Signe des temps : les mots volent bas. Mais ils reviennent en pleine face de ceux qui les lancent. « Blocage », « otage » et ainsi de suite : les éléments de langage du gouvernement ont largement circulé sur les médias d’une bouche de journaliste à celle d’un chroniqueur et ainsi de suite. Mais les boomerangs sont de retour. La masse des Français sait que s’il y a « blocage » et « prise d’otage » ils en tiennent pour responsables François Hollande, Manuel Valls et les 38 ministres du gouvernement. Quarante personnes tiennent ce pays à la gorge ! Mais la grève s’étend, la mobilisation sociale rebondit.
Le gouvernement est minoritaire à l’Assemblée sur ce texte et les sondages disent qu’une large majorité de Français trouve « justifiée » la mobilisation ! Ils tiennent le gouvernement Valls pour responsable du blocage ! La ministre s’est déshonorée en comparant la grève à une « prise d’otage ». A-t-elle déjà effacé de sa mémoire les attentats de 2015 pour assimiler ainsi CGT et FO en terroristes ? Quel bazar créé ! Et tout ça pour obéir à une demande de la Commission européenne ! François Hollande est coincé. Les minoritaires au pouvoir devront céder et Valls partir !
Depuis le début du conflit sur la loi El Khomri, le système médiatique a pris une tournure haineuse caricaturale et remarquée contre tout ce qui de près ou de loin soutient ce mouvement. Le ministre de l’intérieur peut dorénavant éborgner, tabasser, gazer même des journalistes et des photographes de presse, le système est concentré sur son cœur de cible : dénigrer le syndicaliste et l’ouvrier. Le bouc émissaire de ces jours-ci est Philippe Martinez et la CGT. Qu’ils soient ici remerciés pour ce qu’ils organisent.
Et en fin de course, je sais que le nombre des gens qui détesteront cette caste médiatique et croiront par principe le contraire de ce qu’elle diffuse aura grandi, ce qui est excellent pour que le goût de la vérité ne se perde pas dans ce pays. Dans ce genre de situation où les gens sans histoires se font maltraiter, blesser, insulter et où sont dénigrés leurs efforts pour le bien commun (jour de salaire perdus, indifférence aux blessures etc.) les souvenirs restent. Les coups que nous recevons sont une école indépassable. C’est d’abord autant de bulletins de vote en moins pour le PS, qui n’iront pas à droite pour autant ! Ce sont des cœurs à prendre.
Ici je parle donc aussi du rassemblement du 5 juin à Paris qui a la vocation d’être au carrefour des luttes sociales et de la bataille politique pour le pouvoir qui accomplira leurs desseins.
Nous vivons un grand moment de pédagogie de masse. Le blocage n’est pas là où le gouvernement et ses relais veulent le faire croire. Et tout le monde en prend une conscience toujours plus nette : l’origine du blocage, c’est la loi El Khomri elle-même. Et la brutalité de la méthode employée par Manuel Valls pour l’imposer de force à l’Assemblée nationale. Le problème principal de la France à cette heure n’est pas la pénurie d’essence. C’est la pénurie de démocratie avec un Premier ministre minoritaire qui n’a plus que l’autoritarisme et le chantage comme méthodes de gouvernement. Le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour imposer la loi El Khomri sans vote à l’Assemblée le 12 mai dernier est un cours magistral pour tous ceux qui sont mobilisés avec les syndicats ou dans les Nuits Debout.
La Constitution de la 5e République rend possible la violence du 49.3. Elle est une arme pour imposer un texte de loi sans débat, sans majorité parlementaire et contre la majorité populaire. C’est à cause de la monarchie présidentielle que cette loi El Khomri risque de s’appliquer comme je l’ai dénoncé ainsi que d’autres comme le Mouvement pour la 6e République. La lutte sociale contre la loi El Khomri et la lutte démocratique pour la 6e République sont donc totalement liées. Puisque la Constitution actuelle permet ce coup de force antisocial, changer la Constitution est donc une priorité sociale autant que démocratique ! Quelle pédagogie de masse ! Quelle validation du combat que je mène avec d’autres unifiant la lutte pour la 6e République et celle pour le progrès social !
Le 49.3 est une brutalité anti-démocratique. François Hollande lui-même sait. Il le disait avec ces mots-là en 2006 au moment de la lutte contre le Contrat première embauche du gouvernement Villepin. A l’époque, il dénonçait le recours à l’article 49.3 de la Constitution. Il disait que « le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire ». En 2008, c’est Manuel Valls qui déposait un amendement à une révision constitutionnelle pour supprimer le droit de recourir à cet article en-dehors des votes du budget. Aujourd’hui, ces deux tartuffes utilisent l’arme qu’ils dénonçaient hier. Quel cynisme !
Quelle validation de tant de combats ! Pour lancer le combat pour la 6e République en 1991, nous avions choisi comme mot d’ordre « la 6e République pour le changement social ! ». Déjà à l’époque, certains trouvaient que parler de la 6e République était une lubie d’intellectuels coupés des réalités de la lutte sociale des travailleurs. Depuis, que de démonstrations de la validité de notre point de vue ! Nous avions pour notre part mesuré combien la 5e République pouvait bloquer les aspirations et les conquêtes sociales. Elle protège l’oligarchie et lui donne de puissants leviers pour contourner ou étouffer la souveraineté populaire. Qu’il s’agisse du pouvoir de blocage du Sénat ou de la toute-puissance du Conseil constitutionnel pour protéger les actionnaires au moment des nationalisations par exemple. Depuis, chacun a pu voir combien cette Constitution permet aussi de bafouer un référendum comme celui de 2005 sur les traités européens. Et évidemment d’imposer une régression sociale sans vote des députés comme on l’a vu en 2006 avec le CPE, l’an dernier avec la loi Macron et donc ces derniers jours avec la loi El Khomri !
