C’est trop ! Oui, cette fois-ci, c’est la fois de trop. Le point où commence davantage que l’indignation ou le dégoût. La nausée absolue. Ils auront tout démoli. L’État, l’indépendance, les acquis du Conseil National de la Résistance, la parole donnée, l’identité de gauche : tout ! Et maintenant la France elle-même. La France dans ce qui fait la peau qui l’enrobe, sa chair commune, le squelette qui la tient articulée. Soyez maudits pour cette ignominie sans précédent ! En créant de toute pièce la catégorie des « Français de souche » et des « étrangers de souche » Valls et Hollande ouvrent une boite de Pandore dont le pire est certain de sortir.
C’est pour moi, comme pour des millions de personnes qui ont la passion de la France républicaine, une gifle en pleine face et une menace terrible pour nous, nos enfants et les générations qui suivront. Tous les doubles nationaux sont en danger pour des générations. Car le motif de terrorisme, aujourd’hui invoqué contre tout bon sens sécuritaire n’est qu’un début. Si la Constitution prévoit de déchoir des Français nés français, alors toute sorte de motifs pourront être prévus dans le futur pour la même conclusion. Car on ne choisit pas toujours d’être binational. Bien des pays qui transmettent la nationalité par le droit du sang considèrent qu’une personne figure parmi leur nationaux du seul fait que ses parent le sont déjà qui , eux mêmes, le tenaient de leurs grand parents et ainsi de suite.
Valls et Hollande viennent de livrer des millions de Français à leurs pires ennemis, aux pires ennemis de la France réelle, la nouvelle France métissée de peau et de cœur qu’unit le pacte républicain.
Comment ont-ils pu oser ça ! Avec la proposition de déchoir de la nationalité française les binationaux nés français, l’équipe Hollande-Valls a consommé sa propre déchéance morale. D’où vient cette idée ? C’est une mesure proposée d’abord par Jean-Marie Le Pen puis Nicolas Sarkozy. Qu’il s’agisse surtout de faire un nouveau coup de communication sur le dos des principes républicains les plus constants, n’est pas une excuse. Il ne peut pas y avoir deux sortes de Français au prétexte de quelques criminels. Il n’y a en aura jamais qu’une. C’est une question fondamentale dans la construction de la forme républicaine de la Nation.
Je me souviens de la levée de bouclier quand j’ai dit pour la première fois que Valls était « contaminé par Le FN ». C’était en août 2013. Juste après l’épisode sur les Rom « inassimilables » selon lui. Mais une fois de plus, il est prouvé que les principes d’action forment un tout. Quand on tire un fil, tout le tricot peut se défaire. Si les Rom sont « inassimilables » alors certains Français peuvent ne pas l’être non plus. Car quelque part existerait une essence de la nationalité antérieure et supérieure à sa réalité administrative et concrète. Si l’on peut enlever sa nationalité à quelqu’un qui l’avait trouvée dans son berceau, on crée en même temps une autre catégorie à qui on ne peut jamais l’enlever.
Valls et Hollande viennent de valider qu’il existe non seulement des « Français de souche » mais aussi des « étrangers de souche ». Soyez maudits ! Mes ancêtres maternels, Français par choix anti fasciste, haïssaient Pétain parce qu’il prétendait retirer leur nationalité aux « Français de papier ». Mais du moins Pétain avait-il mis une limite dans le temps depuis l’acquisition de la nationalité. Pas Valls et Hollande. Pour eux, tout double national est suspect à vie et pour toutes les générations ! Car la nationalité française trouvée en naissant peut s’accompagner, des générations durant, d’une autre dont vous n’avez pas décidé. J’ai déjà dit qu’on nait marocain, par exemple, si l’un de ses parents l’est, et ainsi de suite en remontant et en descendant le temps aussi longtemps qu’on n’a pas été renié, à ses risques et périls, cette nationalité !
Naturellement, il existe des doubles nationaux par choix. Ils ont demandé leur deuxième nationalité. Certains servent même au titre du service militaire dans une armée étrangère. C’est autrement plus engageant que le soupçon répandu sur des millions de personnes par la proposition de Valls et Hollande ! Pourtant, la France républicaine s’est toujours interdit de distinguer entre les siens. A l’exception de ceux qui ont acquis à leur demande personnelle la nationalité et dans la limite extrême de quinze ans après l’obtention, personne ne peut être déchu de la nationalité française. Cela postule que le peuple, la communauté légale, source de la loi est, comme elle, un et indivisible. Il n’y a qu’un seul peuple français où tous sont égaux entre eux, libres et fraternels. Le mot fraternel s’applique dans son acception la plus moderne : les demis-frères et sœurs sont considérés comme frères et sœurs en toutes circonstances.
En introduisant ce principe dans la Constitution, Valls et Hollande débouclent la possibilité dans le futur d’étendre à d’autres circonstances la déchéance de la nationalité. Il n’y aura plus d’objection constitutionnelle demain si quelqu’un propose la déchéance de ceux qui servent dans une armée étrangère comme je l’ai rappelé. Ou de l’étendre à d’autres circonstances, d’autres délits. La boite de Pandore sera ouverte. C’est de la folie !
