Signe des temps : les mots volent bas. Mais ils reviennent en pleine face de ceux qui les lancent. « Blocage », « otage » et ainsi de suite : les éléments de langage du gouvernement ont largement circulé sur les médias d’une bouche de journaliste à celle d’un chroniqueur et ainsi de suite. Mais les boomerangs sont de retour. La masse des Français sait que s’il y a « blocage » et « prise d’otage » ils en tiennent pour responsables François Hollande, Manuel Valls et les 38 ministres du gouvernement. Quarante personnes tiennent ce pays à la gorge ! Mais la grève s’étend, la mobilisation sociale rebondit.
Le gouvernement est minoritaire à l’Assemblée sur ce texte et les sondages disent qu’une large majorité de Français trouve « justifiée » la mobilisation ! Ils tiennent le gouvernement Valls pour responsable du blocage ! La ministre s’est déshonorée en comparant la grève à une « prise d’otage ». A-t-elle déjà effacé de sa mémoire les attentats de 2015 pour assimiler ainsi CGT et FO en terroristes ? Quel bazar créé ! Et tout ça pour obéir à une demande de la Commission européenne ! François Hollande est coincé. Les minoritaires au pouvoir devront céder et Valls partir !
Depuis le début du conflit sur la loi El Khomri, le système médiatique a pris une tournure haineuse caricaturale et remarquée contre tout ce qui de près ou de loin soutient ce mouvement. Le ministre de l’intérieur peut dorénavant éborgner, tabasser, gazer même des journalistes et des photographes de presse, le système est concentré sur son cœur de cible : dénigrer le syndicaliste et l’ouvrier. Le bouc émissaire de ces jours-ci est Philippe Martinez et la CGT. Qu’ils soient ici remerciés pour ce qu’ils organisent.
Et en fin de course, je sais que le nombre des gens qui détesteront cette caste médiatique et croiront par principe le contraire de ce qu’elle diffuse aura grandi, ce qui est excellent pour que le goût de la vérité ne se perde pas dans ce pays. Dans ce genre de situation où les gens sans histoires se font maltraiter, blesser, insulter et où sont dénigrés leurs efforts pour le bien commun (jour de salaire perdus, indifférence aux blessures etc.) les souvenirs restent. Les coups que nous recevons sont une école indépassable. C’est d’abord autant de bulletins de vote en moins pour le PS, qui n’iront pas à droite pour autant ! Ce sont des cœurs à prendre.
Ici je parle donc aussi du rassemblement du 5 juin à Paris qui a la vocation d’être au carrefour des luttes sociales et de la bataille politique pour le pouvoir qui accomplira leurs desseins.
Nous vivons un grand moment de pédagogie de masse. Le blocage n’est pas là où le gouvernement et ses relais veulent le faire croire. Et tout le monde en prend une conscience toujours plus nette : l’origine du blocage, c’est la loi El Khomri elle-même. Et la brutalité de la méthode employée par Manuel Valls pour l’imposer de force à l’Assemblée nationale. Le problème principal de la France à cette heure n’est pas la pénurie d’essence. C’est la pénurie de démocratie avec un Premier ministre minoritaire qui n’a plus que l’autoritarisme et le chantage comme méthodes de gouvernement. Le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour imposer la loi El Khomri sans vote à l’Assemblée le 12 mai dernier est un cours magistral pour tous ceux qui sont mobilisés avec les syndicats ou dans les Nuits Debout.
La Constitution de la 5e République rend possible la violence du 49.3. Elle est une arme pour imposer un texte de loi sans débat, sans majorité parlementaire et contre la majorité populaire. C’est à cause de la monarchie présidentielle que cette loi El Khomri risque de s’appliquer comme je l’ai dénoncé ainsi que d’autres comme le Mouvement pour la 6e République. La lutte sociale contre la loi El Khomri et la lutte démocratique pour la 6e République sont donc totalement liées. Puisque la Constitution actuelle permet ce coup de force antisocial, changer la Constitution est donc une priorité sociale autant que démocratique ! Quelle pédagogie de masse ! Quelle validation du combat que je mène avec d’autres unifiant la lutte pour la 6e République et celle pour le progrès social !
Le 49.3 est une brutalité anti-démocratique. François Hollande lui-même sait. Il le disait avec ces mots-là en 2006 au moment de la lutte contre le Contrat première embauche du gouvernement Villepin. A l’époque, il dénonçait le recours à l’article 49.3 de la Constitution. Il disait que « le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire ». En 2008, c’est Manuel Valls qui déposait un amendement à une révision constitutionnelle pour supprimer le droit de recourir à cet article en-dehors des votes du budget. Aujourd’hui, ces deux tartuffes utilisent l’arme qu’ils dénonçaient hier. Quel cynisme !
Quelle validation de tant de combats ! Pour lancer le combat pour la 6e République en 1991, nous avions choisi comme mot d’ordre « la 6e République pour le changement social ! ». Déjà à l’époque, certains trouvaient que parler de la 6e République était une lubie d’intellectuels coupés des réalités de la lutte sociale des travailleurs. Depuis, que de démonstrations de la validité de notre point de vue ! Nous avions pour notre part mesuré combien la 5e République pouvait bloquer les aspirations et les conquêtes sociales. Elle protège l’oligarchie et lui donne de puissants leviers pour contourner ou étouffer la souveraineté populaire. Qu’il s’agisse du pouvoir de blocage du Sénat ou de la toute-puissance du Conseil constitutionnel pour protéger les actionnaires au moment des nationalisations par exemple. Depuis, chacun a pu voir combien cette Constitution permet aussi de bafouer un référendum comme celui de 2005 sur les traités européens. Et évidemment d’imposer une régression sociale sans vote des députés comme on l’a vu en 2006 avec le CPE, l’an dernier avec la loi Macron et donc ces derniers jours avec la loi El Khomri !
Le lien entre la bataille républicaine et la bataille sociale est encore plus fort que cela. Il ne se limite pas à la procédure utilisée pour brutaliser le Parlement et passer en force. La philosophie de la loi El Khomri est une mise en cause des principes républicains. Je résume à grand trait : elle met en cause l’égalité devant la loi et la liberté des salariés.