Le lien entre la bataille républicaine et la bataille sociale est encore plus fort que cela. Il ne se limite pas à la procédure utilisée pour brutaliser le Parlement et passer en force. La philosophie de la loi El Khomri est une mise en cause des principes républicains. Je résume à grand trait : elle met en cause l’égalité devant la loi et la liberté des salariés.
La loi El Khomri met en cause l’égalité devant la loi. Elle attaque la hiérarchie des normes sociales, fondement du droit et de l’État social républicains. La loi El Khomri prévoit en effet qu’un accord d’entreprise ou de branche pourra être moins favorable aux salariés que la loi et qu’un accord d’entreprise pourra être moins favorable que l’accord de branche. Cela signifie que le contrat entre salariés et employeur l’emporterait sur la loi, pourtant expression de la volonté générale et de la souveraineté populaire en République. C’est appliquer à l’économie l’idée de l’Église de la « subsidiarité » déjà reprise dans les traités européens. Faire « au plus près » serait un gage de progrès alors que c’est juste un gage de plus grande vulnérabilité des travailleurs et de mise en cause de l’égalité républicaine. J’avais longuement alerté sur ce danger dans ma campagne présidentielle de 2012. La loi El Khomri mettrait ainsi fin à l’égalité entre les salariés. Mais aussi entre les entreprises ! Raison pour laquelle, de très nombreux petits patrons réclament, au moins, la protection de l’accord de branche contre les accords d’entreprises. Ils craignent à juste titre une généralisation du dumping social et une concurrence déloyale entre entreprises de la même branche professionnelle !
D’autant qu’un autre principe républicain fondateur est mis en cause par la loi El Khomri : la liberté ! En effet, le projet de loi prévoit plusieurs mesures pour que l’employeur contraigne les salariés à accepter une régression contre leur volonté. C’est le cas par exemple des accords de compétitivité dit « offensifs ». L’employeur pourra exiger des salariés qu’ils travaillent plus ou plus intensément sans augmenter leurs salaires. Bien sûr, formellement il faudra l’accord des syndicats majoritaires. Mais ceux-ci pourront être contournés par un référendum d’entreprise. Et comme à chaque fois dans ces cas-là, la négociation ou le référendum ne se dérouleront pas librement. C’est la menace du licenciement, le chantage à la fermeture de l’entreprise, la peur du plan social qui domineront comme ils dominent déjà aujourd’hui dans les cas où de telles dispositions sont prévues. Ce sera encore plus vrai demain car les salariés refusant ces changements pourront être licenciés encore plus facilement avec la loi El Khomri. Où est la liberté des salariés de refuser un tel chantage ? C’est oublier que le contrat de travail n’est pas un contrat d’égal à égal mais un acte de subordination du salarié à son employeur. On voit bien ici combien Lacordaire avait raison en disant que « entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». En l’occurrence, la liberté de l’employeur opprimera encore plus celle des salariés. Et avec le projet El Khomri, la loi cessera d’affranchir un peu les salariés et de les protéger pour en faire une variable d’ajustement à la merci des chantages patronaux.
Les dirigeants syndicaux qui mènent la lutte font parfaitement le lien entre les droits sociaux et les principes républicains. C’est une vraie force pour aujourd’hui et pour demain. Tous dénoncent l’inversion de la hiérarchie des normes sociales. Le dirigeant de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly a même poussé la logique plus loin. Il a proposé que le gouvernement recoure à un référendum sur la loi El Khomri plutôt qu’au 49.3. On voit ainsi bien qui veut la démocratie réelle dans ce pays et qui préfère les passages en force ! Jean-Claude Mailly a pris le gouvernement au mot. Le gouvernement prétend imposer des référendums pour contourner les syndicats majoritaires dans les négociations d’entreprise ? Que Manuel Valls applique lui-même cette logique en permettant aux citoyens de contourner le parti majoritaire à l’Assemblée nationale et son gouvernement par un référendum plutôt que d’imposer la loi sans majorité parlementaire.
Comme je l’ai dit dans Le Journal du Dimanche, c’est une proposition intéressante. Mais ne comptez pas sur Valls et Hollande pour vous le donner de bonne grâce. Ils jouent le blocage en espérant tenir plus longtemps que les ouvriers qui perdent la paye des jours de grève. Pour l’obtenir, la mobilisation sociale va continuer ! Tout va se jouer en quelques jours, quelques heures. La victoire est possible. Car si Hollande reprend son texte, l’Euro et les Jeux Olympiques passeront dessus la reculade. Sinon l’Euro et les Jeux seront les témoins de l’agonie qui trouvera son mot de la fin en juillet au Parlement avec la motion de censure.
Le spectacle donné contre moi par France 2 dans l’émission « Des Paroles et Des actes », dont j’étais l’invité, entre dans cette catégorie pédagogique. Elle a été une confirmation caricaturale du pire de ce que l’on pouvait craindre de l’équipe qui l’anime. En la regardant vous avez pu prendre la mesure des craintes que j’exprimais la veille.
Mes lignes ici comportent des liens hypertextes qui documentent chaque point que j’avance. Rarement j’aurais été confronté à un groupe de journalistes aussi agressifs, manipulateurs et injurieux, dont « les yeux brillaient de haine » comme me l’ont dit plusieurs témoins sur le plateau qui avaient le recul que je ne pouvais avoir en étant là où je me trouvais.
