Le mois dernier, ce blog a reçu 372 806 visites

120 commentaires


  1. Lépiné

    Une maitresse de l’école maternelle qui me fit apprendre à lire, écrire, compter avant d’entrer à l’école primaire, un instituteur qui me fit redoubler parce qu’il ne me trouvait pas assez mature pour entrer en sixième à neuf ans, un professeur de français, au lycée, qui ne parvenait pas à se convaincre qu’il ne pourrait pas lire tous les livres. Je sais quelles sont mes dettes, et ce que dois à l’école de la république. C’était avant, avant l’ère LR-PS.

  2. Denis F

    Que de nostalgie dans tous ces commentaires…
    La nostalgie du passé équivaut au refus du présent, à l’évidence le temps présent nous porte vers ce refus. Cela vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé. Alors quittons ce pathos qui n’est guère propice au combat. N’oublions jamais que nous sommes en guerre de classe et que c’est l’oligarchie bourgeoise qui nous l’a déclaré. Je doute qu’il y ait beaucoup de prolétaires à lire ce commentaire, néanmoins, je leur dis : ne vous laissez pas endormir. Aux autres, je vous demande de nous rejoindre, car vous êtes les prochains sur la liste d’extermination, il y a trop de bouches à nourrir, donc trop de dépenses sociales qu’ils réduisent selon l’austérité programmée.

    1. PIETRON

      Je ne pense pas que la nostalgie équivaut au refus du présent. Nul besoin de la nostalgie pour refuser le présent (j’espère). Non c’est un sentiment humain qui permet de faire resurgir les uns et les autres, tel ou tel aspect d’une vie. La nostalgie peut être une forme de futur, y compris politique en matière de lutte. Il faut conserver son humanité dans ce cloaque capitaliste.
      Cela dit je relève qu’il serait donc possible de faire des compromis avec le « capitalisme entrepreneurial ». Eh bien cela c’est le genre de « nostalgie » qui pose question (rejet pour moi). On voit bien où cela a mené… une amplification de la domination de classe.

    2. Denis F

      @ PIETRON

      Je crois qu’il y a mal entendu concernant le « capitalisme entrepreneurial », vous m’avez certainement mal lu, je m’excuse de remettre ma remarque une seconde fois, mais les choses doivent être claires et ne pas portées à confusion.
      « Que voilà une méthode bien étrange pour lutter contre le capital et réduire la propriété lucrative ! »

    3. Le Père Duchesne

      Nostalgique, sans doute. Mais lucide aussi. Illusions perdues sont forces d’avenir.

  3. BADIOU Marie-Andrée

    Ah ! ces profs détestés ou adorés! détestables ou adorables. Faisant partie de nos figures tutélaires. Moi, j’en avais un à domicile, mon père. Quel temps passé à m’aider, m’expliquer que l’erreur est salutaire pour pouvoir réfléchir. Au lycée ses collègues l’appelaient « le rouge ». Eternel combattant pour l’émancipation, il demandait les classes dites difficiles. Sa vie est remplie de luttes pour l’exploration des savoirs au profit des plus humbles. Une vision politique du statut et du pouvoir que chacun peut s’approprier en se libérant de la conscience magique. Son dernier livre a fait l’objet d’un envoi au Parti de Gauche, à l’attention de Jean-Luc Mélenchon et son équipe. Il n’a jamais eu de retour. Il n’en reste pas moins qu’il suit passionnément votre réflexion, vos actions, votre parcours cher Jean-Luc. « A quoi nous sert il de parler de culture quand c’est la vie qui s’en va ? » dit Antonin Artaud. L’ailleurs est aussi avec vous.

  4. jean ai marre

    Mes profs m’ont appris et m’ont aussi montré de belles choses. A chaque entrée du janvier par civilité et par gentillesse on se souhaite de bonnes choses.
    Tous mes voeux, Jean-Luc Mélenchon.

  5. Francis

    @PIETRON
    ça vaut peut-être la peine d’attendre un développement avant de rejeter. D’autant plus que le secteur coopératif est lui-même d’essence capitaliste.

