Quelle semaine ! Après la jubilatoire défaite calamiteuse de Hollande et de Valls sur la déchéance de la nationalité, le mouvement social du 31 mars contre la loi El Khomri a connu un élargissement considérable de ses forces. La même semaine, les grands patrons de Renault et PSA montraient le visage caricatural du grand patronat qui résume notre époque et le gouvernement se chargeait au vu de tous de le protéger par des écrans de fumées verbales. Des milliers de jeunes entrent dans l’action et la conscience politique par la porte du social et de la défense du code du travail, recrachant les messages venimeux que l’état d’urgence avait cru réussir à distiller dans les esprits.
Pour eux, c’est une extraordinaire école de formation que les matraquages, gazages et tabassages complètent admirablement pour bien comprendre qui est qui dans ce pays ! De nombreux rendez-vous d’étape sont encore prévus. La discussion de cette loi va donc être un long calvaire pour ce gouvernement et une formidable école contre le prétendu « vote utile » de 2017. A la fin, Hollande et Valls vont retirer la loi et, à l’élection de 2017, on en finira avec la honte qu’ils incarnent.
Comme un sondage sur un échantillon de 20 000 personnes me situe à trois petits points derrière Hollande, pour l’instant, et en voyant Bernie Senders gagner mètre par mètre son terrain sur Hillary Clinton, et comme c’est le printemps qui commence, je me prends à croire que le vieux monde pourrait être vaincu là-bas et ici.
François Hollande renonce à réviser la Constitution pour y inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité des citoyens français. Certes, nous avons été sauvés par un imbroglio farcesque entre la droite et les génies de la stratégie qui entourent le président. Cela valait bien la peine de déchirer le pays pendant quatre mois et demi avec cette histoire de déchéance de nationalité. Quatre mois et demi de propagande officielle au plus haut niveau de l’État pour l’une des principales idées de l’extrême-droite ! Quels dégâts dans l’esprit public que de jeter ainsi la suspicion sur une partie de la population ! Quelle offense aux principes républicains que d’avoir voulu instaurer une inégalité entre Français !
Certes, des milliers de gens de tous âges ont eu une occasion incroyable de réfléchir et de se former à l’idée républicaine de la nationalité. Ils ont appris à mépriser Hollande et Valls pour des raisons de fond, sérieuses, identitaires et c’est une excellente formation. Mais quand même ! Quatre mois et demi de perdus en polémiques nauséeuses et stériles. Comme ce temps aurait été mieux utilisé à débattre sereinement et tranquillement des moyens réellement efficaces de lutte contre les terroristes ! Une fois encore, les calculs politiciens et la course à la surenchère communicationnelle auront joué contre la sécurité des Français et l’intérêt général. La débâcle de François Hollande s’achève dans le chaos. Jean-Christophe Cambadélis y ajoute le spectacle affligeant d’un mauvais théâtre de boulevard en présentant des « excuses » aux Français. Avant que Valls ne s’en prenne à la droite et aux opposants de gauche ! Pitoyable ! Vont-ils désormais proposer à Christiane Taubira de revenir au gouvernement ? Quelle pantalonnade !
Je partage le soulagement de très nombreux Français. Bien sûr, de tous ceux qui souffraient de voir ainsi mise en cause leur appartenance pleine et entière à la nation, Mais aussi de tous ceux qui, bien que n’ayant pas d’autre nationalité, sont attachés au principe républicain d’égalité de tous les citoyens. Entre 3 et 5 millions de Français ont une deuxième nationalité. Sans compter ceux qui ont une autre nationalité sans le savoir car elle leur a été attribuée d’office par un autre pays en vertu de la loi du sang. Près d’un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré. François Hollande ouvrait la boîte de pandore. Jusqu’à combien de générations pensait-il remonter pour savoir si les binationaux étaient encore de présumés « étranger de souche » ou s’ils étaient enfin considérés comme des Français à part entière ? Bref mes arrière-petits-enfants futurs remercient monsieur Hollande d’avoir renoncer à les discriminer. Un tel fiasco est à mes yeux le début de la fin calamiteuse à laquelle ce quinquennat est voué, dans la honte et l’échec total. En ce sens, il commence à remballer ses affaires avant la sortie.
L’amateurisme juridique de François Hollande répand le chaos. Car, en renonçant à la réforme constitutionnelle, le président a également renoncé à inscrire dans la Constitution le régime de l’état d’urgence. Pagaille en vue. Pourquoi ? Parce que le gouvernement craint l’invalidation de certaines procédures engagées sous l’état d’urgence depuis novembre dernier.
Le gouvernement a en effet fait voter en novembre un élargissement des mesures possibles dans le cas de l’état d’urgence. Mais à l’époque, Manuel Valls avait demandé, et obtenu des parlementaires PS et de droite, de ne pas saisir le Conseil Constitutionnel sur ces modifications. Le 20 novembre dernier, devant l’Assemblée, il avait explicitement déclaré : « Je suis extrêmement dubitatif sur l’idée de saisir le Conseil constitutionnel. Je souhaite que nous allions vite sur la mise en œuvre des dispositifs […] que vous allez voter, mais il y a toujours un risque à saisir le Conseil constitutionnel. […] Il y a y compris des mesures qui ont été votées qui ont une fragilité constitutionnelle ». Propos inouï que ceux du Premier ministre d’un président qui craint le risque de vérifier la constitutionnalité de ce qu’il entreprend ! En attendant, le but de la révision constitutionnelle voulue par François Hollande était ainsi de sécuriser a posteriori la loi d’état d’urgence.
Depuis novembre, le Conseil constitutionnel a été saisi par un autre biais de ces mesures. Il a validé l’essentiel des dispositions, notamment concernant les perquisitions administratives et les assignations à résidence. Mais pas toutes. Il a ainsi censuré le mois dernier le droit pour les forces de police de saisir et « de copier toutes les données informatiques auxquelles il aura été possible d’accéder au cours de la perquisition » sans autorisation préalable d’un juge. Le Conseil constitutionnel a estimé que la loi ne prévoyait pas de « garanties légales » suffisantes pour assurer un équilibre entre l’objectif de « sauvegarde de l’ordre public » et le « droit au respect de la vie privée ». La décision ne valait que pour l’affaire en question. Mais la même décision sera sans doute rendue dans les autres cas. L’abandon de la révision constitutionnelle ne permettra pas de sécuriser ces dispositions.
D’autres procédures pourraient donc être annulées. Voici le résultat de l’amateurisme de François Hollande ! La démonstration est faite que l’état d’urgence n’est pas l’arme la plus efficace pour enquêter et démanteler d’éventuels réseaux terroristes. Mais les lubies de Hollande et Valls en auront fait un moyen de déstabiliser les procédures contre les personnes suspectées de terrorisme aux termes de confiscation de matériel informatique sans décision d’un juge ! Seule la présence d’un juge d’instruction garantit à la fois la protection des libertés fondamentales et la conduite d’une enquête efficace et légale. C’est moins médiatique qu’une révision constitutionnelle bricolée en 48 heures après des attentats. Mais c’est plus à la hauteur de la gravité des circonstances et de l’intérêt du pays.
L’orgie salariale repart de plus belle chez les grands patrons ! Elle n’a jamais cessé. Mais elle est de plus en plus décomplexée.
