Je publie ce post que je complèterai avec de nouveaux chapitres à mesure des circonstances. L’exercice d’écriture d’un ensemble de textes à publier ensemble devient rude en effet pour moi au milieu de tant d’activités. Comme vous le savez la rubrique « à chaud » qui tourne au centre de l’écran reprend à mesure de leur production non seulement tout ce que j’ajoute sur ce blog mais aussi ce que je publie sur Facebook. On trouve aussi dans l’espace interview ce que je dis dans la presse. Il n’y a donc aucun risque de perdre quelque chose de ce qui aura été écrit, dit ou filmé.
D’une façon générale ce blog reste l’Agora centrale de tout mon système de communication, à l’intersection entre les 450 000 abonnés de ma page Facebook, les 20 000 abonnés de ma chaîne Youtube et les cent vingt mille destinataires du bulletin de liaison de « la France insoumise » sans oublier les cent trente mille destinataires du courrier « L’Ère du peuple ». Cette diversité d’entrées rencontre des publics différents entrés en connexion dans des circonstances et des contextes eux-mêmes différents. Au total, elle m’a donné la force de contourner le système médiatique officiel pour construire dans la durée un courant d’intérêt qui peut aussi devenir une adhésion à telle ou telle des analyses que je formule ici à ma façon. La construction de cet espace intellectuel est depuis l’origine mon objectif. Je le vis comme une contribution à l’espace beaucoup plus large que forment nombre de sites thématiques (si on peut dire) comme Acrimed, Mémoire des luttes, ou des médias comme « Reporterre », l’Humanité, Politis, Le Monde diplomatique, le Grand Soir, et quelques autres encore. Si mes lecteurs veulent contribuer à la vie de cet ensemble sans bord ni appartenance figée, qu’ils pensent à s’y abonner, c’est le mieux qu’ils puissent faire.
Il y a deux ans, j’ai fait une interview dans Closer. Nous étions convenus avec la rédaction que non seulement on y parlerait de politique mais que je pourrais même me moquer du journal qui m’accueillait. Closer tint parole. Je pus critiquer, et le journal titra même sur le fond politique à propos du travail des femmes le dimanche que je dénonçais. Dans l’interview, je me moquais d’avance du « qu’en dira-t-on » de la presse « sérieuse », celle des grands pontifes éthiques et indépendants bien connus. J’avais même dit dans Closer : « ils dénonceront d’où je parle plutôt que de s’intéresser à ce que je dis ». Ce fut le cas à 1000 %. Aucun ne souffla mot de ce que je disais sur le travail des femmes, tous se livrèrent à une grotesque danse autour du totem de la respectabilité qu’ils pensent incarner.
Une interview au journal Gala (photo magnifique et respect scrupuleux du texte de mes déclarations, ambiance d’interview sans chichi ni arrogance) provoque une nouvelle excitation narquoise de ces messieurs dames les importants « journalistes-politiques » (photos pourries, propos tronqués, questions mortellement répétitives, commentaires rendant tout confus). Quelle jubilation tout de même de les voir courir en rangs serrés du côté prévu. Car nous étions très déçus qu’il ne soit rien retenu médiatiquement du contenu de mon discours au pique-nique de Toulouse alors même qu’i>Télé en avait diffusé une heure. Le passage sur la nécessité de réduire la consommation de protéines carnées et de soulager la souffrance animale, la dénonciation des fermes des 1 000 vaches qui vont devenir les fermes des 10 000 vaches, rien n’intéresse ces gens qui se contentent d’attendre de quoi nourrir la rubrique « ça saigne ».
Dans ce domaine, le « service public » bat des records, on le sait. En tête dans la série « les mouches vont avec joie sur le papier collant », une nouvelle fois la matinale de France inter (séquence oui-oui-oui à la mondialisation heureuse et au PS), jusqu’au journal du soir de France 2 (séquence imitation du « petit journal »). Ce fut un triomphe : tout le monde a eu écho de Gala et de mon taboulé au quinoa. Et donc de ce que j’ai dit sur la nécessité de réduire la consommation de protéines carnées. Certes, dans sa malveillance de principe, la matinale de France Inter a limité le propos au seul aspect anecdotique. Mais beaucoup d’autres médias ont essayé de rendre compte de l’intention politique du propos. Reconnaissons que le ton léger et narquois aide à la diffusion de l’idée prônée.
Il me reste donc à compléter ici la leçon. Pas celle de communication (c’est un coup au but parfait et j’en remercie « Médiascope », mon conseil). Mais la leçon politique. Ce n’est pas le quinoa le sujet. Il vaudrait mieux d’ailleurs que le quinoa ne soit pas trop vite ni trop fort demandé par les consommateurs des pays riches. Car sinon, l’envolée du prix de ce végétal, s’il profiterait aux paysans qui le cultivent, mettrait le quinoa hors de portée des paysans qui le mangent sur place. Et dans certains secteurs ils ne mangent que cela et rien d’autre. En amérique latine, le quinoa est une nourriture pour les pauvres. Mais le quinoa dans ce cas illustre ce fait qu’il existe de nombreux végétaux très riches en protéines et vitamines fondamentales. Il existe une production française de quinoa. Celle que je consomme, soit dit par parenthèse. Mais rappelons que les algues contiennent autant de protéines que nous en avons besoin.
Dans ces conditions, la consommation de viande n’est pas une nécessité vitale dans l’alimentation humaine. En quoi est-ce là de la politique ? Il s’agit de notre modèle d’agriculture. En raison de la provenance majoritaire de la viande proposée sur le marché. Il ne s’agit pas de viande de l’élevage destiné à cet effet. Il s’agit de la viande des bêtes des élevages laitiers. Un sous-produit du lait en quelque sorte. En fait, la progression très forte de la consommation de viande dans nos pays accompagne celle de l’extension des troupeaux de vaches laitières. Cette augmentation est directement lié à un modèle agricole productiviste aveuglé. On voit en ce moment où conduit la folie du lait produit sans limite : les cours s’effondrent, les exploitations sont détruites de plus en plus vite, la concentration productive s’accélère au profit de mode d’exploitation encore plus intense. Il culmine avec le système des « fermes » des mille vaches qui seront demain celle des dix-mille vaches, comme les fermes des cinq-cent truies sont devenues celles des mille, sans oublier les poulets « élevés » en batterie, les clapiers des mille lapins et ainsi de suite.
Ce modèle agricole, radicalement nocif et destructeur pour la santé humaine comme pour l’état de l’environnement, se paie aussi d’une souffrance animale ignoble, aussi inutile que contaminante dans la société humaine. Dans le contexte de la crise climatique, le modèle agricole dominant ne peut continuer sur sa pente actuelle. Il doit impérativement changer. Nous le ferons si nous gagnons l’élection présidentielle prochaine. Mais pour changer l’agriculture le moment venu, nous avons besoin de l’adhésion de la population à ce changement.
Ce n’est pas un vain mot, car ce sera aussi un changement de ses consommations alimentaires habituelles. La transition écologique de la production agricole a besoin à la fois de plusieurs changements en même temps. Bien sûr celui des structures de production. Mais aussi celles de l’échange avec une politique généralisée de circuits courts. Et enfin de la consommation. Ici, cela concerne à la fois la nature de ce qui est consommé mais aussi le prix qu’il faudra payer aux paysans pour leurs productions. Ici, la lutte écologique rejoint la lutte de classes en quelque sorte, car la meilleure rémunération du travail des paysans dépend de celle du travail des salariés qui sont les consommateurs de produits agricoles. Le partage de la valeur ajoutée en entreprise impacte l’état de l’environnement agricole.
Notre campagne électorale doit donc être l’occasion de faire prendre conscience et de préparer la mobilisation citoyenne qui devra accompagner le moment venu la mise en œuvre de ce programme. Il faut donc parvenir à installer ces questions dans le paysage en forçant la paresse intellectuelle et les mécanismes auto-bloquants de la sphère médiatique profondément enfermée dans les préjugés productivistes. C’est ce que j’appelle faire une campagne instructive. Avec ses deux millions de lecteurs et ses reprises dans toute la presse audiovisuelle, cette interview atteint son objectif pédagogique. Dans cette perspective, les indignations surjouées de mes détracteurs, la dispute des commentaires sur les réseaux sociaux sont autant de bonnes nouvelles. Une campagne réussie est une campagne où l’on débat de sujets sérieux. Sortir de la domination des protéines carnées dans la consommation est aussi nécessaire que sortir des énergies carbonées. À maints égards c’en est un aspect lié. Et la révolution citoyenne, acte de reprise du contrôle des conditions de la vie quotidienne par ceux qui la font, passe aussi par le contenu de nos assiettes et de nos manières de vivre.
Cette publication a été effectuée sur ma page Facebook:
La scène internationale redouble de violences. Le nouvel ordre mondial annoncé par Bush au lendemain de la chute de l’URSS est un grand désordre d’autant plus criminel qu’il sature les préoccupations des puissances, alors qu’elles devraient se concentrer sur l’essentiel c’est-à-dire la menace de mort que fait peser sur la civilisation humaine le dérèglement climatique. Il est frappant de voir combien cette période ressemble à celle qui a précédé la première guerre mondiale. La compétition pour les marchés et l’accès aux matières premières domine la scène. La volonté de puissance des États-Unis et la compétition des puissances régionales génèrent d’inépuisables conflits dans lesquels la règle reste qu’il n’y a en a pas et qu’une après l’autre, les conventions du passé s’effondrent.
