C’est peu dire que les événements cristallisent partout autour de nous. La lutte contre la loi El Khomri a engendré le mouvement « La Nuit Debout » qui gagne de ville en ville et focalise l’envie de prise de parole politique des citoyens. Laissons tomber le racolage médiatique sur la récupération ou non du mouvement. Ce qui compte c’est l’état d’esprit que cet évènement déclenche partout et chez tous. Il est clair que la première conquête idéologique de ces assemblées est l’immense avancée du discrédit des institutions et de ceux qui les représentent. Si l’idée de la Constituante gagne autant de terrain par la base après que tant ait été dit contre cette idée par les partis traditionnels et jusque dans notre gauche, c’est une très bonne nouvelle. Ce mouvement féconde la perception politique des citoyens et lui fait porter des fruits qui viendront à leur heure électorale. Prise en tenaille sur le front social et sur le plan citoyen, la présidence Hollande est une lente agonie glauque. Elle tourne au grotesque à mesure que le tableau se surcharge d’une révolution de palais entre les vizirs et leurs spadassins respectifs.
De son côté, l’Union Européenne, écroulée sous le poids de la crise des réfugiés, du vote « non » des Hollandais à l’accord anti Russe, du Brexit qui s’avance, va comme un bateau ivre. Ses responsables regardent, en brassant de l’air, l’économie du continent sombrer dans la déflation et la neurasthénie allemande. Mais des États-Unis nous viennent les nouvelles rafraîchissantes des victoires en chaîne de Bernie Sanders et de ses mobilisations populaires massives. Et l’exaspération hargneuse de Hillary Clinton et de l’appareil Démocrate n’y peuvent rien. Si la révolution politique de Sanders parvient jusqu’au point de vaincre dans le parti démocrate les Clinton, un cycle politique mondial nouveau commencera. Nous avons notre part de ce combat. Il est donc temps pour nous de rompre avec le vieux monde des combines, des « primaires de toute la gauche » et de son cortège de vieux appareils à la ramasse. La lutte nous appelle à la clarté politique du projet et des méthodes pour construire une conscience populaire majoritaire favorable.
En visite au siège de l’ONU à New-York, le président de l’Équateur Rafael Correa propose une campagne mondiale pour la divulgation complète de la liste des noms des « Panama papers ». J’y souscris totalement.
Le cas de l’Équateur montre bien les conséquences d’une diffusion restreinte à quelques organes de presse. Dans ce pays, par exemple, les journalistes à qui ont été remises ces données sont au nombre de trois. Ils travaillent pour El Universo et El Comercio. Ce sont là deux journaux de l’opposition. Des journaux opposants à la sauce latino : appel au meurtre, complot permanent, encouragement aux putschs et ainsi de suite. Bref, ce sont là deux journaux représentant l’oligarchie. Autant dire que les multimillionnaires et opposants comme Alvaro Noboa (l’homme le plus riche d’Équateur), ou d’autres comme Guillermo Lasso ou Jaime Nebot, deux figures de proue de l’opposition, n’ont guère de soucis à se faire. Pourtant Noboa avait déjà reconnu l’an dernier qu’il faisait de l’évasion fiscale via le Panama ! Seul le journal public, El Telegrafo, révèle leurs liens avec Panama. Il va de soi que les journaux de l’opposition ne s’empressent guère d’aller fouiller tout cela…
La publication de la liste intégrale reste donc un enjeu de l’affaire des « Panama papers ». Car la présentation des noms et la rétention d’autres obéit à des logiques politiques partisanes évidentes, partout dans le monde. Et en France aussi. La décision de ne publier aucun nom d’Américains sous prétexte qu’ils « ne sont pas connus » a montré très vite ses limites. J’avais écrit dans mon précédent post que ces inconnus ne l’étaient sans doute pas pour tout le monde. Et de fait, on s’est vite aperçu qu’un membre de l’état-major de Hillary Clinton était inclus dans cette liste « d’inconnus ». En tous cas, l’affaire n’en a pas fini de connaître des rebondissements. Politiquement, plusieurs pays sont atteints au cœur de leur dispositif comme en Islande et en Grande Bretagne. En Amérique latine, le nouveau gouvernement de droite de monsieur Macri est confronté à une sérieuse révolte. L’onde de choc n’est donc pas épuisée. En France, je crois que l’affaire n’est pas encore à maturité complète.
En attendant, la Société Générale a décidé de porter plainte en diffamation contre moi. Que me reproche-t-elle ? D’avoir traité de « menteurs » ses dirigeants. Mais son président a juré, sous serment, le 17 avril 2012 devant une commission d’enquête du Sénat sur « l’évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales », avoir cessé ses activités dans les paradis fiscaux. Frédéric Oudéa a tenu les propos suivants : « la Fédération française des banques avait pris, au nom des établissements qu’elle regroupe, l’engagement de fermer les implantations dans les paradis fiscaux définis en référence à la liste grise de l’OCDE. Les banques françaises ont appliqué cet engagement. La Société Générale a fermé ses implantations dans les pays qui figuraient sur cette liste grise, mais aussi dans ceux que désignait la liste des États non coopératifs, c’est-à-dire en pratique, pour nous, à Panama ».
Si la Société Générale avait fermé ses implantations dans les paradis fiscaux en 2012, comment expliquer le fait qu’elle soit l’une des cinq banques du monde à avoir le plus sollicité le cabinet panaméen Mossak et Fonseca pour ouvrir des sociétés offshore ? Comment se fait-il que sur les 979 sociétés ouvertes par la banque dans différents paradis fiscaux entre 1977 et 2015, une petite centaine soit encore active ? La banque joue sur les mots et nous prend pour des idiots. Pour sa défense elle explique que « il ne faut pas confondre une implantation détenue et opérée par une banque et les sociétés ou structures qui sont détenues par nos clients » et que les deux fondations encore actives à Panama « ne sont pas contrôlées par la Société Générale, mais servent deux de nos clients, pour des motifs dont nous nous sommes assurés. Il n’y avait donc pas de raison de les supprimer ». C’est un argument particulièrement fallacieux de la part de la banque. En effet, à quoi sert une banque sinon à servir d’intermédiaire financier pour ses clients ?
M. Oudéa fait le fanfaron en croyant ainsi dire qu’il n’a pas menti parce que la banque n’aurait pas d’activités pour son propre compte. Mais cela ne signifie nullement qu’elle n’avait pas d’activités dans les paradis fiscaux. Les propos d’avril 2012 ont été tenus devant une commission d’enquête parlementaire et prononcés sous serment de dire la vérité. Une commission d’enquête parlementaire dispose de pouvoirs spéciaux : mentir devant elle est apparenté à mentir devant un enquêteur de police ou un magistrat. C’est un délit passible de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende comme tout « faux témoignage ». Le bureau du Sénat doit décider le 28 avril d’engager ou non des poursuites judiciaires contre lui. Il se prononcera à la demande des sénateurs communistes et notamment d’Éric Bocquet le rapporteur de la Commission d’enquête sur « l’évasion des capitaux et des actifs hors de france et ses incidences fiscales ».
