J’écris ce post sur le bord de la table, en quelque sorte. Car la cadence de la semaine a été vive. Je m’y exprime essentiellement sur des sujets écologiques, parce c’est ceux que je travaillais au moment de publier ce nouveau post. Je ne laisserai pas passer la commémoration de Fukushima sans lui donner ici la plus large place. J’adjure que l’on comprenne que le nucléaire n’est pas une question comme une autre en France. Il s’agit de l’existence même du pays qui est engagée en cas d’accident.
Mais bien sûr, je renvoie tous ceux qui s’y intéressent au bilan de mon entrée en campagne sur le site de la « France insoumise » ou sur ma page Facebook. Selon ce que je vois un mois après l’annonce de ma proposition de candidature, tous les indicateurs sont au vert dans mon plan de marche. Et d’abord du fait du nombre d’appuis enregistrés, avec 75 000 personnes s’engageant et plus de 700 groupes entrant dans l’action. Dans mon prochain post, j’entrerai dans davantage de détails. Non seulement sur notre percée, mais sur notre environnement politique. Au moment où j’écrivais ces lignes je ne voulais rien anticiper de ce que j’aurai à dire dans « c politique » le dimanche 13 et qu’on retrouve ensuite en cliquant ici même.
Pour le reste, mon point de vue sur la situation créée par la loi el Khomri est connu ici. Au demeurant mon camarade Coquerel l’a bien résumé : « Cette fois-ci : ça déborde ». On ne savait que penser avant le déclenchement de la journée d’action. Notons qu’elle s’est construite assez largement hors des cadres prévus. Je suis rentré de Strasbourg dès mardi après-midi pour pouvoir être certain de me trouver à Paris pour la manifestation du 9 mars que je voulais observer de près pour y prendre le pouls de la colère en cours. Pas question de croire une seconde à la version médiatico-solférinienne selon laquelle des agitateurs et des « barons noirs » seraient à la manœuvre pour expliquer le mouvement naissant. Ce qui me frappe c’est que la mobilisation s’ancre, qu’elle est interprofessionnelle et très fortement citoyenne autant que syndicale.
Que de choses en ce moment bousculent le cours de notre histoire. Là-bas, l’échec honteux de la jungle de Calais ! Oui, la honte pour notre pays et pour chacun d’entre nous que d’avoir abandonné tant d’êtres humains, enfants, homme et femmes réduits à une telle condition ! Je renvois au récit que Danielle Simonnet a fait sur son blog de son passage sur place. Nerfs solides recommandés ! Ici, je reviens sur la commémoration de Fukushima et donc sur la question du nucléaire en France après la décision du gouvernement de prolonger la durée de vie des centrales en activité. Le contexte s’est considérablement aggravé avec la démission du directeur financier d’EDF mettant à nu l’impasse de la stratégie de la caste nucléariste ! Car, à présent, en plus du risque écologique vient le risque industriel et financier ! L’entêtement dans le nucléaire risque de tuer EDF et le service public d’électricité.
Sinon, je reviens aussi sur une idée qui a fait mouche ici et là concernant la nécessité de faire diminuer la consommation de protéines animales.
Vendredi 11 mars : cinquième anniversaire de la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. J’ai participé au rassemblement place de la République à Paris. Bon ce n’était pas la foule. Dommage. Aucun responsable socialiste, aucun responsable communiste, Cormand, Cochet, Loewy pour EELV. Pour le PG : Danielle Simonnet, Eric Coquerel, Sarah Legrain, et Martine Billard, « notamment » comme on dit pour interrompre une liste de dirigeants de premier plan qui, sans cela, pourrait être plus longue. Pour le côté droite c’est encore plus simple : personne ! Quand même ! Mais peut être l’affaire avait-elle été mal préparée ?
En tous cas cela montre qu’il y a une certaine désinvolture sur le sujet dans les états-majors politiques et dans les médias. Le gouvernement doit se frotter les mains. Son obstination nucléariste reste impunie. En dépit du terrible accident, en dépit des protestations des pays voisins de nos centrales, rien n’y fait. Les centrales seront prolongées au delà de la limite des limites déjà dépassées dans le passé. Ségolène Royal l’a annoncé. C’est à son nom qu’il faudra associer les conséquences de cette décision dans le futur. Quel pays que le nôtre ! Ne devrait-on pas y être plus vigilant qu’ailleurs ? Car si Tchernobyl est à 698,29 kilomètres de Moscou et Fukushima à 240 kilomètres de Tokyo, notre centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine est à 93,44 kilomètres de Paris. Notre capitale est la seule au monde nantie d’une centrale nucléaire en amont du fleuve qui alimente sa population.