La loi El Khomri met en cause l’égalité devant la loi. Elle attaque la hiérarchie des normes sociales, fondement du droit et de l’État social républicains. La loi El Khomri prévoit en effet qu’un accord d’entreprise ou de branche pourra être moins favorable aux salariés que la loi et qu’un accord d’entreprise pourra être moins favorable que l’accord de branche. Cela signifie que le contrat entre salariés et employeur l’emporterait sur la loi, pourtant expression de la volonté générale et de la souveraineté populaire en République. C’est appliquer à l’économie l’idée de l’Église de la « subsidiarité » déjà reprise dans les traités européens. Faire « au plus près » serait un gage de progrès alors que c’est juste un gage de plus grande vulnérabilité des travailleurs et de mise en cause de l’égalité républicaine. J’avais longuement alerté sur ce danger dans ma campagne présidentielle de 2012. La loi El Khomri mettrait ainsi fin à l’égalité entre les salariés. Mais aussi entre les entreprises ! Raison pour laquelle, de très nombreux petits patrons réclament, au moins, la protection de l’accord de branche contre les accords d’entreprises. Ils craignent à juste titre une généralisation du dumping social et une concurrence déloyale entre entreprises de la même branche professionnelle !
D’autant qu’un autre principe républicain fondateur est mis en cause par la loi El Khomri : la liberté ! En effet, le projet de loi prévoit plusieurs mesures pour que l’employeur contraigne les salariés à accepter une régression contre leur volonté. C’est le cas par exemple des accords de compétitivité dit « offensifs ». L’employeur pourra exiger des salariés qu’ils travaillent plus ou plus intensément sans augmenter leurs salaires. Bien sûr, formellement il faudra l’accord des syndicats majoritaires. Mais ceux-ci pourront être contournés par un référendum d’entreprise. Et comme à chaque fois dans ces cas-là, la négociation ou le référendum ne se dérouleront pas librement. C’est la menace du licenciement, le chantage à la fermeture de l’entreprise, la peur du plan social qui domineront comme ils dominent déjà aujourd’hui dans les cas où de telles dispositions sont prévues. Ce sera encore plus vrai demain car les salariés refusant ces changements pourront être licenciés encore plus facilement avec la loi El Khomri. Où est la liberté des salariés de refuser un tel chantage ? C’est oublier que le contrat de travail n’est pas un contrat d’égal à égal mais un acte de subordination du salarié à son employeur. On voit bien ici combien Lacordaire avait raison en disant que « entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». En l’occurrence, la liberté de l’employeur opprimera encore plus celle des salariés. Et avec le projet El Khomri, la loi cessera d’affranchir un peu les salariés et de les protéger pour en faire une variable d’ajustement à la merci des chantages patronaux.
Les dirigeants syndicaux qui mènent la lutte font parfaitement le lien entre les droits sociaux et les principes républicains. C’est une vraie force pour aujourd’hui et pour demain. Tous dénoncent l’inversion de la hiérarchie des normes sociales. Le dirigeant de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly a même poussé la logique plus loin. Il a proposé que le gouvernement recoure à un référendum sur la loi El Khomri plutôt qu’au 49.3. On voit ainsi bien qui veut la démocratie réelle dans ce pays et qui préfère les passages en force ! Jean-Claude Mailly a pris le gouvernement au mot. Le gouvernement prétend imposer des référendums pour contourner les syndicats majoritaires dans les négociations d’entreprise ? Que Manuel Valls applique lui-même cette logique en permettant aux citoyens de contourner le parti majoritaire à l’Assemblée nationale et son gouvernement par un référendum plutôt que d’imposer la loi sans majorité parlementaire.
Comme je l’ai dit dans Le Journal du Dimanche, c’est une proposition intéressante. Mais ne comptez pas sur Valls et Hollande pour vous le donner de bonne grâce. Ils jouent le blocage en espérant tenir plus longtemps que les ouvriers qui perdent la paye des jours de grève. Pour l’obtenir, la mobilisation sociale va continuer ! Tout va se jouer en quelques jours, quelques heures. La victoire est possible. Car si Hollande reprend son texte, l’Euro et les Jeux Olympiques passeront dessus la reculade. Sinon l’Euro et les Jeux seront les témoins de l’agonie qui trouvera son mot de la fin en juillet au Parlement avec la motion de censure.
Le spectacle donné contre moi par France 2 dans l’émission « Des Paroles et Des actes », dont j’étais l’invité, entre dans cette catégorie pédagogique. Elle a été une confirmation caricaturale du pire de ce que l’on pouvait craindre de l’équipe qui l’anime. En la regardant vous avez pu prendre la mesure des craintes que j’exprimais la veille.
Mes lignes ici comportent des liens hypertextes qui documentent chaque point que j’avance. Rarement j’aurais été confronté à un groupe de journalistes aussi agressifs, manipulateurs et injurieux, dont « les yeux brillaient de haine » comme me l’ont dit plusieurs témoins sur le plateau qui avaient le recul que je ne pouvais avoir en étant là où je me trouvais.
De ce moment glauque, la palme revient à François Lenglet calomniant le président bolivien Evo Morales sur la base d’une opération de rumeur « sur le fils de la petite amie d’Evo Morales ». Une invention démentie par la commission d’enquête parlementaire du Sénat de Bolivie. Elle a été montée par un ancien agent de la sécurité bolivienne reconverti dans « le journalisme ». Mais avant cela, il y avait eu d’abord un moment savoureux pour moi avec l’économiste en chef de cette maison en perdition. C’est celui où je lui parle de « protectionnisme solidaire » et où, prenant son air supérieur, il me réplique « ça ne veut rien dire, vous collez des mots ». Pas de pot ! Je donne aussitôt un « exemple concret » comme le demandent sans cesse ces très grands esprits. Zut « mossieur » Lenglet ne sait pas ce qu’est la TSA, taxe qui finance pourtant tout le cinéma français et fait que celui-ci existe encore. Mais quel grand moment de mépris pour tout le secteur culturel que celui où l’immense « mossieur » Lenglet, pris en flagrant délit d’ignorance, marmonne « tout ça ne veut rien dire c’est de l’industrie culturelle, ça ne compte pas ! » Ce qui prouve en plus qu’il ne connaît pas le poids de cette « industrie » dans notre économie ni dans le monde !
