Députés, sénateurs, chers collègues, vous n’êtes pas en train de prévoir le châtiment des terroristes. Vous êtes en train de définir ce qu’est le peuple français. Que des gouvernants sans culture qui donnent la priorité à l’amour propre du monarque présidentiel veuillent vous égarer est bien dans leurs manières. Mais vous ne devez pas voter sans vous demander qui nous serons chacun après que vous ayez voté.
Non, ce n’est pas le sort des terroristes qui est en jeu mais celui de l’identité de notre pays, de la masse des gens qui ne commettront jamais aucun délit de terrorisme. Demain, si vous acceptez de suivre le gouvernement, il y aura des « Français de souche » et des « Français étrangers de souche ». On nous répliquait qu’il ne s’agissait pourtant que de punir les terroristes. Que cela soit inutile et mal approprié au cas considéré a été démontré sur tous les tons déjà et de tous bords. Depuis, les pires craintes se sont confirmées puisque la déchéance pourrait être appliquée pour n’importe quel crime ou délit. Je dis bien n’importe lequel. Car quelque liste que vous en établissiez aujourd’hui, en constitutionnalisant le procédé, demain une simple loi pourra en étendre la portée sans risquer la censure constitutionnelle. Mais sans même s’arrêter au terrible coup que cette amplification va représenter entre les catégories de citoyens, comment ne pas s’inquiéter d’une telle vision de la communauté humaine nationale ?
Vous qui voulez déchoir, pour qui prenez-vous les Français ? Quelle pureté de mœurs attesterait de l’identité française ? Déchoir vous confrontera à une hiérarchie du crime dont vous ne sortirez pas indemnes. Quel genre de peuple de purs et parfaits croyez-vous définir de cette façon ? De quoi croyez-vous que soient remplies les prisons en dehors des inculpés en préventive ? De délinquants et de criminels qui purgent une peine prononcée « au nom du peuple français ». Quels crimes et quels délits vous paraîtront compatibles avec l’identité française ? On frémit à l’idée d’en établir la liste. Violeur, tueur, harceleur, assassin d’enfants laisseraient digne d’être français ? Terroriste, assassin de policiers ne le permettraient pas ? Pensez-y : après vous être donné l’abjection de définir les crimes acceptables vous n’en serez plus rendus à instituer une hiérarchie du crime mais une hiérarchie des victimes.
Après quoi on doit vous demander pour qui prenez vous les autres nations ? Pourquoi croyez-vous que le double national que vous aurez traité comme un rebut indigne de nos rangs serait bienvenu dans le pays de son second passeport ? Qui empêchera qu’il soit automatiquement déchu de sa seconde nationalité ? Craignez la contagion de vos exemples discriminatoires quand on peut constater qu’elle se fait déjà voir en Méditerranée.
Députés, que vous soyez de gauche ou de droite, vous avez en partage le rôle de nous représenter et donc d’être nous tous, le peuple citoyen, par délégation. Vous n’êtes rien en dehors de vos mandants. Bien sûr, il n’existe pas de mandat impératif en République et vous délibérez à la lumière de votre seule conscience. Mais pour que cela soit possible il faut qu’il y ait un peuple qui vous ait attribué cette aptitude. Un seul peuple. Tous ensemble vous êtes nous tous. Vous êtes dépositaires de cette abstraction que vous incarnez : le peuple français un et indivisible. Il l’est parce qu’ainsi il forme la seule communauté légitime en République. Cette unité et indivisibilité est la base la plus sacrée de notre vie commune puisqu’elle est à la source de la loi qui, étant votée par tous et s’imposant à tous, concrétise cette unité intrinsèque du peuple. Si vous acceptez l’idée qu’il y ait deux sortes de Français devant la loi, vous instituez deux peuples dont la différence des droits proclamera la fin de notre unité nationale non seulement à l’instant mais dans la suite, chaque fois qu’une communauté pourra se présenter en excipant de ce précédent. Alors, même déchus, les terroristes auront gagné !
