Voici quelques chapitres d’informations et de réactions que je livre en vrac. Achevées tandis que je bouclais ma valise pour Berlin, mes lignes se bousculaient sous le clavier. Comme je l’ai fait avec le post précédent, je compléterai celui-ci à mesure de mes allées et venues et de l’actualité. Chaque chapitre étant présent dans le tourniquet noté « À Chaud », chacun peut lire ce qui lui tire l’œil et laisser le reste. Ou bien tout lire à la file. Pour moi ce sera un égal plaisir de découvrir à mon tour les commentaires dans lesquels je pioche tant de perles au fil de l’année et dont je nourris mes discours comme le savent nombre d’entre vous.
Ici je donne en vrac des aperçus, depuis la coulisse, de ce que la scène à laquelle je participe montre.
Mon moment politique est caractérisé par la violence des contrastes au sujet de ma candidature. Je ne parle pas des sondages, plutôt bons, dont on connaît la valeur d’injonction même si on n’en reconnaît pas la capacité à connaître. J’évoque les prises de position exprimées. D’un côté de bons appels argumentés à soutenir ma candidature comme celui intitulé « faire front commun ». Ou bien des déclarations mobilisatrices comme celles de Clémentine Autain ou Marie-George Buffet. Dans ce même temps les listes des signataires de l’appel de Francis Parny et Franck Mouly au PCF et d’un autre côté au PS, celui de l’économiste Liêm Hoang-Ngoc ne cessent de progresser dans leurs milieux respectifs.
Il y a aussi les bons retours du travail patient que nous menons pour cette campagne présidentielle qui ne manquent pas non plus. Nous parvenons à 130 000 signatures d’appuis. Les parrainages avancent à un rythme quotidien, les dons sont là. La caravane des insoumis, d’abord pensée pour l’été, se réorganise dans de nombreux départements. Tout se fait en ordre, tranquillement, et nous affinons nos outils à mesure que le travail avance. L’équipe opérationnelle qui a en charge le quotidien de la campagne s’étoffe, quoi que que ce ne soit pas aussi vite qu’il le faudrait pour assurer une vraie bonne rotation sur les tâches et entre elles. Je redoute que la fatigue ne vienne trop tôt et trop vite, comme en 2012.
À côté de cela il y a bien sûr aussi le concert des aigreurs et des rancœurs. Ces coups arrivent exclusivement de la gauche. Mais aussi de « la gôche ». Sans originalité, ils ressassent tous les mêmes antiennes concentrées exclusivement sur des incriminations très personnalisées. Je n’en suis pas affecté outre mesure, mais je vois bien quel genre d’individus parfois violents cette méthode encourage. Même si ensuite d’aucuns ont beau jeu de déplorer des excès dont je veux bien croire qu’ils ne les avaient pas prévus, mais qui nous mettent quand même en danger. On l’a vu à la Fête de L’Humanité. Je l’observe parfois ailleurs de façon plus proche. Les « arguments » utilisés y poussent. On y trouve une grande palette de motifs d’opprobres concernant mon caractère et divers aspects de ma personnalité jusqu’aux plus étranges assertions politiques et même à une injure aussi lamentable que « national populiste » dans la bouche de l’ancien syndicaliste Didier Lereste, certes devenu depuis conseiller de Paris sur la liste PS.
Je ne m’y étends pas pour ne pas leur donner une publicité qui encouragerait de nouveaux énergumènes des deux genres à en rajouter. J’ai parfois voulu répondre surtout quand il s’agissait de dirigeants que je connais personnellement. Des fois il y avait de l’émotion pour moi, car comme vous le savez bien l’écran internet et les réseaux sociaux peuvent vous couper le souffle bien des fois. Cela n’a servi à rien, j’en conviens sinon à relancer les sectaires dans leurs délires et aigres ratiocinations. Le mieux serait que je m’abstienne d’intervenir et même de donner des entretiens de presse sur le sujet puisqu’ils sont systématiquement utilisés (parfois par ceux-là mêmes qui les ont sollicités) comme autant de moyens de relancer des affrontements. Et pour bien commencer à tenir cette résolution je n’en dirai pas davantage.
Un émetteur très puissant auprès des personnes de plus de soixante ans est le journal de « France 2 » suivi de son appendice mené dans un esprit qui tente d’emprunter à Yann Barthès sans atteindre jamais son talent. En trois jours, trois attaques sous la ceinture, pour ce qui me concerne. Tout ça parce que la voix de son maître s’était bien fait prendre la tête après mon passage réussi chez Ruquier. Du coup, le ventilateur à boue a été remis en service. Le tout est de savoir s’il atteint son objectif ou s’il n’asperge pas surtout ses auteurs.
Un peu comme la navrante émission « des paroles et des actes ». Elle a failli nous rendre sympathique Nicolas Sarkozy tant les questions étaient confuses et l’agressivité des journalistes insupportable. Sans oublier le numéro habituel des « Français ordinaires » dont on se souvient qu’ils avaient fait merveille quand je m’étais trouvé dans cette émission : tous étaient bidon de chez bidon. Là, c’était selon David Pujadas « monsieur Schmoll, un Français qui était attiré par votre discours sur la valeur travail en 2012, monsieur Sarkozy, et qui dorénavant vote Le Pen ».
Bon on se disait : encore un représentant du Front national sur le plateau ! On ne croyait pas si bien penser. C’est Nicolas Sarkozy qui a révélé la vérité et le mensonge du journaliste : « vous êtes le responsable du Front national dans l’Oise » dit-il à l’intéressé qui souriait de toutes ses dents. Il pouvait, le bougre ! C’était son heure de gloire et celle de sa candidature aux législatives de l’Oise. En effet il aura passé toute l’émission dans le champ de la caméra puisqu’il avait été opportunément placé juste derrière Nicolas Sarkozy. De toutes les façons possibles le service politique de France 2 s’est donc de nouveau jeté dans le mur de ses plus mauvaises habitudes.
« Ce ne sera pas une corrida » avait annoncé Pujadas reprenant une de mes accusations contre la précédente formule ! Mais toute l’émission n’en était qu’une caricature, non seulement par la méthode, mais aussi par les postures physiques, et les choix de cadrage de la réalisation.
Mais quand est venue l’émission de Montebourg on a senti qu’il y a dû y avoir une franche explication dans l’équipe de cette émission. Le ton était plus détendu, la parole de l’invité moins saccagée par les interruptions, même si le rythme restait celui d’une course de vitesse perpétuelle. Certes la présence du Front national a été garantie une fois de plus car les deux seules personnes donnant leur opinion affirmaient voter pour lui. Mais les autres « Français » étaient enfin à visage découvert, leur appartenance affichée et assumée. Est-ce que cela a diminué la force de leur présence et de leurs interpellations ? Non évidemment. On peut donc espérer une contribution réelle de cette émission à la vie politique. Mais la faiblesse de l’audience constatée pour regarder la prestation de Montebourg est-elle due à l’homme politique pourtant intéressant qu’il est qui aurait passé un soir de contreperformance ou bien est-elle due au scepticisme que l’émission elle-même a généré avant son passage ? En clair, comme disent les journalistes confus, la nouvelle formule a-t-elle été capable de relever la précédente totalement épuisée ? A suivre.
