C’est trop ! Oui, cette fois-ci, c’est la fois de trop. Le point où commence davantage que l’indignation ou le dégoût. La nausée absolue. Ils auront tout démoli. L’État, l’indépendance, les acquis du Conseil National de la Résistance, la parole donnée, l’identité de gauche : tout ! Et maintenant la France elle-même. La France dans ce qui fait la peau qui l’enrobe, sa chair commune, le squelette qui la tient articulée. Soyez maudits pour cette ignominie sans précédent ! En créant de toute pièce la catégorie des « Français de souche » et des « étrangers de souche » Valls et Hollande ouvrent une boite de Pandore dont le pire est certain de sortir.
C’est pour moi, comme pour des millions de personnes qui ont la passion de la France républicaine, une gifle en pleine face et une menace terrible pour nous, nos enfants et les générations qui suivront. Tous les doubles nationaux sont en danger pour des générations. Car le motif de terrorisme, aujourd’hui invoqué contre tout bon sens sécuritaire n’est qu’un début. Si la Constitution prévoit de déchoir des Français nés français, alors toute sorte de motifs pourront être prévus dans le futur pour la même conclusion. Car on ne choisit pas toujours d’être binational. Bien des pays qui transmettent la nationalité par le droit du sang considèrent qu’une personne figure parmi leur nationaux du seul fait que ses parent le sont déjà qui , eux mêmes, le tenaient de leurs grand parents et ainsi de suite.
Valls et Hollande viennent de livrer des millions de Français à leurs pires ennemis, aux pires ennemis de la France réelle, la nouvelle France métissée de peau et de cœur qu’unit le pacte républicain.
Comment ont-ils pu oser ça ! Avec la proposition de déchoir de la nationalité française les binationaux nés français, l’équipe Hollande-Valls a consommé sa propre déchéance morale. D’où vient cette idée ? C’est une mesure proposée d’abord par Jean-Marie Le Pen puis Nicolas Sarkozy. Qu’il s’agisse surtout de faire un nouveau coup de communication sur le dos des principes républicains les plus constants, n’est pas une excuse. Il ne peut pas y avoir deux sortes de Français au prétexte de quelques criminels. Il n’y a en aura jamais qu’une. C’est une question fondamentale dans la construction de la forme républicaine de la Nation.
Je me souviens de la levée de bouclier quand j’ai dit pour la première fois que Valls était « contaminé par Le FN ». C’était en août 2013. Juste après l’épisode sur les Rom « inassimilables » selon lui. Mais une fois de plus, il est prouvé que les principes d’action forment un tout. Quand on tire un fil, tout le tricot peut se défaire. Si les Rom sont « inassimilables » alors certains Français peuvent ne pas l’être non plus. Car quelque part existerait une essence de la nationalité antérieure et supérieure à sa réalité administrative et concrète. Si l’on peut enlever sa nationalité à quelqu’un qui l’avait trouvée dans son berceau, on crée en même temps une autre catégorie à qui on ne peut jamais l’enlever.
Valls et Hollande viennent de valider qu’il existe non seulement des « Français de souche » mais aussi des « étrangers de souche ». Soyez maudits ! Mes ancêtres maternels, Français par choix anti fasciste, haïssaient Pétain parce qu’il prétendait retirer leur nationalité aux « Français de papier ». Mais du moins Pétain avait-il mis une limite dans le temps depuis l’acquisition de la nationalité. Pas Valls et Hollande. Pour eux, tout double national est suspect à vie et pour toutes les générations ! Car la nationalité française trouvée en naissant peut s’accompagner, des générations durant, d’une autre dont vous n’avez pas décidé. J’ai déjà dit qu’on nait marocain, par exemple, si l’un de ses parents l’est, et ainsi de suite en remontant et en descendant le temps aussi longtemps qu’on n’a pas été renié, à ses risques et périls, cette nationalité !
Naturellement, il existe des doubles nationaux par choix. Ils ont demandé leur deuxième nationalité. Certains servent même au titre du service militaire dans une armée étrangère. C’est autrement plus engageant que le soupçon répandu sur des millions de personnes par la proposition de Valls et Hollande ! Pourtant, la France républicaine s’est toujours interdit de distinguer entre les siens. A l’exception de ceux qui ont acquis à leur demande personnelle la nationalité et dans la limite extrême de quinze ans après l’obtention, personne ne peut être déchu de la nationalité française. Cela postule que le peuple, la communauté légale, source de la loi est, comme elle, un et indivisible. Il n’y a qu’un seul peuple français où tous sont égaux entre eux, libres et fraternels. Le mot fraternel s’applique dans son acception la plus moderne : les demis-frères et sœurs sont considérés comme frères et sœurs en toutes circonstances.
