— Edit du 23 mars : compte tenu des attentats survenus en Belgique, l’émission « Des paroles et des actes » dont il est question dans cette note de blog est annulée. Merci de votre compréhension —
Jeudi, je suis l’invité de France 2 pour l’émission « Des paroles et des actes ». Le Dimanche précédent, soit quatre jours avant, je ne connaissais toujours ni l’organisation de l’émission, ni les thèmes, ni le nom des contradicteurs que je devrai affronter. Je dis « affronter » car cette émission est très « vieille mode » style Libération : la politique vue comme une corrida. On lâche donc des gens bouillant d’adrénaline tous les quarts-d’heures pour planter les banderilles sur la bête et à la fin un exercice de « débriefing » enfonce l’épée. On multiplie les débats, les face-à-face, en changeant jusqu’à la dernière minute les arrangements, les noms et les thèmes. Mais bon, il faut faire avec. Et c’est la seule émission strictement politique de la deuxième chaîne.
Ici je parle du contexte politique. Puis de la cohérence de ma stratégie de campagne présidentielle. Enfin de la nouvelle saison de dénigrement médiatique dont je recommence à faire l’objet de la part de journalistes PS et apparentés.
La crise des réfugiés s’ajoute au tableau d’une Europe en pleine décomposition politique. Incapable de répondre de manière sensée à quoi que ce soit, dirigée par des personnalités épuisées et vidées comme Jean-Claude Junker, Angela Merkel ou François Hollande, elle est encore surplombée par des technocrates aux abois. La Commission fait des moulinets, menace et fulmine mais son programme « d’austérité » n’est plus tenable nulle part. Le banquier central lui-même est aux abois : les milliards déversés sous des noms exotiques n’ont laissés aucune trace dans l’économie réelle. La désinflation s’avance, l’activité s’étouffe. Ce ne sont plus seulement les pays européens qui sont pris au piège allemand mais une part de l’économie mondiale qui dépend du commerce avec l’Europe, premier acheteur du monde.
Les solutions les plus folles entrent donc désormais dans le panel des moyens d’actions envisagés. À la fin, pour relancer la machine économique sans passer par l’action des États, selon le dogme monétariste, peut-être faudra-t-il distribuer directement l’argent de la Banque centrale aux passants dans la rue pour obliger à la consommation et à l’investissement et créer un peu d’inflation, puisque les banques sont incapables de faire le travail d’activation de l’économie par le crédit. On verra si ce que je viens de dire restera seulement une image dans un raisonnement !
C’est là le cœur de l’épuisement du modèle de construction européenne contenu dans les traités signés, surtout depuis celui de Lisbonne. Les mises à jour de ces traités telles qu’elles sont préparées par les institutions européennes actuelles prolongent cette méthode désastreuse et l’amplifient avec la perspective du projet TAFTA à conclure lui aussi en 2017. Dans ces conditions, le choc « contre-européen » va s’étendre et se durcir dans les populations à mesure que les mesures qui correspondent à cette orientation vont-elles mêmes s’approfondir.
Dans ce contexte, la France ne compte plus. La façon avec laquelle Angela Merkel s’est dispensée de François Hollande pour négocier directement avec les Turcs montre l’état d’abaissement de notre pays face aux prétentions hégémonistes de l’Allemagne actuelle (mais non, Cécile, « l’Allemagne n’est pas notre ennemie », c’est juste ton chef !). J’y trouve la confirmation de ce que j’ai toujours écrit sur le danger d’effacement que contenait l’habitude prise de céder au gouvernement allemand sur des engagements pourtant pris avec le peuple français par les deux présidents français successifs. Pour ne rien dire de la naïveté bêlante de ceux qui sont incapables de voir le durcissement outre-Rhin depuis lors, ni l’impact de vieillissement de la population allemande sur le durcissement de la politique économique de Berlin !
C’est dans ce contexte d’effritement que surgit l’absurde bras de fer de la loi El Khomri, cette provocation contre une population déjà martyrisée par la précarité et la peur du lendemain. Et cette manœuvre venant après celle, non moins tordue, de la déchéance de la nationalité, aujourd’hui totalement encalminée, fait penser qu’une révolution de palais est en cours ! Dans tous les cas, l’ambiance est celle d’une fin de règne crépusculaire. D’ici au 31 mars prochain, par la mobilisation hebdomadaire, nous construisons une conscience sociale qui est notre premier rebond psychologique possible face à l’enfoncement du pays dans les eaux glauques de la lutte « contre le terrorisme ».
Pour autant, il ne faut pas se cacher le risque que court la population salariée si les manœuvres de couloirs et le pilonnage médiatique parvenaient d’une façon ou d’une autre à faire passer cette loi scélérate. C’est pourquoi les tâches de mobilisation sont si importantes et doivent rester le premier objectif de la quinzaine à venir de notre côté. Le 31 mars doit être une démonstration de force qui cloue la tentative de l’équipe Valls au sol. Le reste nous sera donné par surcroît.