Après Renault, voilà Peugeot ! J’ai déjà dénoncé sur ce blog le salaire exorbitant du PDG de Renault-Nissan : 15 millions d’euros l’an dernier dont 7,2 millions d’euros au titre de Renault. Depuis, on a appris que le même pillage est à l’œuvre chez PSA Peugeot-Citroën. Le PDG de PSA, Carlos Tavares, a empoché plus de 5,2 millions d’euros l’an dernier, deux fois plus que l’année précédente ! Ces sommes dépassent l’entendement. Rendez-vous compte. Carlos Ghosn a gagné en une année à la tête de Renault autant qu’un salarié au SMIC gagnerait en 530 ans ! Carlos Tavares a gagné autant à la tête de PSA autant qu’un salarié au SMIC gagnerait en 380 ans !
Le journal L’Humanité a publié sur son site internet quelques comparaisons très parlantes. Elles portent sur les salaires de patrons des 120 plus grandes entreprises françaises. Cela représente un total de 300 millions d’euros par an pour 120 personnes, soit une moyenne de 2,5 millions d’euros par an. Pour ne citer qu’une comparaison, ces 300 millions d’euros par an représentent le budget total annuel du Secours Populaire. Le Secours populaire vient en aide chaque année à près de 3 millions de personnes. 120 patrons surpayés d’un côté, 3 millions de pauvres de l’autre. Et si on partageait les richesses ?
D’ailleurs, quel travail font donc ces gens pour gagner autant d’argent ? Ont-ils découvert le vaccin qui guérira du SIDA ? Ont-ils mis au point le vaisseau spatial capable d’emmener l’homme sur Mars ? Ont-ils trouvé comment produire une électricité abondante sans nucléaire ni énergies fossiles ? Ont-ils composé la plus mélodieuse musique jamais écrite au monde ? Qu’ont-ils apporté à l’humanité pour mériter pareil salaire ? Non. Rien de tout cela ! Ils ont seulement supprimé 12 000 emplois pour dégager du « cash » pour leurs actionnaires. Ceux qui s’emploient aux tâches plus nobles que j’ai citées ne rêvent d’ailleurs pas de sommes aussi astronomiques comme salaire pour leur talent ou leur génie.
Seuls les médiocres rêvent d’argent. Ainsi, Pierre Gattaz trouve ces salaires tout à fait normaux pour une telle besogne ! Mardi 29 mars sur France Info, le président du MEDEF a défendu le salaire à 5 millions d’euros du PDG de PSA et son doublement depuis l’an dernier ! Sans aucune honte. Pour lui, il s’agit seulement de « récompenser la réussite » ! Mais quelle réussite ? Celle d’avoir supprimé des milliers d’emplois ? D’avoir exploité davantage les salariés ? Et Gattaz, à propos, quel est son salaire ? En 2014, il l’avait augmenté de 30% quand ses salariés étaient seulement augmenté de 3%, dix fois moins. A l’époque, Pierre Gattaz avait empoché 420 000 euros sur l’année. Mais quelle est sa réussite ? Quelle peine s’est-il donné à part le fait de naître ? Il a trouvé dans son berceau l’entreprise Radiall transmise par son père ! Ce n’est pas un entrepreneur, c’est un banal rentier, un fils à papa tout juste bon à pleurnicher contre un SMIC qu’il juge trop élevé et à défendre ses amis oligarques ! Qu’un salaire, quel qu’il soit, soit décrit comme une « récompense » en dit long sur ces gens qui ont perdu tout rapport avec la vie ordinaire ou le salaire est le moyen de vivre et parfois même de survivre et non un appoint donné « en récompense ».
Quelle complaisance de François Hollande et de ses ministres pour les salaires monstrueux des PDG ! Aujourd’hui, c’est le conseil d’administration des entreprises, c’est-à-dire les représentants choisis par les actionnaires, qui décident des rémunérations des dirigeants. À Renault comme à PSA, l’État est un de ses actionnaires, parmi les plus influents. Mais les ministres du gouvernement Hollande se cachent derrière leur petit doigt en expliquant que les représentants de l’État dans les conseils d’administration de Renault et PSA ont voté contre ces rémunérations mais qu’ils n’y peuvent rien car l’État n’est pas majoritaire au capital de ces entreprises.
Il ne leur reste donc que les postures morales d’ailleurs bien timides. Le ministre des Finances Michel Sapin se contente de dire que la hausse du salaire de Carlos Tavares est « dommageable ». Mais il n’a rien à dire sur l’usage des fonds du crédit d’impôt compétitivité pour augmenter les rémunérations des dirigeants ? Et le ministre de l’Économie Emmanuel Macron botte en touche : « nous ne pouvons pas l’empêcher, c’est normal parce que nous n’avons pas la majorité du capital, mais d’un point de vue politique et éthique, je considère que cette rémunération est trop élevée. Je pense que Carlos Tavares a tort de faire abstraction de la sensibilité des Français sur ce sujet ». Ça sonne si faux de la part de celui qui voudrait que les jeunes Français aient comme rêve dans la vie de devenir milliardaires.
Derrière les postures morales et médiatiques, Macron est d’accord avec la logique de ces salaires vertigineux. Il l’a dit sur RTL : « je vous dis qu’étant en charge de la politique industrielle et de l’État actionnaire, je veux avoir les meilleurs talents à la tête de l’industrie française, et cela passe aussi par là ». Raison pour laquelle le gouvernement et François Hollande n’entendent absolument pas agir pour empêcher ces rémunérations indécentes. Macron lui-même salue Carlos Tavares : « c’est un bon manageur, en train de réussir la transition de l’entreprise ». Et il écarte toute idée de légiférer contre ses rémunération, renvoyant la question à la seule morale personnelle : « au final, je pense que la responsabilité et l’éthique ne se règlent pas par la loi, mais par l’exemple que l’on donne ». Prêchi prêcha !
Ça suffit ! Je propose d’en finir avec ces « récompenses » indécentes ! Pour cela, je propose d’agir et pas seulement d’attendre une auto-limitation et autres codes éthiques bien connus ! Comment ? En fixant par la loi un salaire maximum. C’est-à-dire un écart maximum entre le salaire le plus bas et le salaire le plus élevé dans une entreprise. J’ai proposé de fixer cet écart maximum à vingt fois le salaire le plus bas. Cette mesure a été appliquée en Équateur par le président Correa. Je mentionne qu’en France, dans l’économie sociale et solidaire, un tel principe existe déjà et qu’il n’autorise qu’un écart de un à sept. Mais notez l’arrogance de la caste qui accable ceux qui réclament une hausse du SMIC et défend les siens. Pour les puissants, le salaire des petits est toujours trop élevé. Mais ils ne trouvent rien à redire aux salaires de leurs amis grands patrons.
Je propose donc les prendre à leur propre jeu et de leur retourner l’argument. Avec ma proposition de salaire maximum, si Carlos Ghosn veut gagner 7,2 millions d’euros au titre de sa fonction de PDG de Renault, il le pourra. Mais à une condition : augmenter les salariés de Renault de sorte à ce que le moins bien payé gagne 360 000 euros par an soit 30 000 euros par mois ! Si Carlos Tavares veut gagner 5,2 millions d’euros par an, le conseil d’administration pourra en décider ainsi. A condition que le salarié le moins payé de PSA soit payé 260 000 euros par an soit 21 000 euros par mois ! Chiche ? Sinon rendez-vous en 2017.