De ce moment glauque, la palme revient à François Lenglet calomniant le président bolivien Evo Morales sur la base d’une opération de rumeur « sur le fils de la petite amie d’Evo Morales ». Une invention démentie par la commission d’enquête parlementaire du Sénat de Bolivie. Elle a été montée par un ancien agent de la sécurité bolivienne reconverti dans « le journalisme ». Mais avant cela, il y avait eu d’abord un moment savoureux pour moi avec l’économiste en chef de cette maison en perdition. C’est celui où je lui parle de « protectionnisme solidaire » et où, prenant son air supérieur, il me réplique « ça ne veut rien dire, vous collez des mots ». Pas de pot ! Je donne aussitôt un « exemple concret » comme le demandent sans cesse ces très grands esprits. Zut « mossieur » Lenglet ne sait pas ce qu’est la TSA, taxe qui finance pourtant tout le cinéma français et fait que celui-ci existe encore. Mais quel grand moment de mépris pour tout le secteur culturel que celui où l’immense « mossieur » Lenglet, pris en flagrant délit d’ignorance, marmonne « tout ça ne veut rien dire c’est de l’industrie culturelle, ça ne compte pas ! » Ce qui prouve en plus qu’il ne connaît pas le poids de cette « industrie » dans notre économie ni dans le monde !
Après quoi vous avez été incroyablement nombreux et rapides à démasquer sur les réseaux sociaux le pic de manipulation qui aura été atteint par la présence de « Français » prétendument représentatifs et en réalité 100% déguisement. Le boulanger de l’Elysée, même pas représentatif de la moyenne des boulangeries et la caricaturale agrobusiness-woman de composition ont eu leurs deux jours de gloire sur les réseaux sociaux.
J’ai su ensuite qu’un cas d’école de trafic des images de plateau a aussi été atteint ce soir-là. En effet pendant mon interview défilaient sans que je le sache en arrière-plan tout un lot d’images de violences de rue. Elles surchargeaient le sens de la question « approuvez-vous les méthodes, toutes les méthodes des mobilisations » ce qui sans l’image est une formulation qui paraissait être allusive alors qu’elles étaient surlignées à l’écran. Il faut savoir que nous ne voyions aucune de ces images sur le plateau.
Pour finir, la séquence sur les tweets était au diapason avec en prime l’injonction arrogante « regardez-moi ! » du prétentieux petit sous-fifre qui peut « se faire Mélenchon ». Il a brillé et gagné le droit de revenir une prochaine fois en « choisissant » sur 36 000 tweets, trois qu’il passe à l’antenne avec une mauvaise foi remarquée. Car deux sont spécialement agressifs et tordus, venant l’un de Caroline de Hass et l’autre d’un militant du PCF, histoire de créer de l’ambiance dans la famille. Que cela confirme que depuis le début de ma proposition de candidature les seuls coups soient venus de certains secteurs du PCF et des mondains de la « gôche » n’est pas une nouvelle. Qu’ils soient parvenus à retenir l’attention du sélectionneur, voilà qui est remarquable et qui doit être salué comme une performance de vigilance de ce dernier.
Humour de programmation. Après ce DPDA, le pauvre monsieur Lenglet exposait sa science dans l’émission « les robots vont-ils piquer notre boulot ? ». Or, précisément, c’est un robot qui lit les messages pour dégager des nuages de mots que Karim Risouli vient ensuite présenter comme s’il avait fait le travail lui-même. Vous savez lire entre les lignes, vous savez donc dorénavant comment pourrir un invité sur ce plateau avec la complicité active du « journaliste ». De l’arnaque donc de bout en bout de l’émission. Inélégant et finalement tellement caricature de lui-même, Pujadas n’aura pas manqué une occasion de tenter de me dévaloriser. Je l’en remercie. Marquer une accointance avec lui serait tellement mal compris chez les gens qui savent bien à quoi s’en tenir sur ses numéros anti-ouvriers et syndicalistes ! Il en est ainsi depuis le jour où il s’en est pris à Xavier Mathieu, et sa fréquentation assumée au « Siècle », le club de la caste. Depuis le début du mouvement contre la loi El Khomri
Il entretient à l’antenne une ambiance de haine anti-syndicale et ouvrière qui fait de lui une de ces figures symboliques que détestent des millions de gens. Mais le malheureux croit que les gens « l’aiment bien » et ainsi de suite. Ce n’est pas le seul décalage de perception que j’ai pu mesurer de nouveau ce soir-là. Un autre point me frappe ! C’est le décalage des organisateurs de ces manœuvres avec la réalité médiatique de notre époque ! Comment ont-ils pu croire que tout cela ne se verrait pas et ne se saurait pas instantanément ? Merci à la cellule « action-riposte-média » des « insoumis » qui a pulvérisé instantanément le mur du mensonge et amorcé la pompe à moqueries des réseaux sociaux. Mais la vérité vraie est que tout est parti en même temps de tous côtés tant c’était énorme. Oui, vraiment, comment ont-ils pu croire que ça ne se verrait pas ?
