Voici quelques chapitres d’informations et de réactions que je livre en vrac. Achevées tandis que je bouclais ma valise pour Berlin, mes lignes se bousculaient sous le clavier. Comme je l’ai fait avec le post précédent, je compléterai celui-ci à mesure de mes allées et venues et de l’actualité. Chaque chapitre étant présent dans le tourniquet noté « À Chaud », chacun peut lire ce qui lui tire l’œil et laisser le reste. Ou bien tout lire à la file. Pour moi ce sera un égal plaisir de découvrir à mon tour les commentaires dans lesquels je pioche tant de perles au fil de l’année et dont je nourris mes discours comme le savent nombre d’entre vous.
Ici je donne en vrac des aperçus, depuis la coulisse, de ce que la scène à laquelle je participe montre.
Mon moment politique est caractérisé par la violence des contrastes au sujet de ma candidature. Je ne parle pas des sondages, plutôt bons, dont on connaît la valeur d’injonction même si on n’en reconnaît pas la capacité à connaître. J’évoque les prises de position exprimées. D’un côté de bons appels argumentés à soutenir ma candidature comme celui intitulé « faire front commun ». Ou bien des déclarations mobilisatrices comme celles de Clémentine Autain ou Marie-George Buffet. Dans ce même temps les listes des signataires de l’appel de Francis Parny et Franck Mouly au PCF et d’un autre côté au PS, celui de l’économiste Liêm Hoang-Ngoc ne cessent de progresser dans leurs milieux respectifs.
Il y a aussi les bons retours du travail patient que nous menons pour cette campagne présidentielle qui ne manquent pas non plus. Nous parvenons à 130 000 signatures d’appuis. Les parrainages avancent à un rythme quotidien, les dons sont là. La caravane des insoumis, d’abord pensée pour l’été, se réorganise dans de nombreux départements. Tout se fait en ordre, tranquillement, et nous affinons nos outils à mesure que le travail avance. L’équipe opérationnelle qui a en charge le quotidien de la campagne s’étoffe, quoi que que ce ne soit pas aussi vite qu’il le faudrait pour assurer une vraie bonne rotation sur les tâches et entre elles. Je redoute que la fatigue ne vienne trop tôt et trop vite, comme en 2012.
À côté de cela il y a bien sûr aussi le concert des aigreurs et des rancœurs. Ces coups arrivent exclusivement de la gauche. Mais aussi de « la gôche ». Sans originalité, ils ressassent tous les mêmes antiennes concentrées exclusivement sur des incriminations très personnalisées. Je n’en suis pas affecté outre mesure, mais je vois bien quel genre d’individus parfois violents cette méthode encourage. Même si ensuite d’aucuns ont beau jeu de déplorer des excès dont je veux bien croire qu’ils ne les avaient pas prévus, mais qui nous mettent quand même en danger. On l’a vu à la Fête de L’Humanité. Je l’observe parfois ailleurs de façon plus proche. Les « arguments » utilisés y poussent. On y trouve une grande palette de motifs d’opprobres concernant mon caractère et divers aspects de ma personnalité jusqu’aux plus étranges assertions politiques et même à une injure aussi lamentable que « national populiste » dans la bouche de l’ancien syndicaliste Didier Lereste, certes devenu depuis conseiller de Paris sur la liste PS.
Je ne m’y étends pas pour ne pas leur donner une publicité qui encouragerait de nouveaux énergumènes des deux genres à en rajouter. J’ai parfois voulu répondre surtout quand il s’agissait de dirigeants que je connais personnellement. Des fois il y avait de l’émotion pour moi, car comme vous le savez bien l’écran internet et les réseaux sociaux peuvent vous couper le souffle bien des fois. Cela n’a servi à rien, j’en conviens sinon à relancer les sectaires dans leurs délires et aigres ratiocinations. Le mieux serait que je m’abstienne d’intervenir et même de donner des entretiens de presse sur le sujet puisqu’ils sont systématiquement utilisés (parfois par ceux-là mêmes qui les ont sollicités) comme autant de moyens de relancer des affrontements. Et pour bien commencer à tenir cette résolution je n’en dirai pas davantage.
Un émetteur très puissant auprès des personnes de plus de soixante ans est le journal de « France 2 » suivi de son appendice mené dans un esprit qui tente d’emprunter à Yann Barthès sans atteindre jamais son talent. En trois jours, trois attaques sous la ceinture, pour ce qui me concerne. Tout ça parce que la voix de son maître s’était bien fait prendre la tête après mon passage réussi chez Ruquier. Du coup, le ventilateur à boue a été remis en service. Le tout est de savoir s’il atteint son objectif ou s’il n’asperge pas surtout ses auteurs.
Un peu comme la navrante émission « des paroles et des actes ». Elle a failli nous rendre sympathique Nicolas Sarkozy tant les questions étaient confuses et l’agressivité des journalistes insupportable. Sans oublier le numéro habituel des « Français ordinaires » dont on se souvient qu’ils avaient fait merveille quand je m’étais trouvé dans cette émission : tous étaient bidon de chez bidon. Là, c’était selon David Pujadas « monsieur Schmoll, un Français qui était attiré par votre discours sur la valeur travail en 2012, monsieur Sarkozy, et qui dorénavant vote Le Pen ».
Bon on se disait : encore un représentant du Front national sur le plateau ! On ne croyait pas si bien penser. C’est Nicolas Sarkozy qui a révélé la vérité et le mensonge du journaliste : « vous êtes le responsable du Front national dans l’Oise » dit-il à l’intéressé qui souriait de toutes ses dents. Il pouvait, le bougre ! C’était son heure de gloire et celle de sa candidature aux législatives de l’Oise. En effet il aura passé toute l’émission dans le champ de la caméra puisqu’il avait été opportunément placé juste derrière Nicolas Sarkozy. De toutes les façons possibles le service politique de France 2 s’est donc de nouveau jeté dans le mur de ses plus mauvaises habitudes.
« Ce ne sera pas une corrida » avait annoncé Pujadas reprenant une de mes accusations contre la précédente formule ! Mais toute l’émission n’en était qu’une caricature, non seulement par la méthode, mais aussi par les postures physiques, et les choix de cadrage de la réalisation.
Mais quand est venue l’émission de Montebourg on a senti qu’il y a dû y avoir une franche explication dans l’équipe de cette émission. Le ton était plus détendu, la parole de l’invité moins saccagée par les interruptions, même si le rythme restait celui d’une course de vitesse perpétuelle. Certes la présence du Front national a été garantie une fois de plus car les deux seules personnes donnant leur opinion affirmaient voter pour lui. Mais les autres « Français » étaient enfin à visage découvert, leur appartenance affichée et assumée. Est-ce que cela a diminué la force de leur présence et de leurs interpellations ? Non évidemment. On peut donc espérer une contribution réelle de cette émission à la vie politique. Mais la faiblesse de l’audience constatée pour regarder la prestation de Montebourg est-elle due à l’homme politique pourtant intéressant qu’il est qui aurait passé un soir de contreperformance ou bien est-elle due au scepticisme que l’émission elle-même a généré avant son passage ? En clair, comme disent les journalistes confus, la nouvelle formule a-t-elle été capable de relever la précédente totalement épuisée ? A suivre.