Je voudrais éclaircir quelques points concernant le sens de ma démarche quand je propose ma candidature à l’élection présidentielle de 2017. Certains parlent d’un solo, beaucoup en traitent comme d’une décision personnelle et solitaire. Je n’ai pas l’intention de les faire changer d’avis. Ces sottises ne piègent que ceux qui les profèrent. Je voudrais plutôt surligner la nature exacte de la nouveauté dans la démarche que j’entreprends et qui m’oblige à prendre cette méthode particulière d’une déclaration « sans demande d’autorisation, hors cadre, hors parti ». Ce qui ne veut pas dire « contre les partis ». Les partis peuvent trouver leur place dans le dispositif qui se met en place. D’ailleurs, l’analyse que je mets en application est aussi celle d’un parti : le Parti de gauche. Non parce qu’il serait trop faible pour porter les objectifs affichés. Mais parce qu’il estime que l’objectif visé inclut son propre dépassement. Mais le mouvement qui se forme, « La France insoumise », ne leur appartiendra pas même s’ils y participent pleinement. Il appartiendra aux signataires individuels qui le rejoignent, parmi lesquels il y a bien sûr des membres inscrits dans des partis. Là est la nouveauté dans ce que j’entreprends ! La même que celle appliquée au nœud gordien pour le dénouer. Commençons par le commencement.
Dans ma tradition de pensée, le programme, la stratégie et enfin l’organisation qui porte l’un et l’autre sont les trois aspects d’une même démarche. Leur cohérence entre eux est un enjeu pour une pensée claire et une action efficace. C’est donc le moment de rappeler que, pour ma part, je n’agis jamais à la sauvette dans le combat politique. Je me détermine après être passé par des étapes quasi invariables. Je crois utile de le raconter.
D’abord, je médite sur les chocs que la situation m’inflige (résultats électoraux, luttes sociales, évènements économiques, actualité internationale, livre paru etc..). Puis la réflexion sur leur importance relative. Ensuite la discussion au fil de la pensée avec mes amis (souvent en marchant dans les rues de Paris, de Toulouse, Strasbourg ou d’ailleurs) et mes camarades (souvent déjà inclus dans la catégorie des amis…). Ensuite encore vient la lecture de ce qui se rapporte au thème, puis la mise au point, (souvent le crayon à la main) de la stratégie (souvent avec l’obligation que je me fais de la résumer dans un slogan). De plus, depuis de nombreuses années, à chaque grande étape et tournant, je prends aussi le temps d’écrire un livre qui fixe et argumente la ligne d’action que je propose et sur laquelle je me mets moi-même en mouvement. Tel est le sens de livres comme En Quête de gauche, L’autre Gauche, La Règle verte, Qu’ils s’en aillent tous et, dorénavant, L’Ère du peuple. Ce dernier est mon programme au sens large et profond du terme. Il s’en est vendu 27 000 dans la dernière édition relue et augmentée, celle en poche, au cours des cinq dernières semaines. Il contient toutes les prémices de mon action actuelle, ses bases théoriques.
Pour terminer la liste des points de passage par lesquels je passe dans l’entrée en action, je dois signaler aussi que, souvent, il y a des interviews ou des tribunes qui s’intercalent en chemin, comme des balises. Ainsi, après la première parution de L’Ère du peuple, j’ai accepté un entretien de cette sorte avec Regards. Cet échange intellectuel fut de haut niveau compte tenu de qui dialoguait avec moi. C’est à mes yeux un des documents les plus avancés dont je dispose pour faire comprendre ce qui est en jeu, selon moi, dans le moment politique. J’y renvoie. Certes, le fondement théorique des questions que soulève mon livre fut aussi raccroché à l’actualité du moment. Je fais donc dans l’entretien avec Regards des concessions diplomatiques envers la démarche de Pierre Laurent qui visaient à détendre l’atmosphère avec lui. J’acceptais donc à l’époque de laisser tenter leur chance aux amis du « rassemblement de l’autre gauche », après m’être épuisé en vain dans cette tentative.
Et puis pour point focal, pour qui veut suivre les développements de ma méthode de penser et d’agir, il y a évidemment ce blog, vaisseau amiral de mon système d’échange avec ma famille idéologique. Je ne dis rien de tout cela sans une intention politique bien précise. Je résume le message. Mon comportement est déterminé par des choix faits en toute lucidité. Et en toute théorie. Il n’y a rien de purement personnel, au sens trivial, dans ce que j’entreprends. Sur ce plan je n’ai rien à prouver ni à me prouver. Mon ambition est sans doute d’un niveau plus radical. Je prétends m’identifier à un combat et c’est à ses succès que je mesure les miens. En ce sens, je suis le personnage le moins imprévisible qui soit. Tout est écrit à l’avance. Tout est publié. Qu’on ne me demande pas de me sentir responsable de la distraction ou de la désinvolture des autres. Tout se tient dans ce que j’entreprends. Après avoir dit cela je peux résumer mon propos en disant comment je réponds aux trois questions que soulèvent l’exigence d’une « pensée claire et d’une action efficace » comme je l’ai mentionnée en commençant ce paragraphe.
Mon programme est L’Humain d’abord que je mets en discussion pour qu’il soit actualisé et surtout approprié (en fin de chantier, sans doute faudra-t-il en changer le titre).
Ma stratégie est « fédérer le peuple ». Je m’en suis expliqué déjà et j’ai déjà montré en quoi elle était incompatible avec la ligne « rassembler la gauche ».
L’organisation au service de ce programme et de cette stratégie est « La France insoumise », plateforme collaborative permettant d’agir collectivement hors cadre de parti et sans préalable de l’accord ou de l’adhésion à une structure de parti. Cette forme d’organisation n’était pas possible parce qu’elle n’existait pas quand ont commencé il y a vingt ans les débats sur la limite de « la forme parti ». Et aussi parce qu’une plateforme internet de cette sorte est un réseau social et que la place de ces réseaux dans le système de la formation de la conscience politique et de sa mise en action n’est pas comprise par l’essentiel de ceux qui dirigent les vieux partis Et parce qu’en outre, le lien entre ces réseaux et le nouvel acteur de l’histoire, c’est-à-dire « le peuple », n’est toujours pas comprise ni admise à proposition même du fait que le débat sur la nature de la révolution citoyenne et sur le peuple n’a jamais eu lieu.