    1. PIETRON

      @Denis F
      J’avais bien entendu. Je relevais la déclinaison de Jean-Luc Mélenchon (j’aurais du le préciser). Je suis totalement d’accord avec votre remarque initiale.
      @Francis.
      J’attendrai en effet le développement. Cependant, quand il est écrit une telle déclinaison politique, il faut toujours, un tant soit peu, développer, pour lever « l’ambiguïté » s’il y a. Dans une société d’essence capitaliste, il n’existe pas d’îlots socialistes. Les coopératives ne peuvent être que d’essence capitalistes. Le socialisme se construit en profondeur, par l’expropriation capitaliste. Ceci demande une volonté majoritaire associée à une volonté politique.

    2. Francis

      @ PIETRON
      « Ceci demande une volonté majoritaire associée à une volonté politique »
      Je viens de lire dans l’Humanité une récente déclaration de Pierre Laurent qui nous livre le fond de sa pensée. Notons tout d’abord qu’il fait un distinguo entre Les gens du Front de gauche et les communistes et qu’ensuite il nous propose de repartir dans une alliance entre les socialistes (lesquels) les écologistes (lesquels).
      « Il faut un candidat dans lequel se reconnaissent les socialistes, les écologistes, les gens du Front de gauche, les communistes, qui soit un véritable candidat de gauche »
      Laquelle ? Alors, l’expropriation des capitalistes, ce n’est pas pour demain. Il faudra peut-être envisager quelques étapes transitoires.

  6. sergio

    J’aurais vraiment du mal à distinguer un ou une professeur parmi tous ceux que j’ai eu la chance d’avoir depuis l’école primaire jusqu’à la fac. Très différents les uns des autres, ils étaient quasiment tous très investis dans leur travail et leur savoir spécifique. Respectés sans être soumis à des successions de contre-réformes qui réduisent leur horaire disciplinaire par classe (ou les suppriment), dénaturent leur mission ni à des blocages de salaire.
    A l’époque pas de discours sarkozyste ou macroniens contre les fonctionnaires non plus. Je ne connais pas un seul professeur qui ait abusé ou démérité de ce statut suspecté ou décrié depuis les années Balladur ou Raffarin. Je vous recommande à tous de jeter un œil sur les sites des syndicats enseignants comme le snFOlc, le snalc ou le snes pour appréhender l’ampleur de la régression imposée par Chatel, Peillon ou Belkacem.
    Mes meilleurs vœux à Jean-Luc, au M6R et au PG .

    1. sergio

      Mais si je dois jouer le jeu des distinctions de « maîtres » qui m’ont beaucoup apporté, au-delà d’un savoir maîtrisé et d’une rigueur de travail exemplaire, je citerai Mmes et Ms Marchionni (CM1), Taieb (Français, Lycée JB Corot, 91), Hébert (même lycée, Philo), de La Moura (Histoire, Lakanal, 92) et Biraux et Gualpérin (Philo, Paris IV).

  7. PG07

    « Le bon maître est celui qui apprend à se déprendre de lui » pour penser. Tu fais donc partie des « bons maitres ». Reste à présent à le faire entendre, comprendre et admettre aux gens comme le dit Jean-Louis (comm 50) pour 2017.
    Tu peux compter sur nous pour relayer, diffuser, expliquer… et gagner.

  8. thery

    Bonsoir. Meilleurs vœux à tous. En total accord avec @jean louis. Moi j’ai eu un prof en pension 1956/1958 qui m’a en deux ans remis sur le bon chemin (Mr José Goubidsa Guéza). J’ai 71 ans et ce monsieur a marqué la suite de mon existence. Quellle chance d’avoir croisé cet homme un court instant de ma vie.

  9. Christelle

    Je commence avec mes 3èmes la comparaison de Anouilh et Sophocle, moi aussi. Je suis pas du genre Ismène qui aime à rougir ses ongles et à se faire belle et les élèves disent déjà que je leur fais lire ça parce que les filles qui résistent j’aime bien, ils lisent que ça (c’est pas vrai, on lit pas que ça). Je me dis donc que la réflexion est bien partie. C’est normal, le monde tout comme la littérature est plein de femmes engagées qu’on veut faire taire. Alors on les lit à 15 ans avec son prof de français avant de la devenir.

  10. arthur 2

    Meilleurs voeux Jean-Luc Mélenchon. Force et espoir. En route. Mes profs. Mon instit du primaire Henri, Tatave prof d’élec, Roger math, Jeanine français, etc. Georges, père missionnaire en Afrique et des « figures » sans grade. Je pense en effet reposer sur un mix de cette nature. Que toutes ces réflexions nous donnent plus d’assurance et de motivation pour convaincre autour de nous.