Le pillage et le gaspillage issus de la privatisation des autoroutes connaissent un nouvel épisode. Ainsi, les tarifs des péages vont augmenter pour financer des travaux. Pourtant, l’entretien du réseau est bien à la charge des sociétés privées à qui l’État a « concédé » les autoroutes. Pourquoi ne piochent-elles pas dans leurs bénéfices et les dividendes versés à leurs actionnaires ? Sans compter que cette hausse va s’ajouter au « rattrapage » obtenu par les sociétés d’autoroutes suite au « gel » des tarifs décidés par Mme Royal en 2015. C’est une « grande arnaque » qui se poursuit comme l’a dénoncé Laurent Maffeis dans l’édito de L’Heure du peuple. Du « foutage public de gueule » si vous préférez la version de Perico Légasse dans Marianne !
Ce sera une hausse de 0,4% chaque année entre 2018 et 2020. Total ? Un milliard d’euros prélevés pour subventionner Vinci ou Eiffage et payer à leur place les travaux. Pourquoi cette hausse ? Officiellement pour un « plan autoroutier ». Attention, il paraît que c’est un plan « écologique ». Comprenez, c’est pour faire des tunnels pour faire traverser les animaux sous les autoroutes, poser des murs anti-bruit et réaliser quelques aires de covoiturages. Mais aussi quelques échangeurs qui avaleront l’essentiel de la somme. Pourtant, au moment de la privatisation des autoroutes sous le gouvernement Villepin, il avait été clairement dit que l’entretien et le développement du réseau serait à la charge des entreprises privées, non ? C’est même comme cela qu’ont été justifiés les prix cassés auxquels les autoroutes ont été bradées !
En fait depuis 2006 nous pouvons parler d’une rente autoroutière servie sans contreparties ! Car depuis cette date, le chiffre d’affaire de ces sociétés a augmenté de 26% quand dans le même temps seulement l’augmentation du trafic n’était que de 4% ! La hausse des tarifs est en moyenne de 1,97% par an. Dès lors, la marge nette est de 20 à 24% et les dividendes distribués depuis 2006 sont de 14,6 milliards. Qui dit meilleur placement ? Plus sûr, moins cher, et qui rapporte autant comme une poule pondeuse ? L’autorité de la concurrence parle elle-même de « rente ». Elle note que les charges sont maîtrisées et ne justifient pas une telle marge. En effet, certains investissements sont compensés par l’État. La dette cumulée est de 24 milliards d’euros mais c’est une dette sans risque. De plus, scandale suprême, les intérêts de cette dette sont déductibles des impôts des sociétés qui grattent ainsi 3,4 milliards depuis 2006. L’autorité note aussi que l’activité des sociétés autoroutières n’est que peu sensible aux baisses de fréquentation. Les routes nationales sont peu substituables et les études montrent que l’évolution des prix n’affecte pas ou peu le trafic. La totale !
L’autorité de la concurrence note enfin que les attributions des marchés de travaux ne sont qu’en apparence conformes aux obligations de publicité et de mise en concurrence auxquelles les sociétés sont soumises. Car de 30 à 50% des marchés sont attribués à Vinci et Eiffage (et cela concerne, bien sûr, les contrats les plus gros). L’autorité note pudiquement que l’appartenance des sociétés aux groupes Vinci et Eiffage favorise les échanges d’informations et leur donne une position plus favorable. D’ailleurs les sociétés minorent le critère prix dans la procédure d’attribution des marchés, au profit de critères techniques que l’autorité juge subjectifs.
La conclusion que livre l’autorité est de mettre en place une vraie concurrence dans l’attribution des marchés et aussi que l’État renégocie à la faveur du plan autoroute une nouvelle formule d’indexation des prix, ainsi que des clauses de réinvestissement et de partage des bénéfices. On peut, bien entendu, en tirer une conclusion tout autre. Les nôtres qui seraient de renationaliser. Celle de Hollande qui consiste à fermer les yeux et prolonger sans frais la rente autoroutière !
En attendant, le scandale est total. Les Français ont payé par leurs impôts et par leurs péages le réseau autoroutier. Et depuis une dizaine d’années, tous les profits sont captés par des entreprises privées. En plus, celles-ci refusent d’assumer la charge d’entretien du réseau. Elles avaient déjà obtenu une prolongation de leur durée de concession en échange d’un précédent « plan d’investissement autoroutier ». Cette fois, le ministre explique qu’il n’a pas retenu l’idée d’une nouvelle prolongation des concessions car la procédure serait trop longue. Donc l’usager payera directement, au péage. Si c’était pour faire payer les Français, pourquoi ne pas avoir gardé les autoroutes publiques ? Au moins l’argent des péages irait-il dans les poches de l’État plutôt que dans celles d’actionnaires privés. Et les investissements annoncés ne seront contrôlés par personne. En effet, ils seront seulement soumis à un « avis consultatif » de l’autorité de régulation.
Ce pillage et cet abandon de la politique de transport sont écoeurants. En abandonnant les autoroutes et les ressources qui s’en dégagent au privé, les gouvernements successifs ont renoncé à toute politique de transition énergétique en matière de transports sur longue distance. Voyez le réseau ferré abandonné, sous-entretenu, ou rendu hors de prix que ce soit pour les voyageurs ou pour le fret. Voyez l’abandon d’une vingtaine de lignes de trains « Intercités » d’équilibre du territoire. Voyez la concurrence organisée entre les bus Macron et les trains, et demain entre différents opérateurs ferroviaires pour les trains régionaux comme l’a annoncé le même ministre Vidalies, anticipant sur le 4e paquet ferroviaire. Voyez l’abandon du projet d’autoroute ferroviaire entre Calais et le pays basque qui aurait réduit massivement le nombre de poids lourds sur les autoroutes. Voyez l’absence de politique publique pour développer les ports français et leur lien intermodal avec le pays par le fret ferroviaire ou le transport fluvial. Sans parler du cabotage entre ports français. Ni évidemment de l’abandon de toute taxe sur le transport poids lourds au prétexte que l’écotaxe était mal ficelée et alors que le gouvernement autorisait les poids lourds de 44 tonnes. Et réfléchissez aussi au lien entre l’organisation du territoire autour d’une petite poignée de métropoles et son impact sur l’explosion des transports au lieu d’œuvrer à rapprocher les zones d’emplois, d’habitation et de services publics à la population.
Évidemment, en matière d’autoroutes, tout est fait dans le secret. Savez-vous que le militant grenoblois Raymond Avriller se bat actuellement en justice contre le ministère des Finances pour obtenir les documents administratifs relatifs au précédent plan de relance autoroutier de 2015 ? Le tribunal administratif lui a donné raison. Mais le ministère a formulé un recours devant la Cour de cassation pour préserver la confidentialité de ces documents. Qu’a-t-il à cacher ? Que les Français sont les vaches à lait des majors du BTP ? Que la privatisation des autoroutes a été un vol légal ? C’est inutile, on l’a déjà compris. La reprise en mains publiques des autoroutes est une nécessité. La renationalisation doit être organisée. Mais je préfère prévenir : ceux qui ont profité de ces largesses pendant des années ne doivent pas s’attendre à être indemnisés sans que nous tenions compte de cette ponction indue.
La préparation du programme qui fera suite à « L’Humain d’abord » entre dans une phase aigüe. Après la première rédaction d’étape faite à la suite des 3000 contributions individuelles reçues, une série de seize auditions d’experts avaient conduit à un remaniement du document. Puis s’est engagée la série des auditions des personnalités, mouvements et partis qui se sont impliqués dans le mouvement des insoumis. Le document a donné lieu à un ultime échange de vue avant transmission aux 130 000 personnes ayant donné leur appui à ma candidature. Leurs retours vont permettre de constater si le résultat leur convient (en général) et quelles priorités ils sélectionnent comme programme d’urgence, en quelque sorte. La Convention sera alors habilitée à décider de « transmettre le texte au peuple français ».