En introduisant ce principe dans la Constitution, Valls et Hollande débouclent la possibilité dans le futur d’étendre à d’autres circonstances la déchéance de la nationalité. Il n’y aura plus d’objection constitutionnelle demain si quelqu’un propose la déchéance de ceux qui servent dans une armée étrangère comme je l’ai rappelé. Ou de l’étendre à d’autres circonstances, d’autres délits. La boite de Pandore sera ouverte. C’est de la folie !
Avec cette décision, il s’agit de flatter l’opinion la plus bornée. Il est pourtant facile de comprendre qu’un binational criminel terroriste ne doit pas être expulsé ou réclamable par un pays tiers quand il est pris et condamné pour terrorisme en France. Il doit être au contraire gardé et surveillé dans nos prisons. Penser que cette mesure dissuaderait quelqu’un prêt à se faire sauter lui-même avec une ceinture d’explosif est ridicule.
Je pense avec émotion à la tristesse et à l’angoisse de tous ceux que cette mesure montre du doigt comme des suspects potentiels. Je pense à la consternation des socialistes à la base qui savent que cela est proposé en leur nom. Je pense avec amertume à ce que ces gens font de notre pays et aux débordements et surenchères que cette initiative va permettre dans l’avenir. Je compte sur les parlementaires de tous bords, de droite comme de gauche, pour refuser leur voix à cet attentat contre l’identité républicaine de notre patrie. J’adjure qu’on entende la voix de l’honneur blessé de tous ceux pour qui la France est davantage qu’une identité administrative mais une passion choisie et assumée, parfois de génération en génération, quand bien même un ancêtre proche ou lointain n’aurait pas eu le bonheur de partager cette adhésion.
Les élections législatives en Espagne sont l’évènement de la fin d’année non seulement pour l’Espagne mais pour l’Europe, puisque ce pays vit sous la surveillance de la Commission européenne. Le résultat du vote exprime d’abord l’état d’instabilité dans lequel le pays est plongé depuis la mise en œuvre des politiques « d’ajustement structurel ». La racine de l’instabilité est dans le bouleversement que connaît l’organisation de la société. Pour restaurer le système bancaire aux frais du contribuable, l’Espagne a été soumise à la grande torture de l’ordolibéralisme européen. La conséquence est terrible.
Je parle ici de l’incroyable reflux des positions acquises subi par une classe moyenne jusque-là en expansion permanente, foudroyée en pleine ascension. C’est elle qui adhérait avec enthousiasme au projet européen. Et, bien sûr, à l’alternance molle entre deux variantes telles que le PP et le PSOE, dans la mesure où la transition de l’après Franco avait été réussie sans douleurs ni soubresauts par ces deux partis. Dorénavant, les stigmates de la déchéance sociale sont visibles à l’œil nu : ce sont les propriétaires d’appartement expulsés, les enfants hyper-éduqués condamnés à un exil économique qui les ramène au sort de leurs grands-parents, les services publics détruits coupant la route à toute reconstruction individuelle dans les biens communs. En arrachant la peau qui englobait la nouvelle Espagne du lendemain de la dictature du général Franco, le typhon néolibéral a mis à nu toutes les fractures de la société qui s’épongeaient naguère en souplesse. Le consentement de la société post franquiste se nourrissait du progrès continu des situations individuelles. Une fois ce processus inversé, l’individualisation des rapports sociaux, que ce modèle social contient, tourne inéluctablement à la pulvérisation de la société elle-même.
Mais de puissants mouvements sociaux, les fameuses « marées citoyennes » de toutes natures, ont permis une riposte de la société qui en a maintenu d’amples secteurs sur le terrain de la solidarité et de l’affirmation de dénominateurs communs. Le racisme et la xénophobie en dépit de plusieurs vagues n’ont jamais réussi a dominer la scène publique. Pour autant, tout le monde n’a pas été acquis au rejet du système qui tue les Espagnols à petit feu. Loin de là, il faudrait s’en souvenir. Le prouve la résistance des deux partis de « la caste », le PP et le PSOE qui, malgré leur discrédit et leur réduction électorale considérable, restent pourtant en tête de l’élection de dimanche dernier. Mais les facteurs de dislocation continuent leur action et vont encore développer leur puissance dorénavant considérables. Ils touchent aux structures les plus profondes de la réalité espagnole.
L’exemple spectaculaire est celui de l’unité même du pays. L’inachèvement de l’État-nation espagnol, masqué par la violence franquiste et amorti pendant les années d’opulence est désormais peut être irréversible. Il est de nouveau mis à vif. Les indépendantismes minent le cadre commun où se prennent des décisions pour tous qui ne sont plus considérées comme légitimes par un nombre considérable de personnes. Ce que nous avons sous les yeux au lendemain de l’élection de dimanche dernier en Espagne, c’est la photographie d’étape d’un processus tourbillonnant bien loin d’être achevé. La nouvelle révolution citoyenne en Espagne est loin de son terme.