Un commentateur attentif, Bruno Roger-Petit, m’accuse de mener une stratégie « perverse et dangereuse » quand je disqualifie les « journalistes » et leurs questions. Je sais que la critique vise davantage ses collègues qu’il accuse de se laisser faire que moi. De mon côté, tout en savourant ses vindictes à double sens, je lui demande de s’interroger à son tour. Un tel niveau de manipulations, d’arrogance aveuglée et d’amateurisme professionnel mérite-t-il mieux qu’un dispositif de judo pour retourner l’adversaire faute de pouvoir dialoguer avec un interlocuteur ? Vous n’avez donc pas remarqué que je ne traite pas tout le monde de la même façon dans le monde médiatique et même ce soir-là sur le plateau ? Vous m’avez trouvés dur avec le boulanger, la paysanne à qui je dis deux fois « je vous tends la main », avec Damanin, et même avec la gouvernementale Cosse ? Non bien sûr. Seuls les « journalistes » et leur coach dans les coulisses trichaient, mentaient, insinuaient, sur ce plateau. La mystification du boulanger et de l’agro-affairiste ne sont pas du fait de ces deux personnes qui ont pignon sur rue mais de ceux qui ont organisé leur présence pour les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas.
Pour finir, je ne peux abandonner la dépouille des vaincus à qui que ce soit. C’était la dernière émission Des Paroles et des Actes. Je ne crois pas qu’on puisse regretter une telle mascarade. D’ailleurs si la nouvelle direction de la chaîne supprime cette émission c’est qu’elle était à bout de souffle et ce dernier épisode montre que c’était déjà même au-delà.
Le 5 juin, « défilé des insoumis », se prépare activement. Notre campagne « La France insoumise » suit un cours serein et ferme. De tous côtés nous arrivent des aides de toute nature. Mais bien sûr c’est du contexte que vient l’impulsion la plus forte ! Le mouvement social contre la loi El Khomri et les Nuits Debout nourrissent notre mobilisation et nous contribuons à celle du mouvement social. Les questions sociales et démocratiques sont de retour au cœur de la conscience du pays. Le gouvernement et ses relais médiatiques s’emploient chaque jour à enfermer la lutte dans la rubrique « faits divers » en ne parlant que des violences. Mais la brèche contre la résignation est ouverte dans l’esprit des centaines de milliers de gens engagés dans la lutte, et de millions d’autres qui les soutiennent.
Notre rendez-vous est fixé à 14h à Paris, place Stalingrad, au métro Jaurès. Ce sera le premier rassemblement public de la « France insoumise ». Des cortèges d’insoumis défileront. Des prises de paroles en vidéo accompagneront le défilé. Elles veulent être aussi représentatives que possible des insoumissions en cours qui courent le pays. Puis je prendrai la parole. Tout cela est très minuté et organisé en prévision de l’heure de retour des cars. Ce doit être une démonstration de force, un message adressé à la France des puissants qui redécouvre ces temps-ci une réalité qu’elle croyait être parvenue à effacer du paysage. C’est pourquoi le rendez-vous du 5 juin est à la fois un évènement de la campagne de 2017 mais aussi un temps particulier dans le processus de la mobilisation sociale en cours. Dans les faits d’ailleurs, partout les insoumis s’activent dans le mouvement social tout en préparant le 5 juin. Je l’ai encore vu dans la manifestation parisienne de jeudi 26 mai. La porosité est complète. Dès lors, notre campagne se donne ses propres objectifs et ses rendez-vous politiques en les pensant comme une contribution au mouvement général qui anime le pays.
Un tel événement ne peut se réussir d’un claquement de doigts ou grâce à un passage télé. D’ores et déjà il mobilise des dizaines de bénévoles sur le terrain. Chacun de nos appuis peut et doit mettre la main à la pâte. Il n’y a pas de petit effort pour réussir ce rendez-vous. Chacun trouvera sur le site internet jlm2017.fr de quoi agir comme bon lui semble pour faire connaitre le rendez-vous du 5 juin : 50 000 affiches, 150 000 autocollants, un million de tracts ont été imprimés et sont en cours de collage ou de diffusion ! Chacun peut évidemment inventer sa manière de transmettre l’invitation. Plus d’une quarantaine de départs collectifs en bus sont prévus depuis toute la France. Ils sont répertoriés sur une carte sur le site internet. On peut aussi proposer ou rechercher un départ en covoiturage.
Mais chacun peut aussi participer au financement des départs en car et même choisir le car qu’il veut aider à travers un financement participatif. Tarbes, Toulon, Saint-Nazaire, Rennes, Lons-le-Saunier, Cherbourg, Epinal et combien d’autres ! Je mentionne ceux-là car ils sont parmi les plus éloignés de Paris et donc les plus chers à payer. La liste complète est disponible en cliquant ici. Cette centralisation sur le site internet permet à tous d’aider au financement des cars. Je le dis pour ceux qui ne peuvent venir le 5 mais veulent donner le coup de main. Les grands-parents peuvent payer pour les petits-enfants ou inversement, les parisiens peuvent aider ceux qui viennent de plus loin etc. Ceux qui ont un peu d’argent peuvent participer pour ceux dont les fins de mois sont plus difficiles. Il est possible de donner seulement 3 ou 5 euros si l’on ne peut pas faire plus. Evidemment, vous pouvez aussi faire le choix de financer l’organisation de l’événement parisien en lui-même. C’est une charge financière importante si l’on veut qu’il soit réussi et visible. N’hésitez donc pas à diffuser vos visuels, affichettes, vidéos… Ni à envoyer un petit mail ou sms autour de vous pour inviter vos collègues, amis, voisins. Chacun peut prendre sa part de travail pour que cet événement fasse date : finir d’utiliser toutes les places des cars en région ou donner quelques euros pour les financer, inviter ses amis ou ses proches à venir, faire connaître l’événement sur Facebook… C’est dans la semaine qui vient que se joue la belle réussite que nous visons.
