Je vais donner des nouvelles de la campagne commencée depuis le 10 février dernier avec ma « proposition » de candidature. Je le ferai en racontant les coulisses de nos actions et en expliquant celles qui sont en cours. Mais je vais évoquer surtout un thème que j’ai à cœur depuis des mois au Parlement européen, celui des fameux glyphosates, substances cancérigènes en vente libre et en consommation forcée. Vous savez que je n’ai jamais abusé ici des alertes que je lance. Sur les dossiers qui ne passionnaient personne en leur temps comme les dossiers Alcatel, Alstom et quelques autres, j’ai argumenté et documenté ici sans relâche. Je ne crois pas avoir fait perdre leur temps à ceux qui m’ont suivi alors. Je vais donc raconter ici une visite faite dans le lieu incroyable où l’accès aux documents sur ce dossier des glyphosates a été « autorisé ». Un récit rare : à l’heure où j’écris deux personnes seulement y sont allées. Dont celle qui renseigne ce chapitre de mon post, mon assistante Aigline De Causans, heureusement docteur en psychologie sociale, ce qui lui évite de se rendre malade dans cette circonstance Kafkaïenne.
On peut dire que notre rentrée politique est un succès. Honneur à l’équipe des bénévoles qui ont assuré une impeccable tenue de route dans la mise au point et la mise en œuvre du plan de marche. Après la conclusion de la caravane d’été des insoumis à Bègles, le pique-nique de Toulouse fut une belle réussite à tout point de vue. L’enchaînement avec la participation à la fête de l’Huma en dépit de toutes les embûches, l’épisode de l’interview dans Gala sur la sortie des protéines carnées et le moment réussi de l’émission « On n’est pas couché » ont formé une séquence bien heureuse. Le prochain rendez-vous du mouvement est connu : c’est la convention de la France insoumise qui aura lieu à Lille les 15 et 16 octobre. Ce sera un moment important pour faire finaliser la première grande étape de notre programme et pour le transmettre, en quelque sorte, à l’ensemble des citoyens. J’y reviendrai de façon particulière car ce sujet nous mobilise depuis bientôt sept mois et il a mis au travail beaucoup de monde.
« On n’est pas couché » portait bien son nom ce soir-là. Vu de mon côté, en tant qu’individu observant autant que participant, le moment marquant (parce que totalement inhabituel) de cette séquence fut l’enregistrement de cette émission. Je ne dis rien de son contenu ni de ceux qui s’y trouvaient puisque j’en étais. J’en parle ici comme observateur d’un évènement qui se déroulait sous mes yeux. C’est une situation passionnante d’observer une équipe de professionnels au moment où elle joue de gros enjeux. Pour eux, c’était une première que cette émission à diffuser en début de soirée et à rediffuser le dimanche après-midi. Tout y était à inventer. Le public prévisible à vingt heures cinquante n’est pas le même que celui habituellement réuni vers onze heures du soir et jusqu’à une heure du matin. La rediffusion du dimanche après-midi lance d’autres défis encore car c’est encore un autre public qui arrive.Sous cette pression, une foule de professionnels sont sur le pied de guerre en coulisse et sur le plateau. On essuie les plâtres.
L’enregistrement dura cinq heures. Vous avez bien lu. Une première dans ma vie militante que cette interview à…. 1 heure du matin. Merci à l’agressivité de Vanessa Burggraf qui me tint en alerte, tandis que les yeux me piquaient de la sueur et du maquillage qui avaient dégouliné sous mes lunettes. Sans oublier la séquence jubilatoire « Donnez un chiffre ! Donnez un chiffre » sans qu’on sache un chiffre de quoi. Avec cette répartie d’anthologie : « mais monsieur Mélenchon les chiffres précis c’est très important il y a déjà deux mille cent mille milliards de dette ». J’ai déjà raconté comment je crus rejouer une scène déjà bien connue. Peut-être qu’un jour j’accèderai de cette façon à un retour aux « tontons flingueurs » à propos d’une gnole à la pomme : « de la pomme y en a » ! Ce soir-là il y en avait aussi c’est certain !
Mais le plus impressionnant de toute cette situation, le plus scotchant c’est évidemment le comportement absolument inaltérable de Laurent Ruquier, pendant cinq heures, dans le rôle de chef d’orchestre. Alors qu’il n’a pas eu davantage que la pause de cinq minutes concédée à tous vers minuit, pas un décrochage d’attention, toujours à la pointe sur le contenu de ses fiches, et ayant visiblement lu et vu tout ce dont il parlait, d’humeur joyeuse égale, enfin d’une courtoisie constante avec chacun. Comment fait-il ? Vous me direz : et les autres ? Car comment tiennent sans faille ceux (celles) qui s’occupent du son, de la lumière, du maquillage, de la sécurité que sais-je encore ! Et, bien sûr, celles (ceux) qui assurent la réalisation et toutes ces parties du travail qui donnent ensuite le produit fini. À ce moment-là on touche bien du doigt combien une émission de divertissement de ce type, à cheval sur la détente et la réflexion suggérée aux spectateurs est un travail très complexe, riches d’un nombre incroyable de contributions professionnelles très hautement qualifiées.
En sortant j’ai demandé à ceux qui décâblaient le plateau s’ils étaient payés en heures sup. C’était le cas. Peut-être tout cela m’est-il revenu à l’esprit parce que se trouvait sur le plateau un de mes (rares) anciens élèves du lycée national du bois à Mouchard dans le Jura, Pierre Cotton, et que cela me replongea dans l’ambiance qui était la mienne pendant ces années de jeune professeur en lycée technique, puis de ministre de l’enseignement professionnel. En rentrant – si tard – chez moi après l’émission tandis que l’adrénaline retombait dans mes veines, je me promis de reprendre mon livre L’Ecole globale, publié en 2001, pour en tirer quelque chose de publiable de nouveau. Je me demande quand j’aurai le temps de reprendre ça sérieusement.
À la fête de l’Humanité, je marchais en terrain miné. Le site de Paris Match a raconté comment, dans la semaine, le stand du PG avait été vandalisé à deux reprises. Nous savions parfaitement qu’il s’agissait d’éléments isolés nullement représentatifs. Mais leur audace et leur sentiment d’impunité nous faisait réfléchir. Leurs actes sont à nos yeux les produits d’une ambiance, et nous devions en tenir compte. Le jour même de ma présence annoncée à la fête et la veille, des dirigeants communistes avaient repris sur les ondes la campagne si personnalisée qu’ils mènent contre moi depuis sept mois sans relâche. Sa caractéristique est de n’avoir aucun contenu politique. Elle finit donc par n’être qu’une façon de chauffer à blanc les passions malsaines et les pulsions violentes. Ainsi d’André Chassaigne sur le thème si finaud « on ne va pas aller manger le quinoa dans la main de Mélenchon ». Et Olivier Dartigolles inventant une nouvelle polémique sur le thème « il ne veut pas nous rencontrer ». J’en passe.
En tous cas l’équipe de la fête a jugé la situation assez préoccupante pour transférer ma traditionnelle tente de repos et d’accueil vers un lieu mieux protégé qu’à l’accoutumée, vers le poste de police et celui de coordination technique. Je renonçais à ma nuit dans le camping-car sur les conseils de notre propre équipe de sécurité. Enfin on décida de réduire ma présence sur place au seul samedi et de ne prévoir aucun de ces déplacements dans les stands que j’aime pourtant tellement faire depuis onze ans que je le pratique sur place. Bref : on craignait un incident, devinant combien d’énergumènes politiques et médiatiques s’en régaleraient, et combien il nuirait à l’image des communistes autant qu’à la mienne. Le moment de vérité c’était évidemment le passage à l’Agora du journal L’Humanité pour une interview publique. On déploya pour le trajet d’amples mesures de précautions dans une ambiance que je jugeais bien trop tendue et pesante mais dont je comprenais trop bien l’utilité.