La mise en chantier collective de la rédaction du programme pour les élections de 2017 fonctionne bien. Depuis l’ouverture des contributions sur le site internet jlm2017.fr, plus de 1 600 contributions programmatiques ont été proposées par plus de 700 auteurs différents. Voilà qui montre bien l’absurdité qui consiste pour certains à opposer la candidature et le projet. Ma candidature est la forme personnelle obligée de la démarche que j’ai décrite plus haut : il n’y a qu’un seul nom sur le bulletin de vote. Mais alors pourquoi commencer par la déposer ?
D’abord parce que le plan que je viens de présenter a été refusé par mes partenaires. Ils se sont engagés dans une autre cohérence globale : une charte politique minimum, des élections primaires où chacun vient avec son programme, un candidat soutenu par tous quel que soit son programme. Je n’en fus nullement surpris compte tenu des débats de mois précédents. Qu’avais-je à gagner à attendre leur bon vouloir jusqu’à la fin de la procédure prévu en décembre prochain ? Car selon moi le temps presse. L’élection de 2017 n’est pas un piège mais une opportunité que nous donne la démocratie. Nos petits partis, mêmes coalisés, ne sont pas à la dimension de ce qu’il faut faire. Il faut donc construire un véritable mouvement populaire de masse pour mener avec toutes nos chances la bataille de 2017 ! Il faut qu’il dispose de ses propres outils de souveraineté, c’est-à-dire d’une assemblée représentative ! Il faut lier l’élection présidentielle et les législatives, non seulement si nous la gagnons mais aussi si nous la perdons ! Si nous la gagnons pour former une majorité parlementaire conforme au projet. Si nous la perdons pour former un groupe à l’assemblée qui ne soit pas comme aujourd’hui celui que préside André Chassaigne, qui ne rend de comptes qu’à la direction du PC et n’accepte ni travail collectif avec ses mandants ni discipline de vote.
A présent, voyons la deuxième raison : régler le problème de la candidature est le préalable qui libère la discussion sur tout le reste et non l’inverse. Telle est la leçon tirée de 2007 et de la désespérante explosion qui en résulta en dépit des procédures choisies pour le vote comme pour la définition du programme. Pour finir sur ce point je poserais bien une question : que me reproche-t-on en vérité dans les petits cénacles qui ne craignent pas d’insulter l’avenir en faisant la sale besogne de me taper dessus sans retenue ? Les sondages ont-ils démenti mon appréciation sur le potentiel que propose ma candidature alors qu’elle est déjà appuyée sur la campagne et le résultat de 2012 ? Pierre Laurent pense lui aussi faire 15 % en face d’Emmanuel Macron ? Mon programme ? Mais c’était le nôtre en 2012 ! En fait, ils me reprochent d’être passé à l’actualisation collective du programme et d’avoir formé sans autorisation ni contrôle préalable le mouvement « La France insoumise » hors cadre de parti. Je dis cela dans l’hypothèse la plus bienveillante. Mais le niveau des railleries et des insultes proférées par Dartigolles et Chassaigne montre qu’il y a la volonté délibérée de creuser un fossé infranchissable. Dont acte. On verra bien si les communistes sur le terrain vont suivre aveuglément cette nouvelle ligne de rabougrissement suicidaire.
Je vois que la campagne électorale a commencé dans les médias avant même l’ouverture des comptes de campagne le 1er avril prochain. En effet, le dénigrement personnel, « Mélenchon-bashing » en anglais, a repris de plus belle sous le commandement des vaisseaux amiraux des canons à ordure que sont la matinale de France Inter, le bulletin paroissial Libération, l’inénarrable « Petit Journal » et, d’une façon générale, tous les services politiques où sont embusqués des griots du PS et tous les récitants du « tous pourris sauf les journalistes ».
Après l’émission « Des paroles et des actes », je reprendrai une position moins exposée. Je reviendrai au mode d’existence où je réserve ma parole aux réseaux sociaux et à tout le système de communication qui me garantit la vie décente « sous les radars médias ». En attendant, il me faut donc de nouveau serrer les dents, et subir l’outrage permanent sans trop broncher, après plusieurs mois de calme pendant lesquels je m’étais méthodiquement organisé pour me placer dans l’angle mort du système médiatique officiel. Le parisianisme aigu des salles de rédactions bienpensantes, son ignorance crasse et sa fainéantise spectaculaire m’avaient bien protégé pendant que je faisais le tour du pays et de ses grandes écoles. Les vacances au ski étant finies, les « titulaires » étant revenus et les stagiaires étant renvoyés dans leurs foyers, le jeu des accointances, plans de carrière et dettes d’entregent ont repris.
Je suis dans ce petit monde d’entre soi et de promiscuité une monnaie de base. Me cracher dessus, me flétrir, m’insulter, ridiculiser mes amis et partisans ne coûte pas cher et signale une appartenance commune contre « les extrêmes ». Pleurnicher en cas de réplique vous installe aussi dans tout un petit monde. Ainsi comme dans le cas de Cyrille Eldin à qui j’ai décidé de ne plus répondre après qu’il a voulu tourner en ridicule de modestes participants à ma réunion du théâtre Déjazet. Cet homme que tout le monde politique piétine sans les réserves humaines que je me suis toujours imposées en dépit de ses harcèlements grotesques, n’a qu’un nom à citer pour se plaindre parmi ceux qui le rabrouent : le mien, bien sûr. Évidemment, le journaliste qui recueille ses précieuses et douloureuses larmes ne manque pas de signaler que ce n’est pas lui qui ridiculise la politique mais « les politiques » eux-mêmes qui le font.