J’espère que le 5 juin fera date. Je voudrai qu’il nous ouvre la voie d’une campagne victorieuse dans l’élection présidentielle. C’est possible ! Qui aurait cru, il y a encore quelques semaines qu’un tel mouvement populaire se lèverait contre la cruelle loi El Khomri ? Qui aurait-cru que les places seraient occupées comme elles le sont ? Si nous travaillons bien, l’élection de 2017 nous donnera le moyen d’affronter en force l’oligarchie pour rendre le peuple souverain et construire cette nouvelle France insoumise et fière de l’être à laquelle nous aspirons. Notre nombre et notre engagement personnel sont notre force essentielle. Et la force va à la force. Je crois que le 5 juin sera une bonne façon de lancer un message de rassemblement politique concret à tous ceux qui veulent que le processus social en cours accomplisse aussi son contenu politique. Je conclurai notre rassemblement. On devine que je vais préciser nos objectifs, nos propositions et nos tâches. Mais le symbole voulu est celui-ci : le refus qu’incarne la lutte contre la loi El Khomri c’est un refus du monde qui la rend possible et la demande. Ce refus est aussi un projet positif, candidat au pouvoir dans notre pays. Que l’insoumission soit contagieuse !
123 commentaires
Matth
Pour ma part je n’ai pas trouvé la prestation super. Pourtant sur le fond je suis tellement d’accord avec vous ! Je rejoins les propos de @républicain93 et @DDR. Sur la forme ils arrivent à vous avoir en vous faisant sortir de vos gonds, ce qui brouille votre message.
Quel tristesse que l’élection présidentielle soit basée autant sur la forme et non sur le fond.
Jacquou
Surtout quand les prétendus soutiens tombent dans le panneau en s’y attachant…
Matth
Le « prétendu » soutien tracte, manifeste, fait des kilomètres pour que cette gauche existe. Je ne te permet donc pas ! De plus je ne m’y attache absolument pas personnellement, je sais très bien que je voterais pour lui. Je souligne qu’il faut juste connaitre ses propres faiblesses pour mieux contrer les ignominies que sont prêt à faire ce genre de journalistes. Si cela t’es insupportable, peu me chaut !
Goissédé
Il y a de quoi d’être peiné par certaines réactions. Quand Jean Luc Mélenchon a posé la question de sa participation a l’émission, un flot de soutien a dit oui en sachant que l’on allait l’envoyer à l’abattoir. Sa colère, comme la notre, était légitime et je l’ai trouvée bien mesurée. C’est notre porte paroles, aurions-nous été plus serein.
Toury
Dans le genre propagande infecte, la palme revient à DPDA et en particulier à ce mossieur Lenglet pour le choix des photos affichées sur écran géant des 3 prétendus modèles de Jean-Luc Mélenchon. Il était sans doute difficile de trouver pires portraits ! J’y ai immédiatement vu une similitude avec la tristement célèbre « Affiche rouge » dont les nazis avaient placardé les murs en 1944. Celle-ci représentait les membres du groupe Manouchian, partisans fusillés à l’aube du lendemain. Le magnifique poème de Louis Aragon décrypte bien cet indigne procédé. Mais à l’époque il s’agissait des occupants nazis.
ADOR
Un argument assez important mais que je ne vois pas utilisé contre la loi travail consiste au contrôle des accords d’entreprise tel qu’il existe actuellement. En effet, il faut savoir que les inspecteurs du travail n’ont compétence lors des contrôles d’entreprises que pour vérifier la bonne application du code du travail et des accords collectifs « étendus » (procédure au niveau d’une commission ad hoc qui consiste à rendre applicables ces accords à tous les salariés travaillant dans le même secteur d’activité sans tenir compte des seuls syndicats signataires). Il apparaît ainsi que si la loi scélérate venait à s’appliquer, non seulement les accords d’entreprises nuiraient pour une majorité d’entre eux aux conditions de travail des salariés, mais de plus, aucun contrôle ne pourrait plus être exercé sur ces dernières, le recours à l’inspection du travail, déjà bien malmenée par les rénégats au pouvoir, se révélant impossible.
Michel 65
Gattaz est un incendiaire mais aussi à coté de la plaque sur la loi El Khomri, ci dessous un extrait d’un article de la Tribune (sondages des chefs d’entreprise) et le lien pour l’article . Gattaz à la niche, tu ne représente rien !
« Enfin, alors que l’opposition à la loi Travail reste vive, seuls 5% souhaitent voir les conditions de licenciement assouplies. »
perron gerard
Jean Luc
Au cours de l’émission « des paroles et des actes », j’ai entendu qu’un camarade de l’equipe d’organisation de la campagne présidentielle était chargé de la collecte des parrainages d’élus. Pourrais-je avoir ses coordonnées ?
Je me propose d’écrire et de contacter par tous les moyens les maires et autres élus du Morbihan pour leur demander d’apporter leur parrainage à ta candidature dans l’esprit que tu as très bien expliqué lors de l’émission à savoir te permettre d’être candidat, ce qui ne les engage pas pour autant à soutenir tes idées ou ton programme. Ancien maire d’Hennebont pendant 17 ans de 1997 à 2014 et conseiller général du Morbihan pendant 14 ans de 2001 à 20015, j’ai gardé quelques contacts avec des élus actuels qui peuvent peut être être utiles. je suppose qu’un courrier type à été prévu pour cette démarche, je pourrais m’en servir et le personnaliser.
Etant actuellement un peu bloqué à mon domicile pour des raisons de santé, je ne peux venir à Paris le 5 juin mais j’ai apporté ma contribution au financement du car du Morbihan qui part de Ploermel. Je te souhaite beaucoup de courage et une bonne santé pour cette rude campagne électorale que tu as déjà bien commencée. Les 110 000 insoumis à ce jour sont avec toi.
