Je publie ce post que je complèterai avec de nouveaux chapitres à mesure des circonstances. L’exercice d’écriture d’un ensemble de textes à publier ensemble devient rude en effet pour moi au milieu de tant d’activités. Comme vous le savez la rubrique « à chaud » qui tourne au centre de l’écran reprend à mesure de leur production non seulement tout ce que j’ajoute sur ce blog mais aussi ce que je publie sur Facebook. On trouve aussi dans l’espace interview ce que je dis dans la presse. Il n’y a donc aucun risque de perdre quelque chose de ce qui aura été écrit, dit ou filmé.
D’une façon générale ce blog reste l’Agora centrale de tout mon système de communication, à l’intersection entre les 450 000 abonnés de ma page Facebook, les 20 000 abonnés de ma chaîne Youtube et les cent vingt mille destinataires du bulletin de liaison de « la France insoumise » sans oublier les cent trente mille destinataires du courrier « L’Ère du peuple ». Cette diversité d’entrées rencontre des publics différents entrés en connexion dans des circonstances et des contextes eux-mêmes différents. Au total, elle m’a donné la force de contourner le système médiatique officiel pour construire dans la durée un courant d’intérêt qui peut aussi devenir une adhésion à telle ou telle des analyses que je formule ici à ma façon. La construction de cet espace intellectuel est depuis l’origine mon objectif. Je le vis comme une contribution à l’espace beaucoup plus large que forment nombre de sites thématiques (si on peut dire) comme Acrimed, Mémoire des luttes, ou des médias comme « Reporterre », l’Humanité, Politis, Le Monde diplomatique, le Grand Soir, et quelques autres encore. Si mes lecteurs veulent contribuer à la vie de cet ensemble sans bord ni appartenance figée, qu’ils pensent à s’y abonner, c’est le mieux qu’ils puissent faire.
Il y a deux ans, j’ai fait une interview dans Closer. Nous étions convenus avec la rédaction que non seulement on y parlerait de politique mais que je pourrais même me moquer du journal qui m’accueillait. Closer tint parole. Je pus critiquer, et le journal titra même sur le fond politique à propos du travail des femmes le dimanche que je dénonçais. Dans l’interview, je me moquais d’avance du « qu’en dira-t-on » de la presse « sérieuse », celle des grands pontifes éthiques et indépendants bien connus. J’avais même dit dans Closer : « ils dénonceront d’où je parle plutôt que de s’intéresser à ce que je dis ». Ce fut le cas à 1000 %. Aucun ne souffla mot de ce que je disais sur le travail des femmes, tous se livrèrent à une grotesque danse autour du totem de la respectabilité qu’ils pensent incarner.
Une interview au journal Gala (photo magnifique et respect scrupuleux du texte de mes déclarations, ambiance d’interview sans chichi ni arrogance) provoque une nouvelle excitation narquoise de ces messieurs dames les importants « journalistes-politiques » (photos pourries, propos tronqués, questions mortellement répétitives, commentaires rendant tout confus). Quelle jubilation tout de même de les voir courir en rangs serrés du côté prévu. Car nous étions très déçus qu’il ne soit rien retenu médiatiquement du contenu de mon discours au pique-nique de Toulouse alors même qu’i>Télé en avait diffusé une heure. Le passage sur la nécessité de réduire la consommation de protéines carnées et de soulager la souffrance animale, la dénonciation des fermes des 1 000 vaches qui vont devenir les fermes des 10 000 vaches, rien n’intéresse ces gens qui se contentent d’attendre de quoi nourrir la rubrique « ça saigne ».
Dans ce domaine, le « service public » bat des records, on le sait. En tête dans la série « les mouches vont avec joie sur le papier collant », une nouvelle fois la matinale de France inter (séquence oui-oui-oui à la mondialisation heureuse et au PS), jusqu’au journal du soir de France 2 (séquence imitation du « petit journal »). Ce fut un triomphe : tout le monde a eu écho de Gala et de mon taboulé au quinoa. Et donc de ce que j’ai dit sur la nécessité de réduire la consommation de protéines carnées. Certes, dans sa malveillance de principe, la matinale de France Inter a limité le propos au seul aspect anecdotique. Mais beaucoup d’autres médias ont essayé de rendre compte de l’intention politique du propos. Reconnaissons que le ton léger et narquois aide à la diffusion de l’idée prônée.
Il me reste donc à compléter ici la leçon. Pas celle de communication (c’est un coup au but parfait et j’en remercie « Médiascope », mon conseil). Mais la leçon politique. Ce n’est pas le quinoa le sujet. Il vaudrait mieux d’ailleurs que le quinoa ne soit pas trop vite ni trop fort demandé par les consommateurs des pays riches. Car sinon, l’envolée du prix de ce végétal, s’il profiterait aux paysans qui le cultivent, mettrait le quinoa hors de portée des paysans qui le mangent sur place. Et dans certains secteurs ils ne mangent que cela et rien d’autre. En amérique latine, le quinoa est une nourriture pour les pauvres. Mais le quinoa dans ce cas illustre ce fait qu’il existe de nombreux végétaux très riches en protéines et vitamines fondamentales. Il existe une production française de quinoa. Celle que je consomme, soit dit par parenthèse. Mais rappelons que les algues contiennent autant de protéines que nous en avons besoin.
Dans ces conditions, la consommation de viande n’est pas une nécessité vitale dans l’alimentation humaine. En quoi est-ce là de la politique ? Il s’agit de notre modèle d’agriculture. En raison de la provenance majoritaire de la viande proposée sur le marché. Il ne s’agit pas de viande de l’élevage destiné à cet effet. Il s’agit de la viande des bêtes des élevages laitiers. Un sous-produit du lait en quelque sorte. En fait, la progression très forte de la consommation de viande dans nos pays accompagne celle de l’extension des troupeaux de vaches laitières. Cette augmentation est directement lié à un modèle agricole productiviste aveuglé. On voit en ce moment où conduit la folie du lait produit sans limite : les cours s’effondrent, les exploitations sont détruites de plus en plus vite, la concentration productive s’accélère au profit de mode d’exploitation encore plus intense. Il culmine avec le système des « fermes » des mille vaches qui seront demain celle des dix-mille vaches, comme les fermes des cinq-cent truies sont devenues celles des mille, sans oublier les poulets « élevés » en batterie, les clapiers des mille lapins et ainsi de suite.
Ce modèle agricole, radicalement nocif et destructeur pour la santé humaine comme pour l’état de l’environnement, se paie aussi d’une souffrance animale ignoble, aussi inutile que contaminante dans la société humaine. Dans le contexte de la crise climatique, le modèle agricole dominant ne peut continuer sur sa pente actuelle. Il doit impérativement changer. Nous le ferons si nous gagnons l’élection présidentielle prochaine. Mais pour changer l’agriculture le moment venu, nous avons besoin de l’adhésion de la population à ce changement.
Ce n’est pas un vain mot, car ce sera aussi un changement de ses consommations alimentaires habituelles. La transition écologique de la production agricole a besoin à la fois de plusieurs changements en même temps. Bien sûr celui des structures de production. Mais aussi celles de l’échange avec une politique généralisée de circuits courts. Et enfin de la consommation. Ici, cela concerne à la fois la nature de ce qui est consommé mais aussi le prix qu’il faudra payer aux paysans pour leurs productions. Ici, la lutte écologique rejoint la lutte de classes en quelque sorte, car la meilleure rémunération du travail des paysans dépend de celle du travail des salariés qui sont les consommateurs de produits agricoles. Le partage de la valeur ajoutée en entreprise impacte l’état de l’environnement agricole.
Notre campagne électorale doit donc être l’occasion de faire prendre conscience et de préparer la mobilisation citoyenne qui devra accompagner le moment venu la mise en œuvre de ce programme. Il faut donc parvenir à installer ces questions dans le paysage en forçant la paresse intellectuelle et les mécanismes auto-bloquants de la sphère médiatique profondément enfermée dans les préjugés productivistes. C’est ce que j’appelle faire une campagne instructive. Avec ses deux millions de lecteurs et ses reprises dans toute la presse audiovisuelle, cette interview atteint son objectif pédagogique. Dans cette perspective, les indignations surjouées de mes détracteurs, la dispute des commentaires sur les réseaux sociaux sont autant de bonnes nouvelles. Une campagne réussie est une campagne où l’on débat de sujets sérieux. Sortir de la domination des protéines carnées dans la consommation est aussi nécessaire que sortir des énergies carbonées. À maints égards c’en est un aspect lié. Et la révolution citoyenne, acte de reprise du contrôle des conditions de la vie quotidienne par ceux qui la font, passe aussi par le contenu de nos assiettes et de nos manières de vivre.