La banque va attaquer. La plainte contre Jérôme Kerviel, son avocat et moi est le signe d’une volonté d’intimidation. C’est une rude bataille qui commence. Ces gens-là ne sont pas des gentils, ils ne jouent pas. Je renvoie les naïfs aux propos des enquêtrices de l’affaire Kerviel. La commandante de police Nathalie Le Roy et la vice-procureur Chantal de Leiris ont elles-mêmes dit avoir été « manipulées » par la Société Générale dans leur enquête. Il faut donc s’attendre à recevoir tous les coups, les plus bas comme les plus tordus. L’action populaire contre la direction de la banque est la meilleure garantie que l’affaire des « Panama papers » ne sera pas enterrée. Elle est ma protection contre les coups tordus et l’absence de solidarité de partis de « la gauche des primaires » comme le PS, le PCF et EELV.
Car la banque et son directeur-général ont des amis puissants. M. Oudéa a été membre du cabinet de Nicolas Sarkozy en 1993 quand il était ministre du Budget. Et il a été fait chevalier de la Légion d’honneur l’an dernier à la demande du ministre Michel Sapin et de François Hollande. Il est aussi soupçonné d’avoir séquestré des cadres de la banque pour exiger le silence total au moment de l’affaire Kerviel. L’oligarchie prise la main dans le sac sort les griffes. Elle n’est pas tirée d’affaire. La commission d’enquête sénatoriale n’ayant plus d’existence depuis son rapport de 2013, c’est le bureau du Sénat qui doit engager les poursuites. Il se prononcera donc le 28 avril. Mais la pieuvre a les bras long. L’influence est ample. Déjà, la droite sénatoriale veut gagner du temps. Philippe Dominati, ancien président de la commission d’enquête veut reformer ponctuellement la Commission d’enquête pour ré-auditionner Oudéa plutôt que de saisir le bureau pour engager des poursuites. Pour lui, « pour l’instant, il serait irresponsable de dire qu’il y a faux témoignage sans débat contradictoire ». Mais nombre de sénateurs sont choqués d’avoir été ainsi bernés par M. Oudéa. Je demande au bureau du Sénat d’engager des poursuites. La banque, elle, ne se gêne pas pour attaquer en justice ceux qui dénoncent ses agissements comme je l’ai fait.
Comme je l’ai dit sitôt la nouvelle de la plainte connue, je ne me tairai pas. Il faut développer l’action de conscientisation et de protestation. Face à la plainte, mes camarades ont réalisé un petit visuel humoristique pour tourner en ridicule la banque. Vous pouvez le télécharger, l’imprimer et scotcher cette affichette où bon vous semble. Déjà je me réjouis de voir à travers les actions comme celle d’Attac que cette banque est devenue l’incarnation de toutes les turpitudes du système financier aux yeux de tous. En effet, Attac a aussi décidé de dénoncer la Société Générale. En réponse aux révélations des « Panama papers », l’association a lancé un appel à occuper les agences de la banque ! Plusieurs agences ont déjà été investies par des militants comme à Paris ou au Mans, de manière bon enfant et pacifique. Marie-George Buffet a aussi demandé la démission du Directeur-général de la Banque Frédéric Oudéa.
L’étau se resserre autour de la banque. J’espère que la pression va encore grandir contre sa direction et le système dont elle est un rouage. J’ai entendu que les syndicats de la banque mettaient en cause la « crédibilité » de la direction et donc la « confiance » qu’ils pouvaient avoir en elle. La banque a été perquisitionnée le lendemain des révélations, mardi 5 avril, dans un silence des chaines d’info en continu qui est un puissant signal politique…. Une pétition/déclaration est en cours de finalisation pour organiser la solidarité avec les inculpés pour diffamation que nous sommes. L’affaire ne fait donc que commencer. Puisque la banque a commencé !
Dans mon intervention devant le Parlement européen à propos des « Panama papers », j’ai cité le cas d’Antoine Deltour qui va être jugé le 26 avril prochain au Luxembourg. Il est accusé de violation du secret professionnel et du secret des affaires. Son crime ? Avoir révélé des preuves d’un système méthodique d’organisation de l’évasion fiscale des multinationales vers le Luxembourg pendant les 18 années du pouvoir de Jean-Claude Juncker. Il risque jusqu’à 10 ans de prison et un million d’euros d’amende. Dans le même temps, le responsable du scandale a été élu président de la Commission européenne. Et deux sessions de la commission d’enquête du Parlement européen sur cette affaire n’ont abouti à rien !
Ce n’est pas aussi incroyable que cela en a l’air. Juncker, comme Premier ministre du Luxembourg, ne violait pas la loi de son pays quand il accordait des faveurs fiscales à chaque entreprise qui en demandait pour installer son siège au Luxembourg. Il ne violait pas non plus la loi européenne puisque celle-ci interdit l’harmonisation fiscale européenne. En fait il se comportait comme un « bon élève de la classe », comme dirait Hollande en utilisant les ressorts de l’Union pour duper tous ses partenaires et faire de l’argent fiscal sur leur dos. Exactement comme le gouvernement allemand fait du dumping social sur le dos de tous ses partenaires et accumule les excédents commerciaux.
Mais Deltour est français. Que fait le grand président François Hollande dans cette affaire ? Rien, bien sûr, comme d’habitude. Mais alors quelle hypocrisie d’avoir affirmé au lendemain de l’explosion du « Panama papers » vouloir « remercier » et « protéger les lanceurs d’alertes. C’est grâce à un lanceur d’alertes que nous avons maintenant ces informations. Ces lanceurs d’alertes font un travail utile pour la communauté internationale. Ils prennent des risques, ils doivent donc être protégés ». Hollande protecteur des lanceurs d’alerte ! Quelle mascarade de plus ! Car que fait-il pour protéger ceux qui sont actuellement poursuivis ? Pourquoi a-t-il refusé d’accorder l’asile politique en France à Edward Snowden ou Julian Assange ? Qu’a-t-il à dire à tous les lanceurs d’alertes pourchassés et sanctionnés dont parle la journaliste Eloïse Lebourg dans sa série documentaire et dans le dernier épisode de mon émission « Pas vu à la télé » sur ma chaîne YouTube ? Et que fait le gouvernement français pour « protéger » Antoine Deltour, le lanceur d’alerte à l’origine des révélations du Luxleaks ? Rien. Antoine Deltour sera jugé le 26 avril prochain au Luxembourg.
Antoine Deltour est un ancien membre d’un cabinet de conseil. C’est lui qui a sorti les informations sur ce système très organisé entre le gouvernement du Luxembourg et 340 entreprises multinationales. Il a dévoilé 28 000 pages de 548 accords entre le Luxembourg et ces firmes ! Ces accords ont permis aux plus grosses firmes transnationales comme Apple, Amazon ou Disney, et plusieurs banques, de réduire considérablement leurs impôts en organisant la remontée de leurs bénéfices vers le Luxembourg et en « encadrant » les impôts payés dans ce pays. L’administration fiscale du Luxembourg délivrait, et délivre toujours, un « rescrit fiscal » à l’entreprise, c’est-à-dire un document fixant les règles fiscales applicables et protégeant de tout redressement en cas d’erreur. L’évasion fiscale ainsi organisée se chiffre en centaines de milliards d’euros !