Bref, on aurait pu espérer qu’après Fukushima, la sortie du nucléaire soit mise à l’ordre du jour des débats en France. C’est tout l’inverse ! La caste qui dirige notre pays persévère dans l’impasse du nucléaire. Pourtant, la commémoration de la catastrophe nucléaire survenue à Fukushima le 11 mars 2011 devrait rappeler à tous qu’une centrale nucléaire fait peser en permanence un danger par nature incontrôlable. La zone frappée est contaminée pour des milliers d’années. Le gouvernement japonais a été obligé de reconnaître une très forte augmentation du nombre de cancers chez les enfants vivant dans la zone de l’accident. La société exploitante a reconnu que des milliers d’ouvriers et sous-traitants avaient été exposés à des seuils de radioactivité bien supérieurs au seuil considéré comme cancérigène. La justice japonaise a dû demander l’arrêt d’une autre centrale déjà relancée avec empressement par le gouvernement japonais, alors que « il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d’un tsunami »…
Et en France, n’y a-t-il pas des interrogations sur les problèmes que pose à notre sécurité de nombreuses centrales ? Par exemple, celle du Blayais située sur l’estuaire de la Gironde à 50 km au nord de Bordeaux et qui a déjà failli être inondée lors de la tempête de 1999 ? Ou celle de Gravelines, la plus puissante d’Europe, construite sur le rivage de la mer du Nord et au-dessous du niveau de la mer ? Sans parler de celles situées sur des failles sismiques ou au cœur de la vallée du Rhône où se concentre une grande partie de l’industrie chimique française !
En toute hypothèse, le nucléaire ne pose pas un problème écologique seulement en cas de catastrophe. Son fonctionnement quotidien est une impasse environnementale. Pourquoi ? Parce que nous ne savons pas traiter les déchets radioactifs, qui résultent de son activité, pour les rendre inoffensifs. C’est pourquoi le gouvernement pousse pour construire à Bure, en Haute-Marne, un centre d’enfouissement de ces déchets radioactifs. Il veut enfouir les déchets faute de savoir leur ôter le caractère radioactifs, un peu comme une autruche s’enfouit la tête dans le sol pour éviter d’affronter la réalité en face.
Ce n’est pas le seul exemple de cet exercice du déni de réalité. La même situation prévaut avec l’idée selon laquelle le nucléaire garantirait l’indépendance énergétique de la France. Chacun voit bien, avec les expéditions militaires en Afrique ou l’exploitation des mines au Niger, que la sécurité de l’approvisionnement de la filière nucléaire française en uranium n’est absolument pas garantie par le territoire national. Jusqu’à nous couvrir de honte quand François Hollande est obligé de se déguiser avec une chapka sur la tête au Kazakhstan, désormais notre premier fournisseur d’uranium !
Enfin, le nucléaire pose désormais au grand jour des problèmes supplémentaires très violent. J’ai bon espoir que ces nouveaux enjeux élargissent encore le champ des partisans de la sortie du nucléaire. Ce n’est pas tout : le nucléaire est devenu pour notre pays, et pour EDF, un problème financier et industriel majeur. Le problème financier, c’est d’abord les gigantesques coûts du renforcement de la sécurité après la catastrophe de Fukushima et dans la perspective d’un allongement de la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans comme le veut le gouvernement. La Cour des Comptes a chiffré les besoins en investissements à 110 milliards d’euros d’ici 2033 ! Ces investissements vont évidemment renchérir le coût de la production de l’électricité nucléaire. La Cour des Comptes a déjà calculé que le coût de production de l’électricité nucléaire avait augmenté de 20% entre 2010 et 2014. Il atteignait, en 2014, 60 euros par mégawattheure.
À ce rythme, l’électricité produite par les énergies renouvelables coutera bientôt moins cher que celle produite par le nucléaire ! L’effet de ciseau sera terrible pour le nucléaire : renchérissement du coût du nucléaire d’un côté, poursuite de la baisse des coûts des énergies renouvelables de l’autre, grâce aux économies d’échelles permises par leur développement et à l’amélioration des technologies. Déjà aujourd’hui, le coût de production d’électricité par l’éolien s’établit entre 70 et 80 euros le mégawattheure. Selon Cyrille Cormier de Greenpeace, cité par Mediapart « les courbes des coûts du nucléaire et des renouvelables vont se croiser plus vite qu’on ne le pensait ». Dès lors, produire de l’électricité nucléaire sera un handicap commercial en plus d’un handicap écologique.
La direction d’EDF et le gouvernement s’enfoncent dans un terrible entêtement pro-nucléaire. Au prix de fiascos de plus en plus spectaculaires comme celui de l’EPR. L’EPR est censé être la centrale nucléaire de demain. Un réacteur de « troisième génération » capable de produire autant que deux réacteurs actuels. Mais tous les projets tournent à la catastrophe. Le projet français d’EPR à Flamanville en Normandie s’enfonce chaque jour un peu plus. Sa mise en service était prévue en 2012. Après de multiples reports, elle est désormais promise au mieux pour fin 2018 ! Six ans de retard et ce n’est peut-être pas fini ! Côté financier, le dérapage est scandaleux. Le coût a triplé depuis le début du chantier ! Initialement prévu à 3,4 milliards d’euros, il devrait coûter au moins 10,5 milliards d’euros. Le chantier de l’EPR finlandais prend le même chemin avec des coûts qui suivent la même courbe.
Et le projet anglais d’EPR Hinkley point est tellement mal engagé que le directeur financier d’EDF a démissionné pour manifester son opposition ! Il plaidait pour que ce projet anglais soit repoussé de sorte à contenir l’endettement d’EDF. Cela faisait plusieurs mois que les syndicats d’EDF avaient donné l’alerte ! Sa démission est un mauvais signe de plus. Le naufrage de l’EPR s’annonce total, condamnant au passage la folle logique qui voit EDF investir autant à l’étranger au lieu d’assumer son rôle de service public national en France.
