extrême droite et du parti sécuritaire en général. Tout a été défiguré par cette obsession. Jusqu’aux stratégies de tous les partis alentours comme on a dû le voir pour le deuxième tour. Une catastrophe a été évité de justesse, mais à quel prix ? La moitié de la population française est désormais placée sous une administration régionale ultralibérale et ultrasécuritaire.
Mon post traite de l’affaire de l’attentat au cutter et de l’espoir d’avoir enfin une information factuelle débarrassée des jugements par a priori et des refrains des catéchistes des médias grâce à l’émergence des robots journalistes.
Le Front de Gauche ressort considérablement affaibli électoralement, moralement et financièrement des élections régionales ! Je n’y reviens pas. Pour autant, il n’est guère raisonnable de le passer par-dessus bord si l’on ne dispose d’aucune solution de rechange. Dit autrement : il est d’autant plus urgent de proposer une méthode de rechange que celle-ci s’est épuisée de l’avis général. Les Verts ont engagé un nouvel invraisemblable changement de pied sous la houlette de Cécile Duflot. Celle-ci propose son retour au gouvernement en échange d’emplois jeunes et deux ou trois autres caramels du même acabit. Ni la proportionnelle ni Fessenheim, ni, ni, ni…
Du coup c’est la surenchère à droite de tout l’attelage. Jean Vincent Placé dit qu’il parle mieux avec la droite et notamment NKM qu’avec moi. Je veux bien le croire. Du coup, les solfériniens jubilent et sont passés à l’étape suivante de la démolition générale du champ politique. Ils harponnent à présent la droite et sa ligne de fracture interne entre centristes et le reste qui est déjà en voie de satellisation autour des idées du Front National. Comme c’est exactement ce que j’ai tant de fois décrit et analysé ici, je n’insiste pas. D’ailleurs, la manœuvre est assez ostentatoire et mise en scène pour que nul à présent ne puisse plus rien en ignorer.
À ce rythme, il n’y aura plus de PS avant la fin de l’année 2016. Le cycle du parti né a Épinay en 1971 est clos et mort. C’est d’ailleurs ce que disait Jean-Christophe Cambadélis il y a de cela quelques mois. Je ne l’aurais pas vu dans le rôle du fossoyeur.
La COP21 s’est achevée. Bien sûr, je ne veux pas passer à côté de ce qui est positif. Je le mentionne parce que pour le reste et pour l’essentiel, je crois que cette conférence est restée en dessous de la main de ce qui est non seulement nécessaire mais même attdispensable. On doit être heureux que 195 pays se soient retrouvés et qu’ils aient pu adopter un texte sur le thème du dérèglement du climat. Ce thème n’aura donc mis que trente ans pour s’imposer sur la scène mondiale. C’est un délai très court si l’on tient compte de ce que sont les accords internationaux. Exemple. On n’a pu adopter qu’en 1993 la convention sur la destruction des armes chimiques. Quel délai après deux guerres mondiales où elles avaient traumatisé la terre entière ! Les États-Unis qui l’ont signée n’ont toujours pas fini de détruire leurs armes dans ce domaine. Comme ils avaient refusé de signer en même temps une convention sur les armes bactériologiques, il fut convenu de continuer les discussions. Elles continuent sans doute. Rien n’a bougé d’un millimètre sur le sujet. Et pourtant, on comprend facilement l’urgence dans ce domaine compte tenu de l’instabilité du monde.
Autre point positif : pour la COP21, les experts du monde entier disent que les diplomates français ont fait merveille dans leur métier. Cela prouve que leur administration ne doit pas être démantelée au profit de je ne sais quel improbable « service diplomatique européen » déjà si couteux pour ne servir à rien comme on vient de le constater une nouvelle fois. Dans ce contexte, j’ai noté également les hommages rendus de tous côtés au rôle de Nicolas Hulot et de sa fondation. Je crois que c’est important qu’une ONG de notre pays soit considérée comme une référence mondiale sur le thème numéro un pour le futur de l’humanité.
La COP22 aura-t-elle lieu ? Je sais bien qu’elle est prévue dès l’an prochain au Maroc. Heureusement ! Car au-delà, peut-être n’aurait-elle pas lieu. Parce que la catastrophe climatique, elle, pourrait s’être déclenchée bien avant la COP30. L’accord trouvé samedi à Paris entre les 195 pays n’est pas en mesure de l’empêcher. C’est un accord tellement plein de faux-semblants. Il fixe des objectifs que les négociateurs savent inatteignables du fait… du contenu de l’accord lui-même ! Je m’explique. Dans la déclaration introductive, le texte dit que les États veulent limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés maximum et si possible à 1,5 degré d’ici 2100. Mais dans le même temps, les engagements des mêmes États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre permettent seulement d’espérer limiter le réchauffement à 3 degrés ! Ces engagements sont annexés à l’accord. Qui croire alors ? L’introduction de l’accord ou ses annexes ?