Après quoi vous avez été incroyablement nombreux et rapides à démasquer sur les réseaux sociaux le pic de manipulation qui aura été atteint par la présence de « Français » prétendument représentatifs et en réalité 100% déguisement. Le boulanger de l’Elysée, même pas représentatif de la moyenne des boulangeries et la caricaturale agrobusiness-woman de composition ont eu leurs deux jours de gloire sur les réseaux sociaux.
J’ai su ensuite qu’un cas d’école de trafic des images de plateau a aussi été atteint ce soir-là. En effet pendant mon interview défilaient sans que je le sache en arrière-plan tout un lot d’images de violences de rue. Elles surchargeaient le sens de la question « approuvez-vous les méthodes, toutes les méthodes des mobilisations » ce qui sans l’image est une formulation qui paraissait être allusive alors qu’elles étaient surlignées à l’écran. Il faut savoir que nous ne voyions aucune de ces images sur le plateau.
Pour finir, la séquence sur les tweets était au diapason avec en prime l’injonction arrogante « regardez-moi ! » du prétentieux petit sous-fifre qui peut « se faire Mélenchon ». Il a brillé et gagné le droit de revenir une prochaine fois en « choisissant » sur 36 000 tweets, trois qu’il passe à l’antenne avec une mauvaise foi remarquée. Car deux sont spécialement agressifs et tordus, venant l’un de Caroline de Hass et l’autre d’un militant du PCF, histoire de créer de l’ambiance dans la famille. Que cela confirme que depuis le début de ma proposition de candidature les seuls coups soient venus de certains secteurs du PCF et des mondains de la « gôche » n’est pas une nouvelle. Qu’ils soient parvenus à retenir l’attention du sélectionneur, voilà qui est remarquable et qui doit être salué comme une performance de vigilance de ce dernier.
Humour de programmation. Après ce DPDA, le pauvre monsieur Lenglet exposait sa science dans l’émission « les robots vont-ils piquer notre boulot ? ». Or, précisément, c’est un robot qui lit les messages pour dégager des nuages de mots que Karim Risouli vient ensuite présenter comme s’il avait fait le travail lui-même. Vous savez lire entre les lignes, vous savez donc dorénavant comment pourrir un invité sur ce plateau avec la complicité active du « journaliste ». De l’arnaque donc de bout en bout de l’émission. Inélégant et finalement tellement caricature de lui-même, Pujadas n’aura pas manqué une occasion de tenter de me dévaloriser. Je l’en remercie. Marquer une accointance avec lui serait tellement mal compris chez les gens qui savent bien à quoi s’en tenir sur ses numéros anti-ouvriers et syndicalistes ! Il en est ainsi depuis le jour où il s’en est pris à Xavier Mathieu, et sa fréquentation assumée au « Siècle », le club de la caste. Depuis le début du mouvement contre la loi El Khomri
Il entretient à l’antenne une ambiance de haine anti-syndicale et ouvrière qui fait de lui une de ces figures symboliques que détestent des millions de gens. Mais le malheureux croit que les gens « l’aiment bien » et ainsi de suite. Ce n’est pas le seul décalage de perception que j’ai pu mesurer de nouveau ce soir-là. Un autre point me frappe ! C’est le décalage des organisateurs de ces manœuvres avec la réalité médiatique de notre époque ! Comment ont-ils pu croire que tout cela ne se verrait pas et ne se saurait pas instantanément ? Merci à la cellule « action-riposte-média » des « insoumis » qui a pulvérisé instantanément le mur du mensonge et amorcé la pompe à moqueries des réseaux sociaux. Mais la vérité vraie est que tout est parti en même temps de tous côtés tant c’était énorme. Oui, vraiment, comment ont-ils pu croire que ça ne se verrait pas ?
Un commentateur attentif, Bruno Roger-Petit, m’accuse de mener une stratégie « perverse et dangereuse » quand je disqualifie les « journalistes » et leurs questions. Je sais que la critique vise davantage ses collègues qu’il accuse de se laisser faire que moi. De mon côté, tout en savourant ses vindictes à double sens, je lui demande de s’interroger à son tour. Un tel niveau de manipulations, d’arrogance aveuglée et d’amateurisme professionnel mérite-t-il mieux qu’un dispositif de judo pour retourner l’adversaire faute de pouvoir dialoguer avec un interlocuteur ? Vous n’avez donc pas remarqué que je ne traite pas tout le monde de la même façon dans le monde médiatique et même ce soir-là sur le plateau ? Vous m’avez trouvés dur avec le boulanger, la paysanne à qui je dis deux fois « je vous tends la main », avec Damanin, et même avec la gouvernementale Cosse ? Non bien sûr. Seuls les « journalistes » et leur coach dans les coulisses trichaient, mentaient, insinuaient, sur ce plateau. La mystification du boulanger et de l’agro-affairiste ne sont pas du fait de ces deux personnes qui ont pignon sur rue mais de ceux qui ont organisé leur présence pour les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas.
Pour finir, je ne peux abandonner la dépouille des vaincus à qui que ce soit. C’était la dernière émission Des Paroles et des Actes. Je ne crois pas qu’on puisse regretter une telle mascarade. D’ailleurs si la nouvelle direction de la chaîne supprime cette émission c’est qu’elle était à bout de souffle et ce dernier épisode montre que c’était déjà même au-delà.
Le 5 juin, « défilé des insoumis », se prépare activement. Notre campagne « La France insoumise » suit un cours serein et ferme. De tous côtés nous arrivent des aides de toute nature. Mais bien sûr c’est du contexte que vient l’impulsion la plus forte ! Le mouvement social contre la loi El Khomri et les Nuits Debout nourrissent notre mobilisation et nous contribuons à celle du mouvement social. Les questions sociales et démocratiques sont de retour au cœur de la conscience du pays. Le gouvernement et ses relais médiatiques s’emploient chaque jour à enfermer la lutte dans la rubrique « faits divers » en ne parlant que des violences. Mais la brèche contre la résignation est ouverte dans l’esprit des centaines de milliers de gens engagés dans la lutte, et de millions d’autres qui les soutiennent.
