La longueur totale de ce post vous garantit une bonne séquence de lecture. Je commence par rappeler la nécessité de se bien mobiliser pour le 31 mars. L’annonce du salaire du patron de Renault permet de montrer quels abus généraliseront les « souplesses » de la loi El Khomri. Je fais le point à son sujet après les retraits partiels arrachés à Valls. Puis je viens sur le procès que madame Le Pen veut faire à mon avocate : une première dans l’histoire judiciaire. Enfin j’évoque « les primaires », cet épisode politicien en forme de diner de cons.
Je crois avoir assez dit sur les attentats de Bruxelles que ce soit avant qu’ils aient eu lieu et depuis sur ma page Facebook. J’y renvoie. D’ici peu on y reviendra en détail.
Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, a gagné 7,2 millions d’euros en 2015 rien que pour Renault ! Autant pour Nissan ! Ce chiffre obscène prononce le réquisitoire de la politique de François Hollande. Quel pouvoir a exercé sur cette rémunération l’État pourtant devenu plus puissant dans l’entreprise depuis l’augmentation de sa part au capital ? Aucun !
L’argent de Carlos Ghosn a été ponctionné sur le travail des salariés de Renault. Ceux-ci ont été soumis à un accord d’entreprise inique. En 2014, ils se sont vu imposer un accord de compétitivité avec une hausse de 6% du temps de travail, le gel des salaires et 8 000 suppressions d’emplois. La preuve est ainsi apportée que ces accords de compétitivité sont un marché de dupe au seul service des grands patrons et des actionnaires. C’est François Hollande qui a permis de tels accords en 2013. Et il veut les étendre avec la loi Khomri ! Cette mesure doit être retirée comme l’ensemble de la loi !
Le 31 mars est davantage que la date d’une manifestation contre une loi antisociale. Davantage qu’une loi contre un gouvernement sans parole qui trahi ses mandants. C’est une réaction de la société contre un système obscène d’abus de pouvoir de l’oligarchie et de ses privilèges. Ce sera l’occasion de dire que ce pillage du pays par une caste gavée sur le dos des salariés a assez duré ! Et c’est l’occasion pour moi de rappeler une proposition de mon programme de 2012. Avec l’échelle de salaire maximum, si le patron de Renault voulait gagner cette somme de 7,2 millions il lui faudrait alors donner 30 000 euros par mois à ses ouvriers. Je suis certain que beaucoup se diraient : ce serait beaucoup trop, ce n’est pas possible ! Telle est l’aliénation à l’idéologie dominante : on intériorise une limite au salaire ouvrier, on est incapable de l’imaginer pour un grand patron. Le rendez-vous du 31 prend ici un sens inverse. On imagine très bien qu’il y a une limite a l’exploitation c’est-à-dire à la destruction de la vie des gens.
Décidément, dans cette loi « El Khomri », il y en a des choses… Je veux attirer l’attention sur un article de cette loi qui est une formidable aubaine pour le Medef en tant que bureaucratie subventionnée. C’est presque un putsch en sa faveur contre… les autres organisations patronales ! Gattaz s’en frotte les mains ! Il vient d’obtenir de Manuel Valls le gros lot dont rêvent tous les bureaucrates de la terre. Il s’agit rien moins que de trafiquer les règles de la future représentativité patronale pour permettre au Medef de conserver son hégémonie dans les bons postes des caisses et divers organismes sociaux. Au total, 700 000 « mandats » et sinécures de prébendier un peu partout dans ce petit monde discret des organismes paritaires du dialogue social et de la gestion de la protection sociale, retraites, assurance maladie, assurance chômage etc. Le tout, bien entendu, sans vérifier d’aucune façon quelle est la représentativité du Medef dans le monde patronal dont il se fait le porte-parole. On ne vérifiera donc pas la représentativité réelle parmi les 3,5 millions de patrons des entreprises françaises. Et pour cause. Car elle est pratiquement nulle chez les patrons de PME et TPE qui sont le gros de la troupe patronale.
Pourtant, aujourd’hui, le Medef contrôle 60 % de ces postes, de ces « mandats ». Alors que selon ses propres chiffres d’entreprises adhérentes (750 000), Gattaz ne représente au maximum que 21 % des entreprises françaises. Et encore ! Car ceux qui ont essayé de vérifier minutieusement la réalité du nombre d’entreprises adhérentes au Medef n’ont jamais réussi à atteindre ce chiffre. Par exemple, Michel Offerlé, politiste, professeur à l’ENS, a croisé les annuaires professionnels du Medef et les données de l’INSEE. Il en déduit deux scenarios, qui aboutissent à deux chiffres bien loin des 750 000 revendiqués : au minimum 111 463 adhérents, soit à peine 3% des entreprises du pays, et au maximum 334 390 adhérents, soit environ 10 % des entreprises. Le Medef serait donc en réalité sur-représenté entre 6 et 20 fois par rapport à son audience réelle.
Cette situation était possible tant qu’il n’existait aucun système officiel pour mesurer la représentativité patronale. Le patronat jouit ainsi d’une représentation de droit divin alors qu’il est demandé aux syndicats de salariés de faire la preuve de leur représentativité, notamment lors d’élections. Le patronat a ainsi été exempté en 2008 par l’UMP de la réforme de la représentativité des syndicats puisqu’un amendement pour y inclure le patronat a été retiré. Cette situation est dans les faits intenables pour les multiples autres organisations patronales, parfois plus représentatives en réalité que le Medef, notamment dans la masse des petites entreprises. Alors, sa majesté Medef a consenti à négocier avec elles un accord sur des critères de représentativité. Conclu en 2013, et signé par le Medef, cet accord prévoyait de mesurer désormais la représentativité patronale selon le critère du nombre d’entreprises adhérentes à chaque organisation. Donc selon la règle « une entreprise égale une voix. ». Le Medef craignait beaucoup l’impact immédiat de cette règle sur son portefeuille de « mandats ». Il est donc allé s’arranger en douce avec le gouvernement que l’application de cette « règle » soit reportée en 2017. Malin ! Sapin a immédiatement mis en musique le tour de passe-passe en 2014 dans sa loi sur « le dialogue social ».
C’était encore trop pour le Medef. Dans le dos d’une partie des signataires de l’accord de 2013, et en particulier de l’UPA (Union professionnelle des Artisans), il a donc négocié en douce avec le gouvernement Valls pour trafiquer les critères de représentativité à son profit. À la surprise générale, la loi El Khomri prévoit ainsi à son article 20 que la représentativité patronale ne soit plus calculée qu’à 20 % selon le nombre d’entreprises adhérentes et à 80 % selon le nombre de salariés de ces entreprises. Une façon directe de sur-représenter les plus grandes entreprises, c’est-à-dire celles qui adhèrent le plus au Medef. Avec une telle règle, une organisation qui regroupe 12 patrons du CAC 40 dont les entreprises comptent 10 000 salariés chacune serait aussi représentative qu’une organisation qui regrouperait 1 000 PME de 10 salariés ! Une entourloupe qui risque même d’aggraver la situation actuelle de non représentation d’une grande partie des entreprises dans la gestion des organismes sociaux.
J’ai déjà dit que des pans entiers de l’économie ne sont pas représentés par le Medef. Les professions libérales, soit le quart des entreprises françaises, représentées par l’UNAPL, et les 800 000 entreprises de l’économie sociale et solidaire représentées par l’UDES sont carrément exclues de la représentativité patronale et ne siègent donc dans quasiment aucun organisme paritaire ! Pourtant, lors des élections prudhommales de 2008, l’UDES avait remporté à elle seule 19 % des suffrages des employeurs. Les artisans, commerçants et très petites entreprises, représentés par l’UPA, ne disposent quant à eux que de 10 % des mandats patronaux dans les instances professionnelles, alors qu’ils pèsent 36 % des entreprises.