Le pire est cette ambiance d’irresponsabilité et de mensonges généralisés, ce recours massif aux moyens de manipulation de masse que constitue le système médiatique mondial, cette peinture systématique de la réalité en noir et blanc sous la baguette des agences « d’information » sous influence nord-américaine. De l’entrée intolérable de l’armée turque en Syrie pour y massacrer les Kurdes à l’infâme coup d’État au Brésil, chaque situation s’intègre dans le tableau général où se combinent la lutte des influences régionales et le plan général des USA pour maintenir leur suprématie sur un monde qui leur glisse entre les doigts. Dilma Roussef est abattue par des corrompus parce que les USA ont besoin de reprendre le contrôle de l’Amérique latine et davantage encore de mettre fin à l’alliance des BRICS dont le Brésil est une cheville ouvrière essentielle. Les Kurdes sont abandonnés parce que le partage des influences utiles aux USA dans la région ne prévoit pas qu’ils puissent constituer un État sur la base de la partition des quatre pays qui les contiennent actuellement. Et ainsi de suite. Arrive dans ce contexte le malheur du Gabon, condamné semble-t-il à la famille Bongo à perpétuité. De la sauvagerie du clan au pouvoir peuvent naître des monstres plus terribles encore.
J’écris tandis que les bombes et les fusillades déchirent le Gabon. De tous côtés m’arrivent des messages d’information et d’appel à l’aide. Le Gabon mérite mieux que la comédie électorale et les meurtres qui viennent de conclure la nouvelle « victoire » d’Ali Bongo. À propos, qui était son agence de communication dans cette « campagne électorale » ? En toute hypothèse, la France ne peut accepter d’être associée de quelque façon que ce soit à ce qui se passe à présent. Elle ne doit pas s’ingérer non plus de quelque façon que ce soit qui laisserait à penser qu’elle peut décider d’un résultat électoral en Afrique. Le respect du peuple gabonais doit à présent être prouvé par une impeccable attitude de fraternité désintéressée. Cela signifie clairement que nous devons exprimer notre complète opposition à ce qui vient de se passer et davantage encore aux violences en cours du fait du gouvernement de Ali Bongo.
Comment concilier refus d’ingérence et solidarité ? La France doit demander en urgence à L’ONU de donner un mandat d’intervention pour rétablir la situation et protéger le peuple contre le gouvernement qui lui tire dessus et le bombarde. Les soldats français présents sur place se mettraient alors en mouvement aux côtés d’autres troupes africaines et sous commandement onusien, de préférence africain. En toute hypothèse la concorde ne peut revenir que si l’honnêteté du résultat électoral est garantie. Ce résultat s’atteint soit par un recomptage des bulletins sous surveillance de l’ONU soit en reprenant à son point de départ l’élection elle-même sous le même contrôle. Car d’un côté le Gabon mérite la démocratie mais toute la région mérite que son peuple reste en paix. Une déstabilisation dictatoriale de plus servirait trop les loups qui rôdent autour des puits de pétrole. Et par-dessus tout, aucun gabonais de plus ne doit mourir pour avoir exprimé son opinion ni être contraint à l’exil pour ne pas être assassiné.
L’épisode Macron n’a pas fini de propager son onde de choc. Certes, l’impact est d’ores et déjà considérable puisqu’il provoque un affaiblissement important du gouvernement et davantage encore celui du président de la République. À présent, le quinquennat est fini. Il ne reste ni énergie, ni projet, ni moyen, ni envie d’agir. La tournée d’adieu a commencé à Colomiers dans l’ambiance d’état de siège habituelle. Bref : une agonie chaotique tiendra lieu de dernière année.
Au demeurant, il n’est même pas sûr que Macron souffre de l’image d’infâme félon qui lui revient pourtant de droit compte tenu de la bassesse du procédé de cet homme à l’égard du président qui l’a inventé. En effet toute la bouffonnerie que cette situation contient est attribuée spontanément à François Hollande, illustre capitaine de pédalo dorénavant tout à fait égaré dans les coursives d’un navire bien trop grand pour lui. Il ne tient rien, décidément, même pas ses marionnettes. Une autre chose risible est ce que Macron va découvrir dorénavant et à quoi il ne s’attend pas. Les unes de presse, les images glamour et le reste ne font pas un mouvement populaire. Et ceux qui avaient tellement appétit de lui dans le rôle du bellâtre « moderne » en ont déjà moins besoin.
En effet qu’est-ce que Macron démissionnaire ? Je veux dire qu’incarne-t-il qui ne soit déjà représenté ? Macron n’était et ne reste qu’une chose avec un seul usage. Il occupe la case tenue successivement par Cahuzac, Valls et ainsi de suite : « le moderne » qui transgresse la gauche en affichant des idées de droite. Dès lors qu’il sort du gouvernement qui était sa seule légitimité, que transgresse-t-il ? Rien. C’est un homme de droite parmi d’autres quoique très radicalement libéral. Mais avant que cette pauvre réalité impose sa cruelle vérité, un maximum de dégâts pour le PS auront été commis. Des barons locaux du PS et quelques caciques vont se faire un devoir d’accourir pour prendre place sur la photo, croyant monter sur un hors-bord pour leur sauvetage en mer. Les plus cyniques se moquent de tout résultat mais pensent déjà au prochain épisode « d’ouverture ministérielle » que pourrait proposer le vainqueur de droite sous couleur d’union nationale ou je ne sais quel emballage. Peu importe. En attendant, la mort du parti est déjà proclamée par le porte-parole du gouvernement lui-même.
Avant cela, on se souvient que Valls en avait fait de même, prônant une refondation générale. Tel est le bilan de la ligne que Cambadélis avait ouvertement annoncée au lendemain de la défaite de 2002 au Congrès du PS qui avait suivi, à Dijon. « C’est la rupture avec la rupture » avait-il proclamé. Et il avait théorisé la fin du cycle mitterrandiste du congrès fondateur du nouveau PS d’Épinay en 1972. Mais quand le mouvement socialiste renonce à la rupture, que reste-t-il de lui ? On le voit aujourd’hui. Dans cette ambiance émergent des Hollande, sorte de point mort de tous les embrayages d’antan. Puis viennent des Valls et enfin des Macron. Après Macron quoi ? Dans ce processus, le parti s’auto-dissout dans les institutions monarchiques de la cinquième République, dans la « démocratie sondagière », dans la course des présidentiables, les micro-partis pour le financement. Mais si ce processus a sa propre dynamique, ses propres composants, on ne doit pas perdre de vue les liens qui le rattachent à l’état de la société. Le PS était selon le vocabulaire de l’époque un parti de « front de classe » comme le disait sa brochure de formation des militants. Il a incarné la communauté de sort et d’ambition des milieux ouvriers passant sous la direction politique de la « classe moyenne urbaine » émergente et si épanouie des années 60 et 70.
Si le PS se résume dorénavant à son appareil et à un vague liant technocratique pour toute doctrine, c’est aussi en phase avec l’asphyxie de la dynamique de la classe moyenne. Celle-ci est désormais incapable de formuler une perspective, tant le management par la peur la cisaille et l’empêche de se penser quelque avenir commun avec les autres catégories populaires. Je ne m’étends pas ici. La peur du déclassement et le déclassement réel des « moyens » et de leurs enfants est un fait avéré et il s’exprime politiquement. Le programme qui veut « fédérer le peuple » comme je le propose plutôt que « rassembler la gauche » trouve dans cette circonstance une illustration claire. Ceux qui voulaient une « gauche de Macron à Mélenchon » proposaient bien une chimère non viable. Et le point d’union le plus large capable de fédérer le plus amplement les catégories populaires est celui où une nouvelle rupture est proposée comme le nouvel intérêt commun des milieux populaires et des « moyens ».
La perspective politique que nous offrons, les moyens dont nous nous dotons avec ma candidature, notre programme et notre mouvement « la France insoumise », se présentent comme un acte de construction politique du peuple lui-même, la formation d’un nouveau « nous » contre le nouveau « eux » de l’oligarchie médiatico politique. Cette « nouvelle rupture » touche les institutions, le cadre international actuel et la politique écologique et sociale qui va avec. Dans la construction de ce nouveau « nous », de masse et de classe, la fin des structures politiques de l’ancien monde est un tout. Les exécuteurs de l’ancien monde viennent de tous côtés comme autant d’expression de la nécessité qui travaille l’histoire de notre temps. Macron en est.
L’effet Macron aura lieu. Sa candidature va surtout disloquer l’ancien PS. Pour le reste, dans les faits, Macron candidat, c’est la scission de droite du PS. Nous avions fait la scission de gauche en 2008. Mais il y avait une gauche « socialiste » au sens large hors les murs et elle n’avait pas de représentation politique. Par contre il n’y a pas de « droite socialiste » hors les murs. Il y a juste la droite. Et elle a déjà sa représentation politique. Laquelle ne va pas mieux l’accueillir que les autres le voient partir… Au fond, à part nous, qui a le sourire dans cette affaire ?