Après les dénonciations prononcées par de nombreuses associations féministes, je veux à mon tour contribuer à l’information de qui me lit : les femmes seront les premières victimes de la loi El Khomri. C’est ce qu’ont dénoncé coup sur coup de nombreuses militantes féministes dans une tribune et c’est l’avis officiel sur le projet de loi du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle rattaché au ministère du Droit des femmes ! Ce n’est pas surprenant. Tout ce qui renforce la précarité précarise encore plus les salariés les plus précaires, c’est-à-dire les femmes.
Car 82% des salariés à temps partiel sont des femmes ! Or, deux mesures vont frapper durement les salariés à temps partiel. Les salariés à temps partiel rêvent de temps plein ou d’heures supplémentaires pour améliorer leur situation. Or, comme pour les heures supplémentaires des salariés à temps plein, le projet de loi prévoit une baisse de la majoration des heures complémentaires, c’est-à-dire les heures supplémentaires des salariés à temps partiel. La conséquence du projet de loi est donc pire pour ces salariés. Car il ramène la majoration des heures complémentaires de 25% à 10% ! Cela se traduira très vite en baisse sur les feuilles de paye de nombreuses femmes embauchées à temps partiel et qui ont un quota d’heures complémentaires.
Une autre mesure va rendre encore plus compliquée la vie des salariés à temps partiel et notamment des femmes. Je veux parler de la réduction incroyable du délai que doit respecter un employeur pour changer les horaires d’un salarié à temps partiel. On appelle cela le « délai de prévenance ». Changer les horaires de quelqu’un ce n’est pas un petit changement dans l’organisation de sa vie pratique ! Aujourd’hui, ce délai est de 7 jours. En théorie, votre employeur doit vous prévenir une semaine à l’avance que vous commencerez plus tôt ou finirez plus tard un jour prochain. Je dis en théorie car cette règle n’est déjà pas appliquée correctement partout. Mais demain, ce sera pire ! Vous pourrez n’être prévenu que trois jours à l’avance ! Cette mesure est typiquement une mesure anti-femmes.
D’abord parce que l’essentiel des salariés concernés sont des femmes comme je l’ai dit. Mais aussi parce que ce sont les femmes qui seront le plus mises en difficulté par ces changements d’horaire de dernière minute. Pourquoi ? Parce que ce sont les femmes qui assurent aujourd’hui encore l’essentiel des tâches ménagères et s’occupent notamment des enfants. Or, quand les horaires de travail changent, les horaires de la crèche, de la garderie ou de l’école, eux ne changent pas ! Souvent, commencer le travail une demi-heure plus tôt ou finir une demi-heure plus tard est un casse-tête logistique. Sans parler de l’angoisse d’un parent qui se demande si ses enfants sont bien rentrés de l’école.
Il en va ainsi pour toutes les mesures de flexibilisation du temps de travail. Qu’il s’agisse de la tri-annualisation du temps de travail sur trois ans qui deviendra possible en cas d’accord de branche. Cette hausse de la flexibilité horaire frappera d’abord les femmes qui assument la majorité des charges de famille et tâches ménagères. Ou encore du recours facilité au décompte du temps de travail au forfait-jour plutôt qu’en heures dans les PME même s’il sera un peu plus encadré que dans la première version du projet de loi. Déjà dans mon intervention au Sénat contre le principe du temps de travail au forfait-jour en 1999, j’avais pointé le risque aggravé que constitue ce système pour les femmes.
« Un déséquilibre apparaît dans ce texte en défaveur des salarié(e)s et singulièrement des femmes ». C’est ce que dit le très officiel Conseil supérieur de l’égalité professionnelle rattaché au ministère du Droit des femmes dans son avis sur le projet de loi El Khomri. Il complète : « même si ces mesures ne visent pas explicitement une dégradation de la situation des femmes, elles auront un impact négatif sur elles. Il s’agit bien d’un risque de discrimination indirecte. » Et il pointe plusieurs autres mesures encore plus défavorables pour les femmes en particulier qu’elles ne le sont déjà pour tous les salariés en général.
Le projet de loi fait ainsi peser un « risque de licenciement plus grand pour les femmes » écrit ce Conseil. Pourquoi ? Parce que l’extension des accords de compétitivité va permettre de licencier encore plus facilement un salarié qui refuse la modification de son salaire ou de ses horaires de travail. Or, écrit le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle, « ces mesures sont particulièrement défavorables aux femmes, pour qui cela peut signifier d’être obligée de renoncer à son emploi. Car du fait d’autres charges qu’elles assument, elles ont beaucoup moins de possibilités d’adaptation » de leur horaire ou temps de travail. Elles subiront donc une double peine, professionnelle et sociale, comme leurs collègues masculins, mais aussi personnelle.
Et les artifices du gouvernement ne masqueront pas cette réalité. Le gouvernement veut faire croire que tous ces reculs n’en seront pas vraiment car la plupart sont conditionnés à des accords de branche ou d’entreprise. C’est déjà abandonner les salariés à un rapport de force moins favorable qu’au niveau national. Et faire primer le chantage patronal sur une loi protectrice et égale pour tous. Mais c’est un argument particulièrement malhonnête concernant les risques encourus par les femmes. Pourquoi ? Parce que les femmes « sont plus nombreuses dans les secteurs les moins couverts syndicalement » et donc où le rapport de force sera moins favorable écrit le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle. Ainsi, le renforcement et la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche ou sur la loi nuiront encore plus aux femmes qu’aux salariés en général, pourtant déjà bien menacés.
Depuis des semaines, maints hauts dirigeants du PCF s’adressent à moi ou parlent de moi dans des termes que je ne crois pas productifs pour la suite des évènements. Ils insistent notamment sur le fait que j’aurais décidé de proposer ma candidature sans en avoir averti qui que ce soit. De ce fait, je serais un « candidat de droit divin » (André Chassaigne, président du groupe communiste à l’Assemblée nationale) et qu’avec Jean Lassalle je devrais « aller à Lourdes » puisque nous « entendons des voix » (Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF). Je ne cite rien de Pierre Laurent par respect pour les communistes que son statut lui fait représenter. Je voudrais d’abord donner quelques informations de nature à faire connaitre l’histoire véritable.
En dépit du « solo » rabâché sur tous les tons, TOUS les dirigeants savaient ce que je comptais faire. En effet, je l’ai exposé personnellement et directement à chaque leader : Pierre Laurent, Clémentine Autain, Liêm Hoang-Ngoc en décembre, Christian Pierrel en janvier. Les deux premiers m’ont expliqué sans détour qu’ils étaient partisans d’une primaire bien avant que celle-ci soit proposée par Libération et Cohn-Bendit. D’ailleurs, un dirigeant national du PCF siégeait au comité d’organisation préfiguré par Caroline De Haas. J’ai dit à chacun pourquoi j’étais hostile à cette orientation et rappelé l’analyse de mon livre écrit en 2007. De leur côté, les dirigeants du PG n’ont cessé de dire leur analyse identique sur le sujet à chaque occasion où il est venu en discussion.
