Après le deuxième tour des élections régionales, ma déclaration évoque la COP 21. Ma surprise, ce fut d’être le seul à le faire. Ici, je fais un rapide bilan personnel de cet évènement. Et je donne un lien vers le bilan qu’en tire Martine Billard. Mais ce détail surligne le caractère irréel de cette nouvelle soirée électorale hors-sol. Elle concluait une séquence électorale spécialement glauque. Comment aurait-il pu en être autrement ? Depuis le 13 novembre, chaque jour s’est passé dans les images de l’état d’urgence contre le terrorisme.
Les Verts comptaient sur l’épisode COP21 pour percer à la faveur du retour du thème essentiel de la crise climatique. Cazeneuve a détruit cet espoir en criminalisant soigneusement l’image de tous les écologistes. Du grand art à coups à coup de résidence surveillée et de scènes de violences intervenant aux horaires médiatiquement productifs.
Après quoi recommençait en boucle le pilonnage médiatique sur la victoire annoncée du Front national et de la famille Le Pen. Du peu de jours qu’il est resté pour faire campagne, la scène publique a donc été dominée de bout en bout par les thèmes, le style, et le ton de l’extrême droite et du parti sécuritaire en général. Tout a été défiguré par cette obsession. Jusqu’aux stratégies de tous les partis alentours comme on a dû le voir pour le deuxième tour. Une catastrophe a été évité de justesse, mais à quel prix ? La moitié de la population française est désormais placée sous une administration régionale ultralibérale et ultrasécuritaire.
Mon post traite de l’affaire de l’attentat au cutter et de l’espoir d’avoir enfin une information factuelle débarrassée des jugements par a priori et des refrains des catéchistes des médias grâce à l’émergence des robots journalistes.
Le Front de Gauche ressort considérablement affaibli électoralement, moralement et financièrement des élections régionales ! Je n’y reviens pas. Pour autant, il n’est guère raisonnable de le passer par-dessus bord si l’on ne dispose d’aucune solution de rechange. Dit autrement : il est d’autant plus urgent de proposer une méthode de rechange que celle-ci s’est épuisée de l’avis général. Les Verts ont engagé un nouvel invraisemblable changement de pied sous la houlette de Cécile Duflot. Celle-ci propose son retour au gouvernement en échange d’emplois jeunes et deux ou trois autres caramels du même acabit. Ni la proportionnelle ni Fessenheim, ni, ni, ni…
Du coup c’est la surenchère à droite de tout l’attelage. Jean Vincent Placé dit qu’il parle mieux avec la droite et notamment NKM qu’avec moi. Je veux bien le croire. Du coup, les solfériniens jubilent et sont passés à l’étape suivante de la démolition générale du champ politique. Ils harponnent à présent la droite et sa ligne de fracture interne entre centristes et le reste qui est déjà en voie de satellisation autour des idées du Front National. Comme c’est exactement ce que j’ai tant de fois décrit et analysé ici, je n’insiste pas. D’ailleurs, la manœuvre est assez ostentatoire et mise en scène pour que nul à présent ne puisse plus rien en ignorer.
À ce rythme, il n’y aura plus de PS avant la fin de l’année 2016. Le cycle du parti né a Épinay en 1971 est clos et mort. C’est d’ailleurs ce que disait Jean-Christophe Cambadélis il y a de cela quelques mois. Je ne l’aurais pas vu dans le rôle du fossoyeur.
La COP21 s’est achevée. Bien sûr, je ne veux pas passer à côté de ce qui est positif. Je le mentionne parce que pour le reste et pour l’essentiel, je crois que cette conférence est restée en dessous de la main de ce qui est non seulement nécessaire mais même attdispensable. On doit être heureux que 195 pays se soient retrouvés et qu’ils aient pu adopter un texte sur le thème du dérèglement du climat. Ce thème n’aura donc mis que trente ans pour s’imposer sur la scène mondiale. C’est un délai très court si l’on tient compte de ce que sont les accords internationaux. Exemple. On n’a pu adopter qu’en 1993 la convention sur la destruction des armes chimiques. Quel délai après deux guerres mondiales où elles avaient traumatisé la terre entière ! Les États-Unis qui l’ont signée n’ont toujours pas fini de détruire leurs armes dans ce domaine. Comme ils avaient refusé de signer en même temps une convention sur les armes bactériologiques, il fut convenu de continuer les discussions. Elles continuent sans doute. Rien n’a bougé d’un millimètre sur le sujet. Et pourtant, on comprend facilement l’urgence dans ce domaine compte tenu de l’instabilité du monde.