Ainsi, l’entêtement dans le nucléaire risque de pousser EDF à la faillite à moyen terme. Et avec elle, la destruction de milliers d’emplois et la fin du service public national. Déjà, Areva, l’autre entreprise française du nucléaire, a failli disparaître et a dû être sauvée à grands renforts d’argent frais fournis notamment par EDF. Mais qui sauvera EDF demain ? EDF a déjà annoncé en janvier un plan prévoyant de supprimer 3500 emplois en France d’ici 2018 soit 5% de ses effectifs. Est-ce pour financer la nouvelle facture de l’EPR ?
La suite est connue d’avance : la privatisation. Devant l’impasse financière, les libéraux vont expliquer qu’EDF a besoin d’argent frais. Et que pour cela, il faut une nouvelle étape de privatisation pour faire rentrer de nouveaux « investisseurs ». Ce ne sont pas des rumeurs, ce sont des actes et des promesses. Hollande et Sarkozy partagent l’objectif. Emmanuel Macron a déjà engagé le processus. Le 3 février, dans Le Figaro, il a dit les choses très explicitement. Selon lui, l’État « surinvestit » dans l’énergie. Et « pour réaliser ses investissements à venir, l’entreprise EDF doit dégager des marges de manœuvre financières nouvelles ». Pour cela Macron a annoncé sa volonté d’une « ouverture du capital » de RTE, la filiale d’EDF dans les infrastructures de réseaux et transport d’électricité.
Le lendemain, Nicolas Sarkozy déclarait dans Les Echos du 4 février dernier : « je suis favorable à ce que nous reprenions un programme de privatisations et de cessions des participations que détient l’État dans un certain nombre d’entreprises, dont les recettes seront affectées à la réduction de la dette publique française. Je ne suis pas sûr que la présence de l’État au niveau actuel dans le capital d’Air France, de Renault, d’EDF ou de La Poste se justifie toujours. Faire évoluer les pourcentages de détention est nécessaire ». Et l’ombre de l’EPR anglais réapparaît ici : c’est un projet mené en coopération entre EDF et la compagnie électrique chinoise. Certains y voient un banc d’essai avant des liens plus étroits entre les deux groupes. Comme quand Arcelor a été abandonné à Mittal, Renault à Nissan, Peugeot à Dongfeng, Alcatel à Lucent puis Nokia, Alstom à General Electric…
Cet entêtement dans le nucléaire est une faute lourde. Écologique, financière, industrielle. Elle est une faute politique. Car pendant qu’EDF gaspille des milliards d’euros dans le fiasco de l’EPR, tout est fait pour qu’elle n’investisse pas dans les énergies renouvelables. Ainsi, le directeur d’EDF m’a-t-il expliqué dans une lettre qu’il n’a pas développé les verres solaires ultramodernes de Nexcis faute de… rentabilité. Mais aux coûts actuels, que vaut cet argument en supposant qu’il ait jamais valu quelque chose ?
Ainsi, le gouvernement veut privatiser les barrages hydroélectriques aujourd’hui très majoritairement gérés par EDF et qui fournissent près de 15% de l’électricité française. Sans compter que le gouvernement a aussi décidé de privatiser la centrale électrique géothermique de Bouillante en Guadeloupe ! Mais EDF ne s’est pas porté acquéreur. Tous ont préféré laisser cette centrale à une entreprise américaine ! Bravo à mes camarades du Parti de Gauche de la Guadeloupe d’avoir lancé une pétition pour le maintien de cette centrale géothermique dans le giron public.
Nous avons vraiment besoin d’une toute autre politique énergétique. L’objectif doit être celui de la sortie des énergies carbonées et du nucléaire à la fois. C’est-à-dire l’objectif de 100% d’énergie renouvelables d’ici 2050. Cela commence par la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’arrêt de l’EPR de Flamanville et du centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure. Mais aussi par l’arrêt des privatisations en tous genres, notamment dans les énergies renouvelables. Car nous ne pourrons pas piloter et mettre en œuvre la transition énergétique sans un service public puissant.
Le réacteur numéro 1 de la centrale de Fessenheim a-t-il été « momentanément hors de contrôle » en avril 2014 comme l’affirme un journal allemand ? L’autorité de sûreté nucléaire française (ASN) dit que non, mais reconnaît un incident. Un de plus. Un de trop ? Cette mise en danger permanente et cette opacité doivent cesser. Il faut fermer la centrale de Fessenheim au plus vite. Et faire enfin entrer le nucléaire dans l’ère de la démocratie.
Un réacteur nucléaire « momentanément plus contrôlable », voilà ce qui s’est produit dans la plus ancienne centrale nucléaire de France. Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, « une suite de défaillances techniques et de chaos » aurait provoqué cet incident grave. Le journal écrit que le réacteur n’était « temporairement plus contrôlable ». Mais aussi que la « température du réacteur était hors de contrôle ». Le journal affirme que, pour arrêter le réacteur, les agents EDF ont dû injecter du « bore », une substance utilisée pour « forcer » l’arrêt. L’Autorité de sûreté nucléaire dit qu’il est « inexact » de dire que le réacteur était hors de contrôle. Le physicien Jean-Marie Brom, partisan de la fermeture de la centrale, dit aussi que la présentation allemande est « exagérée ».