Face à une telle manœuvre conjointe du Medef et du gouvernement, tout ce monde des petites entreprises est donc en guerre contre la loi El Khomri. Les trois organisations que j’ai citées ont signé un communiqué commun pour dénoncer un texte établi « sans aucune concertation préalable avec l’ensemble des organisations patronales ». Bien sûr, vous ne les entendez pas souvent dans les médias où Pierre Gattaz et le fantôme de Mme Parisot monopolisent la parole patronale qui est celle des gros annonceurs de publicité, cela va de soi. Pourtant, ces patrons-là sont très remontés contre cette réforme. Surtout venant d’un gouvernement qui vante le dialogue social et piétine ainsi un accord professionnel signé en 2013. La président de l’UPA, Jean-Pierre Crouzet affirme ainsi sans détour que « les membres du gouvernement crient leur amour pour les TPE-PME et dans les faits font presque tout pour les entreprises du CAC 40 ». Pour son organisation, « le gouvernement a clairement choisi de favoriser les très grandes entreprises au détriment des autres et le Medef au détriment des autres organisations patronales. C’est particulièrement grave lorsque l’on sait que c’est au sein des TPE-PME que se situent la croissance et l’emploi ». Signe de la solidité du pacte qui lie Valls au Medef, la disposition critiquée par les petites entreprises n’a fait l’objet d’aucune inflexion dans les nouvelles versions du projet de loi. Et personne n’en parle. Bien sûr !
La bataille contre la Loi El Khomri entre dans une nouvelle dimension. Après les escarmouches exploratoires, voici le plat de résistance. La journée de grève de jeudi prochain 31 mars doit être de très haute intensité. Dans l’émission C politique du 13 mars, j’ai dit que nous serions plus d’un million dans la rue si François Hollande ne retirait par le projet. C’était avant les premiers reculs de Manuel Valls. Depuis, on sait que ces reculs ne concernent pas l’os dur de la loi. Le gouvernement vient de valider le projet de loi en Conseil des ministres. Il est toujours inacceptable. C’est le retrait total et définitif du projet de loi que nous demandons. Rien n’est encore joué.
L’examen du texte à l’Assemblée nationale est prévu le 5 avril en Commission mais pas avant début mai en séance. Manuel Valls a tort de mépriser la colère des salariés et des jeunes. Pour qui se prend-il en allant dire devant des ouvriers inquiets pour leur emploi que son « mandat est précaire, je suis en CDD, et le marché, c’est vous » ? Quelle est cette conception de la politique qui voit les élections comme un « marché » ? Espère-t-il qu’on le plaigne pour sa sale besogne ? Dans son cas, la période d’essai est passée depuis longtemps ! Malheureusement pour nous, la 5e République et son Parlement godillot nous ont empêchés de le renvoyer à la maison au moment de la loi Macron. A l’époque, les beaux « frondeurs » du PS, les écologistes et quelques députés communistes n’ont pas voulu voter la motion censure comme l’ont fait 6 députés communistes et Isabelle Attard. S’ils l’avaient votée, nous serions débarrassés de Valls depuis plus d’un an maintenant ! Que chacun se souvienne de cet épisode au cas où le gouvernement Valls serait de nouveau tenté d’utiliser l’article 49-3 pour imposer la loi Khomri sans vote du Parlement. Pour ma part, j’ai déjà dit, comme Marie-Noëlle Lienemann, qu’en ce cas, il faudrait voter la censure pour faire tomber Valls.
La mobilisation des salariés et des jeunes fait peur au gouvernement. Manuel Valls a dû battre en retraite sur une partie de la loi. C’est la preuve que la lutte paie. La journée du 9 mars demandant le « retrait » du texte a ainsi permis d’obtenir le retrait de plusieurs mesures. Elle aura ainsi permis d’éviter certains reculs particulièrement cruels. Ainsi, le gouvernement a abandonné l’idée de revenir sur les deux jours de congés en cas de décès d’un proche. Valls a aussi renoncé à permettre la fin des 11 heures de repos consécutives entre deux journées de travail. Pour moi, c’étaient là deux mesures particulièrement dévastatrices de la vie de gens ! Il est même incroyable qu’on ait pu le proposer. De même, l’augmentation du temps de travail des apprentis au-delà de 8 heures par jour et 35 heures par semaine restera conditionnée à l’accord préalable de l’inspection du travail. Qui avait bien pu imaginer le contraire ? De même, les indemnités auxquelles a droit un salarié licencié illégalement ne seront pas plafonnées par la loi. Seul un barème « indicatif » sera proposé mais les conseils de prud’hommes pourront aller au-delà. Enfin, et c’est le plus faible, un employeur ne pourra pas imposer à un salarié le passage au forfait-jour sans qu’un accord d’entreprise n’encadre un minimum ce changement.
Ces reculs de François Hollande et Manuel Valls sont des victoires de la mobilisation. Bien sûr, il ne faut pas relâcher la pression. Ces mesures ont disparu du projet de loi mais le Medef réclame leur retour. Gattaz et ses amis grands patrons réclament le rétablissement des mesures enlevées « sous la pression de la rue ». Ça tient du jeu de rôle pour ne pas montrer l’étendue de la connivence quotidienne de cet organisme avec le gouvernement de « gôche ». De son côté, Emmanuel Macron ne désarme pas non plus ! Le ministre s’apprête à conspirer à l’Assemblée avec la droite et les députés PS les plus libéraux pour faire revenir par la fenêtre ce que la lutte a fait sortir par la grande porte ! Il a confié qu’il aimerait « aller plus loin ». Il aurait voulu garder l’extension du forfait-jour aux entreprises de moins de 50 salariés sur simple décision de l’employeur. Et aussi l’allongement du temps de travail des apprentis. Il ne désarme pas. Il « espère que le débat parlementaire permettra de réintroduire des dispositions de bon sens qui ont été retirées à la demande des syndicats réformistes et des organisations de jeunesse ». Même les « syndicats réformistes » sont des gauchistes pour Macron… Et il soutient encore la demande de Gattaz sur le plafonnement des indemnités des salariés licenciés illégalement. Et son espoir est que « le consensus se fera » sur ces positions extrémistes. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde !
Rien à faire : le gouvernement est pris en tenaille entre son envie de jouer sa nouvelle partition de monsieur plus du libéralisme et l’obligation de lâcher du lest face au mouvement social. Les communicants travaillent dur pour dire deux choses en même temps. Une partie de ce travail consiste à enfumer le paysage pour masquer les faits. Rendre médiatiquement invisible ce qui est le plus choquant. Rude exercice que celui qui vise à faire croire qu’une mesure est enterrée alors qu’elle reste cachée dans le projet. Ces lignes informées en montrent la limite. Rappelons donc, par exemple, ce qu’il en est de la tri-annualisation du temps de travail. C’est-à-dire de la possibilité de ne plus décompter le temps de travail des salariés seulement sur une année comme c’est possible depuis les lois Aubry mais sur trois ans ! Cela permet de réduire considérablement le nombre d’heures considérées comme « heures supplémentaires » et payées comme telles. Devant la mobilisation, le gouvernement est revenu sur son idée de rendre cette tri-annualisation possible par un simple accord d’entreprise. Mais l’idée n’a pas disparu pour autant ! Cette régression reste possible si un accord de branche l’autorise. Le pas de côté de Valls ne doit pas cacher ce vrai recul qui reste.
Surtout, ces reculs de Valls ne font pas des progrès ! Ce sont seulement des maintiens de la situation existante. Valls voulait nous couper les 2 mains. Il a finalement dû se résoudre à ne couper que 8 ou 9 doigts. Cela n’en fait pas une avancée ! L’idéologie du projet de loi reste la même : celle du dogmatisme libéral qui veut faire croire que le chômage est dû aux protections des salariés. Aucune étude ne démontre un tel lien. C’est uniquement de la propagande patronale. C’est totalement absurde. Dire « on va faciliter les licenciements pour encourager l’embauche » est aussi stupide que dire qu’on va faciliter le divorce pour encourager le mariage !