Notre rendez-vous est fixé à 14h à Paris, place Stalingrad, au métro Jaurès. Ce sera le premier rassemblement public de la « France insoumise ». Des cortèges d’insoumis défileront. Des prises de paroles en vidéo accompagneront le défilé. Elles veulent être aussi représentatives que possible des insoumissions en cours qui courent le pays. Puis je prendrai la parole. Tout cela est très minuté et organisé en prévision de l’heure de retour des cars. Ce doit être une démonstration de force, un message adressé à la France des puissants qui redécouvre ces temps-ci une réalité qu’elle croyait être parvenue à effacer du paysage. C’est pourquoi le rendez-vous du 5 juin est à la fois un évènement de la campagne de 2017 mais aussi un temps particulier dans le processus de la mobilisation sociale en cours. Dans les faits d’ailleurs, partout les insoumis s’activent dans le mouvement social tout en préparant le 5 juin. Je l’ai encore vu dans la manifestation parisienne de jeudi 26 mai. La porosité est complète. Dès lors, notre campagne se donne ses propres objectifs et ses rendez-vous politiques en les pensant comme une contribution au mouvement général qui anime le pays.
Un tel événement ne peut se réussir d’un claquement de doigts ou grâce à un passage télé. D’ores et déjà il mobilise des dizaines de bénévoles sur le terrain. Chacun de nos appuis peut et doit mettre la main à la pâte. Il n’y a pas de petit effort pour réussir ce rendez-vous. Chacun trouvera sur le site internet jlm2017.fr de quoi agir comme bon lui semble pour faire connaitre le rendez-vous du 5 juin : 50 000 affiches, 150 000 autocollants, un million de tracts ont été imprimés et sont en cours de collage ou de diffusion ! Chacun peut évidemment inventer sa manière de transmettre l’invitation. Plus d’une quarantaine de départs collectifs en bus sont prévus depuis toute la France. Ils sont répertoriés sur une carte sur le site internet. On peut aussi proposer ou rechercher un départ en covoiturage.
Mais chacun peut aussi participer au financement des départs en car et même choisir le car qu’il veut aider à travers un financement participatif. Tarbes, Toulon, Saint-Nazaire, Rennes, Lons-le-Saunier, Cherbourg, Epinal et combien d’autres ! Je mentionne ceux-là car ils sont parmi les plus éloignés de Paris et donc les plus chers à payer. La liste complète est disponible en cliquant ici. Cette centralisation sur le site internet permet à tous d’aider au financement des cars. Je le dis pour ceux qui ne peuvent venir le 5 mais veulent donner le coup de main. Les grands-parents peuvent payer pour les petits-enfants ou inversement, les parisiens peuvent aider ceux qui viennent de plus loin etc. Ceux qui ont un peu d’argent peuvent participer pour ceux dont les fins de mois sont plus difficiles. Il est possible de donner seulement 3 ou 5 euros si l’on ne peut pas faire plus. Evidemment, vous pouvez aussi faire le choix de financer l’organisation de l’événement parisien en lui-même. C’est une charge financière importante si l’on veut qu’il soit réussi et visible. N’hésitez donc pas à diffuser vos visuels, affichettes, vidéos… Ni à envoyer un petit mail ou sms autour de vous pour inviter vos collègues, amis, voisins. Chacun peut prendre sa part de travail pour que cet événement fasse date : finir d’utiliser toutes les places des cars en région ou donner quelques euros pour les financer, inviter ses amis ou ses proches à venir, faire connaître l’événement sur Facebook… C’est dans la semaine qui vient que se joue la belle réussite que nous visons.
J’espère que le 5 juin fera date. Je voudrai qu’il nous ouvre la voie d’une campagne victorieuse dans l’élection présidentielle. C’est possible ! Qui aurait cru, il y a encore quelques semaines qu’un tel mouvement populaire se lèverait contre la cruelle loi El Khomri ? Qui aurait-cru que les places seraient occupées comme elles le sont ? Si nous travaillons bien, l’élection de 2017 nous donnera le moyen d’affronter en force l’oligarchie pour rendre le peuple souverain et construire cette nouvelle France insoumise et fière de l’être à laquelle nous aspirons. Notre nombre et notre engagement personnel sont notre force essentielle. Et la force va à la force. Je crois que le 5 juin sera une bonne façon de lancer un message de rassemblement politique concret à tous ceux qui veulent que le processus social en cours accomplisse aussi son contenu politique. Je conclurai notre rassemblement. On devine que je vais préciser nos objectifs, nos propositions et nos tâches. Mais le symbole voulu est celui-ci : le refus qu’incarne la lutte contre la loi El Khomri c’est un refus du monde qui la rend possible et la demande. Ce refus est aussi un projet positif, candidat au pouvoir dans notre pays. Que l’insoumission soit contagieuse !
123 commentaires
Antraigues
Commentaires très positifs des gens recueillis sur un marché après l’émission DPDA. Les ficelles étaient tellement énormes que les « pièges » n’ont visiblement pas fonctionné.
MPO
David Pujadas ne mord jamais la main qui le nourrit. Il s’agit d’une manipulation grossièrement orchestrée. L’objectif étant de discréditer Jean-Luc Mélenchon et surtout d’éviter de lui permettre de développer les sujets qui intéressent les citoyens. La 6ème république, la justice sociale, l’économie solidaire, l’économie de la mer…, des réponses aux problèmes de notre société. La perfidie ne fait que commencer et la résistance s’organise.
CHEVALIER Jacqueline
Les procédés de France 2 et de ses fidèles acolytes sont ignobles, mais je ne pense pas que le peuple de gauche dans la situation actuelle se polarise sur toutes ces polémiques. Appoline de… sur BFM n’a pas été « d’une extrême indulgence » envers P. Martinez, surtout la dernière phrase empreinte de fiel ! On pourrait aussi en faire toute une littérature. En résumé, je pense qu’il est plus utile de penser à rassembler tous ceux qui ne veulent plus de la
candidature de Hollande pour avoir un candidat commun de gauche capable d’être présent au second tour. Je n’ai jamais cru à la vertu d’un homme providentiel.
EGR
Mais oui ! Ce candidat existe déjà, Jean-Luc Mélenchon. Qui d’autres pourrait mieux incarner ce courant politique ? Constater cela n’a rien à voir avec l’idée d’un homme providentiel.