  11. YMZD

    C’est vrai que l’ado a besoin d’un référent. Parfois il le trouve dans sa famille, parfois non. Parfois c’est un prof, parfois non. Pour mon compte, c’était un prof de maths. Et je devins prof de maths. En LP, pour servir les enfants de la classe sociale dont je suis issu. Un grand bonheur. Mais je ne sais pas si j’ai été référent pour l’un d’entre eux. C’est triste de pas savoir.

  12. Olivier

    Bonjour,
    Il fut un temps ou vous disiez vous interdire d’utiliser le mot croissance. Et pourtant vous parlez ici, comme souvent, de « relance de l’activité réelle ». Subtile variation sémantique qui ne peut tromper personne. J’ai cru un temps que le Parti de gauche, mon parti, avait une certaine idée de la décroissance. Je constate avec tristesse que cette idée disparait doucement. Il est plus qu’urgent de rêver en terme de partage et non plus de croissance (ou de relance).
    Bien cordialement. Et, très sincèrement, merci pour tout ce que vous avez fait et tenté.

  13. Tony

    Traverser le pont avec Jean-Luc dissuade de verrouiller un cadenas sur sa rampe : l’empreinte du temps suit ses pas et ne requiert aucune fixation fétichiste. Est-ce à dire que le moment Mélenchon aurait perdu de sa vigueur ? Certes, non ! À mon tour je pense anecdotiquement à cet abonnement si souvent reconduit au Monde Diplo (et son cadeau virtuel du 6/35 qui va avec !) ; maintenir le cap sur le discernement du mal et de l’abjection de notre époque pour mieux en combattre les effets délétères relève du courage missionnaire et de l’obsession critique, mais devrait être déclaré d’intérêt public.
    Quand les nuits se multiplient plus vite que ne s’additionnent les jours, que les repères se font repaires, le doute vecteur de vérité, les vieilles lunes astre solaire et que si ma tante en avait… Voilà que ça ne tourne plus rond, que l’an neuf ne promet plus rien, que la vraie gauche patine et que les citoyens décrochent ! Alors, que faire ? La question laisse sans voix les plus hardis.
    Un cycle s’achève probablement, qui plonge ses derniers Mohicans dans des océans de perplexité, infestés de sirènes nihilistes. Et pourtant, quoi de plus nécessaire et vital que de tenir bon, de poursuivre le combat à la mesure de ses moyens, sans se laisser gagner par l’inéluctabilité de la défaite face à ce grand rien de l’absurdité humaine ?

  14. Aspasie

    Aspasie
    Vieille instit, on ne disait pas encore « prof des écoles », je veux témoigner des messages que j’ai reçus de mes élèves. A la vieille des congés de Noël, une enfant d’origine magrébine a écrit en douce au dos du tableau « Je pleure en pensant à Madame I« .
    Et un autre (11ans) « Huit heures et trente minutes, la classe bourdonnante s’installe. Mais soudain la porte s’ouvre et Mme I entre. Jupiter du haut de l’olympe écrase et apeure les simples mortels ! Mais soudain, voilà Jupiter qui se transforme en berger. Grande toge et beau bâton et une gentillesse, c’est le gardien de troupeau qui cajole brebis en leur racontant des histoires de divisions qui… »
    Les deux faces de la maitresse, l’autorité et la gentillesse. Je les ai aimés et réciproquement, je crois !

  15. Peretz

    Je pense à mon instituteur « à l’ancienne » celui que j’ai eu juste avant la guerre. On l’appelait le père Potel, c’était son nom. C’est probablement de lui que je tiens mon amour de la république et qui m’a inspiré le bouquin qui devrait sortir dans la semaine qui vient « 6ème république, changeons les lignes » (Bookelis)

  16. Martz

    En effet on commence doucement ! Peu de choses sur les dernières élections, sur l’explosion de la gauche de la gauche et sa disparition par dissémination. Pas d’analyse sur les stratégies suivies jusque-là et 2016 qui semblent reparties sur la recherche d’alliances, de la constitution d’un front, de l’homme providentiel pour 2017, avec pour fondement la critique du PS et de son gouvernement comme si il était encore nécessaire de tirer sur des ambulances, comme s’il n’y avait pas d’autres voies pour se mettre à exister. Pas de réflexion sur MR6, onzième ou douzième « mouvement statique » à la gauche, non pas de la gauche, mais du PS.
    Bonne année quand même mais va falloir y mettre du nôtre !