Antoine Deltour est français. Il risque plusieurs années de prison, et plus d’un million d’euros d’amende. C’est notamment lui qui a fourni ces éléments à l’émission Cash Investigation de France2. Que fait le gouvernement pour lui venir en aide ? Un site internet de soutien a été ouvert. Une pétition de soutien a recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures. De très nombreuses personnalités soutiennent Antoine Deltour. Je le soutiens également sans réserve. Son acte était un acte citoyen, défendant l’intérêt général. Qu’il soit poursuivi alors que l’instigateur de cette évasion fiscale dirige la Commission européenne est un symbole terrifiant du fonctionnement de l’Union européenne. Bien sûr, aucune entreprise bénéficiaire n’est poursuivie puisque ce système était, et reste toujours, légal en Europe.
Dans ce domaine il y a du neuf en Europe. On se souvient que j’ai plaidé pour un statut protecteur des lanceurs d’alerte mardi. Dès jeudi j’ai eu ma réponse. Le parlement européen a été saisi d’une directive présentée par la Commission européenne pour « protéger le secret des affaires » contre les « divulgations illicites ». On croit rêver ! N’écoutant ni les oppositions des journalistes, ni des syndicalistes de tout le continent, restant sourd aux appels de la société civile et de nombreux lanceurs d’alerte, il a décidé de passer en force. Cette directive vise à introduire un système harmonisé de protection « des secrets d’affaire et des savoirs faire » en Europe. Ainsi « Les personnes physiques et morales auront la possibilité d’empêcher que des renseignements licitement sous leur contrôle ne soient divulgués à des tiers ou acquis ou utilisés par eux sans leur consentement et d’une manière contraire aux usages commerciaux honnêtes ».
Vous ne comprenez pas facilement la langue de béton européenne ? Lisez une seconde fois. On voit qu’il s’agit en fait de donner aux multinationales des moyens d’attaquer les citoyens qui oseraient dénoncer leurs agissements. Les procès et poursuite contre les lanceurs d’alerte ayant révélés LuxLeaks, SwissLeaks, Dieselgate en seraient hautement facilités. Les défenseurs de ce texte arguent qu’il permettrait aux petites entreprises de défendre leurs processus de production et leurs inventions face aux grandes multinationales. Dire cela, c’est être en dehors des réalités du système financier mondialisé. Ce texte ne bénéficiera justement qu’aux grands groupes désirant utiliser les secrets d’affaires pour contourner les législations et garde-fous sanitaires et sociaux mis en place par les Etats membres. Les artisans, les PME n’ont en réalité rien à y gagner.
Notez aussi que cette directive européenne coïncide justement avec une initiative similaire prise par le gouvernement des États-Unis. Car la protection des « secrets commerciaux » permettrait aux entreprises européennes et américaines de coopérer plus étroitement sans craindre les malveillants lanceurs d’alerte et autres énergumènes. Le cadre du TTIP se met en place de bien des manières. Et ce n’est pas rassurant car de lourds précédents existent aux États-Unis. Là bas, les produits chimiques toxiques utilisés pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste ne peuvent être rendus publics car ils sont justement classés « secrets d’affaires ». Et lorsque sortent les « Panama Papers », Mossack Fonseca, le cabinet d’avocat panaméen responsable de cette fraude sans précédent à l’impôt, se permet de menacer de poursuites les journalistes qui relayent l’information, justement au nom du secret d’affaires.
J’ai voté contre ce texte cela va de soi. Mais le PS a voté pour après des explications embrouillées ou l’orateur socialiste a bafouillé a toute vitesse des mantras sans queue ni tête « … protéger les TPE, PME et les lanceurs d’alerte, la Commission doit proposer une autre fois et donc j’appelle à voter pour ce texte ».
La France va donc poursuivre dans le nucléaire à tout va. Au prix du risque de catastrophe. Et jusqu’à ce qu’EDF finisse par mourir sous le coup des dépenses insupportables pour l’entreprise comme je l’ai souligné récemment sur ce blog. Il en est ainsi de l’investissement dans le réacteur EPR anglais de Hinkley Point, un investissement de 16 milliards d’euros pour EDF ! La décision de poursuivre cet investissement doit être prise le 11 mai par un Conseil d’administration. Le gouvernement pousse pour continuer dans cette impasse, notamment par la voix d’Emmanuel Macron. Mais je sais qu’à l’intérieur d’EDF, des voix s’élèvent contre ce projet. Le directeur financier a démissionné le mois dernier. Les organisations syndicales demandent toutes au moins le report du projet, quand elles ne réclament pas son abandon pur et simple. Comme moi. D’autres initiatives sont en préparation sur ce dossier. La poursuite dans le nucléaire prend de plus en plus les allures d’un sabordage industrialo-financier d’EDF. Et François Hollande y participe activement.
Il vient de prendre une décision que je juge désastreuse. Il enterre la loi de transition énergétique. Et cela quelques jours avant d’aller fanfaronner à New York le 22 avril pour la cérémonie de signature de l’accord conclu à Paris lors de la COP21 de décembre dernier. En matière d’écologie comme sur le reste, la mauvaise foi de l’équipe Hollande est un incroyable facteur de disqualification de la parole politique et des institutions politiques. Dernier épisode en date : « Le gouvernement renonce à réduire la part de l’énergie nucléaire ». C’est la une du journal Le Monde de ce jeudi 14 avril. Le gouvernement a décidé de renvoyer à 2019 tout arbitrage sur des fermetures de centrales nucléaires hormis Fessenheim. C’est le naufrage total de l’accord PS-EELV de 2012 négocié par Martine Aubry et Cécile Duflot et de la loi de transition énergétique voté par les députés PS et EELV. Emmanuelle Cosse et les autres ministres écolos du gouvernement ont intérêt à avoir une bonne digestion vu la taille de la couleuvre.
La baisse de la part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% d’ici 2025 rejoint les autres promesses envolées de François Hollande et ses alliés. Ainsi en a décidé la ministre Ségolène Royal, en accord évidemment avec le président. La loi de transition énergétique votée en 2015 reprenait la promesse de 2012 de baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité. Certes, elle se contentait de geler la production d’électricité nucléaire à sa capacité actuelle. Il n’y avait pas de baisse de cette capacité. Et encore moins de fermeture de réacteurs. C’était un marché de dupes. Il permettait à EDF de continuer les travaux du réacteur EPR de Flamanville sans avoir à fermer de centrales nucléaires avant sa mise en service. Mais la loi renvoyait les modalités d’application de la réduction de la part du nucléaire à une « programmation pluriannuelle » de l’énergie fixée par décret, c’est-à-dire par le gouvernement.
C’est cette programmation que prépare Ségolène Royal. Cette programmation couvre deux périodes, 2016-2018 d’une part et 2019-2023 d’autre part. Dans cette programmation en préparation, tous les arbitrages sur les centrales nucléaires sont repoussés à 2019. Deux ans après la fin du mandat de François Hollande ! Or selon la loi, la programmation pluriannuelle doit fixer « les priorités d’action des pouvoirs publics ». Il est donc clair que la réduction de la part du nucléaire n’est pas une « priorité d’action » du gouvernement ! En effet, la ministre Royal vient de présenter un projet d’arrêté ministériel portant uniquement sur les capacités de production d’énergies renouvelables. Pas question de nucléaire donc. La ministre botte en touche et gagne du temps alors que le quinquennat touche à sa fin. Le décret de fermeture de la centrale de Fessenheim n’est toujours pas pris et sa fermeture ne peut plus être effective avant l’élection présidentielle. Dans la logique de Hollande, elle ne devrait fermer qu’à l’occasion de la mise en service d’un nouveau réacteur, l’EPR de Flamanville. Laquelle est prévue pour 2018. Un horizon d’ailleurs purement théorique car il y a déjà eu plusieurs reports.