Avec cette décision, il s’agit de flatter l’opinion la plus bornée. Il est pourtant facile de comprendre qu’un binational criminel terroriste ne doit pas être expulsé ou réclamable par un pays tiers quand il est pris et condamné pour terrorisme en France. Il doit être au contraire gardé et surveillé dans nos prisons. Penser que cette mesure dissuaderait quelqu’un prêt à se faire sauter lui-même avec une ceinture d’explosif est ridicule.
Je pense avec émotion à la tristesse et à l’angoisse de tous ceux que cette mesure montre du doigt comme des suspects potentiels. Je pense à la consternation des socialistes à la base qui savent que cela est proposé en leur nom. Je pense avec amertume à ce que ces gens font de notre pays et aux débordements et surenchères que cette initiative va permettre dans l’avenir. Je compte sur les parlementaires de tous bords, de droite comme de gauche, pour refuser leur voix à cet attentat contre l’identité républicaine de notre patrie. J’adjure qu’on entende la voix de l’honneur blessé de tous ceux pour qui la France est davantage qu’une identité administrative mais une passion choisie et assumée, parfois de génération en génération, quand bien même un ancêtre proche ou lointain n’aurait pas eu le bonheur de partager cette adhésion.
Les élections législatives en Espagne sont l’évènement de la fin d’année non seulement pour l’Espagne mais pour l’Europe, puisque ce pays vit sous la surveillance de la Commission européenne. Le résultat du vote exprime d’abord l’état d’instabilité dans lequel le pays est plongé depuis la mise en œuvre des politiques « d’ajustement structurel ». La racine de l’instabilité est dans le bouleversement que connaît l’organisation de la société. Pour restaurer le système bancaire aux frais du contribuable, l’Espagne a été soumise à la grande torture de l’ordolibéralisme européen. La conséquence est terrible.
Je parle ici de l’incroyable reflux des positions acquises subi par une classe moyenne jusque-là en expansion permanente, foudroyée en pleine ascension. C’est elle qui adhérait avec enthousiasme au projet européen. Et, bien sûr, à l’alternance molle entre deux variantes telles que le PP et le PSOE, dans la mesure où la transition de l’après Franco avait été réussie sans douleurs ni soubresauts par ces deux partis. Dorénavant, les stigmates de la déchéance sociale sont visibles à l’œil nu : ce sont les propriétaires d’appartement expulsés, les enfants hyper-éduqués condamnés à un exil économique qui les ramène au sort de leurs grands-parents, les services publics détruits coupant la route à toute reconstruction individuelle dans les biens communs. En arrachant la peau qui englobait la nouvelle Espagne du lendemain de la dictature du général Franco, le typhon néolibéral a mis à nu toutes les fractures de la société qui s’épongeaient naguère en souplesse. Le consentement de la société post franquiste se nourrissait du progrès continu des situations individuelles. Une fois ce processus inversé, l’individualisation des rapports sociaux, que ce modèle social contient, tourne inéluctablement à la pulvérisation de la société elle-même.
Mais de puissants mouvements sociaux, les fameuses « marées citoyennes » de toutes natures, ont permis une riposte de la société qui en a maintenu d’amples secteurs sur le terrain de la solidarité et de l’affirmation de dénominateurs communs. Le racisme et la xénophobie en dépit de plusieurs vagues n’ont jamais réussi a dominer la scène publique. Pour autant, tout le monde n’a pas été acquis au rejet du système qui tue les Espagnols à petit feu. Loin de là, il faudrait s’en souvenir. Le prouve la résistance des deux partis de « la caste », le PP et le PSOE qui, malgré leur discrédit et leur réduction électorale considérable, restent pourtant en tête de l’élection de dimanche dernier. Mais les facteurs de dislocation continuent leur action et vont encore développer leur puissance dorénavant considérables. Ils touchent aux structures les plus profondes de la réalité espagnole.
L’exemple spectaculaire est celui de l’unité même du pays. L’inachèvement de l’État-nation espagnol, masqué par la violence franquiste et amorti pendant les années d’opulence est désormais peut être irréversible. Il est de nouveau mis à vif. Les indépendantismes minent le cadre commun où se prennent des décisions pour tous qui ne sont plus considérées comme légitimes par un nombre considérable de personnes. Ce que nous avons sous les yeux au lendemain de l’élection de dimanche dernier en Espagne, c’est la photographie d’étape d’un processus tourbillonnant bien loin d’être achevé. La nouvelle révolution citoyenne en Espagne est loin de son terme.
Bien sûr, le score spectaculaire de Podemos a retenu l’attention, à juste titre. Donné pour très mal en point après la série d’élections en Catalogne qui avait en partie masqué les évolutions internes et environnantes après les municipales, le mouvement a opéré une « remontée » spectaculaire qui l’a ramené dans la course pour prendre la tête du pays. On devine que je me réjouis du résultat obtenu sous la direction de Pablo Iglesias et Iñigo Errejón. Ce sont pour moi de vieilles connaissances.