La mention d’objectifs plus ambitieux est intéressante. Elle permet de fixer quels sont les enjeux et les points sensibles. Mais leur valeur est purement déclarative. D’autant que les engagements de réductions d’émissions sont eux-mêmes strictement volontaires et situés hors du champ juridique de l’accord. Ils n’ont pas fait l’objet de discussions pendant la conférence. C’est donc une tromperie diplomatique évidente et tout le monde le sait. Le texte se contente « d’insister avec une vive préoccupation sur l’urgence de combler l’écart significatif » entre les engagements et les promesses verbales… Comment combler cet écart ? Le texte de l’accord ne le dit pas !
« Ce volontarisme est affaibli par l’absence d’objectifs chiffrés à long terme » écrit poliment à ce sujet le journal Le Monde. En effet, l’accord ne donne aucune date précise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ni aucun volume d’émissions maximum. Il se contente de dire que les États « cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais » sans plus de précision. Et à « parvenir à un équilibre entre les émissions [liées à l’activité humaines] et les absorptions [liées à l’activité humaine] par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle », sans échéance plus précise, là non plus. Aucun objectif à 2020, ni 2030 ni même 2050 ! Le flou le plus grand règne donc et chacun pourra estimer avoir respecté l’esprit d’un tel texte !
De ce fait, l’accord laisse ainsi s’entretenir de graves illusions. Ainsi, quand il fait sien l’objectif de zéro émissions « nettes » de gaz à effet de serre après 2050. C’est-à-dire zéro quantité supplémentaire après stockage ou captation du CO² émis ! C’est laisser la porte ouverte à une croyance dangereuse : celle selon laquelle on pourrait continuer à polluer comme aujourd’hui, du moment qu’on parvient à capter à proportion le CO². On connait déjà les polémiques à propos de l’idée de planter suffisamment d’arbres sur des surfaces immenses pour absorber ces émissions, quitte à sacrifier des milliers d’hectares de terres agricoles pour cela. C’est si discuté et si peu réaliste compte tenu de la déprime alimentaire qui s’annonce que personne n’y croit vraiment.
L’alimentation est d’ailleurs une autre victime des chèvres/choux du texte de l’accord. En effet, la mention de « sécurité alimentaire » a ainsi été introduite dans les considérants introductifs sous la pression de plusieurs ONG et États. Mais, cette notion n’est pas reprise à l’article 2 où elle devrait se trouver. Elle laisse la place à une vague promesse selon laquelle le changement climatique ne doit pas hypothéquer la « production alimentaire ». Or, ce n’est pas du tout la même chose de produire de l’alimentation que d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Dans un cas, rien n’est dit ni sur le niveau ni sur l’usage des productions. Elles peuvent très bien être faites au seul usage de l’exportation par exemple. En revanche, la notion de sécurité alimentaire suppose d’apporter une garantie d’alimentation à une population ! Ce qui veut dire relocaliser et diversifier les productions sans se soucier de l’accès au marché mondial.
Tout le texte est dans le même esprit. Le financement, par exemple, demeure totalement invisible. L’accord reprend l’objectif d’un « fonds vert » de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Il doit servir à financer les projets des pays en développement en matière de réduction des émissions et d’adaptation au changement climatique. Mais l’accord ne détaille pas l’origine ni la forme de cet argent ! Y aura-t-il vraiment 100 milliards ? Qui les donnera ? Sera-ce de l’argent public ou privé ? Sous forme de dons ou de prêts ? Là encore, c’est le plus grand flou. L’augmentation du montant est même renvoyée à 2025. Quant à la notion de « pertes et dommages », son intégration est là encore purement formelle. De quoi s’agit-il ? De donner droit aux États de faire reconnaître des dégâts liés au changement climatique : baisse de production alimentaire liée à une sécheresse, littoral dévasté par un ouragan… Après une rude bataille des pays pauvres, la mention figure dans le texte à l’article 8. Mais l’accord dit explicitement que « l’article 8 ne peut donner lieu ni servir de fondement à aucune responsabilité ni indemnisation » des pays pauvres par les principaux pays responsables du changement climatique ! Encore une déclaration sans effet donc.
Toutes les organisations écologistes ont un regard critique sur cet accord. Certaines essaient de trouver des points d’appui dans le texte pour poursuivre la mobilisation. Mais aucune n’est dupe. Ainsi le Réseau Action climat qui regroupe de nombreuses ONG juge que « l’accord de Paris sera un point de départ indispensable pour répondre au péril climatique, mais il est insuffisant pour l’enrayer. Le mode d’emploi proposé dans l’accord reste vague et le calendrier repousse à plus tard les efforts à fournir tout de suite. (…) Si les gouvernements ne vont pas plus loin que ce qu’ils ont décidé à la COP21, nous nous dirigerons droit dans le mur ». Le directeur de Greenpeace International Kumi Naidoo estime lui que « l’injustice transpire dans ce texte. Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique ». Il en va de même pour les Amis de la Terre selon qui « le gouvernement français cherche à sauver les apparences, mais il n’est en aucun cas en train de sauver le climat ». Le Parti de Gauche et Martine Billard, sa responsable en la matière, ne disent pas autre chose.