Bien sûr, le score spectaculaire de Podemos a retenu l’attention, à juste titre. Donné pour très mal en point après la série d’élections en Catalogne qui avait en partie masqué les évolutions internes et environnantes après les municipales, le mouvement a opéré une « remontée » spectaculaire qui l’a ramené dans la course pour prendre la tête du pays. On devine que je me réjouis du résultat obtenu sous la direction de Pablo Iglesias et Iñigo Errejón. Ce sont pour moi de vieilles connaissances.
Le premier, Pablo est un partenaire de longue date, au premiers pas de son travail. J’ai siégé avec lui au Parlement européen et les occasions d’échanger n’ont pas manquées. Il a été le préfacier de la version espagnole de mon livre « Le Hareng de Bismarck ». Le second, Iñigo, avait été accueilli aux rencontres d’été du PG de 2014. J’avais fait sa connaissance à Caracas et je le sais depuis tout ce temps fin analyste des sociétés en transition. Son analyse des nouvelles classes moyennes vénézuéliennes a fortement inspiré ma propre production sur l’analyse politique des sociétés urbanisées en temps de crise. Mais à l’époque, ni l’un ni l’autre, n’étaient à la mode dans la gauche française comme c’est le cas à présent. Ils sentaient trop fort le Venezuela et l’Amérique latine. Combien dorénavant ne jurent plus que par Podemos. C’est touchant. Naturellement, c’est toujours pour retenir ce qui vient à l’appui des marottes de chacun… Aucun nouveau converti ne propose pour autant de mettre la photo d’un leader connu sur les bulletins de vote comme Podemos l’a fait avec celle de Pablo ! Ni de former un « mouvement citoyen » avec un scrutin majoritaire interne, ni de faire des votes électroniques pour les congrès. Ni de faire l’apologie de la « patrie », ni de rejeter le clivage droite gauche, ni de se réclamer de Ernesto Laclau et de la « raison populiste » (qu’il faut quand même avoir lu avant). Et ainsi de suite.
Car j’en passe bien d’autres, pour la centième partie de quoi j’ai déjà été pendu en effigie mille fois par tous ceux qui ont pourfendu ma personnalisation de l’action, fustigé mon patriotisme « déroulédien », dénoncé mon autoritarisme et ainsi de suite ! Je laisse tout cela avec amusement. Bien sûr, pour taquiner les médecins de Molière de l’autre gauche en France qui pullulent ces temps-ci. Mais aussi pour rappeler que tout cela ne se fit pas sans d’âpres polémiques sur place, loin du conte enchanteur débité par les nouveaux enthousiastes. Il y a quelques temps encore les mêmes ravis roucoulaient d’un même chant « Syriza-et-Podemos » comme si c’était deux fois la même chose. L’un et l’autre n’ont rien à voir, pas même l’appartenance à la structure commune européenne du PGE dont Podemos ne veut pas être membre ! Depuis l’alignement d’Alexis Tsipras sur le mémorandum européen, après la photo de rigueur en bras de chemise, tout le monde oublie avec application l’épisode grec. Chacun se replie bravement vers le gagnant du soir, pour l’instant immaculé, sans autre forme d’examen. Cela mérite pourtant de s’y arrêter un sérieux moment. Non pour se rengorger d’une progression spectaculaire et s’en arroger la lumière mais pour travailler sérieusement à comprendre ce qui peut nous être utile.
Car une question de fond nous est posée en ce qui concerne la stratégie d’action politique dans cette ère précise. Mettons de côté ce qui n’est pourtant pas rien : les conditions particulières de la mobilisation sociale en Espagne qui ont porté le début de Podemos. « Ce n’est pas rien », dis-je, non pour reprendre le truisme des bavards « l’Espagne ce n’est pas la France et gnagnagna » mais pour pointer du doigt que c’est sur Podemos que s’est cristallisé politiquement cet élan. Pourquoi Podemos et pas Izquierda Unida (IU) ? De cela, personne ne parle. Pourtant ce fut une bataille sévère. IU, construite essentiellement autour du Parti communiste espagnol et pour lequel Pierre Laurent a fait cette fois–ci encore un appel au vote, arrivait en tête de l’autre gauche à la sortie des élections européennes de 2014. Un point devant Podemos.
Les cadres fondateurs du mouvement Podemos étaient déjà en désaccord sur la stratégie appliquée par la majorité d’Izquierda Unida. La répartition léonine au profit du PCE des places éligibles sur la liste Izquierda Unida aux européennes scella la rupture. Je maintins pour ma part la balance égale entre les deux formations car mes conseillers présents sur place étaient très sceptiques sur la viabilité de la tentative Podemos. Mais ce fut bien Podemos qui cristallisa ensuite politiquement tout le mouvement qui jusque-là se dirigeait en bonne partie sur IU. Et Podemos l’élargit bien au-delà. Le mouvement n’est pas seulement la projection politique pure et simple des « indignés ». Comme l’a dit l’un d’entre eux, il ne s’agissait pas seulement de mobiliser politiquement ceux qui occupèrent les « plazzas » mais aussi ceux qui étaient restés à « las casas », à la maison. C’est la méthode de cet élargissement qui importe et non le lien qui existe entre l’émergence d’une autre gauche et un mouvement social. Pourquoi Podemos et pas IU ?
