Députés, sénateurs, chers collègues, vous n’êtes pas en train de prévoir le châtiment des terroristes. Vous êtes en train de définir ce qu’est le peuple français. Que des gouvernants sans culture qui donnent la priorité à l’amour propre du monarque présidentiel veuillent vous égarer est bien dans leurs manières. Mais vous ne devez pas voter sans vous demander qui nous serons chacun après que vous ayez voté.
Non, ce n’est pas le sort des terroristes qui est en jeu mais celui de l’identité de notre pays, de la masse des gens qui ne commettront jamais aucun délit de terrorisme. Demain, si vous acceptez de suivre le gouvernement, il y aura des « Français de souche » et des « Français étrangers de souche ». On nous répliquait qu’il ne s’agissait pourtant que de punir les terroristes. Que cela soit inutile et mal approprié au cas considéré a été démontré sur tous les tons déjà et de tous bords. Depuis, les pires craintes se sont confirmées puisque la déchéance pourrait être appliquée pour n’importe quel crime ou délit. Je dis bien n’importe lequel. Car quelque liste que vous en établissiez aujourd’hui, en constitutionnalisant le procédé, demain une simple loi pourra en étendre la portée sans risquer la censure constitutionnelle. Mais sans même s’arrêter au terrible coup que cette amplification va représenter entre les catégories de citoyens, comment ne pas s’inquiéter d’une telle vision de la communauté humaine nationale ?
Vous qui voulez déchoir, pour qui prenez-vous les Français ? Quelle pureté de mœurs attesterait de l’identité française ? Déchoir vous confrontera à une hiérarchie du crime dont vous ne sortirez pas indemnes. Quel genre de peuple de purs et parfaits croyez-vous définir de cette façon ? De quoi croyez-vous que soient remplies les prisons en dehors des inculpés en préventive ? De délinquants et de criminels qui purgent une peine prononcée « au nom du peuple français ». Quels crimes et quels délits vous paraîtront compatibles avec l’identité française ? On frémit à l’idée d’en établir la liste. Violeur, tueur, harceleur, assassin d’enfants laisseraient digne d’être français ? Terroriste, assassin de policiers ne le permettraient pas ? Pensez-y : après vous être donné l’abjection de définir les crimes acceptables vous n’en serez plus rendus à instituer une hiérarchie du crime mais une hiérarchie des victimes.
Après quoi on doit vous demander pour qui prenez vous les autres nations ? Pourquoi croyez-vous que le double national que vous aurez traité comme un rebut indigne de nos rangs serait bienvenu dans le pays de son second passeport ? Qui empêchera qu’il soit automatiquement déchu de sa seconde nationalité ? Craignez la contagion de vos exemples discriminatoires quand on peut constater qu’elle se fait déjà voir en Méditerranée.
Députés, que vous soyez de gauche ou de droite, vous avez en partage le rôle de nous représenter et donc d’être nous tous, le peuple citoyen, par délégation. Vous n’êtes rien en dehors de vos mandants. Bien sûr, il n’existe pas de mandat impératif en République et vous délibérez à la lumière de votre seule conscience. Mais pour que cela soit possible il faut qu’il y ait un peuple qui vous ait attribué cette aptitude. Un seul peuple. Tous ensemble vous êtes nous tous. Vous êtes dépositaires de cette abstraction que vous incarnez : le peuple français un et indivisible. Il l’est parce qu’ainsi il forme la seule communauté légitime en République. Cette unité et indivisibilité est la base la plus sacrée de notre vie commune puisqu’elle est à la source de la loi qui, étant votée par tous et s’imposant à tous, concrétise cette unité intrinsèque du peuple. Si vous acceptez l’idée qu’il y ait deux sortes de Français devant la loi, vous instituez deux peuples dont la différence des droits proclamera la fin de notre unité nationale non seulement à l’instant mais dans la suite, chaque fois qu’une communauté pourra se présenter en excipant de ce précédent. Alors, même déchus, les terroristes auront gagné !
Députés, sénateurs mes chers collègues, ne faites pas ça. Souvenez-vous du temps où l’on a proclamé : « qui touche la terre de France est libre », pensez que nous sommes la grande nation politique du continent, que si les Chinois appellent notre pays le pays de la loi c’est que partout nous est reconnu d’être ce peuple universaliste qui n’affirme aucune autre appartenance que la communauté politique qu’il forme dont l’objet est résumé par une devise qu’il peut mettre en partage avec l’humanité universelle : « Liberté Égalité Fraternité ». Qui vote la loi à ce sujet viole sa raison d’être et l’allégeance à l’idée républicaine de la patrie.