Tout le monde savait donc tout sur la position de chacun à ce sujet. Tout le monde, sans exception. Sauf la date. Et pour cause. Car lorsque la primaire Libération/Cohn-Bendit a été proposée, le PCF a donné son accord sans discussion d’aucune sorte avec ses partenaires. J’ai refusé, comme annoncé, cette sommation d’entrer dans le piège des primaires. J’en ai tiré la conclusion qui s’imposait d’autant plus tranquillement que le porte-parole du PCF avait déclaré le Front de Gauche « cliniquement mort ». Et je suis passé à l’action. Aussitôt, le soir même de ma déclaration sur TF1, et depuis cette date sans trêve, le PCF est le seul parti dont les dirigeants font campagne contre moi. Avec des mots très durs comme j’en ai rappelé les plus récents.
Un autre des refrains sur le sujet est que j’aurais annoncé ma candidature de façon « imprévue » et « personnelle ». Imprévue ? Pas pour les premiers dirigeants, je viens de le dire. Mais pour les autres non plus ! En effet, ma préparation à la candidature était dans tous les journaux depuis de nombreuses semaines en réponse aux questions qui m’étaient posée sur le thème par les journalistes, pratiquement à chaque interview. « Je dois me préparer comme si je devrai être candidat » : cela fut publié à la une du Monde avec une photo ! Mais j’ai aussi déclaré : « je me prépare », « je suis disponible », « il faudra bien que je dise mon avis pour éviter qu’on me pose la question sans cesse ». Ce qui m’avait valu déjà plusieurs remarques publiques désobligeantes auxquelles je n’avais déjà pas répondu. Mais surtout, la demande que je sois candidat est inscrite dans le vote de la résolution du CN du PG du mois de janvier et elle a été présentée à chaque parti membre du Front de gauche, par envoi mail de cette résolution et aux membres de la coordination du Front de gauche. Ma proposition n’était donc pas imprévisible le moins du monde non seulement pour les premiers dirigeants ni pour les lecteurs de la presse. De même savais-je que je bénéficierais du soutien du PG.
Une mauvaise habitude est prise de dire que je serais « seul ». Il est très méprisant de considérer que le parti dont je suis membre, qui demande ma candidature puis la soutient lorsque je la propose, n’est rien. Il est très méprisant pour les 90 000 personnes qui appuient ma proposition de candidature qu’elles ne sont rien tant que le PCF n’a pas donné l’accord qu’il refuse puisqu’il préfère les primaires. Je propose ma candidature hors cadre des partis et sans avoir demandé de permission parce que cela correspond à l’analyse que je fais du moment politique et de ses nécessités comme moyen d’enclencher, si j’y parviens, un ample mouvement ouvert, bien plus large que le « rassemblement de la gauche » visé par la primaire et que sa composition et appellation mêmes rendent impossible.
En réalité, s’il y a un solo et une décision unilatérale prise hors et contre tout cadre collectif, c’est celle du PCF d’entrer dans la préparation des primaires pour choisir une candidature à la présidentielle et pour répartir à la proportionnelle du résultat de ce choix, les candidatures aux législatives. Et le PCF est le SEUL parti du Front de gauche engagé dans les primaires. Tels sont les faits. Pour autant, je respecte la décision du CN du PCF d’entrer dans la primaire. Elle a été prise à 85% des voix. Elle est donc indiscutable. C’est une orientation. Ce n’est pas la mienne, ni celle d’aucune autre composante du Front de gauche.
Je demande donc que soit respectée la diversité de nos points de vue. Et donc je demande que soit respecté mon engagement, ma proposition de candidature et les soutiens que j’ai reçus venant des citoyens et tous les secteurs du Front de Gauche. Il n’est pas acceptable que le porte parole du PCF déclare que je mets mes pas « dans ce que la Ve République produit de pire en termes de présidentialisme à outrance, entretenant l’idée que le peuple a besoin d’un homme providentiel tous les cinq ans ». Telle n’est pas ma proposition chacun le sait. La violence des propos tenus est destinée à créer un fossé infranchissable et une mise à l’écart dont je peux annoncer qu’elle se retournera contre ses auteurs, tant est grande la soif de combat commun et indépendant de nombre de communistes.
Conformément à mes propositions et à celle du PG depuis janvier 2014, la démarche « La France Insoumise » vise à créer progressivement et collectivement un mouvement politique commun. Il se construit autour de ma proposition de candidature, autour d’une plateforme internet interactive au-delà des partis actuels. Il rassemble toutes les personnes qui veulent agir ensemble et mettre à jour en commun le programme que j’ai mis en débat, celui qui en 2012 a recueilli 4 millions de voix et qu’il faut profondément actualiser et même dépasser. Cette démarche reçoit un bon accueil : près de 90 000 parrainages citoyens, 800 groupes d’appui constitués, des dizaines de milliers d’euros de petits chèques de soutien. Les sondages sont très encourageants y compris celui qui porte sur 20 000 personnes interrogées. Il me place à 11% quand Hollande est à 14%. Certes ce n’est pas suffisant, bien loin de là. Mais tout de même quand avons-nous commencé si haut ? Pourquoi serions-nous incapables de rassembler bien davantage et jusqu’à porter le programme jusqu’au second tour ? Pourquoi faudrait-il que seul le PCF m’accable de sarcasmes et déprécie un effort auquel, je tiens à le signaler, participent déjà un nombre non négligeable de communistes, de socialistes, d’intellectuels et de syndicalistes qui n’ont pas fait leur choix par adulation personnelle mais par accord politique sur une démarche collective ?
Je ne cherche ni à rallier ni à débaucher. Chacun fera bien ce qu’il croit juste et honnête de faire. J’ai confiance. Mon énergie est tournée du côté de la campagne à faire pour entrainer une majorité de notre peuple. Je crois qu’il peut se fédérer autour de ses aspirations sociales, écologiques et républicaines, sans présenter de carte de parti ni être impliqué dans des accords électoraux avec des partenaires gouvernementaux dont ils combattent la politique. Bienvenue, sans a priori, à qui veut se joindre à cet effort, faire campagne pour convaincre et voter ensemble. Je suis certain que la remobilisation sociale en cours est un précieux vecteur de prise de conscience politique. Je crois que notre capacité à être présents au deuxième tour ne dépend pas d’arrangements et d’addition de forces contradictoires comme la primaire le prévoit. Je crois qu’elle dépend de notre capacité à convaincre en toute clarté et cohérence qu’un autre futur est possible.
122 commentaires
ROLLAND
Si j’ai bien lu et compris, les primaires n’ont pas pour objectif de désigner le candidat de la gauche, car il est silencieusement entendu que cela ne peut être « naturellement » que le président sortant. Les primaires auraient pour objectif de répartir à la « proportionnelle » les candidats des partis ayant des chances d’être élus ? Je comprends mieux la hargne des « sortants » qui se voient déjà sortis si ne leur est pas assurée, avant même le scrutin, une circonscription confortable. Les parfaits démocrates que voilà, qui n’acceptent pas le risque de perdre. A moins que, comme le social Bertrand du nord, ils l’acceptent, mais en conservant leurs indemnités et avantages. Que peut répondre à cela l’ami @Restagno, qui est d’accord-pas d’accord, mais déforme le propos de Jean-Luc Mélenchon qui a « proposé » et non décidé de présenter sa candidature et un programme ? Pourquoi fermer aujourd’hui ce qui est délibérément ouvert ?