Matthias Fekl, secrétaire d’État au Commerce extérieur, annonce que le gouvernement français demande « l’arrêt définitif des négociations » sur le TAFTA (grand marché transatlantique). Wooo ! C’était deux jours après la déclaration dans le même sens du ministre de l’Économie allemande Sigmar Gabriel, le social-démocrate de poche de madame Merkel. « Si c’est vrai, c’est une grande victoire » ai-je dit quand Jean-Jacques Bourdin m’a interrogé sur le sujet à BFM. De cette façon je ne faisais pas la grise mine des coupeurs de cheveux en quatre qui ne sont jamais contents de rien et surtout pas de bonnes nouvelles. J’en ai tellement connu en politique ! Mais aussi dans la vie.
Je me souviens d’une voisine de ce type dans le Jura ; quand il faisait grand beau temps elle gémissait « on va le payer ! ». Et quand il pleuvait : « c’est tout le temps pareil, faut qu’on misère ! ». Et c’est comme ça que de l’ère Mitterrand ne serait venu rien de bon, ni de celle de Jospin, et que je suis juste un traître en puissance pour cette gauche aigrie qui m’accable de ses commentaires démoralisant et de ses imprécations fielleuses. D’après moi la fin officielle du TAFTA doit être célébrée avec d’autant plus de bruit qu’elle n’est pas sûre du tout. Je vais dire pourquoi. Mais si les importants changent d’avis, il leur en cuira d’autant plus que les gens chercheront à savoir et à comprendre pourquoi on leur a d’abord dit le contraire de ce qui se passera alors.
Autant commencer tout de suite à éclairer ceux qui veulent déjà savoir. Je mène ce travail d’information depuis le début de l’affaire en 1996, quand tout le monde m’accusait d’anti-américanisme primaire et que votaient pour cet accord, jusqu’à Cohn-Bendit et Benoit Hamon. J’ai persisté en 2009 étant le seul à introduire dans ma profession de foi pour les élections européennes. Et ainsi de suite. Je ne le dis pas pour me rengorger (être satisfait de son travail est très mal vu) mais pour signaler qu’on ne me dupera pas facilement sur le sujet. Mais j’ai bel et bien modéré mes cris de victoire d’un « si c’est vrai » chez Bourdin. En effet je préparais le moment où, revenu à mon clavier, je pourrai informer correctement et aussi complètement que possible mes lecteurs ce qui n’est pas possible dans un format court de télévision.
Voyons où nous en sommes d’abord. Cet été se tenait à Bruxelles la quatorzième session de négociations du TAFTA, tout aussi secrète que les 13 précédentes. L’enlisement était évident. Aucun des 27 chapitres prévus n’a été finalisé. Et les points de blocage se multiplient plutôt : sur les tribunaux d’arbitrage, sur la reconnaissance et la protection des produits dont l’origine géographique doit être affichée et protégée (IGP), sur normes environnementales, ou encore les ouvertures des marchés publics… Ce dernier point ne doit pas être interprété comme un souci de protection de ces derniers par l’Europe. C’est le contraire. Les Européens sont prêts à ouvrir si les USA en font autant. Mais précisément ceux-ci ne peuvent ni ne veulent s’engager pour leurs États fédérés.
Ce point m’a été spécialement pointé par mes interlocuteurs du Parti Québécois quand je suis allé à Montréal pour faire un tour d’information. Ils me disaient : « jamais les USA ne signeront de garanties avec vous sur ce sujet car ils nous les ont déjà refusées à nous ». À noter au passage et pour s’en souvenir : il existe un lien étroit entre le TAFTA et le traité de libre-échange prêt à être signé avec le Canada. Car si nous signons avec le Canada, ce pays deviendra le point de passage des sociétés nord-américaines pour peu qu’elles aient une boîte aux lettres chez les Canadiens. C’est d’ailleurs bien ce sur quoi m’ont dit compter les indépendantistes de droite au Québec pour désenclaver l’économie québécoise de l’ensemble canadien. J’ajoute, bien sûr, que les indépendantistes de gauche pensent le contraire disant qu’il ne s’agirait pas de passer de la domination anglo-saxonne canadienne à celle du capital nord-américain ou mondialisé réduisant à néant la souveraineté populaire québécoise par le truchement des fameux tribunaux d’arbitrage qui contournent les législations d’origine parlementaire.
Je reviens au point de situation de la négociation. Quel que soit l’enlisement des discussions secrètes, et alors même qu’un certain nombre de gouvernements plus ou moins francs du collier prenaient leur distance, la Commission européenne a voulu prendre chacun à son piège. Elle a demandé solennellement, en juin dernier, un renouvellement du mandat de négociation qui lui avait été confié en 2013. Ce qu’elle a obtenu de tous les gouvernements, inclus le gouvernement français où l’on n’en est plus à une hypocrisie près. Total : ce mandat a été renouvelé à l’unanimité il y a donc à peine trois mois ! Juncker paradait aussitôt dans le style « pied dans le plat » qu’il affectionne : « À propos du TAFTA, j’ai demandé à tous les chefs de gouvernement si, oui ou non, la Commission devait poursuivre les négociations avec les États-Unis. Personne n’a dit que la Commission devait arrêter. Donc nous continuons les négociations ». Inutile de dire qu’il n’est pas prêt à lâcher le morceau. D’ailleurs, après les déclarations françaises et allemandes, chacun a été rappelé au bon souvenir de ses propres votes. C’est ainsi que le porte-parole de la Commission européenne, Margarita Schinas n’a pas mâché ses mots : « Nous avons un mandat de négociation qui a été accepté unanimement » lors du dernier sommet européen cet été.
Et maintenant la suite. Elle gagne à être connue par tous ceux qui font du bruit avec leur bouche, soit qu’ils veuillent embrouiller tout le monde, soit qu’ils n’y connaissent rien et ne se renseignent pas avant de parler (devinez qui). Il faut commencer par savoir le minimum. Qui négocie et qui décide à la fin dans les merveilleux traités européens ? Le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne précise très clairement la procédure de négociation des traités commerciaux. Cela se passe à l’article 207 : « La Commission présente des recommandations au Conseil, qui l’autorise à ouvrir les négociations nécessaires. Il appartient au Conseil et à la Commission de veiller à ce que les accords négociés soient compatibles avec les politiques et règles internes de l’Union. Ces négociations sont conduites par la Commission en consultation avec un comité spécial désigné par le Conseil pour l’assister dans cette tâche et dans le cadre des directives que le Conseil peut lui adresser. La Commission fait régulièrement rapport au comité spécial, ainsi qu’au Parlement européen, sur l’état d’avancement des négociations. Pour la négociation et la conclusion des accords le Conseil statue à la majorité qualifiée. »
Pour ce qui nous concerne à cet instant, ce jargon signifie que la Commission est en charge de la négociation et elle seule. La procédure est la suivante : le Conseil des gouvernements donne mandat à la Commission, celle-ci négocie. Puis le Parlement européen se prononce. Enfin, le Conseil des gouvernements ratifie à la majorité qualifiée (et non à l’unanimité) selon l’article 207 du Traité de fonctionnement de l’Union européenne. Ce dernier point reste en débat car les services juridiques divergent et on comprend que ce n’est pas une mince question que d’imposer à un pays qui n’en voudrait pas un accord de cette nature. De tout cela il résulte sans l’ombre d’un doute qu’aucun État seul ne peut plus s’opposer à la poursuite des négociations ni même à leur conclusion. Le ministre français et le ministre allemand parlent pour ne rien dire. Ou sinon pour enfumer tout le monde selon la bonne tradition des PS européens.
Or, Fekl et le gouvernement français prétendent demander l’arrêt des négociations lors de la réunion informelle des 27 ministres des affaires étrangères prévue à Bratislava ce 23 septembre. On va voir s’il y est majoritaire, ce qui n’est pas acquis. Mais le même gros malin a lu l’article 207 que je viens de vous redonner à lire. Il sait ce qui s’y trouve. C’est pourquoi, comme moi, il introduit une nuance à demi voix. Mes lecteurs désormais avertis ne s’y laisseront pas prendre. Évidemment, personne ne relève puisque le buzz c’est « le TAFTA est fini » et peu importe la vérité pourvu que le spectacle soit animé. Alors donc le ministre français prétend « arrêter » la négociation ! Rien de moins ! Il surligne même : « arrêter veut dire que c’est fini ». Quel matamore. Tape à l’œil pur et simple. Une phrase plus loin, il revient au réel et précise : « la Commission européenne a toujours la possibilité de négocier ce traité et personne ne peut juridiquement s’y opposer ». C’est strictement vrai. Mais c’est évidemment le contraire de ce qu’il a proclamé un instant plus tôt. Pas vu pas pris, personne ne relève. Notez : la négociation sur TAFTA n’est pas interrompue et elle ne le sera pas avant que la Commission européenne l’ait décidé.