Quoi qu’il en soit, l’incident était sérieux. L’Autorité de sûreté nucléaire française dit bien qu’il s’est produit à Fessenheim un incident nucléaire en avril 2014. La lecture de sa notification fait froid dans le dos. Elle nous apprend qu’« une inondation interne dans la partie non nucléaire de l’installation a endommagé des systèmes électriques de sauvegarde et conduit à la mise à l’arrêt du réacteur ». L’inondation s’est produite « lors d’une opération de remplissage d’un circuit de réfrigération » à cause d’une canalisation bouchée. Et l’inondation « a endommagé les armoires électriques commandant la voie A du système de protection du réacteur RPR ». Ce dispositif est alimenté par deux voies électriques indépendantes (A et B) et il a pour fonction d’assurer notamment l’arrêt automatique du réacteur en cas de problème. L’Autorité de sûreté nucléaire indique que « la fuite a été rapidement stoppée par le personnel EDF » et que « le réacteur 1 a été arrêté par l’exploitant, c’est-à-dire EDF. Elle affirme que « la voie B du système RPR n’a pas été touchée » et que « les fonctions du système RPR ont toujours été assurées ».
L’ASN explique que « à aucun moment le réacteur n’a été hors de contrôle ». Mais elle confirme que les agents EDF ont eu recours à une solution borée pour arrêter le réacteur car « les grappes de commande n’étant pas manœuvrables, seule la borication a été utilisée pour baisser la puissance primaire du réacteur ». Ce n’est pas tout, l’Autorité de sûreté nucléaire affirme aussi que la température du fluide de refroidissement est tombée « en deça de la limite prévue par les règles générales d’exploitation ». Quant au physicien Jean-Marie Brom, il affirme qu’« il n’est pas anormal en soi d’injecter du bore dans le réacteur, même si c’est effectivement rare de l’utiliser pour provoquer un arrêt d’urgence ». Selon lui, « il y avait une autre option, que les opérateurs n’ont pas utilisée, c’est de déclencher la chute brutale des barres de commande dans le réacteur. C’est un peu comme quand vous tirez le frein à main, parce que la pédale de frein ne marche plus. Mais ils ne l’ont pas fait, peut-être par crainte d’un choc thermique qui aurait pu endommager la cuve du réacteur ? Ou bien ils ont choisi le bore parce que ce dispositif de chute des barres de commande ne fonctionnait plus non plus. L’ASN a demandé à EDF pourquoi il avait choisi cette solution, mais je ne sais pas ce qu’EDF leur a répondu».
EDF et l’autorité de sûreté nucléaire ont-ils minimisé cet incident ? Selon l’ASN, il s’est agi d’un incident d’un niveau 1 sur une échelle de 0 à 7, loin de la gravité de ce qu’affirme le journal allemand. Qui a raison ? L’ASN explique ce classement car l’incident n’aurait « pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation », une simple « anomalie » à ses yeux pointant uniquement « la dégradation de matériels de protection qui a conduit à l’arrêt du réacteur ». Surtout, elle estime que l’incident n’est pas plus grave car il restait possible d’enclencher la procédure d’arrêt automatique du réacteur. Mais si le système de protection n’avait pas été endommagé gravement, pourquoi les agents EDF ont-ils stoppé le réacteur ? Et que ce serait-il passé s’ils ne l’avaient pas fait ? L’ASN juge-t-elle l’indice de gravité d’un incident aux dégâts qu’il cause ou aux risques qu’il engendre et aux dégâts qu’il pourrait causer ? L’Autorité de sûreté nucléaire explique qu’un centaine d’incidents nucléaires de ce niveau se produisent en France chaque année. Est-ce fait pour nous rassurer ?
Il faut fermer la centrale de Fessenheim. Pas parce que le gouvernement allemand l’a demandé une nouvelle fois suite à l’article du Süddeutsche Zeitung. Le gouvernement allemand n’a pas de leçon à donner en matière de politique énergétique. Nous ne voulons pas remplacer le nucléaire par les mines de lignite, ce charbon ultra-polluant qui fournit l’essentiel de l’électricité allemande depuis ces dernières années comme je l’ai pointé dans mon livre Le Hareng de Bismarck. Il faut fermer Fessenheim car c’est la centrale la plus vieille de France et sans doute la plus dangereuse. Cette centrale a été mise en service en 1977, il y a donc 39 ans. Les centrales franaises ont été conçues pour un service de 40 ans. Fessenheim doit donc fermer maintenant. Les incidents y sont très fréquents. Même l’Autorité de Sûreté Nucléaire avait dénoncé en 2015 l’« empressement [de la direction d’EDF] à vouloir redémarrer sans tout vérifier » après un précédent incident déjà « minimisé » par EDF. Assez joué avec le feu. La fermeture doit s’engager dès à présent. Avant un drame. Et pour assurer aux salariés de la centrale les conditions de formation nécessaires à un démantèlement de très haute sécurité sanitaire et environnementale. Il n’y a plus une minute à perdre.