Autre point positif : pour la COP21, les experts du monde entier disent que les diplomates français ont fait merveille dans leur métier. Cela prouve que leur administration ne doit pas être démantelée au profit de je ne sais quel improbable « service diplomatique européen » déjà si couteux pour ne servir à rien comme on vient de le constater une nouvelle fois. Dans ce contexte, j’ai noté également les hommages rendus de tous côtés au rôle de Nicolas Hulot et de sa fondation. Je crois que c’est important qu’une ONG de notre pays soit considérée comme une référence mondiale sur le thème numéro un pour le futur de l’humanité.
La COP22 aura-t-elle lieu ? Je sais bien qu’elle est prévue dès l’an prochain au Maroc. Heureusement ! Car au-delà, peut-être n’aurait-elle pas lieu. Parce que la catastrophe climatique, elle, pourrait s’être déclenchée bien avant la COP30. L’accord trouvé samedi à Paris entre les 195 pays n’est pas en mesure de l’empêcher. C’est un accord tellement plein de faux-semblants. Il fixe des objectifs que les négociateurs savent inatteignables du fait… du contenu de l’accord lui-même ! Je m’explique. Dans la déclaration introductive, le texte dit que les États veulent limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés maximum et si possible à 1,5 degré d’ici 2100. Mais dans le même temps, les engagements des mêmes États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre permettent seulement d’espérer limiter le réchauffement à 3 degrés ! Ces engagements sont annexés à l’accord. Qui croire alors ? L’introduction de l’accord ou ses annexes ?
La mention d’objectifs plus ambitieux est intéressante. Elle permet de fixer quels sont les enjeux et les points sensibles. Mais leur valeur est purement déclarative. D’autant que les engagements de réductions d’émissions sont eux-mêmes strictement volontaires et situés hors du champ juridique de l’accord. Ils n’ont pas fait l’objet de discussions pendant la conférence. C’est donc une tromperie diplomatique évidente et tout le monde le sait. Le texte se contente « d’insister avec une vive préoccupation sur l’urgence de combler l’écart significatif » entre les engagements et les promesses verbales… Comment combler cet écart ? Le texte de l’accord ne le dit pas !
« Ce volontarisme est affaibli par l’absence d’objectifs chiffrés à long terme » écrit poliment à ce sujet le journal Le Monde. En effet, l’accord ne donne aucune date précise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ni aucun volume d’émissions maximum. Il se contente de dire que les États « cherchent à parvenir au plafonnement mondial des émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais » sans plus de précision. Et à « parvenir à un équilibre entre les émissions [liées à l’activité humaines] et les absorptions [liées à l’activité humaine] par les puits de gaz à effet de serre au cours de la deuxième moitié du siècle », sans échéance plus précise, là non plus. Aucun objectif à 2020, ni 2030 ni même 2050 ! Le flou le plus grand règne donc et chacun pourra estimer avoir respecté l’esprit d’un tel texte !
De ce fait, l’accord laisse ainsi s’entretenir de graves illusions. Ainsi, quand il fait sien l’objectif de zéro émissions « nettes » de gaz à effet de serre après 2050. C’est-à-dire zéro quantité supplémentaire après stockage ou captation du CO² émis ! C’est laisser la porte ouverte à une croyance dangereuse : celle selon laquelle on pourrait continuer à polluer comme aujourd’hui, du moment qu’on parvient à capter à proportion le CO². On connait déjà les polémiques à propos de l’idée de planter suffisamment d’arbres sur des surfaces immenses pour absorber ces émissions, quitte à sacrifier des milliers d’hectares de terres agricoles pour cela. C’est si discuté et si peu réaliste compte tenu de la déprime alimentaire qui s’annonce que personne n’y croit vraiment.
L’alimentation est d’ailleurs une autre victime des chèvres/choux du texte de l’accord. En effet, la mention de « sécurité alimentaire » a ainsi été introduite dans les considérants introductifs sous la pression de plusieurs ONG et États. Mais, cette notion n’est pas reprise à l’article 2 où elle devrait se trouver. Elle laisse la place à une vague promesse selon laquelle le changement climatique ne doit pas hypothéquer la « production alimentaire ». Or, ce n’est pas du tout la même chose de produire de l’alimentation que d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Dans un cas, rien n’est dit ni sur le niveau ni sur l’usage des productions. Elles peuvent très bien être faites au seul usage de l’exportation par exemple. En revanche, la notion de sécurité alimentaire suppose d’apporter une garantie d’alimentation à une population ! Ce qui veut dire relocaliser et diversifier les productions sans se soucier de l’accès au marché mondial.