Et pour les autres réacteurs ? Aucune fermeture avant plusieurs années ! « C’est dans la seconde période de la programmation pluriannuelle, entre 2019 et 2023, qu’il va falloir prendre des décisions » dit la ministre. Fermez le ban, rien ne sera décidé avant la présidentielle. Et encore, les décisions à prendre sont elles-mêmes très floues. Elles seront prises « avec l’Autorité de sûreté nucléaire, en fonction du développement constaté des énergies renouvelables et de l’évolution de la demande en électricité » et non en fonction de choix démocratiquement exprimés. Ségolène Royal ajoute, toujours aussi imprécise, qu’« il y aura des réacteurs prolongés et des réacteurs fermés, sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ». Mais Le Monde évoque une autre hypothèse pour faire baisser la part du nucléaire sans fermeture de centrale. Comment ? En « diminuant la production des centrales » pour maintenir la puissance actuelle tout en faisant de la place à de nouveaux réacteurs ! Où l’on mesure la mauvaise foi de la loi de transition énergétique, véritable carte blanche laissé au gouvernement.
Ségolène Royal explique qu’elle dissocie le développement des énergies renouvelables de la fermeture des centrales nucléaires pour donner la priorité au développement des renouvelables. Elle affirme avoir « choisi de procéder en deux temps » pour, dit-elle, « sécuriser le développement [des renouvelables], en le rendant indépendant du volet nucléaire, plus compliqué à traiter et conflictuel. Les filières renouvelables ont besoin de visibilité. Si leur sort était lié à celui du nucléaire, les professionnels pourraient craindre que tout soit remis en cause en cas d’alternance politique ». C’est une manière d’avouer que sur le nucléaire, Hollande cherche à gagner du temps pour que rien ne soit irréversible. Le Monde relève que « Pour autant, la Cour des comptes estime, dans son dernier rapport annuel, que baisser la part de l’atome à 50 % du bouquet électrique revient à arrêter » de 17 à 20 réacteurs » sur les 58 que compte l’Hexagone. Ce qui, en bonne programmation, exigerait de planifier et d’étaler les fermetures. Au lieu de quoi l’exécutif se défausse, de facto, sur les gouvernements futurs ».
Plus c’est gros, plus ça passera doit se dire Ségolène Royal ! Car prétendre développer les renouvelables en les séparant du nucléaire est une mauvaise plaisanterie. C’est renoncer à toute transition énergétique globale et cohérente. Surtout, tous les spécialistes du secteur savent que les énergies renouvelables ne peuvent franchir un palier de développement qu’en ayant la garantie de remplacer le nucléaire au moins en partie. C’est ce que dit Cyrille Cormier, de Greenpeace : « on ne peut pas sécuriser les renouvelables sans garantir, dans le même temps, qu’on va leur faire de la place sur le marché et sur le réseau ». Pourquoi ? Parce que « la France et l’Europe sont en surcapacité de production électrique, si bien que ces filières ne pourront pas progresser sans une baisse effective du nucléaire, donc sans fermeture de réacteurs ».
La ministre est d’une totale mauvaise foi. Car à toutes les considérations que je viens d’évoquer s’en ajoute une décisive : il ne sera pas possible de développer massivement les énergies renouvelables tout en engageant les dépenses exorbitantes que suppose la poursuite du nucléaire. En effet, la Cour des Comptes a estimé à 100 milliards d’euros les dépenses nécessaires pour la mise aux normes du parc nucléaire si l’on veut prolonger sa durée de vie de 40 à 50 ans, soit dix ans de fonctionnement supplémentaires par rapport au maximum qui avait été prévu à l’origine. Et ce chiffre n’intègre ni la poursuite du fiasco industriel et financier de l’EPR en France et à l’étranger, ni les sommes à investir pour démanteler les centrales, reconvertir les sites nucléaires actuels, former les salariés des centrales à de nouveaux métiers. La catastrophe est commencée, c’est celle de cette politique !
Cette annonce du gouvernement intervient à quelques jours du 30e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Plusieurs manifestations anti-nucléaires seront organisées notamment le samedi 23 avril. Cet anniversaire aurait pu coïncider avec la fermeture de Fessenheim et l’engagement d’un plan de sortie du nucléaire sur plusieurs années. Pour cela, il aurait fallu une volonté plus grande que les accords électoraux du PS et d’EELV en 2012. Au lieu de quoi, le gouvernement décide de continuer dans le nucléaire. Ce quinquennat aura vraiment été cinq ans de perdus en matière de transition énergétique.
Coup sur coup, on a appris que le Parlement français acceptait les conditions nécessaires au retour des troupes nord-américaines sur le sol d’où le général De Gaulle les avait expulsées, et vu arriver au Parlement de Strasbourg un rapport visant au renforcement de la « défense européenne intégrée à l’OTAN ». À l’arrière-plan de cette agitation, une poussée de la volonté des USA d’augmenter la pression sur la Russie comme prétexte de son propre leadership. Dès lors, l’OTAN et les États-Unis passent « de la réassurance à la force de dissuasion » en Europe de l’Est, a indiqué le 31 mars dernier le général Philip Breedlove, chef des forces américaines en Europe. Concrètement, le Pentagone entend lancer, à partir de 2017, des rotations continues d’une brigade blindée. Elle comptera environ 4200 soldats, 250 chars et 1750 véhicules dans un ou plusieurs pays en Europe de l’Est qui ne sont pas encore précisés. Le général Breedlove prétend ainsi « rassurer » les « alliés et partenaires de l’OTAN dans le sillage d’une Russie agressive en Europe et ailleurs ». Bien sûr !
Cette décision remet en question les annonces ces dernières années de réduction des effectifs US en Europe. Les États-Unis développent de nouveau, avec leurs alliés dans la zone, le fantasme d’une invasion russe en Europe ! Comme à l’époque de la guerre froide et du fantasme de la prétendue écrasante supériorité militaire russe en Europe, et sa légende des « chars soviétiques à Paris en 48h ». Cette vision poussée à l’absurde a pu amener en octobre 2014, lors d’une conférence de presse, un responsable américain (John Kirby, contre-amiral et attaché de presse du Pentagone à l’époque) à déclarer que l’armée Russe se « rapprochait dangereusement des frontières de l’OTAN ». Grimaçante mauvaise foi qui a donné lieu à un échange serré avec le journaliste lui faisant remarquer que ce rapprochement était avant tout dû au rapprochement des frontières de l’Otan de la Russie… Autre exemple : le 23 février 2015, des chars américains défilaient à 300m de la frontière Russe.