Une nouvelle phase commencera alors qui verra le texte être décliné en 40 livrets en forme de programme sectoriel ou thématique. Lesquels seront présentés et travaillés en ateliers législatifs avec les personnes qui voudront s’y associer sur le terrain. Cette procédure est, au total, sans précédent dans cette forme. Le programme « L’Humain d’abord » avait été bouclé en un mois et demi, de fin juin à mi-août, par une équipe de négociateurs issus des partis membres du Front de gauche. Du coup le document avait pu être présenté à la Fête de L’Huma, tout frais sorti de l’imprimerie. Certes c’était très loin d’être aussi collectif que cette fois-ci. Mais nous n’avions pas été handicapés par cette façon de faire que personne n’avait critiquée.
On a vendu 500 000 exemplaires du programme au fil de la campagne. J’avais été déçu que le principe des ateliers législatifs, une proposition venue de l’ancienne équipe qui militait autour de François Delapierre et moi au Sénat, ait été abandonnée en route sans aucun résultat ni réelle activité. J’espère qu’on fasse mieux cette fois ci car il s’agit de la forme la plus aboutie d’implication populaire dans un processus électoral du type de celui que nous voulons amorcer.
Notre campagne, partie de loin, a pour objectif la construction au fil des jours d’une fédération de raisons de s’engager dans le vote et pour le programme que le bulletin de vote à mon nom représentera. Nous autres, dans la théorie de la révolution citoyenne, nous empruntons aux théoriciens Ernesto Laclau et Chantal Mouffe l’idée que le peuple se constitue comme acteur politique en construisant une représentation du monde où « nous » et « eux » se font face. Mais là où d’autres en Europe ne donnent pas de contenu précis à cette construction, nous, en France, nous avançons avec une méthode où le contenu de ce qui fédère le peuple est à la fois produit par lui et appliqué par lui-même. La préparation du programme est le moment initial de cette auto-construction politique. La Constituante est la suivante. C’est pourquoi le programme ne peut sortir d’un chapeau ou d’une équipe d’experts.
Je ne dis pas que nous soyons au mieux et pour le mieux en tout et pour tout. Mais le chemin tracé comporte son calendrier et ses modes opérationnels. C’est le plus dur à comprendre dans les cercles de l’ancienne pratique politique. Tout l’effort se concentre pour ne pas désorienter de trop cette partie des nôtres, appareils petits et grands, structures plus ou moins rigides, que toute cette démarche perturbe trop. Car, s’ils ne peuvent avoir la haute main, on ne peut non plus les laisser se marginaliser et manquer au combat. C’est toute la difficulté de notre période d’entre deux âges de la politique. Les difficultés de Syriza à se constituer, après celles de die Linke, celles de Podemos pour se pérenniser, les fluctuations du mouvement Cinq Étoiles en Italie après l’explosion en vol de toutes les tentatives pour reconstituer un mouvement progressiste à partir des vieux rameaux de la gauche, sont autant de jalons sur un même chemin dans lequel se joue l’existence même du courant progressiste dans les principales économies du vieux continent.
Je ne vous dis tout cela que pour vous faire sentir comme il y a loin des gesticulations communicationnelles des uns et des ratiocinations psalmodiantes des autres jusqu’à cette mise en œuvre d’une doctrine d’action méthodiquement mise en œuvre. C’est notre défi de savoir et de pouvoir parler à des millions de gens pour leur offrir une occasion d’agir plutôt qu’à des cercles étroits de récitants de mantras.
Entêtement dans le nucléaire et enterrement de l’éolien en mer. Au secours ! C’est la transition énergétique par les nuls ! La même semaine, on a ainsi appris deux terribles nouvelles pour l’écologie et l’industrie verte dans notre pays. D’abord, EDF sera bien engagée dans le projet absurde de construction de deux réacteurs nucléaires EPR au Royaume-Uni. Ensuite, Areva se débarrasse de sa filiale dans l’éolien en mer au profit de l’allemand Siemens. Après l’abandon à General Electric de la branche énergies marines d’Alstom en 2014, c’en est donc fini de l’espoir d’une filière industrielle française puissante dans l’éolien en mer si rien ne change en 2017. C’est tout l’inverse qu’il faudrait faire. C’est ce que diront les partisans de la sortie du nucléaire à Flamanville en Normandie lors du weekend d’action du 1er et 2 octobre prochain. Beaucoup de ceux avec qui je mène campagne y seront.
Hinkley point. Retenez ce nom. Ce sera peut-être le cercueil d’EDF. C’est le nom du projet de deux réacteurs nucléaires au Royaume-Uni. La Première ministre britannique Theresa May a confirmé ce projet jeudi 15 septembre. EDF sera le principal maître d’œuvre du chantier. Plus de 21 milliards d’euros doivent être investis dans ce projet dont les deux-tiers entièrement à la charge d’EDF. C’est un montant vertigineux. Le journal Le Monde écrit que cela fera de ce complexe nucléaire « l’objet le plus cher de la planète » ! C’est un projet absurde : nous n’avons pas créé EDF pour construire des centrales nucléaires au Royaume-Uni mais pour produire de l’électricité en France.
C’est un projet suicidaire. Cet investissement est insupportable pour EDF compte tenu de sa situation financière actuelle et des besoins futurs. L’entreprise est endettée à hauteur de 38 milliards d’euros. C’est surtout absurde au regard des besoins en investissement en France dans les centrales nucléaires existantes, qui se chiffre à 100 milliards d’euros. Sans compter l’argent qu’il faudrait pour sortir du nucléaire et investir dans les énergies renouvelables. D’ailleurs, la totalité des syndicats d’EDF s’opposent à ce projet, même ceux qui défendent le recours à l’énergie nucléaire en France ! Même Laurence Parisot, ancienne présidente du MEDEF, s’est opposée à ce projet au sein du conseil d’administration d’EDF dont elle est membre. Imaginez la scène, Sud, CGT et l’ancienne présidente du MEDEF d’accord : c’est que l’affaire doit être grave, non ? Et le directeur financier d’EDF avait démissionné au printemps pour protester contre ce projet. Seuls la direction générale d’EDF et le gouvernement Hollande s’entêtent dans ce projet. Pourquoi ? Au profit de qui ?
C’est un projet irresponsable. Ces réacteurs doivent être de technologie « EPR ». À l’heure actuelle, aucun réacteur de ce type ne fonctionne. Et les deux chantiers d’EPR en cours en Europe sont des fiascos industriels et des gabegies financières sans nom. En Finlande, les coûts ont dérapé de 5 milliards d’euros et plombé Areva. En France, à Flamanville, en Normandie, le chantier de l’EPR est en retard de six ans : il devait ouvrir en 2012 et n’ouvrira pas avant 2018, dans le meilleur des cas ! Et le coût a été multiplié par trois, à plus de 10 milliards d’euros contre 3,4 milliards prévus au départ. Sans compter les multiples révélations de malfaçons, d’accidents du travail, de recours à des travailleurs détachés surexploités.