Le premier, Pablo est un partenaire de longue date, au premiers pas de son travail. J’ai siégé avec lui au Parlement européen et les occasions d’échanger n’ont pas manquées. Il a été le préfacier de la version espagnole de mon livre « Le Hareng de Bismarck ». Le second, Iñigo, avait été accueilli aux rencontres d’été du PG de 2014. J’avais fait sa connaissance à Caracas et je le sais depuis tout ce temps fin analyste des sociétés en transition. Son analyse des nouvelles classes moyennes vénézuéliennes a fortement inspiré ma propre production sur l’analyse politique des sociétés urbanisées en temps de crise. Mais à l’époque, ni l’un ni l’autre, n’étaient à la mode dans la gauche française comme c’est le cas à présent. Ils sentaient trop fort le Venezuela et l’Amérique latine. Combien dorénavant ne jurent plus que par Podemos. C’est touchant. Naturellement, c’est toujours pour retenir ce qui vient à l’appui des marottes de chacun… Aucun nouveau converti ne propose pour autant de mettre la photo d’un leader connu sur les bulletins de vote comme Podemos l’a fait avec celle de Pablo ! Ni de former un « mouvement citoyen » avec un scrutin majoritaire interne, ni de faire des votes électroniques pour les congrès. Ni de faire l’apologie de la « patrie », ni de rejeter le clivage droite gauche, ni de se réclamer de Ernesto Laclau et de la « raison populiste » (qu’il faut quand même avoir lu avant). Et ainsi de suite.
Car j’en passe bien d’autres, pour la centième partie de quoi j’ai déjà été pendu en effigie mille fois par tous ceux qui ont pourfendu ma personnalisation de l’action, fustigé mon patriotisme « déroulédien », dénoncé mon autoritarisme et ainsi de suite ! Je laisse tout cela avec amusement. Bien sûr, pour taquiner les médecins de Molière de l’autre gauche en France qui pullulent ces temps-ci. Mais aussi pour rappeler que tout cela ne se fit pas sans d’âpres polémiques sur place, loin du conte enchanteur débité par les nouveaux enthousiastes. Il y a quelques temps encore les mêmes ravis roucoulaient d’un même chant « Syriza-et-Podemos » comme si c’était deux fois la même chose. L’un et l’autre n’ont rien à voir, pas même l’appartenance à la structure commune européenne du PGE dont Podemos ne veut pas être membre ! Depuis l’alignement d’Alexis Tsipras sur le mémorandum européen, après la photo de rigueur en bras de chemise, tout le monde oublie avec application l’épisode grec. Chacun se replie bravement vers le gagnant du soir, pour l’instant immaculé, sans autre forme d’examen. Cela mérite pourtant de s’y arrêter un sérieux moment. Non pour se rengorger d’une progression spectaculaire et s’en arroger la lumière mais pour travailler sérieusement à comprendre ce qui peut nous être utile.
Car une question de fond nous est posée en ce qui concerne la stratégie d’action politique dans cette ère précise. Mettons de côté ce qui n’est pourtant pas rien : les conditions particulières de la mobilisation sociale en Espagne qui ont porté le début de Podemos. « Ce n’est pas rien », dis-je, non pour reprendre le truisme des bavards « l’Espagne ce n’est pas la France et gnagnagna » mais pour pointer du doigt que c’est sur Podemos que s’est cristallisé politiquement cet élan. Pourquoi Podemos et pas Izquierda Unida (IU) ? De cela, personne ne parle. Pourtant ce fut une bataille sévère. IU, construite essentiellement autour du Parti communiste espagnol et pour lequel Pierre Laurent a fait cette fois–ci encore un appel au vote, arrivait en tête de l’autre gauche à la sortie des élections européennes de 2014. Un point devant Podemos.
Les cadres fondateurs du mouvement Podemos étaient déjà en désaccord sur la stratégie appliquée par la majorité d’Izquierda Unida. La répartition léonine au profit du PCE des places éligibles sur la liste Izquierda Unida aux européennes scella la rupture. Je maintins pour ma part la balance égale entre les deux formations car mes conseillers présents sur place étaient très sceptiques sur la viabilité de la tentative Podemos. Mais ce fut bien Podemos qui cristallisa ensuite politiquement tout le mouvement qui jusque-là se dirigeait en bonne partie sur IU. Et Podemos l’élargit bien au-delà. Le mouvement n’est pas seulement la projection politique pure et simple des « indignés ». Comme l’a dit l’un d’entre eux, il ne s’agissait pas seulement de mobiliser politiquement ceux qui occupèrent les « plazzas » mais aussi ceux qui étaient restés à « las casas », à la maison. C’est la méthode de cet élargissement qui importe et non le lien qui existe entre l’émergence d’une autre gauche et un mouvement social. Pourquoi Podemos et pas IU ?
