Députés, sénateurs, chers collègues, vous n’êtes pas en train de prévoir le châtiment des terroristes. Vous êtes en train de définir ce qu’est le peuple français. Que des gouvernants sans culture qui donnent la priorité à l’amour propre du monarque présidentiel veuillent vous égarer est bien dans leurs manières. Mais vous ne devez pas voter sans vous demander qui nous serons chacun après que vous ayez voté.
Non, ce n’est pas le sort des terroristes qui est en jeu mais celui de l’identité de notre pays, de la masse des gens qui ne commettront jamais aucun délit de terrorisme. Demain, si vous acceptez de suivre le gouvernement, il y aura des « Français de souche » et des « Français étrangers de souche ». On nous répliquait qu’il ne s’agissait pourtant que de punir les terroristes. Que cela soit inutile et mal approprié au cas considéré a été démontré sur tous les tons déjà et de tous bords. Depuis, les pires craintes se sont confirmées puisque la déchéance pourrait être appliquée pour n’importe quel crime ou délit. Je dis bien n’importe lequel. Car quelque liste que vous en établissiez aujourd’hui, en constitutionnalisant le procédé, demain une simple loi pourra en étendre la portée sans risquer la censure constitutionnelle. Mais sans même s’arrêter au terrible coup que cette amplification va représenter entre les catégories de citoyens, comment ne pas s’inquiéter d’une telle vision de la communauté humaine nationale ?
Vous qui voulez déchoir, pour qui prenez-vous les Français ? Quelle pureté de mœurs attesterait de l’identité française ? Déchoir vous confrontera à une hiérarchie du crime dont vous ne sortirez pas indemnes. Quel genre de peuple de purs et parfaits croyez-vous définir de cette façon ? De quoi croyez-vous que soient remplies les prisons en dehors des inculpés en préventive ? De délinquants et de criminels qui purgent une peine prononcée « au nom du peuple français ». Quels crimes et quels délits vous paraîtront compatibles avec l’identité française ? On frémit à l’idée d’en établir la liste. Violeur, tueur, harceleur, assassin d’enfants laisseraient digne d’être français ? Terroriste, assassin de policiers ne le permettraient pas ? Pensez-y : après vous être donné l’abjection de définir les crimes acceptables vous n’en serez plus rendus à instituer une hiérarchie du crime mais une hiérarchie des victimes.
Après quoi on doit vous demander pour qui prenez vous les autres nations ? Pourquoi croyez-vous que le double national que vous aurez traité comme un rebut indigne de nos rangs serait bienvenu dans le pays de son second passeport ? Qui empêchera qu’il soit automatiquement déchu de sa seconde nationalité ? Craignez la contagion de vos exemples discriminatoires quand on peut constater qu’elle se fait déjà voir en Méditerranée.
Députés, que vous soyez de gauche ou de droite, vous avez en partage le rôle de nous représenter et donc d’être nous tous, le peuple citoyen, par délégation. Vous n’êtes rien en dehors de vos mandants. Bien sûr, il n’existe pas de mandat impératif en République et vous délibérez à la lumière de votre seule conscience. Mais pour que cela soit possible il faut qu’il y ait un peuple qui vous ait attribué cette aptitude. Un seul peuple. Tous ensemble vous êtes nous tous. Vous êtes dépositaires de cette abstraction que vous incarnez : le peuple français un et indivisible. Il l’est parce qu’ainsi il forme la seule communauté légitime en République. Cette unité et indivisibilité est la base la plus sacrée de notre vie commune puisqu’elle est à la source de la loi qui, étant votée par tous et s’imposant à tous, concrétise cette unité intrinsèque du peuple. Si vous acceptez l’idée qu’il y ait deux sortes de Français devant la loi, vous instituez deux peuples dont la différence des droits proclamera la fin de notre unité nationale non seulement à l’instant mais dans la suite, chaque fois qu’une communauté pourra se présenter en excipant de ce précédent. Alors, même déchus, les terroristes auront gagné !