Le pillage et le gaspillage issus de la privatisation des autoroutes connaissent un nouvel épisode. Ainsi, les tarifs des péages vont augmenter pour financer des travaux. Pourtant, l’entretien du réseau est bien à la charge des sociétés privées à qui l’État a « concédé » les autoroutes. Pourquoi ne piochent-elles pas dans leurs bénéfices et les dividendes versés à leurs actionnaires ? Sans compter que cette hausse va s’ajouter au « rattrapage » obtenu par les sociétés d’autoroutes suite au « gel » des tarifs décidés par Mme Royal en 2015. C’est une « grande arnaque » qui se poursuit comme l’a dénoncé Laurent Maffeis dans l’édito de L’Heure du peuple. Du « foutage public de gueule » si vous préférez la version de Perico Légasse dans Marianne !
Ce sera une hausse de 0,4% chaque année entre 2018 et 2020. Total ? Un milliard d’euros prélevés pour subventionner Vinci ou Eiffage et payer à leur place les travaux. Pourquoi cette hausse ? Officiellement pour un « plan autoroutier ». Attention, il paraît que c’est un plan « écologique ». Comprenez, c’est pour faire des tunnels pour faire traverser les animaux sous les autoroutes, poser des murs anti-bruit et réaliser quelques aires de covoiturages. Mais aussi quelques échangeurs qui avaleront l’essentiel de la somme. Pourtant, au moment de la privatisation des autoroutes sous le gouvernement Villepin, il avait été clairement dit que l’entretien et le développement du réseau serait à la charge des entreprises privées, non ? C’est même comme cela qu’ont été justifiés les prix cassés auxquels les autoroutes ont été bradées !
En fait depuis 2006 nous pouvons parler d’une rente autoroutière servie sans contreparties ! Car depuis cette date, le chiffre d’affaire de ces sociétés a augmenté de 26% quand dans le même temps seulement l’augmentation du trafic n’était que de 4% ! La hausse des tarifs est en moyenne de 1,97% par an. Dès lors, la marge nette est de 20 à 24% et les dividendes distribués depuis 2006 sont de 14,6 milliards. Qui dit meilleur placement ? Plus sûr, moins cher, et qui rapporte autant comme une poule pondeuse ? L’autorité de la concurrence parle elle-même de « rente ». Elle note que les charges sont maîtrisées et ne justifient pas une telle marge. En effet, certains investissements sont compensés par l’État. La dette cumulée est de 24 milliards d’euros mais c’est une dette sans risque. De plus, scandale suprême, les intérêts de cette dette sont déductibles des impôts des sociétés qui grattent ainsi 3,4 milliards depuis 2006. L’autorité note aussi que l’activité des sociétés autoroutières n’est que peu sensible aux baisses de fréquentation. Les routes nationales sont peu substituables et les études montrent que l’évolution des prix n’affecte pas ou peu le trafic. La totale !
L’autorité de la concurrence note enfin que les attributions des marchés de travaux ne sont qu’en apparence conformes aux obligations de publicité et de mise en concurrence auxquelles les sociétés sont soumises. Car de 30 à 50% des marchés sont attribués à Vinci et Eiffage (et cela concerne, bien sûr, les contrats les plus gros). L’autorité note pudiquement que l’appartenance des sociétés aux groupes Vinci et Eiffage favorise les échanges d’informations et leur donne une position plus favorable. D’ailleurs les sociétés minorent le critère prix dans la procédure d’attribution des marchés, au profit de critères techniques que l’autorité juge subjectifs.
La conclusion que livre l’autorité est de mettre en place une vraie concurrence dans l’attribution des marchés et aussi que l’État renégocie à la faveur du plan autoroute une nouvelle formule d’indexation des prix, ainsi que des clauses de réinvestissement et de partage des bénéfices. On peut, bien entendu, en tirer une conclusion tout autre. Les nôtres qui seraient de renationaliser. Celle de Hollande qui consiste à fermer les yeux et prolonger sans frais la rente autoroutière !
En attendant, le scandale est total. Les Français ont payé par leurs impôts et par leurs péages le réseau autoroutier. Et depuis une dizaine d’années, tous les profits sont captés par des entreprises privées. En plus, celles-ci refusent d’assumer la charge d’entretien du réseau. Elles avaient déjà obtenu une prolongation de leur durée de concession en échange d’un précédent « plan d’investissement autoroutier ». Cette fois, le ministre explique qu’il n’a pas retenu l’idée d’une nouvelle prolongation des concessions car la procédure serait trop longue. Donc l’usager payera directement, au péage. Si c’était pour faire payer les Français, pourquoi ne pas avoir gardé les autoroutes publiques ? Au moins l’argent des péages irait-il dans les poches de l’État plutôt que dans celles d’actionnaires privés. Et les investissements annoncés ne seront contrôlés par personne. En effet, ils seront seulement soumis à un « avis consultatif » de l’autorité de régulation.
Ce pillage et cet abandon de la politique de transport sont écoeurants. En abandonnant les autoroutes et les ressources qui s’en dégagent au privé, les gouvernements successifs ont renoncé à toute politique de transition énergétique en matière de transports sur longue distance. Voyez le réseau ferré abandonné, sous-entretenu, ou rendu hors de prix que ce soit pour les voyageurs ou pour le fret. Voyez l’abandon d’une vingtaine de lignes de trains « Intercités » d’équilibre du territoire. Voyez la concurrence organisée entre les bus Macron et les trains, et demain entre différents opérateurs ferroviaires pour les trains régionaux comme l’a annoncé le même ministre Vidalies, anticipant sur le 4e paquet ferroviaire. Voyez l’abandon du projet d’autoroute ferroviaire entre Calais et le pays basque qui aurait réduit massivement le nombre de poids lourds sur les autoroutes. Voyez l’absence de politique publique pour développer les ports français et leur lien intermodal avec le pays par le fret ferroviaire ou le transport fluvial. Sans parler du cabotage entre ports français. Ni évidemment de l’abandon de toute taxe sur le transport poids lourds au prétexte que l’écotaxe était mal ficelée et alors que le gouvernement autorisait les poids lourds de 44 tonnes. Et réfléchissez aussi au lien entre l’organisation du territoire autour d’une petite poignée de métropoles et son impact sur l’explosion des transports au lieu d’œuvrer à rapprocher les zones d’emplois, d’habitation et de services publics à la population.
Évidemment, en matière d’autoroutes, tout est fait dans le secret. Savez-vous que le militant grenoblois Raymond Avriller se bat actuellement en justice contre le ministère des Finances pour obtenir les documents administratifs relatifs au précédent plan de relance autoroutier de 2015 ? Le tribunal administratif lui a donné raison. Mais le ministère a formulé un recours devant la Cour de cassation pour préserver la confidentialité de ces documents. Qu’a-t-il à cacher ? Que les Français sont les vaches à lait des majors du BTP ? Que la privatisation des autoroutes a été un vol légal ? C’est inutile, on l’a déjà compris. La reprise en mains publiques des autoroutes est une nécessité. La renationalisation doit être organisée. Mais je préfère prévenir : ceux qui ont profité de ces largesses pendant des années ne doivent pas s’attendre à être indemnisés sans que nous tenions compte de cette ponction indue.