Ce soir-là, je suis allé à la présentation du film de François Ruffin « Merci Patron ! ». Salle comble ! Le film est un vrai film. Une histoire (vraie), des rebondissements (réels), des personnages (vrais) complexes à déchiffrer totalement, comme est la vie elle-même. On pleure, puis on rit, au début on est mal à l’aise, puis on applaudit à mesure que l’affaire avance. Je ne raconte pas l’histoire. Vous devez aller la voir. C’est la France des catacombes, des invisibles, de la classe ouvrière écrasée, des victimes absolues menacées encore dans le peu qui les tient. « Comment vous faites pour manger avec “3 euros” par jour ? – ben on mange pas ! » Pas de chauffage, la course aux boulots, le CDI espéré comme un miracle que le ciel consentirait à accorder. En face le riche, super-riche. À la fin… Non ! Je ne le raconte pas car le suspense de la fin est… terrible.
Dans la salle de projection, j’étais placé aux côté de Mikaël Wamen des Goodyear, juste derrière Leïla Chaïbi une camarade qui s’en est rarement laissé conter pour ce qui est des luttes de Robin des Bois dans les supermarchés entre autres. Ambiance combattive et participative garantie dans la salle ! Et je vous prie de croire que ça fait partie du truc de se faire regonfler les batteries au contact de l’hilarité partagée avec les copains, de l’émotion et des applaudissements tous ensemble. Petit incident que des militants de je ne sais quel groupe ont protesté parce que le film n’ouvre aucune perspective de lutte collective. Le simple fait qu’ils l’évoquent montre que le film ouvre des débats. Pas besoin de se fâcher ! Au point que certains pensaient avoir à faire à des comédiens de jolie môme dans le rôle des éternels râleurs de gauche caricaturaux.
Cependant, je crois utile de dire que c’est un film, il fonctionne sur le mode de l’humour parfois potache. Ce n’est pas un documentaire syndical ou politique, même si le rôle de la syndicaliste et des politiques est vraiment présent dans le film. J’insiste : c’est un vrai film. Un récit. Un suspense. C’est cela aussi une des portes d’entrée dans la réflexion politique. Ou alors « les temps modernes » de Chaplin n’est pas un film de gauche ! Autour du film se montent des soirées de projection et de débats. Je sais qu’une vaste tournée dans les salles indépendantes est prévue. En tous cas on a rendez-vous pour la sortie nationale du film le 24 février.
Cette semaine, l’émission de France 2 « Cash investigation » a mis à jour la responsabilité des pesticides dans de nombreux problèmes de santé publique. La diffusion de cette émission a eu un grand impact, nourri beaucoup de conversations, éveillé beaucoup d’esprits. En publiant sur ma page Facebook l’annonce de sa diffusion j’avais repéré un assez gros score de partage qui signalait l’attention qui existe parmi nous désormais sur ce type de question. La prise de conscience écologique et le lien avec la lutte contre le modèle productiviste capitaliste se fait de plus en plus simplement.
Le reportage a pointé la responsabilité criminelle de l’industrie agrochimique dans des problèmes sanitaires majeurs de santé publique : leucémies, autisme… L’usage massif de pesticides est directement en cause. La France en est le premier consommateur en Europe ! Chaque année, 65 000 tonnes de pesticides sont vendus dans notre pays. Comme on le comprend facilement, je suis heureux que cette émission ait confirmé plusieurs de mes prises de position. Ainsi par exemple du rôle de l’entreprise allemande Bayer dont j’ai dénoncé les agissements dans mon livre le Hareng de Bismarck publié en mai 2015. A l’époque, c’était pris pour de la germanophobie… Ou encore quand le reportage montre que les départements où sont utilisés le plus de pesticides dangereux sont des départements viticoles comme la Gironde ou l’Aube. J’y ai vu la confirmation de ce que me disaient sur ce sujet les viticulteurs écolos que j’ai rencontré dans le Jura notamment. Vous pouvez voir ça dans la vidéo « En commençant par le vin » mise en ligne sur ma chaîne YouTube.