Tout le texte est dans le même esprit. Le financement, par exemple, demeure totalement invisible. L’accord reprend l’objectif d’un « fonds vert » de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Il doit servir à financer les projets des pays en développement en matière de réduction des émissions et d’adaptation au changement climatique. Mais l’accord ne détaille pas l’origine ni la forme de cet argent ! Y aura-t-il vraiment 100 milliards ? Qui les donnera ? Sera-ce de l’argent public ou privé ? Sous forme de dons ou de prêts ? Là encore, c’est le plus grand flou. L’augmentation du montant est même renvoyée à 2025. Quant à la notion de « pertes et dommages », son intégration est là encore purement formelle. De quoi s’agit-il ? De donner droit aux États de faire reconnaître des dégâts liés au changement climatique : baisse de production alimentaire liée à une sécheresse, littoral dévasté par un ouragan… Après une rude bataille des pays pauvres, la mention figure dans le texte à l’article 8. Mais l’accord dit explicitement que « l’article 8 ne peut donner lieu ni servir de fondement à aucune responsabilité ni indemnisation » des pays pauvres par les principaux pays responsables du changement climatique ! Encore une déclaration sans effet donc.
Toutes les organisations écologistes ont un regard critique sur cet accord. Certaines essaient de trouver des points d’appui dans le texte pour poursuivre la mobilisation. Mais aucune n’est dupe. Ainsi le Réseau Action climat qui regroupe de nombreuses ONG juge que « l’accord de Paris sera un point de départ indispensable pour répondre au péril climatique, mais il est insuffisant pour l’enrayer. Le mode d’emploi proposé dans l’accord reste vague et le calendrier repousse à plus tard les efforts à fournir tout de suite. (…) Si les gouvernements ne vont pas plus loin que ce qu’ils ont décidé à la COP21, nous nous dirigerons droit dans le mur ». Le directeur de Greenpeace International Kumi Naidoo estime lui que « l’injustice transpire dans ce texte. Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique ». Il en va de même pour les Amis de la Terre selon qui « le gouvernement français cherche à sauver les apparences, mais il n’est en aucun cas en train de sauver le climat ». Le Parti de Gauche et Martine Billard, sa responsable en la matière, ne disent pas autre chose.
Étrangement, cette analyse des organisations écologistes contraste clairement avec l’enthousiasme de ceux qui se présentent comme leurs porte-parole en politique, Europe Ecologie-Les Verts. Dimanche soir sur France 2, pendant la soirée électorale, Cécile Duflot a ainsi félicité François Hollande et Laurent Fabius pour leur action sans émettre la moindre critique ! Dans un communiqué, Emmanuelle Cosse, Julien Bayou et Sandrine Rousseau ont salué « un accord historique ». Rien de moins ! On se pince en lisant des phrases comme « en l’adoptant, les pays du monde montrent qu’ils mesurent l’ampleur et les dangers d’un dérèglement climatique non maîtrisé ». Ou encore quand les dirigeants d’EELV écrivent que « la volonté de rester en deçà de 2 degrés de réchauffement en moyenne est une avancée réelle » alors que les engagements pris sont très loin de cet objectif. C’est se payer de mots et mépriser l’intelligence des militants écologistes qui savent de quoi il retourne. Comment ne pas s’interroger aussi sur le décalage entre le commentaire du directeur de Greenpeace sur « l’injustice » de l’accord et le communiqué d’EELV pour qui « la question de la justice climatique a été au cœur des négociations à juste titre. En permettant aux pays en développement de s’adapter, les États les plus riches ont reconnu l’importance de mettre en œuvre une justice climatique » ? Croire qu’avec cet accord « la voie est désormais ouverte pour aller vers des économies 100% renouvelables » et qu’il faudra seulement « à l’avenir être vigilant quant à la mise en œuvre de cet accord » est soit d’une naïveté confondante soit d’un cynisme absolu.