Le projet de loi, même partiellement nettoyé, reste inacceptable. De très nombreuses mesures d’une incroyable violence demeurent dans le texte. Ainsi, le gouvernement veut toujours faciliter les licenciements économiques dès la moindre difficulté. Son but est de protéger les multinationales. Même si l’entreprise ruisselle de profits au niveau international et quand bien même aurait-elle elle-même ruiné sa filiale française, c’est d’après la seule situation de celle-ci que serait évaluée « la difficulté » justifiant les licenciements. Emmanuel Macron s’en est bruyamment et très crument réjoui : « sur le licenciement économique, il n’y a aujourd’hui absolument aucun recul » du gouvernement. Certes, Manuel Valls a promis un contrôle du juge contre les difficultés d’une filiale « artificiellement créées » par un groupe pour pouvoir licencier mais c’est très hypothétique. Le conseil d’État a déjà réduit la promesse de Valls à peau de chagrin.
Bien d’autres mesures cruelles sont toujours dans le texte. Ce projet de loi va ainsi généraliser le chantage à l’emploi et au dumping entre entreprises. Comment ? En permettant au patronat d’obtenir sous la contrainte une hausse de la durée du travail ou une baisse de salaire. C’est le principe des accords de compétitivité, imaginés par Sarkozy. Une première mise en œuvre a été faite par la loi dite « de sécurisation de l’emploi » de 2013, sous François Hollande. La loi Khomri va considérablement élargir le champ d’application de cette méthode de chantage à l’emploi. D’abord de tels accords seront désormais possibles dans toutes les entreprises et pas seulement les entreprises en difficulté. Le texte prévoit en effet que de tels accords peuvent ne pas prétendre seulement à sauver des emplois mais aussi en créer, ce qui ouvre la porte à tous les chantages au prétexte du moindre marché à gagner. Ensuite, ils pourront être conclus pour cinq ans et non plus seulement deux ans comme aujourd’hui. Au bout de cinq ans on pourra continuer à voir le négrier plier armes et bagages et fermer l’entreprise comme chez Conti. Enfin, ces accords s’imposeront avec encore plus de facilité à tous les salariés. En effet, un salarié qui refuse la modification de son contrat de travail suite à un tel accord sera licencié pour « cause réelle et sérieuse » sans la protection déjà insuffisante des licenciements pour motif économique applicable aujourd’hui.
Le projet de loi prévoit aussi une baisse à venir des salaires. Ainsi, il ouvre la possibilité de moins payer les heures supplémentaires qu’aujourd’hui. Demain, il sera possible de payer les heures supplémentaires seulement 10% de plus que les heures normales, même si la loi et un accord de branche prévoient une majoration de 25% en principe ! Enfin le temps de travail quotidien est abandonné au bon vouloir patronal. Un accord d’entreprise pourra prévoir une durée quotidienne de travail de douze heures, « en cas d’activité accrue ou pour des motifs liés à l’organisation de l’entreprise ». Dans ces deux cas on retrouve le combat archaïque de certains exploiteurs pour ne compter comme temps de travail que le strict minimum, dévaloriser ce qui est produit pour ne pas le payer au coût de sa reconstitution. Le « travailleur à la tâche » c’est le rêve de certains et la hantise des autres.
Mardi 22 mars se tenait l’audience du procès que Marine Le Pen a intenté à mon avocate, Raquel Garrido, pour des propos tenus dans son travail pour me défendre. Cela concerne toujours l’affaire des faux tracts xénophobes réalisés par le FN contre moi en 2012. Attaquer l’avocat d’un adversaire politique pour lui nuire est une innovation perverse qu’aucun responsable politique n’avait imaginée avant Mme Le Pen. Des manœuvres devant la justice d’autant plus cyniques qu’elle est avocate.
Je rappelle les faits : ayant pris en flagrant délit des militants FN, dont certains venus en voiture du siège national du FN à Saint-Cloud, en train de distribuer des faux tracts contre moi dans la campagne législative d’Hénin-Beaumont, nous avons décidé de poursuivre Marine Le Pen par citation directe devant le tribunal correctionnel de Béthune. Pour avoir commis deux délits : celui de manœuvre électorale frauduleuse et celui de montage portant atteinte à mon image. Mme Le Pen avait elle-même avoué le 2 juin 2012 sur France 3 qu’elle était bien à l’initiative de ces faux tracts.
Mon avocate a donc expliqué le 4 juin 2012 à l’AFP le sens de notre plainte en concluant : « Nous sommes sûrs de nous quant au fait que Marine Le Pen est une délinquante ». Rien de plus normal pour l’avocat chargé de rédiger et déposer une plainte et de convaincre la justice en ce sens. Avez-vous déjà vu un avocat citer quelqu’un devant la justice en disant qu’il n’est pas sûr que cette personne soit coupable ? Ce serait contraire à la mission même que la loi confie aux avocats pour garantir le droit à la défense. C’est pourtant ce que Marine Le Pen reproche à mon avocate en la poursuivant pour diffamation. Une plainte qui ne doit rien au hasard ou à un quelconque emportement de campagne puisqu’elle l’a déposée en plein milieu de l’été qui a suivi, le 7 août 2012. Il s’agissait donc de poursuivre sournoisement le combat contre moi en usant d’une démarche d’intimidation contre mon avocate.
Quatre ans plus tard, l’audience tenue mardi 22 mars a largement permis à la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Paris de se rendre compte de la brutalité incongrue de cette méthode. Et du manque de sérieux de la poursuite. Le tribunal a ainsi noté qu’il n’avait même pas reçu les conclusions de la plaignante Marine Le Pen avant l’audience, comme c’est en principe l’usage. Quatre ans de délai n’avaient certainement pas été suffisants aux fins juristes du FN pour rédiger ces conclusions à temps.
En se plongeant dans le dossier, le tribunal a aussi constaté avec stupeur que la dépêche AFP fournie par l’avocat de Marine Le Pen, Wallerrand de Saint Just, au moment de la plainte, n’était pas la bonne ! Cette pièce étant justement celle sur laquelle repose la poursuite contre mon avocate et l’AFP qui a relayé ses propos ! Le nouvel avocat de Mme Le Pen ne disposant pas non plus de cette pièce à l’audience, il fallut que ce soit l’avocate de l’AFP qui la fournisse au tribunal pour nous épargner un nouveau délai de procédure. Le nouvel avocat de Mme Le Pen n’a pas non plus été capable d’expliquer le choix procédural effectué par Wallerand de Saint Just à l’époque, en affirmant sans rire qu’il l’ignorait. Le tout sous l’œil médusé de la procureure de la République manifestement consternée par une telle légèreté de l’accusation.
À l’issue des débats, la procureure conclut d’ailleurs au nom de la société que la bonne foi professionnelle de mon avocate était avérée dans cette affaire. De quoi justifier sa relaxe. D’autant que la loi interdit de poursuivre les avocats pour les propos qu’ils tiennent lors des procédures judiciaires. Au passage, ces débats ont permis d’établir une nouvelle fois que Marine Le Pen avait bien reconnu être à l’origine des faux tracts que nous avons poursuivis. Le plus incroyable restera ce moment où la Cour d’appel de Douai a finalement considéré qu’ils ne pouvaient lui être pénalement imputés faute d’enquête de police et d’action du parquet. Ainsi, la carence de l’État qui perd l’enquête de police après avoir prétendu que c‘était la plainte elle-même qui était perdue, et la « neutralité » du parquet qui en est résulté, tout a tourné contre moi. Une terrible forfaiture de la justice sur laquelle j’ai interpellé à deux reprises la ministre de la Justice Christiane Taubira, sans jamais recevoir de réponse.