Cette publication a été effectuée sur ma page Facebook:
La scène internationale redouble de violences. Le nouvel ordre mondial annoncé par Bush au lendemain de la chute de l’URSS est un grand désordre d’autant plus criminel qu’il sature les préoccupations des puissances, alors qu’elles devraient se concentrer sur l’essentiel c’est-à-dire la menace de mort que fait peser sur la civilisation humaine le dérèglement climatique. Il est frappant de voir combien cette période ressemble à celle qui a précédé la première guerre mondiale. La compétition pour les marchés et l’accès aux matières premières domine la scène. La volonté de puissance des États-Unis et la compétition des puissances régionales génèrent d’inépuisables conflits dans lesquels la règle reste qu’il n’y a en a pas et qu’une après l’autre, les conventions du passé s’effondrent.
Le pire est cette ambiance d’irresponsabilité et de mensonges généralisés, ce recours massif aux moyens de manipulation de masse que constitue le système médiatique mondial, cette peinture systématique de la réalité en noir et blanc sous la baguette des agences « d’information » sous influence nord-américaine. De l’entrée intolérable de l’armée turque en Syrie pour y massacrer les Kurdes à l’infâme coup d’État au Brésil, chaque situation s’intègre dans le tableau général où se combinent la lutte des influences régionales et le plan général des USA pour maintenir leur suprématie sur un monde qui leur glisse entre les doigts. Dilma Roussef est abattue par des corrompus parce que les USA ont besoin de reprendre le contrôle de l’Amérique latine et davantage encore de mettre fin à l’alliance des BRICS dont le Brésil est une cheville ouvrière essentielle. Les Kurdes sont abandonnés parce que le partage des influences utiles aux USA dans la région ne prévoit pas qu’ils puissent constituer un État sur la base de la partition des quatre pays qui les contiennent actuellement. Et ainsi de suite. Arrive dans ce contexte le malheur du Gabon, condamné semble-t-il à la famille Bongo à perpétuité. De la sauvagerie du clan au pouvoir peuvent naître des monstres plus terribles encore.
J’écris tandis que les bombes et les fusillades déchirent le Gabon. De tous côtés m’arrivent des messages d’information et d’appel à l’aide. Le Gabon mérite mieux que la comédie électorale et les meurtres qui viennent de conclure la nouvelle « victoire » d’Ali Bongo. À propos, qui était son agence de communication dans cette « campagne électorale » ? En toute hypothèse, la France ne peut accepter d’être associée de quelque façon que ce soit à ce qui se passe à présent. Elle ne doit pas s’ingérer non plus de quelque façon que ce soit qui laisserait à penser qu’elle peut décider d’un résultat électoral en Afrique. Le respect du peuple gabonais doit à présent être prouvé par une impeccable attitude de fraternité désintéressée. Cela signifie clairement que nous devons exprimer notre complète opposition à ce qui vient de se passer et davantage encore aux violences en cours du fait du gouvernement de Ali Bongo.
Comment concilier refus d’ingérence et solidarité ? La France doit demander en urgence à L’ONU de donner un mandat d’intervention pour rétablir la situation et protéger le peuple contre le gouvernement qui lui tire dessus et le bombarde. Les soldats français présents sur place se mettraient alors en mouvement aux côtés d’autres troupes africaines et sous commandement onusien, de préférence africain. En toute hypothèse la concorde ne peut revenir que si l’honnêteté du résultat électoral est garantie. Ce résultat s’atteint soit par un recomptage des bulletins sous surveillance de l’ONU soit en reprenant à son point de départ l’élection elle-même sous le même contrôle. Car d’un côté le Gabon mérite la démocratie mais toute la région mérite que son peuple reste en paix. Une déstabilisation dictatoriale de plus servirait trop les loups qui rôdent autour des puits de pétrole. Et par-dessus tout, aucun gabonais de plus ne doit mourir pour avoir exprimé son opinion ni être contraint à l’exil pour ne pas être assassiné.
L’épisode Macron n’a pas fini de propager son onde de choc. Certes, l’impact est d’ores et déjà considérable puisqu’il provoque un affaiblissement important du gouvernement et davantage encore celui du président de la République. À présent, le quinquennat est fini. Il ne reste ni énergie, ni projet, ni moyen, ni envie d’agir. La tournée d’adieu a commencé à Colomiers dans l’ambiance d’état de siège habituelle. Bref : une agonie chaotique tiendra lieu de dernière année.
Au demeurant, il n’est même pas sûr que Macron souffre de l’image d’infâme félon qui lui revient pourtant de droit compte tenu de la bassesse du procédé de cet homme à l’égard du président qui l’a inventé. En effet toute la bouffonnerie que cette situation contient est attribuée spontanément à François Hollande, illustre capitaine de pédalo dorénavant tout à fait égaré dans les coursives d’un navire bien trop grand pour lui. Il ne tient rien, décidément, même pas ses marionnettes. Une autre chose risible est ce que Macron va découvrir dorénavant et à quoi il ne s’attend pas. Les unes de presse, les images glamour et le reste ne font pas un mouvement populaire. Et ceux qui avaient tellement appétit de lui dans le rôle du bellâtre « moderne » en ont déjà moins besoin.
En effet qu’est-ce que Macron démissionnaire ? Je veux dire qu’incarne-t-il qui ne soit déjà représenté ? Macron n’était et ne reste qu’une chose avec un seul usage. Il occupe la case tenue successivement par Cahuzac, Valls et ainsi de suite : « le moderne » qui transgresse la gauche en affichant des idées de droite. Dès lors qu’il sort du gouvernement qui était sa seule légitimité, que transgresse-t-il ? Rien. C’est un homme de droite parmi d’autres quoique très radicalement libéral. Mais avant que cette pauvre réalité impose sa cruelle vérité, un maximum de dégâts pour le PS auront été commis. Des barons locaux du PS et quelques caciques vont se faire un devoir d’accourir pour prendre place sur la photo, croyant monter sur un hors-bord pour leur sauvetage en mer. Les plus cyniques se moquent de tout résultat mais pensent déjà au prochain épisode « d’ouverture ministérielle » que pourrait proposer le vainqueur de droite sous couleur d’union nationale ou je ne sais quel emballage. Peu importe. En attendant, la mort du parti est déjà proclamée par le porte-parole du gouvernement lui-même.
Avant cela, on se souvient que Valls en avait fait de même, prônant une refondation générale. Tel est le bilan de la ligne que Cambadélis avait ouvertement annoncée au lendemain de la défaite de 2002 au Congrès du PS qui avait suivi, à Dijon. « C’est la rupture avec la rupture » avait-il proclamé. Et il avait théorisé la fin du cycle mitterrandiste du congrès fondateur du nouveau PS d’Épinay en 1972. Mais quand le mouvement socialiste renonce à la rupture, que reste-t-il de lui ? On le voit aujourd’hui. Dans cette ambiance émergent des Hollande, sorte de point mort de tous les embrayages d’antan. Puis viennent des Valls et enfin des Macron. Après Macron quoi ? Dans ce processus, le parti s’auto-dissout dans les institutions monarchiques de la cinquième République, dans la « démocratie sondagière », dans la course des présidentiables, les micro-partis pour le financement. Mais si ce processus a sa propre dynamique, ses propres composants, on ne doit pas perdre de vue les liens qui le rattachent à l’état de la société. Le PS était selon le vocabulaire de l’époque un parti de « front de classe » comme le disait sa brochure de formation des militants. Il a incarné la communauté de sort et d’ambition des milieux ouvriers passant sous la direction politique de la « classe moyenne urbaine » émergente et si épanouie des années 60 et 70.
Si le PS se résume dorénavant à son appareil et à un vague liant technocratique pour toute doctrine, c’est aussi en phase avec l’asphyxie de la dynamique de la classe moyenne. Celle-ci est désormais incapable de formuler une perspective, tant le management par la peur la cisaille et l’empêche de se penser quelque avenir commun avec les autres catégories populaires. Je ne m’étends pas ici. La peur du déclassement et le déclassement réel des « moyens » et de leurs enfants est un fait avéré et il s’exprime politiquement. Le programme qui veut « fédérer le peuple » comme je le propose plutôt que « rassembler la gauche » trouve dans cette circonstance une illustration claire. Ceux qui voulaient une « gauche de Macron à Mélenchon » proposaient bien une chimère non viable. Et le point d’union le plus large capable de fédérer le plus amplement les catégories populaires est celui où une nouvelle rupture est proposée comme le nouvel intérêt commun des milieux populaires et des « moyens ».
