Le mois dernier, ce blog a reçu 372 806 visites

120 commentaires


  1. Pascal Jean-Michel

    Maurice Reix, prof de Français brillant du Lycée Technique de Puteaux, tu me manques et tu m’as amené intelligemment là où je suis ! Oui, il y a des profs qui marquent.
    Bon courage Jean-Luc et merci de réveiller ça.

  2. pichenette

    Humour indispensable pour colorer d’étoiles chaudes, un chapelet de maux faisant office de voeux émis par l’élu du peuple berné, humour pour se récompenser d’avoir « écouté » pour « nous », les attristés de tant de malhonnêteté !
    Merci pour votre reconnaissance exprimée envers les enseignants ayant rempli leur mission d’ouvrir, de donner envie d’aller voir plus loin, plus près, de poursuivre le chemin de la connaissance, d’être. Que de régressions à l’endroit de cette fonction que l’on met en morceaux, que ce soient les contenus enseignés et les personnels enseignants.. Bouts d’heures, éclatements de postes éloignés, salaires, mépris complet avec comme objectifs de faire des élèves et des profs des citoyens serviles.
    Un bel article dans Télérama, « Courage, pensons », dont nous pouvons faire un slogan pour 2016, en ajoutant « rions ». Mettre les sondages « hors la loi », tambouille pour gribouille…

  3. Judith

    Les professeurs qui m’ont marquée : M. Le Pilouer, Mme Perruchot (math), Mme Lecourtier (français), Guy Lardreau (philosophie), M. Babiolle (histoire), M. Grapin (physique), M. Seriot, et une enseignante de Sciences Naturelles dont je regrette que le nom m’échappe. Ils m’ont montré tous dans leur domaine, à quel point notre monde est passionnant.

  4. Denis F

    « …La possibilité d’un compromis dynamique avec le capital entrepreneurial existe. Les fonds aussi. … Tout cela se discuterait plus utilement … La politique de la demande se pilote. L’État maître du temps long des investissements et du plan y est une garantie centrale. »

    Que voilà une méthode bien étrange pour lutter contre le capital et réduire la propriété lucrative !
    Pour ma part, enfant, ce n’est pas un professeur qui m’a appris à m’ouvrir à la vie, à être curieux, mais un pion d’internat qui lui était médecin et faisait son internat en psychiatrie à Villejuif, il venait de Yougoslavie et nous étions de fait tous deux pensionnaires, à l’année, c’était au lycée Adolph Chérioux à Vitry en 1958, il m’a appris à donner plutôt qu’à prendre et surtout que le bonheur comme le malheur n’est qu’une question d’état d’esprit. Les profs d’alors et de là n’avaient d’originale que leur obsession personnelle, le prof de Français faisait tenir la grammaire sur une feuille de papier à cigarette, le prof de math bouclait le programme scolaire avant Pâques et la fin de l’année se passait sur le stade de foot ou à nous jouer de la guitare, fort bien au demeurant, dans le même registre, histoire-géo = coco, physique-chimie = facho, arts = homo, etc. Ce qui me fit envisager la fin de mes études dés que possible, c’est-à-dire 15 ans avec une demande d’émancipation obtenue avec une facilité étonnante, mais bienvenue. Perso, mes universités, je les ai faites dans la…

  5. Fulgence

    Comme tous ces commentaires sont émouvants, les bras m’en tombent. Bonne année monsieur Mélenchon et comme on dit chez nous la santé surtout.