La préparation du programme qui fera suite à « L’Humain d’abord » entre dans une phase aigüe. Après la première rédaction d’étape faite à la suite des 3000 contributions individuelles reçues, une série de seize auditions d’experts avaient conduit à un remaniement du document. Puis s’est engagée la série des auditions des personnalités, mouvements et partis qui se sont impliqués dans le mouvement des insoumis. Le document a donné lieu à un ultime échange de vue avant transmission aux 130 000 personnes ayant donné leur appui à ma candidature. Leurs retours vont permettre de constater si le résultat leur convient (en général) et quelles priorités ils sélectionnent comme programme d’urgence, en quelque sorte. La Convention sera alors habilitée à décider de « transmettre le texte au peuple français ».
Une nouvelle phase commencera alors qui verra le texte être décliné en 40 livrets en forme de programme sectoriel ou thématique. Lesquels seront présentés et travaillés en ateliers législatifs avec les personnes qui voudront s’y associer sur le terrain. Cette procédure est, au total, sans précédent dans cette forme. Le programme « L’Humain d’abord » avait été bouclé en un mois et demi, de fin juin à mi-août, par une équipe de négociateurs issus des partis membres du Front de gauche. Du coup le document avait pu être présenté à la Fête de L’Huma, tout frais sorti de l’imprimerie. Certes c’était très loin d’être aussi collectif que cette fois-ci. Mais nous n’avions pas été handicapés par cette façon de faire que personne n’avait critiquée.
On a vendu 500 000 exemplaires du programme au fil de la campagne. J’avais été déçu que le principe des ateliers législatifs, une proposition venue de l’ancienne équipe qui militait autour de François Delapierre et moi au Sénat, ait été abandonnée en route sans aucun résultat ni réelle activité. J’espère qu’on fasse mieux cette fois ci car il s’agit de la forme la plus aboutie d’implication populaire dans un processus électoral du type de celui que nous voulons amorcer.
Notre campagne, partie de loin, a pour objectif la construction au fil des jours d’une fédération de raisons de s’engager dans le vote et pour le programme que le bulletin de vote à mon nom représentera. Nous autres, dans la théorie de la révolution citoyenne, nous empruntons aux théoriciens Ernesto Laclau et Chantal Mouffe l’idée que le peuple se constitue comme acteur politique en construisant une représentation du monde où « nous » et « eux » se font face. Mais là où d’autres en Europe ne donnent pas de contenu précis à cette construction, nous, en France, nous avançons avec une méthode où le contenu de ce qui fédère le peuple est à la fois produit par lui et appliqué par lui-même. La préparation du programme est le moment initial de cette auto-construction politique. La Constituante est la suivante. C’est pourquoi le programme ne peut sortir d’un chapeau ou d’une équipe d’experts.
Je ne dis pas que nous soyons au mieux et pour le mieux en tout et pour tout. Mais le chemin tracé comporte son calendrier et ses modes opérationnels. C’est le plus dur à comprendre dans les cercles de l’ancienne pratique politique. Tout l’effort se concentre pour ne pas désorienter de trop cette partie des nôtres, appareils petits et grands, structures plus ou moins rigides, que toute cette démarche perturbe trop. Car, s’ils ne peuvent avoir la haute main, on ne peut non plus les laisser se marginaliser et manquer au combat. C’est toute la difficulté de notre période d’entre deux âges de la politique. Les difficultés de Syriza à se constituer, après celles de die Linke, celles de Podemos pour se pérenniser, les fluctuations du mouvement Cinq Étoiles en Italie après l’explosion en vol de toutes les tentatives pour reconstituer un mouvement progressiste à partir des vieux rameaux de la gauche, sont autant de jalons sur un même chemin dans lequel se joue l’existence même du courant progressiste dans les principales économies du vieux continent.
Je ne vous dis tout cela que pour vous faire sentir comme il y a loin des gesticulations communicationnelles des uns et des ratiocinations psalmodiantes des autres jusqu’à cette mise en œuvre d’une doctrine d’action méthodiquement mise en œuvre. C’est notre défi de savoir et de pouvoir parler à des millions de gens pour leur offrir une occasion d’agir plutôt qu’à des cercles étroits de récitants de mantras.
Entêtement dans le nucléaire et enterrement de l’éolien en mer. Au secours ! C’est la transition énergétique par les nuls ! La même semaine, on a ainsi appris deux terribles nouvelles pour l’écologie et l’industrie verte dans notre pays. D’abord, EDF sera bien engagée dans le projet absurde de construction de deux réacteurs nucléaires EPR au Royaume-Uni. Ensuite, Areva se débarrasse de sa filiale dans l’éolien en mer au profit de l’allemand Siemens. Après l’abandon à General Electric de la branche énergies marines d’Alstom en 2014, c’en est donc fini de l’espoir d’une filière industrielle française puissante dans l’éolien en mer si rien ne change en 2017. C’est tout l’inverse qu’il faudrait faire. C’est ce que diront les partisans de la sortie du nucléaire à Flamanville en Normandie lors du weekend d’action du 1er et 2 octobre prochain. Beaucoup de ceux avec qui je mène campagne y seront.
Hinkley point. Retenez ce nom. Ce sera peut-être le cercueil d’EDF. C’est le nom du projet de deux réacteurs nucléaires au Royaume-Uni. La Première ministre britannique Theresa May a confirmé ce projet jeudi 15 septembre. EDF sera le principal maître d’œuvre du chantier. Plus de 21 milliards d’euros doivent être investis dans ce projet dont les deux-tiers entièrement à la charge d’EDF. C’est un montant vertigineux. Le journal Le Monde écrit que cela fera de ce complexe nucléaire « l’objet le plus cher de la planète » ! C’est un projet absurde : nous n’avons pas créé EDF pour construire des centrales nucléaires au Royaume-Uni mais pour produire de l’électricité en France.
C’est un projet suicidaire. Cet investissement est insupportable pour EDF compte tenu de sa situation financière actuelle et des besoins futurs. L’entreprise est endettée à hauteur de 38 milliards d’euros. C’est surtout absurde au regard des besoins en investissement en France dans les centrales nucléaires existantes, qui se chiffre à 100 milliards d’euros. Sans compter l’argent qu’il faudrait pour sortir du nucléaire et investir dans les énergies renouvelables. D’ailleurs, la totalité des syndicats d’EDF s’opposent à ce projet, même ceux qui défendent le recours à l’énergie nucléaire en France ! Même Laurence Parisot, ancienne présidente du MEDEF, s’est opposée à ce projet au sein du conseil d’administration d’EDF dont elle est membre. Imaginez la scène, Sud, CGT et l’ancienne présidente du MEDEF d’accord : c’est que l’affaire doit être grave, non ? Et le directeur financier d’EDF avait démissionné au printemps pour protester contre ce projet. Seuls la direction générale d’EDF et le gouvernement Hollande s’entêtent dans ce projet. Pourquoi ? Au profit de qui ?