Il est plus que temps d’arrêter les dégâts. Un grand rassemblement est prévu les 1er et 2 octobre prochain à Flamanville justement pour dénoncer ce fiasco et exiger la sortie du nucléaire. Des partisans de la sortie du nucléaire de toute la France vont s’y donner rendez-vous. Une manifestation aura lieu le samedi 1er à 14 heures. C’est l’occasion de remettre la question écologique au cœur de la campagne présidentielle qui commence.
C’est vital pour l’avenir du pays du point de vue écologique évidemment. Mais aussi du point de vue industriel et social. Car le productivisme et le refus de la transition écologique coûtent de plus en plus cher en emplois détruits et en filières industrielles abandonnées. Alors que la sortie du nucléaire et des énergies carbonées pour passer à une France 100% renouvelable pourrait créer 900 000 emplois dans notre pays. Il y a évidemment aussi Alstom transport, spécialiste du ferroviaire, et en particulier la fermeture annoncée de l’usine de Belfort. Cette usine est pourtant spécialisée dans la construction de locomotives pour le fret ferroviaire dont nous aurions tant besoin pour réduire le nombre de camions sur les routes. Je renvoie ceux que ce pillage et ce dépeçage indignent à la tribune que j’ai publiée dans Le Monde à ce sujet et qui a été mise en ligne sur ce blog.
Mais il y a pire. Pendant qu’EDF s’entête dans le nucléaire, la filière des énergies renouvelables marines est démantelée dans notre pays. Areva, pilier de la filière nucléaire française a aussi une filiale dans l’éolien en mer. Mais cette entreprise publique doit faire face à de très lourdes difficultés financières causées par le nucléaire. Et pour y faire face, le gouvernement a, contre toute logique, décidé de sacrifier la branche d’éolien off-shore. Cette filiale sera donc vendue à une filiale de l’allemand Siemens. Ce sabordage intervient deux ans seulement après l’abandon de l’autre leader français des énergies marines, Alstom. La branche énergie d’Alstom a été bradée à General Electric au mépris de l’intérêt général.
L’absence de volonté et même d’intérêt politique pour la filière des énergies marines est total dans notre pays. Nos entreprises sont parmi les meilleures au monde. Elles pourraient assurer une part significative de l’énergie dont nous avons besoin à partir de sources renouvelables. Mais le laisser-faire gouvernemental a tout gâché. Alstom et Areva s’affrontent dans le secteur. Comme je l’écrivais dans mon article « la France puissance maritime qui s’ignore » paru en 2014 dans la Revue internationale et stratégique : « Quel spectacle lamentable de voir nos champions industriels s’affronter au lieu de coopérer : Alstom produit des éoliennes offshore avec EDF contre GDF (allié à Areva), mais des hydroliennes avec GDF contre EDF ! ». Et je demandais « à quand un pôle public de l’énergie permettant de faire travailler ensemble ces entreprises ? ».
Au lieu de cela, les deux piliers des énergies marines que sont la filiale d’Areva et Alstom Énergies Marines sont passées sous contrôle étranger. Quel désastre ! Quelle atteinte à l’intérêt général d’avoir laissé faire et même organisé ce pillage ! Et comment voir que tout cela n’annonce pas pour demain le même genre de dépeçage industriel que ceux qui ont martyrisé Alcatel par exemple ? Pourtant, si EDF trouve près de 20 milliards d’euros à injecter dans un projet nucléaire au Royaume-Uni, on peut penser qu’il aurait pu trouver quelques milliards d’euros pour investir dans l’éolien off-shore non ? Mais au fait, EDF n’est-il pas possédé à 85% par l’État ? N’est-ce pas le gouvernement qui nomme les administrateurs et définit donc la politique de l’entreprise ? C’est donc bien François Hollande le responsable de ce naufrage actuel et futur. Comme c’est beaucoup d’argent qui circule dans ces dossiers il faudra le moment venu s’assurer des circuits qui se sont activés et qui ont pris leur part à cette gabegie.
Je n’en parle que pour mieux souligner l’aberration du système de production et d’échange dans lequel nous vivons. Il repose sur le dumping écologique et social. Vend le moins cher celui qui a pu produire avec les salaires les plus bas et sans compenser les dégâts environnementaux qu’il occasionne. Mais une autre condition doit être réunie pour que cela soit profitable. Il faut que le coût de transport des marchandises depuis leur lieu de production jusqu’aux consommateurs soit aussi le plus bas possible.
Le transport maritime de conteneurs, c’est le cœur de la mondialisation et du libre-échange, puisque 90 % du commerce mondial se réalise par mer. C’est parce qu’il y a des dizaines de milliers de ces grandes boîtes empilées comme des briques à bord de gigantesques navires que les coûts de transport sont si bas qu’ils n’impactent plus le coût de la délocalisation d’une production. La maltraitance sociale des marins dans le monde y ajoute ce qu’il faut pour comprimer les coûts réels. Mais comme pour tout ce « qui marche », il n’y a dans ce domaine, comme dans les autres, aucun régulateur autre que le divin « marché ». Il en va de cette activité comme de celle du lait, des cochons ou ce que l’on voudra : rares sont les moments à l’équilibre entre l’offre et la demande. La règle c’est plutôt la crise cyclique. Tantôt il n’y a pas assez de capacité et les cours montent, provoquant une augmentation des moyens de productions, qui enclenche à son tour quasi aussitôt une surproduction.
La principale maladie du libre-échange c’est la concurrence libre et non faussée. Donc comme « ça marchait bien » pour le transport maritime, il s’est commandé et construit des milliers de navires. Beaucoup trop. Du coup les cours du transport maritime s’effondrent. Car chacun transporte moins. La baisse des taux de fret est donc structurelle. Dans cette activité on mesure en EVP. C’est à dire en « équivalent vingt pieds », unité de mesure des conteneurs. En 2015, les armateurs ont réceptionné un nombre record de livraisons de navires : 212 porte-conteneurs sont sortis des chantiers, soit une capacité en augmentation de 17 % de plus qu’en 2014. Dès lors on constate un niveau de surcapacité identique à 2010 avec l’équivalent de 1,3 million d’EVP en trop.
On peut anticiper les pertes pour les armateurs que cette surcapacité va engendrer. 5 milliards de dollars. Car l’activité recule sur toutes les destinations avec une violence particulière sur les lignes entre l’Asie et l’Europe, où la baisse de volumes est de 39 % dans le dernier trimestre. Du coup, si la croissance totale des volumes transportés sur les mers du globe est quand même de 3 %, chacun en transportant moins, le tarif par boîte standard de 40 pieds baisse de façon très violente. Le point d’équilibre est à 1.000 euros. Début septembre on demandait en moyenne 695 dollars sur les lignes entre l’Asie et les ports d’Europe du Nord. Et cela semble devoir s’aggraver avec en vue un tarif de 400 dollars…
Aucun armateur ne peut résister à une telle chute des cours, exactement comme nos pauvres producteurs de lait payés en dessous des prix de production. Les grands armateurs du secteur affichent donc d’ores et déjà des pertes très substantielles. Le français CMA CGM, numéro trois mondial, a, lui, annoncé vendredi 109 millions de pertes. Or ces entreprises paient leurs investissements à crédit, évidemment ! Elles ploient donc sous les dettes. Le crash vient vite. Ce genre de désastre jette de superbes cadavres en pâture. Avec un tiers de ses beaux bateaux tous neufs restant à quai et 4,9 milliards de dette, le numéro un sud-coréen est déjà tombé à genoux. D’aucuns se pourlèchent. Car en 1986 une crise de même nature a livré au dépeçage la flotte de US Lines, alors numéro deux mondial.