Sur place, je fus fraternellement accueilli par Patrick Le Hyaric et Patrick Apel-Muller directeur et rédac chef de L’Humanité. Puis, une fois monté sur la scène, ce fut un moment magique. L’accueil fut tout simplement extraordinaire et me fit oublier en vingt secondes les vingt heures de tergiversations et palabres de toutes sortes pendant lesquelles beaucoup des miens écœurés s’étaient même interrogés sur l’utilité de ma présence à La Courneuve. Le soir venu, j’offrais donc un petit pot amical dans le petit espace de ma tente ! Marie-George Buffet et Brigitte Dionnet qui m’avaient déjà accueilli le matin à mon arrivée y vinrent, comme le maire de la Courneuve, et bien d’autres élus communistes. D’ailleurs dans la nuit précédente étaient arrivés plusieurs parrainages communistes s’ajoutant aux trente-cinq communistes déjà signataires. Et le midi, j’avais reçu pour un entretien Le Patriote, journal communiste de l’Ariège, et L’Echo du centre.
Pierre Laurent vint à mon invitation avec Isabelle de Almeida. Ce qui nous vaut une photo bien ballots tous deux mains jointes mais ce n’était pas pour autre chose que pour tenir notre verre de rouge du Jura. Pour moi une « rencontre » au sens officiel traditionnel n’avait aucun sens dans une période où la direction communiste entretient une confusion irrespirable entre ma candidature et celles des personnes engagées dans les primaires d’autres partis. Aussi bien, quel sens aurait-elle aussi longtemps que les communistes n’ont pas engagé leur procédure interne de choix de candidature qui commencera le 5 novembre prochain jusqu’au début décembre ? Surtout quand le choix hostile des dirigeants m’est connu d’avance. Néanmoins il n’était pas question pour moi de contribuer à l’atmosphère personnelle déplorable qui a été délibérément créée. Mon invitation sans prétention à lever le verre ensemble visait donc à ne pas donner prise davantage aux vilenies en cours. Je sais tout ce que cette sorte de diplomatie a de dérisoire. Mais il faut y sacrifier.
J’avais cependant une grosse amertume. En 2011, après un mois et demi de négociations, du 18 juin, jour du vote des communistes, au 12 août, nous avions bouclé le programme L’Humain d’abord. Et la Fête de l’Huma avait été le moment de lancement de la campagne sur la scène centrale où je me trouvais, tenant à la main un exemplaire du programme tout frais imprimé et tout juste livré. À présent, nous avons perdu beaucoup de temps. Et le temps perdu ne se rattrape guère comme dit la chanson. Nous avons aussi perdu une belle occasion de donner à la Fête une application politique concrète aidant la campagne engagée maintenant depuis sept mois. Mais du moment qu’une pause dans les attaques personnelles est observée, fusse le temps d’un modeste pot à la fête c’est déjà ça de gagné.
Les pauvres ! J’ai dit à Toulouse dans mon discours de pique-nique « il faut que quelqu’un parle des pauvres dans cette campagne présidentielle ». J’ai donc commencé dans mon discours à la Fête de l’Humanité. Une fois de plus le stand du Parti de gauche qui m’avait invité était trop petit pour accueillir tous ceux qui voulaient m’écouter et on déborda joyeusement et largement dans l’allée. Une situation bien inconfortable, il faut le dire, car cette année nous nous trouvions en face d’un stand d’auto-tamponneuses et derrière la petite scène des concerts. J’avoue qu’entre le vacarme et la chaleur de fournaise sous ce chapiteau, j’eus bien du mal à ne pas perdre le fil de mon discours. Mais cela va donner des photos comme les adorent les médias, ruisselant de sueur et la voix forcée. Qui n’a déjà vu depuis un an celle où, avec la barbe et levé à six heures du matin pour une rencontre avec Varoufakis, j’ai l’air engageant d’un « SDF à la recherche d’un abri » comme le note la fachosphère qui s’en régale.
Mes camarades du Parti de Gauche avaient tout calculé et organisé avec efficacité comme d’habitude, main dans la main avec l’équipe de campagne. Pourtant, la chaîne BFM qui avait prévu de me retransmettre interrompit sa diffusion essayant à sept reprises de rétablir le contact si bizarrement perdu, disait-elle. Madame Le Pen, diffusée quelques jours auparavant, n’avait pas eu à souffrir des mêmes difficultés techniques. Ceci dit, ce discours sur la pauvreté a été prononcé. Et la bonne surprise ce fut d’entendre le lendemain Manuel Valls dire que sans doute la question de la pauvreté serait celle qu’il faudrait traiter dorénavant. Un après l’autre nous parviendrons à faire entrer dans le débat public nos thèmes là où les autres rêveraient de ne parler que de religion et d’identité.
Finalement, le fameux traité transatlantique, le TAFTA, sera-t-il oui ou non conclu ? Les positions du gouvernement français ont été une série de virevoltes incohérentes et contradictoires. Le lundi, Hollande et Fekl étaient contre. Le vendredi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault disait le contraire et Pierre Moscovici en rajoutait dans ce sens. Mais pendant cette agitation, un autre projet de grand marché transatlantique est en cours. Il s’agit du CETA (Comprehensive Economic Trade Agreement) ou, dit en français : Accord Économique et Commercial Global (AÉCG). Il s’agit d’un très vaste accord commercial négocié entre le Canada et l’Union européenne. Mais savez-vous que cette négociation est commencée depuis 2009 ? Depuis sept ans, qui en a parlé publiquement parmi les hauts responsables du pays ?
Les prises de position vis à vis du CETA permettent d’évaluer sérieusement le degré d’hypocrisie de ceux qui prétendent s’opposer au TAFTA. Car quand certains dirigeants européens font semblant de s’inquiéter de l’état des négociations avec les USA dans le cadre du TAFTA, c’est pour mieux vanter le CETA. C’est ce qu’a fait Sigmar Gabriel, Ministre de l’économie allemande en condamnant le TAFTA. Pourtant le CETA est l’exacte réplique du TAFTA. Il vise à réduire les barrières non tarifaires aux échanges entre l’UE et le Canada. Et cela inclut tout ce que nous rejetons avec le TAFTA. Car il inclut toutes les conséquences que nous condamnons : l’abaissement des normes environnementales avec l’importation de pétroles de schistes, le refus de reconnaître l’Indication Géographique Protégée (IGP) européenne. Seules 10% des IGP européennes sont reconnues. Tout le reste pourra être imité sous le même nom sans infraction !
On dirait que le CETA sert de crash-test au TTIP. D’ailleurs, le projet a dû être remanié à la marge et dans l’urgence au vu des oppositions. Ainsi sur les aspects liés à la protection des investissements. Les fameux tribunaux d’arbitrage initialement prévus, exactement comme dans le TAFTA, ont été remplacés depuis peu. Cette fois-ci, il s’agit d’installer une « Cour sur l’investissement » (ICS). Mais au-delà du vocabulaire le mécanisme reste le même.
Et le même flou règne sur la procédure de ratification. Après avoir été considéré juridiquement comme un accord « non-mixte » par la Commission européenne, c’est à dire relevant uniquement des compétences de l’Union, Juncker a finalement concédé ce statut « d’accord mixte ». On ne pouvait mieux montrer combien l’interprétation des textes est plus politique que juridique. Donc, ce statut « mixte » oblige à une ratification pays par pays, avec consultation des parlements nationaux ou référendum. Mais Junker précise que les parties de l’accord considérés par lui comme non-mixtes pourront être mise en œuvre sans attendre la décision des parlements nationaux… Incroyable mais vrai. En bref, selon Junker, le CETA passera, quoi qu’il arrive, quelles que soient les oppositions. Telle est « l’Europe qui nous protège ».