Étrangement, cette analyse des organisations écologistes contraste clairement avec l’enthousiasme de ceux qui se présentent comme leurs porte-parole en politique, Europe Ecologie-Les Verts. Dimanche soir sur France 2, pendant la soirée électorale, Cécile Duflot a ainsi félicité François Hollande et Laurent Fabius pour leur action sans émettre la moindre critique ! Dans un communiqué, Emmanuelle Cosse, Julien Bayou et Sandrine Rousseau ont salué « un accord historique ». Rien de moins ! On se pince en lisant des phrases comme « en l’adoptant, les pays du monde montrent qu’ils mesurent l’ampleur et les dangers d’un dérèglement climatique non maîtrisé ». Ou encore quand les dirigeants d’EELV écrivent que « la volonté de rester en deçà de 2 degrés de réchauffement en moyenne est une avancée réelle » alors que les engagements pris sont très loin de cet objectif. C’est se payer de mots et mépriser l’intelligence des militants écologistes qui savent de quoi il retourne. Comment ne pas s’interroger aussi sur le décalage entre le commentaire du directeur de Greenpeace sur « l’injustice » de l’accord et le communiqué d’EELV pour qui « la question de la justice climatique a été au cœur des négociations à juste titre. En permettant aux pays en développement de s’adapter, les États les plus riches ont reconnu l’importance de mettre en œuvre une justice climatique » ? Croire qu’avec cet accord « la voie est désormais ouverte pour aller vers des économies 100% renouvelables » et qu’il faudra seulement « à l’avenir être vigilant quant à la mise en œuvre de cet accord » est soit d’une naïveté confondante soit d’un cynisme absolu.
Pour ma part, je vous renvoie à l’analyse fine réalisée par l’association Attac. Elle est résumée en quelques lignes : « Un accord à n’importe quel prix n’était pas le mandat confié à la COP 21, François Hollande et Laurent Fabius. Utiliser les termes « ambitieux », « juste » et « juridiquement contraignant » pour présenter l’accord de Paris est une escroquerie intellectuelle. Y accoler la référence à la « justice climatique », sans contenu, est méprisant envers toutes celles et ceux qui se mobilisent en ce sens depuis des années. Faut-il rappeler que cet accord de Paris entérine des [engagements nationaux] qui préparent un réchauffement climatique supérieur à 3°C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5°C ou même 2°C ? L’accord de Paris n’apporte rien de plus que les engagements individuels des États : c’est un accord à la carte qui permet à chaque État de faire ce qu’il veut en matière d’émissions de GES. Il est temps de tourner la page des énergies fossiles. Pas de faire semblant ». Le porte-parole d’Attac France Thomas Coutrot met le doigt là où ça fait mal : « le très pâle accord reflète l’impuissance des gouvernements à s’attaquer aux causes réelles des dérèglements climatiques. Rien d’étonnant : l’avidité des multinationales, les énergies fossiles et l’obsession de la croissance sont considérées comme des données intouchables. La France se prétendait exemplaire, elle ne remet pas en cause ses propres projets climaticides ».
Que faire devant cet accord ? D’abord éviter de s’illusionner sur son contenu. Ensuite le faire connaitre et travailler texte a la main pour élever le niveau de conscience civique au sujet des questions climatiques. Ensuite encore, appuyer les différentes organisations sociales, écologistes et citoyennes qui appellent à se mobiliser pour continuer les pressions plutôt que d’adresser des louanges d’amnistie à ceux qui ont élaboré ce texte. À nous enfin de proposer pour notre pays de montrer l’exemple en adoptant l’objectif d’une France avec 100% d’énergies renouvelables en 2050, c’est-à-dire sortie des énergies carbonées et du nucléaire. Nous montrerons ainsi que nous ne nous résignons pas à la catastrophe. Mais, parce que le pire est désormais probable, nous devons aussi travailler activement à un plan global d’adaptation de la France aux effets du changement climatique, en métropole et dans les outre-mers. Nous n’avons en effet pas d’autre choix que de nous préparer à assumer demain les conséquences dramatiques des fautes des dirigeants d’aujourd’hui.
Pendant une journée, un attentat bidon au cutter a nourri ce que la sainte corporation appelle un « emballement médiatique ». C’est-à-dire que pendant une journée, sans autre preuve que l’envie d’en rajouter pour faire gicler l’adrénaline, des envoyés spéciaux, lecteurs de prompteur et autres gugusses ont fait peur à tout le monde gratuitement sans vérification ni prudence. Une honte pure, un échec total du métier qui rappelle une fois de plus l’état de délabrement de cette sphère médiatique en proie au sensationnalisme et addict au buzz. J’en étais là de mon ébahissement quand j’ai lu quelque chose que beaucoup d’entre vous savaient sans doute.
Il existe des robots journalistes. Nous le savions. Mais ils ont fait l’essentiel du travail de compilation et commentaires succincts pour les résultats des régionales, commune par commune. Le Monde, L’Express, France Bleu et Le parisien les ont utilisés ce soir-là à grande échelle. Pour faire ce travail qui nécessiterait une armée de journalistes, un algorithme a remplacé tout le monde. « Et ce sans aucune erreur » se réjouit le directeur des rédactions du Monde » (un humain).