C’est un projet irresponsable. Ces réacteurs doivent être de technologie « EPR ». À l’heure actuelle, aucun réacteur de ce type ne fonctionne. Et les deux chantiers d’EPR en cours en Europe sont des fiascos industriels et des gabegies financières sans nom. En Finlande, les coûts ont dérapé de 5 milliards d’euros et plombé Areva. En France, à Flamanville, en Normandie, le chantier de l’EPR est en retard de six ans : il devait ouvrir en 2012 et n’ouvrira pas avant 2018, dans le meilleur des cas ! Et le coût a été multiplié par trois, à plus de 10 milliards d’euros contre 3,4 milliards prévus au départ. Sans compter les multiples révélations de malfaçons, d’accidents du travail, de recours à des travailleurs détachés surexploités.
Il est plus que temps d’arrêter les dégâts. Un grand rassemblement est prévu les 1er et 2 octobre prochain à Flamanville justement pour dénoncer ce fiasco et exiger la sortie du nucléaire. Des partisans de la sortie du nucléaire de toute la France vont s’y donner rendez-vous. Une manifestation aura lieu le samedi 1er à 14 heures. C’est l’occasion de remettre la question écologique au cœur de la campagne présidentielle qui commence.
C’est vital pour l’avenir du pays du point de vue écologique évidemment. Mais aussi du point de vue industriel et social. Car le productivisme et le refus de la transition écologique coûtent de plus en plus cher en emplois détruits et en filières industrielles abandonnées. Alors que la sortie du nucléaire et des énergies carbonées pour passer à une France 100% renouvelable pourrait créer 900 000 emplois dans notre pays. Il y a évidemment aussi Alstom transport, spécialiste du ferroviaire, et en particulier la fermeture annoncée de l’usine de Belfort. Cette usine est pourtant spécialisée dans la construction de locomotives pour le fret ferroviaire dont nous aurions tant besoin pour réduire le nombre de camions sur les routes. Je renvoie ceux que ce pillage et ce dépeçage indignent à la tribune que j’ai publiée dans Le Monde à ce sujet et qui a été mise en ligne sur ce blog.
Mais il y a pire. Pendant qu’EDF s’entête dans le nucléaire, la filière des énergies renouvelables marines est démantelée dans notre pays. Areva, pilier de la filière nucléaire française a aussi une filiale dans l’éolien en mer. Mais cette entreprise publique doit faire face à de très lourdes difficultés financières causées par le nucléaire. Et pour y faire face, le gouvernement a, contre toute logique, décidé de sacrifier la branche d’éolien off-shore. Cette filiale sera donc vendue à une filiale de l’allemand Siemens. Ce sabordage intervient deux ans seulement après l’abandon de l’autre leader français des énergies marines, Alstom. La branche énergie d’Alstom a été bradée à General Electric au mépris de l’intérêt général.
L’absence de volonté et même d’intérêt politique pour la filière des énergies marines est total dans notre pays. Nos entreprises sont parmi les meilleures au monde. Elles pourraient assurer une part significative de l’énergie dont nous avons besoin à partir de sources renouvelables. Mais le laisser-faire gouvernemental a tout gâché. Alstom et Areva s’affrontent dans le secteur. Comme je l’écrivais dans mon article « la France puissance maritime qui s’ignore » paru en 2014 dans la Revue internationale et stratégique : « Quel spectacle lamentable de voir nos champions industriels s’affronter au lieu de coopérer : Alstom produit des éoliennes offshore avec EDF contre GDF (allié à Areva), mais des hydroliennes avec GDF contre EDF ! ». Et je demandais « à quand un pôle public de l’énergie permettant de faire travailler ensemble ces entreprises ? ».
Au lieu de cela, les deux piliers des énergies marines que sont la filiale d’Areva et Alstom Énergies Marines sont passées sous contrôle étranger. Quel désastre ! Quelle atteinte à l’intérêt général d’avoir laissé faire et même organisé ce pillage ! Et comment voir que tout cela n’annonce pas pour demain le même genre de dépeçage industriel que ceux qui ont martyrisé Alcatel par exemple ? Pourtant, si EDF trouve près de 20 milliards d’euros à injecter dans un projet nucléaire au Royaume-Uni, on peut penser qu’il aurait pu trouver quelques milliards d’euros pour investir dans l’éolien off-shore non ? Mais au fait, EDF n’est-il pas possédé à 85% par l’État ? N’est-ce pas le gouvernement qui nomme les administrateurs et définit donc la politique de l’entreprise ? C’est donc bien François Hollande le responsable de ce naufrage actuel et futur. Comme c’est beaucoup d’argent qui circule dans ces dossiers il faudra le moment venu s’assurer des circuits qui se sont activés et qui ont pris leur part à cette gabegie.
Je n’en parle que pour mieux souligner l’aberration du système de production et d’échange dans lequel nous vivons. Il repose sur le dumping écologique et social. Vend le moins cher celui qui a pu produire avec les salaires les plus bas et sans compenser les dégâts environnementaux qu’il occasionne. Mais une autre condition doit être réunie pour que cela soit profitable. Il faut que le coût de transport des marchandises depuis leur lieu de production jusqu’aux consommateurs soit aussi le plus bas possible.
Le transport maritime de conteneurs, c’est le cœur de la mondialisation et du libre-échange, puisque 90 % du commerce mondial se réalise par mer. C’est parce qu’il y a des dizaines de milliers de ces grandes boîtes empilées comme des briques à bord de gigantesques navires que les coûts de transport sont si bas qu’ils n’impactent plus le coût de la délocalisation d’une production. La maltraitance sociale des marins dans le monde y ajoute ce qu’il faut pour comprimer les coûts réels. Mais comme pour tout ce « qui marche », il n’y a dans ce domaine, comme dans les autres, aucun régulateur autre que le divin « marché ». Il en va de cette activité comme de celle du lait, des cochons ou ce que l’on voudra : rares sont les moments à l’équilibre entre l’offre et la demande. La règle c’est plutôt la crise cyclique. Tantôt il n’y a pas assez de capacité et les cours montent, provoquant une augmentation des moyens de productions, qui enclenche à son tour quasi aussitôt une surproduction.
La principale maladie du libre-échange c’est la concurrence libre et non faussée. Donc comme « ça marchait bien » pour le transport maritime, il s’est commandé et construit des milliers de navires. Beaucoup trop. Du coup les cours du transport maritime s’effondrent. Car chacun transporte moins. La baisse des taux de fret est donc structurelle. Dans cette activité on mesure en EVP. C’est à dire en « équivalent vingt pieds », unité de mesure des conteneurs. En 2015, les armateurs ont réceptionné un nombre record de livraisons de navires : 212 porte-conteneurs sont sortis des chantiers, soit une capacité en augmentation de 17 % de plus qu’en 2014. Dès lors on constate un niveau de surcapacité identique à 2010 avec l’équivalent de 1,3 million d’EVP en trop.