Pour ma part, je vous renvoie à l’analyse fine réalisée par l’association Attac. Elle est résumée en quelques lignes : « Un accord à n’importe quel prix n’était pas le mandat confié à la COP 21, François Hollande et Laurent Fabius. Utiliser les termes « ambitieux », « juste » et « juridiquement contraignant » pour présenter l’accord de Paris est une escroquerie intellectuelle. Y accoler la référence à la « justice climatique », sans contenu, est méprisant envers toutes celles et ceux qui se mobilisent en ce sens depuis des années. Faut-il rappeler que cet accord de Paris entérine des [engagements nationaux] qui préparent un réchauffement climatique supérieur à 3°C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5°C ou même 2°C ? L’accord de Paris n’apporte rien de plus que les engagements individuels des États : c’est un accord à la carte qui permet à chaque État de faire ce qu’il veut en matière d’émissions de GES. Il est temps de tourner la page des énergies fossiles. Pas de faire semblant ». Le porte-parole d’Attac France Thomas Coutrot met le doigt là où ça fait mal : « le très pâle accord reflète l’impuissance des gouvernements à s’attaquer aux causes réelles des dérèglements climatiques. Rien d’étonnant : l’avidité des multinationales, les énergies fossiles et l’obsession de la croissance sont considérées comme des données intouchables. La France se prétendait exemplaire, elle ne remet pas en cause ses propres projets climaticides ».
Que faire devant cet accord ? D’abord éviter de s’illusionner sur son contenu. Ensuite le faire connaitre et travailler texte a la main pour élever le niveau de conscience civique au sujet des questions climatiques. Ensuite encore, appuyer les différentes organisations sociales, écologistes et citoyennes qui appellent à se mobiliser pour continuer les pressions plutôt que d’adresser des louanges d’amnistie à ceux qui ont élaboré ce texte. À nous enfin de proposer pour notre pays de montrer l’exemple en adoptant l’objectif d’une France avec 100% d’énergies renouvelables en 2050, c’est-à-dire sortie des énergies carbonées et du nucléaire. Nous montrerons ainsi que nous ne nous résignons pas à la catastrophe. Mais, parce que le pire est désormais probable, nous devons aussi travailler activement à un plan global d’adaptation de la France aux effets du changement climatique, en métropole et dans les outre-mers. Nous n’avons en effet pas d’autre choix que de nous préparer à assumer demain les conséquences dramatiques des fautes des dirigeants d’aujourd’hui.
Pendant une journée, un attentat bidon au cutter a nourri ce que la sainte corporation appelle un « emballement médiatique ». C’est-à-dire que pendant une journée, sans autre preuve que l’envie d’en rajouter pour faire gicler l’adrénaline, des envoyés spéciaux, lecteurs de prompteur et autres gugusses ont fait peur à tout le monde gratuitement sans vérification ni prudence. Une honte pure, un échec total du métier qui rappelle une fois de plus l’état de délabrement de cette sphère médiatique en proie au sensationnalisme et addict au buzz. J’en étais là de mon ébahissement quand j’ai lu quelque chose que beaucoup d’entre vous savaient sans doute.
Il existe des robots journalistes. Nous le savions. Mais ils ont fait l’essentiel du travail de compilation et commentaires succincts pour les résultats des régionales, commune par commune. Le Monde, L’Express, France Bleu et Le parisien les ont utilisés ce soir-là à grande échelle. Pour faire ce travail qui nécessiterait une armée de journalistes, un algorithme a remplacé tout le monde. « Et ce sans aucune erreur » se réjouit le directeur des rédactions du Monde » (un humain).
Le journal Les Échos publie à ce sujet une interview très décoiffante de Hilde Van Der Kaa une chercheuse de l’université d’Eindhoven aux Pays-Bas. Selon elle la crédibilité comparée des robots et des journalistes humains pour le lecteur dépend du sujet. On s’en doutait. Mais voici le plus drôle. Les lecteurs ont trouvé étranges les articles sur le sport écrit par des robots et ne les ont pas appréciés. Par contre, les articles sur l’économie ne les ont pas surpris ni dérangés ! Sans commentaire. Il est vrai que la récitation du catéchisme est facile à greffer sur n’importe quelle donnée, n’importe quel sujet. Une machine s’en sort sans difficulté.
Pour les spécialistes, ce genre de travail sera celui des agences de presse du futur. Vaste programme. Pour ma part, ce qui me réjouit c’est que le recours au robot implique une très nette séparation du récit factuel et du commentaire. Fini, donc, peut-être, le commentaire se substituant à l’information. Il ne restera donc plus grand-chose à faire pour une grande partie des médiacrates qui se sont toujours abrités derrière leur prétention à « informer » en recopiant les dépêches d’agence pour bourrer le crâne à chaque ligne. Quel risque ? Que le robot raconte n’importe quoi et notamment de choses qui ne sont pas vraies ? Qu’il provoque un effet de resserrement des centres d’intérêts des lecteurs à ce qu’il diffuserait en boucle ? Mais c’est déjà le cas sans robots ! La preuve par la journée « d’emballement médiatique sur l’attentat au cutter » ! La différence, c’est que les robots sont perfectibles et leur algorithme évolutifs. Tandis que les médiacrates et la sainte corporation refuse toute mise en cause et ne reconnaît jamais aucune erreur.