RQ
Cette histoire de répartition des sièges aux législatives selon les résultats d’une primaire est montée de toute pièce. D’une part, le PC n’a jamais obtenu ses députés ainsi, mais toujours en battant le PS au 1er tour (sauf en 2002 pour une minorité d’élu). C’est loin d’être le cas de Jean-Luc Mélenchon et ses amis du temps où ils étaient au PS et où les postes devaient sans doute se répartir à la proportionnelle des courants. Le PCF, ni ses militants, ni sa direction, ne soutiendra pas le PS, ni Hollande, ni Valls, ni Macron. Pourquoi sans cesse répeter le contraire quand il s’agit de mettre les points sur les I ? Le PCF a su se renforcer/renouveler en militants depuis 2012. Quid des autres partis ? Comment se fait-il que les « insoumis-clics » de jlm2017 ne se soient pas manifestés avant s’il ne s’agissait pas avant tout de suivre « un homme seul » ?
Pierre Magne
@RQ
« …Selon les résultats… »
La répartition des quelques sièges que le PCF espère ne sera pas faite en fonction du résultat à la primaire, mais parce que la direction du PCF accepte l’idée d’une primaire avec le PS, et que donc ils se désolidarisent de Jean-Luc Mélenchon. Pour le PS, qui craint à juste titre que Hollande ne soit pas au second tour de la présidentielle, cela vaut la promesse de nombreux sièges réservé au PCF. Enfin cela n’engage que ceux qui croient encore les promesses du PS !
PHILIPPE André
Collons ! Tractons ! Parlons autour de nous en utilisant l’énergie que nous recevons de Jean-Luc Mélenchon. Partageons ! Nous n’avons plus qu’un an devant nous avant l’échéance de 2017. Et puis de toute manière, après, nous aurons encore et encore à travailler, parler, coller, tracter, partager.
lemetayerv
Maintenant quand je manifeste, je ne fais plus que porter une pancarte d’info qui interpelle les passants sur le sujet des manifs. Je placarde l’info (sans aucun sigle partidaire ou syndicale) que j’ai imprimé sur les arrêts de tram et de bus, sur les halls d’immeubles, les supermarchés, près des gares, dans les quartiers populaires ou endroits stratégiques passants. Comme au temps jadis ou il n’y avait pas d’autres moyens. Ca marche super ! Echange avec les gens qui lisent ma pancarte ou me voient coller, ou ceux qui lisent et me demande un exemplaire. Je vais continuer et pas seulement aux manifs.
courb
Jean-Luc Mélenchon propose de mettre la Société Générale sous tutelle. Il a raison. Il y a longtemps qu’on aurait du le faire.
Merci beaucoup à la Nuit debout – France et Espagne. Nous vivons des jours et des heures à ne pas oublier !
Coxnubuk
Bonjour Jean-Luc. Bravo et merci de ce nouvel élan que vous insufflez.
Les mots durs de ceux qui les prononcent reflètent plus leur peur de perdre des postes que des critiques sur le fond et les idées que vous proposez. Il faudra d’ailleurs prévoir dans la VIe République que vous proposez de limiter la durée des mandats des élus et évidemment interdire le cumul. On ne devrait pas pouvoir exercer ces fonctions toute une vie. Un mandat ne devrait pas devenir un métier. Je salue d’ailleur votre posture de retrait au terme du travail de l’assemblée constituante. Cela éviterai bien des postures « défensives » ouvrant je l’espere la voie à des postures plus « constructives » et dans l’interet collectif.
Amicalement.
Sandeau
En tant qu’ancien adhérent au parti communiste, que j’ai quitté il y a deux ans considérant que la base n’était plus suffisamment écoutée, je soutiens M. Mélenchon votre candidature citoyenne pour 2017.
Concernant vos propositions, je souhaiterai que vous décortiquiez un peu mieux et plus en détail votre proposition de constituante car, sauf s’intéresser à une telle pratique en Amérique latine, je crains que de nombreux Français n’aient pas vraiment compris qu’en fait vous ne seriez élu Président de la République que pour un laps de temps, ce qui est tout à votre honneur !
Une autre question du coup me vient à l’esprit et je souhaiterai là aussi avoir votre avis. Le peuple est-il vraiment prêt intellectuellement à prendre le pouvoir en suivant quand on voit la pauvreté des commentaires sur certains sites internet de discussion et la qualité de l’enseignement donné à nos enfants dans les écoles concernant la capacité de coopérer, chercher, développer, inventer plutôt que de se contenter de reproduire ? C’est cette capacité qui devient de plus en plus nécessaire dans notre monde dont la démographie ne cesse de croître.
Alexandre
La question du peuple prêt intellectuellement m’interpelle aussi. Est-ce juste une question d’état d’esprit optimiste/pessimiste ? Je serais curieux d’entrer dans ce débat.
baldes
Oui, expliquer la constituante, comment ça fonctionne.
fred4
Ils ont « rendu leur carte » du PCF dans les années 70 et 80 en raison du constat qui était le suivant : les dirigeants du Parti communiste « avalent les couleuvres utiles pour leur réélection » et renoncent par là même à leurs idées progressistes, idées insupportables aux yeux des alliés socialistes. Ils ont cependant toujours voté pour le PCF lors de toutes les élections sans jamais s’abstenir et reporté leur voix le plus souvent sur le candidat du PS lorsque le PCF n’était « plus en course » même s’ils ont souvent considéré que le PS était le fossoyeur de leurs idées.
Depuis 2013 le fossoyeur du communisme est devenu le fossoyeur de l’idée de gauche dans sa totale expression, rien, plus rien dans le Parti socialiste actuel ne renvoi à l’idée généreuse de la gauche. Bien au contraire ce parti démolit pans par pans toutes les avancées sociales qu’une lutte de tous les acteurs du monde des travailleurs avaient chèrement acquises.
A maintes reprises ces dernières années les élus de notre pays auraient pu interrompre cette casse organisée par l’exécutif, les sénateurs et députés de « gôche » n’ont pas daigné mettre leur véto sur les lois qui leur étaient proposées et ont accepté les reculs inadmissibles pour les travailleurs de plus en plus précarisés quand, quelle chance, il leur reste un travail. Il ne s’agit pas d’une droitisation du PS, il s’agit d’une destruction de l’esprit social et humanitaire au profit d’une caste insatiable, le but final étant de…
turmel jm
Jean-Luc Mélenchon je viens de vous écouter sur RTL. Jamais je n’écoute la radio un dimanche. Merci, vous êtes un militant communiste de la trempe des communistes qui m’ont incités à adhérer en 1978 ! Pendant l’émission, et eu égard aux questions et surtout à vos réponses je pensais à toute ma vie de militant, à la conviction qui animaient mes regrettés(e) camarades disparues. Cher Jean-Luc Mélenchon, acceptez de rentrer au panthéon de ces militants(e) anonymes que j’ai connu et qui sont tellement nombreux en France. Qui parfois, même souvent furent sanctionnés rien que pour leurs idées, des hommes, des femmes courageux(es) dont je crois sans fausse modestie faire parti. Tu es des nôtres camarade (les adhérents du PG me comprent j’en suis sûr), nous sommes tous ensemble, n’en déplaise à certains de chez nous (au PCF) dont j’ai bien du mal aujourd’hui à appeler camarades. Ne croyez pas, ce n’est pas si facile, j’ai mal, et surtout à ma gauche.
jonopap
Suite à plusieurs intervention de Jean-Luc Mélenchon au sujet de la loi El Khomri, il me semble qu’il y a une confusion entre heures supplémentaires et heures complémentaires. Une heure supplémentaire est effectuée par un travailleur qui a un contrat de travail à correspondant à la durée légale du travail (aujourd’hui 35h) par semaine. Les heures effectuées au-delà de cette durée légale sont majorées de 25% de la 36e à la 43e heures et de 50% au-delà. En ce qui concerne les heures complémentaires, si elles dépassent de 10% de la durée inscrite dans le contrat de travail (mais limitées à un tiers de cette durée) elles sont rémunérées avec une majoration de 25%.