Il ne manque plus qu’une précision à connaître : qui décidera à la fin des négociations si le traité est signé ou pas ? On peut déjà répondre qui ne le fera pas : le peuple. Et même pas ses assemblées parlementaires nationales. Pour que les parlements votent il faudrait que soit déclaré « mixte » le contenu du traité, c’est-à-dire de compétence nationale autant que « communautaire ». C’est la Commission qui décide si c’est mixte ou non. Si ça l’est, le traité doit être validé indépendamment par chacun des 28 États membres de l’UE sous la forme d’un vote au Parlement ou par referendum. Et il faut que tous les États sans exception l’adoptent. Bref : dans ce cas, l’unanimité est requise. C’est trop beau pour être vrai ! Il vous reste à savoir le plus saugrenu et intolérable : l’accord peut rentrer en vigueur avant que les parlements se soient prononcés ! Mais oui. Et c’est exactement ce qui va se faire pour le traité avec le Canada. Vous avez bien lu : le CETA, il sera soumis aux parlements nationaux après l’entrée en vigueur.
Alors mixte ou pas ? Inutile de dire que c’est un sujet âpre. Je l’ai dit : il y a un précédent. Le traité avec le Canada a été déclaré mixte. Ce dernier viendra donc nécessairement en débat et vote à l’Assemblée et au Sénat français. Pas avant la présidentielle. Donc forcément sous l’autorité de la nouvelle majorité qui aura été constituée lors des élections présidentielle et législatives. C’est pourquoi cette question des traités est un enjeu de ces élections. Elles devraient donner un mandat aux candidats élus. Mais encore faut-il qu’ils acceptent d’en parler ! Car tous vivent cette affaire comme un poids mort. Non seulement en France mais aussi aux États-Unis. Là-bas, le traité est considéré comme un argument en faveur de Trump ! Et nul doute que nos oiseaux locaux, Hollande et Sarkozy, n’ont aucune envie de donner « aux extrêmes », comme ils disent, l’argument contre eux d’un tel traité.
C’est d’ailleurs cette ambiance électorale qui a conduit les équipes de Bernie Sanders à crier alerte quand la nouvelle s’est répandue aux États-Unis que le gouvernement nord-américain voulait interrompre la négociation. Car c’est des États-Unis qu’est partie la manœuvre. Cela arrange d’abord les négociateurs démocrates de l’équipe Obama qui se donnent un moyen de pression en faisant mine de se retirer. Et ensuite cela comble Hillary Clinton qui a besoin de mettre à distance une question ou Trump était spécialement en pointe puisqu’il s’était bien tôt déclaré hostile au traité. Dans ce contexte, on voit que sur le versant européen ce sont les sociaux-démocrates qui ont immédiatement embrayé pour eux aussi exiger l’arrêt de la négociation avec le feu vert de leurs amis démocrates nord-américains. Au final tout le monde reprendrait ses billes et la négociation une fois débarrassé des élections et de la vigilance populaire. Mais bien sûr, tout le monde sait qu’une telle duperie n’est pas possible, ni de la part des démocrates nord-américains ni des PS européens. Mais mieux vaut y penser avant, quand même.
D’autant que j’avais à peine fini d’écrire ces lignes que deux informations leur ont donné une confirmation brutale. D’abord la déclaration de Pierre Moscovici, Commissaire européen nommé par Hollande, regrettant les demandes française et allemande d’interruption des négociations. Puis le coup de grâce donné par ce pauvre Jean-Marc Ayrault, démentant le ministre Felk et avouant sans faux-semblant la tactique du cheval de Troie qu’est l’accord CETA avec le Canada. : « La négociation va se poursuivre, a rectifié Ayrault ! La France n’est pas contre les accords de libre-échange. Prenons exemple sur l’accord avec le Canada qui est un bon accord ». Fin de la séquence gesticulation, début de la séquence couac sur couac. Car bien sûr, ce n’est pas la ligne des USA. Et la ligne des USA, c’est celle de Hollande, quelle qu’elle soit.
L’été des assassins et celui des hypocrites a connu quelques entractes plus souriants. Comme j’ai regretté qu’ils soient passés sous les radars médiatiques. D’aucuns qui craignent l’effet d’entraînement ont dû se frotter les mains. Donc j’en parle pour donner du courage à tous ceux qui luttent. Oui, la lutte paye ! Raison de plus pour ne rien lâcher en cette rentrée. Notez déjà que le 15 septembre, nous sommes appelés à l’action dans la rue pour l’abrogation de la loi El Khomri.
Parfois la lutte paie très rapidement. Comme à Tourcoing. Stéphanie, la caissière d’Auchan a gagné. En juillet, elle a été licenciée pour une prétendue « fraude » de 85 centimes d’euros. Mais quelques jours plus tard, elle a obtenu sa réintégration dans le groupe Auchan. Grâce à la mobilisation de la CGT du groupe dont elle est membre. Et grâce à la pression médiatique avec notamment une pétition de soutien. D’autres victoires ont été plus longues à se dessiner. Mais qu’elles sont belles !
Je veux parler ici de deux luttes emblématiques des 2009-2010. Les Molex d’abord ! Que n’a-t-on entendu contre ces salariés en lutte en 2009 contre la fermeture de leur entreprise par un patron voyou américain, pilleur de brevets. J’avais à l’époque proposé la réquisition de l’entreprise. Rien n’y a fait. Mais le 9 août, la Cour d’Appel de Toulouse a jugé « sans cause réelle et sérieuse » le licenciement de 191 salariés de Molex. Ils ont obtenu 7 millions d’euros d’indemnités. De même pour les Licencielles du groupe 3 Suisses, 67 salariée licenciées en 2010. Le 6 juillet dernier, la Cour de Cassation a confirmé la condamnation du groupe 3 Suisses pour insuffisance du plan de reclassement. Elle a tenu le groupe « 3 Suisses international » « co-employeur » et donc responsable des agissements de sa filiale « 3 Suisses France ». Un principe que la Loi El Khomri a essayé de remettre en cause mais sur lequel le gouvernement a dû reculer.
Bien sûr, ces deux victoires arrivent très tard. Elles ne rendront pas aux salariés leurs emplois. Elles n’effaceront pas 6 et 7 ans de galère et de souffrance pour les salariés concernés. L’usine Molex ne rouvrira pas. On a déjà vu la même chose avec la victoire des Conti. C’est d’ailleurs une grande leçon pour notre programme de 2017. La loi doit pouvoir véritablement empêcher les licenciements illégaux par un droit de veto suspensif des comités d’entreprises et pas seulement permettre aux salariés virés d’être indemnisés des années après. Mais tout de même, quelles belles victoires ! Quelle leçon pour tous ceux qui se battent et ne lâchent rien. Quelle dignité pour les salariés victorieux qui ont continué le combat. Et quel encouragement à poursuivre la lutte partout où elle se présente.
Car la bataille ne s’arrête jamais. En cette rentrée, de nouveaux défis sont devant nous. Déjà à SFR. 5 000 suppressions d’emplois ont été annoncées au cœur de l’été avec l’aval du gouvernement. C’est un tiers des effectifs de l’entreprise en France ! Pourtant SFR a fait des bénéfices l’an dernier, à hauteur de 700 millions d’euros ! C’est le grand retour des licenciements boursiers. Et à qui appartient SFR s’il vous plait ? À monsieur Patrick Drahi, oligarque milliardaire, propriétaire notamment de l’Express, Libération et BFM-TV ! Les salariés de SFR sont appelés à la grève le 6 septembre. Ils ont été abandonnés par le gouvernement comme tant d’autres avant eux. Mais ils vont se battre.
Comme les salariés d’Air France. L’affaire de la « chemise » n’est pas finie. La ministre El Khomri a osé valider cet été le licenciement d’un des syndicalistes CGT d’Air France, Vincent Martinez. Quelle bassesse ! Le nom d’El Khomri restera attaché au pire de la politique de ce ministère. Pourtant, l’inspection du travail avait refusé le licenciement. Et la justice ne s’est pas encore prononcée sur les responsabilités exactes des uns et des autres. La ministre a donc pris une décision purement politique pour complaire à la direction d’Air France et au MEDEF en général. Comme Valls traitant les salariés de « voyous » sans savoir, Myriam El Khomri condamne le salarié sans preuve et sans procès ! Mais la lutte continue. Pour la réintégration du salarié licencié. Et pour tous les salariés poursuivis. Leur procès aura lieu le 27 septembre à Bobigny. Notez la date, un rassemblement de soutien est prévu devant le tribunal. L’automne sera de nouveau un front de lutte contre la criminalisation de l’action syndicale : quelques semaines plus tard, le 19 octobre, c’est le procès en appel des huit salariés de Goodyear, condamnés à de la prison ferme. La lutte continue.