Mais le même directeur du Monde rappelle quand même que ce système a cependant ses limites. « Il faut être sûr de la nature des données et il faut qu’elles aient un sens sans jugement de valeur ni analyse » déclare-t-il ! Un comble ! C’est exactement ce que l’on attend d’habitude, non ? C’est pourquoi, selon lui, cela ne saurait remplacer le travail des journalistes. J’en conclu exactement le contraire. Pour faire disparaître les distorsions de faits par l’analyse et le jugement a priori, mieux vaut un robot qu’un humain. De plus, évidemment, un robot coûte bien moins cher qu’un journaliste. Par conséquent, si l’on s’en tient à ce qu’écrivent (pour l’instant) les journalistes en matière d’économie, l’avenir ne fait aucun doute : ils seront bientôt remplacés par des robots plus « efficients », plus « compétitifs », plus « rentables », prêts à travailler la nuit, le dimanche et même les jours fériés. Bref, les employés modèles dont rêvent Macron et les journalistes économiques. Du moins, jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes menacés par ce système inhumain. Dans tous les sens du terme.
84 commentaires
Gise
Concernant les robotisations d’informations journalistiques remplaçant l’humain c’est sûr, je suis d’accord avec JL Mélenchon. On ne peut s’imaginer à quel point la technologie logistique informatique etc. est au summum évolutive et continue (voir des méga décennies d’avances) que pourrait imaginer l’être humain de l’Humanité.
Quant à la COP21 sur le climat, je me demande si ce n’était pas La COP21 de la stratégie de réunions des lobbies mondiaux. A mon avis j’en conclus que cette fossoyeuse COP21 du ? = à mettre des accords à la vue de l’humanité, avec des faux outils , etc. comme une voiture hybride dont l’électricité serait pompée dans les centrales nucléaires actuelles uranium, charbon, quant à l’essence encore plus de forages (métaphore de leurs accords pervers sur tous les sujets).
JL Mélenchon je vous en supplie mettons en œuvre la conception d’un être humain politique. Nous avons toutes les semences citoyennes pour une 6ème république. J’en ai marre d’attendre des sois-disant partenaires qui finissent par nous mettre un coup de poignard dans le dos et nous trahir. Il faut un nouveau logo politique. Que celles et ceux qui veulent y rentrer quittent leurs partis avec preuves à l’appui, sans oublier toutes et tous les citoyens s’adhèrent à ce logo politique, programme écologie-social, la vraie liberté, justice, égalité, fraternité. Si une où plusieurs personnes déraillent après explication, suivra un référendum de tous les…
Régis de Nimes
Une partie de l’électorat qui a voté JL Mélenchon à la présidentielle s’est fait plaisir, le temps d’une élection. A l’élection législative, un mois plus tard, cet électorat est retourné au « vote utile ». Peut-être que son niveau de conscience et de culture politique a été surestimé. La preuve, alors que la politique de l’offre est un vrai désastre économique et écologique, « ils sont déçus de la gauche ».
richunter
C’est notre inconsistance, notre désunion qui a fait repartir les électeurs vers le PS et l’abstention, tout cela dans le contexte de la 5ème république qui veut que (merci Jospin, au passage) les élections législatives se fassent après les élections présidentielles pour obliger les citoyens à voter pour le futur président afin de lui donner une majorité à l’AN. La sphère médiatique étant là pour veiller au grain afin que tout se passe comme convenu chez les bien-pensants.
Francis
Pas forcément au vote utile. Je crois qu’un certain nombre d’électeurs de JL Mélenchon s’en sont retournés vers les formations qu’ils soutenaient habituellement (écologistes, LO, NPA)
PG
Vote utile il faut le dire vite, ils sont simplement repartis dans leurs formations politique initiale. D’autant que le PCF n’a pas joué franc jeu puisqu’il complotait avec le ps dans le dos de Jean-Luc Mélenchon et que ces adhérents sont très ancrés à leurs parti. Peut importe que les dirigeant soient malhonnêtes, ils restent les uns et les autres collés ensemble. Ensuite les autres partis ont prit modèle sur le PCF et le front de gauche s’est disloqué. D’élections en élections c’est le même schéma qui revient. Notre représentant lui n’a pas failli une seule fois à sa parole et à son engagement. Nous ne pouvons compter sur aucune personne en 2017 et je ne voterai que pour lui.