Députés, sénateurs mes chers collègues, ne faites pas ça. Souvenez-vous du temps où l’on a proclamé : « qui touche la terre de France est libre », pensez que nous sommes la grande nation politique du continent, que si les Chinois appellent notre pays le pays de la loi c’est que partout nous est reconnu d’être ce peuple universaliste qui n’affirme aucune autre appartenance que la communauté politique qu’il forme dont l’objet est résumé par une devise qu’il peut mettre en partage avec l’humanité universelle : « Liberté Égalité Fraternité ». Qui vote la loi à ce sujet viole sa raison d’être et l’allégeance à l’idée républicaine de la patrie.
Ce soir-là, je suis allé à la présentation du film de François Ruffin « Merci Patron ! ». Salle comble ! Le film est un vrai film. Une histoire (vraie), des rebondissements (réels), des personnages (vrais) complexes à déchiffrer totalement, comme est la vie elle-même. On pleure, puis on rit, au début on est mal à l’aise, puis on applaudit à mesure que l’affaire avance. Je ne raconte pas l’histoire. Vous devez aller la voir. C’est la France des catacombes, des invisibles, de la classe ouvrière écrasée, des victimes absolues menacées encore dans le peu qui les tient. « Comment vous faites pour manger avec “3 euros” par jour ? – ben on mange pas ! » Pas de chauffage, la course aux boulots, le CDI espéré comme un miracle que le ciel consentirait à accorder. En face le riche, super-riche. À la fin… Non ! Je ne le raconte pas car le suspense de la fin est… terrible.
Dans la salle de projection, j’étais placé aux côté de Mikaël Wamen des Goodyear, juste derrière Leïla Chaïbi une camarade qui s’en est rarement laissé conter pour ce qui est des luttes de Robin des Bois dans les supermarchés entre autres. Ambiance combattive et participative garantie dans la salle ! Et je vous prie de croire que ça fait partie du truc de se faire regonfler les batteries au contact de l’hilarité partagée avec les copains, de l’émotion et des applaudissements tous ensemble. Petit incident que des militants de je ne sais quel groupe ont protesté parce que le film n’ouvre aucune perspective de lutte collective. Le simple fait qu’ils l’évoquent montre que le film ouvre des débats. Pas besoin de se fâcher ! Au point que certains pensaient avoir à faire à des comédiens de jolie môme dans le rôle des éternels râleurs de gauche caricaturaux.
Cependant, je crois utile de dire que c’est un film, il fonctionne sur le mode de l’humour parfois potache. Ce n’est pas un documentaire syndical ou politique, même si le rôle de la syndicaliste et des politiques est vraiment présent dans le film. J’insiste : c’est un vrai film. Un récit. Un suspense. C’est cela aussi une des portes d’entrée dans la réflexion politique. Ou alors « les temps modernes » de Chaplin n’est pas un film de gauche ! Autour du film se montent des soirées de projection et de débats. Je sais qu’une vaste tournée dans les salles indépendantes est prévue. En tous cas on a rendez-vous pour la sortie nationale du film le 24 février.
Cette semaine, l’émission de France 2 « Cash investigation » a mis à jour la responsabilité des pesticides dans de nombreux problèmes de santé publique. La diffusion de cette émission a eu un grand impact, nourri beaucoup de conversations, éveillé beaucoup d’esprits. En publiant sur ma page Facebook l’annonce de sa diffusion j’avais repéré un assez gros score de partage qui signalait l’attention qui existe parmi nous désormais sur ce type de question. La prise de conscience écologique et le lien avec la lutte contre le modèle productiviste capitaliste se fait de plus en plus simplement.
Le reportage a pointé la responsabilité criminelle de l’industrie agrochimique dans des problèmes sanitaires majeurs de santé publique : leucémies, autisme… L’usage massif de pesticides est directement en cause. La France en est le premier consommateur en Europe ! Chaque année, 65 000 tonnes de pesticides sont vendus dans notre pays. Comme on le comprend facilement, je suis heureux que cette émission ait confirmé plusieurs de mes prises de position. Ainsi par exemple du rôle de l’entreprise allemande Bayer dont j’ai dénoncé les agissements dans mon livre le Hareng de Bismarck publié en mai 2015. A l’époque, c’était pris pour de la germanophobie… Ou encore quand le reportage montre que les départements où sont utilisés le plus de pesticides dangereux sont des départements viticoles comme la Gironde ou l’Aube. J’y ai vu la confirmation de ce que me disaient sur ce sujet les viticulteurs écolos que j’ai rencontré dans le Jura notamment. Vous pouvez voir ça dans la vidéo « En commençant par le vin » mise en ligne sur ma chaîne YouTube.