Comme nous continuons le combat contre la loi El Khomri. La France combative du printemps ne s’est pas dissoute dans l’été. Elle existe toujours. Les syndicats demandent l’abrogation de cette loi. Elle a été promulguée en catimini le 8 août, après avoir été adoptée en force, sans aucun vote de l’Assemblée nationale. Le mouvement du printemps a fait considérablement reculer le gouvernement sur son projet initial. Et la loi n’entrera pas en vigueur avant le 1er janvier au plus tôt. Il est donc toujours légitime de la combattre. Je rappelle que le Contrat Première Embauche (CPE) a été abrogé après avoir été adopté au Parlement ! Les dirigeants syndicaux tiendront un meeting commun le mercredi 7 septembre à Nantes. Et nous sommes tous appelés à l’action dans la rue le jeudi 15 septembre. Quoi qu’il en soit, j’ai pris l’engagement suivant : si je suis élu président de la République, j’abrogerai la loi El Khomri.
J’achève ce tour d’horizon. Cet été, les opposants au projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure ont obtenu de la justice la suspension des travaux engagés et la remise en état du site. En matière écologique aussi la lutte paye. L’insoumission est une vertu largement répandue dans le pays. Sur le front des luttes écologiques nous avons aussi des rendez-vous d’importance. D’abord le weekend des 1er et 2 octobre à Flamanville, en Normandie, contre le projet de réacteur nucléaire EPR et pour la sortie du nucléaire en général. Le weekend suivant, un rassemblement est aussi convoqué à Notre-Dame des Landes contre le projet d’aéroport. Que chacun fasse pour le mieux à donner de l’aide ici là où il pourra. C’est de cette façon patiente et méthodique que partout nous pouvons finir par avoir le dernier mot. Cela vaut dans la lutte comme dans les élections.
121 commentaires
Camel
Voici l’article du code du travail qui traite du recours hiérarchique devant le Ministre du travail à propos d’un licenciement d’un délégué, Dans le cas d’espèce de Vincent Martinez, le délai de 4 mois est dépassé 4 février, 4 juin annulation du Ministère reçu par Vincent le 5 juillet ! Comme c’est un recours de l’employeur, est ce que ce dernier à reçu de la part de la Ministre la notification avant le 5 juin 2016 ?
Article R2422-1. Le ministre chargé du travail peut annuler ou réformer la décision de l’inspecteur du travail sur le recours de l’employeur, du salarié ou du syndicat que ce salarié représente ou auquel il a donné mandat à cet effet. Ce recours est introduit dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision de l’inspecteur. Le silence gardé pendant plus de quatre mois sur ce recours vaut décision de rejet.
Pablo
Le fond, la forme et l’alternative au système médiatique. Merci pour de partager de plus en plus rapidement votre travail d’analyse politique. Comme il est clair que dans les différents organes de presse dépendants vous êtes au mieux un épouvantail, au pire un danger, pourriez vous organiser ces grands moments politiques que sont les débats ? Avec mediapart, ou arrêt sur image ou télé de gauche, que-sais-je ? J’imagine un débat avec le NPA, LO et pourquoi pas quelques autres. Nous pourrions leur donner un peu d’audience et surtout l’occasion pour nous de valider notre démarche d’accès au pouvoir et de rupture avec les sociaux libéraux et autres démocrates. C’est une idée pour nous libérer encore un peu plus des agendas médiatiques.
Vega
Merci à l’équipe qui a monté ce site facile d’accès et véritable mine d’informations. C’est un bon outil de référence pour faire notre campagne et contrecarrer les multiples rumeurs et distorsions qui circulent pour rendre les paroles de Mélenchon et les politiques de notre mouvement confuses ou inaudibles aux citoyens et citoyennes. Notre force est que la réalité nous donne raison de multiples façons. Nos adversaires, de Juppé à Hollande en passant par Macron, ont beau chanter leurs superlatifs de dévotion à la France, ils n’en construisent pas moins sa dissolution en voulant continuer à appliquer les mêmes règles néolibérales ou passer à des réformettes sans effet. Notre force ressort donc des grandes lignes de notre programme l’écosocialisme, le seul qui réponde aux problèmes les plus urgents de notre temps. Sans oublier notre militance à le défendre dans toutes les causes en accord avec ses principes (luttes contre TAFTA, CETA, etc.). Par contre je ne suis pas d’accord avec votre position, Jean-Luc Mélenchon, concernant le Gabon. Nos militaires n’ont rien à faire dans ce pays depuis l’indépendance du Gabon et ce n’est pas à la France non plus à lancer cet appel à l’ONU mais au peuple gabonais dépossédé de son vote de le faire si c’est son choix. Demande-t-on pour les Brésiliens le même traitement ? Non, pour la bonne raison que nous assumons dans notre tête qu’ils ont la force de lutter en toute indépendance.
jorie
Cela fait plaisir de vous lire à nouveau après cet été sordide entre le buzzquini, les macronades et les surenchères de droite prônant la destruction définitive du modèle social et des services publics !
J’appréhende ONPC. J’assiste désabusée à la baisse de niveau des interviewers et je vous souhaite bon courage pour arriver à formuler vos idées devant une dame particulièrement agressive, butée et qui tente de prendre toute la place. Nous comptons sur votre patience et votre ténacité pour ne pas craquer devant ces deux zouaves en mode binaire, dont les prestation face à NKM ont été particulièrement lyncheuse et minables. J’ai apprécié votre article sur nos victoires Conti, Molex, etc. sauf que nous avons perdu ces entreprises. Comme nous perdons nos richesses à l’insu des citoyens : ventes d’aéroports quasi frauduleuses, vente à prix cassé de nos autoroutes, vente du domaine de Grignon dans les Yvelines (château, musée, 200 espèces d’arbres) à un prince du Qatar, grâce à la loi Sapin2 qui permet de déroger à la loi sur le patrimoine public. J’espère votre victoire pour mettre un terme à ces braderies à la sauce grecque et qui ruineront tellement nos richesses que la France ne pourra plus que se soumettre. L’insoumission consistera à reprendre la main sur nos actifs. J’arrive à un âge ou je n’ai plus assez de mains pour faire le compte de tout ce qu’on a déjà perdu grâce aux différents gouvernants et je me dis qu’ils devraient rendre des comptes pour trahison.
RIBACK
Dans cette campagne présidentielle, un sujet doit aussi être abordé. Celui de la détention de tous les médias télévisuels, radiophoniques (hors publics), et de la presse écrite (hors Marianne et Médiapart), par 7 milliardaires. Ce qui constitue un véritable déni de démocratie. La constitution devrait intégrer cet aspect du programme de la résistance. Merci pour votre action, M Mėlenchon.
Pauvre2
Salut camarade Mélenchon et camarades du blog. C’est la reprise si tant est qu’on ai arrêté. J’ai en tête toutes ces manifs « interdites » d’avril, mai, juin. J’ai acheté un stock d’affichettes de « la France insoumise » et je vais recommencer à agrémenter les panneaux municipaux et autres pour que tous ceux qui passent devant sachent que nous sommes toujours là et pour longtemps. Allez au second tour ce serait déjà bien non ?
le révolté
Nous avons eu la même idée camarade et j’ai ajouté les affichettes « loi El Khomri, vie pourrie » pour que personne n’oublie la forfaiture de ce gouvernement félon.
arthur 2
Mais oui Jean-Luc, ils vont mettre la pédale douce sur TAFTA pour mieux engager CETA. En fait, ils vont même avancer pratiquement sur les deux. Des sociétés américaines achètent nos clubs de foot (OM), des fonds de pension s’attribuent des maisons de retraite (Korian), d’autres fonds de pension américains achètent des cliniques. Les chinois investissent sur nos aéroports. Tout notre environnement économique et social va être transformé rapidement. Comment réagir et agir face à ce type de « colonisation » ?
olivier perrin
“…toute la bouffonnerie que cette situation contient est attribuée spontanément à François Hollande, illustre capitaine de pédalo dorénavant tout à fait égaré dans les coursives d’un navire bien trop grand pour lui. Il ne tient rien, décidément, même pas ses marionnettes.“
Un point de désaccord avec Jean-Luc Mélenchon. François Hollande n’est pas un faible, un mou. Le traiter ainsi, c’est conforter son positionnement et sa communication. Il se présente en ”homme normal”, “il fait ce qu’il peut”, “on ne peut guère faire mieux”, “il n’y a pas d’alternative au compromis avec le libéralisme”. Hollande est un dur du libéralisme, s’il a signé sans modifications le traité Sarkozy-Merkel (TSCG), ce n’est pas qu’il soit faible en négociation, c’est qu’il est d’accord avec ce traité. Dès sa première loi, l’ANI, il montre son libéralisme. A côté de l’assouplissement des licenciements, il annonce un “nouvel acquis social”, l’obligation pour toutes les entreprises de mettre en place une assurance-santé privée (indûment appelée “mutuelle”) pour leurs salariés. En fait c’est l’obligation pour les salariés d’avoir une complémentaire-santé privée. Avec la généralisaton du tiers-payant, la baisse du remboursement sécu sera transférée au privé de manière automatique et quasi invisible. Privatiser la Sécu, les libéraux en rêvaient, Hollande l’a fait ! Si en surface Hollande paraît un capitaine de pédalo, en réalité c’est le capitaine d’un sous-marin libéral !