Julie
Les mentalités bougent enfin (et encore plus depuis le 13 novembre). Les gens commencent à moins regarder la télé et plus réfléchir. Les langues se délient. Mais le tabou « soviétique » sur la gauche demeure et la fin de la social-démocratie bloque le reste. En vérité, nous sommes « explosés » au niveau idéologique, identitaire et affectif. Il y a la gauche de salon du PS, libérale économiquement et politiquement. Et il y a les nébuleuses de la gauche dite radicale dont le discourt s’adresse plus aux syndicats étudiants et aux militants associatifs qu’aux employés et chômeurs adultes, pères et mères de famille.
catherine dumas
Bon Noel monsieur Mélenchon,
Si vous avez un peu de temps libre pour rêver, écoutez Feu Chatterton et vous vous envolerez.
A l’année prochaine.
turmel jm
A la veille de Noël j’aurai aimé être davantage optimiste (j’ignore le score de Podemos) mais ce n’est pas le cas. EELV malheureusement sont d’un cynisme absolue eu égard à leur conclusion de la COP21. Qui plus est, les tergiversations et retournements de vestons de C. Duflot sont significatifs. Et voilà que mon secrétaire national P Laurent laisse entendre un possible rapprochement avec la dame. La dernière AG de section de mon parti, outre le peu de camarades présents, ce qui doit nous interroger, nous avons été quelques uns à persister à penser que notre stratégie était inaudible, incohérente, et qu’il fallait aborder la question de la rupture totale avec le social libéralisme afin d’être clairement identifiable. Pauvre de nous, alors paraît-il que nous serions plus nombreux à penser ainsi, mais enfin que les camarades l’expriment ! Pour l’instant nous allons dans le mur. Faire sans notre parti comme je peux lire dans les commentaires de ce blog (ce qui ne me dérangerai pas au point ou j’en suis) l’entreprise serait plus que périlleuse quant aux résultats Jean-Luc Mélenchon le sait bien. Bonnes fêtes quand même.
Régis de Nimes
Quand on vote pour un programme, à la présidentielle, l’adhésion elle se fait non pas autour d’ une personne, mais sur une majorité d’idées législatives.
Michel
Bonjour,
La seule voie pour sortir de l’isolement (et du coup se démarquer) est de se pencher sérieusement sur la géopolitique. De partir des faits géopolitiques pour venir vers le pays. Sinon, continuer à se cantonner sur les petits supplétifs humains que sont les écolos et autres, nos idées ne seront pas bien grandes et n’iront pas bien loin… A bientôt donc sur les thèmes du « Grand jeu ».
faye alfred
André
Bonne analyse de la cop21.
Quant à la situation politique à gauche, bien inquiétante, en effet. Rien à attendre pour le moment des verts. Ils sont déjà dans l’après élection présidentielle. Pour le Front de gauche ou ce qu’il en reste, peut-être une stratégie en deux temps qui tiendrait compte de l’ambiance politico médiatique actuelle. La désignation d’un candidat (ou d’une candidate) jeune et sans passé politique et sa mise en avant systématique sur la base d’un projet déjà connu pour, dans un deuxième temps, ouvrir sur la société civile et négocier avec tous ceux qui seraient intéressés par cette nouvelle démarche de la gauche de la gauche et en finale faire élire ou désigner par cet ensemble la candidate (ou le candidat) qui finalement se présentera devant les électeurs en 2017.
gilbert raynaud
Malgré la pagaille du FdG, en 2017 tu seras incontournable comme en 2012, grâce à ton travail, ta lucidité. En attendant, le PG est le seul (comme par hasard) à savoir où il va, avec une vue d’ensemble, le seul à parler de vraie fraternité, solidarité (sans égalité, pas de liberté ni de fraternité), le seul à savoir (et vouloir) remplir les carnets de commande des PME (en disant exactement comment : transition énergétique, banque d’investissement etc.). Alors oui, notre tour viendra car à terme, il n’y a pas d’autre solution, mais après combien de souffrances des plus humbles (toujours les mêmes) ? Courage, on ne lâche rien. Grèce, Portugal, hier l’Espagne (où on ne peut plus gouverner sans Podemos), peu à peu on y vient !
Denis F
Les écolos issus de la ligne René Dumont avait peut être une chance de s’en sortir politiquement parlant, mais à partir du moment ou Daniel Cohn Bendit s’en est mêlé ces gens là furent ratatinés et laminés, ils n’ont absolument plus rien à voir avec l’écologie, et encore moins avec la campagne et l’agriculture, ils sont incapable de faire la différence entre un navet, du rutabaga, une betterave ou un topinanbour, ils ne s’en remettront jamais.