  6. Pauvre2

    Je n’ai pas la chance d’une rencontre comme la tienne Jean-Luc pendant ma scolarité très tôt stoppée par une maladie paternelle qui m’envoya au turbin dans de mauvaises conditions. Moi, c’est le contraire. Mon aversion pour la scolarité fut cristallisée par un prof de math qui nous traitait de nullités crasseuses. Par mansuétude je tairai son nom. Non mon prof à moi je l’ai trouvé par hasard (je ne crois pas vraiment au hasard). C’est un livre de poème de Prévert « Paroles ». C’est lui qui m’a guidé longtemps, surtout quand jeunot à l’usine pour ne pas sombrer dans la dépression, je me racontai : « Dis-moi camarade soleil, tu ne trouves pas que c’est vraiment trop con de donner une journée pareille à un patron« .
    Plus tard, mon prof est devenue ma compagne. Prof, formatrice, psy, exceptionnelle ! Les 2500 bouquins qui encombrent notre 1er étage (et qu’elle a tous lus) m’attendent, je suis loin du compte.
    Merci Jean-Luc pour tout ce que tu nous apprend. Avec toi pour la bataille de 2017 !

  7. Libertypress

    Moi c’est mon instituteur qui m’a marqué. Monsieur Gaillard, à l’école publique de Sainte Foy les Lyon. Nulle doute que c’était un républicain, laïque et très probablement de gauche, ce qui à l’époque voulait encore dire quelque chose. Un jour qu’une dispute avec un autre élève à cause d’une moquerie sur mon couvre chef, il m’a dit ceci « ce n’est pas ce qui est sur la tête qui est important, c’est ce qu’il a dedans« . J’ai cherché à le revoir et après recherches assidues, j’ai appris qu’il avait déménagé à Mâcon. Aussi tôt me voilà parti dans cette belle ville. Hélas je l’ai raté de quelques jours, il est parti avant que je le rencontre. C’est à son fils à qui j’ai dit toute l’admiration que j’ai eu et que j’ai encore pour son père.

  8. melle delavalliere

    J’avais un professeur de français. Elle m’a marqué parce que elle avait aucun parti. Elle voulait juste la paix et enseigner le français, car quand on était née comme elle pendant la guerre, connaître la faim, les écoles fermés et le bruit des avions, on avait envie de prendre aucun parti. Je l’ai jamais oubliée, Madame Soucas, à Perpignan. Moi aujourd’hui j’ai mon parti, mais je n’ai jamais vécu la faim, la guerre et l’école m’a toujours été ouverte.

  9. Dudul

    C’était un instituteur au regard exigeant et compatissant. A ce moment j’étais un « bon élément ». L’homme dans son attitude et caractère tranchait avec l’intransigeance brutale du frère-directeur. Il n’y avait pas place à vivre pour les nuls.
    L’épreuve reine redoutée était la dictée à la plume sergent majeur. Un régal de patience, maîtrise de soi, du temps avant tout, du silence partagé dans l’écoute. Des instants à maturer la compréhension du texte d’une oreille, un oeil attentif à la plume, aïeeaïee! de l’autre en faisant abstraction des voisins. Ce fut pour moi l’exercice de l’art, fond et forme.
    Aujourd’hui, je concède que ma nostalgie est ringarde ou presque. Quoi que, dirait Devos ! La vitesse emporte tout. Plus elle est folle, et le temps s’y soumet et rétrécit, l’espace démesuré est figure de volonté sans doute, ecriture SMS, la faute à qui ? A pas d’faute !

  10. JeanLouis

    Mr Mélenchon, tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, j’espère profondément que vos, nos, idées fassent leur chemin. Mais dans le cadre de la méditation que vous avez entreprise en ce début d’année je voulais faire part de l’impérieuse nécessité à œuvrer pour changer la perception que les gens ont de vous à travers les media, y compris à faire comprendre ce que sont réellement les media aujourd’hui contrôlés presque complètement par la finance. Des discussions enflammées avec mes enfants pourtant culturellement évolués et à gauche comme avec un ami chirurgien urologue ne ressortent de vous que l’image que les media veulent donner, d’un politique potentiellement dangereux qui en arrivant au pouvoir risquerait de museler les journalistes, ou l’incompréhension des raisons pour lesquelles les media mettent si souvent en avant M Le Pen. ( Et pourtant la fabrique du consentement !) Je ne peux développer plus ici mais c’est pour moi un drame de ne pas être capable de changer ces opinions.