Déjà, il faut trouver le bâtiment où est cette pièce où l’on a déposé les documents « ouverts au public ». Puis il faut remplir des papiers et permettre que ceux qui vous autorisent à entrer utilisent vos données personnelles. Puis il faut déposer tout appareil électronique à l’accueil, téléphone portable et stylos inclus. Puis une fois ouverte la porte fermée à clef en permanence, il est possible de consulter les documents sur un ordinateur sans connexion à l’internet et sans prise USB. Et le tout sous le contrôle d’un agent de sécurité !
Mais de quoi s’agit-il ? Quel secret est là ? C’est tout simplement le dossier des études faites pour conclure que les glyphosates ne sont pas des substances cancérigènes. Une conclusion qui a permis à la Commission européenne de prolonger l’autorisation d’utilisation de ces substances dans l’agriculture alors même que tant d’études et de mise en garde dénoncent ces produits comme hautement toxiques pour la santé humaine et animale. Comment est-on arrivé là ?
Les substances chimiques employées dans l’agriculture sont soumises à une autorisation de mise sur le marché par l’Union européenne. Ces autorisations doivent être renouvelées périodiquement, pour prendre en compte l’évolution des connaissances scientifiques à leur sujet. Ce fut le cas pour la molécule du glyphosate, largement employée dans l’agriculture industrielle, et dont l’autorisation arrivait à expiration en juin dernier.
Le processus d’évaluation a déjà de quoi interroger. La décision de renouvellement est prise au sein de la Commission européenne, par la sous-composante « phytopharmaceutique », du comité d’étude Plantes, Animaux, Nourriture et Aliments. Celle-ci est placée sous la tutelle de l’Agence Européenne de sécurité des Aliments. Elle fonctionne en produisant un rapport d’évaluation de renouvellement. La rédaction de ce rapport a été confiée à l’Allemagne, via son institut fédéral d’évaluation des risques, le BfR. Or, les représentants de l’agrochimie, demandeurs du renouvellement, regroupés au sein du Glyphosate Task Force (GTF) – bonjour l’appellation pour un lobby – ont alors fourni au BfR une compilation de milliers de pages « d’études scientifiques ». Et parmi celles-ci les études confidentielles réalisées par l’industrie. Alors l’institut allemand a pris ce document comme base pour constituer le dossier d’évaluation. Et donc, sans surprise, dans son rapport d’évaluation en vue du renouvèlement, il a repris les conclusions du rapport du lobby des glyphosates. Il a conclu que « la classification et l’étiquetage pour la cancérogénité n’est pas jugée appropriée ».
À son tour, donc, l’agence européenne reprend à son compte les conclusions du BfR. Elle affirme à son tour à l’intention des décideurs européens que le glyphosate « n’est probablement pas cancérogène ». Or, en mars 2015, le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé, avait annoncé le contraire. Il considère le glyphosate comme probablement cancérigène pour l’Homme. En accord avec le règlement européen sur les pesticides 107/2009, le glyphosate ne devrait donc pas être autorisé.
Cet avis dérangeant pour le lobby des glyphosates a donné un débat « pseudo-scientifique » alimenté par la firme Monsanto mettant en cause la validité des études du CIRC. Et peu importe qu’elles soient basées sur des données scientifiques publiques et réalisées par des experts reconnus. Tandis que le lobby refusait de donner accès à ses études sous prétexte de « secret des affaires » et de la « propriété intellectuelle ». Mais la mobilisation citoyenne contre le glyphosate a eu son effet. La Commission européenne fait mine de réclamer la publication de ces études par la voix de son commissaire européen à la santé et la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis. Nouveau refus du lobby.
Après de nombreux reports, la décision de renouveler l’autorisation du glyphosate, pour 18 mois seulement, est finalement prise en juin 2016, dans l’objectif de prendre le temps de procéder à une réévaluation de la molécule.
Au cœur de l’été, le lobby accepte enfin de permettre la consultation de ces études. Mais à certaines conditions. Une « reading room » est mise en place par lui à Bruxelles. J’ai décrit ce qu’elle est. À ces conditions, pour la période de « consultation » limitée du 28 août au 30 octobre, le risque de voir les citoyens s’immiscer dans le débat public est faible. C’est surement ce sur quoi pariait le lobby en acceptant finalement de dévoiler ces études, plus de 4 mois après qu’elles lui ont été demandées. Et, d’ailleurs, 10 jours après l’ouverture de cette salle de lecture, 2 personnes seulement ont demandé à y avoir accès ! L’une des deux est mon assistante, je l’ai dit !
Pour ceux qui n’auront pas le courage de se rendre dans ce grand immeuble impersonnel du quartier européen de Bruxelles, voici ce que l’on y trouve. Les 71 études dévoilées sont évidemment toutes rédigées en anglais. Elles sont présentées sous la forme de PDF plus ou moins lisibles, de tailles variables (de 20 pages à plus de 1 000 !). Elles se décomposent en plusieurs types d’études : la génotoxicité de la molécule est étudiée à la fois in vitro à travers l’application du test AMES (23 études), l’étude de l’altération chromosomique (5 études), la mutation génétique (3 études), la recombinaison génétique (1 étude), les effets sur la synthèse de l’ADN (1 étude) et in vivo par l’étude des aberrations chromosomiques (1 étude), les doses limites de toxicité (2 études), et les tests micronucleus (18 études) dont les noms d’auteurs ont étrangement été masqués. Il va sans dire que toutes ces études, rassemblées par le lobby du glyphosate concluent par une absence de génotoxicité. Pour elles, le glyphosate ne compromettrait pas l’intégrité physique ou fonctionnelle du génome. Cependant, la cytotoxicité (toxicité pour les cellules) n’est pas écartée pour autant. C’est dire qu’il y a une limite à la complaisance, même pour des études sous influence.
Puis viennent les études sur des doses répétées infligées pendant 1 an sur une population de malheureux rats. Et les études de « long-terme » du même genre appliqué à des souris (6 études). Et enfin les études de « long terme » sur les rats (7 études). On note que le lobby a jugé nécessaire de masquer certaines informations sur ces études observant les effets de la molécule dans le temps (1 an ou plus). Ainsi sont masquées l’identité des auteurs, du laboratoire en charge des mesures, parfois est masqué jusqu’au titre orignal de l’étude ! Si bien que, au final, sur les 71 études, seuls 22 auteurs sont révélés en ce qui concerne la génotoxicité. Pourquoi ?
On observe que certains des auteurs sont soupçonnés par la communauté scientifique de ne pas répondre aux exigences de validité et de fiabilité qu’impliquent de telles études. Ainsi Keith Fluegge, qui signe deux des études compilées par le lobby, s’est vu refuser ses publications sur le glyphosate par PLOS ONE. Cette revue scientifique de haut niveau, à comité de lecture, libre d’accès et sous Licence Creative Commons, a jugé que ses études ne correspondaient pas aux critères de qualité de la revue en raison de son « manque de rigueur » et de la « surévaluation des conclusions »…
Ces études sur le « long terme » sont par ailleurs un peu décevantes sur le fond. Si elles concluent unanimement à une absence nocivité de la molécule, il faut d’abord s’interroger sur les protocoles mis en place. En premier lieu, les études dites de « long terme » ne durent que 2 ans, sûrement beaucoup à l’échelle de vie d’un rat, mais bien trop court pour observer une réelle dégénérescence des organes ou l’apparition de tumeurs. Ces temps d’expériences ne reflètent surtout pas les conditions d’exposition réelle des humains à cette substance tout au long de la vie (soit 70 ans). De plus, les cohortes de rats testés ne comportent jamais plus de 50 individus par conditions, ce qui constitue des échantillons assez faibles. Et compte tenu des traitements infligés à ces animaux, on constate une importante mortalité des sujets durant l’étude. D’ailleurs, même dans le cas des animaux non-exposés au glyphosate, la mortalité défigure l’échantillon et diminue encore la fiabilité statistique des résultats obtenus. D’ailleurs, si au final les études n’observent pas de différence significative de mortalité entre les animaux exposés au glyphosate et ceux étant épargnés, d’autres signes d’atteintes physiques sont tout de même évoqués selon les cas : dégénérescence ophtalmologique, acidification de l’urine, perte de poids, dont on ne peut démêler s’il s’agit du stress des mauvais traitements ou de « l’étude » réalisée…
En fait, pour comprendre l’unanimité de ces études, il faut s’interroger sur leurs commanditaires. L’indépendance scientifique ne peut exister sans indépendance économique. Or, parmi les « sponsors » de ces études, on retrouve Monsanto (entreprise États-Unienne spécialisée dans le glyphosate via son produit phare le Roundup) pour le financement de 14 études, Zeneca (multinationale britannique spécialisée dans l’agrochimie et aussi, ironiquement, dans le traitement du cancer) pour 4 études, Cheminova (entreprise danoise spécialisée dans les produits phytosanitaires) pour 7 études, Nufarm Asia (société agrochimique australienne, spécialisée dans les herbicides) pour 7 études, HELM do brasil Mercantil (société allemande, spécialisée dans les produits chimiques pour l’industrie pharmaceutique et agricole) pour 2 études, Hoechst (groupe chimique et pharmaceutique allemand) pour 2 études, Sankyo (groupe pharmaceutique japonais) pour 4 études, Mastra industrial (groupe agrochimique malaisien) pour 1 étude, Feinchemie Schwebda (groupe de chimie allemand) pour 4 études, Syngenta (société suisse de chimie et d’agroalimentaire) pour 1 étude, Industrias Afrasa (groupe espagnol de produit phyto sanitaire) pour 1 étude.