Nicks
@CHEVALIER Jacqueline
Si vous faites allusion aux primaires, c’est à mon sens une erreur assez grossière de croire qu’elle pourrait proposer un candidat qui ne soit autre que celui de la majorité du PS, c’est à dire de tendance néolibérale. Les Français qui souhaitent le progrès social ne voteront plus jamais pour quelqu’un qui représente le PS ou a son soutien, comme pour ceux qui continuent à vouloir se satelliser autour de cet astre mort. Soutenir Jean-Luc Mélenchon, ce n’est pas s’en remettre à un homme providentiel, c’est se servir des institutions actuelles pour les remplacer en cas de victoire. Je ne vois personne en ce moment pour réaliser aussi bien que lui ce travail et le temps qui nous sépare des présidentielles est trop court pour faire émerger quelqu’un d’autre. Le candidat commun non pas de la gauche, mais de tous les républicains qui souhaitent une nouvelle ère de progrès social en même temps que le retour de la souveraineté citoyenne, ce sera très probablement Jean-Luc Mélenchon.
Ninon
Que la date médiatique s’attaque aussi à la CGT et Martinez c’est évident. Mais croire ou vouloir faire croire que les attaques contre Jean-Luc Mélenchon ne méritent pas des explications politiques est une erreur. Ils n’ont jamais été aussi odieux. Il faut donc expliquer à chaud. Quant à l’homme providentiel vous savez que ce n’est pas le cas. Sinon, n’hésitez surtout pas à découvrir la démarche, notamment, sur jlm2017.fr.
Cordialement.
Marie
Je suis d’accord. S’il y a plusieurs candidats à gauche du PS, Mélenchon perdra. A nous de savoir à quel point nous voulons gagner, à quel point nous avons compris que la situation est grave et ne nous laisse plus le temps de construire, lentement, une nouvelle force. Je milite à la France insoumise mais je croise aussi les doigts très fort pour qu’une candidature collective finisse par émerger enfin. Je trouve la vraie gauche très irresponsable pour le moment. Je remercie Mélenchon d’occuper le terrain en attendant qu’une convergence veuille bien enfin se dessiner. Mais je me fous qu’à l’arrivée ce soit lui ou un autre qui porte la 6ème République et la très urgente transition écologique. Si nous appliquons tous notre refus du pouvoir monarchique, si nous le refusons vraiment, alors, nous devrions tous nous fiche de savoir qui mettra son nom sur la papier de candidature.
le révolté
Il ni a qu’un homme pour l’instant qui incarne la 6eme république et sur ce blog c’est ce que nous voulons tous. Aprés que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou un autre, peu importe, mais qui ? Tous les autres qui se présentent à la primaire sont tous là dans le seul but d’évincer Mélenchon qui fait peur au systéme en place, car il veut le casser.
Nicks
@Marie
Mais le problème n’est pas l’homme mais la compétence. Je ne vois personne capable de mobiliser et rassembler aussi bien que Jean-Luc Mélenchon, sans pour cela qu’on le considère comme l’homme providentiel et encore moins parfait. Vouloir gagner, c’est choisir quelqu’un qui peut convaincre les citoyens, pas faire plaisir à tous les appareils des partis…
lemetayerv
« L’homme providentiel » est un terme des libéraux pour disqualifier un candidat qui s’oppose à leur politique. Ca me fait de la peine de voir qu’on utilise les mêmes termes pour les mêmes motifs. Vous noterez qu’aucune autre personne politique n’a cet adjectif collé à son nom : Macron, Hollande, Poutou, Duflo, Joly, Juppé, Laurent, Sarkozy (j’arrête là, il y en a trop). Mais apparemment, il n’y a qu’un Mélenchon !
DDR
Désolé, mais à part face au boulanger (de l’Elysée) et à la business-woman de la FNSEA, je ne vous ai pas trouvé bon dans le débat de DPDA. Vous n’avez pas été clair sur la question concernant les migrants, ni sur celle sur la FILPAC CGT, ni sur la défense de Chavez, Morales ou Tsipras. Vous refusez de répondre simplement et clairement à des questions simples qui ne vous plaisent peut-être pas mais que beaucoup de gens se posent. Vous jouez à bouder ou à vanner les journalistes, mais on s’en fout, on ne vous écoute pas pour vous voir vous engueuler avec Pujadas ou Lenglet. Vous rendez-vous compte que ces joutes brouillent le message, rendent vos propos inaudibles et votre personnage peu sympathique ? Vous aviez deux minutes pour défendre Chavez et vous mordez les mollets de Lenglet ! Qui y a compris quelque chose à part vos fans ?
On a besoin d’un leader clair, posé et maître de lui. Vous pouvez croire que tous ceux qui dénoncent vos emportements et vos éclats sont des méchants qui vous en veulent, mais dans ce cas , entourez-vous d’une Cour, et ne sollicitez pas notre « participation ». Franchement, vous êtes théoricien, grand orateur, et bien faites l’effort de débattre correctement.
naif
Je crois que ce message que je partage en partie, ne sera pas d’une grande efficacité. Il faudra faire avec JL Mélenchon et sa personnalité. Ce qu’il gagne en pédagogie il en perd en polémiques souvent stériles qui ne font que conforter son image. Il le sait. Mais le solde est positif. Les médias ont réussi à ancrer dans la tête des gens qu’il était caractériel, il nous reste plus que d’en faire un avantage. Les médias avaient fait de même avec G. Marchais. Et ça marche. Ils essaient de l’associer à l’ex secrétaire du PCF, ce n’est pas pour faire de la pub au PCF, soyez en sûr. Le sondage de fin d’émission DPDA est éclairant sur la perception des électeurs quant à la maîtrise des émotions du futur candidat JL Mélenchon. Regardez comme ces journalistes sont capables de toutes les manipulations, informés à leurs propres ondes, ils gardent le sang froid et le teint lisse, le ton radiophonique et le sourire. Il est clair que pour le citoyen un peu loin de la politique ce ne sont eux les agresseurs.
Hugo
Je ne sais pas si vous lirez ma réponse mais est-il possible de débattre correctement quand ceux qui vous interrogent sont vos détracteurs et sont prêt a utiliser les plus viles méthodes pour vous désavouer ? Quant à Langlet, son allusion a Morales à été démentie par le gouvernement Bolivien (vous pourrez trouver sur les Inrocks).
« On a besoin d’un leader clair, posé et maître de lui »
Et bien, bonne chance pour trouver cet homme aujourd’hui parmi nos hommes politiques, personnellement je préfère entendre pépère gueuler que cette langue de bois, certes bien plus lisse mais pour moi insupportable. Alors, oui je vous le concède Jean-Luc Mélenchon n’a pas été formidable ce soir-là. Oui il peut être franchement désagréable mais très peu de politiques aujourd’hui sont restés aussi fidèles à leur philosophie que lui. Ne vote-t-on pas pour un programme au fait ?