Mais où en est la primaire ? Le sujet devient nébuleux. Le PS n’y est pas encore engagé quoiqu’il ait signé l’accord officieux. EELV y est quoique son congrès puisse décider autre chose. Mais surtout, EELV s’y implique quoique ses dirigeants aient déclaré souhaiter la candidature de Hulot. Lequel a rejeté d’avance l’idée d’aller se faire passer au hachoir socialiste dans une primaire avec eux. Ce qui est logique de sa part. Supposons que tout aille au bout pour ceux-là. La primaire serait alors entre PS, PCF, EELV. Evidemment, chaque parti aurait droit à plusieurs candidats, chacun avec son programme. Tel serait le cas du PS. On peut imaginer que ce serait aussi le cas de EELV puisque tel était le cas pour eux la fois précédente. Et peut-être aussi le Parti Communiste, puisque ce sont ses statuts et que tel fut également le cas la dernière fois entre André Chassaigne et moi. Un parti commun de fait se créerait ainsi pour quelques jours jusqu’à la désignation…
Dans ces conditions on ne sait qu’une chose : un candidat de « l’autre gauche » n’y a plus aucune chance de gagner. D’abord du fait des candidatures émiettées. Ensuite car comme l’a si bien confirmé le politologue Sainte-Marie sur le plateau de Caroline Roux : une primaire est avant tout un tamis social qui ne laisse passer que les électeurs politisés des centres villes. Cohn Bendit n’a pas dit autre chose se réjouissant d’avance que ni Pierre Laurent ni moi n’y serions jamais élus !
Les vaincus auront signé une charte rédigé à un niveau de généralité permettant de marier carpes et lapins. Ils se seront engagés à voter pour le vainqueur quand bien même son programme ne correspondrait-il à rien de ce qu’ils croient bons pour le pays. Benoît Hamon a été parfaitement clair sur ce sujet : si Hollande ou bien Macron l’emportait, il serait alors son candidat. Au demeurant, le système oligarchique et ses outils médiatiques mettra en batterie tous ses moyens pour faire le ménage, comme il le fait à chaque investiture ou congrès du PS.
Aux États-Unis, le récit publié sur le blog de Médiascope permet de se représenter l’énergie mise en mouvement par le candidat Bernie Senders. Là-bas il n’y a pas d’autre issue pour la gauche que la primaire puisqu’il n’y a pas de premier tour dans l’élection présidentielle elle-même. Et du coup, on voit bien les efforts du système oligarchique par l’intermédiaire de ses médias pour rendre invisible la campagne Bernie Sanders et décourager ses partisans. Silence, moqueries, fausses nouvelles, appel à renoncer : tout y passe de semaine en semaine qu’il gagne ou qu’il perde.
Je regarde cette campagne de très près. Je la suis au fur et à mesure. Mon instinct politique me dit qu’il le faut cette fois-ci. Par bien des côtés elle évoque la nôtre, celle de 2012. Mais par bien d’autres, elle anticipe aussi celle que nous allons vivre en 2017. Les méthodes de combats, les thèmes, les personnages, sont recopiés de ce côté-ci de l’Atlantique par tous les importants et surtout par les chefs de la bande des trois. Le déport à l’extrême droite décomposée de Trump évoque bien ce qui va s’amplifier ici ! Pendant trop d’années je me suis contenté de mépriser les USA sans tenir assez compte des contradictions de son peuple. Je n’ai pas mesuré la difficulté qu’a été la reconstruction d’une option progressiste dans un pays comme celui-là tout simplement parce que je ne croyais pas que dans ce pays quoique ce soit puisse percer à gauche.
Pourtant, il ne fallait pas le déconnecter de ce que l’on observait dans le reste des Amériques, sur tout le continent, inclus le Canada. D’une manière ou d’une autre la vague venue du sud s’est aussi concrétisée dans l’élection d’Obama et il y en a une part mourante comme une fin de course dans celle de Trudeau. Elle travaille encore les USA dans les mobilisations pour Sanders. Aux USA, nonobstant la déception qu’a été l’ère Obama, le travail de la candidature d’Howard Dean, même écrasé par l’oligarchie, n’a pas été vain. Une précieuse moisson d’innovations a été faite par lui dans l’art de mener des campagnes seul contre tous en s’appuyant sur l’énergie des réseaux sociaux.
Sanders prolonge ce retour du progressisme nord-américain après un interminable épisode d’effondrement intellectuel et politique parrainé par Bill Clinton. Son impact n’est pas resté limité aux États-Unis. Il s’est prolongé en Europe. Dans mon livre En Quête de gauche, j’ai montré le contenu de cette nouvelle doctrine et son rôle destructeur notamment en France par l’intermédiaire de François Hollande, un Clintonien de la première heure ! C’est un mix politique de Blair et de Papandréou, fondateur de la « ligne démocrate » qui a détruit l’internationale socialiste et le courant socialiste progressiste mondial. Matéo Renzi en est la pointe finale en Italie. Dans ce pays, le plus puissant parti communiste d’Europe occidentale s’est progressivement dilué, sous l’autorité de Massimo Dalema. Celui-ci copilotait les sommets des modernisateurs en Europe avec Bill Clinton. Il fit glisser son parti par étape du « parti de la gauche» en fusionnant avec l’ancien parti socialiste italien, vers le « parti démocrate » aujourd’hui dirigé par un ancien démocrate-chrétien, Mattéo Renzi !
Quand il s’engagea, ce phénomène me stupéfia. Il se répandit dans toute l’Europe. En France où le PS domine tout, la même pente fut prise avec le choix du « oui » au référendum de 2005 et, dès 2007, Ségolène Royal porte l’essentiel du programme Clintonien avec talent. Il me fit comprendre l’urgente nécessité de quitter à temps et en ordre le PS pour construire une force indépendante qui ne se laisserait pas dissoudre dans le néolibéralisme. Dans le livre En quête de gauche, en septembre 2007, le journaliste Michel Soudais qui m’interroge note dès sa première question que ma réponse pointe : « l’enjeu est la survie du socialisme historique menacé de disparition ». Ce fut donc la création du Parti de Gauche. Puis ce fut le Front de Gauche dont nous avons convaincu progressivement le PCF qui était alors partisan de la stratégie « des fronts » (au pluriel), système à géométrie variable. La ligne qu’il remit en vigueur dès le lendemain de 2012, vidant le Front de Gauche de toute substance alternative.
En France les primaires n’ont aucune raison d’être puisqu’il existe un premier tour dans l’élection elle-même. Dès lors, les primaires sont un mécanisme politique dont la finalité doit être comprise à temps. Pour moi, le discours selon lequel elle éviterait la disparition de la gauche au deuxième tour est un faux semblant. Tous les candidats socialistes sans exception pensent agir dans le cadre des traités européens. Où sera la gauche ? Tous les candidats socialistes sans exception refusent la planification écologique. Et ainsi de suite. Cette gauche-là est promise à finir comme Tsipras.
Les primaires ne sont donc pas le cadre d’un sursaut contre la dilution dans le néo libéralisme. Elles en sont le moyen et le cadre. Ceux qui entrent dans ce processus ne peuvent ignorer comment il se finira, après des mois de bavardages fumeux et de déchirements ! Mais elles sont là. Ceux qui y participent sont cloués au sol pour de longs mois car toute cette comédie est censée durer jusqu’à mi-décembre. Puis ils seront liés par un système commun de vote pour le vainqueur et une répartition de circonscriptions législatives. Je note que le PCF, après avoir adopté à 85 %, un score très clair, la participation aux primaires de « toute la gauche », affirme à présent vouloir déconnecter les élections législatives de la présidentielle. C’est selon moi une vue de l’esprit dans le cadre de la cinquième République. Je suis certain que mes camarades communistes le savent aussi bien que moi. J’en déduis donc qu’ils ont décidé de faire l’impasse sur la présidentielle. On sait ce que cela veut dire et on voit ce que cela implique.