Dans le même temps, les éleveurs protestent contre les prix de ventes trop bas et l’emprise de la grande distribution qui les asphyxie. Comment ne pas faire le lien entre les deux sujets ? Le même modèle est en cause : celui d’une agriculture productiviste, d’un agro-business, qui saccage tout pour faire de l’argent à tout prix. Ce système sacrifie paysans, riverains, consommateurs et écosystèmes. Il met à la charge de toute la société le coût sanitaire, écologique et social de ses dégâts.
Face aux dangers sanitaires des pesticides, on connaît les mesures urgentes à prendre et de nombreuses luttes écologiques y sont impliquées. Par exemple, pour interdire les pesticides dangereux en commençant par le glyphosate, herbicide le plus vendu en France, et les insecticides néonicotinoïdes tueur d’abeilles. Ou encore évidemment pour interdire les OGM dans notre pays.
Pour appliquer ces mesures de santé publique, il faudra être prêt à désobéir aux décisions européennes qui autorisent la commercialisation de ces produits. Le lendemain de la diffusion de l’émission, au Parlement européen à Strasbourg, nous étions ainsi invités à soutenir plusieurs résolutions s’opposant à des décisions de la Commission européenne. Celle-ci a en effet pris plusieurs décisions d’exécutions pour autoriser la mise sur le marché de produits contenant plusieurs types de soja génétiquement modifié. Ces trois soja OGM ont tous en commun sont fabriqués pour être résistants aux herbicides contenant du glyphosate, comme le « Roundup ». Cette résistance de la plante est provoquée pour qu’elle seule survive aux épandages massifs de ces herbicides qui tuent tout le reste de la végétation autour. Or le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé en matière de recherche sur le cancer, ont classé le glyphosate comme étant probablement cancérigène pour l’homme le 20 mars 2015. J’ai donc vote pour les « objections » formulées contre les autorisations de la Commission.
Ce modèle agricole est fou. Il trafique les plantes pour les rendre résistantes aux herbicides et ainsi pouvoir déverser encore plus de pesticides dans les champs ! La crise de l’élevage comme les révélations sur les effets toxiques des pesticides plaident pour une révolution dans l’agriculture. L’intérêt général commande la construction d’un autre modèle agricole, fondé sur une agriculture biologique et paysanne, favorisant les circuits courts et encadrant les marges de la grande distribution. C’est la condition pour rémunérer correctement les paysans et nourrir sainement les consommateurs. Cela suppose d’affronter l’obscurantisme productiviste des lobbys de la chimie et des dirigeants de la FNSEA.
Il faut analyser le comportement de la Commission européenne comme celui d’une force de police politique qui veut « punir un pour en éduquer cent » quand elle gère le contrôle des États membres. Je le dis pour inciter mes lecteurs à suivre attentivement pour bien comprendre les épisodes de l’activité de répression qui est menée contre les peuples par cet organe sans légitimité démocratique. Une répression contre leur liberté de décision. Je n’exagère pas. Si forte que soit cette expression c’est celle qui exprime le mieux la situation. Le comprendre n’est fait ni pour gémir ni pour s’apitoyer, mais pour comprendre quels coups de la Commission sont efficaces contre les gouvernements dissidents et prévoir ceux qu’il faudra rendre en riposte, le moment venu.
La Commission vient de prendre cette semaine deux décisions politiques majeures vis à vis de deux gouvernements d’États membres. D’une part elle a décidé de céder en partie aux exigences du Royaume-Uni, en ouvrant la voie à une libéralisation encore accrue en matière commerciale, financière et sociale. Une concession indispensable « si nous voulons garder le Royaume-Uni dans l’Union » a déclaré Jean Claude Juncker devant le Parlement européen. Et dans le même temps, la Commission a décidé de commencer à harceler le Portugal, coupable de vouloir sortir de l’austérité. Ces décisions concomitantes mais radicalement différentes selon que le gouvernement est conservateur/libéral ou critique de l’austérité, illustrent une fois de plus le parti-pris idéologique absolu des organes dirigeants de l’UE.