Dans le même temps, les éleveurs protestent contre les prix de ventes trop bas et l’emprise de la grande distribution qui les asphyxie. Comment ne pas faire le lien entre les deux sujets ? Le même modèle est en cause : celui d’une agriculture productiviste, d’un agro-business, qui saccage tout pour faire de l’argent à tout prix. Ce système sacrifie paysans, riverains, consommateurs et écosystèmes. Il met à la charge de toute la société le coût sanitaire, écologique et social de ses dégâts.
Face aux dangers sanitaires des pesticides, on connaît les mesures urgentes à prendre et de nombreuses luttes écologiques y sont impliquées. Par exemple, pour interdire les pesticides dangereux en commençant par le glyphosate, herbicide le plus vendu en France, et les insecticides néonicotinoïdes tueur d’abeilles. Ou encore évidemment pour interdire les OGM dans notre pays.
Pour appliquer ces mesures de santé publique, il faudra être prêt à désobéir aux décisions européennes qui autorisent la commercialisation de ces produits. Le lendemain de la diffusion de l’émission, au Parlement européen à Strasbourg, nous étions ainsi invités à soutenir plusieurs résolutions s’opposant à des décisions de la Commission européenne. Celle-ci a en effet pris plusieurs décisions d’exécutions pour autoriser la mise sur le marché de produits contenant plusieurs types de soja génétiquement modifié. Ces trois soja OGM ont tous en commun sont fabriqués pour être résistants aux herbicides contenant du glyphosate, comme le « Roundup ». Cette résistance de la plante est provoquée pour qu’elle seule survive aux épandages massifs de ces herbicides qui tuent tout le reste de la végétation autour. Or le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé en matière de recherche sur le cancer, ont classé le glyphosate comme étant probablement cancérigène pour l’homme le 20 mars 2015. J’ai donc vote pour les « objections » formulées contre les autorisations de la Commission.
Ce modèle agricole est fou. Il trafique les plantes pour les rendre résistantes aux herbicides et ainsi pouvoir déverser encore plus de pesticides dans les champs ! La crise de l’élevage comme les révélations sur les effets toxiques des pesticides plaident pour une révolution dans l’agriculture. L’intérêt général commande la construction d’un autre modèle agricole, fondé sur une agriculture biologique et paysanne, favorisant les circuits courts et encadrant les marges de la grande distribution. C’est la condition pour rémunérer correctement les paysans et nourrir sainement les consommateurs. Cela suppose d’affronter l’obscurantisme productiviste des lobbys de la chimie et des dirigeants de la FNSEA.
Il faut analyser le comportement de la Commission européenne comme celui d’une force de police politique qui veut « punir un pour en éduquer cent » quand elle gère le contrôle des États membres. Je le dis pour inciter mes lecteurs à suivre attentivement pour bien comprendre les épisodes de l’activité de répression qui est menée contre les peuples par cet organe sans légitimité démocratique. Une répression contre leur liberté de décision. Je n’exagère pas. Si forte que soit cette expression c’est celle qui exprime le mieux la situation. Le comprendre n’est fait ni pour gémir ni pour s’apitoyer, mais pour comprendre quels coups de la Commission sont efficaces contre les gouvernements dissidents et prévoir ceux qu’il faudra rendre en riposte, le moment venu.
La Commission vient de prendre cette semaine deux décisions politiques majeures vis à vis de deux gouvernements d’États membres. D’une part elle a décidé de céder en partie aux exigences du Royaume-Uni, en ouvrant la voie à une libéralisation encore accrue en matière commerciale, financière et sociale. Une concession indispensable « si nous voulons garder le Royaume-Uni dans l’Union » a déclaré Jean Claude Juncker devant le Parlement européen. Et dans le même temps, la Commission a décidé de commencer à harceler le Portugal, coupable de vouloir sortir de l’austérité. Ces décisions concomitantes mais radicalement différentes selon que le gouvernement est conservateur/libéral ou critique de l’austérité, illustrent une fois de plus le parti-pris idéologique absolu des organes dirigeants de l’UE.