Pour ma part, je récuse les primaires parce qu’elles récusent la rupture que porte notre programme. J’ai dit dans mon précédent post comment stratégie programme et organisation se combinaient. Avec « La France insoumise », nous entrons dans la voie d’une construction progressiste originale, d’un mouvement et non d’un parti. Il se situe hors du cadre des connivences que le vieux monde s’acharne à reconstituer sans cesse tant sa peur de disparaître est grande, sous quelque étiquette que cette peur se cache.
Dans ce cadre, il ne s’agit pas de « rassembler la gauche », cette chimère monstrueuse qui irait de « Macron à Mélenchon » mais de fédérer le peuple dans l’objectif de rompre avec l’ordre néolibéral que maintiennent les traités européens. Il s’agit de régler deux difficultés : construire une majorité politique sans être entravé par les superstitions du passé et relancer l’activité économique sans retomber dans les moyens du modèle de la politique de l’offre ni dans les méthodes du productivisme. Je comptais m’en expliquer à l’émission « Des paroles et des actes »… Je dois trouver dans l’intervalle le moyen d’expliquer tout ce que je comptais dire à cette occasion. On m’a dit que l’émission était partie remise. Je vous en tiendrai informé.
Je déplore que la vie médiatique soit devenue cette caricature de course aux clics et au buzz. Petit à petit, tout l’espace est dévoré par cette seule dimension du sensationnel et de l’instant à n’importe quel prix. Mais comme je suis pour ma part équipé d’un cerveau doté de mémoire (aussi longtemps que l’addiction au smartphone ne sera pas parvenu à effacer l’un et l’autre), je suis donc en état de jouir finement de l’avantage de me souvenir de ce que les uns et les autres disent, gribouillent, éructent, profèrent, fulminent, et ainsi de suite.
Que ce jour est suave de ce point de vue. Oui, comment laisser passer cette douce revanche sur les détracteurs permanents de mes positions sur la Syrie, la Russie et ainsi de suite. Que le journal Le Monde me pardonne la légère exagération/contrefaçon dont je me rends coupable avec le titre de ce post. Mais comme la méthode m’a été appliquée au fer rouge par maints de ses collègues, et parfois même par lui-même, sans que nul ne s’en émeuve, je crois donc que le coup est permis pour l’occasion. Il faut bien que le buzz tue le buzz, un jour ou l’autre. Quoi qu’il en soit dans mon cas je ne pars pas de rien. Lisez ces lignes, elles ouvrent l’éditorial du « monde.fr ». Lisez-les attentivement. Savourez-les. Elles sont pour beaucoup d’entre nous une revanche intellectuelle face aux partis de la propagande aveugle : « Grâce à la Russie, l’antique cité de Palmyre a donc été libérée du joug des barbares de l’organisation dite “État islamique”. Un pas important dans la lutte générale contre l’EI a été accompli, à plus d’un titre. »
Comment n’acclamerais-je pas cette publication ? « Grace à la Russie » !!! Ces premières lignes de l’éditorial du Monde font justice du numéro pitoyable de dénigrement de la meute après mon passage à « On n’est pas couché ». J’avais dit (éructé) que j’étais satisfait du travail des Russes quand ils ont coupé les voies de sortie de Syrie du pétrole de Daech vers la Turquie. J’avais glissé (asséné) que les Russes allaient régler le problème avec cette méthode. Aussitôt, la clameur médiatique horrifiée monta jusqu’au ciel tandis que le canon à boue fraîche se mit à tonner sans discontinuer de longues heures et même sur trois jours dans les divers bulletins confidentiels du PS et de quelques officines stipendiées. « Mélenchon félicite Poutine en Syrie » etc… Qui une fois recopié de journal en journal donnait « l’appui/ le soutien/ l’adhésion de Mélenchon à Poutine ».
Car évidemment Poutine, en plus d’être Poutine, ce qui est déjà beaucoup, en plus d’être ceci et cela de très abominable, Poutine était pour la propagande d’alors l’homme qui ne s’occupait pas de Daech mais de massacrer les opposants à Assad. Que les opposants en question soient eux-mêmes de noirs fanatiques religieux au point d’avoir été ensuite exclus du cessez-le-feu était une revanche trop difficile à expliquer. Mais comme je me souviens bien de Yann Moix et Léa Salamé, désolés d’être obligés de démasquer (révéler, décrypter) ma turpitude. Oh, leurs regards navrés : « Vous savez bien (et toc Mélenchon menteur et hypocrite) monsieur Mélenchon que les Russes se contentent d’attaquer les rebelles opposés à Assad » ; « sur trois cent opérations, à peine dix contre Daesch ». « D’où tirez-vous cette information, avais-je demandé (grogné, sursauté) ? » « De la presse », avaient répondu les innocents, stupéfaits qu’on leur pose une question qu’ils auraient pourtant dû eux-mêmes se poser avant ! On connaît la suite. Quand bien même avais-je répondu « non » à la question tout en nuance « alors, on laisse faire Poutine ? » de madame Salamé et ajouté qu’il fallait au contraire que ce soit l’ONU qui mène la sortie de crise avec une coalition universelle, rien n’y fit.
Peu importe. Je m’amuse de ces ridicules accumulés par mes détracteurs, sans du tout nier leur impact malveillant sur l’opinion des distraits. La même aventure m’est arrivée à l’émission « Le Supplément ». Je dis que la guerre là-bas se prolonge par des commandos ici, et que les attentats cesseront si la guerre s’arrête là-bas. La seule chose que trouve à dire Ali Baddou, trop cultivé et intelligent pour ne pas se rendre compte de ce qu’il fait, est : « c’est aussi simple que cela ? ». Je n’ai pas perdu une seconde à commenter la désinvolture d’une telle phrase (ben voyons, Ali Baddou, arrêter une guerre, c’est très simple, tellement simple que vous n’avez même pas pensé à me demander comment).
Sur ce même plateau l’autre journaliste parle à propos des terroristes de « combattants ». Je relève pour contester l’usage du mot ? La sainte confrérie corporative s’émeut : « Mélenchon s’énerve contre un journaliste » ! Et le procès ne sera ni pour celui qui nomme « combattants » des assassins, ni pour Ali Badou qui laisse dire sans réagir. Il sera pour moi. La dépêche AFP, d’habitude plus sérieuse quand certains ne sont pas là au desk, m’attribue un propos inventé de toute pièce. J’aurais dit « si on arrête de bombarder, les attentats cesseront ». Et y ajoute de son chef « c’est aussi simple que ça », phrase pourtant d’Ali Badou. Une pure invention qui est le contraire de ce que je dis et que j’explique (m’emporte, m’énerve, tonne) depuis des mois. Voyez le décryptage qui en a été fait dans cette vidéo ci. Une fois saisie, l’AFP met plus d’une heure à rectifier. Celui qui fait trainer la rectification doit bien savoir ce qu’il fait. Il n’en est pas à son premier coup avec moi. Car pendant ce temps la meute a eu le temps de se déchaîner sur l’os qui lui a été jeté. Seul Public Sénat aura l’honnêteté de retirer son article quand le rectificatif aura été publié. Tous les autres se foutent de la valeur de l’information qu’ils donnent comme d’une guigne. « Ce qui est dit est dit coco ! »
Pendant ce temps, la meute se déchaîne. Grâce à son logiciel « marabout-de-ficelle-selle-de-bois » la meute me fait dire que les attentats sont la responsabilité de notre pays ! Ce qui n’est pas mon point de vue, ce que je n’ai jamais dit et ne pense pas. Pas plus que je ne crois à la baliverne selon laquelle notre société serait « responsable des terroristes » voir les aurait « engendrés » comme Ali Baddou faisait mine de le croire, reprenant le propos du brave bourgmestre PS de Bruxelles et de combien d’autres ici même. Évidemment, cette faute professionnelle multipliée par autant de fainéantise et de goût du scandale me nuit. Il faut ensuite passer des heures à écouter des gens commenter ce qu’ils croient que vous avez dit sans s’impatienter et y répondre. A grand échelle, c’est une image qui est fabriquée de toute pièce dont j’aurais à me défendre des mois durant (« bien joué coco ! »).