Mais à l’inverse, cela démontre aussi aux naïfs la force de la menace de sortie pure et simple de l’UE ! Car à leur manière, c’est ce que viennent de prouver très sérieusement les britanniques. Ce type de menace lourde paye plus dans les négociations que la volonté d’emblée affichée par les Portugais ou les Grecs de « respecter le cadre des traités ». Une fois de plus, ce sont ceux qui assument aujourd’hui d’avoir un plan B en Europe qui sont entendus, qu’ils s’appellent Cameron (avec le plan B du Brexit) ou hier Schaüble (avec le plan B du Grexit). Cela devrait faire lourdement réfléchir toutes les forces critiques de l’austérité en Europe. Il me semble que cela justifie la pertinence des discussions internationales en faveur d’un « plan B » que nous avons commencées lors du sommet de Paris des 23-24 janvier et qui se poursuivront à Madrid les 19-20-21 février, puis à Berlin au début de l’été.
Il est important d’observer de près la forme de la bataille engagée par la Commission contre le gouvernement portugais. C’est une nouvelle illustration extrême de la tactique du coup de force appliquée par le tandem Juncker – Draghi à la tête de la Commission et de la Banque centrale. Tout se passe sans le moindre vote d’une instance représentative du scrutin direct. Ni le Conseil des États ni le Parlement européen ne disent leur mot. La Commission en est à ses premiers tirs de barrage. Elle a en effet d’abord menacé de rejeter le budget 2016 présenté par le gouvernement portugais. Pourtant, ce budget respecte les critères de rigueur budgétaire, avec un déficit prévu de 2,6 % là où la limite fixée par les traités européens est à 3 % comme tout le monde ne le sait que trop. Ce déficit est même en baisse par rapport aux prévisions du précédent gouvernement de droite qui avait les faveurs de la Commission. Il misait, lui, sur 2,8 % de déficit.
Que se passe-t-il alors pour que les foudres de la Commission soient lancées ? Le respect de ces critères ne serait-il en réalité qu’un prétexte pour la Commission ? Le principal reproche fait au gouvernement est qu’il prévoirait une croissance trop forte. Et cela parce qu’il compterait sur une relance de l’activité grâce à la fin de l’austérité dans le pays. Notamment à l’aide de la hausse du salaire minimum et la relance des salaires des fonctionnaires qui avaient baissé dans la période précédente. De cette relance, le gouvernement attendait des recettes fiscales plus fortes. Peu importe le calcul macro-économique. Pour la Commission c’est le symbole qui compte. Une telle remise en cause de l’austérité qu’elle avait préconisée jusqu’ici est inacceptable pour elle, même si le budget prévisionnel respecte à la lettre les objectifs des traités. La menace de la Commission revient à dire que la relance de la consommation ne produit pas de relance de l’activité. Et donc pas les recettes fiscales prévues. Or, depuis des mois que court la récession en Europe, tous les retours de croissances, même quasi imperceptibles, sont tous systématiquement liés à des fluctuations de la consommation populaire !
L’exemple portugais, après l’exemple grec, montre donc que la Commission pratique désormais une tyrannie de caractère idéologique. Elle s’applique systématiquement contre les gouvernements qui sortent du cadre des prescriptions du traité budgétaire adopté en 2012 alors que Hollande avait juré qu’il le renégocierait. Ceux qui ont la mémoire de nos luttes se souviennent que c’est cette situation que nous dénoncions au moment du vote sur le traité constitutionnel en 2005 : une « constitution économique » a bien été mise en place depuis lors, et elle se place bien désormais au-dessus de toutes les lois et les votes des peuples.