Députés, sénateurs mes chers collègues, ne faites pas ça. Souvenez-vous du temps où l’on a proclamé : « qui touche la terre de France est libre », pensez que nous sommes la grande nation politique du continent, que si les Chinois appellent notre pays le pays de la loi c’est que partout nous est reconnu d’être ce peuple universaliste qui n’affirme aucune autre appartenance que la communauté politique qu’il forme dont l’objet est résumé par une devise qu’il peut mettre en partage avec l’humanité universelle : « Liberté Égalité Fraternité ». Qui vote la loi à ce sujet viole sa raison d’être et l’allégeance à l’idée républicaine de la patrie.
Ce soir-là, je suis allé à la présentation du film de François Ruffin « Merci Patron ! ». Salle comble ! Le film est un vrai film. Une histoire (vraie), des rebondissements (réels), des personnages (vrais) complexes à déchiffrer totalement, comme est la vie elle-même. On pleure, puis on rit, au début on est mal à l’aise, puis on applaudit à mesure que l’affaire avance. Je ne raconte pas l’histoire. Vous devez aller la voir. C’est la France des catacombes, des invisibles, de la classe ouvrière écrasée, des victimes absolues menacées encore dans le peu qui les tient. « Comment vous faites pour manger avec “3 euros” par jour ? – ben on mange pas ! » Pas de chauffage, la course aux boulots, le CDI espéré comme un miracle que le ciel consentirait à accorder. En face le riche, super-riche. À la fin… Non ! Je ne le raconte pas car le suspense de la fin est… terrible.
Dans la salle de projection, j’étais placé aux côté de Mikaël Wamen des Goodyear, juste derrière Leïla Chaïbi une camarade qui s’en est rarement laissé conter pour ce qui est des luttes de Robin des Bois dans les supermarchés entre autres. Ambiance combattive et participative garantie dans la salle ! Et je vous prie de croire que ça fait partie du truc de se faire regonfler les batteries au contact de l’hilarité partagée avec les copains, de l’émotion et des applaudissements tous ensemble. Petit incident que des militants de je ne sais quel groupe ont protesté parce que le film n’ouvre aucune perspective de lutte collective. Le simple fait qu’ils l’évoquent montre que le film ouvre des débats. Pas besoin de se fâcher ! Au point que certains pensaient avoir à faire à des comédiens de jolie môme dans le rôle des éternels râleurs de gauche caricaturaux.
Cependant, je crois utile de dire que c’est un film, il fonctionne sur le mode de l’humour parfois potache. Ce n’est pas un documentaire syndical ou politique, même si le rôle de la syndicaliste et des politiques est vraiment présent dans le film. J’insiste : c’est un vrai film. Un récit. Un suspense. C’est cela aussi une des portes d’entrée dans la réflexion politique. Ou alors « les temps modernes » de Chaplin n’est pas un film de gauche ! Autour du film se montent des soirées de projection et de débats. Je sais qu’une vaste tournée dans les salles indépendantes est prévue. En tous cas on a rendez-vous pour la sortie nationale du film le 24 février.
Cette semaine, l’émission de France 2 « Cash investigation » a mis à jour la responsabilité des pesticides dans de nombreux problèmes de santé publique. La diffusion de cette émission a eu un grand impact, nourri beaucoup de conversations, éveillé beaucoup d’esprits. En publiant sur ma page Facebook l’annonce de sa diffusion j’avais repéré un assez gros score de partage qui signalait l’attention qui existe parmi nous désormais sur ce type de question. La prise de conscience écologique et le lien avec la lutte contre le modèle productiviste capitaliste se fait de plus en plus simplement.