La perspective politique que nous offrons, les moyens dont nous nous dotons avec ma candidature, notre programme et notre mouvement « la France insoumise », se présentent comme un acte de construction politique du peuple lui-même, la formation d’un nouveau « nous » contre le nouveau « eux » de l’oligarchie médiatico politique. Cette « nouvelle rupture » touche les institutions, le cadre international actuel et la politique écologique et sociale qui va avec. Dans la construction de ce nouveau « nous », de masse et de classe, la fin des structures politiques de l’ancien monde est un tout. Les exécuteurs de l’ancien monde viennent de tous côtés comme autant d’expression de la nécessité qui travaille l’histoire de notre temps. Macron en est.
L’effet Macron aura lieu. Sa candidature va surtout disloquer l’ancien PS. Pour le reste, dans les faits, Macron candidat, c’est la scission de droite du PS. Nous avions fait la scission de gauche en 2008. Mais il y avait une gauche « socialiste » au sens large hors les murs et elle n’avait pas de représentation politique. Par contre il n’y a pas de « droite socialiste » hors les murs. Il y a juste la droite. Et elle a déjà sa représentation politique. Laquelle ne va pas mieux l’accueillir que les autres le voient partir… Au fond, à part nous, qui a le sourire dans cette affaire ?
Matthias Fekl, secrétaire d’État au Commerce extérieur, annonce que le gouvernement français demande « l’arrêt définitif des négociations » sur le TAFTA (grand marché transatlantique). Wooo ! C’était deux jours après la déclaration dans le même sens du ministre de l’Économie allemande Sigmar Gabriel, le social-démocrate de poche de madame Merkel. « Si c’est vrai, c’est une grande victoire » ai-je dit quand Jean-Jacques Bourdin m’a interrogé sur le sujet à BFM. De cette façon je ne faisais pas la grise mine des coupeurs de cheveux en quatre qui ne sont jamais contents de rien et surtout pas de bonnes nouvelles. J’en ai tellement connu en politique ! Mais aussi dans la vie.
Je me souviens d’une voisine de ce type dans le Jura ; quand il faisait grand beau temps elle gémissait « on va le payer ! ». Et quand il pleuvait : « c’est tout le temps pareil, faut qu’on misère ! ». Et c’est comme ça que de l’ère Mitterrand ne serait venu rien de bon, ni de celle de Jospin, et que je suis juste un traître en puissance pour cette gauche aigrie qui m’accable de ses commentaires démoralisant et de ses imprécations fielleuses. D’après moi la fin officielle du TAFTA doit être célébrée avec d’autant plus de bruit qu’elle n’est pas sûre du tout. Je vais dire pourquoi. Mais si les importants changent d’avis, il leur en cuira d’autant plus que les gens chercheront à savoir et à comprendre pourquoi on leur a d’abord dit le contraire de ce qui se passera alors.
Autant commencer tout de suite à éclairer ceux qui veulent déjà savoir. Je mène ce travail d’information depuis le début de l’affaire en 1996, quand tout le monde m’accusait d’anti-américanisme primaire et que votaient pour cet accord, jusqu’à Cohn-Bendit et Benoit Hamon. J’ai persisté en 2009 étant le seul à introduire dans ma profession de foi pour les élections européennes. Et ainsi de suite. Je ne le dis pas pour me rengorger (être satisfait de son travail est très mal vu) mais pour signaler qu’on ne me dupera pas facilement sur le sujet. Mais j’ai bel et bien modéré mes cris de victoire d’un « si c’est vrai » chez Bourdin. En effet je préparais le moment où, revenu à mon clavier, je pourrai informer correctement et aussi complètement que possible mes lecteurs ce qui n’est pas possible dans un format court de télévision.
Voyons où nous en sommes d’abord. Cet été se tenait à Bruxelles la quatorzième session de négociations du TAFTA, tout aussi secrète que les 13 précédentes. L’enlisement était évident. Aucun des 27 chapitres prévus n’a été finalisé. Et les points de blocage se multiplient plutôt : sur les tribunaux d’arbitrage, sur la reconnaissance et la protection des produits dont l’origine géographique doit être affichée et protégée (IGP), sur normes environnementales, ou encore les ouvertures des marchés publics… Ce dernier point ne doit pas être interprété comme un souci de protection de ces derniers par l’Europe. C’est le contraire. Les Européens sont prêts à ouvrir si les USA en font autant. Mais précisément ceux-ci ne peuvent ni ne veulent s’engager pour leurs États fédérés.
Ce point m’a été spécialement pointé par mes interlocuteurs du Parti Québécois quand je suis allé à Montréal pour faire un tour d’information. Ils me disaient : « jamais les USA ne signeront de garanties avec vous sur ce sujet car ils nous les ont déjà refusées à nous ». À noter au passage et pour s’en souvenir : il existe un lien étroit entre le TAFTA et le traité de libre-échange prêt à être signé avec le Canada. Car si nous signons avec le Canada, ce pays deviendra le point de passage des sociétés nord-américaines pour peu qu’elles aient une boîte aux lettres chez les Canadiens. C’est d’ailleurs bien ce sur quoi m’ont dit compter les indépendantistes de droite au Québec pour désenclaver l’économie québécoise de l’ensemble canadien. J’ajoute, bien sûr, que les indépendantistes de gauche pensent le contraire disant qu’il ne s’agirait pas de passer de la domination anglo-saxonne canadienne à celle du capital nord-américain ou mondialisé réduisant à néant la souveraineté populaire québécoise par le truchement des fameux tribunaux d’arbitrage qui contournent les législations d’origine parlementaire.
Je reviens au point de situation de la négociation. Quel que soit l’enlisement des discussions secrètes, et alors même qu’un certain nombre de gouvernements plus ou moins francs du collier prenaient leur distance, la Commission européenne a voulu prendre chacun à son piège. Elle a demandé solennellement, en juin dernier, un renouvellement du mandat de négociation qui lui avait été confié en 2013. Ce qu’elle a obtenu de tous les gouvernements, inclus le gouvernement français où l’on n’en est plus à une hypocrisie près. Total : ce mandat a été renouvelé à l’unanimité il y a donc à peine trois mois ! Juncker paradait aussitôt dans le style « pied dans le plat » qu’il affectionne : « À propos du TAFTA, j’ai demandé à tous les chefs de gouvernement si, oui ou non, la Commission devait poursuivre les négociations avec les États-Unis. Personne n’a dit que la Commission devait arrêter. Donc nous continuons les négociations ». Inutile de dire qu’il n’est pas prêt à lâcher le morceau. D’ailleurs, après les déclarations françaises et allemandes, chacun a été rappelé au bon souvenir de ses propres votes. C’est ainsi que le porte-parole de la Commission européenne, Margarita Schinas n’a pas mâché ses mots : « Nous avons un mandat de négociation qui a été accepté unanimement » lors du dernier sommet européen cet été.
Et maintenant la suite. Elle gagne à être connue par tous ceux qui font du bruit avec leur bouche, soit qu’ils veuillent embrouiller tout le monde, soit qu’ils n’y connaissent rien et ne se renseignent pas avant de parler (devinez qui). Il faut commencer par savoir le minimum. Qui négocie et qui décide à la fin dans les merveilleux traités européens ? Le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne précise très clairement la procédure de négociation des traités commerciaux. Cela se passe à l’article 207 : « La Commission présente des recommandations au Conseil, qui l’autorise à ouvrir les négociations nécessaires. Il appartient au Conseil et à la Commission de veiller à ce que les accords négociés soient compatibles avec les politiques et règles internes de l’Union. Ces négociations sont conduites par la Commission en consultation avec un comité spécial désigné par le Conseil pour l’assister dans cette tâche et dans le cadre des directives que le Conseil peut lui adresser. La Commission fait régulièrement rapport au comité spécial, ainsi qu’au Parlement européen, sur l’état d’avancement des négociations. Pour la négociation et la conclusion des accords le Conseil statue à la majorité qualifiée. »
Pour ce qui nous concerne à cet instant, ce jargon signifie que la Commission est en charge de la négociation et elle seule. La procédure est la suivante : le Conseil des gouvernements donne mandat à la Commission, celle-ci négocie. Puis le Parlement européen se prononce. Enfin, le Conseil des gouvernements ratifie à la majorité qualifiée (et non à l’unanimité) selon l’article 207 du Traité de fonctionnement de l’Union européenne. Ce dernier point reste en débat car les services juridiques divergent et on comprend que ce n’est pas une mince question que d’imposer à un pays qui n’en voudrait pas un accord de cette nature. De tout cela il résulte sans l’ombre d’un doute qu’aucun État seul ne peut plus s’opposer à la poursuite des négociations ni même à leur conclusion. Le ministre français et le ministre allemand parlent pour ne rien dire. Ou sinon pour enfumer tout le monde selon la bonne tradition des PS européens.