Ainsi sur les 71 études présentées, 47, au minimum, ont été financées directement par l’industrie agrochimique. Et évidement les « scientifiques » embauchés par les firmes produisant et commercialisant le glyphosate, pour prouver scientifiquement la non-toxicité du glyphosate, peuvent être considérés comme « sous influence », non ? Au final, en juin dernier, la demande des marchands de glyphosate de renouveler l’autorisation du glyphosate a été acceptée, sur la base d’études produite par ces mêmes marchants de glyphosate. Vive « l’Europe qui nous protège » !
Notre campagne doit franchir un obstacle autant matériel que politique : son financement. L’insoumission a un coût : ne pouvoir compter que sur nous-mêmes pour organiser et financer notre campagne présidentielle. C’est une question vitale. Notre campagne repose uniquement sur vos dons. De votre appui financier dépend notre capacité à agir librement. « Un sou mis pour être insoumis » comme l’ont résumé en un jeu de mots mes facétieux camarades.
Les campagnes électorales coûtent de plus en plus cher. C’est presque devenu un privilège de riches. Local, meetings, équipe de campagne etc. Les frais chiffrent vite. Sans compter les surcoûts engendrés par l’état d’urgence et ses exigences sécuritaires. Le recours à une société agréée pour fouiller les entrées lors du meeting du 5 juin et les mesures de sécurité imposées nous ont coûté 30 000 euros de surcoût. Sans cette dépense, nous n’aurions pas été autorisés à tenir notre rassemblement. Mais avec elle, c’est une partie du budget de la première phase de campagne qui est partie plus tôt que prévu.
Pour le premier tour de l’élection présidentielle, les candidats peuvent dépenser jusqu’à 16,5 millions d’euros. La moitié de ce montant, soit environ 8 millions d’euros, est remboursable par l’État pour les candidats qui dépassent les 5%. Tous les sondages nous donnent largement au-dessus de ce seuil et le résultat de 2012 également. On peut donc penser qu’on sera remboursé. Le problème n’est donc pas là. Le problème, c’est que les banques refusent tout prêt tant qu’elles ne sont pas assurées que nous aurons les 500 parrainages d’élus nécessaires pour pouvoir être effectivement candidat. La collecte des promesses de parrainages d’élus avance. Mais c’est une tâche rude et chronophage. En attendant : pas de prêt possible. Le verrouillage politique des appareils dans la collecte des parrainages vise à nous étrangler financièrement autant qu’à nous empêcher d’exister politiquement. C’est pour cette raison notamment que nous sommes obligés de faire payer les tracts et affiches que vous commandez depuis le premier jour. Nous veillons à chaque dépense pour avancer jusqu’au bout.
La campagne de dons est donc une campagne politique à part entière. Elle va monter en puissance en tant que telle. Depuis le début, il est possible de faire un don ponctuellement. Mais depuis quelques jours, vous pouvez aussi vous engager à faire un don chaque mois. C’est vous qui choisissez évidemment le montant. De notre côté, cela nous donne un peu de visibilité sur les rentrées à venir. C’est décisif pour pouvoir planifier nos événements à l’avance et donner un peu de visibilité aux insoumis qui mettent leur carrière entre parenthèse pour animer nationalement la campagne ainsi qu’aux prestataires avec qui nous travaillons. Si vous voulez financer la campagne de la France insoumise, vous pouvez le faire en donnant en ligne sur le site jlm2017.fr.
Mais il est aussi possible de donner par chèque à l’ordre de l’AFCP JLM2017 (association de financement de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon 2017). Les chèques sont à envoyer à l’adresse AFCP JLM2017, 6 bis rue des Anglais, 91 300 MASSY. Dans les deux cas, chacun peut donner au total dans la campagne 4600 euros au maximum. Ça laisse de la marge n’est-ce pas ? Et seules les personnes physiques peuvent financer une campagne : il est interdit par exemple pour les associations ou les entreprises de faire des dons à une campagne électorale.
Pour être tout à fait honnête, je dois souligner aussi l’apport du Parti de Gauche. Je le mentionne pour dire combien être « hors cadre de parti » n’empêche pas les partis d’aider quand ils le veulent. Mais le PG ne roule pas sur l’or et n’a pas de compte à Panama. En tout cas, nous n’avons pas l’intention de dépasser les plafonds de dépenses autorisés par la loi comme Nicolas Sarkozy est accusé de l’avoir fait pour sa campagne de 2012. Et je n’ai pas l’intention non plus d’aller quémander l’obole de la finance comme Emmanuel Macron à Londres ces jours-ci. Il paraît qu’il a le soutien de 2000 financiers et banquiers. Quoi de plus étonnant pour un énarque parti pantoufler à la Banque Rothschild il y a quelques années ? La finance reconnaîtra les siens. D’autres ont aussi besoin d’argent pour financer leur campagne des primaires et créent des micros partis pour cela comme Benoît Hamon et son indépassable « Elpis ».
Dans son livre Le piège des primaires, mon porte-parole Alexis Corbière démontre implacablement que l’argent est la principale arme des candidats aux primaires. En 2011, dans la primaire socialiste, le score de chacun des trois premiers candidats était strictement proportionnel à son budget de campagne. Autre coïncidence frappante, le ratio de chacun est strictement identique : 0,24 euros par voix obtenue ! Pour gagner, il faut payer, voilà aussi l’une des implacables logiques de la primaire.
De notre côté, nous n’avons pas d’amis à la City ! Emmanuel Macron se vante donc d’avoir 2000 donateurs. Nous en avons 14 000. Je ne sais pas combien lui donne chacun de ses riches amis. Les insoumis eux, donnent en moyenne 23 euros chacun. C’est quasiment identique à la moyenne des dons que recevait Bernie Sanders dans la campagne des primaires aux Etats-Unis : 27 dollars. Bien sûr certains donnent moins, d’autre plus, chacun selon ses moyens. Mais la moyenne parle pour nous : c’est par notre nombre que nous finançons notre campagne. C’est pour cette raison qu’il est possible de faire des dons de seulement quelques euros.
Mais si chacun s’y met, on y arrivera. Ils ont des millions mais nous sommes des millions. L’adage commence à se vérifier. Tranquillement mais fermement.