    1. Michel 65

      C’est vrai que ça commence bien doucement de ce coté ci, compte tenu des orages passés et à venir, ça va pas durer. Je souhaite, quand à moi, que cela soit pensé et agi collectivement, et en phase avec les envies et besoins de notre peuple.

  17. gawsewitch g

    Il y a de nombreuses années les enseignants agrégés des lycées l’étaient par vocation et prenaient un grand plaisir à transmettre des programmes cohérents. Je me souviens des bons mais aussi des moins bons. Le savoir et le savoir faire acquis nous permettait d’accéder à l’enseignement supérieur sans difficulté. Aujourd’hui je constate auprès de bons élèves de terminale S leur ignorance abyssale en matière de culture générale. A qui la faute ? aux politiques en premier lieu les programmes ont été massacrés à la suite de leurs consignes cf L. Ferry et les mathématiques. En terminale on ne démontre plus rien on donne des recettes. Les enseignants sont insuffisamment formés. Les conséquences sont nombreuses et connues. Je ne vois ni à droite ni à gauche, toute la gauche la volonté d’une véritable réforme de la maternelle à l’enseignement supérieur.

  18. Bud Butley

    Je n’ai pas eu un prof du 3e cycle, mais je me suis rappellé 2 profs au lycée qui ont scellé mon destin. L’une, Ms Philipps, était prof de litérature Anglaise mais elle m’a mis la puce à l’oreille avec une simple démonstration. Lorsqu’on vous dit que telle chose « est meilleure » ou « mieux » demandez-vous si c’est mieux qu’une peau de banane. Elle m’a enchangé. Ça marche.
    Puis l’autre était la directrice de l’école qui m’avait découvert une jour de pluie, en lutte avec l’un des harceleur de la gang qui dominait la récrée. J’avais saisi ses boucles dorés et je lui tappais la tête contre le sol en pleurant. Ms Kirkhope m’a gentiment relevé et m’a serré contre sont sein de mère poule. Elle a sanctionné l’autre, Jenny, et a su se saisir du contexte et ne pas jouer le « texte ». Pas mal.

  19. NAVARRO

    Je me souviens et aujourd’hui, je sais que deux professeurs m’ont sauvé. « Mon  » professeur de français en 4ème, Melle Pensa, et plus tard, Monsieur Castanier (professeur de philosophie). Et encore plus tard, un professeur de Droit Constitutionnel (Droit Lyon). Ils resteront à jamais enfouis dans ma mémoire. Et pour finir, Madame bouchardeau, professeur de psycho-pédagogie, Université des sciences humaines à Lyon-Bron.

  20. Chaize René

    Cher Jean-Luc heureux de te retrouver malgré tous ces naufrages organisés. Tu es devenu pour moi comme un point géodésique au milieu d’une jungle facho, socialolibéraldingue. J’ai d’autres repères, issu de l’apprentissage. Le premier est un Rosier prof de français qui m’a fait comprendre que pour une meilleure vision, il fallait s’élever, prendre de la hauteur. Dans les cours du soir et au travers de lectures, j’ai rencontré Henri Guillemin avec la guerre de 70 et l’histoire de la Commune. Lui m’a décillé les yeux sur l’écriture officielle de l’Histoire. C’est Claude Duneton qui en a rajouté une couche avec son « anti-manuel de Français ». « Dis-moi d’où tu écris… quel est l’angle de la plume? ». La couche irréductible, j’y suis dedans depuis trente ans avec la psychologie de la motivation de Paul Diel ( petite bibliothèque Payot) qui nous invite à une remise en cause personnelle et définit une loi d’harmonie qui amène à des valeurs universelles, induisant une éthique sans morale conventionnelle. Il ne peut y avoir société sans valeurs et leur négation, leur disparition est le signe de la décadence de nos sociétés, nous y sommes…

Les commentaires sont fermés.

©2015/2020 Jean-Luc Mélenchon / V5 / Design INFO Service | Contact | Mentions légales