Emmanuelle Cosse a affirmé que François Hollande lui a promis la fermeture de Fessenheim « fin 2016 ». Elle doit être la seule à croire encore François Hollande. En tout cas, elle n’a pas l’air au courant que en septembre dernier, la ministre de l’Énergie Ségolène Royal a annoncé la fermeture pour « 2018 » suite au nouveau retard sur le chantier de EPR de Flamanville. De toute façon, la loi de transition énergétique votée par le PS et EELV n’oblige pas à la fermeture de Fessenheim. Elle n’impose aucune fermeture de réacteurs tant que l’EPR de Flamanville n’est pas en service. En effet, la loi plafonne la capacité de production d’électricité nucléaire à sa puissance actuelle. Elle n’oblige absolument pas à la réduire. Or l’entrée en service de l’EPR est sans cesse repoussée, donc EDF n’a pas d’obligation de fermeture d’autres réacteurs dans l’immédiat. Sans compter que la loi laisse à EDF le choix de ces deux réacteurs à fermer. De même qu’elle n’interdit aucunement à Ségolène Royal de se prononcer pour le prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires à 50 ans comme le veut EDF. Bien sûr, il y a une grande part d’hypocrisie dans tout cas puisque EDF est une entreprise détenue à 85% par l’État. C’est-à-dire que l’essentiel de son conseil d’administration est sous l’autorité du gouvernement !
Mais le mal est plus profond. Le système nucléaire français est aujourd’hui hors du fonctionnement normal de la démocratie. L’opacité y est très grande. Les choix n’ont jamais été débattus devant le peuple français. La loi de transition énergétique de François Hollande est le fruit d’un marchandage politicien entre PS et EELV dans lequel la répartition des circonscriptions législatives et des postes de députés comptait davantage que la cohérence du texte. Elle affirme ainsi un objectif de baisse de la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025 sans se donner les moyens d’y parvenir et en actant au passage la poursuite du nucléaire au-delà. Il faut aussi ajouter au tableau que la direction d’EDF et le lobby du nucléaire font tout ce qui est en leur pouvoir pour résister au moindre au changement.
L’heure est donc venue de proposer une autre méthode pour faire débattre et trancher démocratiquement la question du nucléaire. Il y a urgence à rendre enfin le peuple souverain sur la politique énergétique du pays et à donner toute la force du vote populaire à la sortie du nucléaire. C’est indispensable pour l’imposer à ceux qui la combattent.
D’aucuns, plus spécialement vigilants, ont noté ma remarque à propos des protéines animales et de la nécessité d’y recourir beaucoup moins pour l’alimentation humaine. Comme la réponse venait après une question sur ce que « pouvait faire la gauche radicale dans l’agriculture » et que cela parut étrange en tout et pour tout, je reviens sur le sujet car il est de ceux qui m’importent davantage qu’il y paraît. Je n’aime pas être étiqueté « gauche radicale », qui ne correspond pas à ce que je suis, ni le très grand nombre de ceux qui se reconnaissent dans mon porte parolat. Mais puisque je comprenais la question au-delà de l’étiquette dont je me trouvais affublé, j’ai décidé de répondre au fond.
Ce que nous voulons implique une remise de fond en comble du système agricole. Il ne s’agit donc pas seulement de la façon de produire et d’échanger mais aussi de consommer ! J’ajoute de plus en plus en plus souvent « et de consommer ». Cela ne fait pas de moi un de ces censeurs tatillons et acerbes des comportements quotidiens de chacun. Mon registre se situe plutôt dans le contenu de ce que j’appelle « la révolution citoyenne ». Celle-ci se déclenche et se mène au nom de l’intérêt général humain. Ce dernier se décline invariant d’échelle en touchant à tous les compartiments de notre mode de vie actuel. C’est très délicat à mettre en mouvement. Car nos modes de vie actuels, ceux que recommandent la publicité et qu’évalue le « qu’en dira-t-on » sont dans nos modes de consommation. Je ne fais pas la redite de la démonstration sur ce point. Le désir mimétique et le regard des autres sont les facteurs de prescription les plus actifs et contraignant pour exercer la dictature sur l’intimité qui est le cœur du consentement à l’ordre établi de notre temps, ce fameux « ordre globalitaire ».
Ici, il s’agit de la consommation de protéines animales massive, une pratique venue des temps profonds et qui s’est prolongée avec délice dans notre temps. Mais ce qui vaut pour des petites hordes pratiquant chasse et cueillette et s’empiffrant de temps à autres après une belle capture, ou bien par des communautés rurales éparses consommant la viande des bêtes en fin de cycle reproductif, tourne à l’aberration pure et simple si elle est étendue à l’échelle d’une humanité comptant 7 milliards d’êtres humains. Si l’on dit que pour vivre comme on vit en France, alors que nous ne sommes que 65 millions, il faudrait à l’humanité 1,6 planète c’est notamment à cause de notre niveau de consommation de protéines carnées. Celle-ci ne cesse de croître. Nous mangeons deux fois plus de viande aujourd’hui que dans les années 50.
Cette consommation, hier signal de bien-être et d’ostentation sociale, s’avère très destructrice à cette échelle. Non seulement sur le plan sanitaire humain, compte tenu des matières grasses ingérées du même coup par les consommateurs, mais surtout compte tenu du cycle productif que cela implique. Plus de monde, plus de viande, plus d’animaux. Le bilan pèse lourd sur l’écosystème planétaire. 40 % de la production agricole mondiale est destinée à nourrir des bêtes. Le bilan est très mauvais dans tous les domaines. Un exemple particulièrement dramatique dans le contexte actuel de montée des pénuries d’eau : à quantité égale produite, les protéines animales coutent entre cinq à dix fois plus d’eau que celles tirées des végétaux.