Or, Fekl et le gouvernement français prétendent demander l’arrêt des négociations lors de la réunion informelle des 27 ministres des affaires étrangères prévue à Bratislava ce 23 septembre. On va voir s’il y est majoritaire, ce qui n’est pas acquis. Mais le même gros malin a lu l’article 207 que je viens de vous redonner à lire. Il sait ce qui s’y trouve. C’est pourquoi, comme moi, il introduit une nuance à demi voix. Mes lecteurs désormais avertis ne s’y laisseront pas prendre. Évidemment, personne ne relève puisque le buzz c’est « le TAFTA est fini » et peu importe la vérité pourvu que le spectacle soit animé. Alors donc le ministre français prétend « arrêter » la négociation ! Rien de moins ! Il surligne même : « arrêter veut dire que c’est fini ». Quel matamore. Tape à l’œil pur et simple. Une phrase plus loin, il revient au réel et précise : « la Commission européenne a toujours la possibilité de négocier ce traité et personne ne peut juridiquement s’y opposer ». C’est strictement vrai. Mais c’est évidemment le contraire de ce qu’il a proclamé un instant plus tôt. Pas vu pas pris, personne ne relève. Notez : la négociation sur TAFTA n’est pas interrompue et elle ne le sera pas avant que la Commission européenne l’ait décidé.
Il ne manque plus qu’une précision à connaître : qui décidera à la fin des négociations si le traité est signé ou pas ? On peut déjà répondre qui ne le fera pas : le peuple. Et même pas ses assemblées parlementaires nationales. Pour que les parlements votent il faudrait que soit déclaré « mixte » le contenu du traité, c’est-à-dire de compétence nationale autant que « communautaire ». C’est la Commission qui décide si c’est mixte ou non. Si ça l’est, le traité doit être validé indépendamment par chacun des 28 États membres de l’UE sous la forme d’un vote au Parlement ou par referendum. Et il faut que tous les États sans exception l’adoptent. Bref : dans ce cas, l’unanimité est requise. C’est trop beau pour être vrai ! Il vous reste à savoir le plus saugrenu et intolérable : l’accord peut rentrer en vigueur avant que les parlements se soient prononcés ! Mais oui. Et c’est exactement ce qui va se faire pour le traité avec le Canada. Vous avez bien lu : le CETA, il sera soumis aux parlements nationaux après l’entrée en vigueur.
Alors mixte ou pas ? Inutile de dire que c’est un sujet âpre. Je l’ai dit : il y a un précédent. Le traité avec le Canada a été déclaré mixte. Ce dernier viendra donc nécessairement en débat et vote à l’Assemblée et au Sénat français. Pas avant la présidentielle. Donc forcément sous l’autorité de la nouvelle majorité qui aura été constituée lors des élections présidentielle et législatives. C’est pourquoi cette question des traités est un enjeu de ces élections. Elles devraient donner un mandat aux candidats élus. Mais encore faut-il qu’ils acceptent d’en parler ! Car tous vivent cette affaire comme un poids mort. Non seulement en France mais aussi aux États-Unis. Là-bas, le traité est considéré comme un argument en faveur de Trump ! Et nul doute que nos oiseaux locaux, Hollande et Sarkozy, n’ont aucune envie de donner « aux extrêmes », comme ils disent, l’argument contre eux d’un tel traité.
C’est d’ailleurs cette ambiance électorale qui a conduit les équipes de Bernie Sanders à crier alerte quand la nouvelle s’est répandue aux États-Unis que le gouvernement nord-américain voulait interrompre la négociation. Car c’est des États-Unis qu’est partie la manœuvre. Cela arrange d’abord les négociateurs démocrates de l’équipe Obama qui se donnent un moyen de pression en faisant mine de se retirer. Et ensuite cela comble Hillary Clinton qui a besoin de mettre à distance une question ou Trump était spécialement en pointe puisqu’il s’était bien tôt déclaré hostile au traité. Dans ce contexte, on voit que sur le versant européen ce sont les sociaux-démocrates qui ont immédiatement embrayé pour eux aussi exiger l’arrêt de la négociation avec le feu vert de leurs amis démocrates nord-américains. Au final tout le monde reprendrait ses billes et la négociation une fois débarrassé des élections et de la vigilance populaire. Mais bien sûr, tout le monde sait qu’une telle duperie n’est pas possible, ni de la part des démocrates nord-américains ni des PS européens. Mais mieux vaut y penser avant, quand même.
D’autant que j’avais à peine fini d’écrire ces lignes que deux informations leur ont donné une confirmation brutale. D’abord la déclaration de Pierre Moscovici, Commissaire européen nommé par Hollande, regrettant les demandes française et allemande d’interruption des négociations. Puis le coup de grâce donné par ce pauvre Jean-Marc Ayrault, démentant le ministre Felk et avouant sans faux-semblant la tactique du cheval de Troie qu’est l’accord CETA avec le Canada. : « La négociation va se poursuivre, a rectifié Ayrault ! La France n’est pas contre les accords de libre-échange. Prenons exemple sur l’accord avec le Canada qui est un bon accord ». Fin de la séquence gesticulation, début de la séquence couac sur couac. Car bien sûr, ce n’est pas la ligne des USA. Et la ligne des USA, c’est celle de Hollande, quelle qu’elle soit.
L’été des assassins et celui des hypocrites a connu quelques entractes plus souriants. Comme j’ai regretté qu’ils soient passés sous les radars médiatiques. D’aucuns qui craignent l’effet d’entraînement ont dû se frotter les mains. Donc j’en parle pour donner du courage à tous ceux qui luttent. Oui, la lutte paye ! Raison de plus pour ne rien lâcher en cette rentrée. Notez déjà que le 15 septembre, nous sommes appelés à l’action dans la rue pour l’abrogation de la loi El Khomri.
Parfois la lutte paie très rapidement. Comme à Tourcoing. Stéphanie, la caissière d’Auchan a gagné. En juillet, elle a été licenciée pour une prétendue « fraude » de 85 centimes d’euros. Mais quelques jours plus tard, elle a obtenu sa réintégration dans le groupe Auchan. Grâce à la mobilisation de la CGT du groupe dont elle est membre. Et grâce à la pression médiatique avec notamment une pétition de soutien. D’autres victoires ont été plus longues à se dessiner. Mais qu’elles sont belles !
Je veux parler ici de deux luttes emblématiques des 2009-2010. Les Molex d’abord ! Que n’a-t-on entendu contre ces salariés en lutte en 2009 contre la fermeture de leur entreprise par un patron voyou américain, pilleur de brevets. J’avais à l’époque proposé la réquisition de l’entreprise. Rien n’y a fait. Mais le 9 août, la Cour d’Appel de Toulouse a jugé « sans cause réelle et sérieuse » le licenciement de 191 salariés de Molex. Ils ont obtenu 7 millions d’euros d’indemnités. De même pour les Licencielles du groupe 3 Suisses, 67 salariée licenciées en 2010. Le 6 juillet dernier, la Cour de Cassation a confirmé la condamnation du groupe 3 Suisses pour insuffisance du plan de reclassement. Elle a tenu le groupe « 3 Suisses international » « co-employeur » et donc responsable des agissements de sa filiale « 3 Suisses France ». Un principe que la Loi El Khomri a essayé de remettre en cause mais sur lequel le gouvernement a dû reculer.
Bien sûr, ces deux victoires arrivent très tard. Elles ne rendront pas aux salariés leurs emplois. Elles n’effaceront pas 6 et 7 ans de galère et de souffrance pour les salariés concernés. L’usine Molex ne rouvrira pas. On a déjà vu la même chose avec la victoire des Conti. C’est d’ailleurs une grande leçon pour notre programme de 2017. La loi doit pouvoir véritablement empêcher les licenciements illégaux par un droit de veto suspensif des comités d’entreprises et pas seulement permettre aux salariés virés d’être indemnisés des années après. Mais tout de même, quelles belles victoires ! Quelle leçon pour tous ceux qui se battent et ne lâchent rien. Quelle dignité pour les salariés victorieux qui ont continué le combat. Et quel encouragement à poursuivre la lutte partout où elle se présente.