Comme je refuse de céder aux intimidations de bien des groupes de pressions communautaristes (notez le pluriel, s’il vous plaît) je dois donc être placé dans la case pro-islamiste, quand bien même l’instant d’avant on m’aura traité de « laïcard » et l’instant d’après « d’ami des bombardements russes ». C’est tout bénéfice pour le système. En effet, je suis par-dessus le marché un partageux rouge. Donc nécessairement un fou dangereux favorable aux assassins. Et cela quand bien même pas un journaliste n’aura eu un mot pour contester qu’un d’entre eux appelle « combattant » un lâche meurtrier « terroriste ». Sur le plan de la vie des médias, je crois que je suis tombé sur une adresse où je dois peut-être éviter d’aller pour m’épargner des traquenards de cette sorte.
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94 commentaires
Pierre Magne
Nous devons tous nous mobilier pour réussir le 31 mars contre la loi El Khomri. Il en va de notre salut et surtout de celui de nos enfants.
Degorde Philippe
Je pense que vous ferez une meilleure campagne que celle de Bernie Sanders. Je ne vous imagine pas commettre les mêmes erreurs que lui. Il a laissé passer sa chance. Amitiés
BIBI49
Laissé passer sa chance … C’est à dire ?
sergio
D’accord avec @bibi49, « laissé passer sa chance » sous-entendrait qu’il n’a pas fait tout ce qu’il fallait pour gagner. Or c’est bien le premier démocrate nord-américain qui propose autre chose que le libéralisme pour sauver le pays. Clinton a bénéficié du vote « utile » des « minorités » qui ont peut-être pensé qu’elle aura plus de chance de l’emporter que Sanders contre un « républicain » lors des élections.
D’accord avec Francis aussi sur l’espoir et j’espère l’organisation d’une gauche réelle qu’il a pu faire naître aux E.-U. grâce à ces primaires et Bernie Sanders.
Pour le 31, la mobilisation est essentielle. Jean-Luc Mélenchon a raison de nous rappeler cet impératif de disponibilité pour l’action et la grève. Un rare moment où l’on peut faire exister les valeurs sociales et éthiques de la république.
lemetayerv
Ce qui se passe avec Bernie Sanders me fait penser à ce qui c’est passé en France. Je fais un paralèlle avec 2012, le FdG inconnu, qui est parti trop tard à l’élection mais qui a donné de l’espoir, une dynamique et un autre horizon politique (mais c’était trop juste au niveau du temps pour mieux se faire connaître). Et maintenant un mouvement lancé par le même porte parole qui défend toujours les mêmes idées mais qui s’est déclaré 15 mois avant les élections (qui j’espère perdurera dans le temps) pour vraiment s’implanter dans la société ou dans la sphère politique (hors des partis).
Palumbo Viviane
Difficile de faire une campagne à la française dans le système des primaire américaines. On ne peut pas comparer.
Pierrot de Pont
J’adhère complètement et définitivement à l’idée qu’aller à la primaire dite de « gauche » c’est reconnaître, la défaite de l’autre gauche (la vraie, celle du peuple) étant prévisible, qu’elle n’aura aucun moyen de s’exprimer face au seul vote légitime, celui du suffrage universel. On sait bien en effet que ceux qui votent aux primaires ne sont qu’une infime minorité du corps électoral, laissant ainsi le champs libre aux manœuvres d’appareils pour écarter les voix discordantes.
Et basta de l’accusation de division de la gauche que représenterait une candidature hors primaire. Si la gauche est divisée c’est parce que, par sa politique résolument sociale-traitre libérale, le parti se disant socialiste crée lui-même des divisions de plus en plus profondes en son sein. Vivement qu’il meure pour que la gauche renaisse !
gege
Mais le fait que d’autres formations dites de gauche participe à cette comédie sème encore l’incertitude dans les esprits de nombre de ces gens qui souffre et qui risque de se faire piéger et de nous porter préjudice comme semble être la manœuvre que chacun sait qu’elle émane de cette nouvelle droite Hollandise. Ça traverse les frontières. Etre actuellement, avec une pareille loi travail, pour une primaire, c’est vouloir sauver cette 5ème du monarque, être contre une démocratie élargie pour tout le peuple notamment celui qui souffre le plus.
Adrien
Encore Pujadas DPDA. Je ne suis pas scandalisé de l’attitude du changement de sujet de l’émission, mais de la déprogrammation de JL Mélenchon sous prétexte d’actualité. Pourquoi l’ont-ils remplacé par NKM ? Quels éléments et compétences en géopolitiques a-t-elle, en dehors de son projet de perpétuité réelle !
Je pense que M. JL Mélenchon aux compétences reconnues de tous, notamment sur le choc des civilisations (que veulent nous imposer les gouvernants depuis 40 ans) pouvait largement faire partie de cette table ronde surtout qu’en on connaît son programme géopolitique d’une autre vision internationale. Il est vrai que son universalisme et son hostilité de nos forces françaises au sein de l’OTAN dérangent sérieusement les oligarchies en place qui sont seules responsables des désastres actuels et avenir si leur politique d’ingérence guerrière pétrolière perdure. JL. Mélenchon a tous les arguments pour une autre solution vers la paix, mais pour cela il faut une autre politique humaniste universaliste. Le débat avec les autres invités et surtout M. BHL (conseiller de M. Sarkozy et les résultats que l’on sait de leurs ingérences d’État) aurait eu une autre profondeur intellectuelle que les superficialités de Mme NKM. Je constate que le service public manque une nouvelle fois à son devoir de neutralité et fait jeu égal avec les médias privés qui eux sont dans leur rôle de propagandistes.
Vega
Fédérer le peuple dans l’objectif de rompre avec l’ordre néolibéral et ne pas se décentrer dans des jeux de politiciens d’un autre siècle au risque de perdre perdre le parti , il me semble que beaucoup de communistes le pensent aussi. Il est temps d’agir donc.