Le reportage a pointé la responsabilité criminelle de l’industrie agrochimique dans des problèmes sanitaires majeurs de santé publique : leucémies, autisme… L’usage massif de pesticides est directement en cause. La France en est le premier consommateur en Europe ! Chaque année, 65 000 tonnes de pesticides sont vendus dans notre pays. Comme on le comprend facilement, je suis heureux que cette émission ait confirmé plusieurs de mes prises de position. Ainsi par exemple du rôle de l’entreprise allemande Bayer dont j’ai dénoncé les agissements dans mon livre le Hareng de Bismarck publié en mai 2015. A l’époque, c’était pris pour de la germanophobie… Ou encore quand le reportage montre que les départements où sont utilisés le plus de pesticides dangereux sont des départements viticoles comme la Gironde ou l’Aube. J’y ai vu la confirmation de ce que me disaient sur ce sujet les viticulteurs écolos que j’ai rencontré dans le Jura notamment. Vous pouvez voir ça dans la vidéo « En commençant par le vin » mise en ligne sur ma chaîne YouTube.
Dans le même temps, les éleveurs protestent contre les prix de ventes trop bas et l’emprise de la grande distribution qui les asphyxie. Comment ne pas faire le lien entre les deux sujets ? Le même modèle est en cause : celui d’une agriculture productiviste, d’un agro-business, qui saccage tout pour faire de l’argent à tout prix. Ce système sacrifie paysans, riverains, consommateurs et écosystèmes. Il met à la charge de toute la société le coût sanitaire, écologique et social de ses dégâts.
Face aux dangers sanitaires des pesticides, on connaît les mesures urgentes à prendre et de nombreuses luttes écologiques y sont impliquées. Par exemple, pour interdire les pesticides dangereux en commençant par le glyphosate, herbicide le plus vendu en France, et les insecticides néonicotinoïdes tueur d’abeilles. Ou encore évidemment pour interdire les OGM dans notre pays.
Pour appliquer ces mesures de santé publique, il faudra être prêt à désobéir aux décisions européennes qui autorisent la commercialisation de ces produits. Le lendemain de la diffusion de l’émission, au Parlement européen à Strasbourg, nous étions ainsi invités à soutenir plusieurs résolutions s’opposant à des décisions de la Commission européenne. Celle-ci a en effet pris plusieurs décisions d’exécutions pour autoriser la mise sur le marché de produits contenant plusieurs types de soja génétiquement modifié. Ces trois soja OGM ont tous en commun sont fabriqués pour être résistants aux herbicides contenant du glyphosate, comme le « Roundup ». Cette résistance de la plante est provoquée pour qu’elle seule survive aux épandages massifs de ces herbicides qui tuent tout le reste de la végétation autour. Or le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé en matière de recherche sur le cancer, ont classé le glyphosate comme étant probablement cancérigène pour l’homme le 20 mars 2015. J’ai donc vote pour les « objections » formulées contre les autorisations de la Commission.
Ce modèle agricole est fou. Il trafique les plantes pour les rendre résistantes aux herbicides et ainsi pouvoir déverser encore plus de pesticides dans les champs ! La crise de l’élevage comme les révélations sur les effets toxiques des pesticides plaident pour une révolution dans l’agriculture. L’intérêt général commande la construction d’un autre modèle agricole, fondé sur une agriculture biologique et paysanne, favorisant les circuits courts et encadrant les marges de la grande distribution. C’est la condition pour rémunérer correctement les paysans et nourrir sainement les consommateurs. Cela suppose d’affronter l’obscurantisme productiviste des lobbys de la chimie et des dirigeants de la FNSEA.
Il faut analyser le comportement de la Commission européenne comme celui d’une force de police politique qui veut « punir un pour en éduquer cent » quand elle gère le contrôle des États membres. Je le dis pour inciter mes lecteurs à suivre attentivement pour bien comprendre les épisodes de l’activité de répression qui est menée contre les peuples par cet organe sans légitimité démocratique. Une répression contre leur liberté de décision. Je n’exagère pas. Si forte que soit cette expression c’est celle qui exprime le mieux la situation. Le comprendre n’est fait ni pour gémir ni pour s’apitoyer, mais pour comprendre quels coups de la Commission sont efficaces contre les gouvernements dissidents et prévoir ceux qu’il faudra rendre en riposte, le moment venu.