En réalité l’Espagne tranche une question pendante dans toute la recomposition en Europe. Elle ne la tranche pas définitivement ni pour tout le monde en tous lieux et toutes circonstances. Mais elle répond à sa façon à une question posée partout : pour construire un pôle alternatif, faut-il faire un cartel de partis destiné à plus ou moins long terme à fusionner sur le mode Die Linke ou Syriza ? Ou bien un mouvement global, inclusif de toutes les formes de participation individuelle ou collective sur le mode Podemos ?
Pour ma part, après avoir proposé en vain des mois durant l’intégration en même mouvement des composantes du Front de Gauche et l’adhésion directe, j’ai opté pour l’expérimentation directe. Sur l’idée de François Delapierre qui devait en assurer le pilotage, nous avons lancé le Mouvement Sixième République. J’ai pu observer la puissance d’un mouvement inclusif. L’adhésion de cent mille personnes au projet est la plus importante pétition politique du pays depuis des années. Elle a été un banc d’essai de multiples formes d’auto organisation. Je regrette que maints laudateurs actuels de Podemos ne s’y soient pas intéressés. C’est la meilleure école politique que j’ai fréquentée depuis bien longtemps. J’avais annoncé dès le début que je me retirerai de l’animation du mouvement. Je pensais que François Delapierre pourrait revenir le prendre en charge. Sa maladie l’en empêcha. Mais du coup nous avons pu observer en direct la capacité de déploiement d’un mouvement totalement horizontal.
Le mouvement a certes vite ralenti son rythme. Il faut ici, sans démagogie, accepter l’idée qu’un mouvement sans leadership repérable a de grande difficulté à s’imposer sur la scène. Mais il ne s’est jamais éteint. L’essentiel est qu’il ait fait la preuve de la disponibilité de citoyens pour une idée aussi complexe que la convocation d’une assemblée constituante. Et qu’il ait démontré la capacité de convoquer une assemblée représentative du mouvement par élection interne, tirage au sort et délégation de familles politiques. Tout cela fut fait. N’empêche que l’initiative ne rentre dans aucune des cases connues de l’action politique traditionnelle de l’autre gauche en France. Rien de ce qui s’y est passé n’a retenu un instant son attention ou son intérêt sinon pour les traditionnels crocs en jambes et persiflages.Pour moi cette expérience est un modèle.
A côté de cela, le summum de la modernité connue a consisté à faire des réunions confidentielles où des têtes blanches répètent jusqu’à la nausée les mêmes formules en faveur de « l’élargissement », « le dépassement » et ainsi de suite, à propos de structures de parti qui ne bougent pourtant pas d’un mètre leurs cloisons, les mêmes pratiques de tables rondes sans lendemain, les mêmes invocations à « faire du neuf » et de « l’action a la base » sans que l’on en aperçoive autre chose que l’intention évidemment louable. Dans tous ces cas, on identifie « la démocratie » à la capacité de critiquer tout et tout le monde sans trêve et sans limite avec un appétit de nivellement qui brise les jambes à quiconque dépasse d’une tête. On y assimile le « collectif » à la négociation entre groupes de taille très diverses pour parvenir au plus petit commun dénominateur. Je fais grâce ici des tirades sur « le projet » qui doit être d’abord mis au point. Je n’en doute pas. Mais nous ne partons pas de rien et l’essentiel est acquis depuis longtemps. Des années de travail de la Fondation Copernic, d’Attac et le programme L’Humain d’abord ont fourni une base qui est dorénavant largement acquise par tous. Ce n’est pas le projet le problème. Pas du tout.
C’est la stratégie d’action l’enjeu. Et à partir de là se trouve vraiment interpellé non pas seulement ce que nous croyons bon pour tous mais quels points d’appui nous avons dans la société pour l’aider à se mettre en mouvement. Un exemple. Sagit-il de rassembler la gauche ou de fédérer le peuple ? Avant de répondre « tous les deux bien sûr » cela vaut la peine de s’interroger sur le contenu de cette différence qui en dit long ensuite sur la façon d’agir concrètement. Podemos reprend la formule de Robespierre quand ses leaders déclarent « nous sommes du peuple et nous allons avec le peuple ». J’avoue que j’avais été très surpris d’être aussi mal accueilli dans l’autre gauche quand fut proposé de s’appuyer sur ce concept de « peuple ». Nous en fîmes pourtant, François Delapierre, Clémentine Autain et moi le premier slogan de la campagne présidentielle de 2012 : « Place au peuple ». De la même façon que nous réintégrâmes « la France la belle, la rebelle » considéré comme un slogan sans contenu par le partisan de la ligne « rassembler la gauche » qui traverse depuis le début le Front de Gauche.