Le journal Les Échos publie à ce sujet une interview très décoiffante de Hilde Van Der Kaa une chercheuse de l’université d’Eindhoven aux Pays-Bas. Selon elle la crédibilité comparée des robots et des journalistes humains pour le lecteur dépend du sujet. On s’en doutait. Mais voici le plus drôle. Les lecteurs ont trouvé étranges les articles sur le sport écrit par des robots et ne les ont pas appréciés. Par contre, les articles sur l’économie ne les ont pas surpris ni dérangés ! Sans commentaire. Il est vrai que la récitation du catéchisme est facile à greffer sur n’importe quelle donnée, n’importe quel sujet. Une machine s’en sort sans difficulté.
Pour les spécialistes, ce genre de travail sera celui des agences de presse du futur. Vaste programme. Pour ma part, ce qui me réjouit c’est que le recours au robot implique une très nette séparation du récit factuel et du commentaire. Fini, donc, peut-être, le commentaire se substituant à l’information. Il ne restera donc plus grand-chose à faire pour une grande partie des médiacrates qui se sont toujours abrités derrière leur prétention à « informer » en recopiant les dépêches d’agence pour bourrer le crâne à chaque ligne. Quel risque ? Que le robot raconte n’importe quoi et notamment de choses qui ne sont pas vraies ? Qu’il provoque un effet de resserrement des centres d’intérêts des lecteurs à ce qu’il diffuserait en boucle ? Mais c’est déjà le cas sans robots ! La preuve par la journée « d’emballement médiatique sur l’attentat au cutter » ! La différence, c’est que les robots sont perfectibles et leur algorithme évolutifs. Tandis que les médiacrates et la sainte corporation refuse toute mise en cause et ne reconnaît jamais aucune erreur.
Mais le même directeur du Monde rappelle quand même que ce système a cependant ses limites. « Il faut être sûr de la nature des données et il faut qu’elles aient un sens sans jugement de valeur ni analyse » déclare-t-il ! Un comble ! C’est exactement ce que l’on attend d’habitude, non ? C’est pourquoi, selon lui, cela ne saurait remplacer le travail des journalistes. J’en conclu exactement le contraire. Pour faire disparaître les distorsions de faits par l’analyse et le jugement a priori, mieux vaut un robot qu’un humain. De plus, évidemment, un robot coûte bien moins cher qu’un journaliste. Par conséquent, si l’on s’en tient à ce qu’écrivent (pour l’instant) les journalistes en matière d’économie, l’avenir ne fait aucun doute : ils seront bientôt remplacés par des robots plus « efficients », plus « compétitifs », plus « rentables », prêts à travailler la nuit, le dimanche et même les jours fériés. Bref, les employés modèles dont rêvent Macron et les journalistes économiques. Du moins, jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes menacés par ce système inhumain. Dans tous les sens du terme.
84 commentaires
DOIDY
Si nous constatons que le FdG a vécu, mais que le PC continue de s’appuyer sur ce concept pour se maintenir, nous ne pourrons pas passer à autre chose. Si EElV a dominé les rassemblements citoyens dans les régions mais que sa direction renforce son ambition électoraliste pour la suite, le rassemblement non plus ne sera pas possible. Les 2 stratégies utilisée pour tenter une mobilisation face au libéralisme ne sont déjà pas convaincante pour les militants, comment le seraient-elles pour la population ? A la fin de l’été prochain les jeux seront sans doute faits, il va rester la première moitié de l’année pour caler une stratégie. Si des états généraux de la gauche ne se produisent pas pour désigner des portes paroles neufs qui parlent au nom de tous il n’y a pas d’espoir. C’est comme pour la cop, s’il n’y a pas de vrais accords la catastrophe climatique va se produire et s’il n’y a pas d’accord pour un vrai front populaire la catastrophe démocratique va se produire.
serge Clérissi
La volonté de changer le monde est marginale, il n’y a qu’a voir le score de la gauche (la vraie) et des verts pour se rendre compte que le peuple préfère supporter la tyrannie de la finance en échange d’un confort précaire, plutôt que de risquer l’affrontement et l’aventure de l’action.
Camarade Jean-Luc Mélenchon, tu n’ignores pas que le moteur de la révolte et du vote radical de gauche est la misère ou la conscience humaniste. Or il faut bien constater que la conscience Humaniste est encore minoritaire. Je pense que le vote FN peut s’expliquer par le rejet du coté humaniste de la gauche, qui se pose en défenseur de l’immigré qui viendrai manger notre pain et insulter nos icones. Il sera bien difficile de sortir cette caricature de la tête du peuple dans un contexte d’austérité, en cela le gouvernement est responsable de la montée du FN. Le FN séduit donc une part non négligeable de la classe ouvrière par son idéologie simpliste dénonçant les effets et non les causes réelles. Il faut donc se battre sur les causes du racisme : les injustices sociales, le dépouillement de l’état, le détournement de la production au profit d’une minorité par la non régulation du marché, etc. Mais aussi se modérer sur la capacité d’absorption de l’immigration par la France.