Dans cette ambiance dangereuse, il faut rappeler que chaque élargissement de l’Union Européenne a été précédée d’une adhésion à l’OTAN, élargissant la présence de l’organisation militaire à l’Est, sans aucune précaution diplomatique envers la Russie ! Du coup, la tension devenant palpable, la France et l’Allemagne ont empêché à plusieurs reprises l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance Atlantique. Car cela aurait été une véritable provocation à l’égard de la Russie. Les deux pays ne se retrouvent pas moins en accord pour considérer que le seul horizon de l’improbable « défense européenne » est de s’inscrire dans l’OTAN…
En définitive, la présence étasunienne sur le continent européen, mise en scène dans les exercices multinationaux de l’opération Atlantic Resolve, s’élève à 62 000 hommes (cf. cartographie). Les États-Unis se sont toujours préoccupés d’empêcher que la CEE, puis l’Union européenne, considérée par eux comme un débouché commercial et une ligne de défense face à l’URSS, puisse devenir une puissance alternative. Ils ont pu compter sur la complicité d’élites dirigeantes européennes partageant une vision et des intérêts communs avec leurs homologues étasuniennes. On retrouve les mêmes à l’œuvre dans les négociations sur le Grand Marché Transatlantique. Cette osmose n’a fait que se renforcer à la fin de la Guerre froide. Un document l’a résumé : le Defense Planning Guideline 1994-1999. C’est un document d’orientation stratégique rédigé au lendemain de la guerre froide à la demande de Dick Cheney, alors secrétaire à la Défense, pour élaborer une « stratégie de suprématie militaire ». Il recommandait que les États-Unis préviennent « l’émergence d’accords de sécurité intra-européens qui saperaient l’OTAN, et surtout la structure de commandement intégré de l’alliance ». La recommandation n’a pas été oubliée. Le débat sur le rapport examiné à cette session de Strasbourg le montre.
Mercredi, Strasbourg. Je sors de l’hémicycle. Je butte sur une journaliste et une caméra sans logo. Allo, quoi ! Même le « Petit Journal » met un logo qui laisse sa chance au gibier ! J’apprendrai qu’il s’agit de « France 2 ». Le porte micro a pris sa tête de témoin de noce. Ses questions : « Vous êtes le parlementaire qui corrigez le plus souvent vos votes, comment l’expliquez-vous ? », « Vous avez changé votre vote en juillet 2014 sur le rapport jeunesse pourquoi ? », « Vous savez que vos corrections ne changent rien car les votes ne sont pas modifiés ? ». Wouai !
Enfin de l’info et une enquête impitoyable. Je réponds : « Je ne suis qu’un être humain et pas un demi dieu journaliste : je ne me rappelle pas mes votes en juillet 2014 ! ». Je lui demande quelle proportion des votes a une valeur législative. A peine trente pour cent. Il l’ignorait. Je lui demande : « À votre avis, de quoi parlait-on à l’instant dans l’hémicycle ? » L’ahuri « journaliste » n’en savait rien, bien sûr. Il ne savait rien sur rien à propos du Parlement européen. Son enquête « sur le fond » ne lui permettait pas de s’intéresser aux détails du jour !
La majorité droite-PS du parlement venait seulement de voter sept années supplémentaires d’autorisation pour les pesticides cancérigènes Monsanto. Le lendemain on votait sur le PNR, fichage des passagers des avions. Et aussi sur un rapport rendant plus difficile le travail des lanceurs d’alerte et facilitant leur répression. Et cela dix jours avant que soit jugé les lanceurs d’alerte qui ont révèle le système de fraude fiscale dont le Luxembourg était l’épicentre sous l’autorité de junker qui est l’actuel président de la Commission ! Rien de tout cela n’intéressait le « professionnel de l’info » ni le malheureux qui portait sa caméra. Rien.
Tel est le crétinisme médiatique. Évidemment, je suis une cible pour ce genre de zèbre « Faut que ça saigne coco ! Va faire chier Mélenchon, il va peter un câble, ha ! ha ! ha ! ». La dernière fois que la grande chaine du service public s’est intéressée à mon travail de parlementaire c’était sur la suggestion de Cohn-Bendit qui a de vieux potes dans la rédaction. Il s’agissait de mes « absences » au Parlement, évidemment. La dernière fois que France 2 s’est foutu de la gueule du monde et de ses téléspectateurs à plus grande échelle c’est en 2012 quand j’essayais de lancer le débat sur le mécanisme européen de stabilité financière qui allait être voté au Parlement français. France 2 lançait alors la polémique sur la viande hallal !
Ce jeudi, en sortant des votes, il y avait une foule de caméras et de micros qui m’interpellaient. Je suppose qu’il voulait eux aussi tenter leur chance pour savoir pourquoi je ne me suis pas rasé en juin 2013 et pourquoi je n’ai pas ciré mes chaussures en janvier 2015. Je suis passé en courant parce que j’étais furieux du vote du PS en faveur de PNR et de Monsanto ! Je n’avais plus de patience pour les enquêtes de fond. J’ai bien fait, non ?
75 commentaires
Sam Pablo
Le procès de la société générale panaméenne sera une tribune. Un peu comme José Bove poursuivi par MacDo ou lors des fauchages d’OGM. Je rêve qu’il renoue avec ses idées et ses engagements pour nous rejoindre dans cette lutte. De notre côté, nous allons nous organiser pour passer une nuit debout dans l’agence de la SG de Boissy-st-Léger. Ceux qui veulent nous rejoindre, groupe d’appui BSL94470.
Merci continue, nous sommes là. Tu es digne de nos soutiens.
AlainMartin
@Berthier.gilbert
Insérer la proposition de JL Mélenchon dans un cadre collectif est-il possible ?
Le cadre collectif des 90000 motivés de l’humain d’abord, soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon te parait-il trop maigre ? Mais il ne tient qu’à toi et à tes camarades de venir l’agrandir en partie, à côté du peuple qui avance « bien à gauche » sans rouler pour les « dits de gauche ». Sauf bien sûr si l’humain d’abord n’est pour vous que du passé, préférant la lutte des places au détriment de la lutte des classes.
marco38
Ce système est simplement terrifiant !
Claude31
Je dois dire que j’attends avec de plus en plus d’impatience les passages de Jean-Luc Mélenchon dans les médias et je voudrais qu’il nous dise s’il dispose d’informations sur son passage à l’émission « des paroles et des actes » qui avait été reportée pour cause d’attentats en Belgique. Depuis il y a eu deux émissions, dont la dernière très suivie du Président normal. Je suis persuadé que France 2 y gagnerait en audimat !
D’autre part, cher Jean Luc, peux tu nous informer sur les suites données à la réunion du plan B de Paris? Les autres réunions programmées ont elles eu lieu et pour quel résultat ? Merci pour tes réponses et haut les coeurs, comme disait ma chère maman.
Julien
Face aux journalistes biaisés, non rigoureux ou en quête de sensationnel, il ne faut surtout pas s’énerver ou insulter c’est inefficace et contre-productif, il faut argumenter et convaincre. Ceux qui ont un esprit corporatiste, les « journaleux », ont beau se tromper sur la façon d’exercer le métier, ils peuvent être convaincus si on leur montre calmement et sans mépris en quoi ils se trompent.
L’attitude de Jean-Luc Mélenchon face aux journalistes et la seule chose que je trouve dommage chez lui (ce qui est d’autant plus dommage que son diagnostic quant aux travers des journalistes est tout à fait juste).