La Commission vient de prendre cette semaine deux décisions politiques majeures vis à vis de deux gouvernements d’États membres. D’une part elle a décidé de céder en partie aux exigences du Royaume-Uni, en ouvrant la voie à une libéralisation encore accrue en matière commerciale, financière et sociale. Une concession indispensable « si nous voulons garder le Royaume-Uni dans l’Union » a déclaré Jean Claude Juncker devant le Parlement européen. Et dans le même temps, la Commission a décidé de commencer à harceler le Portugal, coupable de vouloir sortir de l’austérité. Ces décisions concomitantes mais radicalement différentes selon que le gouvernement est conservateur/libéral ou critique de l’austérité, illustrent une fois de plus le parti-pris idéologique absolu des organes dirigeants de l’UE.
Mais à l’inverse, cela démontre aussi aux naïfs la force de la menace de sortie pure et simple de l’UE ! Car à leur manière, c’est ce que viennent de prouver très sérieusement les britanniques. Ce type de menace lourde paye plus dans les négociations que la volonté d’emblée affichée par les Portugais ou les Grecs de « respecter le cadre des traités ». Une fois de plus, ce sont ceux qui assument aujourd’hui d’avoir un plan B en Europe qui sont entendus, qu’ils s’appellent Cameron (avec le plan B du Brexit) ou hier Schaüble (avec le plan B du Grexit). Cela devrait faire lourdement réfléchir toutes les forces critiques de l’austérité en Europe. Il me semble que cela justifie la pertinence des discussions internationales en faveur d’un « plan B » que nous avons commencées lors du sommet de Paris des 23-24 janvier et qui se poursuivront à Madrid les 19-20-21 février, puis à Berlin au début de l’été.
Il est important d’observer de près la forme de la bataille engagée par la Commission contre le gouvernement portugais. C’est une nouvelle illustration extrême de la tactique du coup de force appliquée par le tandem Juncker – Draghi à la tête de la Commission et de la Banque centrale. Tout se passe sans le moindre vote d’une instance représentative du scrutin direct. Ni le Conseil des États ni le Parlement européen ne disent leur mot. La Commission en est à ses premiers tirs de barrage. Elle a en effet d’abord menacé de rejeter le budget 2016 présenté par le gouvernement portugais. Pourtant, ce budget respecte les critères de rigueur budgétaire, avec un déficit prévu de 2,6 % là où la limite fixée par les traités européens est à 3 % comme tout le monde ne le sait que trop. Ce déficit est même en baisse par rapport aux prévisions du précédent gouvernement de droite qui avait les faveurs de la Commission. Il misait, lui, sur 2,8 % de déficit.
Que se passe-t-il alors pour que les foudres de la Commission soient lancées ? Le respect de ces critères ne serait-il en réalité qu’un prétexte pour la Commission ? Le principal reproche fait au gouvernement est qu’il prévoirait une croissance trop forte. Et cela parce qu’il compterait sur une relance de l’activité grâce à la fin de l’austérité dans le pays. Notamment à l’aide de la hausse du salaire minimum et la relance des salaires des fonctionnaires qui avaient baissé dans la période précédente. De cette relance, le gouvernement attendait des recettes fiscales plus fortes. Peu importe le calcul macro-économique. Pour la Commission c’est le symbole qui compte. Une telle remise en cause de l’austérité qu’elle avait préconisée jusqu’ici est inacceptable pour elle, même si le budget prévisionnel respecte à la lettre les objectifs des traités. La menace de la Commission revient à dire que la relance de la consommation ne produit pas de relance de l’activité. Et donc pas les recettes fiscales prévues. Or, depuis des mois que court la récession en Europe, tous les retours de croissances, même quasi imperceptibles, sont tous systématiquement liés à des fluctuations de la consommation populaire !