Axelos
Il faut être aveugle pour ne pas voir que la « primaire » téléguidée par Cohn-Bendit, alias euro-élites, est destinée, après le vent du boulet de la crise grecque, à nous imposer un président pro-UE, quel qu’il soit. Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat de poids à se prononcer contre les traités, cause première de notre désastre social et du recul de nos libertés, et à pouvoir faire (enfin !) l’unité des citoyens de gauche qui ont dit NON au TCE et qui ont été trahis par tous les gouvernants ultérieurs. La loi El Khomri ? La ruine des services publics ? Le chômage ? Les médias domestiqués ? La police s’en prenant même aux écolos ? Tout cela, c’est le TSCG, c’est notre budget contraint et forcé par le Medef et l’oligarchie financière, via Bruxelles, c’est l’antichambre du TAFTA. Seule une campagne politique de haut niveau comme celle que mène déjà (et c’est heureux qu’elle ait commencé au plus tôt) Jean-Luc Mélenchon, une campagne citoyenne (et non pas populiste), reliant le vécu du grand nombre à ses causes réelles, peut nous éviter de finir avec un lamentable Tsipras ou encore pire. Voir le site d’Unité Populaire pour se faire une idée de l’état actuel de la Grèce, et de ce qui nous attend si la mobilisation populaire ne trouve pas d’issue politique.
RESTAGNO
Je voulais dire que la légitimité de Jean-Luc Mélenchon de proposer, puis de décider sa candidature ne pouvait pas s’appuyer sur les 4 millions de voix de 2012 qui représentent des voix issues d’une candidature unitaire de plusieurs organisations et comme vous le dites, Pierre Magne, d’un programme réfléchi et acté en commun. Par contre je comprend que sa légitimité s’appuie sur les 90000 signatures et les 800 groupes d’appui.
C’est pourquoi Je n’accepte pas l’idée que Jean-Luc Mélenchon pour l’instant récupère ma voix quand il dit « je suis légitime car j’ai fait 4 millions de voix ». Quant à la primaire je n’en ai pas parlé car je suis partagé. Je suis de ceux qui pensent que Jean-Luc Mélenchon est brillant, intelligent, fin polémiste, fin pédagogue mais qu’il aurait pu attendre une négociation avec d’autres forces de gauche et qu’ensemble ils auraient pu faire monter la pression dans le pays. Et ainsi Je pense que les forces de gauche auraient du s’organiser plus collectivement pour préparer à la base et avec les gens une candidature et améliorer le programme de 2012. Il me semble que Jean-Luc Mélenchon a fait l’inverse. Et en cela il donne l’impression qu’il est le seul à pouvoir régler le problème de notre pays. Il me semble que cette décision renforce l’idée de l’homme providentiel. Elle renforce l’idée de la présidentialisation de la constitution actuelle. Et il me semble que cette attitude renforce l’Idée que l’individu c’est plus fort que le collectif. C’est à cela que je voulais réfléchir.
françois 70
Vous dites être « partagé » concernant la primaire. C’est déjà mieux que d’avoir les deux pieds dedans. Mais posez-vous tout de même la question: peut-on réellement être partagé au sujet d’une primaire (qui est de fait une alliance) avec le PS dont les dirigeants sont les fossoyeurs code du travail ? Vous croyez réellement « faire monter la pression dans le pays » en faisant primaire commune avec ces politiciens qui servent la soupe au Medef ?
ROLLAND
Je ne comprends pas cette obstination à ne pas lire ce qui est écrit. Personne au Front de gauche n’a été surpris réellement par la « proposition » de candidature, et ceux qui disent l’avoir été, font en vérité semblant, pour mieux écarter cette proposition. Le récit incontesté qui est fait ici éclaire les enjeux des primaires qui, elles, étaient « dans l’air » de longue date, et sur lesquelles les désaccords sont insurmontables : aujourd’hui même Valls annonce en fait la candidature de Hollande, lequel « attend » une conjoncture plus favorable pour le faire. Mais de plus, ces primaires devaient aussi décider de la répartition des sièges possibles aux législatives suivantes, habile manoeuvre venant s’ajouter aux subtilités de ce scrutin de voleurs qu’est le scrutin à deux tours, et destiné, avec une barre à franchir pour être présent au second tour, à éliminer ceux qui n’auront pas eu l’onction des présents aux primaires. La ligne politique des « primaires », c’est tous derrière le président, quel qu’il soit ! Bravo ! est-ce cela que veulent réellement les partisans plus ou moins hésitants de ces primaires ?
Si cette analyse a un sens, alors la solution était de proposer autre chose. C’est fait. Mais chacun est invité à donner un contenu à cette proposition, et personne ne prendra de décision à sa place, et ne votera pour lui le jour venu. Peut-être que cet appel à la responsabilité personnelle fait peur. On préfère alors s’en remettre à d’autres. Dommage…
Francis
La primaire n’aura pas lieu car Hollande se représentera et sans passer par une primaire. Il suffit de voir l’agitation de Cambadelis qui menace sans le dire les élus en les sommant de dire ici et maintenant s’ils veulent ou non de Hollande comme candidat naturel. Idem pour Valls et tous les membres du gouvernement qui n’en ratent pas une pour déclarer que Hollande est le candidat naturel et seul légitime du PS. Quel socialiste va se présenter dans une primaire hors d’une participation officielle du parti ? Il ne faut pas être un aigle de l’analyse politique pour comprendre que cette affaire n’a été lancée que pour tenter d’empêcher une solution alternative au PS. Fort heureusement JL Mélenchon a lancé le mouvement des Insoumis pour mettre fin a ces grossières manœuvres qui ne l’oublions pas sont managées par un super homme de gauche, Cohn-Bendit.
MOREAU Patrice
Je ne comprends toujours pas cet acharnement à croire encore à des primaires pour « faire monter la pression, s’organiser collectivement, attendre des négociations » avec ceux-la même qui se sont lamentablement couchés, affalés devant le Medef.
sergio
Jean-Luc Mélenchon n’est pas seulement « fin polémiste« , « pédagogue« , etc. Sur la forme et les prestations verbales de notre camarade. Il sait où il va. Attendre l’avis des autres composantes du FdG aurait provoqué des tractations interminables, petites phrases assassines dont les médias sont friands pour nous bousiller et sans doute de nouvelles tensions entre appareils et beaucoup de temps perdu. La primaire organisée par Cohn-Bendit et Libé, vous la voyez comme une chance pour le pays ? Qui d’autre et au vu de ce qu’il a dit et fait depuis 4 ans, pourrait proposer aux Français une alternative crédible et solide de salut ?