PG
Je partage à 100% l’analyse que vous faites de Hollande. Il sait ce qu’il veut, nous le constatons chaque fois qu’il est questions des travailleurs, des syndicalistes ou du peuple français. Mais tout est diffèrent lorsqu’il s’agit des bonnets rouges de la FNSEA, de leurs manifestations qui salissent les lieux publics et aucune peine ou amende ne leurs sont obligées. Les condamnations sont uniquement pour les travailleurs qui se révoltent pour sauver leurs outils de travail ou pour leurs survies.
Xavier
Merci pour ce texte, comme toujours si clairvoyant.
A propos des interventions sur le Gabon, en raison de toutes les réminiscences d’un discours (ou d’un imaginaire) colonial, ne serait-il pas plus prudent d’éviter toute référence à la « sauvagerie » (il y a plein d’autres mots possibles pour qualifier l’ignoble violence du pouvoir) ? Je pense au malheureux terme de « sauvageons » employé par Chevènement à propos des jeunes de banlieue. Il y a dans l’imaginaire européen à propos de l’Afrique un fantasme de la « sauvagerie » avec lequel il est politiquement indispensable de reléguer aux oubliettes.
Petite bête
Cher Jean-Luc, merci d’abord pour votre travail, et voici une petite remarque pour, peut-être, affiner notre réflexion sur la laïcité.
Dans votre dernière intervention à RMC, d’une part, vous citez comme exemple de travaux communaux la réfection du toit d’une église et, d’autre part, vous insistez sur le fait que la puissance publique ne doit pas contribuer aux financements des lieux de culte. Il y a là, sinon contradiction, du moins matière à clarification.
Goissédé
Actuellement il n’y a pas de contradiction à la séparation de l’église et de l’Etat. Les églises, les presbytères sont devenus patrimoines, au même titre que les bâtiments communaux, de la commune. Ce qui grève le budget des petites communes.
Rodolphe13
Oui bon, beaucoup d’églises sont au patrimoine historique. La puissance publique et les bâtiments de France doivent avoir leur mot à dire là dessus.
Rous
Cher Jean-Luc,
En lisant votre état du monde, je ne peut qu’une nouvelle fois songer que la France gagnerait tellement plus à soutenir les jeunesses Iranienne et Stambouliote avides de liberté, à chercher l’amitié de ceux des États du monde qui partagent nos idéaux de solidarité, à donner des visas, des bourses, ouvrir de Lycées, des centres culturels, que d’essayer de caser à tout prix ses Aréva et ses Total chez les bourreaux les plus abjects à n’importe quel prix. A quand une doctrine fondée sur la protection des démocrates, des opposants, des dissidents ou qu’ils se trouvent. La compromission ne nous a jamais apporté la prospérité. Permettez moi d’avoir la certitude qu’une diplomatie intègre, tournée vers les peuples, qu’un discours de fermeté à l’adresse des exploiteurs et des massacreurs, aurait bien plus d’effet et de bienfaits pour notre pays.
Les grèves des ouvrier Chinois nous feront plus de bien qu’un Rafale dont personne ne veut, ou qu’un Iter qui peine à exister. Changer le logiciel diplomatique et guerrier. A la façon dont la droite a martelée « in-sé-cu-ri-té » pour faire élire son Sarkozy, il faut aujourd’hui faire basculer la peur. Délocalisation, endettement, terrorisme, depuis soixante ans, les compromissions Gaulliennes ruinent la Nation « com-pro-mi-ssion » !
Alain verce
Abroger la seule loi Komhri ne peut suffire ! Le quinquennat Hollande n’aura pas été que cela. La liste des infamies est là.
Denis F
Absolument d’accord, ainsi qu’avec la liste bien que largement incomplète. C’est bien pour cela qu’une nouvelle constitution est envisagée, mais bien sûr il ne faudra pas mettre 5 ans à la pondre, car ne pas oublier que la cinquième continuera à sévir pendant ce temps là, et ma foi cela ne gênera pas tout le monde.
MICHEL Pascale
Oui, cette traîtrise des idéaux est d’autant plus dégueulasse. Front de Gauche, le cerveau suit le coeur. Soyons motivés, vigilants, debouts, insoumis avec Jean-Luc Mélenchon !
Jean-Paul B.
Bravo et merci pour ce travail de compilation des nombreux méfaits des 2 gouvernements de François Hollande (Ayrault puis Valls). Espérons que cela aura l’effet d’une bonne piqure de rappel pour les électeurs de gauche qui seraient encore un peu sensibles aux appels à voter PS-EELV-PRG au premier ou au second pour faire barrage.
Eric RAVEN
Bonne rentrée, cher Jean Luc Mélenchon, nous sommes plus que jamais derrière toi pour soutenir le drapreau de la France insoumise, sinon il n’y aurait plus que les porteur de valises d’ex-ministres de Sarkollande et la blonde fascisante !
killevan
Bonjour. C’est la deuxième fois que je vous entends J-L Mélenchon parler d’intégrer les professions libérales dans la sécurité sociale, ce qui me fait dresser les quelques cheveux qui me reste. Il ne faudrait pas oublier que les libéraux ont refusé d’intégrer la sécu lorsque celle-ci fut créée au sortir de la guerre. Ces grands individualistes ne voulaient pas partager avec les travailleurs de l’époque leur fric, qu’ils pensaient ramassé et amassé grâce à la reconstruction du pays dévasté. Connaissant un peu le milieu libéral, je peux dire sans trop me tromper, que lorsque la dépense est bien moindre que les avantages gagnés, les libéraux ne se gênent pas pour en user voire même en abuser surtout quand c’est la collectivité qui paye. Quand au RSI, c’est une invention du très libéral J-P Raffarin et géré par les professions libérales elle mêmes. Ne commettons l’irréparable en mettant le ver dans le fruit, laissons ces individualistes forcenés assumer leurs idéaux. Et surtout, surtout, on estime à 80 Mds de fraudes fiscales, TVA et sociales dans notre pays. Avec mon soutien.
Denis F
Vous semblez oublier que nous somme au XXI siècle, 2020 bientôt et non plus en 1945, je sais nous vivons toujours sous les lois napoléoniennes. Il faudrait songer à évoluer tout de même, non !? Savez vous pourquoi nos campagnes sont devenues des déserts médicaux ? Une des raisons est que les jeunes diplômés préfèrent être salariés. Savez vous pourquoi les petites pharmacies font faillites ou ne se vendent plus ? Savez vous pourquoi ? Posez vous les bonnes questions et soyez curieux, vous ne connaissez rien au milieu libéral et des petites entreprises, de cela par contre je suis sûr.
killevan
@Denis F.
Je comprends votre désarroi mais la lutte des classes n’est pas une question de siècle. Ange ou démon, cela dépend de l’épaisseur du porte monnaie, si vous êtes fauché vous devenez ange et demandez compassion et solidarité, plein aux as vous devenez démon. Les professions libérales défendent âprement leur liberté d’entreprendre et refusent les contraintes d’état mais demandent protection et solidarité quand la liberté des plus forts empiète sur la leur. Ils veulent le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.
Denis F
@ killevan
Vos généralités sont lassantes et ineptes, vous ressemblez à nos gouvernants dans leurs ignorances crasses de ce que sont les réalités de la France. Être aigri amène systématiquement à devenir rance.
PIETRON
C’est un élément à préciser en effet. Depuis que le patronat participe à la gestion de la sécurité sociale, sachant que les représentants des salariés étaient seuls à le faire jusqu’aux années 80 avec succès pour le monde du travail salarié, la protection sociale a été pillée allègrement par les allègements de cotisations et la non revalorisation des cotisations employeurs durant des décennies par ce même patronat, avec la complicité de certains syndicats de salariés. L’antagonisme naturel des intérêts des salariés et de ceux du patronat quel qu’il soit est une réalité plus que d’actualité. C’est cet antagonisme qu’il faut régler et pour ce qui est de la sécurité sociale en revenir à la seule gestion politique et sociale par des représentants de salariés élus comme c’était le cas quand la redistribution était sous contrôle de ces mêmes salariés.
Il y a une propension très forte aujourd’hui à une certaine complaisance envers les professions libérales (souvent réactionnaires) qui, écrasées par la logique d’un système qu’ils adulent par ailleurs, continuent malgré tout à exécrer la protection sociale des salariés, retraités, chômeurs, alors que la loi du profit maximum immédiat (capitalisme libéral ou néo libéral) est seul responsable de leurs problèmes.
Roland011
@Denis F
Vous n’êtes pas obliger d’user de nom d’oiseaux pour répondre, c’est désagréable. De plus Killevan n’a pas tort, tous non, mais les professions libérales sont effectivement majoritairement très de droite et traitent allégrement les autres de feignassent sachant que eux seuls travaillent les autres profitent. Le monde agricole et son soutient massif a la FNSEA qui les fait disparaître idem, d’où la mort des campagnes et du tissu social des villages. Alors comme partout il y a des exceptions (les poissons volants). L’idéologie néo-con a colonisée les esprits depuis belle lurette (et dans ce milieu ce fut facile), et ça continu avec la « désinformation » des grands médias. C’est également vrai dans tous les milieux, il y a gros a faire pour redonner du sens « républicain », la question posée demande de la réflexion.