L’exemple portugais, après l’exemple grec, montre donc que la Commission pratique désormais une tyrannie de caractère idéologique. Elle s’applique systématiquement contre les gouvernements qui sortent du cadre des prescriptions du traité budgétaire adopté en 2012 alors que Hollande avait juré qu’il le renégocierait. Ceux qui ont la mémoire de nos luttes se souviennent que c’est cette situation que nous dénoncions au moment du vote sur le traité constitutionnel en 2005 : une « constitution économique » a bien été mise en place depuis lors, et elle se place bien désormais au-dessus de toutes les lois et les votes des peuples.
Comme en Grèce, cette stratégie d’intimidation est destinée à montrer à tout le reste de l’Europe qu’aucune autre politique n’est possible. Que l’austérité totale décidée depuis 2008 et imposée sous la direction du gouvernement Merkel à toute l’Europe reste la seule acceptée, quoique votent les peuples. Avec les votes portugais puis espagnols en faveur de majorité voulant rompre avec cette austérité, la brèche anti-austérité que l’UE croyait avoir refermé en Grèce s’est brutalement rouverte. Ce n’est pas fini. Elle menace désormais de s’étendre en Irlande. Celle-ci va connaitre des élections générales anticipées fin février. Le Sinn Féin, parti membre de mon groupe au Parlement européen, critique de gauche de l’UE, frôle les 20 %. Il pourrait bien se trouver qu’aucun gouvernement ne soit possible sans lui ! La politique du gros bâton va devoir frapper de nouveau ?
Le gouvernement portugais étant dans son bon droit vis-à-vis des traités, il n’a aucune raison de céder car personne ne peut cette fois le menacer de sortir ce pays de la zone euro. La guerre aura pourtant lieu. Pour l’instant la Commission a seulement rectifié le projet de budget en exigeant une nouvelle liste de sacrifices, taxes supplémentaires et coupes sociales. Je crois que la Commission a compris l’impact qu’aurait une nouvelle frappe monétaire contre un pays membre. Surtout dans le contexte de volatilité des places financières qui auraient pu mal réagir à une crise d’asphyxie portugaise après que ce pays ait déjà connu un épisode bancaire extrême récemment.
Le Portugal va devoir faire face à la même arme tyrannique que celle utilisée contre Chypre et la Grèce : la menace de coupure d’accès aux liquidités de la BCE. Pour cela, la Commission Juncker et la BCE de Draghi ont habilement ficelé leur système de frappes graduées. Si la Commission avait donné un avis défavorable ou même seulement appuyé sa critique sur le budget portugais, les agences de notation doivent dégrader la note de la dette portugaise. Cette étape failli être franchie avant l’heure. Avant même que la Commission n’ait rendu son avis définitif, l’agence Fitch, habituel vautour du chantage contre les États, a déjà menacé le pays d’une forte dégradation. Et une telle dégradation fera perdre au Portugal son accès à certains programmes de financement de la BCE, pour lesquels une bonne note de la dette est exigée. Aussitôt, les taux d’intérêts exploseraient pour le Portugal et sa dette avec. La boucle serait bouclée et le pays plongé vers la banqueroute comme le fut Chypre et la Grèce avec la même méthode.
Cependant, ce verrouillage institutionnel par le recours aux agences de notation reste un coup de force de la BCE. Aucune disposition des traités ne le prévoit. Les États ne devraient pas l’accepter de la banque centrale censée gérer leur monnaie en vertu des traités. Une nouvelle épreuve de force est donc à venir en Europe autour de la dette portugaise, et plus largement de toutes les dettes souveraines menacées par ce type de chantage. Ce serait au tour de la France si elle prétendait sortir même à la marge du cadre austéritaire.