Mais à l’inverse, cela démontre aussi aux naïfs la force de la menace de sortie pure et simple de l’UE ! Car à leur manière, c’est ce que viennent de prouver très sérieusement les britanniques. Ce type de menace lourde paye plus dans les négociations que la volonté d’emblée affichée par les Portugais ou les Grecs de « respecter le cadre des traités ». Une fois de plus, ce sont ceux qui assument aujourd’hui d’avoir un plan B en Europe qui sont entendus, qu’ils s’appellent Cameron (avec le plan B du Brexit) ou hier Schaüble (avec le plan B du Grexit). Cela devrait faire lourdement réfléchir toutes les forces critiques de l’austérité en Europe. Il me semble que cela justifie la pertinence des discussions internationales en faveur d’un « plan B » que nous avons commencées lors du sommet de Paris des 23-24 janvier et qui se poursuivront à Madrid les 19-20-21 février, puis à Berlin au début de l’été.
Il est important d’observer de près la forme de la bataille engagée par la Commission contre le gouvernement portugais. C’est une nouvelle illustration extrême de la tactique du coup de force appliquée par le tandem Juncker – Draghi à la tête de la Commission et de la Banque centrale. Tout se passe sans le moindre vote d’une instance représentative du scrutin direct. Ni le Conseil des États ni le Parlement européen ne disent leur mot. La Commission en est à ses premiers tirs de barrage. Elle a en effet d’abord menacé de rejeter le budget 2016 présenté par le gouvernement portugais. Pourtant, ce budget respecte les critères de rigueur budgétaire, avec un déficit prévu de 2,6 % là où la limite fixée par les traités européens est à 3 % comme tout le monde ne le sait que trop. Ce déficit est même en baisse par rapport aux prévisions du précédent gouvernement de droite qui avait les faveurs de la Commission. Il misait, lui, sur 2,8 % de déficit.
Que se passe-t-il alors pour que les foudres de la Commission soient lancées ? Le respect de ces critères ne serait-il en réalité qu’un prétexte pour la Commission ? Le principal reproche fait au gouvernement est qu’il prévoirait une croissance trop forte. Et cela parce qu’il compterait sur une relance de l’activité grâce à la fin de l’austérité dans le pays. Notamment à l’aide de la hausse du salaire minimum et la relance des salaires des fonctionnaires qui avaient baissé dans la période précédente. De cette relance, le gouvernement attendait des recettes fiscales plus fortes. Peu importe le calcul macro-économique. Pour la Commission c’est le symbole qui compte. Une telle remise en cause de l’austérité qu’elle avait préconisée jusqu’ici est inacceptable pour elle, même si le budget prévisionnel respecte à la lettre les objectifs des traités. La menace de la Commission revient à dire que la relance de la consommation ne produit pas de relance de l’activité. Et donc pas les recettes fiscales prévues. Or, depuis des mois que court la récession en Europe, tous les retours de croissances, même quasi imperceptibles, sont tous systématiquement liés à des fluctuations de la consommation populaire !
L’exemple portugais, après l’exemple grec, montre donc que la Commission pratique désormais une tyrannie de caractère idéologique. Elle s’applique systématiquement contre les gouvernements qui sortent du cadre des prescriptions du traité budgétaire adopté en 2012 alors que Hollande avait juré qu’il le renégocierait. Ceux qui ont la mémoire de nos luttes se souviennent que c’est cette situation que nous dénoncions au moment du vote sur le traité constitutionnel en 2005 : une « constitution économique » a bien été mise en place depuis lors, et elle se place bien désormais au-dessus de toutes les lois et les votes des peuples.
Comme en Grèce, cette stratégie d’intimidation est destinée à montrer à tout le reste de l’Europe qu’aucune autre politique n’est possible. Que l’austérité totale décidée depuis 2008 et imposée sous la direction du gouvernement Merkel à toute l’Europe reste la seule acceptée, quoique votent les peuples. Avec les votes portugais puis espagnols en faveur de majorité voulant rompre avec cette austérité, la brèche anti-austérité que l’UE croyait avoir refermé en Grèce s’est brutalement rouverte. Ce n’est pas fini. Elle menace désormais de s’étendre en Irlande. Celle-ci va connaitre des élections générales anticipées fin février. Le Sinn Féin, parti membre de mon groupe au Parlement européen, critique de gauche de l’UE, frôle les 20 %. Il pourrait bien se trouver qu’aucun gouvernement ne soit possible sans lui ! La politique du gros bâton va devoir frapper de nouveau ?