Autre exemple plus récent. Jeudi 17 mars, jour de manif des jeunes. Au cours d’une heure de cortège, je dirai, par modestie, que j’ai été très aimablement accueilli. Je ne compte pas les selfies ni les conversations amicales et militantes que j’y ai eu. Une vidéo en rend compte en partie. Mais il est vrai qu’un seul et unique jeune m’a crié : « Mélenchon/Mitterrand social-traître » ! Sans commentaire. Après quoi il s’est écroulé… en lançant une canette de bière sur… les journalistes. Cela est devenu, grâce au tweet d’un opposant constant, « Mélenchon reçoit un œuf », qui devient « des œufs » et se transforme en une « expulsion » de la manifestation selon France-Inter.
Ce pauvre Jean-Michel Apathie, dont les chroniques sur Europe 1 sont de plus en plus vides, se sent obligé de reprendre « l’info». Évidemment tous ces « enquêteurs curieux et impertinents » n’avaient pas mis le nez dehors cette fois ci davantage qu’aucun autre jour de la semaine où ils passent leur vie dans leur bureau. Et aucun n’a la courtoisie de se renseigner auprès de ses collègues qui se trouvaient sur le terrain. On verra bien qui se fait expulser des manifs si ces gens continuent ce petit jeu destiné à présenter les jeunes comme des brutes qui agressent même ceux qui les soutiennent. Mais comme le procédé se généralise il faut y réfléchir.
Toute cette connivence doit bien reposer aussi parfois sur des penchants communs moins avouables qui fonctionnent comme le jeu de la barbichette : « tu me tiens, je te tiens ! » Alors les bassesses tournent en rond d’un média à l’autre, comme un pétard, d’une bouche flétrie par les complicités à une autre pourrie par les accointances. Tel est le cycle dans lequel je me trouve pris par exemple quand entre en éructation le très spécial Cohn-Bendit, à qui on finira peut-être un jour par demander les comptes moraux que l’on demande déjà à quelques autres.
Un bon exemple de ce processus nous est donné par sa dernière saillie. A l’émission « les Grandes gueules » de RMC, il s’en prend une fois de plus à mon travail de député européen auquel il oppose le modèle de ses pratiques de bureaucrate hors-sol. Ni démonstration, ni preuves, ni droit de réponse. « Vas-y coco, ça saigne ». Aussitôt et sans aucune justification de faits ou d’actualité, France 2, glorieux service public s’il en est un, reprends l’information et « fait son enquête » dans le seul but de me salir ! Je veux bien sûr parler ici du « 20 heures » de France 2.
Constatez déjà que désormais la rédaction va chercher ses sujets dans les extraits des « Grandes gueules » de RMC. Tout un symbole de journalisme d’investigation ! Cohn-Bendit m’accuse « d’écrire mon blog, prendre le fric et me tailler » du Parlement européen. Et que fait France 2 ? Un sujet sous l’angle mille fois rabâché : « Le Pen = Mélenchon » bien sûr ! Comme c’est original ! Comme c’est éthique, indépendant, impertinent, et « frais »… ! Le journaliste PS responsable de cette infamie s’appelle Lafargue, et je ne sais pas dire ce qui peut l’avoir rendu si sensible aux désirs de Cohn-Bendit. Sinon comment expliquer l’emballement de la chaîne à relayer les calomnies de celui-ci contre moi ?
D’autant que les chiffres montrent que Daniel Cohn-Bendit ment ! Je suis présent à 88% des votes. C’est-à-dire autant que MM. Bové ou Jadot qui ne subissent jamais les critiques de Daniel Cohn-Bendit, ni de France 2. On voit aussi que je suis bien plus présent que Mme Le Pen. Et surtout, que parmi les quatre Français les plus absents, on trouve Jean-Marie Le Pen, et les deux vice-présidents du FN, Louis Aliot et Florian Philippot. Pourquoi France2 n’a-t-il pas choisi l’angle des « absences des députés FN » ? Ce serait factuellement plus juste que de me mettre dans le même sac que Marine Le Pen. Mais bien sûr, le « 20 heures » de France 2 ne fait pas de l’information, il fait de la politique. Sinon comment comprendre que David Pujadas ait, dans la foulée même du reportage, annoncé lui-même, en plateau, avoir été appelé par Daniel Cohn-Bendit pour justifier ses propres absences pourtant à peine évoquées dans le reportage ? Qu’ont-ils en commun à se reprocher pour que l’un couvre l’autre de façon aussi inouïe?
Au passage, j’imagine aussi que France 2 n’a pas prévu d’enquêter sur ces anciens élus, comme Cohn-Bendit, reconvertis en chroniqueurs ou éditorialistes ? Pourtant le sujet s’y prêterait, non ? Qui sont-ils ? Combien d’argent touchent-ils ? Pourquoi leur temps de parole n’est pas décompté par le CSA ? Pourquoi sont-ils tous libéraux et pro-UE ? Mais bien sûr, France 2 prendrait le risque de devoir dire que Daniel Cohn-Bendit « prend le fric de Lagardère et se taille » des studios d’Europe 1 après avoir déversé sa propagande ! Je leur donne un scoop, il parait que Daniel Cohn-Bendit fait même régulièrement sa chronique par téléphone. Ça ferait un bon sujet non ? Bien sûr, ça n’aura pas lieu. Car les revenus des présentateurs de « 20 heures » ou de chroniqueurs à Europe 1 restent secrets. Pas comme les miens, qui sont publics.