PIETRON
Les médias n’ont pas changé. Ils sont porteurs de l’idéologie qui les engraisse. Ce n’est pas nouveau. Sauf que la politique est devenue « métier » et non plus « vocation ». Ça aussi c’est la tactique de cette idéologie. Quand une volonté individuelle ou un membre d’un mouvement s’engage pour un changement profond politique, il sera pilonné, qu’il soit gentil ou pas. Marchais avait un parti puissant pour le soutenir, clairement communiste. Et il n’en démordait pas. Incroyable qu’aujourd’hui le moindre mot virulent soit qualifié d’excessif. Le capital a bien borné y compris ses opposants! répondre du tac au tac c’est souvent ce que demandent les gens (pas celles et ceux qui sont choqués par tout et rien). Les migrants, dire qu’il faut la stopper en stoppant la guerre là bas me semble correct. Quant à la CGT, Jean-Luc Mélenchon a bien indiqué qu’il la soutenait à 100% (les salauds en face l’ont bien compris). Pour le reste, c’est comme Georges il ne pouvait sans cesse tomber dans le panneau de l’URSS.
L’essentiel c’est le programme politique. C’est cela et cela seul qui m’intéresse.
républicain93
Monsieur Mélenchon,
Je fais partie de ceux qui souhaitent le succès de votre campagne, et je partage tout à fait l’analyse de l’article « manipulations médiatiques en série… » à propos de la mise en scène de votre intervention dans l’émission DPDA. Je comprends aussi parfaitement ce que vous exprimez en écrivant « un tel niveau de manipulations (…) mérite-t-il mieux qu’un dispositif de judo pour retourner l’adversaire faute de pouvoir dialoguer avec un interlocuteur ?« . Je ne peux qu’imaginer à quel point il doit être difficile de composer avec de tels procédés.
Mais de mes discussions avec des proches à propos de cette émission il ressort que ces procédés journalistiques atteignent tout de même en partie leur but en exacerbant votre combattivité, car elles parviennent ainsi à vous empêcher d’incarner une force tranquille (les deux mots ayant une égale importance), c’est à dire que tout en vous attirant des sympathies (et des compassions), elles vous font perdre ce qui, aux yeux de beaucoup, fait l’essentiel d’un présidentiable. Vous écrire ceci est bien entendu infiniment plus facile que de tenir la position qui est la vôtre, mais je crois et j’espère que cela pourra être utile.
59Jeannot
Jean-Luc Mélenchon ne tient pas plus que cela à être président. Son désir le plus ardent consiste à la mise en place d’une constituante et enfin à l’émergence d’une 6ème république parlementaire et non monarchique comme le 5ème. Pour ce faire il est contraint d’utiliser les règles de la constitution en vigueur, puis en cas de victoire, mettre son plan enfin à exécution. Après, le peuple décidera s’il a encore besoin des services de Jean-Luc Mélenchon qui jamais en fuira ses responsabilités ni n’abonnera ses convictions profondes.
TAVERNIER
J’habite à Vauvert dans le Gard, je me suis engagé le 5 à nettoyer ma commune des dépôts sauvages d’ordures et d’incitoyenneté. Pour autant je suis un insoumis et j’adhère à notre initiative. Aidez moi ! Tout n’est pas Paris dans ce pays ! Et puis l’économie de la mer elle est ici avant tout le reste.
CEVENNES 30
« Obéir à une demande de la commission Européenne ».
Il faut être clair et honnête, la France a signé des traités au niveau européen, qu’elle se doit de respecter en l’occurrence l’article 121 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne. Il ne s’agit pas d’obéir à la commission européenne mais de respecter la parole donnée. Aussi est-il impératif de sortir de ce carcan européen.
Jacquesdu87
Vous semblez oublier le référendum de 2005, les traités qu’il faudrait, selon vous, appliquer « pour l’éternité » sont le résultat d’une forfaiture dont se sont rendus coupables Sarkozy et les parlementaires qui ont voté oui au congrès pour ratifier le traité soit disant de Lisbonne, mais aussi ceux qui se sont abstenus car ils savaient que leur abstention n’était pas neutre et permettait à la droite de ratifier le traité avec moins de voix. Forfaiture dont, pour ma part, j’aimerai qu’ils aient à répondre devant un jury populaire, nous avons tous les noms, ils sont consignés au Journal Officiel, je rêve d’une sentence d’inéligibilité à vie.
Nadia Moisset
Comme beaucoup de téléspectateurs, j’ai vu la dernière de DPDA avec énervement, colère et une profonde admiration pour Jean-Luc Mélenchon capable de tenir le cap dans un océan de manœuvres, de félonie et autres mensonges et manipulations de ces « pseudo journalistes ». Pourtant le téléspectateur d’aujourd’hui, écœuré de cette mise à mort annoncée qu’il peut vérifier tout au long de l’émission ou presque, ne demeure pas passif devant son petit écran mais se précipite sur sa tablette pour vérifier si ce qu’on lui présente est juste ou faux. Il communique durant l’émission avec son propre réseau pour dénoncer le cynisme de cette équipe télévisuelle dévouée au grand capital. Oui le monde change, ces journalistes imbus ne le comprennent pas encore, mais ils le verrons sûrement bientôt.
[…]Il y a encore beaucoup de boulot pour faire avancer nos idées et convaincre.
guydufau
C’est un vrai régal d’être le témoin de la stratégie déployée par Jean-Luc Mélenchon face aux pièges des journaleux. Jean-Luc Mélenchon est un judoka sans pareil !
marcel
@DDR
On a pas besoin d’un leader « bon chic bon genre », on a besoin d’un animateur éclairé, profondément humain, combatif, ce qu’est Jean-Luc Mélenchon. D’ailleurs il ne se présente pas autrement que comme animateur certes central puisqu’il est candidat de cette 5ème République dont on veut se débarrasser. Et Jean-Luc propose justement avec nous d’être le Président qui permettra par la constituante que nous construirons ensemble d’instaurer cette 6ème République qui permettra à Jean-Luc de rentrer chez lui comme il le dit souvent. Notre peuple aura aboli cette monarchie présidentielle et mis en place une démocratie réelle que nous aurons élaborée ensemble. Et face aux « chiens de garde », s’ils n’avaient pas parlé du Président Moralès, ils auraient craché sur autre chose, leur but n’est pas de débattre mais de démolir les forces du pays qui en ce moment agitent le bocal. Ils ont la trouille. Donc bravo à la CGT, bravo à Jean-Luc, bravo à nous tous.
socrate
Ce qui est présent c’est le combat contre la loi El Khomri, abusivement dite loi travail alors qu’elle n’en créera aucun.