Le gouvernement portugais étant dans son bon droit vis-à-vis des traités, il n’a aucune raison de céder car personne ne peut cette fois le menacer de sortir ce pays de la zone euro. La guerre aura pourtant lieu. Pour l’instant la Commission a seulement rectifié le projet de budget en exigeant une nouvelle liste de sacrifices, taxes supplémentaires et coupes sociales. Je crois que la Commission a compris l’impact qu’aurait une nouvelle frappe monétaire contre un pays membre. Surtout dans le contexte de volatilité des places financières qui auraient pu mal réagir à une crise d’asphyxie portugaise après que ce pays ait déjà connu un épisode bancaire extrême récemment.
Le Portugal va devoir faire face à la même arme tyrannique que celle utilisée contre Chypre et la Grèce : la menace de coupure d’accès aux liquidités de la BCE. Pour cela, la Commission Juncker et la BCE de Draghi ont habilement ficelé leur système de frappes graduées. Si la Commission avait donné un avis défavorable ou même seulement appuyé sa critique sur le budget portugais, les agences de notation doivent dégrader la note de la dette portugaise. Cette étape failli être franchie avant l’heure. Avant même que la Commission n’ait rendu son avis définitif, l’agence Fitch, habituel vautour du chantage contre les États, a déjà menacé le pays d’une forte dégradation. Et une telle dégradation fera perdre au Portugal son accès à certains programmes de financement de la BCE, pour lesquels une bonne note de la dette est exigée. Aussitôt, les taux d’intérêts exploseraient pour le Portugal et sa dette avec. La boucle serait bouclée et le pays plongé vers la banqueroute comme le fut Chypre et la Grèce avec la même méthode.
Cependant, ce verrouillage institutionnel par le recours aux agences de notation reste un coup de force de la BCE. Aucune disposition des traités ne le prévoit. Les États ne devraient pas l’accepter de la banque centrale censée gérer leur monnaie en vertu des traités. Une nouvelle épreuve de force est donc à venir en Europe autour de la dette portugaise, et plus largement de toutes les dettes souveraines menacées par ce type de chantage. Ce serait au tour de la France si elle prétendait sortir même à la marge du cadre austéritaire.
Pour affronter ce choc face à une tyrannie, il n’y a pas d’autre solution pour une démocratie que de s’armer politiquement d’un plan B : c’est-à-dire de la capacité de se passer du tyran pour retrouver sa pleine souveraineté. Il me semble que le fait de refuser de payer ou simplement d’établir un moratoire sur nos 2000 milliards de dette est un bon moyen d’asphyxier la planète de la finance. On pourrait commencer par suspendre les paiements le temps de faire examiner le contenu de cette dette par une commission parlementaire d’enquête et d’engager les poursuites contre ceux qui l’auraient augmentée sans motifs légitimes. D’autant que le nouvel état d’urgence rendu constitutionnel permet d’établir comme « un péril imminent » pour l’intérêt de la nation le risque de banqueroute provoqué par les fuites de capitaux ou les spéculations contre le pays. Des bracelets et des assignations à résidence pour tout le CAC 40 ! Bien sûr je plaisante. Cela va de soi.
197 commentaires
françois 70
Bravo ! C’est exactement ce qu’il fallait faire pour déjouer l’opération « primaires anti-Mélenchon » montée dans l’arrière-boutique de l’Elysée par Cohn-Bendit !
Depuis la trahison de Laurent aux municipales, le FdG était devenu une structure mortifère, y compris sur le plan électoral. L’électorat populaire refuse, à juste titre, de se déplacer pour des candidats ou des listes de gauche ayant, d’une façon ou d’une autre, partie liée avec le pouvoir anti-social de Hollande-Valls. C’est d’abord à cet électorat, orphelin de représentation politique, que ta candidature doit s’adresser, ainsi qu’à la jeunesse. L’objectif d’éjecter Hollande (ou Valls) au 1er tour et d’être présent au 2ème doit être clairement affiché, car le peuple n’a que faire d’une candidature de témoignage.
En avant !
Pat attalo
Electorat populaire, les jeunes, les abstentionnistes, comment leur parler ? Alors qu’ils semblent fuir les discours qu’ils ont entendu depuis tant d’années ? Un enorme scepticisme issu de l’isolement social, une pensée de la survie soumise au conformisme, la volonté de ne plus servir aux codes d’une societé predatrice, une ivresse narcissique pour palier aux angoisses de la conscience, la peur de se compter dans les rangs des vaincus. Comment revenir à la surface, a la terre ferme de l’action résolue ?