Car la bataille ne s’arrête jamais. En cette rentrée, de nouveaux défis sont devant nous. Déjà à SFR. 5 000 suppressions d’emplois ont été annoncées au cœur de l’été avec l’aval du gouvernement. C’est un tiers des effectifs de l’entreprise en France ! Pourtant SFR a fait des bénéfices l’an dernier, à hauteur de 700 millions d’euros ! C’est le grand retour des licenciements boursiers. Et à qui appartient SFR s’il vous plait ? À monsieur Patrick Drahi, oligarque milliardaire, propriétaire notamment de l’Express, Libération et BFM-TV ! Les salariés de SFR sont appelés à la grève le 6 septembre. Ils ont été abandonnés par le gouvernement comme tant d’autres avant eux. Mais ils vont se battre.
Comme les salariés d’Air France. L’affaire de la « chemise » n’est pas finie. La ministre El Khomri a osé valider cet été le licenciement d’un des syndicalistes CGT d’Air France, Vincent Martinez. Quelle bassesse ! Le nom d’El Khomri restera attaché au pire de la politique de ce ministère. Pourtant, l’inspection du travail avait refusé le licenciement. Et la justice ne s’est pas encore prononcée sur les responsabilités exactes des uns et des autres. La ministre a donc pris une décision purement politique pour complaire à la direction d’Air France et au MEDEF en général. Comme Valls traitant les salariés de « voyous » sans savoir, Myriam El Khomri condamne le salarié sans preuve et sans procès ! Mais la lutte continue. Pour la réintégration du salarié licencié. Et pour tous les salariés poursuivis. Leur procès aura lieu le 27 septembre à Bobigny. Notez la date, un rassemblement de soutien est prévu devant le tribunal. L’automne sera de nouveau un front de lutte contre la criminalisation de l’action syndicale : quelques semaines plus tard, le 19 octobre, c’est le procès en appel des huit salariés de Goodyear, condamnés à de la prison ferme. La lutte continue.
Comme nous continuons le combat contre la loi El Khomri. La France combative du printemps ne s’est pas dissoute dans l’été. Elle existe toujours. Les syndicats demandent l’abrogation de cette loi. Elle a été promulguée en catimini le 8 août, après avoir été adoptée en force, sans aucun vote de l’Assemblée nationale. Le mouvement du printemps a fait considérablement reculer le gouvernement sur son projet initial. Et la loi n’entrera pas en vigueur avant le 1er janvier au plus tôt. Il est donc toujours légitime de la combattre. Je rappelle que le Contrat Première Embauche (CPE) a été abrogé après avoir été adopté au Parlement ! Les dirigeants syndicaux tiendront un meeting commun le mercredi 7 septembre à Nantes. Et nous sommes tous appelés à l’action dans la rue le jeudi 15 septembre. Quoi qu’il en soit, j’ai pris l’engagement suivant : si je suis élu président de la République, j’abrogerai la loi El Khomri.
J’achève ce tour d’horizon. Cet été, les opposants au projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure ont obtenu de la justice la suspension des travaux engagés et la remise en état du site. En matière écologique aussi la lutte paye. L’insoumission est une vertu largement répandue dans le pays. Sur le front des luttes écologiques nous avons aussi des rendez-vous d’importance. D’abord le weekend des 1er et 2 octobre à Flamanville, en Normandie, contre le projet de réacteur nucléaire EPR et pour la sortie du nucléaire en général. Le weekend suivant, un rassemblement est aussi convoqué à Notre-Dame des Landes contre le projet d’aéroport. Que chacun fasse pour le mieux à donner de l’aide ici là où il pourra. C’est de cette façon patiente et méthodique que partout nous pouvons finir par avoir le dernier mot. Cela vaut dans la lutte comme dans les élections.
121 commentaires
Donato DI CESARE
Je suis hors sujet mais je jubile et veux vous faire partager ce plaisir au sujet d’un sondage, paru dans Challenges, ce matin. « Pour les sympathisants de gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon (23%) qui serait « le meilleur candidat de gauche pour la présidentielle de 2017″, devant François Hollande (20%), Emmanuel Macron (18%), Manuel Valls (9%) et Arnaud Montebourg (8%). M. Hollande (33%) devance M. Macron (26%) chez les seuls sympathisants PS ». Tous battus par Jean-Luc, ce n’est qu’un sondage, en attendant je continue de convaincre autour de moi, il faut que l’on soit 8 millions, au moins, pour nous retrouver au deuxième tour. Merci à notre porte-parole pour son dévouement.
Le Père Duchesne
Les sympathisants de gauche qui ne sont donc pas complices des solfériniens traîtres et parjures, n’ont pas à se prononcer sur le candidat de la droite Hollande, de l’extrême droite sécuritaire Valls, du laquais des riches Macron. Quant à Montebourg, qu’il reste à sa place naturelle, dans les sondages commandités par les médias aux ordres. Un seul vote à gauche, pour la France insoumise. Demain est à nous. Salut et Fraternité.
gilbert
Il manque 10 points pour faire un président, c’est énorme, mais rien du tout si les 125000 sympathisants s’y mettent. Transmettons la parole pleine de bon sens de Jean-Luc et c’est des millions d’auditeurs qui seront convaincus. J’ai observé avec beaucoup de plaisir que le discours s’était déplacé vers les chômeurs, les pauvres. Un argument doit être développé, c’est la garantie des retraites en valeur et en pouvoir d’achat dans les 10 prochaines années. Ce sont des milliers de retraités qui vont voter Mélenchon s’il s’engage dans cette voie (à mon avis bien plus fort que l’âge de la retraite, argument éculé). Beaucoup de retraités sont effrayés par ce qui c’est passé en Grèce et en Espagne, et ils n’ont de vision que sur les 10 ans à venir, alors…
Nico
Salut.
Le quinoa : quand Melenchon montre la voie, la télé regarde le doigt. Ou ce qu’il y a dans l’assiette. Dans cinq ans, ils demanderont à voir le caca de quinoa. Je ne sais pas si il faut y répondre, où même s’en soucier. Des milliards d’heures de télé de droite, qui peut lutter ? Il faudrait parler au coeur des gens, quand les autres ne parlent que de construire des murs. Bon courage. L’homme providentiel est mort depuis longtemps, et c’est tant mieux. Même Bernie Sanders déçoit. Je vote blanc depuis que je suis né, cette fois-ci, promis, t’as mon vote. Et je te souhaite le courage des héros, la force des forçats, pour arriver à faire campagne sans étaler ton égo à la gueule du petit écran. Je veux les voir les farandoles de 36, les rêves et les utopies de l’ancien temps !
gilbert
Une nouvelle qui devrait rassurer les sceptiques. Pour la première fois en 2016, la production d’énergies renouvelables dépassera la production des énergies carbonées. Et oui, la mutation est en marche. Et si nos politiques au lieu de donner des milliards au nucléaires utilisaient ceux-ci dans les énergies renouvelables, dans dix ans nous n’en parlerions même plus. L’affaire serait normale.
JCV
Le sondage du Figaro est très important. Jean-Luc Mélenchon peut désormais envisager de s’imposer comme le candidat légitime à gauche. Stratégiquement je pense qu’il devrait nuancer ses attaques contre Hollande. Il s’agit moins selon moi d’insister sur des différences idéologiques, social-libéralisme etc., dont quelque part les gens se moquent, que sur les résultats. Sans lui faire de procès d’intention (duplicité etc.) Hollande n’a tout simplement pas été à la hauteur. Les gens n’aiment pas les attaques personnelles contre leur président (cf le « Chirac vieilli, usé » de Jospin en 2002) mais seront obligés de reconnaître que malgré la sympathie qu’il dégage Hollande a échoué sur pratiquement tous les points. Il a probablement voulu renégocier le traité Sarko-Merkel mais il n’a pas réussi, il a probablement voulu une grande réforme fiscale mais il n’a pas réussi, il a probablement voulu lutter contre la toute puissance de la finance, le terrorisme etc. mais il n’a pas réussi. Jean-Luc Mélenchon a pour lui la force de ses convictions et son charisme. Il est l’homme à la hauteur des événements, celui qui a eu le courage de partir au moment où la quasi totalité de l’establishment européen devenait fou. Il faut jouer sur la carrure, le caractère, la culture, la vision plus que sur l’idéologisme ou les coups bas.