En réalité l’Espagne tranche une question pendante dans toute la recomposition en Europe. Elle ne la tranche pas définitivement ni pour tout le monde en tous lieux et toutes circonstances. Mais elle répond à sa façon à une question posée partout : pour construire un pôle alternatif, faut-il faire un cartel de partis destiné à plus ou moins long terme à fusionner sur le mode Die Linke ou Syriza ? Ou bien un mouvement global, inclusif de toutes les formes de participation individuelle ou collective sur le mode Podemos ?
Pour ma part, après avoir proposé en vain des mois durant l’intégration en même mouvement des composantes du Front de Gauche et l’adhésion directe, j’ai opté pour l’expérimentation directe. Sur l’idée de François Delapierre qui devait en assurer le pilotage, nous avons lancé le Mouvement Sixième République. J’ai pu observer la puissance d’un mouvement inclusif. L’adhésion de cent mille personnes au projet est la plus importante pétition politique du pays depuis des années. Elle a été un banc d’essai de multiples formes d’auto organisation. Je regrette que maints laudateurs actuels de Podemos ne s’y soient pas intéressés. C’est la meilleure école politique que j’ai fréquentée depuis bien longtemps. J’avais annoncé dès le début que je me retirerai de l’animation du mouvement. Je pensais que François Delapierre pourrait revenir le prendre en charge. Sa maladie l’en empêcha. Mais du coup nous avons pu observer en direct la capacité de déploiement d’un mouvement totalement horizontal.
Le mouvement a certes vite ralenti son rythme. Il faut ici, sans démagogie, accepter l’idée qu’un mouvement sans leadership repérable a de grande difficulté à s’imposer sur la scène. Mais il ne s’est jamais éteint. L’essentiel est qu’il ait fait la preuve de la disponibilité de citoyens pour une idée aussi complexe que la convocation d’une assemblée constituante. Et qu’il ait démontré la capacité de convoquer une assemblée représentative du mouvement par élection interne, tirage au sort et délégation de familles politiques. Tout cela fut fait. N’empêche que l’initiative ne rentre dans aucune des cases connues de l’action politique traditionnelle de l’autre gauche en France. Rien de ce qui s’y est passé n’a retenu un instant son attention ou son intérêt sinon pour les traditionnels crocs en jambes et persiflages.Pour moi cette expérience est un modèle.
A côté de cela, le summum de la modernité connue a consisté à faire des réunions confidentielles où des têtes blanches répètent jusqu’à la nausée les mêmes formules en faveur de « l’élargissement », « le dépassement » et ainsi de suite, à propos de structures de parti qui ne bougent pourtant pas d’un mètre leurs cloisons, les mêmes pratiques de tables rondes sans lendemain, les mêmes invocations à « faire du neuf » et de « l’action a la base » sans que l’on en aperçoive autre chose que l’intention évidemment louable. Dans tous ces cas, on identifie « la démocratie » à la capacité de critiquer tout et tout le monde sans trêve et sans limite avec un appétit de nivellement qui brise les jambes à quiconque dépasse d’une tête. On y assimile le « collectif » à la négociation entre groupes de taille très diverses pour parvenir au plus petit commun dénominateur. Je fais grâce ici des tirades sur « le projet » qui doit être d’abord mis au point. Je n’en doute pas. Mais nous ne partons pas de rien et l’essentiel est acquis depuis longtemps. Des années de travail de la Fondation Copernic, d’Attac et le programme L’Humain d’abord ont fourni une base qui est dorénavant largement acquise par tous. Ce n’est pas le projet le problème. Pas du tout.
C’est la stratégie d’action l’enjeu. Et à partir de là se trouve vraiment interpellé non pas seulement ce que nous croyons bon pour tous mais quels points d’appui nous avons dans la société pour l’aider à se mettre en mouvement. Un exemple. Sagit-il de rassembler la gauche ou de fédérer le peuple ? Avant de répondre « tous les deux bien sûr » cela vaut la peine de s’interroger sur le contenu de cette différence qui en dit long ensuite sur la façon d’agir concrètement. Podemos reprend la formule de Robespierre quand ses leaders déclarent « nous sommes du peuple et nous allons avec le peuple ». J’avoue que j’avais été très surpris d’être aussi mal accueilli dans l’autre gauche quand fut proposé de s’appuyer sur ce concept de « peuple ». Nous en fîmes pourtant, François Delapierre, Clémentine Autain et moi le premier slogan de la campagne présidentielle de 2012 : « Place au peuple ». De la même façon que nous réintégrâmes « la France la belle, la rebelle » considéré comme un slogan sans contenu par le partisan de la ligne « rassembler la gauche » qui traverse depuis le début le Front de Gauche.