Pour affronter ce choc face à une tyrannie, il n’y a pas d’autre solution pour une démocratie que de s’armer politiquement d’un plan B : c’est-à-dire de la capacité de se passer du tyran pour retrouver sa pleine souveraineté. Il me semble que le fait de refuser de payer ou simplement d’établir un moratoire sur nos 2000 milliards de dette est un bon moyen d’asphyxier la planète de la finance. On pourrait commencer par suspendre les paiements le temps de faire examiner le contenu de cette dette par une commission parlementaire d’enquête et d’engager les poursuites contre ceux qui l’auraient augmentée sans motifs légitimes. D’autant que le nouvel état d’urgence rendu constitutionnel permet d’établir comme « un péril imminent » pour l’intérêt de la nation le risque de banqueroute provoqué par les fuites de capitaux ou les spéculations contre le pays. Des bracelets et des assignations à résidence pour tout le CAC 40 ! Bien sûr je plaisante. Cela va de soi.
197 commentaires
Adrien
Hier, dès que j’ai appris la nouvelle, je me suis inscrit pour aider dans la mesure de mes moyens de retraité avec mon ordinateur sur les thèmes de réaction sur des blogs, de photos d’événements dans mon secteur à la mesure de mon emploi du temps et ma forme physique. Je n’ai aucun réseau social donc je me sers d’Internet. Je serai aussi donateur.
Je peux conseiller déjà d’intervenir sur la page d’accueil d’Orange pour redresser la barre des critiques à l’emporte pièce de personnes sensibles aux sirènes nostalgiques du récent passé dramatique de notre histoire voir même de l’ordolibéralisme. Jean-Luc Mélenchon est taillé en pièce de commentaires d’un niveau qui fait froid dans le dos mais c’est là qu’il faut apporter la véritable image que l’on connaît de notre porte parole qu’est Jean-Luc Mélenchon. Je suis déjà intervenu hier soir et ce matin pour remettre les pendules à l’heure, avec un autre pseudo pour éviter les confusions. Je peux vous dire qu’il y a du boulot, mais faute de médias qui vont nous offrir des heures d’antenne, la bataille commence par l’occupation des blogs de grandes diffusions. Soyons réactifs pour ne pas le laisser seul dans cette meute de « saigneurs ».
ROSSIGNOL LILIANE
Les 500 signatures surtout, le pognon viendra évidemment.
dalFrançois
Super ! Voilà qui est bien clair et va permettre de ne pas perdre inutilement du temps. Assez rapidement il va falloir décrire ce qui est contenu dans la partie de « projet » reprise ci-dessous et qui peut générer des inquiétudes.
« Je voudrais être le dernier président de la 5e République et rentrer chez moi sitôt qu’une Assemblée constituante, élue pour changer de fond en comble la Constitution, ait aboli la monarchie présidentielle et restauré le pouvoir de l’initiative populaire. La 6e République commencera et ce sera une refondation de la France elle-même. »
Glières
D’accord avec le candidat, d’accord avec le programme, pleinement d’accord sur le thème de campagne. Alors oui, je soutiens la candidature de Jean-Luc Mélenchon. A fond.
Et ce soir je n’écouterai pas François Hollande qui m’inspire tant de honte et de réprobation. Je ne le regarderai pas à la télé. Non, surtout pas. Jamais plus.
ROSSIGNOL LILIANE
Dès la nouvelle je me suis précipitée sur le site pour soutenir la candidature évidemment. Comme un soulagement m’a envahie car il était temps de renverser la table des contorsions anesthésiant le peuple qui souffre en silence. Il était temps aussi de mettre fin à ce piège tendu par ces fameuses primaires de gauche relayé par le très progressiste « Libé », chien de garde du PS de droite. Bien sûr comme disait Geneviève Taboui, journaliste que j’entendais dans mon enfance (voyez ma jeunesse !) « Attendez vous à savoir… » Eh bien attendez vous à entendre et lire les pires insultes sur cette candidature. Mais nous sommes vaccinés et cette bouffée d’oxygène va nous requinquer et nous donner toutes les forces de convaincre, d’expliquer, bref d’être des combattants pour le progrès humain méprisé depuis trop longtemps.
