D’accord, ce post est long. Mais comme il est découpé en chapitres, on peut le lire en pièces détachées dans la rubrique « À chaud » de ce blog. Du coup, j’y renvoie sans autre forme de transition. Sinon vous pouvez suivre aussi mes analyses sur ma chaîne YouTube ou ma page Facebook au fur et à mesure ! Vous pouvez m’aider en soutenant ma candidature sur jlm2017, sans oublier d’ouvrir votre porte-monnaie, des fois qu’il y reste quelque chose, pour financer la campagne… Et dans tous les cas : bonne lecture.
Dans les heures qui ont suivi l’annonce du résultat des élections aux USA, je me suis bien demandé comment l’affaire serait perçue dans le profond du profond, cette couche de la sensibilité publique où je passe mes sondes et cherche des ancrages. La réponse est simple : un haut le cœur hébété chez les uns, un secret sourire narquois chez les autres. Je dois écrire ici que je savais que Madame Clinton allait « prendre une taule ». Immodestie, prophétie après coup ? Non ! Deux journalistes au moins peuvent attester du fait que je le leur ai écrit noir sur blanc en SMS.
Pourtant je ne suis ni devin, ni super sondeur, ni présent sur place (encore que…). Juste ceci : je fais de la politique, comme on disait autrefois, non pour désigner une carrière mais une façon de regarder et de raisonner.
L’élection de Trump est un évènement qui concrétise cet autre aspect de la réalité, cet autre moment plus global et plus universel. Il faut le nommer. Chantal Mouffe le désignait à notre conférence commune : « le moment populiste ». J’appelle ce moment « l’ère du peuple ».
« L’ère du peuple » se présente comme une déferlante universelle aux aspects certes très divers mais aux formes souvent comparables et au contenu le plus souvent très profondément similaire. Cette vague mondiale est passée sur toute l’Amérique. Non seulement au sud du continent, vous le savez depuis le temps qu’il en est question ici. Mais aussi au nord.
Après l’ère Bush, l’élection d’un afro-américain du Parti Démocrate, Barack Obama, ne le perdons pas de vue est un évènement dont il ne faut pas après coup diminuer le sens. Ce qu’il révélait ne s’est pas éteint avec la déception que cette présidence a générée. Et il ne faudrait pas perdre de vue l’impact démoralisant de ses batailles abandonnées ou perdues et, à l’inverse, l’importance de ce qu’il mettait en scène à propos de la sécurité sociale. La suite de ce phénomène a été plus forte que les formes politiques qu’il avait d’abord prises. Le phénomène populaire n’est pas rentré dans son lit comme on le dirait d’un fleuve après la crue. Non. Il s’est étendu. D’abord exclusivement ancré dans la « gauche », il s’est propagé dans la droite. Les deux familles politiques aux USA ont été travaillées en profondeur. Le résultat de l’élection montre le chemin qu’a pris la vague pour passer.
D’un côté, la droite. Elle a été submergée par le candidat aux thèmes ancrés dans la question sociale : Trump. C’est le point non-dit, non vu, non analysé par les commentateurs en chambre qui se sont recopiés les uns les autres pendant des mois. (Attention : je n’écris pas que Trump est un candidat au service du social. Ni qu’il soit social, ni que je l’approuve d’aucune manière.) Je précise entre parenthèse car la meute est aux abois depuis cette nouvelle déroute de ses prédictions et injonctions. Sans oublier la petite gauche hargneuse qui s’en prenait à Ignacio Ramonet il y a tout juste trois jours avant le vote sous le titre racoleur infamant « Ramonet trumpisé ». Il s’agissait de montrer que l’analyse lucide d’Ignacio Ramonet sur les ancrages populaires du discours de Trump revenait à l’approuver.
Terrorisme intellectuel ordinaire des derniers psalmodiants d’extrême gauche. Les faits restant têtus, Trump a gagné pour les raisons que montrait Ramonet. Il a bien mobilisé l’électorat populaire de la droite. Les dégoûtés du peuple hier sont les dégoutants d’aujourd’hui. Une fois leurs diagnostics et pronostics mis en déroute, ils reviennent se prévaloir de leurs erreurs pour mieux continuer à réciter leurs couplets anti-populaires. Trump aurait été élu par un rassemblement de débiles mentaux selon eux. Une posture qui a déjà bien montré ses limites aux États-Unis eux-mêmes. Car en jouant l’indignation comme seul ressort de contre-attaque, la caste médiatico-démocrate a renforcé l’emprise de Trump.
En effet, les gens de droite en milieu populaire haïssent le clan Clinton, (exactement comme une bonne part des milieux populaires). Car ses méthodes politiques, ses pratiques personnelles, ses liens contre nature (n’oublions pas que les « Démocrates » font commerce de leur compassion pour les travailleurs) avec le big business et son arrogance leur semblent bien plus immorales que les cuistreries sexistes de Trump qui « au moins assume sa grossièreté et sa fortune ». (Attention, je ne dis pas que ce soit mon avis. Je décris ici ce que je sais être la pensée de ces gens-là, là-bas).