La France, la nation, la souveraineté sont des concepts tenus à distance par maints courants de l’autre gauche du moins tant qu’il s’agit de la France car pour le reste, comme par exemple la nation palestinienne, personne ne réprouve le contenu mobilisateur de l’idée. Bien sûr tout cela est l’arrière-plan non-dit de nos discussions. Mon livre L’Ère du peuple développe cette doctrine : fédérer le peuple, former un front du peuple. J’en retrouve les mots par-ci par-là, chez l’un chez l’autre. Faute d’avoir tranché en pratique, l’espace politique s’est déformé sans nous. Le rassemblement de la gauche, cette mascarade, s’opère toujours autour du PS. Mais la fédération du peuple ? Evidemment c’est le Front national qui a pris la main à partir de secteurs populaires de la droite.
Pour autant, la partie n’est pas jouée. La masse immense des abstentionnistes va se redéployer dans le vote de la présidentielle où les taux de participation sont plus élevés. Cette masse se déterminera par rapport au paysage qu’elle pourra observer. C’est-à-dire par rapport à ce qui existe déjà. Et par rapport aux opportunités qu’elle pourra y saisir. Les apparences et « la com » ne jouent pas le rôle essentiel dans ces moments-là. Ou seulement par effet de « simple exposition » comme disent les publicitaires, c’est-à-dire le rabâchage médiatique. On doit s’habituer à l’idée que les médias continueront jusqu’au bout et en totale irresponsabilité civique à faire de Le Pen le vote de rejet du système et on peut compter sur les Pierre Gattaz pour y précipiter aussi les ouvriers. Sans oublier le prochain attentat et les digues arrachées avec soin par Hollande et Valls. La montée du FN, le niveau de l’abstention, la déchéance de la gauche officielle sont les condiments spécifiques de la décomposition de la société française. C’est dans ce contexte qu’il faut penser notre action et non dans la nostalgie ou l’imitation.
Je serais très étonné que dans le contexte actuel elle se détermine alors d’après la qualité et la position des virgules dans des textes savants qui affichent tous les marqueurs et symboles qui permettent ensuite de se faire classer à « l’extrême gauche » par nos adversaires narquois et ravis de l’aubaine que nous leur offrons. Et de même, je ne crois pas qu’une campagne où que ce soit puisse échapper à la personnalisation, comme l’a très bien montré celle de Pablo Iglesias, après celle d’Alexis Tsipras. La nostalgie des vieux partis aux leaders qui apparaissent ou disparaissent sans qu’on sache pourquoi ne m’a jamais paru être attractive. Les gens veulent légitimement savoir à qui ils ont à faire. Tout cela sont les faux « débats » qui nous encombrent pour rien car ils n’ont aucune réponse totalement satisfaisante et restent totalement opaques vus du dehors de nos rangs.
Pour ma part, je crois à l’action comme principe fédérateur. C’est dans l’action qu’un collectif peut se donner à voir d’une façon convaincante. Car dans ce cas, chacun est visible dans son utilité au combat et non dans sa « sensibilité » qui ne peut exister qu’en opposition à celle des autres. L’action montre la cohérence et la solidarité des personnes et du groupe qui l’entreprend et la propose aux autres. Et elle invite tout un chacun à agir de même plutôt qu’à « se positionner ». L’action permet à la modernité réelle de s’affirmer. Car notre temps est celui d’une diversité personnelle culturelle et politique très avancée. On perd son temps à rechercher une identité commune qui sera toujours vécue par chacun comme une mutilation plus ou moins douloureuse. Cette obsession de l’accord complet propose une vision archaïque de comportements politiques fusionnels. Elle vient d’un passé où la gauche s’est confondue avec l’idée d’un socialisme « scientifique » conçu non comme une démarche s’appuyant sur la recherche des faits objectifs mais comme une communion des esprits dans « la vérité ». Pour moi la seule homogénéité souhaitable et exigible raisonnablement c’est celle qu’appelle l’action pour être menée à bien et pour cela seulement. Voilà pour l’instant ce que je crois utile de dire sur ce bilan des élections espagnoles. La suite de l’analyse et des actes que j’en déduis viendront à la rentrée.
139 commentaires
Jom Smims
On recommence a trier les gens… L’hiver des esprits est revenu, et de plus en plus présent.
Vivement le printemps.