Happifiou
@Rolland011 et les autres
Autant il m’arrive de trouver @DenisF excessif dans ses propos, autant cette fois-ci je trouve qu’il a bien cerné l’ineptie sectaire des commentaires de ce fil. Et bien entendu, comme @Killevan n’a pas assez caricaturé ceux que votre secte rejette en bloc, deux sbires arrivent en courant pour en rajouter !
Vous ignorez tout des gens dont vous parlez. Vous récitez un catéchisme gauchiste approximatif mais péremptoire sans fondement idéologique. Quant à ceux qui n’ont pas choisi le salariat, vous ne savez pas ce qu’ils sont « majoritairement », ni même dans le détail. Ce qui ne vous empêche aucunement de déclarer qu’ils sont majoritairement réactionnaires, qu’ils « adulent » le système, etc. En fait, @DenisF se trompe. Ce n’est pas lassant, c’est à gerber.
J’ai beaucoup d’admiration pour Jean-Luc Mélenchon. Je souhaite qu’il accède à la présidence de ce pays, qu’il puisse convoquer une constituante pour reformer ce système dont nous voyons les limites. Mais ce qui m’effraie le plus, c’est de voir et de lire les cohortes d’abrutis sectaires qui se réclament de sa pensée, ou plutôt qui prétendent qu’il est leur porte-parole.
Ma décision de voter pour sa candidature n’est pas arrêtée, par peur que le moment venu tous ces petits kmers ignorants se sentent autorisés à conduire localement des chasses aux sorcières, comme aux pires moments de notre histoire.
Si Jean-Luc Mélenchon donne de l’espoir, certains de ceux qu’il traîne dans son sillage font peur. Quelle tristesse…
Denis F
@Roland011
Et c’est moi qui utilise des noms d’oiseaux ! Otez donc la paille que vous avez dans l’œil et laissez donc la poutre qui se tient dans le mien, j’y vois mieux. Qui parle de droite et de gauche ou de toute autre label aussi stupide les uns que les autres ? Pour l’heure les Français sont dans la mouise quel que soit leur statut. Les gens que vous ne portez pas dans votre cœur quand vous n’en avez pas besoin et à qui vous serrez la main en cas contraire, je parle des classes moyennes, citron qui n’en finit pas d’être pressé, ces gens fournissent depuis des dizaines d’années l’essentiel des ressources financières de la France au travers de leurs impôts et des charges sociales d’allocations familiales qui pour le cas ne sont pas des cotisations mais bien des charges. À l’exception de quelques fripouilles ces gens là ne peuvent pas comme l’oligarchie cacher leur revenu dans les paradis fiscaux. Vous vous trompez de cibles.
Roland011
Ou ais-je employé des noms d’oiseaux !
« au travers de leurs impôts et des charges sociales d’allocations familiales qui pour le cas ne sont pas des cotisations mais bien des charges. »
Non, des cotisations.
«vous ne connaissez rien au milieu libéral et des petites entreprises, de cela par contre je suis sûr. »
Vous en savez quoi ? Sur quelle base pouvez-vous juger ce que peuvent penser les autres ? Les professions libérales c’est aussi : les petites et moyennes entreprises, les commerces, nombre de professions de santé, etc. Une grande diversité quoi. Et ne me posent pas d’animosité particulière. Quant aux « classes moyennes » !
Pis le précèdent « votre secte » « catéchisme gauchiste » « d’abrutis sectaires » « ces petits kmers ignorants » que voilà des jugements péremptoires dignes de l’accusation. Soufrez Mrs que l’on puisse avoir des avis différents du votre, c’est aussi cela le débat citoyen, nous ne sommes pas contraint d’être d’accord sur tout, ce qui n’empêchera pas de voter et faire campagne pour Jean-Luc Mélenchon car c’est à mon sens le seul crédible actuellement (chantage au vote).
« Qui parle de droite et de gauche ou de toute autre label aussi stupide les uns que les autres ? »
Ben voyons ! Ni droite ni gauche, et surtout pas de gauche Jean-Luc Mélenchon. Et je n’ai ciblé personne, simplement une contribution. Mais je persiste « l’idéologie néo-con » portée par les droites complexée ou pas a colonisée les esprits et c’est ça la cible principale.
Pour mon compte fin sur…
bob.pollet
Jean-Luc Mélenchon parle d’intégrer les professions libérales dans la sécurité sociale. Il me semble que ces professions là peuvent cotiser à notre/leur sécurité sociale solidaire (et non à un truc privé purement capitalisant). Parler de charges sociales est du langage MEDEF. Ce sont des cotisations ! Et à la fin du mois, quand l’employeur verse les cotisations, elles ne sont pas actes de charité, elles sont partie intégrante du salaire de son employé. Continuer à penser comme en 46 que les patrons collabo doivent contribuer à la bonne santé de la sécu est une faute stratégique. Leur soi disante contribution leur donne le droit aujourd’hui de « couler » notre sécu ! Le seul cotisant à la sécu est celui qui accepte qu’une partie de son salaire brut soit reversé à la solidarité.
Happifiou
@bob.pollet
Cela doit faire un moment que vous n’avez pas vu un bulletin de salaire pour parler aussi savamment !
D’abord, les « charges » sociales ne sont pas toutes des cotisations. Le CRDS et la CSG sont des contributions, pas des cotisations, comme leur nom l’indique. C’est à dire que ce sont des impôts ! Elles sont à la charge du salarié, et s’appliquent à tous les revenus, pas seulement les salaires. Et la simple preuve que ce sont des impôts, et pas des salaires différés, c’est qu’elles s’appliquent également aux pensions de retraite. Ce sont donc bien des charges. A elles deux, elles ponctionnent 8% de l’ensemble des revenus.
Quant aux autres cotisations, c’est une erreur de croire qu’elles sont toutes prélevées sur le salaire brut. Loin s’en faut.
Si le salarié cotise à hauteur de 15% de son salaire brut (10,4 % pour la vieillesse/maladie/chomage et 3,9% pour la retraite complémentaire Arrco), l’employeur verse en plus du salaire brut aux différentes caisses de l’ordre de 39,65 % de ce brut (33,8% vieillesse/maladie/chômage/allocs et 5,85% Arrco).
Ainsi, la participation de l’employeur à la protection sociale du salarié est plus de 2 fois et demi la participation du salarié lui-même.
C’est certainement juste et nécessaire, mais il ne faut pas l’occulter par un discours réducteur comme le vôtre. Après, vous racontez ce que vous voulez pour vous convaincre, mais les chiffres sont les chiffres.
PIETRON
Abrutis sectaires, et j’en passe et des pires. Je souhaite simplement dire à @Happifiou que je ne suis pas aveuglément Jean-Luc Mélenchon car j’ai suffisamment d’expérience en matière politique (et de connaissances acquises en tant que militant en entreprise, lieu où les « rapports de production » traduisent bien l’exploitation des forces de travail via un système dont la seule boussole est le profit maximum, le capitalisme). Cela dit, Jean-Luc Mélenchon, à mes yeux, peut être une étape vers l’émancipation du salariat. Des propos de gauchiste me direz vous ! Si Jean-Luc Mélenchon me paraissait être un renouvellement du PS ou une version bis des affres du capital, à aucun moment je ne lui apporterais une quelconque contribution ou un quelconque soutien. Cela dit, l’ignorance est vectrice de tous les excès, y compris de langage en ce qui vous concerne.
L’organisation capitaliste du travail, ses rapports de production, c’est « la classe ouvrière au sens large, employés, techniciens, ingénieurs, de production » et le patronat. Ces 2 classes sont foncièrement antagoniques. L’un vend sa force de travail car il n’a que cela pour vivre, l’autre l’achète au plus bas prix, celui que lui permet le système et l’état qui le sert. D’où les luttes sociales d’envergure menées par la classe ouvrière dans l’histoire pour limiter sa propre exploitation. La sécurité sociale est une conquête de la classe ouvrière (majoritaire). Le « libéralisme ou néo » est le pire danger qui guette cette conquête.
J. Grondin
Bravo, magnifique démonstration sur le TAFTA ! Certains pensent que le TAFTA ne passera jamais puisqu’il faudra forcément passer devant les parlements/gouvernements pour la « ratification », qui échouera dans un pays ou l’autre. Cette histoire de « mixte/pas mixte » montre que ce n’est pas du tout ce qu’a prévu la Commission.
J’ai juste un petit pinaillage de vocabulaire dans cette partie de ton texte «… le Conseil des gouvernements ratifie à la majorité qualifiée… » Ici, il ne peut pas y avoir de ratification, puisqu’une ratification nécessite d’abord un accord conclu par un tiers qui a agit sans mandat ou sans pouvoirs suffisants. Or ici, il y a un mandat (et reconfirmé, donc) avec les super-pouvoirs associés de l’article 207. Donc, pas besoin de ratification. Du tout, par personne. Et le drame antidémocratique est tout entier là, le mandat et son contenu (secret en plus) verrouille et détermine tout dès le départ.