Il n’existe aucune échappatoire à la crise majeure qui s’annonce. Certes, les regroupements sont en cours et les gros peuvent avaler les plus petits, comme d’habitude, les bêtes en difficulté de toutes tailles sont des proies plus faciles. On constate donc de grosses bouchées avalées. Pour autant cela ne règle pas vraiment le problème. Car même si des compagnies font faillite, il n’y a pas d’acier retiré de l’eau : on retrouve leurs navires sur le marché. Dans la logique capitaliste, la purge doit intervenir. C’est-à-dire que des capacités doivent être détruites. Il est tout à fait impossible que se produise un retournement de la demande mondiale qui verrait à la fois le commerce réel faire un bond et le nombre des navires disponibles significativement diminuer d’un coup. Par conséquent les destructions de capacité et d’emplois ne vont pas tarder. Et ce sera du lourd. En mer, le libre échange est donc victime de la concurrence libre et non faussée.
Vendredi 23 septembre, je participerai à Berlin, en Allemagne, à un débat sur l’avenir de l’Union européenne à l’initiative de mon ami et camarade Oskar Lafontaine et de son parti die Linke. Oskar et moi, ainsi que d’autres intervenants, défendront dans ce débat la nécessité d’avoir un « plan B » dans notre stratégie européenne. Car le « plan B » continue son chemin.
Ce n’était pas seulement un slogan lancé en l’air il y a un an. Depuis, nous avons beaucoup travaillé. Deux sommets du plan B se sont tenus l’un à Paris l’autre à Madrid début 2016. Un troisième « sommet du plan B » est prévu les 19 et 20 novembre prochains à Copenhague au Danemark. J’y participerai évidemment. Nous sommes bien dans la feuille de route annoncée dans mon discours de Paris. Après Paros et Madrid, Berlin. Nos amis Danois sont arrivés à point nommé pour ouvrir une suite au processus. Je pense qu’ils vont donner une impulsion pour qu’un nouveau rendez-vous soit annoncé à leur suite. J’espère, une rencontre en Italie au début de 2017.
Il y a un an, à la Fête de L’Humanité, nous avons lancé l’idée d’un « plan B en Europe ». L’idée venait d’Éric Coquerel, le coordinateur du Parti de gauche. C’était juste après le mémorandum d’austérité imposé à la Grèce et accepté par le gouvernement d’Alexis Tsipras. Il nous fallait rebondir, dire que nous ne céderions jamais si nous devions nous retrouver dans pareille situation. C’était l’affirmation de notre insoumission irréductible à l’ordolibéralisme allemand et à l’autoritarisme des traités européens. Ce jalon posé, nos réunions sont des réunions de travail pour mettre au point la méthode du « plan B ».
J’ai déjà dit qu’il ne pouvait y avoir un seul « plan B » pour toute l’Europe. Le principe même du « Plan B » repose sur l’idée de ce que nous ferions, dans nos gouvernements nationaux, si nous devons affronter l’Union européenne. Le « plan B » dépend donc par définition du pays dans lequel il est mis en œuvre, de sa puissance, de sa capacité d’indépendance et d’entraînement des autres pays. J’ai dit clairement, pour ce qui concerne la France, que notre projet était la sortie des traités européens. Et que, pour cela, nous avions un plan A, une sortie collective, et que notre plan B était une sortie individuelle des traités européens. C’est cette stratégie que je porte dans la campagne présidentielle de 2017 et que j’ai résumé en un slogan « l’Union européenne, on la change ou on la quitte » après le vote du peuple britannique pour le Brexit.
Chacun réfléchit donc en fonction de son pays. Mais cela ne nous empêche pas de réfléchir ensemble, bien au contraire. Depuis, l’appel pour un « plan B », nous avons bien travaillé. Le premier « sommet du plan B » qui s’est tenu à Paris les 23 et 24 janvier 2016 a été d’un extraordinaire niveau technique et politique. Un rebond a eu lieu à Madrid dans les semaines qui ont suivi. La discussion et les discussions se sont poursuivies. La réunion de Berlin du 23 septembre prochain ne se résumera pas aux seuls partisans d’un « plan B ». Mais n’y voyez aucun recul sur l’idée de notre part. Ce sera une occasion de débattre avec d’autres forces politiques européennes qui critiquent l’Union européenne sans aller jusqu’à proposer une stratégie aussi cohérente et complète que nous pour l’affronter et sortir des traités européens. Ce sera l’occasion d’essayer de convaincre certains de nos camarades. J’y interviendrai en conclusion avec mon camarade Oskar Lafontaine et d’autres dirigeants européens de premier plan. Nous lancerons aussi à notre manière le compte-à-rebours de la dernière année du mandat de Mme Merkel avant les élections allemandes de septembre 2017.
Le sommet de Copenhague, en novembre, sera lui le troisième sommet du « plan B ». Les Danois s’y investissent depuis plusieurs semaines. Ce sommet est organisé par l’Alliance Rouge-Verte danoise et le Parti de Gauche Suédois. Nous serons accueillis par plusieurs députés danois et nous aurons donc l’honneur de tenir nos débats au parlement national danois. Le lieu sera un symbole puisque ni le Danemark ni la Suède n’ont l’euro comme monnaie. Preuve que le « plan B » intéresse très largement.
La liste des participants est déjà impressionnante. On y retrouve évidemment ceux de Paris comme les anciens ministres des Finances italien Stefano Fassina et allemand Oskar Lafontaine, les députés européens Miguel Urbano Crespo de Podemos (Espagne), Nikolaos Chountis d’Unité populaire (Grèce) et Fabio De Masi de die Linke (Allemagne), l’économiste grec Costas Lapavitsas et combien d’autres.
Mais ce sommet marque un élargissement de la démarche du « Plan B ». S’ajouteront aux participants des sommets de Paris et Madrid plusieurs personnalités de l’Europe du nord et de l’est. Seront ainsi présents plusieurs dirigeants de partis ou mouvements ou députés nationaux danois, suédois, norvégien, polonais et même islandais ! Mais aussi Luka Mesec, jeune député national slovène qui n’avait pu être là au sommet de Paris de janvier, alors qu’il avait prévu de participer à la session initiale de novembre, annulée à cause des attaques du 13 novembre à Paris.
Ce n’est pas tout ! Deux éminents représentants du Bloco de Esquerda du Portugal seront aussi présents. Il s’agit de Marisa Matias, députée européenne et candidate du parti à la dernière élection présidentielle où elle a fini troisième avec plus de 10% des voix et de Francisco Louçã, économiste et ancien coordinateur du parti. Ils n’avaient pas pu être présents à Paris au sommet de janvier puisque l’élection présidentielle portugaise tombait le jour même de notre « sommet du Plan B ». Ce pays étant dans la ligne de mire de la Commission européenne depuis plusieurs mois, leur présence sera un signe politique fort. Celui d’un internationalisme concret fondé sur la défense intransigeante de la souveraineté populaire face aux traités européens.
Je voudrais faire sentir aux personnes qui me lisent combien ces rendez-vous sont importants. Ils marquent une résistance collective. Sans ce travail, il n’y aurait tout simplement rien de collectif, d’ouvert, de constructeur. Les initiatives qui existent ici ou là dissiperaient leur énergie sans pôle d’accumulation des efforts, si je puis dire. Les sommets du « plan B », par leur méthode comme par leur contenu et leur orientation de fond écologiste et anticapitaliste, peuvent devenir le lieu de référence de la recomposition du courant progressiste en Europe à l’heure où nous sommes totalement enfoncés dans la plupart des pays et où aucune structure politique ne relève le défi d’un nouvel internationalisme actif.