La France, la nation, la souveraineté sont des concepts tenus à distance par maints courants de l’autre gauche du moins tant qu’il s’agit de la France car pour le reste, comme par exemple la nation palestinienne, personne ne réprouve le contenu mobilisateur de l’idée. Bien sûr tout cela est l’arrière-plan non-dit de nos discussions. Mon livre L’Ère du peuple développe cette doctrine : fédérer le peuple, former un front du peuple. J’en retrouve les mots par-ci par-là, chez l’un chez l’autre. Faute d’avoir tranché en pratique, l’espace politique s’est déformé sans nous. Le rassemblement de la gauche, cette mascarade, s’opère toujours autour du PS. Mais la fédération du peuple ? Evidemment c’est le Front national qui a pris la main à partir de secteurs populaires de la droite.
Pour autant, la partie n’est pas jouée. La masse immense des abstentionnistes va se redéployer dans le vote de la présidentielle où les taux de participation sont plus élevés. Cette masse se déterminera par rapport au paysage qu’elle pourra observer. C’est-à-dire par rapport à ce qui existe déjà. Et par rapport aux opportunités qu’elle pourra y saisir. Les apparences et « la com » ne jouent pas le rôle essentiel dans ces moments-là. Ou seulement par effet de « simple exposition » comme disent les publicitaires, c’est-à-dire le rabâchage médiatique. On doit s’habituer à l’idée que les médias continueront jusqu’au bout et en totale irresponsabilité civique à faire de Le Pen le vote de rejet du système et on peut compter sur les Pierre Gattaz pour y précipiter aussi les ouvriers. Sans oublier le prochain attentat et les digues arrachées avec soin par Hollande et Valls. La montée du FN, le niveau de l’abstention, la déchéance de la gauche officielle sont les condiments spécifiques de la décomposition de la société française. C’est dans ce contexte qu’il faut penser notre action et non dans la nostalgie ou l’imitation.
Je serais très étonné que dans le contexte actuel elle se détermine alors d’après la qualité et la position des virgules dans des textes savants qui affichent tous les marqueurs et symboles qui permettent ensuite de se faire classer à « l’extrême gauche » par nos adversaires narquois et ravis de l’aubaine que nous leur offrons. Et de même, je ne crois pas qu’une campagne où que ce soit puisse échapper à la personnalisation, comme l’a très bien montré celle de Pablo Iglesias, après celle d’Alexis Tsipras. La nostalgie des vieux partis aux leaders qui apparaissent ou disparaissent sans qu’on sache pourquoi ne m’a jamais paru être attractive. Les gens veulent légitimement savoir à qui ils ont à faire. Tout cela sont les faux « débats » qui nous encombrent pour rien car ils n’ont aucune réponse totalement satisfaisante et restent totalement opaques vus du dehors de nos rangs.
Pour ma part, je crois à l’action comme principe fédérateur. C’est dans l’action qu’un collectif peut se donner à voir d’une façon convaincante. Car dans ce cas, chacun est visible dans son utilité au combat et non dans sa « sensibilité » qui ne peut exister qu’en opposition à celle des autres. L’action montre la cohérence et la solidarité des personnes et du groupe qui l’entreprend et la propose aux autres. Et elle invite tout un chacun à agir de même plutôt qu’à « se positionner ». L’action permet à la modernité réelle de s’affirmer. Car notre temps est celui d’une diversité personnelle culturelle et politique très avancée. On perd son temps à rechercher une identité commune qui sera toujours vécue par chacun comme une mutilation plus ou moins douloureuse. Cette obsession de l’accord complet propose une vision archaïque de comportements politiques fusionnels. Elle vient d’un passé où la gauche s’est confondue avec l’idée d’un socialisme « scientifique » conçu non comme une démarche s’appuyant sur la recherche des faits objectifs mais comme une communion des esprits dans « la vérité ». Pour moi la seule homogénéité souhaitable et exigible raisonnablement c’est celle qu’appelle l’action pour être menée à bien et pour cela seulement. Voilà pour l’instant ce que je crois utile de dire sur ce bilan des élections espagnoles. La suite de l’analyse et des actes que j’en déduis viendront à la rentrée.
139 commentaires
Lambert
Bonjour,
Je suis d’accord pour dire que l’action mobilise plus que des réunions entre convaincus. Reste à savoir quelle action. Les actions classiques des partis politiques pour convaincre les gens c’est les meetings, les collages d’affiches et les distributions de tracs. Il y a peut être mieux à faire. Le but, c’est de convaincre les gens. Or, pour convaincre les gens un des moyens qui me parait essentiel c’est la discussion. Donc ma proposition d’action serait d’organiser des moments de convivialité autour d’un verre de muscat, de jus d’orange, de quelques cacahuètes et de profiter de ces moments pour distiller nos idées.
CENTURION
Au sujet du Mouvement pour la 6° République. Le linge sale, s’il y en a, se lave en famille, donc sur le site du M6R et sur son agora « Nous Le Peuple ». Les commentaires que j’ai lu ici même n’ont rien a y faire. Pour convaincre les Français sur la nécessité d’une 6° Rép., je doute que ce soit la bonne méthode.