Pierre34
Le monde politique tel qu’il est, remis en cause par une majorité de la population, n’a plus de crédibilité.
EELV est un exemple frappant de ce que les gens rejettent, la recherche de la place plutôt que celle de l’intérêt général, le PCF nous a montré depuis quatre élections qu’il est de la même lignée, le PG et Ensemble ne sont pas exempts de reproches dans ce domaine. Les citoyens engagés enragent que les querelles de chapelles aient détruit l’espoir né des présidentielles de 2012. Ils ont été abandonnés sur le bord du chemin et leur confiance est au plus bas.
marco polo
Le FdG dans sa forme actuelle est obsolète, les batailles de « clochers » l’ont tué. Dont acte. Peut-on et doit-on se passer des différentes composantes qui ont permis son existence ? Non. C’est contre-productif, suicidaire. Les conflits idéologiques -parce que c’est ça qui est au centre- passent par dessus les objectifs politiques et économiques. On ne pourra pas (re)construire en faisant abstraction des différences et des questions de fond. Il va falloir laver le linge ensemble et trouver le projet, la forme d’action, le mode de fonctionnement et d’expression qui permettent d’être audible, crédible et efficace. Nous perdons un temps précieux par nos rancoeurs. L’objectif porteur est central : la 6e République et son programme. Jean-Luc me paraît le candidat tout désigné : candidat pour une 6e République. Inclure au sein d’un Front de Gauche populaire des comités d’actions dont l’objectif serait de proposer programme, c’est-à-dire des objectifs et des moyens pour y parvenir, et de mettre en place les éléments nécessaires pour une Constituante. Ainsi, nous pourrions adhérer au FdG par des « Comités FdG 6e République » et donc élargir en profondeur l’action, contrant ainsi les silences des médias. La seule réplique efficace à mon sens est de répondre à la politique du gouvernement, de la droite et de l’extrême-droite par des réponses et propositions concrètes sur le plan social économique et politique.
André
Les résultats des Régionales montrent clairement que la majorité des électeurs sont écoeurés de n’avoir d’autre choix que de voter contre ou de s’abstenir et qu’ils n’en peuvent plus de la politique imposée par tous les appareils au pouvoir depuis 30 ans. Et à leurs yeux aucun mouvement pour le changement ne sera crédible si ces appareils font partie des organisateurs. Je partage l’avis dominant dans ce blog suivant lequel Jean Luc Mélenchon est une chance que les choses puissent enfin changer. S’il est d’accord de tenter l’aventure je souhaite qu’il soit suffisamment blindé pour encaisser les coups que les tenants du système et leurs médias ne manqueront pas de lui réserver. L’urgence à mes yeux ne serait pas l’annonce de sa candidature pour 2017 mais bien la constitution de l’équipe des collaborateurs qu’il se donnerait pour l’organisation du processus démocratique de l’élaboration du projet (c’est vrai que les autres partis n’en ont pas mais nous n’avons aucun avenir si nous faisons comme eux) Si, à la manière du FN est trouvé le langage que tout le monde comprend la proposition de l’ »Humain d’abord » ne peut pas ne pas intéresser les millions de gens qui par les militantismes associatifs, syndicaux à la base ou simplement de bénévolat pratiquent la « Fraternité » et n’échappent pas au dépit des dégâts de l’exclusion qui en est faite par la gouvernance qui aboutit à la carence des Services publics. Quant à l’urgence de la prise en compte du climat le fait qu’il est très…
François Lacoste
« Une catastrophe a été évité de justesse, mais à quel prix ? »
La catastrophe étant que le FN occupe la présidence d’une région. Donc le déni de démocratie est tolérable lorsqu’il s’agit d’empêcher le FN d’occuper une fonction élective. Dans ce cas il faut interdire le FN, pour la raison qu’on ne peut à la fois défendre la démocratie et la bafouer dans le même mouvement. C’est exactement ce raisonnement là qui provoque le vote de protestation FN (de protestation dans un premier temps). Si les bonnes réponses étaient apportées aux français, ils ne voteraient pas FN pour une trop large part.
Vous voulez changer l’Europe et l’euro et que-sais encore d’impossible, car l’Europe n’existe que dans ce contexte financier et marchand et ne peut avoir de réalité autre, c’est une erreur terrible. L’histoire nous apprend d’abord cela.