L’information politique est très malade dans notre pays, notamment à France 2. Ce sujet est d’une mauvaise foi et d’un manque de professionnalisme total. Le journaliste est-il venu regarder sur mon blog pour savoir ce que j’y écris ? Non bien sûr. Il faudrait lire et on y verrait combien j’y parle souvent d’Europe, souvent seul et souvent en avant pointe. Ce qui ne cadre pas avec le parti-pris éditorial contre moi. Sans compter l’existence d’un blog spécialement dédié à mon mandat sur lequel, entre autre, j’ai expliqué 537 votes depuis ma réélection. Expliquer ses votes, n’est-ce pas être un bon député européen ? Cet aspect du travail parlementaire est curieusement absent du sujet du « 20 heures ». France2 et M. Cohn-Bendit préfèrent les députés qui votent en cachette sans avouer leurs soutiens aux lobbies des pesticides ou au marché unique avec les États-Unis ? D’ailleurs Daniel Cohn-Bendit a-t-il jamais publié un seul compte rendu de ses votes ?
Les attaques de mauvaise foi contre moi ont assez duré. Je suis sans doute le dirigeant politique qui contribue le plus au débat sur l’Europe en France. Déjà lors de la précédente polémique sur mon activité européenne en 2013, l’éditorialiste du Monde Arnaud Leparmentier avait dit que j’étais un « bon eurodéputé ». M. Leparmentier est pourtant un adversaire politique, partisan de Mme Merkel et des traités européens. Mais il écrivait ceci : « le héraut du Front de Gauche a compris que le débat n’avait pas lieu à l’intérieur de l’Hémicycle – « ce Parlement n’est pas un Parlement, tout le monde le sait » – ou dans les conciliabules bruxellois avec la Commission et le Conseil. Non, la confrontation européenne a lieu sur les estrades, entre les tribuns et les populations désarçonnées par l’échec que l’on espère provisoire de l’Union européenne. L’Europe politique, pour l’instant, c’est Mélenchon qui la fait et espère bien la défaire ».
Lui, au moins, avait l’honnêteté de reconnaître le vrai problème que je lui pose. Celui d’un désaccord politique sur l’Union européenne. Ce désaccord et ce débat a sa noblesse et son utilité. Cela s’appelle la démocratie, confrontation de point de vue contraire. À l’inverse, pour Daniel Cohn-Bendit, les opposants à l’Union européenne ne devraient pas avoir le droit de siéger au Parlement européen ! C’est ce qu’il dit dans l’émission de RMC « Mélenchon il s’en fout de l’Europe, il est contre » ! Comme si on interdisait aux partisans de la 6e République de siéger dans les assemblées en France ? Le rêve de la caste !
C’est désormais à mon tour de pointer les absences et la mauvaise foi de France 2 à propos d’Europe. Et la liste est très longue. Où était France 2 quand j’ai commencé à dénoncer le danger du projet de grand marché commun entre les États-Unis et l’Europe en 2009 ? Pas là. De quoi parlait France 2 en février 2012 pendant que j’expliquais le Mécanisme européen de stabilité financière dans mes meetings ? De la viande hallal dans les cantines scolaires, à la demande de Mme Le Pen ! Ai-je été invité au « 20 heures » de France 2 en septembre 2012 pour expliquer pourquoi j’appelais à une manifestation nationale contre le traité budgétaire européen ? Non bien sûr. Où était France 2 quand j’ai organisé au parlement européen des initiatives pour la laïcité en Europe ou pour la défense du vin bio et des vignerons ? Pas là. Quand France 2 a-t-il organisé un grand débat sur le prétendu « modèle allemand » que je dénonce dans mon livre Le Hareng de Bismarck qui a pourtant été vendu à 60 000 exemplaires ? Jamais, les créneaux étaient déjà occupés par des débats fumeux sur les musulmans et les névroses identitaires comme en janvier dernier avec Alain Finkielkraut et… Daniel Cohn-Bendit déjà !
J’accuse France 2 de boycotter systématiquement toutes nos initiatives européennes. Et en particulier la démarche engagée pour un « Plan B » en Europe depuis septembre dernier. Déjà en septembre, lors de la Fête de l’Humanité où nous lancions cette démarche, France 2 avait ignoré ce sujet. Le « reportage » diffusé à l’époque était seulement un copié-collé des poncifs habituels sur « l’extrême gauche divisée en de multiples chapelles ». Il y avait pourtant trois anciens ministres des Finances ! Pire : où était France 2 quand j’ai organisé en janvier dernier le sommet pour le Plan B en Europe avec une dizaine de députés européens, et des intervenants de toute l’Europe, universitaire, syndicaliste, élus, militants associatifs etc. ? Pas là. Même LCI et Itélé ont fait l’effort d’inviter sur leurs antennes des participants à ce sommet du Plan B. France 2 ne s’est pas déplacé, n’a invité personne et n’a jamais mentionné cet événement dans ses journaux télévisés. Le service public a censuré le sommet du Plan B. Voilà la vérité : France 2 n’est jamais là quand on parle d’Europe mais prétend nous donner des leçons !