Quand a la Corse. Rien a voir avec ces enragés dangereux où se mélange pèle-mêle, la politique, le gangstérisme et le racisme. Le Corse est un citoyen accueillant et convivial. Si un référendum est organisé demain dans l’ile au sujet de l’indépendance, 80% de mes compatriotes voteraient « contre ». Là aussi les autonomistes ont profité de la débandade organisée par le PS et ses sous-fifres, Giacobbi (PRG) en tête.
Pace et Salute !
Henry J
« La déchéance de la nationalité française » n’est évidemment pas une trouvaille du duo Hollande -Valls, ni même du duo Le Pen – Sarkosy. Elle fut pratiquée dans notre beau pays au printemps 1939 contre les députés communistes coupables de préférer les consignes de l’Internationale Communiste stalinisée au combat qui se menait « drôlement » contre Hitler et allait se terminer par une « étrange » défaite contre lui en juin 1940. À l’époque, extrême-droite, droite, radicaux-socialistes et socialistes SFIO considéraient que « les communistes n’étaient pas français » (sic). Cette même « déchéance nationale » fut appliquée aux grands dignitaires de l’État français de Vichy après la Libération. Autres temps, autres moeurs ! Inscrite un jour dans la constitution d’une Ve République en pleine décomposition, cette déchéance pourrait disparaître avec elle, si le peuple fédéré le veut !
DOIDY
Nous avançons sur une route dont nous ne savons pas pourquoi on l’a prise mais sans énergie pour faire demi tour. Des voix nous disent que c’est une impasse, un piège, mais nous marchons par habitude. Une indéfinissable horreur nous attend à la fin mais nous allons à sa rencontre parce que des aveugles et des sourds disent que c’est la tradition, la bonne pratique militante. En même temps des énergumènes saccagent des lieux de prière aux cris de vive la France, ils revendiquent l’égocentrisme qui a envahi la population et pas seulement celle d’une ile. L’attitude politiquement correcte que nous avons adoptée il y a longtemps est maintenant dépassée vis à vis des dogmatiques à l’interne et à l’externe de notre organisation, on croit comprendre ça à la lecture de ces lignes. Alors qu’est-ce qu’on fait vis à vis du Front de gauche qui n’est le front de rien, vis à vis de l’Europe qui ne protège rien, vis à vis de dirigeants qui saccagent tout ?
Bien Modestement
J’espère que l’un de vos actes de la rentrée sera de vous affranchir de ceux qui vous ont allègrement tiré dans le dos depuis 2012 et qui se sont juste servi de vos 11% pour retarder leur mort politique. Il en va de votre crédibilité pour 2017.
françois 70
Oui. Contrairement aux apparences mises en scène par la mafia médiatique, il existe bel et bien un espace politique pour une puissante candidature « Place au peuple » en 2017, et tout indique que seul Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui à même de l’incarner. Mais cela suppose de sa part une rupture claire avec la « caste », y compris l’appareil pro-solférinien du PCF. Cela suppose aussi, pour être compris des classes populaires, d’arrêter de se définir comme l’autre gauche et de classer ouvertement Hollande-Valls et le PS à droite.
NICO 75
Oui, il faut que Jean Luc Melenchon parte en campagne électorale très rapidement. Une candidature claire et avec les engagements pour la 6ème république. Il en va de notre avenir.
amongour
« À propos d’Espagne »
Avant inventaire, un premier commentaire de Jean Luc Mélenchon plein de circonspection sur le succès relatif – et non pas la victoire – de Podemos. L’enthousiasme est mesuré. Il doit l’être à la suite des revers essuyés aussi bien par le printemps arabe, la révolution bolivarienne au Vénézuela, que par Siriza en Grèce. Construire une société nouvelle sans s’attaquer à ce qui est fondamental, l’économie capitaliste et ses logiques destructrices, refuser la confrontation avec les classes dominantes autrement que par des discours ne mènent in fine qu’à l’échec. Les révolutionnaires du début du XXe siècle en ont fait l’amère expérience et d’autres après eux.
OPTIMIST
Et être aussi intransigeant avec la corruption qui, élection acquise, détourne une grande partie des fonds publics et aides en tout genre, créant ainsi un profond mécontentement des citoyens (le Venezuela est en train de le payer cher).
Patrice L
Ils arrivent à leur fin ! Daech nous regarde avec satisfaction. La France pétrifiée sombre dans les bras de la radicalisation. Sous couvert de sécurité, Mrs Hollande et Valls ouvrent des portes vers les droites extrêmes qu’ils auront bien du mal à refermer. Vent de panique sur la présidentielle. Mais jusqu’où ? Peuple de France, ressaisissons-nous !