100 commentaires
Fontanier Jean-Luc
Quelle qualité d’informations, précise, et même si beaucoup de sujets me semblent lointains, vous Jean-Luc Mélenchon, toi Camarade Mélenchon, sais les rendre si intelligibles et proches, tant ton discours est clair et audible tel celui de Toulouse.
faye
Tout ça est intéressant mais on aimerait bien que le candidat commence maintenant à décliner concrètement ses propositions afin de percevoir comment elles peuvent s’inscrire dans les contextes politique économique et social. Merci.
[Edit webmestre : Apparemment vous venez de débarquer sur la planète Terre. Bienvenue ! Le site de campagne de la France insoumise est toujours accessible http://www.jlm2017.fr. Les détails de l’élaboration du programme y sont expliqués, ce que Jean-Luc Mélenchon ne manque jamais de rappeler, y compris dans ce post. Donc « on » va aller voir ça, fissa…]
Carmine
Oui on avance doucement mais sûrement. Chez nous déja un parainage d’aquis, d’autres se profilent tranquillement. Et des dons de jour en jour. On y arrivera j’en suis sûr. Il n’y a pas meilleur programme que le nôtre. On lâche rien !
Aurelien Delay
Cher Jean-Luc,
J’étais à la fête de l’Humanité et je n’en tire pas les même choses que toi. J’ai bien écouté toutes les interviews de l’agora et que de points communs entre tous les candidats à la gauche du gouvernement !
Le PCF milite pour le rassemblement le plus large possible, ce rassemblement c’est notre responsabilité à tous, la catastrophe pour les progressistes n’est pas loin. Je comprends que trop bien la méfiance envers les anciens membres du gouvernement, mais malheureusement on ne peut pas se permettre de se passer d’eux et les citoyens qui partagent nos idées mais les écoutent eux. Oui ça serait bien mieux qu’ils quittent une bonne fois pour toute le PS, qui est irrécupérable. Mais ça ne se fera pas maintenant. Ça prend du temps. Ça t’a pris 3 ans après le référendum sur la constitution européenne, et le PCF a été là pour toi à ce moment. Le PCF veut juste faire pareil avec les autres. Aide nous à ce qu’il n’y est qu’une candidature progressiste à la présidentielle, et aux législatives !
gswan
Il y a d’énormes différences en vérité, entre ceux qui parlent mais ont toujours refusé de contrer le gouvernement, et ceux qui ont toujours refusé la compromission avec ce gouvernement tout dénonçant de façon cohérente et continue tous ses méfaits, tout en faisant des propositions de convergences à gauche qui ont presque systématiquement été reçues avec mépris par les premiers. Sans compter les attaques personnelles sans contenu politique et d’une inconséquence effarante. Nous serions plus forts si ces derniers étaient plus malins, mais en l’état je nous sens plus fort sans eux.
OMBRABELLA
Arrêtez de vous accrocher à un parti, c’est réducteur. Les insoumis acceptent tout le monde, encartés ou non.
Vassivière
« Le PCF a été là pour toi à ce moment »
C’est mal connaître le contexte et les enjeux de la création du Front de gauche. Il y avait des intérêts communs au PCF et au tout jeune PG de présenter un tribun de l’envergure de Jean-Luc Mélenchon. Le PCF gardait en mémoire son dernier score à la présidentielle de 2005 (1,9%) comme une blessure cuisante. 11,1% en 2012 c’était le retour de l’espoir pour la gauche tout entière. Ce bon score inespéré pour lui a permis au PCF de présenter 80% de candidats aux législatives et municipales suivantes et d’enrayer un temps son déclin.
CLAUDEJ
Je ne suis pas sûr, pour ma part, de l’existence de « points communs » avec d’autres candidats de gauche sur l’essentiel. Citons par exemple la sortie des traités européens actuels, la sortie de l’OTAN, le protectionnisme solidaire, le nouvel indépendantisme français. Si c’était le cas, il serait facile pour chacun de ces candidats de rejoindre le mouvement des insoumis et d’apporter son aide, son dynamisme et sa sensibilité dans la définition progressive du programme. Tant que ce n’est pas le cas, quel est l’intérêt de se rassembler ? On vient de le faire derrière Hollande avec la réussite pour la France et les Français que l’on sait !
René-Michel
En tant qu’ancien communiste (1969/1989) les bras m’en tombent ! A lire votre commentaire, on ne dirait pas que le PCF est, en moins de 40ans, passé de plus de 600 000 adhérents à « 60 000 cotisants réguliers » lors de son dernier congrès, parmi lesquels au mieux 40 000 participent activement, dixit P. Laurent, que le nombre de ses élus et fiefs s’est encore effondré lors des municipales et régionales dernières et que s’il poursuit sur cette ligne sociale-démocrate et suicidaire, le PCF n’aura plus de groupe, ni à l’Assemblée, ni au Sénat.
« Le PCF veut juste faire pareil avec les autres. Aide nous à ce qu’il n’y est qu’une candidature progressiste à la présidentielle, et aux législatives ! »
Aidez-vous tout seuls !
Pierre Pifpoche
@Aurelien Delay
Je ne vois pas où est ou serait le problème ? Nous sommes d’accord sur l’essentiel et nous étions tous à la Fête de l’Humanité, non ? Il y a en fait seulement deux problèmes. Le premier est celui que vous soulevez de la nécessité de rassembler, mais le second est aussi celui de notre énorme retard pris dans la campagne de 2017 par rapport à celle de 2012, au moment de la Fête de l’Humanité. Et cela, c’est aussi un des deux problèmes. Les compromis avec l’adversaire esclave du Medef, ce n’est pas possible. Mais les compromis pour changer réellement la société, la paix et sauver la planète, le progrès social, ce sera toujours possible. Mais, ceci dit, en dehors de Valls, Macron et Hollande qui ont roulé directement pour le Médef dans le prolongement de Sarkozy et parfois de Le Pen, quelle est cependant la légitimité des fiers Duflot, Montebourg et autres Hamon, quand ils ont roulé pendant le quinquennat pour l’adversaire et en désespérant tout espoir populaire ? Nous unir avec eux, d’accord, mais à la seule condition d’avoir des garanties que le peuple ne sera pas soumis une nouvelle fois aux traités européens mortifères qu’ils soutiennent, et que ce peuple ne soit pas une nouvelle fois trahi.
bob.pollet
« Aide nous à ce qu’il n’y est qu’une candidature progressiste à la présidentielle, et aux législatives ! »
Drôle de souhait ! Il y a déjà une candidature progressiste et la majorité des cadres du PCF n’en veut pas (et bien des communistes de la base la soutiennent). Le train des insoumis est déjà bien en route, rien ne t’empêche de le rattraper. Ce train ne reviendra pas à sa gare de départ pour tourner en rond, palabrer et se plier aux oukases des partis et des politiciens professionnels déconnectés du peuple insoumis.
oberon
@Delay,
J’ai lu avec attention votre commentaire. Une question. A quoi joue le PCF, je parle de sa direction. A toutes les élections intermédiaires depuis 2012, le PCF a fait le choix de stratégie à géométrie variable avec le PS « irrécupérable » (je reprends votre qualificatif). Les résultats ont les connaît. A nouveau le PCF louvoie dans ses positions. La France Insoumise, c’est la choix de la clarté, point. Si le PCF veut se vendre ou se prostituer auprès du PS pour s’assurer quelques circonscriptions, c’est son choix. Pas le mien. J’ai habité la Seine St Denis, tenu par de nombreuse villes communistes. On voit bien ce qu’a donné les petits arrangements avec un PS hégémonique. Une primaire de toute la gauche ? A nouveau, le PCF fait des choix. Qu’il ne vienne pas se plaindre. Nous, on avance. JL Mélenchon est ce qu’il est mais je fais le choix du pragmatisme. Que les camarades communistes fassent pression sur leur direction. On perd du temps !