On peut anticiper les pertes pour les armateurs que cette surcapacité va engendrer. 5 milliards de dollars. Car l’activité recule sur toutes les destinations avec une violence particulière sur les lignes entre l’Asie et l’Europe, où la baisse de volumes est de 39 % dans le dernier trimestre. Du coup, si la croissance totale des volumes transportés sur les mers du globe est quand même de 3 %, chacun en transportant moins, le tarif par boîte standard de 40 pieds baisse de façon très violente. Le point d’équilibre est à 1.000 euros. Début septembre on demandait en moyenne 695 dollars sur les lignes entre l’Asie et les ports d’Europe du Nord. Et cela semble devoir s’aggraver avec en vue un tarif de 400 dollars…
Aucun armateur ne peut résister à une telle chute des cours, exactement comme nos pauvres producteurs de lait payés en dessous des prix de production. Les grands armateurs du secteur affichent donc d’ores et déjà des pertes très substantielles. Le français CMA CGM, numéro trois mondial, a, lui, annoncé vendredi 109 millions de pertes. Or ces entreprises paient leurs investissements à crédit, évidemment ! Elles ploient donc sous les dettes. Le crash vient vite. Ce genre de désastre jette de superbes cadavres en pâture. Avec un tiers de ses beaux bateaux tous neufs restant à quai et 4,9 milliards de dette, le numéro un sud-coréen est déjà tombé à genoux. D’aucuns se pourlèchent. Car en 1986 une crise de même nature a livré au dépeçage la flotte de US Lines, alors numéro deux mondial.
Il n’existe aucune échappatoire à la crise majeure qui s’annonce. Certes, les regroupements sont en cours et les gros peuvent avaler les plus petits, comme d’habitude, les bêtes en difficulté de toutes tailles sont des proies plus faciles. On constate donc de grosses bouchées avalées. Pour autant cela ne règle pas vraiment le problème. Car même si des compagnies font faillite, il n’y a pas d’acier retiré de l’eau : on retrouve leurs navires sur le marché. Dans la logique capitaliste, la purge doit intervenir. C’est-à-dire que des capacités doivent être détruites. Il est tout à fait impossible que se produise un retournement de la demande mondiale qui verrait à la fois le commerce réel faire un bond et le nombre des navires disponibles significativement diminuer d’un coup. Par conséquent les destructions de capacité et d’emplois ne vont pas tarder. Et ce sera du lourd. En mer, le libre échange est donc victime de la concurrence libre et non faussée.
Vendredi 23 septembre, je participerai à Berlin, en Allemagne, à un débat sur l’avenir de l’Union européenne à l’initiative de mon ami et camarade Oskar Lafontaine et de son parti die Linke. Oskar et moi, ainsi que d’autres intervenants, défendront dans ce débat la nécessité d’avoir un « plan B » dans notre stratégie européenne. Car le « plan B » continue son chemin.
Ce n’était pas seulement un slogan lancé en l’air il y a un an. Depuis, nous avons beaucoup travaillé. Deux sommets du plan B se sont tenus l’un à Paris l’autre à Madrid début 2016. Un troisième « sommet du plan B » est prévu les 19 et 20 novembre prochains à Copenhague au Danemark. J’y participerai évidemment. Nous sommes bien dans la feuille de route annoncée dans mon discours de Paris. Après Paros et Madrid, Berlin. Nos amis Danois sont arrivés à point nommé pour ouvrir une suite au processus. Je pense qu’ils vont donner une impulsion pour qu’un nouveau rendez-vous soit annoncé à leur suite. J’espère, une rencontre en Italie au début de 2017.
Il y a un an, à la Fête de L’Humanité, nous avons lancé l’idée d’un « plan B en Europe ». L’idée venait d’Éric Coquerel, le coordinateur du Parti de gauche. C’était juste après le mémorandum d’austérité imposé à la Grèce et accepté par le gouvernement d’Alexis Tsipras. Il nous fallait rebondir, dire que nous ne céderions jamais si nous devions nous retrouver dans pareille situation. C’était l’affirmation de notre insoumission irréductible à l’ordolibéralisme allemand et à l’autoritarisme des traités européens. Ce jalon posé, nos réunions sont des réunions de travail pour mettre au point la méthode du « plan B ».
J’ai déjà dit qu’il ne pouvait y avoir un seul « plan B » pour toute l’Europe. Le principe même du « Plan B » repose sur l’idée de ce que nous ferions, dans nos gouvernements nationaux, si nous devons affronter l’Union européenne. Le « plan B » dépend donc par définition du pays dans lequel il est mis en œuvre, de sa puissance, de sa capacité d’indépendance et d’entraînement des autres pays. J’ai dit clairement, pour ce qui concerne la France, que notre projet était la sortie des traités européens. Et que, pour cela, nous avions un plan A, une sortie collective, et que notre plan B était une sortie individuelle des traités européens. C’est cette stratégie que je porte dans la campagne présidentielle de 2017 et que j’ai résumé en un slogan « l’Union européenne, on la change ou on la quitte » après le vote du peuple britannique pour le Brexit.
Chacun réfléchit donc en fonction de son pays. Mais cela ne nous empêche pas de réfléchir ensemble, bien au contraire. Depuis, l’appel pour un « plan B », nous avons bien travaillé. Le premier « sommet du plan B » qui s’est tenu à Paris les 23 et 24 janvier 2016 a été d’un extraordinaire niveau technique et politique. Un rebond a eu lieu à Madrid dans les semaines qui ont suivi. La discussion et les discussions se sont poursuivies. La réunion de Berlin du 23 septembre prochain ne se résumera pas aux seuls partisans d’un « plan B ». Mais n’y voyez aucun recul sur l’idée de notre part. Ce sera une occasion de débattre avec d’autres forces politiques européennes qui critiquent l’Union européenne sans aller jusqu’à proposer une stratégie aussi cohérente et complète que nous pour l’affronter et sortir des traités européens. Ce sera l’occasion d’essayer de convaincre certains de nos camarades. J’y interviendrai en conclusion avec mon camarade Oskar Lafontaine et d’autres dirigeants européens de premier plan. Nous lancerons aussi à notre manière le compte-à-rebours de la dernière année du mandat de Mme Merkel avant les élections allemandes de septembre 2017.
Le sommet de Copenhague, en novembre, sera lui le troisième sommet du « plan B ». Les Danois s’y investissent depuis plusieurs semaines. Ce sommet est organisé par l’Alliance Rouge-Verte danoise et le Parti de Gauche Suédois. Nous serons accueillis par plusieurs députés danois et nous aurons donc l’honneur de tenir nos débats au parlement national danois. Le lieu sera un symbole puisque ni le Danemark ni la Suède n’ont l’euro comme monnaie. Preuve que le « plan B » intéresse très largement.
La liste des participants est déjà impressionnante. On y retrouve évidemment ceux de Paris comme les anciens ministres des Finances italien Stefano Fassina et allemand Oskar Lafontaine, les députés européens Miguel Urbano Crespo de Podemos (Espagne), Nikolaos Chountis d’Unité populaire (Grèce) et Fabio De Masi de die Linke (Allemagne), l’économiste grec Costas Lapavitsas et combien d’autres.
Mais ce sommet marque un élargissement de la démarche du « Plan B ». S’ajouteront aux participants des sommets de Paris et Madrid plusieurs personnalités de l’Europe du nord et de l’est. Seront ainsi présents plusieurs dirigeants de partis ou mouvements ou députés nationaux danois, suédois, norvégien, polonais et même islandais ! Mais aussi Luka Mesec, jeune député national slovène qui n’avait pu être là au sommet de Paris de janvier, alors qu’il avait prévu de participer à la session initiale de novembre, annulée à cause des attaques du 13 novembre à Paris.