Pascer
Il suffit d’aller dans la rubrique « je donne » du site jlm2017.fr
ouionpeut
Mr Mélenchon, […] j ‘ai soutenu avec coeur votre candidature et versé un don.
Appel aux 200 000 de La Bastille : allons-y tous et toutes, nous tenons la solution !
Merci à vous.
Francis
Dès l’appel lancé au j.t. de TF1 par J-L Mélenchon, j’ai ajouté mon nom à la liste de ceux qui soutiennent sa démarche d’offrir au peuple une candidature extirpée des tractations politiciennes et des calculs électoralistes.
Le secrétaire du PCF est quant à lui ouvert à une primaire à gauche sans véritablement préciser ce qu’il entend par gauche. Si j’ai bien compris ce qu’il propose, c’est une nouvelle fois un montage tarabiscoté comprenant le PS (tout ou partie) les écologistes et les partis de feu le Front de gauche. Comment sera t-il possible de faire taire les divergences profondes qui existent entre tous ces protagonistes et en particulier sur les traités européens dont on voit la nocivité en Grèce et aujourd’hui au Portugal ? En 2011 croyant qu’il fallait un candidat de gauche capable de battre N.Sarkozy, j’avais activement soutenu F.Hollande. Inutile de faire un bilan exhaustif de la politique mise en oeuvre par celui-ci pour conclure qu’il a totalement trahit les espoirs placés en lui par des millions de Français.
Je serais donc dans le combat pour porter cette candidature à son terme et permettre à tous ceux qui aujourd’hui sont privés de parole de se faire entendre.
jorie
Je soutiens votre candidature et je verserai un don. Je ne sais pas si vous gagnerez, peu importe, vous portez de belles idées sur notre pays, sur le pacte républicain, vous n’avez pas peur de résister à la pensée unique, à l’oligarchie. Vous avez tenu bon toutes ces années contre les crasses qui vous ont été faites. Vous êtes resté fidèle à vos convictions, à vos amis si vous n’avez pas été payé de retour. Vous m’avez redonné le goût de la politique en rallumant des braises que l’on croyait éteintes. Votre programme est fort et vos connaissances géopolitiques sont sans commune mesure. Alors, courage. Nous reprenons les grandes marches !
remier
Depuis la création du Front de gauche et malgré les avatars et diverses tromperies dans les luttes, je reste fidèlement à vos cotés. Un espoir se fait jour. Merci.
Bruno
Enfin une bonne nouvelle hier soir !
Mr Mélenchon, quelle prestance sur TF1. C’est court et simple, je suis heureux.
Franck
De la générosité de la prise de risque… ! Votre annonce est un véritable acte de partageux, bravo ! Cette confirmation de votre cohérence politique depuis 2012 a encore plus de chances d’intéresser les abstentionnistes. J’évoquais dans un précédent commentaire de terme « ex abrupto », je n’étais pas loin. Maintenant, tous au boulot les amis !
Jean-Paul B.
Bonjour,
Enfin la bonne nouvelle de votre candidature est arrivée.
Prenez soin cependant de dire que vous proposer à notre peuple de le consulter pour lui proposer de sortir rapidement notre pays de la zone euro pour mettre fin à la politique d’austérité, nous libérer du carcan des traités européens afin que seuls les élus du peuple français légifèrent en dernier ressort pour les affaires concernant notre pays, reprendre le contrôle de nos frontières. Je vous invite à ne pas tergiverser sur ces questions cruciale, car depuis juillet 2015, date de la capitulation de Syriza, nous sommes encore plus nombreux à être convaincus que refuser l’hypothèse d’une sortie préparée des traités européens, non seulement rend vaine l’accession au pouvoir et favorise le vote FN et/ou l’abstention dans les classes populaires.
gege
Bravo Jean-Luc. Le moment est bien choisi, juste au moment ou la tarabistouille gagne les amoureux d’une primaire qui vise plutôt à poursuivre le frétillement dans le système, poursuivre les arrangements électoraux comme on a connu récemment, espérer un cadeau ministériel qui va bientôt tomber. Ce soir ? Ou jamais ? C’est le moment de mettre un coup de pied dans la fourmilière. Que toutes les victimes de ce un pour cent de profiteurs se réunissent enfin pour transformer cette société pourrie par l’argent.