103 commentaires
MP Langeais
Ne vous formalisez pas trop de ces coups bas portés par ces gens de « gôche ». Nous nous en débrouillons ! Peu passent sans encombre et elles suscitent en général des répliques cinglantes et argumentées de la part des lecteurs (cf tribunes dans Médiapart et ailleurs) qui vous, nous soutiennent. Un vrai plaisir tant les arguties de nos adversaires de gôche sont de mauvaise foi, manipulatrices et mortifères.
Je vois que vous avez mis en exergue ce passage à ONPC des 10 premières mesures que vous prendriez. Je l’avait signalé dans ces colonnes comme un moment remarquable de clarté, de pondération et de fermeté. Impeccable pour la diffusion auprès des contacts de chacun. On avance, on avance, lentement peut être mais sûrement.
Jacquesj
Comme toujours les analyses sont excellentes. J’espère qu’en plus de tous les insoumis, les sceptiques du moment dans le changement total d’une nouvelle politique se connectent et viennent prendre part à vos éclairements des différents sujets que vous traitez. Il ne suffit pas de critiquer pour critiquer encore faut il approfondir, analyser, lire, écouter, visionner pour se forger une réelle opinion. C’est ce que je fais en parcourant tous vos textes et en essayant avec difficultés de les confronter à d’autres qui je le regrette ne traitent pas ou ne vont pas aux bouts des choses comme vous. La France à besoin d’un changement radical de cap comme vous le proposez.
Donato DI CESARE
Vous espérez que « …les sceptiques du moment dans le changement total d’une nouvelle politique se connectent et viennent prendre part aux éclairements des différents sujets que Jean-Luc traite. »
Mais bon sang, Jean-Luc fait sa part, une très grande part et c’est à nous d’aller chercher les sceptiques avec les dents. C’est notre part, cette contribution est un travail de tous les jours et de plus, ça ne coûte rien de parler aux gens que l’on rencontre. C’est pour nous et pour la génération future que l’on oeuvre. Soyons fier d’avoir un porte-parole tel que Jean-Luc et encourageons toute son équipe en parlant, simplement, à tous ces sceptiques qui, depuis, ont compris que la brochette de présidentiable qu’on leur propose ne vaut rien. Nous avons les armes de la VIème République, la constituante, un projet progressiste de transition écologique. Ce n’est plus le moment d’hésiter, de tergiverser, il faut se lancer et parler aux gens. On lâche rien.
Denis F
« La France à besoin d’un changement radical de cap… »
J’en suis bien d’accord, mais ne croyez surtout pas que d’ici mai 2017 qu’ils vont rester les bras balants, les « ils » sont Hollande, Valls et son gouvernement, je n’ai pas la place ici pour développer mais vous trouverez ici une séquence politique qui risque fort de contrarier les attentes de Jean-Luc Mélenchon et les nôtres d’ailleurs. N’oublions jamais que monsieur le président de la ripoublique l’aristocrate Hollande est plus retord et tordu que ce que beaucoup pense, c’est un individu à sang froid, ne jamais l’oublier.
Marie
Je ne comprends pas tout en ce qui concerne le plan B, et je n’en n’ai pas honte. Alors continuez d’expliquer et expliquer encore à la vieille dame que je suis pour que je puisse, à mon tour, en faire part à mes petits enfants et à ceux qui sont sceptiques sans chercher à comprendre. Intuitivement je suis certaine que tous les changements que vous proposez seront utiles pour l’avenir.
Francis
J’ai comme vous quelques problèmes de compréhension de la stratégie du plan B. Le visionnage de l’audition programmatique « Sortie des traités européens » avec Coralie Delaume et Aurélien Bernier m’a apporté des réponses assez précises. C’est par ici.
Gilbert
Le lâchage des énergies marines par le gouvernement dépasse tout. Quand on imagine combien on peut installer d’hydroliennes pour le prix de 10,4 Milliards de Flamanville, on rêve. Pour les ministres actuels, il est faux de prétendre que ces données sont sans intérêt, que l’industrie nucléaire mortifère doit vivre. Aujourd’hui ce n’est pas un contrat de 24 Milliards que nous avons gagné, c’est une énorme épine dans le pied que nous nous sommes mise. Les deux réacteurs vont coûter bien au delà de cette somme, et une fois de plus nous devrons payer avec nos impôts la facture. Cette filière sera abandonnée avant même d’avoir vécue. Pendant ce temps, les anciennes centrales vieillissent, et deviennent chaque jour plus dangereuses. C’est une honte, je ne félicite pas Mme Royal pour ce coup bas.
D.Mino
Cette politique énergétique est délibérée. Il s’agit de faire couler EDF, survivance des réussites de la Libération, pour mieux dégager le terrain pour une privatisation totale du secteur. Ils ont déja bradé Pechinay, Arcelor, Alstom aux multinationales et aux fonds de pension anglosaxons et germaniques. Nous n’avons pas affaire à des munichois, mais à une cinquieme colonne qui souhaite, comme jadis Laval, la victoire de l’Allemagne, c’est à dire de l’ultralibéralisme dans laquelle ils trouveront quelques serviles avantages. Ceux qui, à gauche (la vraie) critiquent le « nationalisme chauvin » de Jean-Luc Mélenchon ont les yeux bouchés par leurs rêves d’une société idéale, coupée des réalités, qu’ils paufinent dans des motions et des analyses que seuls leurs semblables lisent, mais qui ne permettront jamais de rien changer. Continuons sans nous laisser troubler par ces donneurs de leçons révolutionnaires, à nous coltiner et à combattre la réalité concrète. Et c’est pas facile !
Beli
Il y a un gros problème concernant le fonctionnement des groupes d’appui de ma région. Il n’y a pas de mise en commun des fichiers, ce qui fait que certains groupes ont une cinquantaine de membres. Le cadre de ces réunions se limite à discuter des diffusions de tracts, les initiateurs de ces diffs’ étant toujours absents. La rétention de ces fichiers ne permet pas de créer, et de vérifier d’éventuels doublons, de nouveaux groupes pour multiplier notre présence sur les marchés, dans les quartiers, aux portes des usines. S’il semble que dans les Alpes-Maritimes, il y ait des centaines de soutien, dans le département où je réside, nous ne savons pas combien nous sommes. Il serait bon que le « national » se préoccupe de cette situation invalidante, y compris ce qui concerne la création les liens entre les groupes locaux afin que ces derniers puissent prendre des initiatives communes.
RV
Et moi qui croyait à une horizontalité ! On ne décrète pas une « révolution citoyenne » du haut d’une estrade, fut-elle « nationale ».
sdm94
Manifestement il n’y a pas eu de retour d’expérience de la mort à l’été 2015 de tous les groupes locaux du m6r. Les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets.
rage au coeur
La dynamique des groupes d’appui semble un peu molle. Comment obtenir le retour de ce qui s’est passé avec les groupes du m6r ?
sdm94
L’équipe d’animation (dont beaucoup ont migré vers jlm2017) vient de faire un bilan « raisonné » de leur mandat. Pas un mot sur l’absence totale de groupes locaux actifs.