Ce n’est pas tout ! Deux éminents représentants du Bloco de Esquerda du Portugal seront aussi présents. Il s’agit de Marisa Matias, députée européenne et candidate du parti à la dernière élection présidentielle où elle a fini troisième avec plus de 10% des voix et de Francisco Louçã, économiste et ancien coordinateur du parti. Ils n’avaient pas pu être présents à Paris au sommet de janvier puisque l’élection présidentielle portugaise tombait le jour même de notre « sommet du Plan B ». Ce pays étant dans la ligne de mire de la Commission européenne depuis plusieurs mois, leur présence sera un signe politique fort. Celui d’un internationalisme concret fondé sur la défense intransigeante de la souveraineté populaire face aux traités européens.
Je voudrais faire sentir aux personnes qui me lisent combien ces rendez-vous sont importants. Ils marquent une résistance collective. Sans ce travail, il n’y aurait tout simplement rien de collectif, d’ouvert, de constructeur. Les initiatives qui existent ici ou là dissiperaient leur énergie sans pôle d’accumulation des efforts, si je puis dire. Les sommets du « plan B », par leur méthode comme par leur contenu et leur orientation de fond écologiste et anticapitaliste, peuvent devenir le lieu de référence de la recomposition du courant progressiste en Europe à l’heure où nous sommes totalement enfoncés dans la plupart des pays et où aucune structure politique ne relève le défi d’un nouvel internationalisme actif.
103 commentaires
le révolté
Magnifique discours à Boulogne sur Mer avec beaucoup d’arguments à présenter au non-votants et aux autres, pour montrer que vous êtes le seul à pouvoir mettre la France sur de bons rail afins que tout le monde ait un avenir radieux.
Eric
En vous lisant, il m’est revenu une phrase lu dans un des commentaires (en anglais) suivant la ré-election de Jeremy Corbyn, citant une phrase d’un auteur inconnu, « la croissance infinie est la philosophie du cancer ».
Michel Gaillard
Bonjour.
J’écris simplement pour donner mon avis personnel sur le discours de Boulogne-sur-Mer, sans « logorrhée dithyrambique ». À mon sens, c’est certainement l’un des meilleurs discours de Jean-Luc Mélenchon, sans doute un modèle à suivre, par sa construction et son équilibre entre l’argumentation, l’humour, la motivation. Voilà. Je tenais à le dire. Quasi objectivement…
CENTURION
A propos de l’article virulent du communiste Dartigole sur Médiapart, Alexis Corbiere a réagi : « le porte parole national du PCF aurait mieux fait de se renseigner avant de parler. L’ignorance est toujours mauvaise conseillère. » Je ne pense pas que ce soit de l’ignorance, mais comme l’a déjà fort justement dénoncé Jean-Luc Mélenchon, la décision de ne point soutenir la candidature de la France insoumise est prise. Dartigole sait pertinemment ce qu’il dit, et il le fait sciemment. Le camarade Chassaigne se positionne déjà pour être le candidat du PC. C’est un homme respectable qui a d’énormes qualités, tant humaines que combattantes, mais il va dans le mur, lui et son parti. Une autre candidature de témoignage qui ne dépassera pas les 3%. Pauvre PCF, que j’ai côtoyé, soutenu, et voté pendant toute ma vie. La fin est pathétique. J’en pleurerais tellement j’ai aimé ce parti !
MP Langeais
Sans flagornerie, votre intervention à la conférence de Berlin avec Die Linke est remarquable, magnifique à bien des égards. Sur le fond comme sur la forme. Posée, concise, courageuse et porteuse de perspectives. Même l’écho de la salle rajoute à la conviction et à la portée de vos propos. Une vidéo dont chacun doit s’emparer comme base de discussion pour les réunions de campagne. A diffuser le plus largement contre ceux qui vous (nous) traitent de germanophobes. J’espère que Die Linke répondra à votre proposition de participer à la campagne électorale et vice-versa !
Merci encore.
A.G 05
Corbière a raison. Toute intervention d’un responsable du Parti Communiste est suspecte, pleine d’arrières pensées. On ne peut pas avoir de désaccord avec Mélenchon. La démarche du candidat est saine, parfaite. La vérité sort de sa bouche et de ses écrits. Continuez comme ça, et pourquoi pas interdire le débat au sein du Parti Communiste, soutenir sans condition la candidature de J.L Mélenchon ?
Un communiste parmi tant d’autre qui votera pour lui sans conviction, par défaut après avoir tout tenté et espéré un candidature unitaire et rassembleuse de la gauche anti austérité.
Francis
C’est qui la gauche anti-austérité ? Celle qui va participer à la parodique primaire du PS ? Les frondeurs ont toujours pris soin de ne pas atteindre le nombre suffisant de députés pour pouvoir présenter une motion de censure contre le gouvernement Valls lors de la loi contre les travailleurs ? Aujourd’hui ils rentrent dans le rang. Sinon c’est qui encore ? Le NPA et LO qui font chambre à part depuis toujours et n’ont pas l’intention de changer ?
En fait la candidature de rassemblement c’est celle de JL Mélenchon qui regroupe autour d’elle de plus en plus de militants encartés ou non et un certain nombre de partis et mouvements politiques et associatifs. Et ce n’est qu’un début.
Vous vous trompez quand vous affirmez que toute intervention d’un responsable du PCF est suspecte. Personne n’a jamais prétendu cela. Mais admettez que les déclarations de O. Dartiguolles ou A. Chassaigne posent réellement question. Nous souhaitons que le débat s’engage sur le fond. Par exemple sur le programme. En tant que signataire de la France Insoumise je viens d’être destinataire de la première version de celui qui a été construit grâce aux milliers de contributions parvenues sur le site jlm2017 et à la base de l’Humain d’abord. Je crois que nous auront l’occasion d’en reparler et alors chacun pourra se déterminer, non sur des impressions ou des « incompréhensions » mais sur une base programmatique concrète.
GRISEY
Le discours de Boulogne, un grand moment de lucidité ! Il parait que 40 % des électeurs ne savent pas pour qui voter ? J’ai du mal de comprendre, à moins qu’ils n’aient jamais entendu parler de vous et du programme de la France insoumise ?
Franck
C’est possible. J’ai croisé quelqu’un sur un forum qui ne les connaissait pas jusqu’à la dernière émission d’ONPC. Depuis, il tente visiblement de rattraper son retard car je le voit sur tous les fils des auditions programmatiques. Donc c’est bien possible, il ne faut donc pas s’arrêter de faire découvrir le programme autour de nous, convaincre.
bob.pollet
De quoi s’offusquer ! Il n’est pas dans mes intentions d’empêcher certains de bien dormir, mais faut quand même savoir ce que certains mijotent.
Alain Doumenjou
Comme annoncé dans le billet de Jean-Luc, le programme de la France Insoumise (dans son état de rédaction actuel) est actuellement proposé (jusqu’au 12 octobre) à la consultation de tous les signataires ayant donné leur appui à la campagne jlm2017. Chaque chapitre de ce programme peut être, par chaque signataire, approuvé, désapprouvé ou faire l’objet d’une abstention. Je comprends cette formule (qui ne donne pas la possibilité d’approuver certains points quitte à en désapprouver d’autres) dés lors que cette rédaction intervient après des mois de contributions et de discussions ayant abouti au texte actuellement proposé. Un regret toutefois relatif au chapitre 4 sur les plans A et B concernant l’Europe. Dés lors que les mesures prévues par le programme pour l’application du plan B ne peuvent être appliquées qu’en quittant l’UE, pourquoi ne pas l’avoir exprimé expressément en prévoyant à ce titre la mise en oeuvre de l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne ? Une clarification me semble s’imposer lors de la rédaction finale du programme, sauf à prêter le flanc à l’accusation de vouloir tergiverser, alors que Jean-Luc est on ne peut plus clair dans ses propos sur le fait qu’en cas d’échec du plan A, le plan B aurait pour objet une sortie pure et simple de l’Union Européenne et de la zone Euro. Pourquoi, alors que la sortie de l’OTAN est expresse dans le programme, n’en va-t-il pas de même lorsqu’il s’agit du plan B et de la sortie de l’UE ?