Danielle Lerond
C’est exactement ça. Quelle horreur ! Comment faire face, ensemble ?
cata
Déchéance de nationalité. Entendu Toubon (oui il existe encore), sur France Inter, dire que c’était grave, contraire aux Droits de l’Homme de 1789 et aux Droits de l’Homme européen. Il a aussi eu un mot pour la réforme constitutionnelle : le château de barbe-bleue avec les 7 portes entrouvertes sans que l’on sache ce qu’il y a derrière. Hollande doublé sur sa gauche par Toubon !
c.robin
Notre projet n’est pas le problème. A voir. Notre pusillanimité sur la nécessaire sortie de l’Euro pour défendre l’idée d’une monnaie commune avec les pays qui le voudront nous plombe. Il ne suffira pas de gagner une élection, cette bataille n’est rien comparée à celle qui opposera le peuple au capital. Syrisa s’y est déjà cassé les dents. Pour la stratégie, nos fusions avec le PS aux régionales a scellé notre stratégie d’autonomie.
thierryjj93
Sur l’Europe, les prochains mois avec les sommets du Plan B, la stratégie européenne sera définie. L’essentiel du programme est déjà connu. Constituante pour une VIème République, règle verte, Europe citoyenne. La stratégie d’autonomie est celle de Mélenchon et de ceux qui s’y reconnaissent. Ceux qui n’en sont pas d’accord devront s’expliquer à leur propre électorat.
Pastit
Ils auront effectivement tout passé par dessus bord ces deux ignobles individus (je reste poli !) que sont Hollande et Valls. Ils ne sont de gauche ou plutôt du PS que parce que cette organisation leur permet (permettait, j’espère) d’être élus à des places dirigeantes, ils auraient pu tout aussi bien être UMP (LR maintenant) mais jamais ils n’auraient milité dans un mouvement ou un parti où c’est le respect des idées et des citoyens qui comptent avant tout. Comment peuvent-ils proposer de déchoir de la nationalité française des binationaux !
Tous, autour de nous, allons avoir des connaissances concernées par ce projet abject. Ma fille fréquente un non Français et je me dois d’imaginer que mes futurs petit-enfants pourraient en être. Puissent de nombreux citoyens s’élever contre ce non-sens afin que cette abomination ne voit pas le jour. Il appartient à chacun d’entre nous d’alerter son « voisinage » !
Michel 65
Concernant la dernière « déchéance » de Hollande et de Valls, le mot qui vient à la bouche, c’est la nausée, absolument. Cependant, comme j’ai le cœur au bord des lèvres depuis déjà pas mal de temps, je pense qu’il va être temps de changer de pilote. Je me demande s’il n’est pas temps de lancer un référendum révocatoire pour ce Président là. Ça n’existe pas ? Hé bien inventons le, par les temps qui courent, il va bien falloir soigner cette envie de vomir, non ?
Claude
Puisqu’on propose un référendum pour la VIeme, pourquoi pas un révocatoire ? Je soutiens l’idée.
JeanLouis
Complètement d’accord avec vous, ce n’est même plus la peine de commenter le dégout que ce gouvernement inspire. Bonnes fêtes à tous, si c’est possible !
Segeric
Notre indignation Mr Mélenchon n’y suffira pas. Tout leur réussi, y compris dans le pire. Après l’illégitimité de Valls à Matignon (5% au primaire socialiste), c’est la déconstruction du socialisme que voulait Valls qui est mise en place et fonctionne. C’est ensuite la construction de deux pôles politiques, droite et centre droit contre extrême droite, qui profitera à un deuxième mandat pour Hollande, profitant des attentats du 13 novembre et de l’état d’urgence qui sans doute devrait servir à étouffer tout mouvement social. C’est enfin l’absolutisme du coup d’état permanent. Et vous, n’aurez vous que votre indignation pour répondre à cela ?
Peut être remettre deux mots qui fâchent l’internationale, souveraineté nationale, celle que le libéralisme oligarchique a bradée contre les valeurs de la représentativité et que Le Pen transforme en patriotisme national. Convoquer aussi tout ce qui reste à gauche jusqu’aux frondeurs socialistes pour refonder un parti de gauche digne de ce nom. Je ne sais pas si je serais entendu mais c’est mon vœux pour l’année prochaine. Aller courage.
gendot daniel
Votre propos est juste mais qui va le voir et surtout comprendre, ce qui condamne les formes d’actions c’est l’abattement moral et physique des salariés, les petites retraites ne pensent qu’à tenir chaque mois, et la peur distillée par les autorités de ce pays, le sabotage moral par ces serviteurs des financiers, fonctionne à plein temps au moyen de la télévision et de la plupart des journaux. Pourtant il faut résister et pour cette loi scélérate il faut utiliser à fond les outils de cette constitution pour annihiler la tentative de ce gouvernement de droite (disons le mot) par ex. contraire à la constitution. Je pense que vous savez mieux que moi comment agir sur les moyens pour faire repousser le vote afin d’avoir le temps de poser cette question à l’ensemble des Français.
luluc
Confiez donc la liberté, l’égalité et la fraternité a un gouvernement de grand bourgeois. Au bout de trois ans il ne reste rien, au secours, la France se meurt. Qu’ils dégagent tous. La prochaine étape c’est quoi ? On réinstaure la peine de mort ? Triste, dégouté, écœuré.