Comme en Grèce, cette stratégie d’intimidation est destinée à montrer à tout le reste de l’Europe qu’aucune autre politique n’est possible. Que l’austérité totale décidée depuis 2008 et imposée sous la direction du gouvernement Merkel à toute l’Europe reste la seule acceptée, quoique votent les peuples. Avec les votes portugais puis espagnols en faveur de majorité voulant rompre avec cette austérité, la brèche anti-austérité que l’UE croyait avoir refermé en Grèce s’est brutalement rouverte. Ce n’est pas fini. Elle menace désormais de s’étendre en Irlande. Celle-ci va connaitre des élections générales anticipées fin février. Le Sinn Féin, parti membre de mon groupe au Parlement européen, critique de gauche de l’UE, frôle les 20 %. Il pourrait bien se trouver qu’aucun gouvernement ne soit possible sans lui ! La politique du gros bâton va devoir frapper de nouveau ?
Le gouvernement portugais étant dans son bon droit vis-à-vis des traités, il n’a aucune raison de céder car personne ne peut cette fois le menacer de sortir ce pays de la zone euro. La guerre aura pourtant lieu. Pour l’instant la Commission a seulement rectifié le projet de budget en exigeant une nouvelle liste de sacrifices, taxes supplémentaires et coupes sociales. Je crois que la Commission a compris l’impact qu’aurait une nouvelle frappe monétaire contre un pays membre. Surtout dans le contexte de volatilité des places financières qui auraient pu mal réagir à une crise d’asphyxie portugaise après que ce pays ait déjà connu un épisode bancaire extrême récemment.
Le Portugal va devoir faire face à la même arme tyrannique que celle utilisée contre Chypre et la Grèce : la menace de coupure d’accès aux liquidités de la BCE. Pour cela, la Commission Juncker et la BCE de Draghi ont habilement ficelé leur système de frappes graduées. Si la Commission avait donné un avis défavorable ou même seulement appuyé sa critique sur le budget portugais, les agences de notation doivent dégrader la note de la dette portugaise. Cette étape failli être franchie avant l’heure. Avant même que la Commission n’ait rendu son avis définitif, l’agence Fitch, habituel vautour du chantage contre les États, a déjà menacé le pays d’une forte dégradation. Et une telle dégradation fera perdre au Portugal son accès à certains programmes de financement de la BCE, pour lesquels une bonne note de la dette est exigée. Aussitôt, les taux d’intérêts exploseraient pour le Portugal et sa dette avec. La boucle serait bouclée et le pays plongé vers la banqueroute comme le fut Chypre et la Grèce avec la même méthode.
Cependant, ce verrouillage institutionnel par le recours aux agences de notation reste un coup de force de la BCE. Aucune disposition des traités ne le prévoit. Les États ne devraient pas l’accepter de la banque centrale censée gérer leur monnaie en vertu des traités. Une nouvelle épreuve de force est donc à venir en Europe autour de la dette portugaise, et plus largement de toutes les dettes souveraines menacées par ce type de chantage. Ce serait au tour de la France si elle prétendait sortir même à la marge du cadre austéritaire.
Pour affronter ce choc face à une tyrannie, il n’y a pas d’autre solution pour une démocratie que de s’armer politiquement d’un plan B : c’est-à-dire de la capacité de se passer du tyran pour retrouver sa pleine souveraineté. Il me semble que le fait de refuser de payer ou simplement d’établir un moratoire sur nos 2000 milliards de dette est un bon moyen d’asphyxier la planète de la finance. On pourrait commencer par suspendre les paiements le temps de faire examiner le contenu de cette dette par une commission parlementaire d’enquête et d’engager les poursuites contre ceux qui l’auraient augmentée sans motifs légitimes. D’autant que le nouvel état d’urgence rendu constitutionnel permet d’établir comme « un péril imminent » pour l’intérêt de la nation le risque de banqueroute provoqué par les fuites de capitaux ou les spéculations contre le pays. Des bracelets et des assignations à résidence pour tout le CAC 40 ! Bien sûr je plaisante. Cela va de soi.
197 commentaires
la pavana
Pour le plan B une seule décision, sortir de l’UE et le concrétiser au cours des prochaines réunions à Madrid et ailleurs !