Cohn-Bendit lui-même sert de paravent. Dans l’émission de RMC où il m’insulte sans que personne ne réponde, il est question de la question du détachement de travailleurs. C’est la commerçante libérale Claire O’petit qui déclare « j’aimerais beaucoup plus entendre les députés européens français monter au créneau là-dessus » à propos de la directive sur le détachement des travailleurs. Qu’en pense Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen ? Vous n’en saurez rien ! Il préfère éructer contre moi et m’insulter. Mais Mme O’Petit aurait peut-être aimé apprendre que j’ai interrogé la Commission européenne sur le sujet pas plus tard que le 8 mars dernier. Et qu’en 2014, j’ai été le seul français à voter contre ce système de dumping au parlement européen avec mes camarades du Front de Gauche. Le PS et la droite ont voté pour la poursuite du dumping sur les cotisations sociales. Et Mme Le Pen s’est abstenue ! Mais ça, France 2 ne vous l’a pas dit non plus !
121 commentaires
oberon
Oui France n’informe pas, elle fait de la politique. Pujadas en est l’exemple par excellence, tout comme Pernaut sur TF1. « Des paroles et des actes » pourrait bien être annulée. Arrestation du terroriste oblige. Cela permettra aussi aux journaleux de ne pas évoquer la manif étudiante / lycéenne le 24 mars sauf si les jeunes se mobilisent en masse. A quand des manifs devant les sièges de France Télévision et Tf1 ?
mathias95
Oui, à quand une pétition nationale contre la « bande » du service politique de France 2, dirigé par N.S.Cricq qui se targue d’avoir ses informations en provenance de l’Elysée ? Il faudra rappeler à cette brave dame qu’elle est sur un service public et non pas là pour servir la soupe de tel ou tel parti du système. Il faut en revenir au programme du CNR et libérer l’information des quelques milliardaires qui en ont pris possession !
Arthur
La télévision publique devrait être… publique. Personne ne devrait y être le prêtre d’une messe, chaque citoyen devrait pouvoir une fois au moins dans sa vie, ou lorsqu’un sujet lui semble important, prendre la route avec une caméra ou un micro fourni par le service public, et publier librement, en freelance, hors plage-horaire, son #loi travail ou son @CohnBendit. Si la télé publique était branchée sur Twitter, tout le monde aurait vu passer les records d’audience et de partage de vos prestations. Il y a suffisamment de chaînes privées pour abrutir ceux qui en ont besoin, mais il n’y a pas de chaîne publique libre.
Pour le fameux « Marine = Jean-Luc », donnez leur la référence du statisticien-sondeur de votre dernière émission C-politique, qui a affirmé clairement qu’il n’y avait « aucune porosité » de l’électorat FN.
Mathias95
Jeudi, on verra encore tous ces « nouveaux chiens de garde » te prépare un traquenard, te poser des questions minables qui n’ont aucun intérêt, si ce n’est comme dab, d’essayer de t’énerver et de te faire perdre ton temps. Bien sur et comme dab, le son que tu restitueras sera beaucoup plus faible que celui de tes contradicteurs, l’éclairage sera minable ainsi que les prises de vue et les mouvements de caméra se feront dès que tu énonceras des vérités sanglantes pour le pouvoir politico médiatique, histoire de déstabiliser le spectateur. Comme on dit à la campagne, chez les cochons, tout est bon. Tient bon ta ligne de crête, c’est la plus dure. Mais aujourd’hui tes arguments, la pertinence de tes analyses commencent sérieusement à porte au sein des couches moyennes. Patience et longueur de temps, bien faire et laisser dire.
Quant au bouffon, « plus rouge que moi tu meurs » qui a rejoint l’ennemi de classe d’hier, pour quelques pièces d’or, nous le méprisons. Ses invectives contre toi, montre à quel point cet odieux personnage s’est vendu aux oligarchies. Honte à lui ! Jeudi, tes interlocuteurs ne représentent rien, c’est au peuple de France que tu t’adresses
LEON
Beaucoup d’estime, voilà ce que je ressens par tout ce que je lis et écoute (notamment vos deux réponses de la fin de ISEGORIA). Vous allez vous affronter, oui (car cette émission pourrie ne permet guère qu’on se confronte), et je me suis dit « que diable va-t-il faire dans cette galère », avant de ranger ma crainte et ma colère anticipée contre ce qui vous attend. Je salue donc votre engagement courageux dans ladite galère.
Essayez (ce n’est pas un conseil, c’est une espérance), d’en rester à l’explication, en gardant à l’esprit cette triple question protectrice, « qui je suis, où je suis, quel est mon objectif » ?. Qui je suis : vous êtes l’homme pour qui le mot politique a son sens noble au service de tous, proposant les dernières idées salvatrices à mettre en œuvre tous ensemble, face à la horde des politiciens en quête de strapontins rembourrés. Où je suis : dans l’émission la plus habilement montée pour détruire au lieu d’informer, par un plateau composé pour ça, et par le défilé au bas de l’écran de prétendues réactions de téléspectateurs qui dispersent l’attention. Système scandaleux, qui brouille l’esprit, sollicite nos réflexes, empêche la réflexion. Quel est mon objectif : informer, expliquer faire comprendre (prendre avec !) au plus grand nombre le bien fondé et l’honnêteté de ce que vous proposez. Ceux qui comprennent sont vos relais actifs, l’idée s’envole toujours plus loin. Pensez à nous, soyez tranquille et fort, vous semez aux quatre vents !