JeanLouis
Bravo de le dire ainsi. Je soutiens à fond de mes modestes moyens intellectuels et financiers la démarche de JL Mélenchon, d’ailleurs depuis avant 2012, et je trouve toujours complètement contre productif de s’en prendre à Cohen ou autres. On peut dire les mêmes choses, justes, froidement, sans élever la voix. Les gens hélas ne retiennent que les coups de gueule, je le vois dans mon entourage proche où pourtant le climat est favorable ! Et on peut aussi clairement expliquer la main mise de quelques oligarques sur les media, ça c’est un autre combat, un de plus, que le gouvernement aurait du lancer pour éviter une telle concentration.
René-Michel
Dire que Jean-Luc Mélenchon devrait garder le sourire et être pédagogue avec les menteurs professionnels grassement pour ce faire et qu’il choque des âmes sensibles pourtant proches de lui est dans l’état actuel de décrépitude de la vie politique totalement à côté de la plaque voire sournois. Les arguments, l’honnêteté et le franc parler de Jean-Luc Mélenchon sont les seuls éléments aptes à ramener les électeurs du peuple vers la Politique et les urnes et à détourner les égarés de la peste brune ! Continue, Jean-Luc !
rage au coeur
Point de vue sur l’expulsion de Finkielkraut de Nuit debout. On ne lui a pas refusé la prise de parole que je sache. il ne l’a pas demandé d’ailleurs, il savait ce qui l’attendait. En démocratie, on peut applaudir et aussi huer non ? Il n’était pas là pour participer, pour partager, pour être du « demos ». Qui sur cette place pouvait prétendre avoir un large accès aux médias pour développer ses idées, hors lui ? Finkielkraut était là pour alimenter ses billets, pouvoir se déployer et faire gorge chaude de ce mouvement dans quelque média. Il était là en bon mediacrate donc ! La mediacratie, ennemie de la démocratie, n’a rien à faire à Nuit debout !
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catherine dumas
Jean Louis les coups de gueule traduisent une souffrance, « la souffrance ». Il y a des gens qui l’expriment fort et haut et d’autres qui la gardent au plus profond d’eux même jusqu’au jour ou trop de souffrance les fait éclater. Nous connaissons le caractère de monsieur Mélenchon et nous pouvons constater qu’il sait aussi lors de ses déplacements être humble et sincère. Alors il vaut mieux une personne comme lui qu’un menteur. J’ai été très émue par son discours dans le Nord.
Claude31
Oui, moi aussi, très ému. Il est des nôtres et chacun de ceux qui ont vécu ces moments de lutte peut se reconnaître dans ses paroles. Et je pense aussi que tous ceux qui sont humiliés dans leur travail où ils ne peuvent s’exprimer peuvent aussi comprendre les mises au point un peu sèches que Jean-Luc Mélenchon est parfois amené à faire face à certains journalistes. Il sait, bien sûr que ce n’est pas productif mais il est aussi un être de chair et de sang, un être véritable qui ne triche pas. Et cela, les gens le ressentent aussi.
Courrierlecteur
« Ça va mieux! » Alors, alors, tout comme avec la marquise, il faut que l’on vous dise, tout va très mieux, Monsieur le Monarque, tout va très mieux. Pourtant, pourtant il faut que l’on vous dise, votre loi travail ce n’est pas sérieux ! Et le chômage qui s’amplifie ? De même que les profits des grands patrons ! La misère qui s’installe ! Le gouvernement dans la gesticulation. Quand il agite un peu le voile, c’est pour faire de la diversion, et puis des amalgames, jusqu’à vouloir changer la constitution. Tout va très mieux, tout va très mieux. Pourtant pourtant il faut que l’on vous dise, et ce n’est pas une banalité, votre gouvernement, il est en pleine crise, en pleine déchéance de rationalité.
PIETRON
Les offensives médiatiques se heurteront au quotidien des gens, en tout cas celui des « masses » populaires majoritaires. Finalement, le danger c’est surtout le FN que les 2 droites comptent bien promouvoir au maximum. Le mouvement jlm2017 est le seul à pouvoir juguler les manipulations et réduire l’audience de cet épouvantail, idiot utile au capital. Cela nécessite des coups de gueule (il ne peut en être autrement parfois) mais également de casser l’idée d’un vote utile souvent assimilé au ralliement de dernière minute pour continuer la déglingue politique.
Les 20 millions de salariés et les 12 millions de retraités, pour le plus grand nombre (sa partie populaire), veulent entendre les mots qui traduisent leur quotidien. Salaires, logement, conditions de travail, exploitation, réduction du temps de travail. Et ceux qui tapent sur le management féroce dans les boites au travers de l’individualisation compétitive et des souffrances qu’elle engendre avec son cortège du chômage massif. Couplé avec l’affirmation d’un anticapitalisme combatif tout est possible. La classe ouvrière au sens large peut s’y retrouver et s’y retrouvera. Le tout dans la plus grande simplicité. Le NPA, LO, et le PCF(les militants), anticapitalistes, pourraient au delà de certaines préventions vis à vis de l’homme et non pas du mouvement, constituer un plus dans l’intérêt de la classe ouvrière. Jean-Luc Mélenchon, son mouvement, les classes populaires, ont besoin de vous.
Borboleta
A l’attention de Jean Luc Mélenchon.
Dans cette soit disant ploutocratie élective, réalité inverse de la démocratie, un parti politique ne peut accéder au pouvoir seul. Or, le coup d’état au Brésil et l’actualité Vénézuélienne nous rappellent que les alliances politiques contre nature fabriqueront les traitres de demain. Des traitres qui n’hésiteront pas à liquider les acquis d’un gouvernement de gauche dés que l’occasion se présentera. des traitres, qui, installés aux postes clefs de l’économie organiseront la pénurie pour discréditer un gouvernement de gauche. Par conséquent, et à minima, les premières mesures d’un gouvernement prétendument de gauche doivent viser à neutraliser les capitalistes, les libéraux et les socio réformistes et à les évincer rapidement et définitivement des postes clefs institutionnels. Je ne vous ai jamais entendu dire mot sur ce sujet, raison pour laquelle je ne peux pas adhérer à votre programme, qui, sans cela, ne peut pas avoir les moyens de ses ambitions.
Roland011
Salut, c’est ça t’as raison, le grand-soir ou rien. Ah les puristes qui ne trouvent pas « l’idéal » de suite, et un programme tout fini clef en main (mais sans tribun ni maitre !) Alors oui, il faudra des décisions fortes, si. Commençons par le début, réunir tous les perdants du système (sans arrêter le compteur). Gagner, et ce ne peut être qu’a ce moment que les décisions peuvent être prises, 11 ou 15 % c’est loin de suffire pour le deuxième tour. En troisième position c’est a droite toute, pas le choix dans le système en vigueur.