Je crains qu’il faille attendre encore que le peuple soit le dos au mur pour qu’il abandonne ses tyrans.
Nadia Moisset
Ou peut être que enfin on argumente contre le FN en démontant son programme par comparaison au notre. Non ?
Nicolas
J’espère que les leçons des régionales serviront à remettre le front de gauche en ordre de bataille pour 2017. Que les égos s’effaceront, et les objectifs soient clairement définis en écartant les girouettes de tout poil. C’est dés aujourd’hui qu’il faudrait éclaircir les engagements de chacun vis à vis de cet objectif. Si on attend un nième congrés fin 2016 ce sera trop tard, vaudra mieux partir seul avec nos 10%, on vous suivra. VIe République et constituante sont une évidence pour nous, mais pour la majorité des abstentionnistes il va falloir leur expliquer en quoi le changement de constitution , la fameuse règle du jeu, nous fera sortir de l’impasse austéritaire. Nous en remettre à une assemblée constituante de citoyen-ne-s peut paraitre loufoque pour refaire la constitution si on ne l’explique pas. J’espère déjà que tout le front de gauche est favorable à la VIe, les 100.000 signatures sur M6r nous montrent que l’esprit de chapelle passe avant l’intérêt général.
Guillaumin Jean-louis
Unissons le peuple autour de l’idée de la 6ème république, c’est la seule porte de sortie par le haut. Les temps vont etre durs, protégeons nos candidats, qu’il soient à la Presidentielle ou député de la constituante. Nous sommes déja une force qui compte. Solidairement engagé.
domi
Je ne rajouterai rien aux commentaires de @Henry et @richunter. Pour l’élection présidentielle il faut séduire la grosse partie du peuple qui en a ras le bol de toutes les girouettes, du capitalisme et donc de cette coalition libéraux et de PS. Ton équipe et toi êtes notre ultime espoir pour une France plus belle.
PIETRON
Une chose est certaine, celles et ceux, par millions, qui ont intéret au changement profond, ne savent plus où ils en sont. Le rouleau compresseur médiatique, économique, politique, philosophique est passé par là. L’Europe capitaliste et sa propagande puissante ont fait le reste. L’ensemble accompagné d’un opportunisme individuel phénoménal de la part des « mandatés » nationaux.
Hélas, le Front de gauche et son cartel n’a pu apporter ses lumières du fait de ses divisions, ses opportunismes, ses stratégies perdantes. Aujourd’hui, c’est le monde du travail, les chomeurs, les retraités, qui cherchent des voies de sortie, des propos qui sonnent vrais, des actes qui soient à leur mesure. La plupart des centrales syndicales faillissent dans leurs devoirs, emportées qu’elles sont par un « réformisme » ou un « accompagnement » coupables des options Bruxelloises, ou de celles du MEDEF (c’est kif kif).
Le discours politique doit s’adresser à ces travailleurs dans leur langage. L’exploitation sur les lieux de travail, la remise en cause des acquis sociaux, les salaires, la souffrance au travail, le profit maximum, etc., sont éminemment des orientations politiques. Celles de la finance ou du Capital. C’est comme on veut. Je ne suis pas certain que ces millions de gens sachent vraiment ce qu’il en est de la 6ème république. Cela sera d’autant plus profond s’ils ne sentent pas une « connaissance du réel » de ce qu’elles vivent. C’est simple pourtant.
Jéjé
Nous devons d’abord et avant tout trouver la réplique à l’argument qu’on nous oppose toujours : si on empêche les détenteurs du capital de faire les profits qu’ils attendent, ils vont investir ailleurs et condamnent le secteur, le territoire ou les populations non rentables à la misère. Nous devons approter à cette menace une proposition concrète qui permet de museler les marchés et les multinationales, tenant compte des échecs de la Grèce et la chute du Venezuela, et c’est une urgence vitale.
En effet, le discours n’est plus « changeons de modèle social pour vivre mieux », mais « adaptez-vous à la mondialisation ou périssez ». J’ai entendu récemment un des brillants condisciples de Macron affirmer benoîtement que tous ne pourraient pas s’adapter et que c’était bien dommage, mais qu’il faudrait « gérer la situation ».
La première variable d’ajustement de la rentabilité, ce sont les personnes, et dans cette optique, je suis fort inquiet du moment où les classes dirigeantes verront que le changement climatique menace aussi leurs fortunes et leurs revenus. Si on se refuse à adopter des modes de produiction moins polluants, la seule manière de réduire les gaz est de réduire l’effectif de la population à même de consommer. C’est ce qui est mis en évidence par la robotisation croissante de la produciton de biens et de services. L’oligarchie ne cherche plus à nous asservir, elle cherche à se passer de nous.
richunter
Les arguments nous les avons suffisamment. Ce qui maintenant, c’est notre capacité à les mettre en musique. Il faut constituer autour de Jean-Luc Mélenchon, une équipe qui veut gagner en 2017 pour le bien général. Une équipe déterminée, incorruptible et qui ne s’éloigne à aucun moment de la ligne directrice élaborée collégialement. Jean-Luc Mélenchon est là pour la défendre ainsi que les membres de cette équipe.