Amicalement.
[Edit webmestre : Ce n’est absolument pas le lieu pour poster ce genre de proposition. Ici, c’est le blog personnel de Jean-Luc Mélenchon, pas son site de campagne. Votre intervention a de très grandes chances de passer complètement inaperçue, et je ne peux même pas faire suivre à votre place car je n’ai pas les coordonnées de ce camarade. Chacun son boulot. Si vous fréquentez jlm2017.fr, qui est le site de campagne, vous devez avoir observé qu’il était possible à chacun d’offrir ses services et de préciser ses compétences. « La consigne c’est qu’il n’y a pas de consignes », dit-on. Eh bien il y en a quand même une : ce qui a trait à la campagne se passe sur le site de campagne. Surprenant, non ?]
Pascer
Bonjour Pour contacter l’équipe de campagne, allez sur le site jlm2017.fr, et sur la page d’accueil tout en bas à droite vous trouverez un lien « CONTACT » qui vous permettra d’envoyer un mail. Merci pour votre contribution.
Jacquou
Bonjour,
Une proposition de co-voiturage qui n’apparaît pas sur jlm2017 (alors qu’elle a été validée) pour laquelle j’ai fait un post ici hier soir et qui a été supprimé. J’explique cela par le fait que ça pourrait être pris pour un « blablacar » déguisé car je demande une participation aux frais. Aucun contact possible avec jlm2017. Je mets le lien pour cette proposition envoyé par jlm2017.
[Edit webmestre : Vous expliquez mal. Votre premier « commentaire » a été modéré parce qu’ici ce n’est pas le SAV du site jlm2017, que votre « covoiturage » n’a aucune chance d’être trouvé sur ce blog parce que ce n’est certainement pas ici qu’on le cherche et que si ce genre d’intervention doit se généraliser, le grand n’importe quoi va s’installer (voir ci-dessus)… Il y a un lien « Contact » sur le site jlm2017. Utilisez-le. Si votre proposition n’apparaît pas, cela arrive peut-être à d’autres, et ce n’est pas en postant ici que vous aiderez à résoudre le problème.]
Jacquou
Bonjour,
Merci pour votre réponse et désolé de vous avoir agacé. Mais comme dans ce post de Jean-Luc Mélenchon il est question du 5 juin, j’ai pensé… Quant au lien contact sur jlm2017, il n’est pas évident à utiliser quand on n’est pas rompu à la pratique.
Je vous renouvelle mes excuses.
[Edit webmestre : Inutile de vous excuser. Il n’est pas ici question de bienséance ou d’agacement, mais simplement de comprendre que ce blog n’a pas vocation à servir de commodité à la campagne pour laquelle un site existe et doit fonctionner irréprochablement. Si un problème se présente, c’est aux administrateurs du site qu’il convient de le signaler. Il est même très important de le faire. Ici, Jean-Luc Mélenchon poste des billets politiques et on commente. Ni plus, ni moins.]
Denis
Après l’émission de France2, il reste dans la bouche un gout écoeurant, comme celui d’un médicament nauséabond qu’on a cherché a nous faire avaler de force (l’huile de foie de morue de notre enfance ?). D’un côté un Mélenchon cherchant désespérément à élever le débat et prendre du recul, de l’autre des intervenants bornés, étroits et probablement « à la solde », avec des questions sans intérêt sur fond d’images de chiens écrasés… Effectivement, ça n’augure rien de bon pour 2017, l’UMP et le PS ne laisseront aucuns espaces aux libres penseurs.
« Enarcos por arriba, pueblo por abajo »… On la refait?
Denis F
@ Denis
Oui on la refait !…
Bien d’accord avec vous, et encore Jean-Luc a-t-il échappé au traquenard tendu par Lenglet concernant Tsipras et Syrisa, et je crois personnellement qu’étant donné l’évolution de la politique législative menée par le gouvernement grec, il serait sage que Jean-Luc admette et dise publiquement que Tsipras a trompé non seulement les grecs, mais aussi toute l’Europe de gauche. Zoé, qu’il a invité dans « pas vu à la télé » a la même opinion que l’ensemble du peuple grec. Un bon ménage par le vide s’impose pour continuer à être crédible !
Adrien
@ Denis F
JL Mélenchon l’a fait à plusieurs reprises mais avec tact, sans tirer sur l’ambulance. Il a souvent déclaré que Tsipras avait trahit sa base mais qu’il n’avait pas pu résister aux pressions des instances européennes. Il rajoute à chaque fois que la France ne représente pas 2% du PIB européen comme la Grèce, mais près de 20 %. Cela fait la différence. De plus, il insiste à chaque attaque, et notamment celles de Lenglet sur les « modèles latinos », auxquels il lui rétorque « qu’il n’a pas de modèle, mais des éléments intéressants dans tous les pays qui essaient de se sortir des systèmes capitalistes. »
JL Mélenchon est très clair à ce sujet, comme pour beaucoup d’autres, et il faut vraiment analyser toutes les déclarations politiciennes des détracteurs pour rester vigilant et ne pas s’enflammer, pour ne pas réagir à chaud. Lui sait le faire, et n’a pas l’esprit en « escalier », il est très fort, et pour cela reconnu de tous, y compris de ces adversaires qui ne le sous estiment pas. Il n’y a qu’a voir le pilonnage et la diabolisation médiatique qu’ils lui font. Rien que cela prouve qu’il est sur notre bonne voie et qu’avec lui ils ont plus à craindre qu’avec leurs « idiots utiles ».