La lutte que certains syndicats ouvriers et étudiants mènent en ce moment a tout mon soutien. Même si ils gênent des particuliers qui sont comme a chaque grève touchés par ces mouvements de protestation qui demandent le retrait de la loi ou au moins la suppression des articles inacceptables. Je ne comprend pas l’attitude de monsieur Berger de la CFDT qui roule pour le gouvernement et participe a la désinformation gouvernementale présentant ce texte comme favorable aux salariés. Comment cela pourrait être favorable quand la loi et les accords de branche ne sont plus les planchers des minimas sociaux ? Ce gouvernement faisant une politique contraire a l’esprit de la campagne présidentielle est selon moi illégitime moralement. La fin de cette escroquerie sera une libération. Il ne peut y avoir de consensus avec toutes les personnes ayant participé de près ou de loin a cette trahison.
zorba
Berger roule, comme le syndicat des évêques qu’il représente, pour le capital dominé par le Saint Empire Romain Germanique. Comme ses prédécesseurs, Descamps, Maire, Notat, Kaspar, Chérèque père et fils, ils sont à la botte des européistes, dirigés du bénitier de leur baptême à leur cercueil aux poignées dorées, par l’Eglise catholique et fiers de faire appliquer la doctrine (dite) sociale de l’Eglise.
Ce sont des ennemis de classe et des collaborateurs des classes dominantes, qu’il faut combattre sans arrêt et avec auatnt de vigeur que l’on combat ses patrons, privés ou publics.
Maximilien R
@socrate
Mr Berger prépare d’ores et déjà sa reconversion pour service rendu comme tout ses prédécesseurs à la tête de cette organisation alliée indéfectible du MEDEF et courroie de transmission du PS.
LucieK
Et le car de Saintes alors ! Il est cher non seulement parce qu’il est plus loin de Paris que Saint-Nazaire ou Rennes, mais comme nous sommes particulièrement altruistes, nous nous levons tôt et ramassons tout le monde sur notre passage (Rochefort, La Rochelle, Niort et Poitiers !) ce qui prend du temps (bon ça on peut dormir dans le car) et de l’argent. Mais ça veut pas dire qu’on est riches. La cagnotte c’est ici.
Roland
S’étonner des réactions hostiles des journalistes c’est du grand n’importe quoi quand on se souvient que Jean-Luc Mélenchon souhaitait (le souhaite t-il encore) « qu’ils s’en aillent tous » à l’intention notamment des journalistes. Quand la guerre est déclarée ne pas s’offusquer d’entendre l’artillerie. Il faut juste s’y préparer sans fanfaronner et sans prétendre que l’on va manger tout cru Pujadas.
MOREAU Patrice
Qu’il y ait des réactions hostiles de la part des journalistes, cela va de soi. Que la guerre soit déclarée ne me surprend pas car le néolibéralisme a une armée d’hommes de main, tel que les journalistes libres, neutres et indépendants pour une information objective et pluraliste. Mais par contre que dans ce débat télévisuel qu’un journaliste puisse mentir impunément avec l’aval de la direction alors la porte est ouverte « à du grand n’importe quoi ». Cela confirme malheureusement, qu’ils s’en aillent tous.
59Jeannot
Je ne crois pas qu’il s’étonne de ce piège médiatique qu’il a d’ailleurs dénoncé la veille sur Facebook. Son explication s’adresse à ceux qui s’informent quasi exclusivement en regardant la télé ou en lisant les journaux de nos milliardaires.
André
Oui, en n’oubliant pas quand même que le citoyen Mélenchon a le droit d’apprécier la façon de faire des journalistes et d’en tirer les conclusions évidentes qui s’imposent cependant que si nous voulons revenir à la démocratie il conviendra que les journalistes qui sont payés par nos impôts soient remis à la place que la déontologie de leur profession impose. Le fait que la contestation de l’émission reste aussi marginale donne une idée du degré de déliquescence dans laquelle nous sommes tombés. Gare à nous si nous ne nous ressaisissons pas à temps. Et quelle chance que Mélenchon ait la capacité d’opposer une telle résistance.
PG
Si les journalistes ne sont pas contents d’êtres remis a leurs place, lorsqu’une personne leurs dit leurs quatre vérités, qu’ils arrêtent de dire des mensonges. Il serait très important que tous journalistes et représentants politiques et élus soient condamnés réellement lorsqu’il est prouvés qu’ils ont mentis pour discriminer une personne ou un fait. Leurs métier n’est pas d’induire en faux les citoyens mais de respecter la vérité.
pcharpen
Allez, après le match de JL sur France 2, mobilisez-vous tous ce dimanche pour la marche des insoumis. JL fait sa part, à nous de jouer maintenant. Précipitez-vous à vous inscrire pour les bus qui partent nombreux des régions. Organisez du covoiturage (moi depuis le Doubs puis bus de Besançon). Il faut montrer notre force, notre détermination, d’une part contre les loi El Khomri, d’autre part face aux affabulateurs de gauche et aux exploiteurs de droite qui sont en embuscade pour la présidentielle. Venez nombreux, c’est la dernière occasion de se montrer avant l’été, puis on reprendra des forces pour la campagne dès la rentrée. Un fort soutien à JL qui a fait un choix difficile et courageux en lançant sa candidature. Que ferions-nous si JL n’était pas au second tour ?
Volodia
La lutte de classe qui revient en force en France suscite le dévoilement de la haine de l’oligarchie et de ses chiens de garde contre le peuple. Les « bonnes manières » de la domination disparaissent et la violence revient au premier plan, afin d’interdire absolument une victoire populaire dans le combat contre la loi Khomri-Valls-Junker. Violence physique, violence du 49.3, violence médiatique.