Alors « homme providentiel » ou homme politique estimé et prêt pour de multiples raisons déterminantes et à un moment crucial de l’histoire de son pays à changer vraiment les choses, peu importe, si l’on pense que le sort du pays et sans doute de la nature, en dépend. Quant au présidentialisme que vous dénoncez justement, ce candidat s’est engagé à bien des remises en question que je n’entends pas ailleurs.
Électeurexigeant
Vous n’avez pas pris la mesure de la colere du peuple qui ne veut plus entendre parler du PS ni de l’UMP. D’ailleurs 50 pour cent des électeurs qui ne votent plus sans évoquer le vote de désespérance. Donc ne doutez pas sur la primaire des socialistes. Ils n’en veulent pas. Il est regrettable de constater que certains qui se réclament de l’autre gauche n’aient pas perçu le dégoût du peuple à l’égard des partis du second tour. Coupons vite le cordon ombilical avec le PS si nous voulons ramener aux urnes des millions de déçus du PS.
marianne31
Comment peut on croire encore aux balivernes de ceux qui veulent une primaire ? Comment peut on encore faire confiance en ces gens qui ont détruit le Front de gauche en allant a chaque élection se compromettre avec les socio-traitres c’est à dire ceux qui souhaitent casser le code du travail comme le leur demande l’UE ? Les Chassaigne, Laurent et cie ne valent pas mieux que Hollande qui se targuait d’être l’ennemi de la finance. Les citoyens l’ont compris et savent ceux qui sont de gauche et pour le bien commun, et les autres. Si bien que maintenant ce gouvernement de magouilleurs veulent changer les règles de l’élection présidentielle pour écarter Jean-Luc Mélenchon.
Jean-Paul B.
Bonjour,
Soutien total à la candidature de J-L. Mélenchon de la part d’un électeur du PCF depuis 1977 et qui ne votera plus pour ce parti compromis avec les fossoyeurs de la gauche. Aujourd’hui certains dirigeants du PCF n’ont plus qu’un seul objectif, sauver leur poste et pour cela, au 2ème tour, ils n’hésitent plus à offrir leurs électeurs à ceux qui ont détruit tout programme de gauche (PS-PRG-EELV). Mais étant démasqués et ils se doivent de tenter de discréditer celui vers qui se tournent de plus en plus nombreux leurs électeurs. Mais ils n’arriveront pas à nous détourner de J-L Mélenchon car le peuple est plus intelligent que ces dirigeants ne le croient. Honte à eux !
Adrien
Depuis quelques temps j’entends que c’est JL Mélenchon qui est à l’origine de la désunion du FdG pour justifier son auto-proposition de candidature 2014. Je fais « chœur » avec lui pour sa démarche, et moi j’en ai plus que gros sur la patate que le FdG ne soit plus ce qu’il devait être. Oui Jean-Luc Mélenchon est parti seul et contre tout principe démocratique de gauche, mais faire de la politique c’est aussi tenir compte des circonstances particulières présentes et futures. Sans lui où en serions nous ?
JL Mélenchon n’a jamais marchandé un poste quelconque comme les autres. Il a toujours prôné l’union du FdG comme seule bannière à toutes les élections mais en vain, et les réels destructeurs du FdG sont bien tous ceux qui se sont alliés avec le diable. JL Mélenchon toujours dans une logique d’honnêteté a maintenu un discours ferme programatique et non complaisant au pouvoir, gardant ainsi une réelle crédibilité, en évitant le flou d’une primaire qui va durer jusqu’à la fin de l’année. Après, il aurait été trop tard pour désigner un candidat, car les autres partis traitres du FdG sont pour une primaire d’alliance avec les mêmes.
Actuellement, seule les deux « voie et voix » de Jean-Luc Mélenchon sont porteuses pour cette vraie gauche. A présent, je ne peux plus attendre encore des années à cette unité des partis qui ne regardent que leur nombril, avant l’intérêt du peuple qui se meurt. Dans ce contexte notre seul salut est d’emboîter le…
Optimist
Les candidats FdG à la primaire PS n’ont aucune chance de gagner tout simplement parce qu’ils ont perdu notre confiance et nous avons une grosse colère qu’ils nous lâchent au risque de nous faire perdre tout espoir de gagner. Nous n’aurons pas la mémoire courte.
Borboleta
Les premières lois d’un gouvernement de la gauche véritable devront consister à neutraliser les capitalistes. Sans quoi, ils réaliseront un coup d’état à l’image de ce qui se passe au Venezuela ou au Bresil, avant même que ce gouvernement ait édicté ses premières mesures sociales. Le programme de « l’humain d’abord » contient – il ces mesures ?
Le Dule 39
Bravo pour le salaire maximum ! Moi, je suis pour un écart de un à quatre, mais, de un à sept peut peut-être se justifier. De un à vingt, c’est un privilège royal que l’on accorde aux cupides. Alors, ils n’ont pas intérêt à broncher. J’étendrais même cette limite à la totalité des revenus et possessions. Je suis un vieil utopiste, je sais, mais je ne comprend pas que le peuple accepte ces honteux salaires invraisemblables.
Tiens le coup Jean-Luc, on te soutient très, très fort!
marcel
Bonjour à tous et à toutes,
Je partage tout à fait l’avis de Francis. Les primaires n’auront pas lieu. Et le mouvement des insoumis qu’a lancé Jean-Luc ne peut que se renforcer dans cette période où les luttes contre la loi El Khomri traduisent au-delà de la colère un éveil de la conscience d’une partie des forces vives du peuple qui sont en action. J’en veux pour preuve les échanges fructueux que nous construisons dans les manifs avec des jeunes que nous ne connaissons pas. J’en veux pour preuve aussi le fait d’avoir renoué des contacts avec des travailleurs de l’usine syndicalistes ou pas que je n’avais pas revus depuis mon départ à la retraite. Ce sont des petits signes car nous ne sommes pas dans une grande ville mais à la campagne dans une agglomération ouvrière. Poursuivons, à bientôt.
JeanLouis
Depuis des mois de nombreuses prises de conscience de toutes sortes d’insoumis et de simples citoyens réfléchissant un peu plus que les autres disent ce que JL Mélenchon dit depuis des années. Hier soir encore un orateur place de la République réclamait une autre république ! Jamais aucun media non plus ne fait ces rapprochements. Quand donc tous ces gens vont ils se rendre compte que sur beaucoup de domaines, institutionnels, économiques, sociaux, géopolitiques, JL Mélenchon proposes des solutions à leurs colères. Comment arriver à faire qu’à un moment tout cela se cristallise autour de sa candidature ? C’est ma grande interrogation.