Guy-Yves Ganier d'Émilion
La décision d’arrêter la contribution financière et de réquisitionner la Banque de France devraient logiquement être considérés par l’UE comme la signature par la France de son propre arrêté d’expulsion. Mais dans ce cas, l’UE serait également obligée de reconnaître que cette expulsion signerait la fin de l’euro et des institutions actuelles. C’est une stratégie de dissuasion bâtie sur des décisions réalistes, pas une sortie sèche à l’aventure.
Nicolas.B
J’ai beau chercher je ne vois pas sur quelle page on peut donner son avis sur les propositions. En lisant la première synthèse il est évoqué un référendum législatif pour la convocation de l’assemblée constituante, pourquoi ne pas y inclure la question du plan A et B. Il est prévu de le faire au 1er tour des législatives, cela appuierai la position de nos candidats et axerai le débat sur un point crucial du programme, l’Europe.
jorie
Merci M.Mélenchon, cet article, vos interviews et vos réunions à Berlin, Boulogne, sont magnifiques. Je suis sidérée que dans le vide sidéral de la campagne socialiste et LR, aucun media en prime time ne fasse la moindre référence à toutes ces interventions programmatiques qui intéresseraient les Français sur leur avenir et surtout la jeunesse. Depuis des mois, les media et intervenants politiques nous font patauger dans des récits nauséabonds, infantiles, leurs querelles insignes, leurs postures théâtrales, leurs violences et commentaires sur les uns et les autres, aucun programme sinon des délations perfides avant les grandes embrassades post-primaires. Là-dessus viennent s’empiler les commentaires des journalistes sur telle ou telle phrase et le sens « caché » qu’elle serait sensée porter.
Depuis des années, vous bossez avec votre équipe, avec nous tous sur des programmes et rien ne transperce cette muraille, tellement on veut nous engluer dans les jupettes et les macronades, avant de sombrer dans des haines ethniques. Le pire, c’est d’entendre des communistes et M. Besancenot hurler en coeur sur vos pseudo-dérives. C’est totalement affligeant. Nous sommes vraiment dans la pensée « maraboudficelle ».
Carole Bouquet a dit un jour « Sans Mélenchon, la France ne serait pas la France ». Et bien, je le ressens depuis longtemps. Vous entretenez cette braise fragile de la rupture à la française, celle des changements, des révolutions, des grandes respirations. Merci.
JeanLouis
Bravo, je souscris totalement à votre commentaire et ne sachant comment il est possible de changer ces choses je bous, j’essaye modestement, avec difficulté, de convaincre mes réseaux car ils peuvent souscrire à nos idées, aux idées de JL Mélenchon mais ils n’ont comme image que les caricatures qu’en donnent les media sur les aspects comportementaux. Et avec des « amis » comme le NPA, LO ou le PCF qui préfèrent bombarder leur camp que les vrais adversaires, le chemin est ardu.
oberon
Cher Jean-Luc, dans l’emission Punchline vous dites à juste titre qu’en Allemagne il y a 13 millions de pauvres, en France 9 millions. Dans ces conditions, pourquoi Die Linke est-il en recul ou stagne. Les Allemands préfèrent exprimer leur colère par le vote extrême droite, comme en France d’ailleurs. Nous ne parvenons pas à mobiliser les pauvres. Sanders a eu le même handicap aux USA.
patrice 30
Bien d’accord avec vous. Le nombre de pauvres risque fort d’augmenter les banques pratiquant contre eux une politique de pénalisation à outrance, tarifications abusives. Notre non mobilisation des pauvres est vraiment problématique.
AF30
Inmanquablement revient sur la tapis l’absence de corrélation entre l’appauvrissement d’une population et le score des partis progressistes. Cette question si elle est légitime finit par être lassante car il y a, là, implicitement un reproche fait aux partis en question. En tout cas je l’ai vécu comme ça à certains repas entre amis. Certains, comme Thomas Franck, ont essayé d’y répondre ainsi que des analyses sur la base des situations passées. Quant aux élections allemandes il est intéressant, pour avoir une idée plus juste, de s’informer à plusieurs sources comme celle-ci par exemple.
jnsp
Peut-être que pour que les pauvres qui votent à « l’extrême droite », comme vous dites, acceptent de modifier leurs votes faudrait-il cesser de les injurier et/ou de les insulter. Et aussi un peu d’écouter leurs arguments. Mais plus le temps passe plus je pense que c’est impossible, il n’y a qu’à voir ce qui a été dit sur Jean-Luc quand il a un peu modifié sont discours sur les migrants.
Yves Thiébaut
Pardonnez ce qui semble une digression, mais c’est une telle illustration de ce que, tous ensemble, ne voulons plus. Avez-vous vu l’enquête (Arte), sur « le thorium, filière gâchée du nucléaire »? C’est une claque, une révélation, un choc sur la gestion de ce monde. Emparons-nous de ce sujet, c’est réel, c’est concret, celà touche tous les thèmes qui motivent notre insoumission, et notre espoir. Faisons éclater cette bombe (pacifique) !
Alain Doumenjou
@Guy-Yves Ganier d’Emilion
« La décision d’arrêter la contribution financière et de réquisitionner la Banque de France devraient logiquement être considérés par l’UE comme la signature par la France de son propre arrêté d’expulsion. »
Non, juridiquement sans recours à l’article 50 la France se verrait tout simplement lourdement sanctionnée pour manquement grave à ses obligations prévues par les traités mais cela n’amènerait certainement pas l’UE à prendre une décision d’expulsion. En cas d’échec des négociations prévues par le plan A, le plan B ne saurait se traduire par une simple désobéissance aux traités sans sortie de l’UE, ce serait la pire manière d’envisager le rapport de force. S’il n’est pas clairement énoncé dés la mise en oeuvre du plan A, qu’à défaut d’accord sur les mesures exigées à ce titre par la France celle-ci quittera l’Union et l’Euro, toute espèce de négociation est d’avance vouée à l’échec. C’est d’ailleurs clairement ce que Jean-Luc a exprimé lors de ses toutes dernières interventions. Il reste donc à le mettre noir sur blanc dans le programme sans la moindre ambiguïté.
Guy-Yves Ganier d'Émilion
Ce que je comprends : avec le plan B, il ne s’agit plus de désobéissance aux traités, mais de rupture sans retour. Si la France ne participe plus au budget européen, l’UE n’a plus le moyen de la menacer de la mettre à l’amende. Privée de cette contribution à son financement, l’UE actuelle s’effondre ou se redéfinit complètement. Si la Banque de France émet son propre euro, l’Eurogroupe et la BCE n’ont plus de moyen de chantage à l’asphyxie ou au Frexit, comme avec la Grèce, mais la zone euro s’effondre ou se redéfinit complètement. Dans tous les cas, la France n’est plus dans l’UE restante.