Ant
Monsieur Mélenchon, Je pense que vous avez du mal à élargir votre électorat car vous sous estimez la méconnaissance des électeurs du fonctionnement de l’économie. Votre discours à contre courant est très difficile à comprendre pour la majorité des gens. De plus, la pensée de gauche est exclue des médias. Les libéraux utilisent des concepts simples immédiatement compréhensibles par tous, même si ce sont de fausses évidences « travailler plus pour gagner plus », « on vit plus longtemps donc il faut travailler plus longtemps », «la France est le deuxième pays du monde en terme de dépenses publiques donc il faut réduire les dépenses pour réduire la dette », « si le « coût du travail » est trop élevé, les entreprises vont délocaliser et n’embauchent pas» etc. N’oubliez jamais que pour le plus grand nombre c’est une évidence. Même un lecteur assidu comme moi a du mal à comprendre comment concilier le progrès social avec un contexte de concurrence internationale. Je suis aussi dans l’attente d’un plan B pour sortir de l’impasse européenne. Les électeurs ne doivent pas avoir besoin de lire vos livres pour comprendre votre stratégie. Je suis un de vos électeurs de bonne foi mais qui a parfois du mal à comprendre comment une autre une autre politique est possible.
lilou45
Vous avez entièrement raison, la méconnaissance de l’économie est un problème, mais pas uniquement pour le peuple, les militants des partis de la vraie gauche ont aussi des lacunes. javais proposé dans ma section PCF un programme d’éducation populaire pour les membres du parti et pour les citoyens qui voudraient y participer. J’ai pu en faire deux, qui ont eu un grand succès, puis plus rien. Malgré la demande des camarades, la direction de la section m’a fait comprendre que le rôle des militants c’était la distribution des tracts, la mise sous pli, l’organisation de manifestations diverses et variées du parti. Comment transmettre les arguments de notre programme si on est incapable d’expliquer le fonctionnement du système capitaliste, comment expliquer le pillage pratiqué par les banques, les arnaques des multinationales, la trahison du gouvernement socialiste envers le peuple et le pays, la porosité entre la droite et l’extrême droite en matière économique. Les médias ont pour rôle de maintenir l’ignorance du peuple en matière économique, raison de plus pour éduquer et informer. Parmi les politiques Jean-Luc est un pratiquant actif de l’éducation populaire, c’est hélas, le seul qui soit efficace au sein de la vraie gauche. Commençons par insister auprès de nos proches pour qu’ils n’écoutent plus le 6/9 des radios, c’est une messe médiatique célébrée par les grands prêtres du Capital.
Bien Modestement
Cela me rappelle l’un des mes profs qui commençait toujours son cours en disant « Quelle est le seul mot à prononcer pour commencer à progresser ? » Réponse : Pourquoi ? Et si l’on faisait de ces 8 lettres le cheval de bataille de l’éducation populaire des mois à venir ?
magda corelli
Comment ne pas avoir le moral dans les chaussettes en cette fin d’année ? Ce qui s’est passé en Corse fait peur. Des incivilités il y en a tous les jours et il faut les combattre en amont si possible et les punir sévèrement lorsqu’elles ont lieu. Organiser des marches punitives et terroriser une population qui n’y est pour rien c’est effrayant et honteux. Sans même Madame Le Pen au pouvoir les mauvais instincts se déchaînent car nous avons un gouvernement qui fait tout pour cela dans un but électoraliste. Le peuple est manipulé avec la bénédiction des puissants. Tous les fascismes sont nés ainsi : Mussolini, Hitler, Franco, et chez nous notre cher Pétain ne l’oublions pas. Cette époque n’est pas si lointaine.
catherine dumas
@lilou45
Je suis d’accord avec votre argument qui valorise l’information, l’éducation pour certains tout autour de nous. C’est ce que j’essaie de faire chaque jour en citant des exemples concrets. Mais je me butte à des esprits modestes qui ancrés dans leurs vieilles habitudes ne veulent pas comprendre alors que leur cerveau lui est réceptif. Comme un petit enfant à qui l’on raconte une jolie histoire, il ne cherchera pas à lire le livre pour comprendre si vraiment la personne lui en adonné la bonne version. Peut être est-ce le sens critique qui leur manque, abrutis par cette manière dont l’info les manipules. Toujours est-il, qu’arrivé à un moment, les brimades de plus en plus nombreuses vont les pousser à réagir, surtout si l’on touche à leur porte monnaie.
Gérald Hue
Merci de m’avoir ouvert les yeux, alors que mon rejet de ces abjects terroristes me faisait trouver justifiée la déchéance de nationalité. Cela n’aurait pour effet que de créer des divisions entre nous, but recherché par ces lâches crapules.
Paolo
Bonjour
Je sens la fin de la démocratie depuis le référendum de 2005. Depuis, tous m’a confirmé cette sensation. Toujours plus de loi liberticide de surveillance, d’écoute et de récolte de données. Au point de vouloir désormais constitutionnalisé l’état d’urgence et bien sur son faux nez la déchéance de la nationalité. Bref des outils pour le FN. A l’époque où Le Pen (père) arrivé au second tour de la présidentielle avait déjà dit qu’il avait les outils pour faire taire les opposants dans les rues et ailleurs, imaginé aujourd’hui. Un retour au gouvernement de Vichy qui avait déchu de la nationalité De Gaulle, lui même.
Je vous engage à lire ceci. C’est parfaitement argumenté et clair même pour des novices.