Merci et courage
JeanLouis
Support aussi apporté et financier dans les prochains jours. Bravo pour la tenue de votre intervention sur TF1 où manifestement pour le journaliste les mots ne veulent rien dire quand il emploie le mot gauche. Bravo de ne pas vous êtes emporté devant une telle inculture, bridez votre caractère quand vous êtes devant les media, moi qui suit aussi un méridional je sais combien c’est difficile, mais c’est aussi cette image que l’on colle à votre peau qu’il faut en 2016 estomper, sans pour autant que puisse être mise en doute votre capacité de résistance. De tout cœur avec vous et ce magnifique combat qui s’annonce.
Florence
Je l’attendais fébrile cette annonce ! Enfin, elle est arrivée et aujourd’hui, je suis à vos côtés comme toujours !
Jean-Paul B.
Bonsoir,
la nomination d’Emmanuelle Cosse au gouvernement ouvrira-t-elle enfin les yeux à ceux qui s’obstinent à voir dans EELV un parti avec lequel on peut espérer faire un pôle progressiste à la gauche du PS ? EELV, PS, PRG = bonnet blanc et blanc bonnet.
Nicolas
Merci pour cette candidature, dire que j’ai raté le direct, cela réchauffe le cœur de savoir que nous serons représenté. Dés que j’ai su, je me suis inscrit bien sur et je compte bien participer financièrement et humainement sur le terrain. Déjà convaincre ses proches, la famille, les enfants (pas eu besoin, déjà convaincus) y’a du travail. Puis rejoindre ou créer un groupe de soutien local, y’a du boulot, comme en 2012. Bravo encore d’avoir secouer le cocotier, de sortir de cette ornière et de nous ouvrir le chemin pour ceux qui n’en peuvent plus de cette mascarade de démocratie. En ces temps troubles, il y a du Gaullien dans cette déclaration, et c’est la bonne décision, à l’heure où la devise républicaine bafouée par ce gouvernement devient : déchéance-inégalité-animosité. L’espoir renait dans la clarté, c’est déjà formidable. Et au diable les grincheux, les aigris, les croque-gamelles, les faux amis, les gôcheux, les emprisonneurs de syndicalistes, les super-riches avec tous leurs sbires et valets, soyons sincères et le peuple tranchera. Merci mille fois !
le révolté
Enfin un peu d’espoir dans ce monde de grisaille, ta candidature arrive au bon moment pour couper l’herbe sous le pied à tous ces carriéristes soi disant de gauche(Autain, Laurent, Cosse et tous les autres) et enfin mettre l’humain au centre des préoccupations.
oberon
Fin des tergiversations à la gauche de la gauche ! Frondeurs PS, EELV et le PCF passent leur temps à réfléchir, consulter, prendre le pouls, voilà 4 ans que l’on se censure, où on critique la ligne politique du gouvernement dit de gauche sans aller au bout. Il fallait de la clarté et taper du poing sur la table. Bravo M. Mélenchon ! Vous êtes le plus crédible à représenter le peuple de gauche, le peuple insoumis.
Ecologie, socialisme, République ! La France insoumise !
Renault
Après « pas vu à la télé » Zoé et Jean-Luc (on sait que Zoé c’est la « vie » et Jean-Luc, Jean c’est « géant », Luc « la lumière »), voila donc le printemps qui s’annonce avec la lumière, la vie et la force indomptable de la nature, par cette candidature.
Merci
mercier
Je suis un peu ému d’écrire ces quelques lignes. Comme à dit un jour Mr Raffarin, je fait partie de la France d’en bas et j’en suis fier.
Nous avons tous des origines et des sensibilités différentes mais nous aimons profondément notre beau pays. Mr Mélenchon pour vous dire la vérité je ne crois plus en aux politiciens, j’ai voté pour vous en 2012 et je voterai encore pour vous en 2017 parce que je rage, j’ai mal les trippes de voir le peu de considération que l’on nous porte. J’ai deux filles qui feront peut être des études supérieure, toute ma fierté. Mais pourrais je leur payer quel avenir pour ma famille.