« Aux quatre vents de l’esprit ».
sergio
Je t’apporte tout mon soutien, Jean-Luc, pour le jeudi avec Pujadas. Je connais ta grande capacité à résister aux provocations ou aux questions tordues et aux interruptions malveillantes desjournaleux et pseudo-experts travaillant dans des cabinets financiers. Je connais cette capacité que tu as parmi tant d’autres car tu la déploies pratiquement à chaque intervention dans les médias.
Comme l’écrivent certains ici, la nervosité des médiacrates et du pouvoir trahit leur peur d’un retournement politique aux présidentielles, Mme Le Pen leurrant de moins en moins de monde.
J’ai reçu un mail du PG de l’IDF qui fait mention de brutalités policières envers des lycéens et des étudiants dans différentes régions en France. L’agressivité patronale et gouvernementale est partout.
Courage à toi, Jean-Luc et à vous tous, acteurs sans forcément vous en rendre compte et à des tas de niveaux, de ce changement qui se prépare.
Kos
Pour ne pas tomber dans le piège médiatique, il faut penser Mandela et pour le Front de gauche écouter Mujica. Il faut de temp pour accepter nos différences. Hasta luego.
MAAB
Comme d’autres camarades plus haut, je vous soutient pour cette soirée rude qui vous attends. Vous aurez, j’en suis sure, le comportement d’homme responsable que l’on vous connait, qui ne se laissera pas enfermer dans des questions pieges. Vous avez derriere vous une force immense,c’est la France Insoumise ! Soyez vous même,n’oubliez ni l’humour, ni le sourire.C’est une belle façon de répondre aux imbéciles. Ne lâchez rien! Le nombre vous soutient.
Pauvre2
Bien menée (ce dont je ne doute pas avec notre tribun), cette émission pourrait bien être le début de la fin de leur fichue primaire, car les « clics » sur jlm2017.fr pourraient encore bondir. Nous ne sommes plus qu’à 1400 appuis des « primairistes » partis bien avant nous.
Courage Jean-Luc, on est derrière toi !
MPLangeais37
Je tenais à vous féliciter pour votre initiative des conférences auprès d’étudiants ( Sciences po et ailleurs). De haute tenue, dignes et riches (en particulier celle d’Aix regardée intégralement). Cela fait plaisir de voir ces jeunes captivé(e)s par vos propos (d’accord ou pas d’accord d’ailleurs). Une bonne entrée aussi pour se saisir de l’évolution de votre pensée et de votre démarche, mais aussi pour s’armer. Je conseille à tous. Y’a pas d’âge (j’ai aussi bientôt 65 ans). Cela réconforte de constater le bon accueil qui vous a été fait par ces institutions. La démarche est intelligente et respectueuse.. Merci encore et bravo.
pdef12
Je viens de commencer « l’ère du peuple ». L’introduction m’a tout de suite rappeler une vieille chanson de Cuartetro Cedron « rien ne retient le chant du coq »
magda corelli
Je voudrais bien que les journalistes qui maltraitent Jean Luc Mélenchon soient eux aussi concernés par ceci. Malheureusement les larbins savent se mettre à l’abri. Mais parti comme c’est parti leur tour arrivera. Lagardère par exemple se déleste pas mal en ce moment dans ce domaine pour servir ses actionnaires et se servir.
Si l’émission DPDA a lieu car ils sont bien capable de l’annuler après la mise au point qui est faite, je ne la manquerai pas et j’espère que Jean-Luc Mélenchon recevra des excuses au moins en coulisse. Ce service public est indigne.
YM
Jean Luc, trace la route, développe notre projet pour l’eco-socialisme, argumente, donne de l’espoir à la jeunesse (ton passage à CPolitique a été excellent), mets en rapport notre projet par rapport à l’avenir proposé par la loi travail, refuse de te faire enfermer dans la défense de Cuba, du Vénézuéla ou autres pays, ne rentre pas dans des débats polémiques avec Pierre, Cécile autres Cohn-Bendit ou amuseurs du petit journal ou Elvin… même si c’est dur de ne pas répondre (pense au poème de Kiplin – If merveilleusement interprété par Lavilliers… Si tu peux supporter d’entendre tes paroles travesties par des gueux pour exciter des sots…), pense au travail à accomplir, argumente, prends des exemples de notre vie courante en un mot convainc (c’est là que tu es le meilleur).
Propose pourquoi pas à Nicolas Hulot de faire parti de ton équipe et de prendre en charge la planification écologique, d’inscrire dans notre constitution la règle verte, avant que notre constituante ne donne lieu à une VI république. Quand le combat des idées sera gagné et si le mouvement populaire s’en empare alors nous serons inarrêtable et toutes idées de primaire à gauche apparaîtrons comme moisie, un replâtrage du vieux monde politique inadapté et rejeté. Si nous échouons je crains le pire. Comme le disait Gramsci « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair- obscur surgissent les monstres. »
PHILIPPE André
Jean-Luc bonjour,
Tu n’imagines pas l’énergie, l’élan et l’envie que tu nous transmets quand tu parles et/ou écris. C’est simple, à chaque intervention de ta part, c’est une formidable envie d’aller coller des affiches, pour faire connaître cette France Insoumise qui nous appelle à nous tenir debout. Tout a été dit par les précédents messages : courage, culture, cohérence, engagement, explications, les analyses.
Le 24 au soir, j’y serai et les autres fois aussi. Partager, ensemble, construire un monde plus humain, la route sera longue, mais qu’elle est belle !