PS: ce qui ne veut pas dire ne pas insister sur les grandes et enthousiasmantes ruptures programmatiques, il ne s’agit pas de faire du Chevènement non plus.
JeanLouis
Hollande n’a pas réussi dites vous, certes… mais laisser croire qu’il voulait est déjà une formidable erreur ou manipulation ! Prenons le cas Alstom, sur lequel JL Mélenchon a construit renoncement après renoncement un véritable et pragmatique réquisitoire, Alstom l’exemple parfait du laisser faire béat néo libéral européen, du pillage de nos savoir faire construits depuis des dizaines d’années et pillés par les américains ici et d’autres ailleurs après tant d’abandon depuis Pechiney, la sidérurgie, la chimie. Le cas Alstom où Hollande, Montebourg et Macron ont laissé faire, menti aux salariés et aux français maintenant que l’on va fermer le site de Belfort !
Denis F
Le jeu de massacre depuis que Hollande, Valls et Macron sont au pouvoir est pétrifiant, n’oublions pas Montebourg, ils ont certainement voulu mieux faire que la droite UMP afin de mériter leur galons de félons.
Pour mémoire 2014 n’a été qu’un immense jour de solde : les achats d’entreprises françaises par les étrangers ont bondi de 32% par rapport à 2013, pour atteindre le nombre de 474 sociétés. Il faut remonter à 2008 pour trouver un chiffre supérieur à celui-ci. Une liste brève mais éloquente pour compléter les propos de Jean Louis : Lafarge, Alcatel, Usinor, Alstom, Rossignol, Teisseire, Ducros, Yoplait, Maille, Kronenbourg, Smoby, Marionnaud, Price minister et tellement d’autres. Tellement…
LA Renaudie
Bonjour,
C’est ton choix, ta liberté, donc rien à juger. Mais que reste-t-il de ce moment people chez nos concitoyen ? Justement la surface de la peopolerie, au mieux, au pire, ou un : « Ton Mélench, bah, tu vois, il est comme les autres« . Donc ceux qui te prennent pour intelligent on pigé, mais aucune ouverture vers ceux qui te combattent ou ceux qui vont t’écouter mais ne te prenne pas au sérieux. Je reste dubitatif sur la motivation d’aller là où les autres vont, parce que cette presse est la plus lue. Nus nous battons pour que les gens prennent leur destin dans leurs propres mains et arrêtent de toujours tout déléguer, mais là on cesse d’être crédible et porteur d’une belle utopie. On nous a rangé aux même rayon du commerce électoral.
Francis
Une chose est certaine, quand il ne dira et ne fera plus rien, les autres auront gagné. Essayons juste de raisonner par nous-mêmes sans perpétuellement nous interroger à la place des autres. Si tout le monde était en accord avec JL Mélenchon et nos idées, nous serions au pouvoir n’est-il pas ? Il se trouve que pour arriver à convaincre ceux qui ne le sont pas et qui de plus ni ne lisent, ni n’écoutent nos médias, ils faut aller vers eux. Par exemple avec une caravane pour l’égalité des droits ou en donnant des interviews politiques à des journaux qui ne le sont pas et qui touchent bien plus de monde que la meilleure émissions de télé. Mon médecin, mon dentiste et bien d’autres laissent trainer ces journaux dans leurs salles d’attente et je dois dire que moi qui ne suis pas un client de cette presse, j’y jette un œil en attendant mon tour. Ou donc est le problème quand le contenu ne fait pas de concessions ? Il faut sortir de son quand à soit et faire preuve d’un petit peu d’humilité pour parler à ceux qui ne sont plus dans notre monde engagé. Personnellement je constate l’inverse de vous. Des amis qui ne s’exprimaient pas politiquement sur leur page Facebook commencent à partager des articles ou des vidéos de Jean-Luc. Ce sont essentiellement celles ou il aborde des questions que d’autres n’abordent pas, par exemple celle sur la religion, celle de la rentrée des classes etc. Comme quoi la vérité des uns n’est pas forcément celle des autres. Diversifions.
Donato DI CESARE
Une question me taraude. Quand on regarde le PIB/habitant, en France depuis 1981 (9000€) à 2011 (30 000€), pourquoi devrions-nous travailler plus longtemps ? Pourquoi notre pouvoir d’achat diminue depuis 30 ans, j’ai perdu 690€ (soit 1/3 de mon salaire) par mois sans compter la hausse des impôts locaux, des frais de santé, la dégradations des services publics. Où est passé tout cet argent ? Je connais la réponse, mais j’aimerais que Jean-Luc se saisisse du problème qui touche une majorité d’entre nous. On lâche rien !
HAGA pierre
Bien sûr que voter pour Jean-Luc est une évidence aussi claire que ses explications, puisque la pédagogie n’est jamais absente de ses propos. Ce qui nous obligent à réfléchir et comprendre plus finement les arcanes des évènements que nous subissons tous et par conséquent, sur ce qui se profile à l’horizon, au lieu de nous asséner des vérités toutes faites sur le méandres les chausses trappes les perversités qu’engendre, le milieu des « politicards » en général et aujourd’hui en particulier. Mais ça l’est moins (donc merci à lui) quand il s’agit aussi de relever les avancées possibles les actions sur le terrain positives menées et à mener en France et dans le monde pour prendre le virage qui évitera le mur ou nous, nous dirigeons tout droit. Nous avons en face de nous, les grands managers alliés aux grandes banques mondiales, qui ne se contentent pas de capitaliser normalement sur les avancées technologiques, sur le positif, mais aussi bien sur le négatif (Mme Miret Zaki, directrice d’un magazine financier international Suisse l’explique très bien) sur une entreprise qui va fermer, sur l’Europe attaquée via la Grèce, etc. Jean-Luc président, aura (avec nous tous) à faire à forte partie.
antoine
C’est bien joli, mais il faudrait aussi se pencher sur la surconsommation de céréales, qui elles, contrairement à la viande, n’ont vraiment rien à faire dans l’alimentation humaine. Et là, si on réfléchit à une alimentation quasiment sans céréales (donc pas de pain, ni de pâtisserie, ni de pâtes, ni de corn flakes etc. ou en tout cas très peu) on a vraiment de quoi réfléchir à une autre agriculture. Si, si, ça existe, c’est une autre mode, pas tellement en France, mais un peu tout de même. Certains appellent ça le régime paléo. La nutrition, c’est assez compliqué, sachant que depuis des décennies, nous avons été éloignés de bien des manières de l’alimentation qui convient le mieux aux êtres humains. La doxa végétarienne n’est pas l’unique remise en cause du business de l’agro-alimentaire. Plus urgent que de diminuer la graisse dans notre alimentation, diminuer les glucides et en particulier ceux des aliments transformés industriellement.
martine verlhac
Qu’est-ce qui vous permet, Jean-Luc Mélenchon, de dire comme vous le faites que l’ « interdisciplinarité » est « une discipline en soi » ?
roux dominique
Pour ma part dans tous grands projets il faut coordonner, intégrer plusieurs disciplines physique, informatique, mécanique, économie… et ce rôle est une discipline en soi. Quand j’étais en activité en général ce rôle était confié à un ingénieur centralien ou polytechnique. Au même titre, à mon avis, qu’un médecin généraliste est un spécialiste capable d’orienter vers une discipline ou une autre.
Adrien
Je ne pense pas à la place de JL Mélenchon, mais quand on connaît sa passion pour l’enseignement et sa vision globale de la société, il est à mon sens soucieux d’une réelle interdisciplinarité, relevant d’une discipline.
Une Interdisciplinarité implique un lien fort entre cognition et action, et non une simple addition, et accumulation ou toute autre forme de juxtaposition de disciplines scolaires, de contenus cognitifs, ou aussi d’une simple approche thématique (pour économiser des postes d’enseignants). Tout cela, ne fait pas l’interdisciplinarité.
C’est pourquoi je pense que la notion de circumdisciplinarité (du latin circum, « autour », accusatif adverbial de circus, « cercle ») pour mettre en évidence la nécessité de ne pas ignorer les pratiques et les savoirs d’expérience des élèves et de ne pas oublier que les situations d’enseignement-apprentissage doivent faire du sens pour les élèves (point de vue ontologique), pour la société (point de vue sociologique) et pour le savoir (point de vue épistémologique) en temps que discipline doit comporter des moyens très important pour que toutes les composantes soient au service de l’élève, de l’enseignant dans le sens de la transmission d’un réel savoir.