    1. Gilles

      Bonjour et bonne année à tous,
      Je ne peux que souscrire à ce que dit @Jean-Louis, il est vital. Le coeur des votants est agé. Sarkozy a été élu en 2007 grâce aux plus de 65 ans. Certains termes font peur qu’on le veuille ou non, insurrection civique ou révolution citoyenne. Je peux témoigner des mêmes « préventions » dans mon entourage. François Delapierre avait cette faculté d’énoncer des évidences (les dirigeants européens sont des salopards) sans que cela passe pour une agression verbale.

  11. Bruyère Albert

    Albert
    Je partage complètement l’analyse de @Jean Louis. Quant je vous lit c’est vous qui êtes mon prof de référence et je ne comprend pas pourquoi un pourcentage aussi faible de nos concitoyens voudrait vous voir devenir notre guide. Je crois qu’on ne vous lit pas assez, et pour avoir prêté votre littérature, dont je suis friand, à certains de mes amis qui ne vous connaissaient pas ils sont maintenant d’accord pour vous considérer comme un homme très cultivé et dont les analyses sur notre époque et ceux qui la dirigent est pleine de bon sens. Tout ceci est pour moi une énigme, et je pense que vous devriez essayer de comprendre ce mystère et y apporter remède.
    Je vous souhaite une bonne année 2016 et vous demande de prendre soin de vous

  12. Redon

    J’ai un très bon souvenir de mon prof de français Mr Baudot qui m’a sorti de 6 années d’école libre catholique et m’a converti à la laïcité. C’était au collège Jean Baptiste-Poquelin, rue Molière dans le 1er arrondissement de Paris. J’y ai gagné mes galons de libre penseur.
    […]

    1. alouette

      J’ai fréquenté moi aussi l’école privée catholique au collège. Il n’y avait pas de cours de cathéchisme ni de prières, juste du poisson le vendredi. J’ai découvert au lycée des professeurs politisés laïques et intolérants. Un très mauvais souvenir.

  13. François

    Face à un monde qui bouge, mieux vaut penser le changement que changer le pansement ! Francis Blanche
    Meilleurs vœux à vous tous !

  14. Jiorjio

    Ah bon ! Vous avez regardé les voeux à la télé ? Pas moi, d’ailleurs je ne possède plus de télé depuis quatre bonnes années. Vous écoutez les discours et paroles de nos braves ministres, députés et autres « nomenklaturistes » « solfériniens » ou de droite-extrême droite ? Pas moi.
    Entendre des cyniques ça ne m’intéresse pas. Je préfère lire leurs proses et y réfléchir comme me l’ont appris mes institutrices, instituteurs et professeur(e)s tout au long de ma scolarité. Toutes et tous ont droit à ma reconnaissance et si j’en présentai une ou un en particulier, je risquerai d’amoindrir les autres. L’instruction ne se borne pas à l’école, et des profs qui en donne, j’en écoute, j’en vois et j’en lis tous les jours. A commencer par ce blog. Bonne année à toute et à tous.