Adrien
Cher Jean-Luc,
Je me permets une petite familiarité vue mon âge un plus avancé que le tiens, tant tout ce qui t’atteint, m’atteint comme si c’était moi même qui le subissait, car je l’ai, et le subit toujours, certes à des degrés moindres mais au combien, au fond de soit douloureux. (Dans ma commune je suis nommé par certains « Méluche » cet honneur que je revendique haut et fort pour ton pseudo)
Cette oligarchie cupide (pléonasme) ne reculera devant rien, si ce n’est notre force populaire. Quand aux médiacrates il faudrait que tous les intervenants sur ce blog inondent de commentaires le « Sieur Bourdin et consort » sur RMC de leur prosélytisme pour le libéralisme, sous couvert de populisme, tant ils savent bien « manipuler les auditeurs. J’ai une state perso piochée sur leur site soi-disant neutre et de vouloir bouger les évènements, mais en l’occurrence avec les leurs, et dans la même arène. Du 30/11/2015 au 22/02/2016, invités de 8h35 sur RMC-BFM : 18 PS, 17 UMP, 4 FN, 4 EELV, 2 FDG. Voilà les radios « libres » issue du CNR ! L’insistance de ce M. Bourdin avec son « bougeons-nous » m’a tellement exaspérée, que je lui ai adressé un courriel ou je l’invitai à lire l' »Humain d’abord » de JL.Mélenchon, digne héritier légitime de la pensée de J. Jaurès. Je n’ai évidemment pas eu de réponse.
Continuez je vous en prie, vous êtes notre seul salut car sans vous, plus d’espoir en l’avenir. Désolé de ce constat, mais il ne reste que votre…
catherine dumas
Et pourquoi pas créer notre télé indépendante ? Rassembler tous ceux qui ont beaucoup d’informations à faire partager ? Une télé sans mensonges, sans pub totalement indépendante. Médiapart a bien un journal libre, pourquoi pas une antenne libre qui se rendrait sur le terrain, qui ferait office de témoignage intelligent. Faut-il beaucoup de moyens pour développer une antenne ? Liberty TV ou encore pas de mensonges juste de l’info à vous de méditer et de comprendre seuls ce qui se passe.
Jean-Pierre Boudine
Les tombereaux d’insultes déversées sur Jean-Luc Mélenchon et sur la campagne citoyenne, c’est normal. Le vieux monde se défend. Ce sera cent fois pire, et pas seulement verbal, si nous réalisons de grandes avancées. En attendant, il faut, et pour commencer, tenir treize mois. Donc, de la pugnacité, mais du calme et de l’économie. Utilisons, comme en aïkido, l’énergie de l’adversaire pour le vaincre. C’est à nous tous, les quatre vingt mille, de rendre les coups, pas seulement à Jean-Luc Mélenchon. Sur le terrain. Sur les marchés. Au porte à porte dans les cités, et pas seulement sur les réseaux sociaux.
CEVENNES 30
Bonjour à tous,
Comme vous savez en politique, il faut une épaisse carapace, vous passez trop de temps à combattre le « Mélenchon-bashing », vous gaspillez votre temps et votre énergie à répondre à des gens qui n’en valent pas la peine, Cohn-Bendit est un clown triste, sans intérêt. Laisser glisser les insultes sur les rails de votre indifférence, le plus important est d’apporter des réponses aux gens, peaufiner votre argumentaire et ne vous laissez pas distraire, développer vos idées.
Bien cordialement
MAAB
@Cevennes30
Je soutiens vos propos sur l’énergie perdue de Monsieur Mélenchon à répondre aux attaques, même si les blessures sont vives, nous qui le soutenons les portons avec lui. Les gens, ceux que l’on doit rallier à notre cause surtout, attendent d’un homme qui propose sa candidature qu’il soit solide face à l’adversité, honnête et sincère dans ses engagements et fidèle à ses convictions. Monsieur vous êtes cet homme là avec comme bannière jlm2017, laissez dire et continuez dans le style direct de haute tenue qui est le vôtre !
C’est votre force qui fait de nous « Les Insoumis ». Merci à vous.
Louis31
Bonjour Jean-Luc,
Je sais que jeudi ça va être dur, mais j’ai confiance en vous. Ils vont, comme toujours essayer de vous mettre en défaut sur la façon de créer des emplois (fonctionnaires ou autres) et avec quel argent ? Hier sur Canal plus il y avait une émission « Aide aux Entreprises – Le grand bluff » ou ils disaient qu’il existe aujourd’hui 6000 dispositifs différents d’aides aux entreprises et qu’en 2015, la manne publique versée aux entreprises représentait 150 milliards d’euros. Si l’on prend des salaires brut à 2500 € cela fait 5 Millions d’emplois nouveaux alors qu’ils (les entreprises) n’ont n’en pas créer un seul. Et ça, c’est juste une mesure. Là, ils ne vont pas vous chercher des poux dans la tête. Nous serons devant nos télés.
Cévennes Insoumises
Nous allons organiser des écoutes collectives. Et nous débattrons à chaud et repartirons mieux armés.
Ils vont tout faire pour t’énerver. Surtout, ils vont tout faire pour que n’apparaisse pas ta carrure de chef d’état. Parce que tu l’as, cette carrure, qu’ils essaient de planquer, de travestir par les moyens les plus pervers qui sont bassement mis à leur disposition. Faut dire qu’elle ne ressemble à aucune autre, la stature de chef d’état que tu proposes. C’est à la fois l’immédiateté d’une combattivité sans faille, face à tout ce et ceux qui nous révoltent. Et la boussole, le diapason, la philosophie du temps long. Merci compañero.