Salutation.
arrighi georges
Je suis adhérent du PCF et j’approuve votre proposition de candidature pour les Présidentielles de 2017. Il est clair qu’il faut réactiver et réactualiser le programme « l’humain d’abord » sur lequel vous proposez de travailler. Il est urgent de réunifier le FdG et au delà y compris avec ce qu »il reste de verts. Et tous ceux qui voudront appuyer cette démarche et je pense aussi aux abstentionnistes qui doivent retrouver confiance et motivation dans cette perspective, enfin clarifiée, et voter pour le programme du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon.
Marat
Hier après-midi je suis imposé, pendant plus de 2 heures, l’écoute de la retransmission des « lundis de gauche » avec Pierre Laurent, Bernard Thibault et Caroline de Haas. Malheureusement il n’y a été question que de constatations générales. Rien n’a été abordé relativement aux solutions à mettre en oeuvre. Pas une seule fois il n’y a été fait référence au programme de 2012 « L’Humain d’abord » qui constitue portant, même s’il doit être actualisé, le socle de notre réflexion et qui après avoir été diffusé à 500 000 exemplaires, a rassemblé plus de 4 millions d’électeurs. Si l’on en croit Pierre Laurent, tout devrait être remis sur le tapis pour faire risette à ceux qui ne cessent de combattre les idées contenues dans celui-ci, dans le but d’aboutir à une candidature commune de « gauche ».
Dans ces conditions, l’initiative de Jean-Luc de mettre en avant sa candidature s’imposait pour, en s’appuyant sur l’acquis de 2012, offrir à tous ceux qui ont vu leur situation s’aggraver considérablement depuis, d’avoir une réelle perspective de renverser la table cette fois. Bravo, j’en suis !
Kontarkosz
Certains verts dont Emmanuelle Cosse entrent dans ce gouvernement liberticide, preuve en est que pour quelques lentilles et la gamelle assurée, ceux-ci s’affranchissent allégrement de leurs convictions d’hier. Nous ne pouvons compter que sûr nous mêmes !
Mohamed
La tyrannie de la commission européenne impose son dictat grâce à la monnaie unique qui est entre ses mains. Elle affame une partie du peuple errant qui chôme et menace une autre partie qui trime sans intérêt. Qu’est-ce-que cette monnaie dont le culte dépasse l’entendement si ce n’est l’acte qui autorise à divers degrés des gens à subvenir à leurs besoins vitaux. Les temps modernes exigent ce « passeport » comme à l’époque on exigeait l’acte d’affranchissement pour les esclaves ou plus récemment le laissez-passer pour les colonisés. Tous les peuples d’Europe sont sous la menace telle l’épée de Damoclès. On nous mène vague après vague tels des moutons vers des abattoirs suivant un télé-circuit préétabli. Nous voulons bien relever la tête et nous essayons parfois mais faut-il encore s’aimer et s’entr’aimer suffisamment, réfléchir, penser et élaborer intelligemment, càd collectivement, des chemins de sorties humains. Pour ça je veux sortir de la déchéance et je vote avec « La France insoumise » !
Sam
Entre une extrême droite, une droite extrême et la nouvelle droite de notre cher « moi président », il est salutaire pour notre pays de savoir qu’il y aura une autre voie.
lala
Oui camarade, content de te voir candidat. Cette intervention TV doit rester un modèle pour la suite, car elle te place au-dessus de la mêlée, dans les thèmes écologiques, du bien être et de la forme. Pas d’esprit de parti, donner de l’espoir, etc. Se mettre au-dessus de la mêlée tout en respectant nos convictions. le « moi, je », s’il n’exprime pas immédiatement derrière, une idée d’intérêt général, est à proscrire à mon sens, car sinon ce serait retomber dans la mêlée. Soutien total !
Mele
Enfin une lueur au fond du tunnel !