L’autre dommage que je veux mentionner est le traitement réservé aux animaux dans ces conditions où la production de masse est un objectif comptable et un impératif de gestion pour rentabiliser les équipements. Nul besoin de s’étendre : les fermes des mille vaches (encore n’est-ce pas beaucoup), des 30 000 cochons, des 100 000 volailles ou lapins sont là pour nous montrer quelles formes peut prendre la course au gigantisme. Le prix environnemental à payer est dorénavant connu à défaut d’être reconnu. Mais le mode de traitement des animaux considérés comme une matière première renouvelable sans fin est l’antichambre du mépris pour le vivant qui accompagne les visions technocratiques et productivistes. Et celui-ci à son tour affecte tout le reste du rapport des humains à leur écosystème. Notamment leur indifférence pour la biodiversité dont « l’utilité » ne s’impose pas au regard immédiat où au rendement instantané. Je ne cite que cela pour ne pas alourdir mon commentaire à propos d’une petite déclaration.
La révolution citoyenne, changement de paradigme au profit de l’intérêt général humain, implique le changement culturel, notamment celui des pratiques consuméristes irréfléchies. La question du passage à un régime alimentaire davantage tourné vers les protéines végétales joue ici le rôle de détonateur de la prise de conscience de masse. Interroger le contenu de son assiette et les traditions que nos consommations contiennent c’est concourir à cette « conscience » universaliste en vue de l’intérêt général humain. Il faudra réduire les protéines animales dans les assiettes parce qu’elles coûtent trop cher en intrants nocifs, en graisses ingérées, en eau utilisée, en habitudes de cruauté, en souffrances animales. J’attends les protestations des producteurs de viande pour expliquer pourquoi ma proposition est une chance pour eux s’ils proposent de la viande de qualité c’est-à-dire respectueuse de l’environnement et des bêtes ainsi que des exigences sanitaires humaines.
112 commentaires
Pauvre2
Depuis un dizaine de jours, j’observe la différence entre les tenants d’une primaire et les soutiens à jlm2017.fr, il y a donc environ 10 jours les « primairistes » (partis bien avant nous) avaient presque 7000 soutiens de plus que nous, hier à 18 heures ils n’avaient plus que 2792 soutiens, avec un bon pour nous après le passage de Jean-Luc à C/politique. Les choses vont se caler et ça va les calmer. Un gros titre dans Libé ?
Sam Pablo
La démarche de Caroline de Haas et Eliot Lepers nous sera au final favorable. Ils ont plus de points communs avec nous qu’avec le PS. Ils sont dans la rue avec nous contre eux. Ils cherchent à glisser un caillou dans la godasse du président sortant. Nous voulons plutôt qu’il mette ses pas dans celui de son prédécesseur, candidat successeur.
Vous avez suivi, ils veulent obliger Hollande à participer à une primaire. Il ne serait plus le candidat légitime (de la gauche). Certes, ici nous le savions dès le soir du premier tour, où l’appel à battre Sarko était prononcé par nécessité. Les sociaux-démocrates, sociolibéraux, libéraux libertaires, bref, les libéraux ont achevé la gauche.
Mais après les primaires, ils font quoi ? Ils soutiennent leurs convictions, leurs engagements, leurs idées en nous rejoignant ou ils mangent leur chapeau parce qu’ils se seront fait enfler par le PS. Ils pourraient aussi gagner du temps et se rendre compte avec la mascarade et la débandade abandonner les primaires et défendre leurs idées plutôt que d’occuper cette place d’animateur de campagne et porte parole de « l’union de la gauche plurielle, du vote utile pour le programme commun et le oui, contre le méchant Mélenchon parti tout seul sans faire semblant de ne pas savoir ce qu’il allait advenir ! »
Les primaires sont du temps de perdu à défendre l’idée d’une société plus juste, plus humaine et plus vivable !
Sparker
Je ne suis pas spécialiste de la question énergétique (ni d’aucune autre d’ailleurs) mais l’analyse chiffrée de mise en pratique du mix d’énergies renouvelables ma laissé perplexe. Chiffres produits par l’Ademe et mis en contexte par S&P. Si quelqu’un sait apporter une contradiction je suis preneur.
pascal
Pas fan de s&p , next ?
Le Dule 39
Je ne suis pas un spécialiste non plus, mais j’ai acquis au cours de ma déjà longue vie, des notions avancées et pragmatiques sur les énergies. Tout d’abord il faut dire et répéter qu’une centrale nucléaire n’est qu’une grosse marmite qui sert à chauffer de l’eau pour en faire de la vapeur ! Ce monsieur fanatiquement pro-nucléaire roule tout le monde dans la farine en alignant des chiffres et des graphiques. Le nucléaire est une énergie extrêmement dangereuse à court, moyen, long, très long, et très très long terme. Et tout ça pour chauffer une grosse marmite d’eau (voir à ce sujet-là l’excellent article que Jean-Luc Mélenchon viens de publier). Quand aux énergies renouvelables qui seraient « un génocide lent et silencieux », « une utopie suicidaire ». Et pourquoi pas la fin du monde ? Capter les rayons solaire ou les courants marins seraient plus dangereux qu’Hiroshima, Tchernobyl ou Fukushima ? Arrêtez votre délire ! Il me faudrait plusieurs pages et quelques heures pour démonter tous les arguments avancés, mais là, je n’ai pas la place, mais je reste à disposition pour approfondir si vous voulez. En attendant, ne vous laissez pas déstabiliser par ces inconscients. Bonsoir.