Nadia Moisset
Au final ce que nous disent les expériences de ces dernières élections, municipales comprises, aboutit à une nécessité d’organisation simple et bien connue et appréciée comme telle par tous les Francais. Un programme mis au point par un parti sérieux et non compromis et porté par celui-ci, le Parti de gauche, un leader apprécié pour son érudition, sa vision de l’avenir et son incorruptibilité, et on fonce avec ou sans le logo du Front de gauche, sauf s’il appartient au PG. Toutes les composantes du FdG ont failli durant ces élections, nous électeurs le savons, en avons marre, et voulons sortir définitivement de ces tambouilles. Ce n’est pas par hasard si au lendemain des régionales, alors que nous étions laminés, car invisibles de l’aveu même de Jean-Luc Mélenchon, les sondages nous rendus nos pourcentages à là présidentielle. Le PC et autres mouvements satellites nous rejoindront ou pas, mais ce sera clair et nous ne serons pas emberlificotés dans des attentes stériles et mortifère sur pour finir dans la division de nos forces sous l’œil goguenard ou méprisant des médiacrates.
PG
Le logo Front de gauche n’est plus représentatif puisque le PC l’utilise même à usage personnel, sur ses affiches lorsque il se présente tout seul et plus encore lorsqu’il s’associe avec le PS. Cela devient complétement néfaste et doit être abandonné. Si il est la propriété du PG faire comme pour le FN porter plainte contre ceux qui ne respectent pas cette propriété. Bien que l’on connaisse l’efficacité de notre justice qui dans l’affaire des faux tracts est parvenu a laisser tomber Jean-Luc Mélenchon alors que ce dernier était dans son droit le plus juste. Permettre à Le Pen de s’en sortir sans la moindre condamnation alors que cela concernait des élections. Mais de toutes façons il sera préjudiciable pour notre réputation et fera encore du buzz pour rien en calomnies et en divisions supplémentaires.
TRIVELLY
Le FdG est mort de ses querelles intestines, des vanités et ambitions personnelles de certains de ses membres, de la présence de trolls en son seing. Le ménage est à faire urgemment et le Parti de gauche également épuré doit prendre le relais. La tâche est immense, mais envoutante.
Il faut faire vite pour les prochaines Présidentielles avec un programme précis, sans concessions, à de quelconques partis, et précisément aux « politocrates » style Pierre Laurent.
Faire le ménage, paraît couteux en terme d’adhérents, mais nécessaire pour partir sur des bases saines, on ne bâtit pas dans le sable. Ce coût n’est rien, cher Jean Luc Mélenchon, si je puis me permettre cette familiarité, des divisions ou des meutes, si j’ose dire, sont prêtes à vous suivre et vous épauler. De chez nous, acharnés de cette extrême gauche que nous assumons avec plaisir, mais aussi de tous ceux qui ne veulent plus de cette politique et attendons un leader. Vous serez celui là, grâce à qui vous ne serez pas seul.
Henry J
Une des bonnes questions à poser et à résoudre rapidement : pourquoi, après les élections municipales de 2014, la gauche alternative s’est perdue une fois encore dans les mêmes tambouillesà l’occasion des régionales en 2015 ? Et là, pour le coup, ce ne sont pas les médias-chiens de garde du système qui sont à blâmer. Dans ces dernières élections toutes les composantes du FdG l’ont joué perso, s’alliant tantôt avec l’une contre l’autre, tantôt avec l’autre contre l’une. Au bout du compte, une cacophonie pas possible qui a persuadé bien des électeurs de s’abstenir ou de voter blanc et une Bérézina électorale. Il est temps en effet de se mettre autour de la table et de tout mettre sur la table. 2017 c’est demain !
thierryjj93
Tout à fait d’accord et par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon ne doit rien attendre des partis, y compris du FdG. Sa candidature doit être hors des contingences partisanes.
Glières
Comme vous, j’aimerais que Jean-Luc Mélenchon soit élu en 2017. Mais pour cela il faut laisser les partis à leur tambouille. Et pour ne pas jouer à nouveau les supplétifs anti-FN, il faut virer en tête au premier tour. C’est-à-dire percer à travers tous les candidats avec une stratégie conquérante que seule une personnalité de la trempe de Jean-Luc Mélenchon, de son expérience et de son charisme peut déployer. Une stratégie que seul un homme libre peut développer, à la différence de tous les candidats des partis en lice. Une stratégie qui s’adresse à tous les Français épris d’indépendance. Une stratégie de nature à ramener les citoyens aux urnes. Une stratégie simple axée sur un seul objectif, faire sauter les deux verrous qui bâillonnent la démocratie, sans laquelle plus aucun progrès humain n’est possible : la constitution monarchique de la 5ème république et l’Europe ultralibérale de Bruxelles.