Denis F
@ Adrien
Pourrais-tu me dire la différence que cela fait au peuple grec que leur PIB soit de 2% et non de 20% comme celui de la France ? Il ne t’es jamais venu à l’idée que la Grèce pourrait-être un ballon d’essai pour envisager la suite à donner ? Je parle des dirigeants européen bien sûr ! Es-tu au courant de la loi cadre “poly-loi” qui va être votée prochainement en Gréce ? Par cette loi, le gouvernement grec fournit les clés du Trésor Public à Wolfgang Schäuble. Ce dernier aurait d’ailleurs formulé des désirs similaires vis-à-vis des mêmes matérialités concernant le Trésor Public en France, les journalistes « meanstream » français et autres devraient nous éclairer davantage sur ce point, me semble-t-il, non ?
À ton avis Jean-Luc est-il au fait de cela ? Si oui, il n’est guère bavard à ce propos, si non, il est bien mal tenu informé !
Adrien
@ Denis F
Tu as raison sur la différence qu’entre le peuple Grec et Français, de 2 et 20 % est la même, et c’est vrai que la Grèce était un ballon d’essai sur laquelle nous fondions avec tous les groupe de la GUE de réels espoirs, aujourd’hui déçus. Mais cette différence n’a pas du tout la même valeur dans la représentativité qu’elle offre au Président de la République Française, car l’Europe, ne peut pas exister sans la France, quelque soit les accords de la « poly-loi » ou les désidératas de Schauble. JL Mélenchon ne se comportera pas comme les valets Sarko et Hollande, ou par malheur pour nous, les éventuels suivants de 2017 qui ne seraient pas JL Mélenchon. Lui, repositionnera la nNation et la politique écosociale dans une nouvelle Europe non financiarisée et redéfinie sur les bases de « l’Ère du peuple », ou ce sera l’application du plan B et la sortie de ce « carcan » capitaliste européen. Je pense que JL Mélenchon ou ses collaborateurs comme J. Généreux doivent être au courant et ont de bonnes raisons pour attendent de s’en servir. JL Mélenchon a bien, dès 2008 dénoncé le GMT devenu TAFTA, et combien d’autres coups tordus, mais dans cette océan de « chiens de garde », difficile de se faire entendre.
Roland
Un peu de provoc’ « Qu’ils restent tous !« . Et une petite question. Parmi tous ceux qui refont le match (Jean-Luc Mélenchon-Pujadas) combien écrivent aux journaux, aux chaînes radios et télé pour protester de la façon dont ils traitent l’info et maltraitent la cégète, le FdG (ce qu’il en reste), le PC, les Grecs et… la liste est longue !
Pauvre2
Sur le blog d’Antoine Léaument traitant du sujet DPDA, le 2ème commentateur donne un lien pour écrire au CSA, ce que j’ai fait. Donc il est très facile de se plaindre du traitement infligé par ces chiens de garde et sur l’absence de déontologie (euphémisme) de ceux-ci.
alain verce
Des journalistes ça ? Il suffisait de voir les yeux injectés de haine de Saint-Cricq pour comprendre que le journalisme n’avait rien à voir là-dedans. Tout était clair, se « faire » Mélenchon en usant des pires saloperies et des pires valets socialo-traîtres. Mais au moins ces ordures me confortent dans mes choix !
Roland
« …les yeux injectés de haine ? »
Il faut s’en tenir à ce qu’ils disent et pas à leur apparence.
oberon
Beaucoup de citoyens ne font plus confiance aux grands médias. Pujadas, Pernaut ne sont que des caricatures. J.P. Pernaut 50 000 euros par mois donneur de leçon. Quelle honte ! Tous ces journalistes bobos n’informent pas, ils font de la politique. Ils utilisent des termes et expressions pour monter les Français les uns contre les autres. Fonctionnaires/salariés est un grand classique.
Que le soleil soit avec nous le 5 juin !
patrice 30
Comment comprendre les Français lorsque l’on gagne 50 000€ par mois ? La rémunération exorbitante de la plupart des « animateurs » et autres commentateurs politiques les mettent en décalé par rapport à la population et aux difficultés financières de la plupart d’entre nous. Cela génère un mécontentement grandissant et un climat social pourri. Si la droite revient au pouvoir en 2017 comme tous les sondages l’indiquent alors il y aura une explosion sociale car nous serons encore plus taxés et mécontents. Une solution voter Jean-Luc Mélenchon en espérant qu’il soit au deuxième tour.
Optimist
La même émission du 4/02/16 avec Sarkozy, c’est de l’attention de la part de Pujadas, un bilan positif de la diffusion de son livre, une Saint-Cricq tout sourire, attentive avec ses questions « softs ». Deux poids, deux mesures bien différentes. Pas de quoi nous étonner, il suffit de comprendre que la lutte des classes est bien réelle, qu’ils sont bien tous dans le camp de la défense des intérêts de la finance et des privilèges de leur caste. Nous, notre force, c’est notre nombre, 99% du peuple de France dont l’intérêt bien compris est d’être dans la convergence des luttes, dans le partage, la solidarité, le tout empreint de convivialité et ça marche.
RV le 5 juin
Pablo
C’est une émission où typiquement une scénarisation est mise en place. Il faut parvenir à sortir de ce carcan. Ce que tu parviens très bien à faire. Malheureusement tu laisses encore voir de l’agacement et de l’exaspération face aux mensonges, aux manipulations et aux pièges. C’est humain mais nous avons désormais besoin d’un Mélenchon calme qui n’effraie plus ceux qui n’ont pas une pleine conscience politique de ce qui se joue. C’est peut être impossible à faire ?