marco polo
En même temps que le PS gouvernemental révèle ses ambitions droitières chaque jour davantage, jusqu’à participer à un processus de fascisation, la réponse que pourrait suggérer le FdG a perdu sa cohérence et sa visibilité. Parce que le FdG reste un cartel de partis. Sommes-nous au bout de cette route ? Oui si les partis restent enfermés dans leurs convictions. Alors quels sont les moyens de sortir de cette ornière ? Les forces existent-elles pour une moblisation populaire ? Oui mais il faut un moteur. Le PC reste un dinosaure politique, sûrement pas eux seuls ! Alors, peut-on et si oui doit-on se passer de tous les boulets ? Il y a du pain sur la planche ! Votre analyse me paraît être la meilleure approche, merci de votre éclairage.
mic leboo
Franchement, ce cheval de bataille sur la déchéance de nationalité me parait un peu fourbu.
On espère que ça touchera le moins de gens possible, c’est à dire qu’il y aura peu d’actes terroriste et peu de condamnés pour terrorisme. Mais que ceux qui auront été condamnés soient privés de la nationalité française ne me pose aucun problème, ou qu’ils soient nés ! Ça me rappelle les palinodies sur la « double peine » (qui ne concernait que les étrangers). Je n’ai jamais compris ce qu’il y avait de scandaleux à expulser des délinquants ou criminels étrangers (avec discernement bien sur, ne pas expulser des gens arrivés en France à 6 ans et qui n’ont pas vécu ailleurs par exemple).
Christian bou
Pourquoi 6 ans et pas 5 ou 7?
Non il ne faut pas toucher à la citoyenneté.
Françoise
Tout à fait d’accord. On parle de déchoir de la nationalité des individus condamnés pour terrorisme et qui crachent sur la France et sur ses valeurs. La France est en droit de ne plus les considérer comme ses enfants.
Thomas
Qu’il est plaisant de vous voir si résolu et lucide. Je ne sais pas quel plat vous mangez ces derniers temps mais cela vous va bien au teint. Ne vous laissez pas entraver par les gagne-petits et ceux qui sont plus attirés par les prébendes (Duflot…) que par le devoir, votre probité suffit à ce que les gens vous fasse confiance. Lorsque vous êtes comme ça, vous donnez des ailes !
Je sais que le prochain écrit sur la stratégie viendra, mais si on s’accorde sur l’idée que le FdG tient sur la logistique du PC, lequel tient par les places que lui accorde le PS, ne doit-on pas réfléchir à un financement (citoyen ?) de la campagne ? Cela nous autonomiserait par rapport à d’autres partis/regroupement de partis. En tout cas, je suis tout à fait prêt à verser mon obole à ce qui nous rendrait tout à fait indépendant.
Bonnes fêtes à vous, et à tous d’ailleurs.
djéy
De ce que je connais des centaines de jeunes abstentionnistes autour de moi, c’est que pour leur redonner le gout de voter, il va falloir radicaliser votre discours. Ils ne comprennent rien aux clivages droite/gauche et les idées qui vont avec, aux problèmes du capitalisme etc. La seule chose qu’ils voient c’est une classe de pourris dirigeants qui agissent en toute impunité, et le système obsolète qui permet cela. Pour moi les grands thèmes important sont la souveraineté de la France face aux instances européennes et aux Etats-Unis. Changer les règles du pouvoir grâce a une nouvelle constitution et ensuite toute les idées de gauche normales. Enfin faites nous rêver, parlez de l’après croissance, du salaire universel, du futur idéal quoi.
Francis
Il finira comme son prédécesseur qui lui aussi a cédé face à l’idéologie frontiste. Certainement qu’un sondage de dernière minute indiquait que « les Français » sont favorables à cette mesure. Voyons comment voteront les députés et sénateurs. Chacun sera seul face à sa conscience et son honneur.
Denis F
Croyez vous vraiment que ces gens là aient encore une conscience et un honneur ?
« Qu’ils s’en aillent tous » voilà la seule sortie possible.
Nicolas
Y en a encore au PS qui vont nous dire que ce n’est pas grave, tant qu’on a rien à se reprocher. Qui sont les bisounours, on se le demande. C’est quoi la prochaine mesure contre les terroristes une étoile rouge à fixer sur sa veste ? Vraiment écoeurant ce gouvernement, s’en prendre aux écologistes grâce à l’état d’urgence, l’inscrire dans la constitution sans demander au peuple son avis, maintenant la binationalité pour Noël. Faudra demander au père fouetard jusqu’à quelle génération il compte remonter. SVP ne parler plus de gauche à propos de ce gouvernement et du PS qui consent, ce sera déjà un premier pas vers la lumière surtout avec les médiacrates qui jouent l’embrouille. Vive la VIe et j’espère qu’à l’image de Podemos nous saurons trouver le bon chemin de crête.