Un engagement qui soit clair et crédible et sans retour possible sous peine de forfaiture. C’est-à-dire un engagement à convoquer immédiatement après les élections une assemblée constituante en lieu et place des élections législatives et à organiser un référendum pour la sortie, ou non, de la France de l’Europe de Bruxelles pour une autre Europe, celle des peuples. S’entourer d’une équipe et d’un état-major qui ne doivent rien à aucun parti et lancer au plus tôt une souscription nationale pour le financement de cette campagne et le rétablissement de notre souveraineté.
daniel mangione
L’absence totale du Parti de gauche dans les medias de la soirée électorale du second tour des elections n’est pas qu’un choix des médias, c’est la conséquence logique de la disparition volontaire du PG en fusionnant avec les listes menées par les gens du pouvoir socialiste. La perte d’autonomie a été ainsi consacrée et les electeurs de l’opposition de gauche ne s’y sont pas trompés. Le prix politique à payer sera tres élevé, seules des propositions concrètes, immédiates pour ameliorer la vie des gens (salaires, retraites, logements, relance pour la satisfaction des besoins essentiels) peut faire la difference avec les partis soumis a la finance (PS, LR, FN) le discours politique même le plus juste comme celui de Jean-Luc Mélenchon ne peut plus être entendu par ceux qui souffrent de ce pouvoir. Il va falloir passer a une étape plus près du peuple. Oui ! Résistance !
DERF
La perte d’autonomie réside dans l’alliance avec EELV avant de s’unir avec nos vrais partenaires, ceux avec qui ont porte les mêmes valeurs malgré nos différences. Nous sommes tombés dans le piège du PS voulant faire disparaître le Front de gauche et sauver son allié libérale EELV. Piéger, nous avons collaborer à cela dans de nombreuses régions et notamment en Auvergne Rhône et dans le Nord. Alors ressaisissons nous, faisons vivre ce programme l’humain d’abord.
DMc
« Etrangement, cette analyse des organisations écologistes contraste clairement avec l’enthousiasme de ceux qui se présentent comme leurs porte-parole en politique, Europe Ecologie-Les Verts. »
Je crois qu’il serait opportun de ne pas laisser le nom écologistes à ces gens là ! Le nom « parti de gauche écologiste » ou quelque chose d’anlogue me paraitrait bienvenu.
Cheikh GAYE
Excellente plaidoirie sur la démagogie dune telle conférence : on y a parle de solution pour 2030 et 2050, alors que tous les jours on pollue nos océans on verse des déchets nucléaires dans des espaces cultivables.
Larmort
Pourquoi le peuple voterait FdG quand une partie de celui-ci combine avec le PS aux élections ? Je me rends compte aujourd’hui que le PG est dans le rôle du naïf et que son travail ne profite qu’à des partis d’élus que sont le PC et EELV.
mutti
Je crois qu’il nous faut changer de regard, de façon de penser et donc de parler… […]
[Edit webmestre : Oui ! Et également de façon de commenter un billet de Jean-Luc Mélenchon.
Puisque ce fait vous a vraissemblablement échappé, ce billet porte essentiellement sur l’analyse de l’accord signé à l’issue de la COP21, à laquelle s’ajoutent deux petits sujets sur EElV et la dérive des pratiques journalistiques.
Il se peut qu’aucun de ces sujets ne vous inspirent, auquel cas je vous rappelle que la pratique du commentaire est facultative, et qu’elle est normalement supposė suivre la lecture du billet et non s’y substituer.
Bien sûr, cette remarque ne s’adresse pas qu’a vous, mais si les commentaires doivent se résumer à une longue litanie de yakafaucon sur le mode « plus sectaire que moi tu meurs », la fenêtre va se refermer bien vite.
A bon commentateur…]
Hélène
Pertinent, le rappel du webmestre à la vanité des « litanies de yakafaucon » !
Je venais de revenir sur le blog pour la première fois depuis mai 2012, espérant trouver une mobilisation lucide après tant de revers. Mais rien ne change ici non plus. Chacun refait le monde d’un commentaire définitif depuis sa petite fenêtre internet. Que ce soit pour dénoncer des boucs émissaires ou appeler à d’hypothétiques propositions, ce ne sont que des mots.
Attali a vu juste : la politique ne peut rien pour une société de « résignés-réclamants ».
Amand Christophe
D’accord avec le webmestre mais je suis toujours surpris de voir autant d’éloges de Jean-Luc Mélenchon et si peu de critiques. Quand je lis de temps à autre les commentaires sur ce blog, j’ai l’impression que certains attendent un nouveau « Lider Maximo », peut-être un prophète en cette période de Noël.
J’ai voté Jean-Luc Mélenchon à plusieurs reprises, j’ai aimé sa faconde, son intelligence, son énergie pour proposer une alternative démocratique au parti socialiste mais je suis désolé de voir autour de moi autant de gens qui l’ont suivi au départ mais qui s’en sont détaché progressivement. Moi aussi, j’ai eu des agacements, j’en ai parfois fait part ici mais le webmestre veille et si vous ne répondez pas sur le sujet abordé, ça ne passe pas.