  15. step

    Un prof d’anglais, mon dieu pas si bien vu par de ses méthodes modernes. Il nous faisait regarder la télé. Oui les informations. Comme par hasard le même évènement sur CNN, RFI anglais et une chaine indienne dont j’ai échappé le nom. Des accents différents certes, mais surtout une très intéressante remarque glissée, en passant à 5 min de la fin du cours. « vous avez remarqué, on a parlé de la même chose, et pourtant les informations données ne sont pas les mêmes. Pourquoi à votre avis ? ». Y aurait-il des intérêts divergents derrière la fabrique de l’information ? Oulà, mais il faudrait se poser des questions avant de gober ce qui est diffusé à la télé. Vertige du doute !
    Une prof de latin, ma foi assez jolie quand j’y repense qui a défaut de m’intéresser à la traduction et aux déclinaisons m’en a appris de bonnes sur Diogène, César (la fabrique d’une narrative, déjà !), Pline l’ancien, Antoine et la découpe des volailles pour lire l’avenir. Un peu de chair dans ces bustes en bronze polis par le temps. Curiosité pour cet animal si particulier, l’humain!
    Un prof de biologie, qui nous emmène euh… visiter (?) un gisement fossilifère. Tenir dans sa main un coquillage à 2h de route de la plage la plus proche et au pied des montagnes. Comment mieux expliquer la tectonique des plaques ? Une randonnée en montagne, des plissements de la roche aux fleurs endémiques, un début de conscience sur la fragilité de ce monde, sur l’infini de l’univers et notre…

  16. marco polo

    Oui, un prof ou celle, celui qui prenait cette place dans notre vie. Je n’ai pas votre culture mais votre prof se rapproche de celui qui a tenu ce rôle pour moi. Je lui est dit qu’il était mon père spirituel. Il m’avait enseigné le métier de Gutenberg, mais aussi a surtout éveillé chez moi cette conscience sociale et culturelle, celle d’un ouvrier typographe que je fus et celle d’un individu qui cherche à comprendre et faire comprendre le sens de l’humain. Il est parti ailleurs, loin, mais il est constamment dans ma mémoire. Ce que vous exprimez me touche. Cette force qui vous vient du coeur vous place en très haute estime. Merci de l’avoir confiée ici.

  17. fred

    Mon prof à moi c’était Monsieur Ghiot, professeur d’histoire-géo. Il avait noté 20/20 ma copie de composition relative à la pensée et au rôle de Jean Jaurès. Le seul 20/20 de ma vie. Monsieur Ghiot, décédé depuis de longues années, ne pouvait certainement pas imaginer l’évolution de ce que l’on nomme encore Parti Socialiste. Quelle déchéance!

  18. alouette

    à Lons, monsieur Rémi Jobard faisait du français. Il faisait aussi de la politique.

    1. Jacques

      Inversement, il faisait peut être de la politique, mais faisait aussi du français, et c’est ce qu’a retenu principalement Jean-Luc Mélenchon.

  19. JOBARD

    Cher Jean-Luc, j’ai un privilège de plus que vous : celui d’être un petit cousin de Rémi et de l’avoir rencontré assez fréquemment à l’occasion de fêtes de famille dans notre village de Foncine. Sa simplicité, son intelligence, sa bonté ont fait des merveilles dans les têtes écervelées (mais graves chevelues) que nous portions dans ces années Lycée. Mes cours de Français avec Rémi n’ont pas traité de Montaigne ni de Sophocle. C’était plutôt porté sur les poètes et philosophes du 18ème et du 19ème. J’ai beaucoup mûri dans cette année de 1ère. J’ai fini trouver de la beauté dans les textes et à prendre du goût à lire (le prof a donc bien fait son boulot)… Pour autant « Zadig et Voltaire » sont restés bien mystérieux… mais Germinal a agi comme un détonateur : mon coeur s’est définitivement tourné du côté des Vilains (pas étonnant que je me régale aujourd’hui de vos discours et soutienne votre action).
    Je suis très ému de l’hommage que vous rendez, aujourd’hui, à Rémi. Et je suis un peu fier aussi qu’il vous ait, à sa façon, mis debout.
    Merci, Jean Luc. Bien Amicalement.

  20. DomiR

    « Lui nous avait proposé mieux qu’un savoir : une curiosité. »

    Merci Jean Luc pour cette superbe phrase. Elle accompagnera surement nombre d’entre nous tant du point de vue philosophique que politique.

Les commentaires sont fermés.

©2015/2020 Jean-Luc Mélenchon / V5 / Design INFO Service | Contact | Mentions légales