maximilienne elle
Rien n’y fait, les puissants ne veulent rien lâcher. Ils engrangent, se goinfrent jusqu’à l’indigestion. Ils sont indifférents, aux mouvements, aux clameurs des peuples. Alors ne leur demandons plus rien. Organisons nous pour que les citoyens, tous les citoyens, puissent se reposer sur un droit universel. Le revenu universel, qui viendrait remplacer toutes les allocations, et qui permettrait d’assurer la sécurité et l’intégrité de toutes les personnes. Camarade Jean Luc Mélenchon, il faut l’intégrer au magnifique projet de la 6è République et commencer à en parler sur les ondes. Il permettrait en plus, de faire face, en cas de sortie de l’euro, de rassurer les citoyens, en leur assurant l’essentiel. Beaucoup de pays démocratiques et pas forcément de gauche, le pratiquent. L’argent peut se trouver, facilement, par des économies diverses, notamment sur les structures administratives qui seraient remplacées. Personne ne perdrait son travail, mais serait réorienter vers des fonctions plus valorisantes que de faire des dossiers toutes la journée, gaspillage de papiers, d’énergie, source de stress (les gens font la queue de longues heures, parfois dehors sous la pluie, dans le froid… pour qu’on leur dise à la fin, qu’il manque un document. Qui n’a pas vécu cette situation ?…) La société doit être apaisée, les gens rassurer. Il faut que chacun soit, au plus profond de lui-même, fier de pouvoir résister aux injustices, sans pour cela risquer de perdre ses moyens de…
Deeplo
C’est à la primaire de droite qu’il va falloir aller. Je m’explique. Si Bismuth est le candidat de la droite en 2017, il sera trop difficile de choisir entre lui et Marine le Pen au second tour. Donc beaucoup voteront Hollande au premier tour quoi qu’il leur en coûte après la mascarade du quinquennat. Ce réflexe sera alimenté aussi par le souvenir de Jospin battu d’un cheveux et absent du second tour. Il est donc impératif que Bismuth soit battu. Nos voix doivent aller à Juppé à la primaire de la droite. Nous voterons ensuite Mélenchon aux présidentielles dès le premier tour et pourrons prétendre à dépasser les 15%, peut-être les 20%. Juppé élu contre Le Pen à 60/40 sera un épouvantail parfait pour reconstruire la gauche et mobiliser le peuple. Le PS passera aux oubliettes de l’histoire avec 10% des voix. Chiche ?
sergio
Pas sûr du tout (et heureusement) que les gens voteront Hollande s’ils ont Bismuth voire Juppé et Le Pen au second tour. Beaucoup ont trop souffert du 3ème pantin du Medef pendant des années. Seul un J.-L. Mélenchon peut leur redonner espoir. Le vote utile est usé jusqu’à la trame pour encore duper les millions de victimes du libéralisme.
Maximilien R
Le 31 d’accord j’y serai. Mais ça commence à bien faire, depuis 4 ans les « socialistes » nous baladent de manif en manif et se rient bien de nous sous les dorures de leurs palais. On fait un petit tour avec nos banderoles et nos drapeaux on plie le tout et à la fin on rentre gentiment à la maison attendre le chiffre de la participation (sans jamais mettre fin à cette distorsion extravagante des chiffres), avec la satisfaction du devoir accompli mais avec un résultat quasi nul. On est contents, nous étions entre nous, mais ce n’est plus suffisant. Beaucoup de camarades commencent à se lasser de ces petites promenades inutiles en milieu de semaine.
Il faudrait peut être commencer à durcir le mouvement en occupant des places dans les villes, en encerclant le Medef, le ministère du travail ou l’assemblée nationale jusqu’à ce qu’ils retirent leur projet néfaste. Que la peur change de camp. Il faudrait peut être faire preuve d’un peu plus d’imagination ! La manif à la papa a trouvé ses limites.
Denis F
@ Maximilien R
Tu as totalement raison camarade, je te rejoint complètement, la révolution citoyenne commencera comme cela par l’occupation des places et des rues, par la déclaration d’une grève générale et reconductible tant que ce gouvernement ne sera pas démis et ce président déposé, le développement du sujet est sur mon blog ici ce n’est pas l’endroit pour le faire. Néanmoins nous serons tous le 31 mars dans les rues de France et le 5 Juin à Paris derrière Jean-Luc Mélenchon pour bien leur faire comprendre ce que nous souhaitons.
Que vive la 6° république laïque et révolutionnaire.
mestresses
Bravo @Maximilien pour votre commentaire qui résume bien ce que je pense. Ayant beaucoup fait la grève la plupart du temps pour rien, ayant essayé le militantisme syndical pour finalement réaliser que ce n’était plus qu’une sorte de « job » ou de « routine administrative », j’en suis arrivée aux mêmes conclusions que vous. Une manif rigolote avec ballons, flonflons et chansons « planplans » ne fait peur à personne notamment à ceux qui exercent le pouvoir. Une manif devrait servir à montrer que les gens sont en colère. Pas à la fête, du type, un petit tour et puis s’en vont. Ce qui peut impressionner, c’est de donner de la voix collectivement, entonner des chants révolutionnaires du type « un peuple uni ne s’ra jamais vaincu », prolonger l’action par la grève générale et par toutes les petites actions possibles que vous évoquez. Je vais donc moi aussi aller à la manif prévue mais sans croire que cela peut servir car les syndicats notamment les petits chefs locaux et les grands chefs nationaux sont devenus de plus en plus frileux, embourgeoisés. Il faut en revanche rendre hommage à tous les autres militants syndicalistes, fort patients eu égard à la léthargie des élites syndicalistes.
guydufau
Mélenchon est le seul espoir qui nous reste. D’autre part il y a urgence à occuper la place restée libre après la mort du PS.
Desir
Bravo et merci pour vos analyses pertinentes. Courage pour continuer ce marathon!
JeanLouis
Sur le terrorisme et pour compléter Adrien. Les vrais spécialistes des mouvements islamistes radicaux disent clairement que la solution ne peut pas être sécuritaire et de représailles. Elle est obligatoirement politique sur le terrain, si les bombardements ne sont pas arrêtés comment imaginer tarir le flot de réfugiés. ET il faut organiser une vraie guerre de l’ombre, du renseignement en mettant un frein à cette médiatisation à outrance. Il existe un texte remarquable publié par le fils de Robert Kennedy qui explique en détail la politique américaine pendant des décennies et qui dit que la « guerre contre la terreur (le terrorisme) n’est rien d’autre que la guerre pour le pétrole« . Sur la politique économique et l’indécence des revenus des grands patrons qui sont une des causes principales des problèmes actuels aller écouter l’interview de P Jorion, hier jeudi chez Cohen !
L. chollon
Dans le même esprit que le journal/mouvement Fakir, je pense qu’il serait bien de lancer le projet d’occuper les places, le 31 mars, après les manifs. J’avais ressenti la frustration des manifestants lors des manifs contre la réforme des retraites de devoir rentrer chez eux à la fin des cortèges, sans prise de paroles, sans meeting festif. Jean Luc ne pourrait-il pas lancer un appel dans ce sens lors de son passage à Canal + ? Localement je propose aux forces syndicales et politiques d’organiser un « after », le 31 mars, devant la permanence du député PS. Et d’y rester le plus longtemps possible pour qu’il entende bien notre colère. N’oublions pas que ce sont les députés qui votent toutes ces lois. Ils doivent être soumis à la pression populaire de la même manière qu’ils sont soumis à la pression patronale et libérale. Inventons de nouvelles formes de luttes. Place au Peuple.
mestresses
De très bonnes idées mais je pense que les « syndicats vont veiller au grain ». Pas de débordement, pas de nouveauté. Conduire les foules en bon père de famille, telle semble être devenue leur vocation. Laisser s’échapper un peu de vapeur de la cocotte-minute, cela semble leur suffire. Ils baladent le peuple depuis plus de trente ans, ils ont fait avaler de nombreuses couleuvres. Pourquoi donc cela changerait-il aujourd’hui ? Ce sont les gens comme vous en dehors de structures politiques ou syndicalistes (hélas !) qui peuvent redonner de l’espoir.
Brethes
L’entreprise décide de nos vie, les organisent ou les désorganisent selon son gré. C’est déjà le cas et c’est le principe de ce projet de loi de faire sauter tous les verrous protecteurs pour les salariés. L’entreprise contrôle l’information et nous dit quoi penser, quoi consommer, quoi manger etc. puisque 95 % des médias sont possédés par des milliardaires. Comme les curé en leur temps, les journalistes prêchent la propagande comme des perroquets.
Bientôt, l’entreprise contrôlera même nos impôts « à la source » et avec Tafta il sera question de soumettre tout ce qu’il reste au marché. Il est clair que tout l’enjeu des prochaines luttes à venir réside en en seul mot d’ordre : séparation de l’entreprise et de l’état !