HYBRIS
Constructions politiques de natures bien distinctes, Syriza et Podemos partagent la mise à distance rigoureuse des forces ayant relayé les politiques de dévastation sociale impulsées par L’UE. Et singulièrement des partis sociaux-libéraux en position hégémonique.
En France, les stupéfiantes chevauchées droitières de Hollande et Valls ont totalement piétiné le PS et achevé sa décomposition idéologique. Ce parti porte à présent pleinement les intérêts de l’oligarchie, pas ceux du peuple. Ignorer cette réalité pour s’agréger à lui, d’une façon ou d’une autre, serait suicidaire dans l’aire de la gauche radicale. Beaucoup de temps a déjà été perdu et plus aucun compromis n’est possible à cet égard.
Il est urgent de forcer un débat de fond au sein de ce qui demeure au moins virtuellement le FG, pour mettre au clair les positions stratégiques de chacun hors des formules dilatoires. Pour quelle suite ? Un accord total ou la séparation. Car mieux vaut se séparer à l’amiable, que de se perdre en vaines querelles au préjudice de tous. On pourrait envisager deux blocs de forces totalement autonomes, chacun faisant son chemin. Rien n’interdirait des accords ponctuels y compris électoraux. (Point accessoire, quid du sigle FdG largement popularisé ? A mon avis plutôt le conserver, comme repère d’apparentement, avec des règles d’usage bien entendu.)
PIETRON
Pour la grande majorité des citoyens, la déchéance de la nationalité, après les assassinats perpétrés, est le déroulement normal d’un plan sécuritaire. Hélas c’est ainsi. Cela ne fait que recouvrir les difficultés que le gens de bonne volonté ont à s’emparer de l’action explicative. Cette mesure est un élément parmi tant d’autres, et parmi eux la dégradation sociale qui découle de la dépossession nationale des mesures qui impactent les populations. C’est l’Europe telle qu’elle se construit. Maastricht et Lisbonne sont le réel. Le capitalisme dans toute son horreur pour la majorité.
Les élus ne sont plus que les marionnettes consentantes, car bichonnés par ailleurs, d’un pouvoir qui se situe outre territoire. En l’absence d’un parti révolutionnaire puissant, anticapitaliste conscient, la confiance populaire s’égarera ou se taira. La grande difficulté pour les Français (contrairement à l’Espagne) est de faire le tri dans l’escarcelle politique tant la corruption, le mensonge, la compromission, ont accompagné le bipartisme PS/UMP débarrassé d’un PCF qui faisait figure de parti révolutionnaire puissant et anticapitaliste, et d’une CGT tout aussi puissante et de classe. Plus rien ou presque de tout cela. La 6ème république est une bonne idée si elle place au 1er rang la dimension sociale anticapitaliste de son projet. L’action doit se situer prioritairement à ce niveau.
jean ai marre
La déclaration de Manuel Valls, confirmée par les services de Matignon « Une partie de la gauche s’égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du Président devant le Congrès. La détermination est totale, nous irons jusqu’au bout, et que chacun à gauche en soit bien convaincu. »
Cette déclaration de Manuel Valls et l’action de ce gouvernement sont donc en contradiction avec les valeurs telles que définies par les textes du Parti. Pire, Manuel Valls revendique pour lui même d’aller jusqu’au bout, contre ces valeurs donc d’égarement. Des membres des instances du PS, partent billes en tête contre Valls et sa politique de coups de menton. Et que va-t-il se passer si la majorité du gouvernement vote contre et que malgré le vote pour de la droite, le texte ne passe pas ? Va-t-on être enfin libéré de ces sociaux libéraux ?
Invisible
Hollande se voyait en protecteur de la nation comme l’indique la scénographie de la cérémonie aux Invalides. Hors, tout ce qu’il aura réussi c’est d’associer son nom au mot indignité. Nous, on nous a relégués tout à l’arrière-plan, moqués, caricaturés. On est plus du tout « fashion ». Tous nos mots, ils les ont recyclés, nos concepts, ils les ont réemployés, détournés, déformés. Et il faut continuer quand même à tenir la lampe allumée. Bravo Jean-Luc de d’entretenir une pensée qu’ils voudraient faire disparaître à tout jamais.
msanpg65
Cher Jean luc,
Le PG a besoin de vous pour redémarrer ne l’abandonnez pas. Vous aurez besoin de lui mais lui a tant besoin de vous. La base du PG souffre et doute depuis les compromissions récentes. Elle n’a pas les dirigeants qu’elle mérite. Revenez car sinon nous courons à notre perte et la France aussi comme le montre votre post.
mercure
Podemos est un exemple. Et a réussi car ne s’est pas encombré de scories.
OPTIMIST
Taper sur votre ordinateur « Podemos et la potion magique », discours de Pablo à Lisbonne le 21/11/2014. Réfléchissez et analysez encore et encore le sens de son message qu’il vous offre à la réflexion. Faire de la politique autrement, c’est possible, c’est simplement et absolument nécessaire.