L’UE donne l’autorisation des pesticides au détriment de la santé de tous !
PG
Vu les derniers événements, il est urgent de sortir de l’UE car nos représentants n’ont même plus le courage de tenir tête à ce gouvernement qui détruit tout ce qui faisait de notre pays, un pays de fraternité, de liberté et d’égalité. Tout part, même le respect des droits de l’homme. Ceux qui ont déserté hémicycle devraient être déchus de leurs nationalités, ce serait la première application de cette modification. Ils sont la honte de la France.
Michel 65
Sondages (IFOP) On nous annonce que Christiane Taubira fait un carton à gauche, dans les personnalités préférées des Français. Bon il faut y regarder un peu plus près. Jean-Luc Mélenchon est devant elle (en 15eme position), et il fait jeu égal avec Ségolène Royal. Dufflot 28ème, Hollande 34ème, P.Laurent et E.Cosse 45 et 46ème. Bon alors on la fait cette primaire. Non je rigole.
CEVENNES 30
« Mme Taubira fait un carton à gauche »
Décidément les électeurs de gauche ont peu de mémoire. En 1993 Mme Taubira a voté la confiance au gouvernement Balladur, en 1994 aux élections européennes, elle mène campagne pour la liste « Energie Radicale » conduite par un certain M. Bernard Tapie et durant trois ans elle a voté toutes les mesures de ce gouvernement ultra-libéral. Oui, c’est vraiment un marqueur de gauche, je suis trop vieux, je ne comprends plus l’électorat de gauche !
kafka62
Pour compléter le visionnage de la vidéo « En commençant par le vin« , en suivant de nombreux liens proposés sur la toile, j’ai découvert le travail de Lydia et Claude Bourguignon. A découvrir absolument, par exemple à travers le film « Profil de la vie du sol« .
oneval
Trahison de nos députés absents lors du vote. Trahison de nos « élites » de gauche qui sacrifient les valeurs de la nation pour ne pas perdre l ‘investiture du parti. Ce sont ces députés qui vont nous demander d’aller voter afin de faire barrage au front national. Messieurs réveillez vous car le bon peuple de gauche l’année prochaine il risque d’aller à la pèche. Si nous n’avons pas une alternative à gauche anti-européenne alors les gens voterons FN et il ne faudra pas les blâmer. Ou est la gauche ?
Floréale SAVARRE
Je n’ai pas pu voir « Merci patron ! » ce lundi 8, et pourtant j’étais là une heure en avance. Cette petite déconvenue m’a mise d’exellente humeur pour toute la soirée. Nous étions vraiment très nombreux à devoir faire demi-tour, ce qui prouve et l’impact du film et l’état de l’opinion. Pour moi c’est un bon signe.
Adrien
Bravo M. Mélenchon de votre candidature à la présidentielle de 2017, au moins les choses vont être très claires à présent. Nous pourrons exposer notre programme sans avoir à ménager les égos de ces messieurs-dames plus avides de carrière que du service collectif. Je pense que des dents vont sérieusement grincer ces jours-ci.
Au premier abord je pourrais dire que ces 3 années ont été perdues à cause des girouettes qui ont freiné dans tous les domaines avec la complicité des médias pour vous faire passer pour ce que vous n’êtes pas. Je m’explique. Vous avez la justesse des prévisions, et dirai même, que grâce à vous, le désistement pour le « hollandisme » de 2012 nous a très bien réussi. Sans notre désistement de 2012, Sarko serait encore président et nous aurions eu dans nos luttes, tout le PS avec nous dans les rues. Mais en l’espace d’un an, le masque hypocrite du PS solférinien tombe. Pas vrai !
Donc votre vision, a accéléré le futur en nous déblayant le terrain des parasites et finalement ces trois années n’ont pas été comme je le dis au début perdu mais plutôt gagnées. Je vais à présent diffuser à tout mon carnet d’adresse le lien pour vous et nous soutenir.
jyz2017
Encore bravo, tu es surement l’homme de la situation ! Il ne faudra pas oublier l’école avec ses instits ballotés de réforme de façade en réforme de rognage, qui désespèrent de ne jamais avoir été écoutés par « la-haut » !
magda corelli
Youpi ! J’ai foncé sur le site jlm.2017.fr pour soutenir votre candidature. Merci.
cassan maurice
Est-ce un réquisitoire contre le capitalisme ? Si oui, pourquoi ne pas le nommer, car je partage une grande partie des raisons de cet appel !