Cette démarche nécessite une autre politique d’investissement humain que les politiques libérales actuelles ne permettent pas en «saignant » les services publics notamment l’Éducation Nationale.
[Edit webmestre : Vous ne pensez pas à la place de Jean-Luc Mélenchon, certes, mais il semblerait que vous ne pensiez pas, tout court. Quand on commence une phrase par « Je pense que » pour copier coller derrière verbatim de grands pavés d’un article d’Yves Lenoir, universitaire quebecois, en juin 2015, sans que le résultat n’ait de sens tant le jargon est indigeste, ni ne constitue une réponse au commentaire auquel vous répondez, on ne peut pas être soupçonné de penser. Plagiaire, en revanche, sans aucun doute !]
Happifiou
Evidemment, pour qui peut, sans rire, s’autoproclamer « philosophe », et qui n’écoutera par conséquent l’intervention de Jean-Luc Mélenchon qu’avec des oeillères (c’est une vanne, hein ! Sauf si les oeillères sont particulièrement grandes pour couvrir les oreilles…), la question est légitime. Alors on ré-écoute ensemble, et vous allez voir que c’est tout à fait clair.
Jean-Luc Mélenchon s’adresse aux enseignants, comme l’indique le titre de son intervention. Et il parle, comme il le rappelle, comme ancien Ministre de l’Enseignement Professionnel. Il considère donc l’interdisciplinarité du point de vue des enseignants. Il ne prétend pas que l’interdisciplinarité (vue du coté de l’enseigné) est une nouvelle discipline, mais que la pratique de l’enseignement interdisciplinaire, c’est à dire la pédagogie attendue des enseignants, constitue une nouvelle « discipline (pédagogique) en soi », a laquelle ces enseignants doivent être formés, et qu’ils doivent avoir le temps d’élaborer, ce que cette réforme ne prévoit pas.
Allez, pas grave ! Mettons votre question sur le compte d’un moment d’inattention. Ou d’une audition défaillante. Auquel cas vous devriez consulter…
thersite69
@Martine Verlhac
Par exemple, on apprend les mathématiques en pesant les légumes du potager, à l’école primaire.
Par exemple, est-il bon au collège qu’en arts plastiques on explique le point de fuite dans un dessin en perspective, sans se soucier de ce que le m^me jour le prof de maths peut dire que par un point on ne peut faire passer qu’une seule parallèle à une droite donnée! C’est un sacré problème fondamental que l’interdisciplinarité, ça ne se décrète pas sans une sérieuse formation.
JeanLouis
J’aime bien le débat sur la nutrition mais je pense fortement qu’en ces temps perturbés de rentrée il ne faudrait pas oublier que c’est aussi la mort annoncée du ferroviaire en France avec l' »affaire d’état » Alstom, emblématique des perversions actuelles, des renoncements, faiblesses, mensonges ou duplicités de Hollande, Montebourg, Macron. Un sujet dont je pense JL Mélenchon doit se saisir une fois encore, faire entendre fort sa voix, la seule à défendre une autre politique industrielle. Il faut le démontrer par l’exemple. Qu’Alstom fasse de l’argent en fabriquant aux USA (protectionnisme américain bien compris) et ferme tout en France à qui ça sert ? Il faudra acheter nos TGV aux USA et nos TER à Bombardier. Beau résultat, la dernière goutte qui fait déborder le vase.
gilbert
Dans ce gigantesque Monopoly, il n’y a de solution que de dire m…. à la politique libérale de l’Europe, et à chaque fois qu’une entreprise majeure française risque d’être captée par des fonds de pension américains ou autres, l’état s’interpose et dit ‘NON’. prenant alors des parts significatives dans le capital. Nous n’avons pas à nous laisser dépouiller. Et, ne disons pas que c’est impossible, l’émission d’obligations ont permis par le passé d’acquérir des pans entiers de l’économie. Ce n’est absolument pas rétrograde, sauf pour les traders. Toute société qui dans les 10 dernières années aura bénéficié de subventions ne pourra être rachetée sans un aval de l’état. Car, tous les brevets qui ont été développés avec les programmes subventionnés tombent systématiquement dans l’escarcelle du repreneur, c’est un vol manifeste des subsides de l’état, et des citoyens qui ont payé leurs impôts.
Michel Donceel
Cher Jean-Luc,
On vous aime bien et on sait, de source sûre, que vous n’appréciez pas trop qu’on nous impose le « globish » à tout les étages. Alors, pourquoi diable vous obstinez-vous à publier des « post » ( pour « post-it », peut-être ? Mais en Gaulois standard ce terme n’évoque rien d’autre qu’un service public à l’agonie), et non des billets ? Ou des brèves ? Ou tout autre terme que notre langue commune, si riche et tant bigarrée, puisse vous inspirer ?
antoine
Si riche, entre autre, de nombreux emprunts à d’autres langues, comme toutes les langues du monde. Quelle revendication plus vaine que le purisme linguistique. Jean-Luc Mélenchon parle juste normalement, et post est en usage dans le vocabulaire français d’internet.
Pastit
J’ai déjà souligné ce problème des anglicismes permanents, @Jean-Louis a bien raison et c’est pénible de ne plus lire ou entendre une phrase sans subir ce langage. Certes la langue doit s’enrichir (c’est à dire ajouter et non remplacer), certes le dictionnaire accepte beaucoup de mots usités par cette mode (faut faire « jeune »). Même France Inter, Info, etc. ne veulent rien entendre quand on les interpelle sur l’utilisation journalière orale et écrite de « en live, post, podcast, hashtag », j’en passe et des meilleurs.
Pouvez-vous comprendre que pour bon nombre de « petites gens » ces mots obscurcissent le sens de vos propos et que les mots français sonnent bien plus justes à leurs oreilles ? N’y aurait-il que les Québécois pour avoir cette intelligence d’un minimum de résistance !
juju
Bien d’accord avec Jean-Luc Mélenchon en ce qui concerne l’interdisciplinarité qui est devenu une discipline. En tous cas, à terme, ça risque de le devenir. Très flatté, comme lecteur, d’avoir la réaction sur ce blog d’une grande philosophe.
Jijipi2
D’accord avec @JCV ci-dessus. Jean-Luc, ne tirez plus sur Hollande et même sur Marine Le Pen et le FN. Positif ! De plus celà économise de l’influx nerveux. Ont rallié le FN des gens déboussolés, voire de pauvres gens. Ne les rabaissez pas davantage. Vous pouvez ramener au bercail d’anciens communistes déçus et bien d’autres qui finiront par comprendre la mécanique du plafond de verre. Militez pour la France insoumise et fraternelle. Positif, presidentiel, hauteur ce soir chez Ruquier. Merci pour votre humanité et votre courage exemplaires. Bien à vous.
Noël
C’était aujourd’hui, à la Fête de l’Huma.
« Jean-Luc Mélenchon a tendu la main à tous les autres groupes politiques, rappelant que « la France insoumise » était un mouvement, pas un parti, ni « une camisole ». Le mouvement appartient à ceux qui le font, pas à nous ! » a-t-il conclu sous les applaudissements nourris d’un public très nombreux, auquel il semble offrir une vraie alternative politique dans cette campagne. »
Source: le site internet de l’Humanité
Francis
Oui et en même temps une grosse photo pour illustrer un article sur Hamon et une vignette pour Jean-Luc Mélenchon. On sent qu’il y a un sérieux tirage dans la direction du PCF concernant le choix de l’orientation de celle-ci.
simone 84
A chaud après l’émission de ce soir (c’est peut-être hors sujet ?) pour dire que vous étiez bien. Ce qui me semble encore abstrait, c’est quand vous parlez de la constituante comme première mesure une fois élu. Qui participe aux réunions ? Comment et où ça se passe ? Dans chaque commune ? Dans les régions ? A Paris ? Est-ce que ce sont les groupes d’appui de la France insoumise qui préfigurent ? Et si vous partez, qui va tenir tête à Merkel et mettre en place les mesures les plus urgentes ? On peut penser que ça va être un grand bazar et ça peut faire peur. L’idée de faire une liste de 10 personnes à convaincre est excellente parce que ça semble faisable à une échelle individuelle. Je ne manquerai pas de faire un chèque de soutien à la campagne. Bon courage.
Donato DI CESARE
Pour soutenir la campagne de Jean-Luc, il est important de faire un chèque, oui mais pour ma part, j’ai choisi un virement mensuel ainsi, à la fin, on peut donner plus.