Vega
« il n’était pas question pour moi de contribuer à l’atmosphère personnelle déplorable qui a été délibérément créée. Mon invitation sans prétention à lever le verre ensemble visait donc à ne pas donner prise davantage aux vilenies en cours. Je sais tout ce que cette sorte de diplomatie a de dérisoire. Mais il faut y sacrifier »
Je pense qu’il n’y a pas de sacrifice là, que de la dignité Jean-Luc Mélenchon avec laquelle vous gagnerez le cœur et la conscience de beaucoup de citoyens et citoyennes, puisqu’en prime nous avons aussi un programme et une campagne dynamique dans lesquels nous nous sentons tous concernés et responsables. Cette dynamique là, personne ne l’arrêtera ni avec des insultes de politiciens de bas niveau ni avec des attrapes politiques.
PS: J’ai obtenu depuis longtemps le parrainage de mon maire qui attend la suite de votre part. Courage, on gagnera.
André
Rapproché de l’émission d’hier sur la démarche assassine de l’agro-alimentaire présentée par Elise Lucet, l’exposé sur le glyphosate montre s’il en était besoin le caractère nauséabond et mortifère des politiques qui président aux destinées de l’Europe et de nos pays et si ne prévaut pas à temps la sortie de ce système dominant qu’ont géré continûment les gouvernants depuis 30 ans nous nous précipitons vers la catastrophe. Merci à tous les spécialistes de ces questions de trouver la pédagogie efficace pour sensibiliser l’opinion sur l’urgente nécessité de saisir l’occasion donnée par le projet de l' »humain d’abord » de sortir de ce devenir désastreux.
JCV
Bel hommage rendu à Ruquier et son équipe. Sans lui et quelques autres (Bourdin, Bornstein etc.), il serait très difficile de toucher le plus grand nombre. Souvenirs d’un militant de l’ombre qui, en 2005, jeune assistant d’émission réussissait à imposer à l’antenne dans le dos de ses supérieurs les défenseurs du non à la constitution de l’UE. Déjà à l’époque nous étions des Insoumis. Mais que c’était dur.
claudine granthomme
J’étais, moi aussi, à la Fête de l’Huma et j’ai vu les énormes efforts du PC pour faire remplir son questionnaire sur ce que souhaite le peuple. En quoi cela peut-il nous déranger ? En rien. Nous travaillons avec des camarades communistes depuis des années et nous continuons malgré les tensions induites, d’après moi, uniquement par des querelles d’ego et/ou de stratégie, ce dont se moque éperdument les militants de base. Merci Jean-Luc pour ta ténacité dans le combat. Nous sommes beaucoup plus nombreux que nos adversaires ne le croient. Hasta la vitoria!
Mijo ch de Nansouty
Merci de m’avoir réconciliée avec le sens du mot politique. Vous lui rendez son sens essentiel « organisation de la citée humaine » avec savoir et intelligence. C’est rassurant, mais ça met en lumière la tendance générale au choix du médiocre et du facile et de la froide ironie. Vous nous communiquez votre goût du chemin qui a du cœur. Merci.
JacquesJ
Merci Monsieur Mélenchon,
Alors que toute cette oligarchie ne parle qu’islam, musulman, Burkina, plutôt que d’apporter des solutions aux préoccupations essentielles des Français pour mieux vivre ensemble tant économiques, environnementales par exemple, vous vous démarquez des autres candidats à l’élection par votre travail sur de nombreux sujets en rapport avec notre belle France en souffrance, mais aussi en relation étroite avec la planète. Toutes vos analyses, vos explications mais aussi votre vision sur un nouveau monde sont porteuses d’espérance. Vous donnez un cap, vous tracez un sillon pour une majorité d’insoumis de plus en plus grande prête à vous suivre. Le visionnaire que vous êtes est un espoir pour cette France méprisée depuis plusieurs mandats présidentiels. Nous les millions d’insoumis nous vous porterons jusqu’à la victoire en mai 2017 car ce mouvement comprenant la justesse de vos propos va en s’amplifiant.
Jeannot
Vieil acteur militant de la fête de l’Huma, je souscris entièrement au ressenti de Jean Luc Mélenchon. Je suis affligé du comportement de certains à l’encontre de celui à qui le parti communiste offrait une place sur la scène centrale il y a cinq ans. Bien heureusement une frange de plus en plus grande de la sensibilité communiste prend conscience que la candidature de Jean-Luc Mélenchon est notre espoir d’être présent au second tour. Oui, c’est important de garder notre indépendance en versant, chacun selon ses moyens, et en allant à la recherche de parrainages. J’en témoigne. Il n’y a pas de combat que l’on gagne sans l’affronter.
Patrick Grézat
C’est l’adverbe « ironiquement » qui me fait réagir. Non, c’est tout à fait logique de marier agrochimie et médicaments contre le cancer, c’est le cynisme de notre époque qui consiste à rendre les gens malades pour leur faire payer cher le droit à se soigner. Du moment que ça rapporte ! Heureusement qu’il y a des insoumis pour ne pas désespérer totalement de l’humanité.
Bravo pour l’émission avec Laurent Ruquier. J’ai juste regretté que votre ancien élève n’ait pas eu davantage le temps de s’exprimer à l’antenne.
Francis
Nous attendons toujours les arguments de fond concernant le programme qui serait selon P. Laurent la raison du causus belli avec le mouvement des Insoumis et la candidature de JL Mélenchon. Il nous dit « d’abord le programme et ensuite le candidat » et dans le même mouvement il agite la « menace » terrifiante d’une candidature autonome du PCF. Son programme ? L’humain d’abord n’existe t-il plus ou la direction actuelle du PCF considère t-elle que c’est un repoussoir et qu’il faut proposer un programme plus soft afin de parvenir à réunir tous les tièdes de la politique française ? Ce qui est parlant dans la position du PCF c’est précisément ce qu’il ne dit pas. Et ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il privilégie les législatives pour tenter de sauver son groupe à l’assemblée et les subventions publiques qui sont rattachées au score de cette élection et qui sont vitales pour lui. Ne nous cachons pas que nous sommes là au cœur de la problématique avec le PCF. Le mouvement de la France Insoumise a annoncé qu’il présentera des candidats dans toutes les circonscriptions. De fait il se place en concurrent direct du PCF et remet en cause son hégémonie (75 % des candidats en 2012). La contradiction avec la direction du PCF est donc insoluble. Que Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise prononce le mantra magique concernant les candidatures aux législatives (du style « on reconduit 2012) et vous verrez que les divergences s’estomperont miraculeusement.
D.Mino
La question des législatives est effectivement la clé de l’élargissement des soutiens à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Deux éléments méritent d’être pris en compte et nécessitent à mon avis une réponse ouverte: l’appel à faire « Front commun » autour de la candidature Mélenchon, signé par de nombreuses personnalités et élus PCF, qui ne souhaitent pas pour autant se fondre dans la France Insoumise, la prise de position ce jour de Clémentine Autain dans le débat interne d’Ensemble! qui va dans le même sens.
Peut-on envisager des candidatures qui auraient soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle sans pour autant se présenter sous l’étiquette France Insoumise, mais par exemple « Front commun » ? Ne faut-il pas une structure de soutien à jlm2017 ouverte aux forces et personnalités qui ne se reconnaissent pas dans FI ? Une ouverture dans ce sens donnerait sans doute un soufle nouveau à la campagne et permettrait à de nombreux militant-es E! et PCF de mener campagne à nos cotés sans pour autant renoncer à leurs engagements.
bob.pollet
la stratégie « Programme d’abord , candidature ensuite » de Pierre Laurent est obsolète. Nous savons par expérience qu’elle est la porte ouverte à faire des partis les seuls juges au final du bon choix des candidatures. Out le peuple !
La France insoumise mène les deux de front et avance, sans perdre son temps à « marchander ». Jean-Luc a raison. Que de temps perdu ! Ceci dit, les insoumis continuent leur route ! Alors où est l’espoir ?