Et nous le savons, nous citoyens, travailleurs, chômeurs, parents, enfants, nous majorité intelligentes. L’Europe politique, peut-être, dans longtemps, quand un seule langue y sera parlée, quand les USA seront une puissance tempérée, quand les « dents ne nous ferons plus mal ». Il y a mieux et plus urgent à construire entre les pays européens. Pour cela il faut que chaque pays retrouve sa propre puissance. Oui c’est dangereux mais cela ne peut être autrement. Oui la présence du FN peut être dangereuse mais cela aussi ne peut être autrement car nous sommes tous égaux en droit y compris les électeurs du FN.
Vassivière
Quelle personnalité autre que J-L. Mélenchon pourrait incarner la lutte contre la finance capitaliste, l’U.E., et les catastrophes sociales programmées par ce système d’oppression terrible dont nous ne voyons pas l’issue ? 60% d’abstentionnistes ? Cessons d’ergoter sur les partis qui n’offrent pas le choix politique attendu. Beaucoup se retrouveront derrière lui, quelque soit leurs origines politiques, le moment venu. Au TSM (tout sauf Mélenchon slogan promu par la ligne Laurent/Chassaigne) opposons l’ère du peuple, Mélenchon Présidons. Que vive la 6ème et bonnes fêtes à ceux qui ne se résignent pas à la médiocrité.
FERRON Thierry
Quand EELV et le PC n’aurons plus de députés au prochaine élection législative parce-que le PS devra se battre pour exister alors il commencerons à ce poser des questions et la peut être qu’il y aura une nouvelle force politique constituée de citoyens qui représente vraiment le peuple pour défendre les intérêt des citoyens salariés chômeurs pauvres pour une vrais démocratie sociale et solidaire avec une vrais justice indépendant avec comme objectif réel l’application de notre devise démocratique Liberté – Égalité – Fraternité.
Jean-Pierre Boudine
« Pour autant, il n’est guère raisonnable de le passer par-dessus bord si l’on ne dispose d’aucune solution de rechange. »
Voire ! Tu ne soupçonnes pas l’exaspération des militants. L’ambiguité (plus méchant, l’arnaque) a assez duré. Mieux vaudrait repartir sur des bases honnêtes. On peut travailler avec le PCF, bien sûr, mais une alliance comme le FdG, non. Ce parti n’y est pas prêt. Nous sommes à marée basse, mieux vaut l’avouer. Le PG non plus ne va pas bien, trop d’erreurs, trop d’amateurisme et de maladresses. Les deux choses sont liées. On ne construit pas le PG parce qu’on mise sur le FdG … qui est une tromperie. D’ailleurs, le PG ne peut se construire qu’avec son meilleur atout, Jean-Luc Mélenchon. Là aussi, il y a un travail de franchise à accomplir. Jean-Luc Mélenchon doit diriger ce parti, sinon, ce ne sera jamais un parti. Plaçons l’année 2016 sous le signe de la franchise !
Vassivière
Je ne pense pas que J-L. Mélenchon doit reprendre la tête du PG. Ce ne sera profitable ni pour l’un ni pour l’autre. Le PG doit trouver sa voix en continuant de produire des textes politiques et théoriques d’une qualité supérieure à l’ensemble des autres partis, à poursuivre son travail d’éducation et de persévérer dans sa voie originale. La question des alliances doit être au cœur de ses interrogations. Quant à J-L. Mélenchon sa liberté de parole et d’action doit être totale. C’est à cette condition qu’il parlera au peuple.
Zegabe
Hollande et Valls ont gagné ! Et j’en suis vert (non, pas vert mais rouge) de rage. Ils savent maintenant que la stratégie du vote utile fonctionne. Le FN va être porté en avant par tout les moyens et au 2e tour de 2017, les électeurs retourneront voter PS ou je ne sais quoi d’autre, non par conviction, mais pour faire barrage. Quitte à laisser une région ou deux au FN, il fallait leur montrer que ça ne doit pas marcher et ne pas faire alliance avec ce PS machiavélique. J’en veux à tout ces carriéristes et je vous en veux aussi Jean-Luc d’avoir voté pour le Bartolone de race blanche. Quel gâchis !
Kontarkosz
Honte à ce gouvernement et à son Premier Ministre qui veulent inscrire dans la Constitution la possibilité de la déchéance Nationale. C’est une remise en cause du droit du sol, décidément les sociaux libéraux ont bien virés à droite ou à l’extrême s’agissant du tout sécuritaire.
De bonnes fêtes à vous tous. Vive la République !