Messines Ch.
J’ai également foncé sur ton site pour signer, car avec les hésitations des uns, les zig zags des autres, on n’aura plus le temps de préparer cette présidentielle et en suivant la convocation de la constituante. Bravo pour cette décision, et j’espère que nous serons très nombreux à suivre, car il va falloir batailler ferme. Une campagne électorale coûte cher, aurons nous les moyens ? Merci, merci.
Areis
J’ai commandé « L’ère du Peuple » avant hier, mon libraire m’averti qu’il est disponible pour 3€, demain je vais le chercher et j’en recommande dix. Je respire mieux.
Dominique FILIPPI
Youpi ! J’ai foncé sur le site jlm2017.fr pour soutenir votre candidature. Merci. Il n’y avait pas d’autre solution. J’espère que nous serons nombreux à suivre.
Dorothée Fournier
Commentaire qui n’a rien à voir avec l’article. Mais suite à votre annonce de ce soir, je tiens à vous manifester mon total soutien, même si ça s’est fait sur TF1 chaîne privée, peut être pour se faire entendre du plus grand nombre. J’ai 33 ans et je suis un pur produit de la démocratisation scolaire. Grâce à l’école, j’ai presque tout appris. Surtout à penser par moi même, parce que j’en vais envie et merci la sociologie. J’ai très vite compris que le PS n’était pas un parti de gauche, j’en ai toujours voulu à ce parti de malmener les idées qui m’étaient chères. Le PS nous vole notre révolte et participe au désenchantement de la politique. Je vous soutiens dans votre démarche. Participer à la primaire du PS aurait été une trahison pour le peuple de gauche. Très bonne stratégie qui je l’espère paiera car il existe une réelle soif de changement ici bas. Malheureusement c’est dur de transformer le malheur quotidien des gens en expression politique. Merci de faire l’effort pour que ça change. Dorothée (belle fille de votre camarde ami Alain Berthault)
bommart
J’ai signé pour Jlm2017 immédiatement, mais comment fait mon épouse pour le faire aussi, nous avons la même adresse internet ? Merci pour votre aide.
Francis
Pour avoir une adresse e-mail, elle peut ouvrir un compte gratuit sur le site de la poste par exemple.
Pascal Jean-Michel
Ta candidature, Jean-Luc, est en cohérence avec le Congrès du PG de Villejuif de juillet 2015 « La solution c’est le peuple : en mouvement citoyens ».
Après l’épisode des régionales et ses 50% d’abstentions, il est temps d’assainir le paysage politique français. Les combines politiciennes, c’est fini ! Les arrangements de couloirs, c’est fini ! Le cumul des mandats, c’est fini ! Les cartels de partis pour des raisons électorales, c’est fini ! Le peuple c’est maintenant !
Oncle Jack
Jean-Luc,
Je ne suis pas loin de penser que votre démarche est la plus saine. En effet, tout démontre que les gouvernements, à de rares exceptions, ont adopté l’idée que l’économie doit être mondiale, au service de banquiers ou multinationales (elles-mêmes très souvent actionnées par le pouvoir bancaire) parce qu’en contrepartie, ces entités omnipotentes permettent aux économies locales d’éviter l’asphyxie. Nous sommes donc dans un système de soumission la plus totale.
Nous y voilà. Votre slogan « la France des insoumis » est bien la représentation de ce combat nécessaire pour tenter une autre voie. La bataille est déloyale tant les systèmes sont vampirisés par « les maîtres du monde », devrais-je dire « les maîtres de l’argent ». La famille Rothschild avait compris que le seul choix était la finance, bien plus que les camps. Et à force de conviction sur cette idéologie, elle a réussi à embarquer dans son sillage les pouvoirs en place en les soumettant.