JacquesJ
Mon insoumission ancienne, s’est forgée au fil des différentes lectures, vidéos et autres discours sur les nombreux sujets en rapport avec la situation en souffrance de la France traités par Jean Luc Mélenchon et bien sûr en les confrontant à ceux d’autres candidats dont on doit reconnaitre qu’ils sont presque inexistant se bornant eux à surfer essentiellement sur l’islam et les musulmans sujet porteur à leurs yeux pour une hypothétique réélection.
Comme souvent pur bonheur ce discours à Berlin tout comme celui de Boulogne sur mer, explications claires et précise, réalités, visions, solutions. La peur insufflée par les dirigeants actuels et aussi anciens relayée par leurs sphères médiatiques comme quoi la seule politique est la leur autrement ce sera le chaos, le néant doit être repoussée et renvoyée à leurs auteurs qui d’ailleurs tremblent pour leur pouvoir car ils ne font plus rêver. La peur n’est pas insoumise et elle doit quitter les sceptiques et c’est à nous les 135000 insoumis connus actuels mais aussi ceux non déclarés à relayer Jean-Luc Mélenchon.
Happifiou
Je pense que vous devriez écrire « les 134999 » insoumis ! Je me suis inscrit comme soutien de Jean-Luc Mélenchon sur le site jlm2017, mais je refuse que cela soit assimilé à une « appartenance ». Depuis que j’ai signé ce qui n’était à mes yeux qu’une « motion » de soutien à une proposition de candidature, je ne constate que tentatives d’embrigadement et de récupération. Cela commence par des invitations incessantes à payer, puis à candidater pour siéger ici ou là, pour finir par être amalgamé par vous, entre autres, à ce que vous appelez les « insoumis ».
Rien de tel n’existe. Le premier slogan de jlm2017 était « La France insoumise », mais cela ne vous autorise en aucun cas a imaginer que tous les signataires partagent votre aveuglement idéologique et souscrivent à vos dérives sectaires. Pas plus que je n’étais « Charlie », je ne suis pas « insoumis ». En me définissant comme « insoumis », vous me volez mon indépendance et travestissez mes intentions.
L’embrigadement est une technique de recrutement fréquente, mais ce n’est pas celle qui donne les meilleurs résultats électoraux.
Francis
@Happifiou
Invitations. Que l’on peut accepter ou refuser. Ou est le problème ? D’ailleurs je ne sais pas si avant de signer vous avez pris connaissance de la déclaration de JL Mélenchon, la démarche qu’il proposait. Je crois qu’une relecture s’impose pour s’apercevoir que rien ne ressemble ni de près, ni de loin à ce que vous décrivez comme une tentative d’embrigadement. Tout ce qui est proposé concrètement au fil des jours était annoncé. Pas de traitrise et pas de surprise. Pour relire c’est ici.
Je me suis inscrit très tôt dans ce mouvement. A ce jour je ne suis membre d’aucun groupe d’appui. Je verse à la souscription car je sais qu’il faut des moyens financier pour déployer une campagne électorale (et aussi parce que je peux verser) Sans doute participerais-je à certaines actions. Pour l’instant je tente de convaincre autour de moi de l’importance du vote insoumis. Bien à vous.
Thierry_M
@ Happifiou
Le mouvement des insoumis est comme vous le dites un soutien de Jean-Luc Mélenchon sur le site jlm2017 pour la présidentielle, les législatives, mais aussi les municipales de 2020. Des gens comme vous, individualistes invétérés, n’ont rien à faire dans ce mouvement citoyen dont le collectif est le moteur. Je n’ai qu’une chose à dire, dégage !
JacquesJ
@Happifiou
La France insoumise se veut hors partis, elle se veut la base de l’humain. Jean-Luc Mélenchon appelle tous les citoyens à s’en saisir, à participer, à aider, à donner afin de changer radicalement la société et donner un nouveau souffle à la France. Il ne peut y avoir embrigadement et d’ailleurs j’en serais le premier opposé.
Le développement de ce mouvement hors partis ne peut compter actuellement et durant les mois à venir sur aucun financement public ou bancaire. En conséquence il ne peut survivre que par un appel aux dons à hauteur des possibilités de chacun et ce sans obligation aucune. Mais pour changer la France il ne peut en être autrement quand on imagine le prix d’une campagne électorale présidentielle.
Dans la France insoumise pour ce que les 134999 insoumis s’en font, il n’y a pas d’idéologie ni de sectarisme. Il y a un élan porté par l’ensemble des Françaises et Français se référant à ce mouvement pour enfin sortir la France du marasme dans lequel ses anciens dirigeants l’ont plongé déjà depuis trop longtemps. Je suis un insoumis et le revendique avec les 134998 autres actuels connus, pour soutenir et mener ce mouvement à la victoire en mai 2017.
oberon
Les attaques du PCF, du NPA et de LO à l’encontre de Mélenchon sont écœurantes. Le thème de l’identité doit être débattu. L’ignorer c’est fuir. Le débat c’est convaincre, éduquer, s’affronter. Il ne s’agit pas d’en faire un thème exclusif bien sûr, ne soyons pas binaires. Les dirigeant PCF et NPA, LO sont paumés. Ils feraient mieux de taper sur la droite et la social-démocratie. Assez de divisions, vous faites le jeu de ce que vous combattez. Soyez pragmatiques, Mélenchon est le meilleur représentant de l’autre gauche. On a plus de points communs que de différences. PCF, NPA, LO, vous êtes aussi La France insoumise.
CENTURION
@Happifou
Vous commencez a être très lourd avec vos insinuations de « secte a la gloire de Mélenchon ». La très grande majorité sur ce site sont sur la même longueur d’onde et ceux qui ne sont pas d’accord sur tel ou tel point le font savoir par des posts d’une grande courtoisie et privilégient le débat d’idées et non les anathèmes. Si vous n’êtes pas un « insoumis » allez vous soumettre a qui bon vous semble, c’est votre problème. Nous on continue le combat avec vous ou sans vous. Mais quoi qu’il en soit, gardez votre « fric » mais restez poli.
Bien Modestement
On se calme ! J’ai signé mon soutien à M. Mélenchon et je ne me sens embrigadé pour autant. Quelles invitations ? On me demande de donner, si je veux, ce que je peux, comme je le peux. Je peux et je veux alors je donne (modestement). Personne ne m’a mis un pistolet sur la tempe. Comme je ne suis pas très courageux, c’est je que j’ai trouvé, pour l’instant, de plus efficace pour défendre le vivre ensemble (un avenir en commun): liberté, égalité, fraternité… laïcité. Mais je sens que que je vais rapidement m’enhardir.
André
Tout à fait d’accord, ma démarche est la même. Je constate de par ailleurs que les choses avancent doucement mais surement dans mon entourage. Par contre, il me paraît opportun et urgent de couper court à tous les débats qui n’apportent rien d’utile et évoquent le fonctionnement qui avait écarté nombre de ceux qui s’étaient réfugiés dans l’abstentionnisme.