DOIDY
Pourquoi la nuit ? La traduction dans les urnes de la révolution citoyenne se fera de jour dans les bureaux de vote. Ceux qui manifestent sont indignés par l’inanité de la politique nationale et un peu de la politique Européenne, mais ils ne savent pas grand chose des institutions. S’ils connaissaient le gros travail des élus et des techniciens pour gérer les biens et les services, les discussions ne partiraient pas dans tous les sens. Une grande partie de cette dépense d’énergie est inutile et cela risque d’épuiser les forces qui doivent être disponible pour soutenir une véritable action politique. Il faudra un talent magistral pour faire converger l’envie de changement avec une feuille de route, Jean-Luc l’aura-t-il ? Si oui, ce sera la démonstration du discernement qui est le sien et de son destin politique. Et nous, on sera fiers d’avoir été de la partie comme ce fut le cas pour d’autres dans l’histoire. La période qui s’ouvre pourra-t-elle échapper à l’inertie et au conservatisme, sans créer de drames ?
bruno
Mes nuits sont plus belles que vos jours. C’est un peu la réponse que je vous apporterais. Je n’ai pas peur des nuits, et encore moins des jours, sauf si dans les deux cas je ne trouve pas de clarté dans mon esprit. Hors ce dernier est mis à rude épreuve depuis bien des lustres. Et ceux qui veulent en réduire la lumière (en référence à l’esprit du même nom), savent combien il est facile de l’éteindre (par les mots comme par les actes – la répression) si l’on ne s’y oppose pas. C’est sans doute l’objet des nuits debout, comme ce fut le cas bien avant dans d’autres combats. Vous parlez de l’ignorance des participants de ces nuits, mais nombre d’institutionnels sont tout aussi ignorants voir plus (Jean-Luc Mélenchon au parlement européen en rapporte constamment la réalité, que dire de beaucoup de nos députés !). C’est d’ailleurs bien là le problème. La démocratie représentative est morte. Il nous faut en inventer une autre et surtout un autre mode de vie. Alors si les nuits debout sont puériles, imparfaites, qu’importe. Elles sont, et c’est déjà beaucoup.
Antibrouillard69
Bonjour Jean-Luc. Je fais parti des « On s’est retrouvés » de 2012.
Ce post, comme les autres, constitue un article d’un bon journal de gauche. Cela a permis de dénoncer l’oligarchie financière qui impose sa norme et séduit les perdants, de montrer la perversion d’une classe politique aux ordres et récompensée, de prouver la propagande aux ordres des médias, et ainsi de suite. Peut-être pourrais-tu nous faire un article sur une photographie politique des français à la manière de José Mujica, article en lien. L’intérêt général, c’est l’intérêt personnel de l’immense majorité, non ? De même, avec ton équipe, pourrais-tu nous donner une info complète sur la géothermie profonde dont le potentiel viendrait compléter l’énergie de la mer, et relancer l’économie verte…
Je t’envoie, non mon admiration, mais mon estime et affection ! C’est mieux, non ?
Durruti
En tout cas, c’est une victoire totale dans les sondages pour Jean Luc Mélenchon. Il devancerait Hollande avec 15 % alors que Hollande ne ferait que 13 %. Nous avons bien fait de montrer depuis 5 ans aux Français ce que valait le PS et leurs alliés les PCF. En devançant le PS, nous pouvons déjà dire que nous avons gagné ces élections. Alors, bien sur, certains avancent que la droite et le FN feraient un second tour. Peu crédible. En voyant l’éclatement du PS, il est évident que les électeurs de gauche PS, PCF et divers vont tous voter pour Jean-Luc et que devant le mécontentement des Français a Sarkozy, il y aura un second tour FN contre Mélenchon. Forcement, contre le fascisme, il est évident que tous vont voter Jean Luc et qu’il va gagner, tout simplement parce que les déçus du PS vont nous rejoindre. Victoire totale en précision. Le grand soir arrive enfin !
CEVENNES 30
Je vous trouve très optimiste, il n’est pas sûr que Sarkozy puisse se présenter et si Jean-Luc Mélenchon devance Hollande au premier tour, ce qui est possible, face à Juppé beaucoup d’électeurs socialiste voteraient Juppé et non Mélenchon. On est souvent trahis par les siens (certains historiens affirment que Durruti fut tué par un de ses miliciens de la colonne de fer à la casa de campo). Je suis d’accord avec vous les sondages sont favorable à M Mélenchon mais beaucoup reste à faire, l’espoir renait avec les Nuits Debout et les foules qui suivent les meetings de Bernie Sanders aux USA, tout est possible même l’inimaginable.
Jaillet Georges
Bonjour Mr Mélenchon,
Grâce à vous, à 72 ans je veux encore croire que notre société va changer, c’est à dire que le pouvoir absolu des ploutocrates va fatalement s’effondrer, et qu’enfin l’humanisme reviendra dans la conscience et la volonté des hommes.
Les ploutocrates, dans leur course effrénée du profit, sont arrivés aux limites de l’acceptation des peuples à s’y soumettre. Ils vont donc tenter de reprendre la main grâce à l’automatisation, et la robotisation de toutes les tâches productives, exploitant ainsi une autre concurrence, celle de la machine contre l’homme. Là va se jouer l’ultime phase de la reconquête de l’humain sur l’économie du profit, ce sera donc au peuple de s’approprier les robots et non aux possédants des entreprises. Ce point révèle aussi que l’obligation de travailler pour produire nos besoins courants, n’est pas une fin en soi puisque les robots peuvent le faire. Nous sommes donc à un tournant fantastique de notre civilisation, où l’homme doit prendre conscience qu’il peut se rendre libre des contraintes absurdes et mortifères qui lui ont été imposées depuis toujours par tous les tenants du pouvoir qu’ils soient financiers ou religieux. Réfléchissons donc pour l’après demain, car demain c’est maintenant.
Bernard ENGGASSER
Jean Luc, que l’on t’aime ou non, je pense que ton texte « Vive le pape » ne devrait laisser personne indifférent. J’entends déjà les éternels « pisse-vinaigre » qui diront « ah ! il veut se mettre les chrétiens dans sa poche en vue des présidentielles ! » Quoi que tu puisses dire il y aura toujours quelques « médiacrates » qui te trouveront des poux sur la tête ou pire. Des gens censés être des amis politique, discerner dans tes propos le culte de la personnalité.
Quitte à être traité de groupie de Mélenchon, puisque celle-là on me l’a déjà faite, je dis oui, heureusement qu’un homme comme toi, au milieu de l’indifférence, en se démarquant de la platitude de la plupart de nos politicards, sache parler avec son cœur, rappelant notre devoir d’humanité et de solidarité. Oui, la fraternité humaine doit être une valeur d’action et une vertu politique.
Franck
Peut-être l’effet « sondage », mais déjà quelques personnes me demandent « depuis quand mon intérêt pour Jean-Luc Mélenchon et pourquoi, et comment, parce qu’en fait pourquoi pas… » Bref, j’ai l’impression que les gens attendent le feu vert des sondages pour nous rejoindre. C’est un réflexe assez désolant, mais puisque ça marche comme ça et que les vents nous sont favorables, hissons les voiles et gardons le cap ! « Why not ! », dirait Sanders.
sylvie
[…] Je rencontre beaucoup de gens qui ne veulent plus aller voter, notamment à la Nuit debout où je suis allée un peu. Quand j’ai dit « Quand est-ce qu’on dégomme le PS ? » j’ai entendu des jeunes demander pour le remplacer par qui ? Ma réponse, surtout allez voter. Ils ne demandent que ça de vous dégoûter et que vous restiez chez vous. Ne votez pour aucun des partis usés jusqu’à la corde. Les autres candidats ne manquent pas. Je milite dans une association (environnement). Pas question de faire ici de la retape pour jlm2017. Les gens trouveront le chemin tout seul. A condition que jlm2017 dise clairement sa position par rapport à l’UE et l’Euro. L’expérience Tsipras c’est un avertissement sans frais.