Je ne sais pas si votre emploi du temps vous laisse le loisir de lire nos commentaires, mais j’ai une double interrogation à vous soumettre (et oui, encore l’usage de ce vocable). Qui forment à vos yeux la France des insoumis ? Sont-ce les forces syndicales et les états majors politiques de gauche, pour lesquels j’émets des doutes sur leurs obsessions carriérismes ? Votre question sur la cessation de paiement de la dette n’est t-elle pas la solution la plus directe ouvrant le plan B ?
catherine dumas
Ouf ! Un grand ouf. Quelqu’un de crédible choisit de nous représenter, les mots me manquent pour crier mon bonheur suite à cette nouvelle de candidature présidentielle. Et pourtant après toutes ces années de souffrance sans ma fille je n’avais plus beaucoup d’espoir. Oui je vote tout de suite et je vais envoyer à tous ceux que j’aime un avis favorable pour votre choix. Maintenant courage les pro chevaliers de la haine vont se déchaîner. Mais rien qu’avec un seul de vos sourire ils seront désarmés.
thersite69
Je soutiens d’emblée votre proposition de candidature, seul moyen pour les gens de gauche non encartés (refusant l’hégémonie des partis traditionnels comme le PS et le PCF pour décider du programme d’action) et découragés par la nécessité de se plier aux exigences de ces partis ou satellites en vue de toute action ou prise de position, de se trouver ou retrouver ! S’engager au petit Parti de gauche dans le Front de gauche c’est s’engager à rester minoritaire dans ce cartel. Je parle d’expérience. Vous deviez donc vous imposer comme candidat pour ne pas dépendre de l’électorat du seul PCF élargi épisodiquement à une gauche non encartée (souvent préférant l’abstentionnisme).
Obtiendriez-vous 500 signatures selon la loi électorale dans ces conditions, sans un soutien populaire important démontré grâce aux réseaux sociaux ? Enfin cette initiative prise d’utiliser Internet pour permettre aux militants potentiels dispersés dans les villes moyennes et les villages de s’interconnecter, comme on dit ! Ce qui est beaucoup plus objectivement efficace que des primaires soumises aux ententes électoralistes internes entre différentes tendances partisanes, dans une optique purement politicienne, voire carriériste !
pat attalo
Bravo, j’avais voté pour vous en 2012, et puis je m’étais distancié, trouvant que vous étiez trop à ménager la chèvre et le chou avec le PC que je trouvais tout le temps trop chèvre et pas trop chou. Vous vous êtes libéré. Et quel pied de nez en passant à cette primaire dont il me semblait évident qu’elle était téléphonée pour amoindrir la gauche afin de dégager le passage de notre bon roi Francois. La plus grande clarté de votre positionnement par rapport à l’UE me réjouit, étant sensible aux analyses de Todd, Lordon, Sapir, ainsi qu’a celles de l’upr. A ceux qui vous diront que la mise en œuvre de votre programme est impossible, demandez leur comment ils feraient, eux pour résoudre autrement les problèmes qui nous affectent. Je ne doute de l’occasion que vous vous êtes donné de donner toute votre mesure jusqu’à 2017.
Alain Doumenjou
J’espérais ardemment une telle initiative de votre part et l’annonce que vous venez de faire de votre candidature (ainsi que votre façon de la présenter) est une très bonne nouvelle qui doit déjà faire grincer les dents d’un certain nombre de médiocres qu’il est plaisant de savoir en train de grincer !
Je me suis empressé de manifester mon soutien et de m’inscrire sur jlm2017 et vais m’employer sans attendre à ce que le plus grand nombre de ceux de mon entourage en fassent de même. Vivant dans le nord de l’Argentine, je ne pourrai faire grand chose sur place mais m’efforcerai de participer d’une façon ou d’une autre à ce nouveau combat dont vous venez de lancer l’offensive.
Jacques
Faudra-t-il un jour appliquer la déchéance de nationalité aux députés et sénateurs qui auront voté la révision constitutionnelle ?
Par leur vote, ils ont poursuivi les objectifs voulus par les terroristes de novembre à savoir imposer au pays une restriction des libertés et créer une fracture dans l’identité républicaine.