Une remarque de détail sur le salaire du patron de PSA, au delà de tout ce qui est dit. Comment imaginer qu’un gars nommé en avril 2014 est redressé à ce point les comptes 2015 et que ce soit à lui qu’il faille attribuer cela ? D’ailleurs de ce que j’ai vu PSA n’as pas de si bonnes prévisions que cela pour 2016. L’indécence en est encore plus grande. La régulation peut se faire simplement par l’impôt, au delà d’un seuil on confisque tout, comme Roosevelt en son temps. Et on poursuit tous Français qui essaye d’échapper à l’impôt où qu’il aille, comme les USA aussi. Enfin quand allons nous arrêter d’aduler des Français qui, comme Platini par exemple, comme cela vient de sortir sont résident fiscal suisse et en plus montent des sociétés off shore. Immoralité à tous les étages.
semons la concorde
J’ai regardé LCI hier pour la 1ère fois parce que vous y étiez l’invité. Clairement, c’était un guet-appens, les journalistes n’étaient là que pour casser du Mélenchon. Appeler Renaud à la rescousse pour justifier un vote de droite, il fallait oser. Le pauvre n’a sans doute jamais lu une ligne de votre programme pour vous considérer comme un affreux gauchiste. J’ai vu monter votre colère devant la malveillance des chiens de garde du système, et je crains pour votre résistance morale et physique. Ménagez-vous si vous voulez tenir encore un an. Evitez ces lieux de perdition que sont les plateaux télé. L’air est en train de changer aussi en France. Une aspiration à la démocratie est en train de naître. Mediapart qui avait organisé un débat avec Anne Hidalgo témoigne à sa manière (involontaire) du basculement qui est en train de s’opérer entre démocratie à l’ancienne de la 5e république et démocratie véritable qu’une 6e république peut inventer. Mais il faut travailler plus vite sur cette question. L’urgence est là.
gege
Au fur et à mesure que le terrain glisse, les chiens de garde se font de plus en plus agressifs, toute cette presse de milliardaires et leurs valets journalistiques tentent le barrage des idées, effrayés des risques qu’ils encourent. Il nous faut déployer encore plus d’explications avec une multitude de participants sur le terrain. A chacun une part du combat, nous avons tant de belles choses à faire passer.
Nadia Moisset
J’ai également regardé LCI, et si je partage votre sentiment sur le fait que « les chiens de garde » cherchent toujours à mordre cruellement, j’ai trouvé que Jean-Luc Mélenchon les maîtrisait parfaitement, voir parvenait à les déstabiliser jusqu’à les appeler à réfléchir (voir les toucher) sur les conséquences de leurs propos stigmatisants pour certains quartiers où ils confondent la violence liée à la drogue et subie par les habitants à l’influence d’un certain « islam ». Tout au long de cet interview, malgré la fourberie des journalistes à certains moments, Jean-Luc Mélenchon a su maintenir l’ordonnance et la clarté de ses explications sur les sujets décidés par ceux-ci, quels que soient les moyens mis en œuvre pour l’en empêcher. Au final, C’était un grand moment de télévision de débat et de pédagogie populaire, bravo Jean-Luc, vous avez encore progressé dans ce difficile exercice, bien que les questions qui vous sont posées soient, et dans le ton et dans le contenu, de loin plus exigeantes que celles qui sont soumises aux autres hommes politiques. A cet égard, ce fut patent dans l’émission CPolitique où vous avez été mis sur le grill tant au niveau des invités que des questions posées, alors que Juppé qui vous a succédé la semaine suivante à plutôt été « chouchouté ». Mais dites vous que les téléspectateurs ne sont pas tous dupes, loin s’en faut. Courage, nous sommes à vos côtés !
Francis
L’inversion de la hiérarchie des normes avec la primauté des accords d’entreprises est la pire des régressions qui peut être mise en œuvre. Elle ouvre largement la porte à la corruption la plus infâme celle des salariés contre leurs collègues. Pour avoir travaillé dans une PME et en avoir été représentant syndical (CGT) je peux attester que les tentatives de corruption dans le but d’obtenir une signature d’accord n’est pas un mythe. Je peux même attester qu’une certaine centrale syndicale (que je nommerais pas) est particulièrement sollicitée par les employeurs pour se présenter aux élections et faire élire des hommes de pailles qui signeront tout et n’importe quoi. Non à l’inversion de la hiérarchie des normes. Le code du travail doit rester la loi de tous.
Adrien
Oui @Francis, même constat de tentative de corruption et je peux dire que résister coûte très cher. Moi-même élu CGT-FERC-SUP dans les années 80-2000, j’ai payé cache ma mise au placard de l’avancement, pendant que d’autres syndiqués élus de certains syndicats de complaisance ont eu leur avancement recalculé sur l’intégralité de leur carrière, un sacré « Jackpot ». Mais j’ai ma conscience en paix, car tout ce que je défends aujourd’hui en temps que sympathisant actif « insoumis » était déjà mon combat dans les années 80 qui dessinait les prémisses de ce que nous vivons actuellement et c’est pourquoi aujourd’hui, je peux dire que je ne voterai jamais plus pour un PS, car c’est sous les directions d’instance PS (que je ne nommerai pas non plus) que l’ont retrouve les mêmes qui ont voté contre l’amnistie des élu(e)s syndicaux. Retrait de cette loi scélérate. Insoumis pour toujours, et jusqu’à la victoire.
RQ
@PatriceMoreau
Il n’est nullement dans l’intention du PCF, ni sa direction, ni ses militants (dont je suis), d’aller soutenir le PS ou Valls ou Hollande en 2017, primaire ou pas. Pierre Laurent l’a très clairement redit : « J’entends dire parfois que nous souhaiterions « une primaire de toute la gauche de Macron à Mélenchon », voire que nous serions déjà presque prêts à nous rallier, devant le danger de droite ou pour sauver quelques sièges de députés, à « mener la campagne derrière Hollande ». Écartons ces caricatures, qui n’ont rien à voir avec nos objectifs. »
Alors puisque les choses sont claires et que nous en sommes à mettre les points sur les I, pourquoi Jean-Luc Mélenchon affirme-t-il l’inverse ? Comment avoir confiance que Jean-Luc Mélenchon écoutera ses « insoumis » ? Où sont les statuts ou les règles qui me le garantiraient ? En réalité, Jean-Luc Mélenchon est libre d’en faire ce que bon lui plait. S’agissant de quelqu’un qui a été des décennies dans le même parti que « l’ennemi de la finance », impossible de signer un chèque en blanc. Et cette même personne qui émerge en 2012, veut en 2017 fracturer le principal parti, en forces militantes qui a permis ce succès. Comment avoir confiance ? Echec du front de gauche ? Mais pour l’instant, les insoumis, ce sont des clics. Où je suis, je n’ai encore vu aucune affiche, aucun tract, et dans les manifs, à peine 10 autocollants. Le PCF s’est beaucoup renforcé/renouvelé…
Boris
Bravo Jean-Luc.
On peut gagner, et c’est cela qui est nouveau. Moi, malgré (à cause) de mon âge avancée et des déculottées que je n’ai pas manquées de prendre, je le crois pour de vrai : on peut, on doit, tu dois gagner.
Merci.
remier
J’ai comme moi aussi eu l’impression d’un guet-appens à LCI ce dimanche, sous entendu que on allait mettre M. Mélenchon au tapis. Que d’erreur. Mais qu’il prenne garde à lui, la route est encore longue. Fidèlement.