Marie93
Merci pour votre candidature ! Pour ma part, soutien citoyen et financier assuré jusqu’au bout de cette longue bataille.
jpp2coutras
Bravo et merci pour votre abnégation et votre courage ! Votre engagement entretient l’espoir de sauver l’avenir de l’humain d’abord et donc de la planète. Bien-sûr nous vous soutenons dans cette action que nous souhaitions ardemment depuis des mois. Qui a les mêmes objectifs progressistes se joignent à nous, en masse ! Au vu de la déchéance de l’oligarchie et des embrouillaminis politiciens, monter sur le pont du navire France est la meilleure solution. Prendre le porte-voix malgré les embruns de lisiers et rameuter tous les écœurés les enragés les meurtris, démasquer les écœurants de leurs trahisons intolérables, agrippés qu’ils sont au pédalo comme des morpions bien au chaud. Refonder notre chère république une sixième fois par le peuple tout entier, ça s’impose plus que jamais alors que la caste prédatrice veut dessécher le code du travail, ôter les freins à la maffiosisation des échanges et inscrire ces ignominies dans leur marbre de pacotille. Et leur passer les fers s’il le faut selon leur mérite…
YB
Je suis déçu, j’aurais préféré une candidature-appel afin de provoquer une constituante. La 5eme République n’en peut plus. Le débat précédent une présidentielle est monopolisé par le vote utile, donc vain et déjà formaté.
luluc
Merci Mr Mélenchon l’espoir, enfin.
Inscription et don effectué.
Nicks
C’est la bonne décision qu’a prise Jean-Luc Mélenchon. Pour atteindre la sixième république, il faut se servir de la cinquième, nous n’avons pas le choix. Il faut donc une personnalité pour porter un mouvement citoyen le plus large possible. Celui-ci est conditionné par un positionnement hors-parti, sur des bases républicaines, humaniste et souverainiste. C’est ce vers quoi se dirige Jean-Luc Mélenchon. Je soutiens bien évidemment cet objectif et la campagne qui va suivre.
Liégeois Jean-Marie
Bravo et merci pour l’annonce de candidature à la présidentielle. Bien vu Jean-Luc, cela coupe court à toutes les heures de propagande qu’on aurait dû subir au sujet des primaires à gauche qui n’avait qu’un objectif, éliminer Jean-Luc Mélenchon avant le 1er tour. Et ta candidature Jean-Luc va peut-être précipiter celle de François Bayrou, laissant de moins en moins d’espace à ce traitre de F. Hollande.
Ici, en Belgique, je trouve que le président du PS, Elio Di Rupo est bien plus proche de toi et de ton programme qu’il ne l’est de Hollande. Et sur l’Europe aussi, je trouve que Jean-Luc Mélenchon et Elio Di Rupo ont des avis convergents.
Soutien financier assuré de ma part. Il sera modeste mais ce sont les petites rivières qui alimentent les grands ruisseaux.
coucies
Je viens de renouveler mon adhésion au PG et je viens de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Je soutiendrai financièrement par un don dans les prochains jours.
Christophe Rouï
Bonjour Monsieur Mélenchon,
Vraiment très heureux que vous ayez pris la décision de vous présenter à la présidentielle 2017. Il faut vous présenter sans l’appui de ces appareils politiques (PC-EELV) qui gravitent autour de vous et polluent détestablement votre action.
Oui je voterai pour vous et vous soutiendrai, si effectivement vous vous entourez de citoyens, d’associations, et même de partis politiques qui ne mélangent pas intérêts personnels et stratégiques aux détriments de l’intérêt général.
En espérant que cette fois-ci c’est la bonne !
miele
Bravo Jean-Luc, je viens de verser pour soutenir ta candidature, bon courage, car les hyènes vont aboyer !
Vega
Excellente nouvelle que votre candidature. On pourra enfin passer à un débat de fond. Je ne dis pas cela pour vous car je connais assez bien votre programme et votre démarche. Mais pour les autres. Pourront-ils sortir un jour de leurs éternelles discussions sur la meilleure combine électorale possible pour gagner le tiercé et surtout de leur incompétence à parler du bonheur et ouvrir grand les portes de sortie avec générosité et solidarité ? J’avoue n’être plus capable de les écouter tant ma nausée est grande. Oui il faut définitivement tourner la page. La France insoumise donc. Pas mal trouvé.