Autre objection que j’ai entendu de la part d’un collègue « pas lui, il défend Poutine ». Ma réponse, l’OTAN et l’UE sont en train de jouer un jeu dangereux et se préparer à mettre le feu à la planète. On ne fait pas face à ce genre de défi avec des paquerettes droitdel’hommesques. Ce qui évidemment ne signifie pas que l’on excuse les méthodes de ces voyous. Ce n’est pas nous, les pacifistes et démocrates qui avons commencé. Maintenant il faut se défendre.
marco polo
Les Nuits debout font partie des secousses sociales annonciatrices de luttes de plus grande ampleur. Les Nuits debout ne sont pas une fin en soi, elles existent par la soif de s’exprimer pour des gens qui se sont tus depuis très longtemps, trop longtemps. Les actions, les AG, les commissions sont des amorces d’organisations pour orienter le combat social, comme la lutte contre la loi-travail, avec des militants qui éclairent la route, désamorcent les pièges. Pour le moment beaucoup observent et soutiennent ces luttes qui doivent mûrir politiquement. Il y a aussi ceux qui font tout pour pousser à l’erreur et le prétexte à répression. La bataille politique va forcer le passage, il faudra être là, impérativement. Non pour récupérer parce que ce sera impossible mais pour faire grandir et donner une forme d’action efficace. Nous sommes au début de quelque chose d’important. La manifestation du 28 avril doit non être le point d’orgue mais donner le la de la lutte sociopolitique.
Jo
Pour ma part, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Comment se fait-il que tout le monde (ou presque) oublie le paramètre principal, celui de l’abstention ? Alors quelles solutions ? C’est vrai que pour les présidentielles, en principe elle est moins importante, mais cette fois ci, pas si sûr, je crains. Jean-Luc a déclaré être pour le vote obligatoire « sous certaines conditions ». Très bon remède pour ce mal qui nous « saque » à chaque scrutin.
Bob.polet
Pourrait on enfin être conscient de ce qu’est l’abstention actuelle ? Elle recouvre bien des aspects. Elle est d’abord un ni « oui » ni « non » surgissant dans bien des assemblées délibératives et elle devrait, à mon avis, n’être que cela. Les medias et autres politiciens pleurnicheurs des soirs des premiers tours la considèrent comme une absence dans les bureaux de vote au profit de la pêche à la ligne ou d’un écoeurement des magouilles politiciennes. Certains citoyens refusant la mascarade des élections, la vivent ouvertement pour ne plus cautionner des élus qui une fois élus font ce qu’ils veulent sans mandat impératif.
Alors soyons transparents dés maintenant. A choisir entre un Hollande/Macron/Valls et un Sarkozy/Juppé ou une Le Pen dans un second tour, nous ne choisirons pas ni oui ni non, nous n’irons pas à la pêche, nous ne les laisserons pas croire que notre éventuelle absence des urnes leur laisse le champ libre pour que faux majoritaires ils décident sans le peuple ce qui bien pour la France. Nous irons voter contre eux ! Nous voterons « blanc ».
pichenette
L’exemplarité discrète de nombreux lanceurs d’alerte, comme celles et ceux présentés par Eloïse Lebourg touche le fond de toutes les grandes questions, quel sens chacun donne-t-il à sa propre vie, qu’est-ce qui est essentiel pour lui, comment se relie-t-il à ce qui l’entoure, comment forme-t-il sa conscience ? Cela suppose de la réflexion, le goût de connaître, de savoir, une exigence envers soi pour se former, se transformer au besoin. Il est très important de se persuader que ses propres, même apparentes insignifiantes actions ont un impact sur le collectif et si globalement l’effet n’est pas visible, pas immédiat, au moins j’ai agi pour satisfaire ma conscience. Laisser humilier au plus profond de lui même un être (sans défense) c’est une grande complicité qui contribue à dégrader son moi. Mentir crânement parce que l’on détient un pouvoir public c’est altérer gravement la communauté. Trop souvent il est aussi demandé à des personnes qui ont le goût de l’intérêt général, d’être parfaite, on cherche la petite bête pour enlaidir. Voyons ce qui est non « négociable » et ne pas s’arrêter à des prises de position pas simples du tout, fouillons avant d’abdiquer, gare à la propagande courante. Avoir été obligée, pour la 1ère fois de ne pas voter n’y trouvant aucun sens (régionales) est un déchirement, mais pour la présidentielle il est vital de faire ressortir l’insoumission pour créer une alternative aux massacres environnementaux, humains, pour l’intérêt général.
MARCAULT
Vous ne voulez pas parler de F. Hollande. Vous avez bien raison. Mais quelque chose me chagrine. Vous devez surement le connaître depuis de nombreuses années. Vous devez surement savoir que dans les années 80, il était même de droite. Pourquoi donc avez-vous demandé à voter pour lui lors du 2ème tour de la présidentielle en 2012 sans aucune contrepartie ?
Nicole RIOU
Il n’a pas demandé à voter pour Hollande, il a demandé à éliminer Sarko ! Que fallait-il faire ? S’abstenir et prendre le risque de voir Sarko reprendre le pouvoir ?
Si t’es honnête Marcault, tu dois reconnaître que Mélenchon ajoutait : « on n’a rien à attendre de Hollande, ce capitaine de pédalo ». Tu dois reconnaître que dès le début de son quinquennat c’est-à-dire dès le début de son retournement magistral de veste, Mélenchon l’a contesté et depuis c’est toujours battu contre ses décisions de droite, c’est-à-dire ce qu’il a toujours fait. Reprocher à Mélenchon d’avoir appelé à voter pour Hollande, c’est refuser de critiquer Hollande et c’est totalement injuste.
Goissédé
Il y a une nuance entre voter pour Hollande ou voter contre Sarkozy. Hollande ne devait pas augmenter la TVA. Il la passé a 20 %, Sarkozy l’avait déjà fait voter à 21.6 %. Cela compte pour les petites bourses. Après il à fait pire. Il faudra tenir compte de l’histoire. Une chose est sûr, si Jean-Luc Mélenchon n’est pas au 2ème tour la lutte sera de plus en plus difficile.
Philippe123
Voter pour lui lors du 2ème tour de la présidentielle en 2012 avec une contrepartie ? C’est faire comme Montebourg qui après fait une crise d’adolescence et part faire « un stage rédempteur » chez Ikea ou Habitat (je ne sais plus en tout ça fait bien), avec son carnet d’adresse c’est sur qu’il fera illusion un certain temps. Non vous plaisantez Mélenchon ce n’est pas d’hier qu’il est lui. Alors vous savez ce que vous avez à faire.
Pauvre2
Imaginons que prônant l’abstention, Jean-Luc Mélenchon ait aidé à la réélection de Sarkozy. Aujourd’hui, Hollande et le Ps seraient le recours pour des Français les croyant toujours de gauche. Cette élection de 2012 a permis d’évacuer cette hypothèse et dégager la voie (pour les gens sérieux).