La politique que nous défendons est plus favorable aux entrepreneurs et aux industriels qu’il n’y paraît dans la présentation médiatique de nos idées. Les médias roulent pour la sphère financière qui se cache derrière les banques et les grands groupes.
Félicitations c’était une bonne entrée en matière. J’étais content d’avoir collé tant d’affiches.
Alain Doumenjou
@Nicolas.B
« C’est vraiment incroyable de se permettre une telle accusation, de la diffamation pure et simple devant plus de deux millions de téléspectateur. »
Une pétition a été lancée auprès du président de France Télévision, pour réclamer le limogeage de François Lenglet du service public sur les ondes duquel un manquement d’une telle gravité (diffusion volontaire d’une fausse information) est intolérable, sauf pour les responsables de France Télévision à s’en faire les complices. Cette pétition a déjà réuni 9.500 signatures.[…]
Méc-créant
La démarche intéressante de J.L. Mélenchon, à commencer par son refus d’une primaire à gôche, s’est enrichie, me semble-t-il d’une réflexion sur la nation, les frontières et le peuple, réflexion nécessaire tant est mis à mal aujourd’hui un droit totalement occulté et banni de la machinerie européenne, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour ceux qui s’interrogent sur l’état de notre société, peut-être trouveront-ils un intérêt à aller visiter le blog « Immondialisation: peuples en solde ! » où j’ai présenté quelques (très) vieux textes pouvant sans doute être reçus, et critiqués, autrement à l’heure actuelle. Je peux préciser que, malgré tout le respect que j’ai pour J.L. Mélenchon, je n’aurais pas voté pour lui car je n’ai jamais voté pour les élections au Parlement européen, simple outil idéologique et de manipulation psycho-sociale servant à donner un semblant de vernis à une démocratie de pacotille.
semons la concorde
Et pourtant il y avait un grand intérêt à être élu au parlement européen ! Un élu peut comprendre de l’intérieur le fonctionnement de cette « machine infernale » qui ne vise qu’à asservir et broyer les peules d’Europe, même ceux qui pour l’instant se considèrent comme de bons élèves. Il faut vraiment être stupide pour penser que le grand capital épargnera qui que ce soit. Pas de règle, pas de frontière, pas de limite quand il s’agit de faire du fric (qui ne servira probablement à personne.)
AF30
Après la Bolivie tous les autres pays de l’Amérique du sud passeront. Il faut absolument décrédibiliser tout ce qui pourrait représenter une alternative au monde tel qu’il est. Ainsi ce matin sur France Culture l’inoxydable Brice Couturier s’est fendu d’une chronique sur le Vénézuela. Je me souviens du dernier passage de Jean-Luc Mélenchon sur cette radio et de son accrochage avec cet individu qui distille infatigablement son poison quotidien. On se met à rêver d’une situation inverse ! La bataille des idées étant la première des batailles il est important d’éclairer les débats sur la situation actuelle dans ces pays.
David
Un lien de 2012 qui explique le quinquennat de Hollande, le pourquoi de la loi travail et montre que seuls Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise font vraiment peur à la finance et à l’Europe. Mobilisateur !
Optimist
Mépris du supérieur, cette déconsidération sociale engendre la souffrance. Un licenciement non justifié génère l’injustice, la colère. C’est une façon de nous priver objectivement de notre moyen d’existence et ainsi de nous affaiblir physiquement et moralement au risque de perdre même l’estime de soi. Beaucoup d’entre nous se reconnaîtrons face à cette situation malheureusement du quotidien.
A ce sujet, Felix Guattari précise « l’écologie sociale et l’écologie mentale sont indissociables de l’écologie de l’environnement. Nous ne pouvons pas avoir l’un en faisant l’impasse des autres ».
Un slogan gouvernemental en plein dans l’actualité « A droiche toute ».
Florence
Pour revenir sur DPDA. J’ai commencé à regarder l’émission en pensant lâcher en cours de route, tant généralement la parole vide des politiques m’insupporte de plus en plus et je suis restée jusqu’au bout. Sans revenir sur le dispositif de l’émission, on sait bien qu’il y a une ligne « éditoriale » derrière, j’ai trouvé que vous étiez très clair et didactique. Malgré les piques peu originales de journalistes, vous avez su décrire votre projet. Donner des pistes, en tout cas faire avancer le débat. Finalement, tout le folklore autour de vous n’a fait que mettre en lumière un discours réfléchi et bien pensé. Vous êtes sans doute le seul à savoir de quoi vous parlez, à argumenter et à reconnaître vos erreurs. Ce qui en politique est une grande preuve de courage et de recul. Le « dialogue » avec l’agricultrice était édifiant ! Tout ce que vous lui rétorquiez était exact. Comment une jeune femme comme elle peut-elle encore croire au modèle intensif et productiviste, alors que des 100e d’agriculteurs se suicident chaque année ou sont victimes des lobbys chimiques. Bref, je ne sais pas si vous parviendrez à la tête de ce pays, mais heureusement qu’il y a encore quelques politiques comme vous qui croient au destin de notre pays et de notre planète. Et pour ça merci.
invisible
Ces victimes-là (agriculteurs FNSEA, JA) sont des victimes consentantes qui défendent bec et ongles leur bourreau et il leur en faut pour admettre que ce modèle d’agriculture est délétère.
Sangouard
Retraitée et fortement déçue par le parti socialiste, j’adhère au mouvement de Mr Mélenchon. Il nous redonne de l’espoir et cet homme est un grand visionnaire. Je vous soutiens !