J’avais essayé de faire un point sur le sujet il y a plus d’un an. A l’époque il restait quelques groupes actifs dont celui de Lyon. Depuis l’automne 2015 nous n’avons plus aucune nouvelle d’aucun groupe local.
Calaque
Bonjour depuis Bruxelles. J’ai essayé de rejoindre les 2 groupes de soutien déjà existant ici, sans succès, donc j’envisage d’en créer un 3ème. Faute de mieux, ces groupes sont encore les éléments centraux de « l’autre façon » de faire de la politique évoquée par la plate-forme des Insoumis. Merci d’avance à l’équipe concernée chez jlm2017 de ne pas hésiter à échanger en toute franchise à ce sujet. Ça fera avancer la cause, davantage que dissimuler les difficultés.
RG
Je suis d’accord avec @Beli. OK pour l’horizontalité mais nous avons besoin d’un peu de verticalité au moins au niveau d’une ville et de son agglo ou au niveau d’un département. Certains groupes d’appui ont du mal à fonctionner parce que trop peu de participants, d’autres ne se réunissent jamais et en fin de compte les (presque) seules initiatives qui ont eu lieu, c’est pour la caravane insoumise dans 3 quartiers : collage d’affiches, distributions de tracts sur les marchés, dans les boîtes aux lettres. Mais la venue de la caravane a été préparée par des insoumis qui ne sont pas partis en vacances, venus de différents GA. Je suis persuadée que les GA doivent fonctionner localement, au plus près de la population mais nous avons besoin d’une coordination d’1 ou 2 personnes émanant des GA, coordination qui pourra proposer des initiatives communes de plus grande envergure, aider les groupes d’appui en difficulté et aider à la création de nouveaux GA pour couvrir au maximum notre territoire.
rabier
Concernant l’énergie, que penses-tu des réacteurs à sel fondu de thorium ? il y a eu une excellente émission sur Arte le 20 septembre qui donne à réfléchir. La solution de petites unités proche des lieux de consommation n’est-elle pas intéressante ? La sécurité et le problème des déchets semblent résolus si l’on en croit les intervenants. Alors, possible ou pas ?
D.Mino
Bonne question. Je ne pense pas pour ma part que les énergies renouvelables, par ailleurs qui ont besoin de terres rares qui ne sont pas inépuisables, permettront de faire face seules à la crise énergétique dans les décénnies prochaines. L’excellente émission d’ARTE pointe à juste titre le poids du lobby militaronucléaire dans l’imposition de la seule filliere uranium. Il y a là matiére à réflexion, y compris en matière de défense.
tur
Il s’agit toujours de fission nucléaire. Le thorium 232 n’est pas fissile et a besoin de l’uranium (fissile) pour produire de l’énergie. Ainsi le réacteur à thorium contient un réacteur à uranium ! Ensuite, le thorium 232 devient de l’uranium 233. Ce qui produit des déchets radioactifs. Enfin, l’extraction de matières radioactives des sels fondus semble poser de gros problèmes. D’après les publications de CNRS ce type de réacteur n’existe aujourd’hui qu’à l’état de concept théorique.
Il faudrait peut-être plutôt s’intéresser à un autre système de production d’électricité : la fusion froide. Très puissante, sans radiations dangereuses et sans déchets radioactifs.
AMADIEU
La fusion nucléaire contrôlée est pour l’heure toujours une utopie (même s’il n’est pas inutile de poursuivre les recherches). En revanche le réacteur à sel fondu à déjà bel et bien fonctionné et est parfaitement viable. Le concept est aussi ancien que celui des REP actuels (voir l’émission sur ARTE). Aujourd’hui les projets de réacteurs dits de 4ème génération porte sur la fusion (ITER) et les neutrons rapides (ASTRID). Ce dernier à déjà aussi fonctionné (cf. Super Phénix), mais présente des dangers énormes du fait du système de refroidissement (sodium liquide). En résumé, arrêter les REP (y compris donc l’EPR) est une obligation car nous allons dans le mur. En revanche, je pense qu’il ne serait pas inutile d’explorer la voie du thorium en parallèle des autres formes d’énergie. Cela s’appelle « ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier ».
Peter
Le fameux « nucléaire vert » (Arte) à thorium est, pour mon avis, une tentative de sauver le nucléaire à charge des énergies renouvelables. Sans rentrer dans les détails techniques, ça reste d’énergie nucléaire avec toutes les risques et avec l’héritage empoisonné pour les générations futures. Technologiquement les différents EnR sont largement capable de couvrir nos besoins des différent formes d’énergie dans le cadre d’une véritable transition énergétique. Pourquoi donc on sort d’un coup le « nucléaire vert » à thorium ? Réfléchissez. Pour produire de l’électricité renouvelable vous investissez dans le dispositif (éolien, hydrolien, hydraulique ou panneau photovoltaïque) et ensuite dans la maintenance. Pour produire de l’électricité non renouvelable vous investissez dans le dispositif (centrale charbon, gaz, centrale nucléaire), dans la maintenance et ensuite vous étés obligés d’acheter continuellement le « carburant ». C’est la dépendance pour le business derrière qui est intéressant dans la logique capitaliste.
Jean-François91
La filière thorium mérite effectivement mieux que des arguments de comptoir pour être soit rejetée soit développée. S’il s’agissait de centrales intrinsèquement sécuritaires, qu’elles permettent de « brûler » des résidus actuels, en réduisant de beaucoup d’ordres de grandeur la durée de vie des déchets, cela vaudrait la peine d’amplifier les recherches, tout en développant évidemment aussi les autres filières énergétiques possibles (éolien, hydrolien, solaire, etc.). Affronter les bouleversements climatiques risque de demander beaucoup d’énergie. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas explorer toutes les pistes qui permettraient de survivre en corrigeant les erreurs du passé. La méthode expérimentale est indépassable et apporte plus que les anathèmes.
Matt BagofRice
Excellent billet comme toujours. Merci.
Orengo
N’oublions pas, « ce à quoi on résiste … persiste. » Et c’est ça que j’aime dans votre attitude, Monsieur Mélenchon. Merci
Claude31
Jean-Luc Mélenchon et toute la remarquable équipe qui travaille avec lui sont tout simplement irremplaçables. Lui, ses analyses sont d’une grande profondeur dans tous les domaines et permettent de mieux comprendre le monde réel avec tous les dangers potentiels mais aussi les pistes pour les surmonter : préservation de notre écosystème, révolution citoyenne, stratégie pour sortir du carcan des traités européens, sixième république avec la convocation d’une assemblée constituante, stratégie pour rassembler le peuple et non seulement la gauche, géopolitique. Il me semble impossible que tout ce travail collectif n’aboutisse pas à forger des consciences qui pèseront pour l’avenir, au-delà même des prochaines échéances électorales. L’expérience emmagasinée grâce à son impulsion nous redonne de la confiance et la force de convaincre. Alors n’oublions pas de faire notre liste de 10 proches à convaincre et de donner chacun dans la mesure de nos possibilités financières. Là, tout de suite et pendant toute la durée de la campagne.
Eric RAVEN
Un mystère restera toujours, votre capacité d’analyse de la scène qui agit comme le levain permet bonne digestion. En ce sens, je comprend le commentaire de Marie (ci-dessus) qui intuitivement comprend la justesse de vos propos. Merci de nous permettre cet accès au monde des grandes idées généreuses. Bien à vous, toutes et tous.