christian
La forme républicaine de gouvernement est un impératif catégorique, voire constitutionnel. Toute tentative de s’écarter de cette forme de gouvernement par les pouvoirs constitués porte atteinte au droit du citoyen français de vivre en République selon le pacte républicain fondateur selon les 3 maximes : liberté, égalité , fraternité. Cette atteinte est caractérisée par la volonté d’un pouvoir éxécutif d’inclure dans la constitution de son peuple, des pouvoirs policiers exorbitants qui ne se justifieraient que par l’autorisation constitutionnelle qui en ait donné, sans les circonstances exceptionnelles de la mise en danger du peuple de France par un autre peuple. Daech n’est pas un peuple constitué, c’est une association de malfaisants qui prône le crime organisé à l’échelon planétaire tout comme n’importe quelle autre Maffia. La réprobation est quasi universelle, la réponse la plus appropriée serait d’étoffer la justice pénale internationale sous l’égide d’instances onusiennes sous le contrôle desquelles s’exerceraient les pouvoirs d’investigations susceptibles de garantir la sureté des personnes et non des peuples. Ainsi on éviterait le piège de verser dans des mesures anti démocratiques pour « le bien du peuple » ce qui n’est pas aussi risible que ça en a l’air par les temps qui courent.
it
A votre paragraphe qui parle des adhésions directes d’une part et du m6r d’autre part, je voudrais vous dire qu’il est encore temps pour vous de signer une petition dans le sens de l’adhésion directe au FdG, de ses sympathisants. Mais vous n’êtes pas intéressé pour la signer, j’en suis convaincue aujourd’hui alors que vous savez, que votre signature, pourrait provoquer des centaines de milliers d’autres signataires pour vous suivre. Mais ça, c’était avant votre intervention sur France Info du 9 décembre qui en a déprimé plus d’uns, de vos soutiens et des plus farouches d’entre eux.
Vous parlez du m6r comme d’un exemple, je pense que vous vous leurrez vous même, ce n’est pas parce que l’on voudrait quelque chose, que ça devient une réalité, au lieu d’un leadership dans le m6r, il y a eu une multitude de petits chefs qui se sont pris pour des grands. Et ont fait en sorte que les structures réelles naissantes soient effacées au profit de structures virtuelles comme les groupes fermés Facebook. J’ai personnellement été prise à partie par certains de ces petits chefaillons, personnes qui ont probablement éloigné du m6r bien des gens intéressants. Il ne faut plus rever, le m6r n’existe que par les PG qui l’animent, qui le confisquent. Qu’ils essayent de faire un sondage pour savoir s’ils sont toujours intéressés par le m6r, les premiers signataires, et vous auriez quelques mauvaises surprises, que je n’aurais pas, personnellement.
ggbal
Comment va-t-il se presenter en 2017 ? François Petain ou Philippe Hollande ? Mais de grace dans les commentaires ne parlons pas seulement de la nationalité ce qui est certes important, mais l’état d’urgence l’est tout autant et personne n’en parle comme si ca aller de soit.
Vicens
Avec Hollande, c’est le grand retour des Inconnus.
Comment distinguer un « bon » Français, d’un « mauvais » Français ? C’est simple. Le bon Français est français, né en France, de parents français. Le mauvais Français, est français, né en France, de parents français… mais c’est un mauvais Français.
Jean-Marie en avait rêvé, Hollande l’a fait ! Honte et dégoût. J’attends avec impatience d’être abordé au marché par des militants PS pour leur dire ma façon de penser !
Marie Labat
J’ai peu d’argent, mais je ferai un énorme effort financier, si nous lançons une campagne citoyenne, des assemblées citoyennes partout pour lancer un candidat à la présidentielle représentant la gauche écologique, sociale et démocratique autour de l’humain d’abord (dans le programme duquel il serait urgent de rajouter le revenu inconditionnel d’existence, soit dit en passant). Que ces assemblées choisissent leur candidat, et pas parmi des leaders de partis dix fois recuits, ça m’irait parfaitement. Que ça soit Jean-Luc Mélenchon qui, malgré tout, émerge à l’arrivée, çe ne me surprendrait pas : je vote pour. Un Mélenchon candidat du peuple pour le peuple par le peuple. Que le m6R lance un appel à souscription et à assemblées citoyennes partout en France, sans qu’on ne s’occupe plus des partis qui feront bien ce qu’ils voudront, je n’en ai perso, plus rien à foutre d’eux.
yanot
Toujours très appréciées, les analyses de Jean-Luc. La déroute aux régionales n’est bien-sûr que le résultat de notre cacophonie au sein du Front de gauche. En cela je rejoint Jean-Luc sur ses analyses précédentes et l’échec annoncé. En cela je considère Jean-Luc comme le leader naturel du Front de gauche. Nous avons un tremplin, le résultat des présidentielle de 2012. Je le dit d’autant plus que je suis adhérent au PC, mais que je n’ai point suivi, ni ne suis point la ligne actuelle, si tant soit peu qu’il y ai une ligne. Alors oui nous sommes nombreux les camarades à te solliciter afin d’incarner le peuple de gauche.