J’aimerais, comme @simone 84, avec la constituante que Jean-Luc, quand il évoque le partage des richesses, développe brièvement. Certaines de mes connaissances qui ne vous sont pas favorable, pensent que vous voudriez leur piquer leur biens pour les donner à d’autres. Les préjugés, dans la campagne profonde, sont tenaces.
gilbert
Je suis 100% d’accord avec @Simone. Que la 6ème république voit le jour, grâce à une constituante, dont les lignes politiques et la composition soit dans le programme des « indignés » semble une évidence. Mais là est le changement fondamental. Nous avons besoin d’un leader, il ne peut pas nous quitter le lendemain, quand tout sera à mettre en place. Nous comptons sur Jean-Luc. Et demain nous ne pouvons voter pour lui que si dans sa tête il fait au moins un mandat. Sinon, c’est pas crédible. Dire je change la constitution et je part, c’est quitter le navire quand on vient de le mettre à l’eau ? Pas mobilisateur, destructif pour l’électorat. Je serais infiniment déçu.
PG
C’est une question qui se pose. Qui dirigera la France si monsieur Mélenchon rentre chez lui après la constitution établie ? Il me semble l’avoir entendu dire qu’il serait là pour être le représentant de la France à l’étranger et non imposer au peuple Français ses propres exigences, au détriment des citoyens, ce que Hollande a fait depuis sa prise de pouvoir en 2012 et surtout respecté sa parole donné avant les élections présidentielles. Il est vrai que plus de détails seraient les biens venus mais je lui fait confiance. Moi aussi j’ai opter pour une aide mensualisée.
gswan
En fait Jean-Luc Mélenchon président ne quitterait pas ses fonction avant l’entrée en vigueur de la sixième république, donc pas avant la fin du processus constituant, qui peut durer 2 ans, voire plus. Pendant ce temps, on lance les grands chantiers et le président fait voter beaucoup par référendum pour les légitimer, faire front au niveau européen (sortir des traités en allant d’abord au rapport de force), créer les nouvelles alliances internationales, sortir de l’OTAN, etc.
Une fois que la constituante a fait son boulot dans le cadre d’un débat citoyen de 2 ans (ou plus), que la nouvelle constitution a été votée, il faut que les nouvelles institutions soient dotées de ses nouveaux représentants (élus ou tirés au sort) selon les modalités requises par la constitution, donc par définition, Jean-Luc Mélenchon n’est plus président de la république, sauf si cette fonction existe toujours (modifiée ou non), qu’il s’y représente comme candidat et qu’il remporte l’élection.
Aubertot
Bonjour,
En revenant de cette magnifique fête de l’Humanité, je voudrais poser une question à la direction du PCF […]
[Edit webmestre : Il suffit pour cela de vous rendre sur un site appartenant au PCF. Ce qui n’est pas le cas de ce blog. Cela ne vous parait-il pas évident ?]
Claude31
Concernant la nouvelle formule de l’émission de Ruquier hier soir, je trouve qu’ele n’avantage pas l’invité politique. Lorsqu’après la magnifique séquence où Jacques Weber nous retransmet avec beaucoup d’émotion le discours de Jaurès, on est obligé de passer du coq à l’âne, on reste frustré sans qu’il soit possible pour l’invité de saisir ce moment de grâce pour continuer sur cette lancée, comme sait si bien le faire notre camarade.
Ceci dit, une critique tout de même de la prestation de notre porte parole. Elle se situe exactement au moment où « la perruche blonde » dont il est question plus haut lui pose la question des moyens financiers pour mettre en place notre programme. On a nettement senti que Jean-Luc était passablement énervé par le ton un peu provocateur et les intentions légèrement malveillantes de son interlocutrice. Et cela s’est vu. Je vais être direct. C’est le piège que systématiquement vont employer nos ennemis tout au long de la campagne. Jean-Luc le sait parfaitement et pourtant il tombe encore trop souvent dedans. Il faudrait qu’il accepte de s’adjoindre l’aide d’un communicant (appelez-le comme vous voulez), pour rester maître de la situation. C’était insupportable de voir comment cette journaliste jouissait de cette situation qu’elle avait créée en connaissance de cause pour affubler une fois de plus notre camarade du qualificatif d’agressif.
jonopap
Petit rectificatif, le texte lu par J Weber n’est pas de Jean Jaurès mais de Victor Hugo.
Pierre
A chacune de ses interventions J.L. Mélenchon évoque les difficultés pour obtenir les 500 parrainages. Mais je me demande comment font P. Poutou (NPA) ou N. Arthaud (L.O.) qui à eux deux font guère plus de 2% des voix, qui n’ont à ma connaissance aucun maire issu de leur parti pour, à chaque élection présidentielle, n’avoir aucun problème pour réunir les parrainages. Est-ce que J.L. Mélenchon n’aurait pas intérêt à leur demander conseil ?
le révolté
Je pense que les maires PS et LR n’ont aucun problême à donner leur parrainage au NPA ou à LO sachant que si il ne le font pas une partie des voix de ces 2 partis se reporterait sur J.L Mélenchon et ça, ils n’en veulent surtout pas.
André
Ce qui démontre s’il en était besoin la dérive de la cinquième République en général et de sa pratique électorale et démocratique en particulier et aussi sans doute l’efficacité du formatage qui a abouti à pousser un nombre de plus en plus important de « candidats » à privilégier la recherche d’une place par rapport à un partenariat dans la proposition d’un programme politique utile et efficace pour le « bien vivre ensemble ».
Castagna
Je suis peinée de constater le mépris souvent affiché envers Jean Luc, comment il est diabolisé dans les médias et comment beaucoup de gens autour de moi se contentent de critiquer la forme sans prendre la peine de s’intéresser réellement au fond. Je pense aussi que malgré sa grande expérience Jean Luc reste vulnérable aux attaques malveillantes contre lui, c’est aussi ce qui le rend humain ! Comme il le dit lui même souvent, en démocratie on a le droit de ne pas partager sa vision et d’être opposé à ses projets, chacun réagit selon son propre intérêt personnel, ça aussi c’est humain. Mais je déplore que ces conflits restent centrés sur les personnes, selon qu’elles savent se montrer plus ou moins sympathiques et qu’on oublie trop souvent le contenu réel des programmes. Cette pseudo journaliste qui répète ses questions est un exemple parfait de mauvaise foi qui ne sert qu’à décrédibiliser le candidat.
Et quand j’entends des gens de mon entourage que je ne soupçonne pas d’être réactionnaire évoquer la possibilité de voter Juppé, je tombe des nues, comment on peut en arriver là ? Je me sens souvent impuissante devant tout ça, je ne suis pas à 100% d’accord avec la vision de Jean-Luc, en particulier au sujet du péril islamiste qu’il a tendance à minimiser je trouve. Mais dans l’état actuel des choses Jean-Luc est le seul qui me fait espérer un avenir meilleur et je souhaite qu’il obtienne ses parrainages pour se présenter à l’élection présidentielle, mais ça…
Francis
Deux déclarations du week-end donnent le niveau de désarroi dans lequel se trouve une certaine gauche française. Pierre Laurent et Christine Taubira n’ont de cesse de dire qu’il faut que la gauche s’unisse car le risque existe qu’elle soit éliminée du second tour et corolaire à cette crainte que le FN est assuré d’être présent à celui-ci. Donc deux pronostiques aléatoires.
Pour eux il faut donc trouver The Candidat qui représente les valeurs communes de la gauche. La machine a remonter le temps est à nouveau en fonction compte tenu de la multiplicité des candidatures, il faudra bien arriver à la désignation de The Candidat. Les ex frondeurs aujourd’hui adeptes de la primaire incluant Hollande (ou l’un de ses clones) pensent que tous les candidats de « gauche » doivent participer à cette primaire vu que le risque que Hollande gagne est quasiment nul. Troisième pronostique aléatoire.
En fait ces déclarations sont inachevées car elle ne disent pas le fond de la pensée de ces deux responsables politiques. Et le fond de cette pensée c’est que ce candidat ne pourra en aucun cas être JL Mélenchon. Pourquoi ? C’est précisément la question à laquelle ils ne veulent pas répondre car leur réponse serait sans doute révélatrice de leur obsession à trouver l’homme providentiel et une espèce de martingale magique qui effacerait le bilan catastrophique du PS et de ses alliés. On est bien loin de la vraie politique proposée par JL Mélenchon et la France Insoumise.