Tu indique aussi « Puis le Parlement européen se prononce. » Comme l’article 207 dit juste que le Parlement est informé de l’avancement des négociations, j’ai cherché d’où ça vient et j’ai trouvé l’article 218. Mais je me demande si ces loulous de la Commission ne peuvent pas aussi dire qu’aucun des cas listés dans le 218 6. a) ne s’applique, pour court-circuiter aussi l’approbation du parlement européen. Bref, cette dictature est incroyablement pernicieuse.
Invisible
Nous n’avançons que collectivement. Jean-Luc, vous avez été le premier à alerter sur le TAFTA mais il faut saluer l’action de plein de gens qui ont œuvré pédagogiquement et de façon incessante contre celui-ci. Ceux dont j’ai connaissance sont ATTAC, Bizi, la Conf’, des maires et des conseillers municipaux qui ont déclaré leur ville hors Tafta, des députés aussi. Un seul homme n’aurait pas eu d’effet. La convergence d’une poussée générale peut agir sur les gouvernements. Vous êtes notre porte-voix mais il faut rendre hommage à l’ensemble de ceux qui luttent activement, vous inclus. Personnellement, je serais davantage dans un idéal collectif semblable à celui des peuples du Chiapas où il n’y a pas de héros mais où tous les anonymes ont une valeur égale à celle des commandante.
GRISEY
J’étais à Toulouse ! Merci pour cet instant de bonheur.
turmel jm
Avec les Insoumis, surtout en lecture, je n’arrête pas de faire ma révolution interne. Militant « coco » depuis des lustres, aujourd’hui toujours adhérent pour tenter avec de nombreux autres, de sauver la maison, je réfléchis sérieux à de nombreux sujets concernant notre planète.
Sortir des énergies carbonées c’est une nécessité dont j’ai compris l’importance depuis un bon moment. Mais depuis peu, moi qui suis un épicurien du sud/ouest je prends également conscience qu’il va falloir s’alimenter différemment et je panique. Oui, car une bonne viande, un bon foie gras, des huitres, j’en mange tous les samedis depuis des années, un bar pêché à la ligne, des escargots à la Bordelaise et je vous en passe et des meilleurs. J’aime trop ça ! Pourtant il en va de l’avenir de l’humanité. Il faudra sortir de la domination protéines carnés. C’est la raison pour laquelle je souhaite dialoguer avec celles et ceux qui, comme moi ont pris conscience mais qui ne sont pas des intégristes et tienne toujours à se régaler. Caron (ex de chez Ruquier) qui se refuse à tout repas viande ou poisson me fait extrêmement peur. Une question me taraude l’esprit, la terre peut-elle encore supporter des individus de mon espèce prêt à faire des efforts mais moins que certains(e), ou vais-je mettre notre planète en danger par ma façon de consommer avec mes descendants ?
Renault
Prendre conscience, là est le maître mot, mais en tout : politique, économie, dérèglement climatique, (sur)population etc. Et ce n’est pas évident dans ce monde abasourdi. « Coco depuis des lustres » alors plus très jeune ? Moi aussi et quand j’étais mino, nous mangions de la viande une fois par semaine, des fois du poisson le vendredi (le vendredi était maigre) et on courait dehors à tous les temps, il fallait même aider les parents après l’école etc. Donc on peut vivre et peut-être mieux sans se goinfrer mais aussi s’offrir quelques petits extras de temps en temps sans faire basculer l’axe de la planète.
Matthieu Péronnet
Un petit mot d’un végétarien. Tout d’abord, je ne le suis pas devenu par goût. Oui, les merguez sur le barbec’ en été, c’est sympa, mais pour autant, a-t-on besoin de faire mourir pour vivre ? C’est de la belle théorie puisque je continue de m’avaler du fromage qui vient d’élevages bien dégueulasses parce que je suis un fauché et que pour le moment, j’ai du mal à franchir le pas du véganisme. Donc ça manque de cohérence, je le concède sans mal. Tous les gens qui mangent chez nous (famille de végétarien), tous, sans exception, qu’ils aient des réticences ou non à l’idée de ne manger que des feuilles, des racines à la con et des p’tites graines, trouvent finalement très bon les repas végétariens. On peut manger équilibrer des repas pleins de saveurs et extrêmement variés. Notre culture est faite de repas tournant autour de la viande, mais ce n’est pas une obligation. De plus en plus de médecins, de spécialistes de la nutrition cassent le mythe de la mauvaise santé des végétariens. Des sportifs de très haut niveau sont végétariens. De plus, d’un point de vue santé, ne pas manger de viande est meilleur. Une tripoté de problèmes cardio-vasculaires viennent de notre trop grande consommation de viande. Le livre « Bidoche » de Fabrice Nicolino est très bien documenté si vous voulez en apprendre d’avantage.
Buonarotti
A propos de la rentrée scolaire, rappeler que c’est l’ensemble du corps pédagogique qui doit définir sa politique, ses objectifs, sa hiérarchie. Que c’est au ministère de l’éducation nationale de lui en fournir les moyens. Pas au secteur marchand, ou communautariste, ou pan-européen.
Lannehard
A lire et écouter en boucles tes propos, cher Jean-Luc, m’est venue l’idée suivante : transformer « si » en « quand » ! Je m’explique bien sûr. Je remarque que tu dis toujours « Si je suis président… » , « Si nous gagnons l’élection présidentielle…« . Je propose (je ne sais pas si des communicants travaillent pour nous ?) que tu clames dorénavant « Quand je serai président… » , « Quand nous gagnerons l’élection présidentielle…« . Et quand tu seras chez Ruquier, adopte une attitude, une posture présidentielle, commence à enfiler la stature de chef d’état ! Pense à l’image véhiculée puisque beaucoup de téléspectateurs s’y arrêteront. Merci pour tout ! Courage à toi !
JCV
A-t-on le droit d’être hors sujet ? Jean-Luc Mélenchon insiste beaucoup sur l’écologie dans sa vision de relance économique. C’est bien et vital, mais l’écologie c’est cher. Les alternatives que ce soit au nucléaire ou au carbone ne sont a priori pas concurrentielles à court terme. Sortir du tout financier ne peut pas signifier sortir de la logique économique de produire au moindre coût. Le capitalisme impose de tout produire au moindre coût, la planification ou la socialisation c’est de compenser les dépenses sociales ou écologiques nécessaires par d’autres secteurs plus productifs et d’instaurer des logiques de redistribution entre branches. Pourquoi ne pas compléter l’approche de planification écologique par un grand programme sur les nouvelles technologies où la France est déjà très compétitive et qui, si on sort du modèle californien type Google, peuvent être socialement très progressistes. Comme dirait Mao, il faut marcher sur ses deux jambes.
Mifrl
@JCV
« Les alternatives que ce soit au nucléaire ou au carbone ne sont a priori pas concurrentielles à court terme. »
Ah bon ? Il est concurrentiel l’EPR avec ses 7 milliards de dépassement budgétaire et son électricité à plus de 10 cts le Kwh en prix de revient d’après la Cour des comptes ? L’électricité éolienne est vendue autour de 7 cts le Kwh aujourd’hui.
Vega
Ce n’est pas un peu contradictoire de réclamer de Mélenchon « une posture présidentielle » alors que nous voulons casser justement le présidentialisme et toutes les bébelles qui vont avec ? Quant à la stature de chef d’état, il faut l’avoir surtout dans la tête et si c’est bon pour Mélenchon, c’est encore mieux pour nous car sans notre militance, nous ne pourrons pas avoir une nouvelle constituante pour construire une nouvelle France et un autre fonctionnement d’État.
gilbert
Le coût de chaque chose et aussi de l’énergie doit d’abord être vérifiée avant de passer brutalement à autre chose. Ainsi, travaillant dans le photovoltaïque depuis 10 ans, je n’ai jamais eu autant de demandes d’organismes publics qui veulent des supervisions sophistiquées destinées a connaitre la consommation réelle de climatiseurs ou de chauffages, la production réelle des panneaux, etc. Le fait d’entendre que les énergies renouvelables sont de moins en moins chères interpelle. Les décideurs se posent la question, et on est au bord du passage à la nouvelle ère que nous attendons tous. J’ai connu en son temps le virage du télex en fax, en quelques années c’était terminé pour le télex, et pour d’autres choses idem, aujourd’hui nous connaissons la même situation, les techniques évoluent très rapidement, dans moins de deux ans, la question ne se posera même pas. Les 15 milliards du projet ITER sont 15 milliards perdus, ainsi que les 4,2 milliards de subventions accordées pour éviter que Flamenville ne capote, n’en déplaise aux fervents du nucléaire. D’autre part, si l’on devait remplacer les chaudrons que l’on appelle réacteurs qui ont plus de 40 ans, il aurait déjà fallu commencer il y a dix ans. En faisant le choix de techniques nouvelles, ils n’y arriverons pas avant que les réacteurs n’aient 50 ans et plus, dommage pour eux, tant mieux pour nous, s’il n’y a pas d’accident d’ici là. Une machine de 40 ans, je n’y crois pas.