JeanLouis
Je ne vais pas vous commenter tout ce qui est décrit dans l’article que vous signalez mais une seule remarque en ce qui concerne « les réacteurs de 4e génération à sécurité intrinsèque capables de fonctionner à haute température avec des rendements de 80% et de recycler les déchets à vie longue ». Il n’y a rien de réglé du point de vue sécurité avec ces réacteurs là et les chinois qui recopient un réacteur russe de 600 Mwh n’ont rien mis au point du tout de nouveau ! Reste toujours les problèmes de confinement, de sodium, etc. et donc que l’article conclut que « la physique nucléaire n’en est qu’à ses débuts »et par là même discrédite la recherche d’ER laisse planer un doute sur l’ensemble de la « démonstration ».
callebout
Si une centrale nucléaire avait été implantée à flanc d’Etna, dirait-on que, au cas ou, ce serait une catastrophe nucléaire ? Fukushima n’est que la conséquence de la course au profit : proximité gratuite du refroidissement océanique. Alors implanter une centrale dans une connue à tsunami, on y va, ça rapporte vite et beaucoup. Mais c’est avant tout un accident capitaliste. Ce n’est pas intrinsèquement nucléaire. Il est dommage que, par suivisme, mode, pensée unique, nous nous joignons à l’idéo écolo simpliste.
Nicolas.B
Et les déchets on en fait quoi ? On les refile aux pays pauvres pour les enrichir ? Alors que nous sommes capables d’arrêter d’en faire et de faire autrement. Ce n’est pas par suivisme, mais c’est le fruit de réflexion, la course aux profits ne peut pas tout excuser.
Francis
C’est ceux qui prennent la décision d’implanter des centrales atomiques à des endroits ou elles n’ont à faire qu’il faut enfermer. Avec le réchauffement climatique et les dérèglements qu’il génère on sait qu’il n’y a pas d’endroit sûr pour des installations aussi sensibles. Les bords de mer sont totalement à proscrire car la mer monte et continuera de monter, les fleuves soit s’assèchent soit débordent alors passons à autres choses et on vivra un tout petit peu plus sereinement.
Dane
Bravo pour votre prestation à C/politique que je viens de visionner en repêchage. Une erreur de situation géographique dans votre texte. La commune de Bure se situe dans la Meuse, en Lorraine.
pichenette
C’est le courage qui manque à tous ceux qui ne veulent pas lâcher la main du capitalisme financier infantilisant, protecteur pour ceux qui en croquent grassement, d’où les perfidies sottes lancées à qui ne suit pas la mouvance dominante. Donc continuez à informer, à expliquer, à raconter des histoires donnant du sens, à lancer des beaux projets montrant qu’il y a des alternatives respectueuses des écosystèmes. S’adresser à l’intelligence c’est respecter l’individu, le gaver de mensonges formatés c’est le mépriser, l’éjecter de la société. Briser la cohésion sociale, donc porter atteinte à sa sécurité par soumission aux diktats des capitalistes pathologiquement jamais satisfaits, c’est se rendre responsables de déséquilibres dangereux. « France insoumise », dynamique bien construite, merci de cet élan si nécessaire face à la médiocrité grave des arrogants usurpant des pouvoirs.
jorie
Je pense qu’il faut rectifier un peu l’image de l’Allemagne sur le nucléaire. Oui, le recours au lignite pollue, mais il ne faut pas oublier que cette grande puissance industrielle a décidé de renoncer au nucléaire et elle l’a fait en poussant les énergies renouvelables à 25% de sa production électrique. Chapeau là-dessus ! Nous on est restés tanqués par les nucléocrates. Concernant les incidents nucléaires en France, parfois qualifiés dans la novlangue « d’évènements radiologiques », ils sont plus nombreux qu’on ne le pense. La centrale de St-Laurent-des-Eaux a eu 2 accidents majeurs dont les media n’ont pas parlé. Un en 1969 et l’autre en 1980, chacun ayant entraîné un début de fusion du coeur. Incident de niveau 4 qui à 5 min près pouvait déclencher une catastrophe du type de Fukushima. Concernant les déchets, outre le site de Bure, des déchets radioactifs ont été enterrés dans la zone de la Hague en Manche, sous terre, dans des bidons. Quand Mme Lauvergeon limite à une piscine olympique la taille de l’entreposage de déchets nucléaires pour la France en 30 ans, rectifions ici, rien qu’en Manche, nous avons l’équivalent de 167 piscines olympiques d’entreposage sous terre, recouvert de pelouses. Je pense que si l’on fait un référendum sur le sujet, il faudra vraiment argumenter durement auprès de la population qui est désinformée et n’imagine pas à quel point la France est désinvolte sur le sujet. Il faudra également, comme vous le dîtes, protéger les emplois.
JeanLouis
Il y aura plus de travail et pour longtemps pour démanteler que pour faire tourner, soyez sans crainte.
marco polo
Conférence sur la mer chez les cathos, fallait le faire ! Une vision de l’avenir que peu d’hommes politiques osent développer comme vous le faites. Il faut en faire d’autres sur ce thème parce que c’est vraiment la réponse aux problèmes actuels, ou plus exactement une porte d’entrée. Cette porte c’est l’ouverture créatrice de la recherche et des emplois dans la décennie qui arrive, des métiers qui n’existent pas encore. Force de propositions avec cette colonne vertébrale du programme l’Humain d’abord.