René-Michel
« Ne faut-il pas une structure de soutien à jlm2017 ouverte aux forces et personnalités qui ne se reconnaissent pas dans FI ? Une ouverture dans ce sens … permettrait à de nombreux militant-es E! et PCF de mener campagne à nos cotés sans pour autant renoncer à leurs engagements. »
C’est exactement ce qui s’est passé durant les 6 années du Front de Gauche ! La direction du PC nous a fait militer pour ses « engagements » et intérêts de boutique (80% de candidats PCF à chaque élection sauf la présidentielle 2012 où ils n’avaient personne à la hauteur) et en plus elle nous a trahi dans la moitié du pays en rejoignant le PS comme à Paris. Et vous imaginez une seule seconde qu’on puisse être assez débiles et masos pour recommencer ? Bon vent !
Jean Marie
Merci Jean-Luc de garder fermement ce cap et une vision de la France que nous sommes nombreux à partager. D’accord avec @Vega, point de sacrifice mais de la dignité et de la hauteur de vue. Après nous avoir posé des lapins aux municipales, régionales et européennes, le civet préparé ne semble ne pas régaler grand monde et risque même de laisser des aigreurs tenaces. Courage.
gilbert
Tiens, voilà que reviens devant la scène l’éternel refrain des gens qui ne pensent qu’à la prochaine élection, législative, municipale, sénatoriale, autre… Je n’ai pas toujours voté à gauche, bien que profondément humaniste. J’adhère à la démarche de Jean-Luc, du fait de ses idées avant tout, et de l’élan qu’il représente hors des appareils de partis. Soit il continue dans cette voie, et les urnes le mettront au deuxième tour, soit il s’acoquine, et c’est mort. A aucun moment, le fait que les communistes, les socialistes, ou autres nous rejoigne, ne me pose problème. Mais si, pour les avoir avec nous, il faut qu’ils dictent leurs conditions pour les élections qui suivront, alors, nous ne sommes plus dans les insoumis, nous leur ressemblons, pouah, quel désespoir !
André
Oh combien d’accord avec l’expression de ce constat ! Le jour où le mouvement sera perçu comme un truc politique comme les autres il en sera fini de l’espoir qu’engendre progressivement la perception de sa distance avec le système de plus en plus clairement ressenti comme responsable de la déliquescence du bien vivre ensemble.
Jean-Paul B.
D’accord pour cesser de croire que ces cartels d’appareils sont la solution, surtout après les pantalonnades du soi-disant Front de Gauche à géométrie variable, lors des dernières élections municipales,régionales ou européennes.
La « primaire », c’est bien le 1er tour de la présidentielle et il s’agit d’ici là de convaincre le peuple, seul souverain, de porter Jean-Luc Mélenchon à la présidence pour le bien du plus grand nombre. Le reste ne nous intéresse plus !
Pierre Pifpoche
En ce qui concerne, effectivement, le superbe sketche de Burggraf à ONPC, je vous remercie beaucoup, Jean-Luc Mélenchon, de ne pas vous être énervé, et d’avoir permis que cette grande journaliste se démasque elle-même comme et militante politique très agressive et de mauvaise foi du libéralime financier. Je n’en veux pas du tout à la personne. Mais pour moi, et pour je suppose la plupart des téléspectateurs, cela a été un merveilleux moment d’éducation. J’ai adoré, quand la prétendue journaliste de la télévision publique (qui, dans ce moment là n’était plus du tout journaliste mais exclusivement militante pour sa chapelle sarko-hollando-macronienne) vous a traité « d’agressif ». A quel instant de joie et de bonheur. Vous lui avez alors demandé qui était agressif. Alors la réponse imparable nous est venue, à nous téléspectateur : « je ne suis pas du tout agressive, et la preuve est que j’ai le sourire ! » C’est magnifique et confondant. Donc, vous pouvez utiliser le lance-flamme et assassiner avec une mitraillette à une seule condition, si vous avez le sourire. Je me demande à l’instant si dans le film « Apocalypse now », les soldats américains qui tuaient au Vietnam sur la musique triomphante de la Valkyrie n’avaient pas le sourire ? Imagine-t-on Cassius Clay assommer avec son adversaire avec son plus grand sourire et lui affirmer que c’étaient juste de gentilles caresses ? Donc quiconque aurait le droit d’être agressif de façon éhontée à la condition de garder le sourire ? Mille merci pour cet éclaircissement qui ne nécessite guère de commentaire tant il parlera de lui-même à ceux qui le visionneront.
[Edit webmestre : « …qui ne nécessite guère de commentaire… » ! Je trouve aussi. Pourtant vous
floodezcommentez abondamment pour dire que cela se passe de commentaire. Troublant !]Pierre Pifpoche
Cher webmestre, il me semble que cela méritait d’être salué comme un joli cas d’école rarement aussi transparent et clair… Dire que cela « ne méritait pas de commentaire » était peut-être de ma part une étourderie abusive. En tout cas, je note personnellement d’une pierre blanche ce moment inoubliable dans mon expérience politique et médiatique….
PIETRON
Ce qui sera déterminant c’est bien la vision qu’aura le mouvement social de la démarche politique des insoumis. Les revendications sociales sont au coeur des préoccupations des classes populaires (retraites, salaires, santé, protection sociale, droit du travail, vie au travail, logement). Le « programme » de ce mouvement est crucial pour le monde du travail. Jean-Luc Mélenchon a commencé à en aborder l’essentiel via la pauvreté qui est issue des mesures qu’ont prises les gouvernements successifs. C’est bien à ce pan crucial du programme qu’il faudra s’attacher.
Quant à la direction du PCF, devenue pauvre hère au sein des allées du pouvoir, il est aisément lisible que la « candidature unique dans les conditions actuelles » traduit plus l’anxiété de personnes en quête d’une survivance alimentaire confortable (député, sénateur…) qu’une volonté de mener le combat de classe qui devrait lui être inhérent. Que recèle d’autre que cette volonté de s’attacher aux Montebourg, Hamon, et consorts, partagés eux mêmes entre leur conscience et leur envie d’exister aussi confortablement que dans un passé récent au sein de quelque pouvoir que ce soit (les primaires leur assureront si elles ont lieu un poste quel que soit leur score) ? Elle ne recèle pour la direction du PCF que la même envie finalement. Triste pour les militants sincères qui, je l’espère, reprendront en main ce parti pourtant indispensable pour les travailleurs, parti qui a tant et tant donné dans les luttes sociales.
René-Michel
« …parti qui a tant et tant donné dans les luttes sociales. »
Ce sont les militants de terrain qui ont tant donné, un siècle durant, parfois jusqu’à leur vie, eux qui ont écrit ses pages de gloire. Il ne faut pas les confondre avec tout ou partie de leurs directions successives qui ont souvent perverti cet élan en cautionnant des dérives condamnables voire criminelles et n’ont hélas jamais fait de véritable autocritique. Elle reste à faire et ses chances sont bien maigres en l’état actuel même si ce travail théorique sans concession est la seule planche de salut du PCF.
Sans attendre, Mélenchon 2017 avec la France insoumise !
ARDUS
Le tournant n’a pas été pris à l’occasion des dernières élections locales mais au moment de l’élection de Robert Hue au secrétariat général du PCF. Le parti de la classe ouvrière puisant ses forces dans le syndicalisme ouvrier (Marchais) a alors été remplacé à la faveur d’une sorte de putch par un lobby de défense des élus locaux uniquement préoccupé par ses intérêts électoraux de court terme qui passaient par une soumission au PS dont il avait besoin des voix à toutes les élection. En abordant historiquement la question du tropisme pro-PS de la direction communiste on comprend mieux les fractures qui se font jour au sein du PCF qui ne sont rien de plus que la résurgeance d’un conflit historique pour le contrôle du Parti entre sa base ouvrière et ses élites élues.