L’ignoble traitement réservé à JL Mélenchon comme à Ph. Martinez font partie de ce plan violent, tout comme les centaines de manifestants blessés, matraquée, gazés ou les propos insensés de Gattaz, les menaces des députés LR ou socialistes, les insultes de tous les médias et autres « experts » aux ordres. Tenons bon, no pasaràn!
cata
Très bonnes explications sur la loi El Khomri. mais pourquoi lui donner ce nom ? Vous pensez qu’elle aurait écrit ça toute seule ? Pourquoi ne pas dire simplement la loi européenne, la loi de la Commission ou je ne sais quoi. Rendons à César ce qui lui appartient. Je pense aussi que dans la situation actuelle il y a la volonté du gouvernement de démontrer à la Commission, qu’il est capable de mettre en œuvre des réformes libérales en france, en l’occurrence la réduction du « coût » du travail.
Décidément, rien de pire que cette Europe. Après avoir mis les pays en concurrence « libre et non faussée », elle met les régions voir les villes en concurrence entre elles. Et maintenant on atteint le niveau atomique en donnant les moyens aux entreprises de se mettre pleinement en concurrence entre elles, en jouant sur le salarié, la variable d’ajustement ultime. Évidemment l’idéal serait qu’il n’y ait plus de salariés mais seulement des autoentrepreneurs en concurrence entre eux et corvéables à merci. Retour vers le XIX ème siècle et ses journaliers. Merci M Hollande !
Entendu sur FI ce soir, une journaliste grec raconter que récemment le parlement avait voté en une nuit des lois pour un total de 1700 pages. Pas de discussion, rien. Leur 49.3 local sans doute. Valls en rêvait Tsipras l’a fait. Merci la gauche, merci « l’europe sociale qui nous protège de la guerre ».
Guy-Yves Ganier d'Émilion
Ce soir, manifestement sur injonction, Lenglet répond à la lettre de l’ambassadeur de Bolivie par une « mise au point » dans laquelle il met sur le compte d’un « débat animé » l’utilisation de termes qu’il consent du bout des lèvres à considérer comme peu appropriés. On cherchera vainement dans ce post-it peu diplomatique l’expression de ses regrets ou de ses excuses, mais on y trouvera ses doutes sur la partialité de la décision de la commission parlementaire qui a innocenté Evo Morales.
Nicolas.B
C’est vraiment incroyable de se permettre une telle accusation, de la diffamation pure et simple devant plus de deux millions de téléspectateur. Juste une mise au point, leur mépris est flagrant, en plus sur une chaine publique, on aura tout vu. J’espère que le gouvernement Bolivien n’en restera pas là et exigera des excuses voire portera plainte. Quand à Lenglet et France 2 que fait le CSA ?
Carmine
Mobilisons nous pour le 5 juin à Paris. Et n’oublions pas d’être dans l’action sur le terrain auprès des mouvements sociaux et dans les groupes d’appuis à la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Action, action, action et n’ayons pas peur, relevons le front et retroussons nous les manches. Nous avons un super programme à nous de le faire connaître dans les moindres recoins de notre belle France insoumise. Bravo et merci Monsieur Mélenchon.
Ramon
Sur l’analyse de la manière dont a été conduite l’émission DPDA, je trouve que vous crachez un peu dans la soupe ! En effet, ce n’est pas votre première invitation et les pratiques de Pujadas et sa bande vous sont bien connues. Rien ne vous obligeait à accepter une invitation à cette émission. J’ai simplement retenu, que l’arrogance, la stupidité, l’ignorance de la vie des journalistes de caniveau présents sur le plateau, ont permis de donner plus de poids à vos propositions et à vos arguments. Courage et vive la France insoumise !
Franck
Le passage à DPDA a porté ses fruits autour de moi. J’en avais parlé le matin même pour poser une sorte de rendez-vous, sans trop y croire et finalement ils ont regardé l’émission et ont découvert le fond du programme et de la réelle personnalité de Jean-Luc à cette occasion. Certains m’ont même dit qu’il le prenaient pour un « guignol colérique » montré dans les JT et ils se sont vite ravisés. Un pleine satisfaction ! Donc ne pas déserter les plateaux télé et radio, et de notre côté les annoncer partout, dans les troquets, au boulot, en famille, etc. ça fait son chemin. À dimanche !
Adrien
Super prestation dans cette arène. Suite à cette émission, j’étais furieux de ce « service public » chien de garde de l’innommable. Excellente leçon sémiologique de M. Antoine Léaument qui débouche sur une parfaite analyse de l’émission.
La veille j’avais lu sur le blog le tweet de J.L Mélenchon sur « le taureau dans l’arène » et connaissant l’allégeance de la grande majorité des médias surtout dit de « service public », j’étais confiant de la prestation de JL Mélenchon. Heureusement que notre « super taureau » est d’une culture et d’une anticipation qui laminent les perroquets à l’antenne, et même ceux au manettes dans leur « talanquères » ! Vous avez eu un résultat largement positif au sondage de fin d’émission, qui sans ce pilonnage vous aurait positionné très loin devant tout les autres. Chapeau M. Mélenchon d’être sorti vainqueur d’une telle corrida et quelle fierté, quelle paix de conscience de faire parti des Insoumis avec vous pour nous représenter. Je peux dire que c’est vous qui êtes reparti de cette arène avec tous les attributs de vos toreros, oreilles et queues, pour rester dans le thème taurin !
DOIDY
La lutte des classes peut-elle être autre chose qu’une série de coups portés pour faire mal ?
Le champ de bataille consacre toujours la victoire des uns en montrant la destruction des autres ,et à quoi sert d’essayer d’expliquer à un chien de garde que c’est un chien, il ne peut que chercher à mordre.
D’habitude, une caste issue des familles de propriétaires, de militaires ou de banquiers s’empare du pouvoir par la démocratie et ensuite cherche à le garder par la force . Elle reste à l’arrière et envoie la troupe au front en essayant de faire en sorte qu’une forme de nationalisme supplante le patriotisme dans l’esprit du peuple pour qu’il mène des guerres contre lui-même . La lutte sociale, c’est le peuple qui va au front avant qu’on le mobilise pour autre chose que ses propres intérêts , le candidat Jean-Luc Mélenchon montre le chemin du lieu de l’affrontement , c’est la révolution citoyenne . Dans cet appel, il y a l’écho des anciennes batailles , pas d’autre choix que la victoire .