FERRO MARIE CHRISTINE
Bonjour,
Un vif intérêt pour votre position sur la production de protéines animales. Moins consommer au regard de notre santé. Moins produire, c’est mieux produire et de meilleure qualité. Ceci est valable pour toute la production agroalimentaire qui est globalement de mauvaise qualité et très inégalitaire pour la majorité d’entre nous, lorsqu’on ne peut pas se payer du bio, avec les désastreuses répercutions sur notre état général, cancers de plus en plus fréquents aux conséquences dramatiques, maladie qui fait le bonheur des politiques libérales (industries pharmaceutique, accessoiriste,…). Cette position devra aller de pair avec une autre façon de traiter la maladie et le malade. La réforme de l’hôpital en cours va encore aggraver la situation, posant d’une façon plus accrue l’égalité et la qualité des soins.
Globalement d’accord avec votre programme et vos interventions que je suis avec beaucoup d’intérêt.
Laurent
Parler de Marie Durand et de la tour de Constance où les femmes Cevenoles furent emprisonnées 40 ans et cette gravure « Résistance » dans la pierre de leur cachot. Voila qui parle au descendant de Cévenol que je suis et ce mot « résistance » est bien approprié aujourd’hui, et parlera à beaucoup de monde suite à la guerre. Résistants et insoumis sont frères jumeaux.
Morfin
Ne pas oublier pour le Japon les très nombreux cancers de la thyroïde des enfants, environ 10.000, plus les maladies génétiques qui se transmettent sur trois générations. Ne pas oublier chez nous les victimes des essais nucléaires de Polynésie française qui ne sont quasiment pas indemnisés et cités comme héros de guerre si on peut dire, car il s’agissait d’essais pour faire la guerre.
Kontarkosz
Quel plaisir de vous voir auprès des jeunes étudiants qui manifestent, on sent à travers vos mots que vous aimez le peuple, et mieux encore quand il est en lutte. Merci !
catherine dumas
@Kontarkosz,
D’accord avec vous, les enfants des sans dents défilent et pas les étudiants bobos des années 68. Que pense en ce moment ma petite Estelle face à ce qui se passe ? La misère est de plus en plus profonde au sein des familles et donc des moyens pour étudier de nos enfants. Je sais que je suis hors sujet monsieur webmaster mais là encore nous avons besoin de crier notre douleur. Ah ! les petites abeilles devront attendre 2018 pour respirer du bon air. Et le prix du miel pour les pauvres ne cessera d’augmenter. Bas ce ne sont que des animaux quelle importance.
[Edit webmestre : Merci de m’avoir prévenu, mais c’est plutôt quand vous n’êtes pas hors-sujet qu’il faut le signaler. C’est si rare…]
catherine dumas
Oui, c’est fort possible que je ne rentre pas dans le moule désiré, mais je ne vais pas sur Twitter ni sur Facebook pour insulter monsieur Mélenchon comme je peux le lire si souvent. Et ce n’est pas joli joli. Et puis pour gagner une élection il faut avoir un maximum de soutiens hors sujet n’est-il pas ? A moins que la petite France d’en bas ne soit pas intéressante à vos yeux. Sans rancune.
maximilienne elle
Vous les médias, les soi-disant grands savants (philosophes, scientifiques, économistes) qui nous proposez, depuis si longtemps, des recettes périmées, et bien pendant que vous vous occupez à chercher un nouveau roi à couronner, nous le peuple, les citoyens insoumis, nous nous enquérons de la santé de notre planète et avec le concours de toute la population, nous écrivons l’ordonnance qui va aider, sinon à guérir, du moins à stopper l’hémorragie. Traitement sans risque et sans limite de l’écosocialisme avec une dose importante matin, midi et soir de la règle verte « on ne prend pas plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer ». On met en oeuvre la planification écologique, c’est à dire une économie de marché, basée sur les besoins réels de la population et de la société, afin de produire les biens de consommation et réaliser les grands travaux d’Etat, dans le respect total du bien-être des humains, des animaux et des végétaux.
Kontarkosz
A propos des médias, vous avez éclaté le record d’audience chez Caroline Roux la semaine dernière, preuve s’il en est que si les médias ne vous aiment pas, les téléspectateurs « eux » sont curieux et attentifs aux propositions politiques, économiques, et environnementales que vous faites pour les Présidentielles. A nous de concrétiser cet intérêt dans les urnes.
laurent
Je vous soutiens, mais je souhaiterais que vous arrêtiez de dire que dans les années 70, on ne savait pas que le nucléaire est dangereux. Les toutes premières manifestations en Allemagne et en France datent des années 70, on savait déjà tout : qu’on ne savait pas traiter les déchets, qu’on ne savait pas comment les démonter, que ça pouvait nous péter à la gueule à tout moment. Alors, SVP, je veux bien vous soutenir, mais avouez que les gouvernants à l’époque ont juste été aveuglé par leur foi aveugle dans le progrès technologique sans ajouter avant ou après le « on ne savait pas » ! C’est faux, on savait !