Respect
Bien sûr il y a cette chroniqueuse insupportable que Jean-Luc a bien fait de remettre à sa place, mais serais-je la seule à trouver que le pic le plus acerbe ne vient pas d’elle mais de Yann Moix même si ce pic n’était pas destiné directement à Jean-Luc mais à Patrick Timsit ? Ecoutez le court extrait où celui-ci l’interrompt au moment où il dit « Jean-Luc Mélenchon m’a bouleversé », à 1h48 minutes 25 secondes. Pourquoi c’est justement au moment où il pense qu’il va exprimer un compliment que Y Moix l’interrompt ? À ce moment-là tout est renversé. C’est celui qui fait le compliment qui est pointé comme s’il avait été pris la main dans le sac. D’ailleurs, Patrick Timsit l’interprète bien comme cela puisqu’il lui dit « vous étiez tous d’accord avec Olivier Besancenot et là vous me reprochez… ». Normalement, aucun chroniqueur ne devrait se permettre de couper la parole à un invité complimentant un autre invité. Il le réprimande comme le ferait un militant syndical ayant décidé d’une action avec d’autres militants et qui s’apercevrait que l’un d’entre eux joue un double jeu avec l’impertinent patron. Sauf que Jean-Luc n’est seulement que le représentant des défenseurs des plus pauvres, de la France et de la planète qui souffrent ! Voilà le reproche selon Y Moix « Quand vous payerez 100 % d’impôt… Vous venez juste lui cirer les pompes ce soir… Ça fait un petit tirage de pompes qui me… ». Les importants méprisants sont véritablement les acteurs de ma cassette d’abord !
Claude31
Tout à fait d’accord avec cette remarque que je m’étais faite également. Les insoumis sont décidément des personnes très perspicaces à qui rien n’échappe.
Démoc
Comme il est étrange que les média aient oublié la question qu’ils posaient en tout premier en 2011/2012. Vous ne vous en souvenez pas ? « Alors M Mélenchon pour qui allez vous vous désister au second tour ? » Voilà que maintenant Jean-Luc Mélenchon a des « chances », non, la capacité d’être au second tour en 2017. Alors pourquoi ne pas aller poser cette question aux « frondeurs », à Hollande, Valls et Pierre Laurent, après avoir bien longtemps réfléchi, va-t-il soutenir Jean-Luc Mélenchon ou Montebourg ou un autre ? Poser la question à G Filloche, soutiendra t-il Jean-Luc Mélenchon ? Il n’en donne pas l’impression. Jean-Luc ton travail est remarquable prend soin de toi, c’est un marathon que tu cours.
Invisible
Est-ce qu’on pourrait en savoir davantage sur ces sociétés de sécurité ? Quels sont leurs propriétaires ? Comment recrutent-elles ? Pourquoi faut-il nécessairement en passer par elles ? N’y aurait-il pas moyen de faire les fouilles par nos propres moyens ? Qu’est-ce qui fait que leurs « fouilleurs de sacs » sont plus sécurisants qu’un militant du PG ? Comment obtiennent-elles leurs accréditations ? Enfin bref, ça ferait un chouette dossier pour Elise Lucet ! C’est une nouvelle dîme.
step
Non, surtout un moyen de limiter les candidatures ne disposant pas des largesses bancaires. De l’art du rabougrissement de l’offre électorale. Comme si quelques fouilleurs fussent t’ils agréés vont empêcher des fanatiques de se faire sauter devant leur nez. La sécurité, comme pour le respect de la vie privée a bon dos.
[Edit webmestre : Si on vous demande votre mail, c’est ni pour faire joli, ni pour le divulguer, mais pour lutter plus efficacement contre le spam. Alors « monmail@nimportequoi.com », c’est se moquer du monde (et de moi, en particulier) et ça risque de vous diriger assez régulièrement vers la case poubelle. Pseudo + fausse adresse, vous me semblez bien courageux pour parler aussi fort… Et ne venez pas me dire que moi aussi je suis anonyme : Jean-Luc Mélenchon à cité mon nom plusieurs fois dans ses billets, et je suis facilement traçable. Vous, non…]
Jean Duterte
S’il y avait dans les commentaires de ce blog autant d’attaques contre que le FN que contre le PCF, le FN aurait déjà disparu ! Dans mon secteur de 100 000 habitants, le seul parti présent est le PCF (et un peu LO). On milite contre la casse de l’industrie, le FN, la droite. Pas de PG en vue, sauf ses critiques ici, un jour social-traître, le lendemain staliniens qu’il faudrait purger du FDG. Nous ne serions plus qu’une force dérisoire de 40 000 adhérents, tant pis si le PG en a cinq fois moins. Et 120 000 clics internet ne font ni une organisation structurée ni 120 000 militants actifs ! Vous trouvez que le PCF veut être hégémonique sur les candidatures aux législatives ? Chiche, amenez les fonds en conséquence pour les campagnes et les militants pour les faire. Je signale juste que dans ma région grand-est où le FDG a fait moins de 5 %, la seule formation politique qui n’a pas participé au paiement de la campagne est le PG, une ardoise de 6 000 euros pour les autres. Et ce n’est pas la première fois. Le PCF n’a pas vocation à fournir locaux, argent, signatures, main-d’oeuvre soumise et obéissante à des ambitions personnelles. Ici, notre quotidien est de défendre les salariés, tous les salariés, même ceux dont certains disent « qu’ils volent le pain aux travailleurs français ». Je serai surpris de voir ce commentaire rester longtemps visible, s’il est même publié.Cela fera parti des éléments que j’observerai.
Francis
Les moyens financiers des partis sont fournis en grande partie par les subventions publiques et il n’est donc pas étonnant que ceux qui sont le plus présent par des candidatures et des élus soient les plus subventionnés. D’où cette volonté hégémonique de disposer du maximum de candidats. Vous avez l’air de vous étonner que les partis les moins représentés sont les moins dotés financièrement. Réfléchissez bien à ça (vous trouverez le détail ici.
Personne ne remet en cause le dévouement des militants de terrain (j’en ai été durant plus de 20 ans). De votre côté ne niez pas que les aspects financiers revêtent une importance primordiale pour la direction d’un parti dont les effectifs sont en baisse importante. Sans cela pourquoi Pierre Laurent ferait-il une telle fixation sur l’élection législative ?
JP77
Alors, surpris ? Faut être beau joueur et le reconnaître, le commentaire est visible. Pour ce qui me concerne, je ne voterai pour personne ayant soutenu ce gouvernement qui pourchasse les syndiqués. Une objection camarade ? De plus j’apprécie l’honnêteté de Jean-Luc Mélenchon qui dit ne pas pouvoir participer à une primaire pour éventuellement soutenir Hollande ? Valls ? En outre jamais Jean-Luc Mélenchon n’a tenu des propos outrageants sur les responsables du PCF, encore moins sur les communistes en général. Peut-on en dire autant de M. Chassaigne par exemple ? Oui, bien sûr la gauche a besoin des communistes, c’est pourquoi bien que non encarté mais me sentant communiste je voterai pour jlm2017.
Goissédé
Militer dans ton secteur ne doit pas être facile. Mais pourquoi sous estimer les « 120000 clics » ? De nombreux communistes sont parmi eux et une quarantaine d’élus du PCF soutiennent Jean-Luc Mélenchon.
Pauvre2
« qu’ils volent le pain aux travailleurs français » dites-vous, avez-vous écouté le discours du Prado à Marseille en 2012 ? Qui peut croire que celui-ci aurait changé d’angle à ce point ?
Certes le PCF n’a pas vocation… Blablabla, n’a pas vocation ! On croirait entendre un discours du PS ou de LR. Le PCF (ses militants de la base en tout cas) est avec nous pour les tracts, et les collages et c’est le principal !
Nicolas.B
Quelle ironie, des études financées par des grands groupes sur leurs propres produits, pour justifier inacceptable. Dans quel monde vis t-on ? Etre juge et parti ne pose pas de problème à notre chère commission. Une fois de plus quand le poison devient légal, cela leur donne bonne conscience en étant payés grassement. Il est vraiment temps de changer la règle du jeu, et de favoriser des laboratoires indépendants ou le CNRS pour avoir la aussi des avis clairs et impartiaux.