Nicolas.B
La France, deuxième territoire maritime mondial, brade ses deux fleurons industriels d’énergie maritime, on en a le souffle coupé, hallucinant. Allo quoi ? La religion du dieu marché est un fléau infernal. Faudra vraiment qu’ils rendent des comptes ces irresponsables politiques. Quand au racket autoroutier cela continue de plus belle, cela devient un véritable hold up. Bravo la gôche ! Vivement le grand balayage de 2017.
Nicks
Difficile de ne pas verser dans le sentiment que tout est fait pour désarmer notre pays et faire en sorte qu’il ne puisse que se fondre dans cette Union des marchands et des rentiers. La grande braderie des fleurons industriels a de quoi mettre en rage. L’exemple du fer-routage et de l’usine Alstom me touche car il illustre de loin un petit « drame » personnel. En effet, mes parents vont voir une partie de leur terrain d’habitation exproprié, pour laisser la place à des merlons de terre issus de l’excavation d’une route deux fois deux voies, aménagée pour faire face à l’afflux de poids lourds, et qui empiètera également sur leur terrain. Une vie d’ouvrier pour acquérir un lopin de terre et une retraite gâchée, indirectement parce qu’on ne veut pas mettre sur les trains des camions qui ne font pourtant que traverser la France. Et là où l’Etat laisse filer des milliards qui lui reviennent dans l’exploitation des autoroutes, la collectivité refuse de financer un mur anti-bruit, en substitut, qui préserverait la propriété de mes parents de l’empiètement. Voilà par le biais d’une histoire de particulier, la résultante d’une gestion purement comptable et financière, à court-terme, confiscatoire, injuste, de la collectivité publique, qui devient de plus en plus insupportable. Voilà pourquoi il me semble que la France insoumise, c’est aussi la France qui veut de nouveau s’appartenir et que la souveraineté citoyenne, c’est le fondamental de cet objectif.
Marie
La campagne est et deviendra de plus en plus rude. Rien ne vous sera épargné, cher Jean-Luc mais vous le savez. Nous, les Insoumis-es, savons que vous ne lâcherez rien et soyez assuré que votre combativité, votre clairvoyance et votre humanité sans faille nous renforce. Depuis 2012, je vote d’un pas léger. Je ne vous considère pas comme un homme providentiel, mais vous êtes le candidat que j’attendais. Je suis fière de faire partie des Insoumis-es à vos côtés pour qu’enfin advienne l’ère du peuple. Merci Jean-Luc et bon courage
Pablo
Merci pour ce travail. Nous poursuivons le notre localement.
Serait-il possible d’avoir les arguments et les propos de Laurence Parisot contre le l’EPR Hinkley point ? Ceci nous permettra de mettre en scène le dépassement du braquage de l’étiquette « gauche » de Valls, Macron ou Hollande.
denis
En tant que syndicaliste CGT retraité cheminot, je suis outré par les propos de Didier le Reste, ancien secrétaire général CGT cheminots. Il vient de se déconsidérer auprès de nombreux camarades. Mr Mélenchon, continuez votre chemin en ignorant ce genre de personnages qui méritent que le mépris.
Matthieu Péronnet
L’extrait vidéo reprenant les 10 mesures si on se fait une pendaison de crémaillère à l’Elysée, chez Ruquier a déjà plus de deux millions de vues. Je suis pas mal sur Facebook ce qu’il se dit. La vidéo a été diffusé par plusieurs groupes, notamment « Mr Mondialisation » qui connait un écho formidable auprès de la sphère écolo (presque 1 million d’abonnés). Beaucoup de commentaires positifs. Quelques nazillons toujours là pour polluer, ce qui n’étonnera personne. Il y a des convaincus, mais le plus intéressant, c’est qu’il y a de grandes quantités de gens qui disent des choses type « Ah ? Mais il était écolo en 2012 ?« , des « Ça donne espoir. Ils sont tous pourris ces politiques, mais qu’est-ce qu’on a à perdre ? » ou des « J’en ai tellement gros que je voulais voter blanc mais le discours est convainquant« . Les Insoumis qui trainaillent par là se font un plaisir de répondre, d’argumenter et de limiter les imbécilités des petits lepénistes. Cela dit en passant, ils devraient embaucher deux-trois créatifs pour trouver autre chose que les histoires de salaire, ils n’ont que ça à la bouche depuis des années. Et ils disent ça en soutenant Le Pen, qui n’est pas franchement en reste, niveau oseille, hein ?! Faudrait qu’ils aillent troquer le merdier qu’ils ont dans la boite crânienne contre une cagette de cerise, ils feraient une affaire. Bref ! Réseaux sociaux, propositions entendues, public large, excellent écho, cœurs conquis ! (Et en cours de…
Donato DI CESARE
Je crois que vous vous êtes trompé dans les deux millions de vues. Sans casser vos rêves, je crois que ce sont plutôt vingt deux milles vues sur Youtube, même si j’aurais préféré que ce soit deux millions. On va y parvenir, malgré tout, en diffusant en masse.
Goissédé
Facebook indique 2,7 M vues (millions), si c’étaient des milliers il mettrait 2,7 k.
françois seine 70
Il semble que les 15% des sondages correspondent à la réalité telle qu’on peut la mesurer empiriquement en échangeant avec les gens et en étant à leur écoute. A sept mois du scrutin, c’est un socle considérable !
Denis F
Pas vraiment dans le fil du billet ni des commentaires, mais simplement pour attirer l’attention des personnes éprises de « technitudes » et de modernisme ou jeunisme c’est selon chacun. Bon tout le monde sait maintenant que c’est d’abord le consommateur qui est réellement la marchandise. Mais voici une histoire qui devrait vous alertez fortement, Jean-Luc Mélenchon y compris, vu son engouement pour la communication high-tech.
Volodia
Répéter encore et toujours que la principale bataille se livre sur le front de l’Europe. Sans sortie des traités européens, point de salut. Bravo Jean-Luc pour avoir mis le sujet au coeur de la campagne ! Bravo aussi, et encore plus, pour les initiatives visant à stimuler dans chaque pays de l’Union la réaction la plus vigoureuse des peuples à l’ordre bruxellois, atlantiste et néo-libéral.
Vega
D’accord avec la pluralité des plans B vu les particularités de chaque pays et le principe politique de souveraineté des peuples que nous défendons. Et bien entendu, si nous voulons abattre la « bête » et sortir de son orbite néolibérale, il nous faudra aussi réfléchir sur des orientations communes de combat, voire penser à certaines stratégies politiques d’ensemble avec nos partenaires progressistes en Europe. Car il y a des questions qui nous concernent tous. Comment contrôler le flux des capitaux, les échanges monétaires, les investissements, etc. ? Bien sûr la souveraineté de chaque peuple doit primer. Un seul bémol de ce côté là, les rencontres et interrogations se font loin des lieux de vie des gens et ceux-ci ne savent pas trop à quoi s’en tenir. Le plan B est encore pour eux assez nébuleux, d’autant plus qu’il est un processus en soi et que beaucoup craignent plus la sortie de l’UE que le chaos créé par cette dernière. Il faut donc être plus clair sur le sujet, si l’on veut que notre souveraineté nationale soit comprise et perçue positivement pour devenir le point de départ d’une politique écologique anticapitaliste. Notre souveraineté nationale est aussi un prérequis important pour passer à des échanges plus égalitaires et coopératifs avec nos partenaires européens et contrecarrer les nationalistes fascisants.