Il paraît donc impossible de critiquer Jean-Luc Mélenchon ici et d’essayer de lui faire entendre ce qui se dit autour de nous et ce que l’on ressent soi-même. Et si on prend ce temps, c’est parce qu’on aimerait aider à notre petit niveau Jean-Luc Mélenchon à être ce fédérateur de la gauche. Il n’y a pas de hargne au contraire. Je pense avec bien d’autres, que Jean-Luc Mélenchon doit accepter une discussion ouverte sur ses responsabilités dans l’échec de ce qu’il avait pourtant mis en orbite de façon magistrale : gestion de son égo, autres personnalités du PG étouffées, qu’est-ce que le PG en dehors de Jean-Luc Mélenchon, sujets clivants à gauche trop souvent développés (Chavez, Robespierre, Tibet), liens avec PC et Verts, choix d’aller au clash avec les journalistes. Voilà quelques questions…
Fulgence
« Le Front de Gauche ressort considérablement affaibli électoralement, moralement et financièrement des élections régionales ! Je n’y reviens pas. Pour autant, il n’est guère raisonnable de le passer par-dessus bord si l’on ne dispose d’aucune solution de rechange. »
Merci pour ce constat éclairant et porteur de perspectives et d’espoir. Les salariés, les sympathisants (comme moi), les adhérents du PG y trouveront-ils leur compte ? On verra ça très rapidement, avec 2017 dans les starting-blocks.
Adrien
La COP21 est contenue dans le programme du FdG de 2011, tout y est, en partant sur la base incontournable de la répartition des richesses, qui, sans elle ne peut permettre de transition écologique. Nous avons le plus grand littoral maritime du monde, les plus grands « cerveaux », nous sommes la 6ème puissance mondiale, mais quand même restée une grande puissance. Alors pour nous, la protection de la planète ne serait qu’une étape scientifique que nous résoudrions avec une relative facilitée en appliquant notre programme pour un mieux être.
Mais pour cela il faut impérativement que le FdG soit visible des citoyens et se dote d’une charte éthique type « constituante » qui servira de cadre entre tous les signataires. Cette charte devra être appliquée sans état d’âme, et le premier membre ou parti qui dérogera à cette charte par des comportements qui lèsent le collectif devra être exclu. « Il vaut mieux être seul que mal accompagné. » N’oublions pas que N. Hulot a voté au premier tour des présidentielles 2012 pour JL Mélenchon, même si je ne comprends pas très bien son implication au service des gouvernants qui appliquent une politique capitalistique de financiarisation mondiale.
Oui je soutiendrai toujours J.L Mélenchon car il a œuvré plus que tous les autres pour l’unité du FdG et le rapprochement notamment avec EELV, hélas. Comment, avec le meilleur programme en matière Écologique et Sociale depuis 2011, avoir nous réussi à perdre 3 000 000 de voix en 3 ans.
maïsanta
Merci pour cette analyse sérieuse, argumentée et lucide de cette pitoyable COP21 dont l’indigeste storytelling n’aura dupé que les benêts d’EELV parmi ceux qui étaient sincèrement désireux d’un accord international ambitieux (donc contraignant!). En espérant que les rares à être restés lucides parmi les anciens de ce mouvement (je pense à Noël Mamère) vous rejoignent rapidement compte tenu de vos convergences d’analyse. Ca supposerait qu’il laisse de côté ses détestations personnelles pour faire prévaloir l’intérêt général devant le chaos qui s’annonce mais on peut rêver.
En tout cas, je suis rassuré que, dans une précédente note de blog, vous ayez été clair sur les prochaines échéances et que votre candidature ne dépendra pas des minables calculs des Duflot, Laurent, Autain qui, pour de pitoyables ambitions, seraient prêts à « flinguer » (politiquement) notre seul réel espoir crédible d’être représentés dignement et efficacement, vous ! Quand on voit l’inconséquence politique d’une E. Cosse (cf votre débat avec elle sur Médiapart où toute analyse politique, mise en perspective historique, semblait lui passer à 10 bornes au-dessus de la tête…), d’un Laurent qui a si finement analysé les dommages causés par la propagande médiatique qu’il remerciait Chazal de lui consacrer 1 mn par an pour la fête de l’Huma (sans parler du fond où il saluait, il y a peu, l’accord inique signé par Tsipras), on se dit qu’il n’y a rien à attendre de leur opportunisme.
Adrien
@Maïsanta
Chez EELV, aucune vaut la peine de « sacrifier » notre crédibilité en ayant l’espoir de leur intégrité écologique. Les vrais écolos sont en partie déjà au FdG comme Martine Billard etc.
Notre programme suffisamment étoffé dans tous les domaines pour ne pas tomber dans le piège des réponses à ces journaleux concernant leur actualité de « chiens écrasés ». Restons sur notre programme, que notre programme. Il faut se battre avec les armes de ce que veulent entendre les citoyens. Leur pouvoir d’achat, leur quotidiens, donc, comment nous y arriverons, en coupant les racines du mal qu’est la financiarisation et marteler le salaire maximum, la refonte de la fiscalité par les 14 tranches d’impôts, la fin des niches fiscales, la relance par la politique de la demande, le renforcement des services publics, etc. et évidemment la planification écologique.
Notre programme à lui seul suffit a convaincre et c’est pour cela qu’il faut s’en servir.