Mangin
La dénonciation de la sur-représentativité du Medef dans les instances mandataires des patrons est naturellement l’affaire des autres organisations patronales. Mais, partant du principe qu’il faut diviser pour mieux régner, comme il ne se gênent pas de le faire dans l’autre sens (voir les positions de la CFDT), il serait intéressant de donner un petit coup de pouce aux organisations en concurrence avec le Medef en affichant à chaque fois que possible (manif, interventions télé ou radio, etc) les traitements inégaux expliqués par Jean-Luc dans cet article. Une manière de montrer aux petits entrepreneurs, qui sont souvent nos voisins, que notre cible c’est d’abord la caste des grands groupes et de leurs dirigeants. Peut-être qu’en entendant clairement ses explications, certains hésiteraient moins à nous rejoindre dans les urnes.
François Châtelet
Les primaires. Adhérent du PCF je confirme que la direction a décidé de faire l’impasse sur l’élection présidentielle pour passer immédiatement aux législatives. Les primaires sont un chiffon rouge dont la direction annoncera, au moment choisi par elle en fonction du rapport de force interne des tendances, que finalement elle y renonce (« les autres sont de mauvaise foi etc. »). Il le faut de toute façon car les militants du parti ne croient pas un mot de la construction des primaires et ils y sont parfaitement indifférents, ce qui ajoute à leur trouble. En attendant la direction gagne du temps et prépare hors-sol (« aller à la rencontre de 500.000 citoyens… ») le congrès. Pour ma part je suis persuadé que déserter la bataille des présidentielles est un cadeau qui devrait recevoir juste récompense de la part du PS au moment venu.
Francis
Les militants du PCF déserteront-ils, eux le combat de l’élection présidentielle ? Une pétition initiée par Francis Parny appelant au soutien de l’initiative de JL Mélenchon a été mise en ligne et compte à ce jour près de 800 signatures. Ils peuvent sans attendre de consignes apporter leur soutien et s’inscrire dans le mouvement des insoumis.
gege
Tant qu’à faire autant agir pour couper l’herbe sous le pied de cette mascarade de la primaire en mettant cette stratégie en échec dès maintenant. Vous êtes les mieux placés de l’intérieur pour faire avancée une véritable stratégie vers une avancée de la démocratie authentique en laissant tout monarque de quelque bord qu’il soit sur de bord de la route. Bon courage
cerise
Article 1 (Loi travail)
« Les libertés et droits fondamentaux de la personne sont garantis dans toute relation de travail. Des limitations ne peuvent leur être apportées que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché ».
Article premier (Déclaration universelle des droits de l’homme)
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Tout est dit. cette loi n’est pas que la destruction du droit du travail c’est la destruction du droit tout court. Effectivement les manifs genre trois petits tour et puis s’en vont ne suffiront pas. Occupons les places il en va de l’avenir de nos enfants.
PIETRON
La représentativité usurpée du Medef est et restera tant que le capitalisme sera. Hollande, Valls et Sapin savent qu’il en est le socle. Les stratagèmes silencieux qui éjectent les PME et les TPE, etc., n’ont rien d’étonnant finalement.
Il n’y a pas pire fourbe qu’un parti tel que le PS. L’idée d’une gauche unie est une imposture créée de toutes parts au sein de ce parti à l’approche d’élections nationales. Les communistes en ont fait les frais lors du « programme commun ». Déjà les populations sollicitaient à « hue et à dia » l’unité. Le résultat en fut sa quasi disparition et l’érection d’une direction telle qu’on la connait aujourd’hui.
Émettre l’idée qu’entre Sarkozy et Hollande ce serait Hollande c’est déjà et à nouveau tomber dans le piège. Idem entre Hollande et les autres, si Jean-Luc Mélenchon n’y était pas.
Au delà de la personne de Jean-Luc Mélenchon, c’est bien le programme politique des « insoumis » qui sera scruté à la loupe. Un programme « anticapitaliste » est de gauche. Il n’y pas d’autre manière d’être de gauche. Cela permettra de rassembler à gauche (NPA et LO inclus dont les directions affirment que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon ne serait ni de gauche ni de droite). Quant aux satanés « frondeurs », Lienemann a déjà déclaré qu’ils ne pourraient voter que pour un candidat issu de la primaire. Leur blabla n’est comme prévu que du pipeau pour préserver leur avenir individuel.
Le programme, camarades. Anticapitaliste assumé, et il n’y aura qu’une…
PERRIN
« J’en déduis donc qu’ils ont décidé de faire l’impasse sur la présidentielle. On sait ce que cela veut dire et on voit ce que cela implique. »
Désolé, mais je ne saisis pas ce que cela signifie. La direction du PC a-t-elle décidé de ne pas présenter de candidat à la présidentielle et fait-elle le choix de partir seule aux législatives afin de préserver un groupe parlementaire ? Quelqu’un peut-il m’éclairer à ce sujet ?
D.B
Sans rentrer plus avant dans le détail, effectivement votre analyse est la bonne. La direction du PC ne présentera pas son candidat, ce dans l’espoir de préserver un maximum de députés. Voila comment se font plumer les communistes depuis Mitterrand. Le PC n’existe donc pratiquement plus si ce n’est que par le bon vouloir de Solférino qui permet quelques élus en échange de leur 1/2%. Chassaigne (entre autres) sait que son existence ne tient qu’à cela. La candidature Mélenchon n’est alors pas sa priorité. Le PC se « donne » pour préserver ses élus.
Pierre Magne
Je suis désolé mais j’ai diffusé ce matin à Paris le tract de la France insoumise pour le retrait de la Loi El Khomri. A côté de nous des communistes diffusaient leur tract contre cette même loi. En dernière page de ce tract PCF-Front de Gauche (!), sans doute sorti ces derniers jours, il est écrit que « le PCF a ouvert la porte au processus de primaire à gauche ». Que signifierait pour le PCF, participer à une primaire sans présenter de candidat ? Pour moi, le plus probable est que la direction du PCF essaie actuellement de ménager le PS pour négocier quelques postes de députés aux législatives !
François Châtelet
Ma réponse est formelle. En conférence de section (PCF) début mars on nous a dit que les primaires capoteront mais en attendant on peut faire de l’agitprop, que nous n’irons pas aux présidentielles, et organisons tout de suite les législatives. Depuis P. Laurent dans son adresse laisse déjà tomber les primaires (les militants n’en veulent pas) et passe au point 2. Tout sauf Mélenchon en prévision du point 3.
Hervé
Bonjour M.Mélenchon. Permettez moi d’attirer votre attention sur l’article 6 de la loi « El Khomri » qui détruit l’exigence de laïcité de la République et la neutralité au travail, sans compter que dans le contexte présent, elle ouvre dangereusement, au delà de toutes les régressions sociales déjà écrites dans ce projet réactionnaire, une nouvelle boite de Pandore (communautarisme sur une base ethnico-religieuse) :
« Article 6 – Loi Travail / El Khomri – Préambule pour le code du travail : La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses ne peut connaître de restrictions que si elle sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »
Cordialement.
Pierre Magne
Jacques Sapir a fait paraître hier une analyse sur cet aspect scandaleux de la loi El Khomri.
naif
« …que si elle sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »
Hum ! C’est mal connaître la logique de recherche du profit des entreprises. Il m’étonnerait fort que les patrons tolèrent les prières pendant le temps de travail sauf si c’est son intérêt. Quant à l’aspect vestimentaire ou comportemental des salariés, les patrons ne peuvent pas contrevenir aux règles permettant le respect de l’intégrité physique et psychologique du salarié.
PELAEZ Patrick
Cher Jean-Luc,
Merci d’être présent en vous présentant sans attendre, pour l’élection présidentielle de 2017. Les derniers sondages vous créditant de 15%, devançant Macron ou Valls, montrent que vous avez fait le bon choix.
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