Un autre ressort essentiel de la campagne de Trump a été également soigneusement mis sous le tapis dans les analyses depuis sa victoire. C’est que sa campagne a incarné le dégoût et le rejet des médias dans les milieux populaires. Pourtant, chaque incident a été relayé et amplifié jusqu’à la nausée (attention je ne dis pas que c’est une erreur, je dis juste ce qu’ont ressenti les gens devant le corporatisme médiatique). On aurait pu penser que cela suffirait à montrer clairement où se trouvaient le bien et le mal. Il semblerait bien que cela produise l’effet contraire. Il faut bien dire que le style de la presse nord-américaine qui sert de modèle et de rêve à la nôtre c’est le style « presse frontale ». Je les taquinerais volontiers en faisant remarquer que ce n’est pas seulement Trump qui ne leur parlait plus et les faisait huer dans ses meetings. Madame Clinton aussi a refusé la plupart des invitations et des contacts de presse. Je pense pour ma part qu’en changeant le peuple et les politiques on doit pouvoir trouver une place raisonnable pour les médias.
Un autre aspect de la campagne de Trump a été de narguer le système de la caste oligarchique de l’intérieur. Cela parait incroyable mais il y est parvenu. Il faut donc se demander comment il s’y est pris. La méthode est renversante. Il a argué de sa propre fortune ! Il pouvait alors montrer du doigt ceux à qui il a prêté de l’argent ! Il a dit et répété que lui n’en avait pas besoin et que du coup il ne serait pas sous l’influence des lobbies qui arrosaient d’argent ses concurrents dans la primaire. Et comme ensuite les mêmes lobbies ont arrosé madame Clinton. On comprend mieux la gêne de bien des « analystes ». Comment peuvent-ils dire que la haine de leurs patrons et de leurs médias est un moyen de gagner une élection ? Bien sûr, les amis des importants, que Trump a montrés du doigt, se sont dépêchés de parler d’autres choses. Évidemment, on ne peut pas lire non plus dans la presse que Trump a trouvé un sacré propulseur dans le dégout que les médias inspirent aux gens ! Ses sorties (inadmissibles il est vrai !) lui ont gagné bien des sympathies (certes dans des milieux très grossiers). Mais il faut s’en souvenir pour comprendre, si bien sûr on cherche à comprendre. Dans cet esprit, je vais encore donner quelques repères dont vous aurez peu entendu parler. Car ce n’est pas tout.
Le signal du sens « populaire » de la candidature Trump a été très vite donné. Notamment quand Trump a gagné la primaire qu’il ne « pouvait pas gagner ». La caste médiatico-démocrate se frottait les mains ! Un bon gros droitier bien repoussant était en piste. Clinton n’en ferait qu’une bouchée. Il aurait fallu regarder de plus près. Qui Trump a-t-il battu ? Étaient-ils moins racistes que lui, moins sexistes, moins membre de la classe des fortunés ? Non bien sûr. Mais c’étaient tous des bigots ostentatoires. Des candidats obsédés de prêches et de sentences morales. Aucun ne parlait de traités de libre-échange parce que tous les approuvaient. Aucun ne parlait de salaires, aucun ne parlait du poids des guerres car tous les approuvaient toutes. Et le peuple de droite est comme celui de gauche dans ce domaine : le salaire, les guerres et les autres questions sociales sont le quotidien indépassable.
C’est donc à droite aussi que le social a vaincu le religieux. Et il aura suffi à Trump de quelques déclarations anti-avortement pour satisfaire cette masse confuse d’aigres misogynes. Cette mise a l’écart des religieux aurait dû être perçue par les « analystes ». Elle m’a été signalée dès son arrivée dans la campagne à la base par mon envoyée sur place, Sophia Chikirou, l’actuelle directrice de la communication de ma campagne. Ce fait confirmait ce qui s’observait de l’autre côté de l’échiquier, dans le camp démocrate. « L’ère du peuple », « le moment populiste » submergeait le pays. Comme une vague. Mais dans les sommets, personne n’en avait entendu parler, personne ne le voyait car tous vivaient entre eux. Où étaient les correspondants de presse ? Dans l’état-major de campagne des Clinton. Chez les parfumés, dans la noblesse d’ancien régime, courant d’un cocktail à l’autre et remâchant entre exquis les analyses des sondeurs qui donnaient « Clinton élue à 90% de chance ».
Pendant ce temps, je recevais mes rapports du terrain. Sophia Chikirou se trouvait, elle, dans la campagne de Sanders. Pas dans l’état-major ! Mais sur le terrain : au porte-à-porte et au téléphone, parmi les équipes de militants. Elle a recommencé dans l’État de New-York, puis dans celui de Pennsylvanie, dans les mêmes conditions. Je vous l’avais raconté. C’est un fait bien connu du petit monde médiatique parisien. Je vous garantis que leur cécité n’est pas prête de cesser. Car depuis cette date, nous n’avons pas reçu une seule invitation pour elle sur ces plateaux ou pullulent les experts verbeux qui ont en commun de s’être tous trompés et de ne pas avoir été une seule fois sur le terrain faire campagne mais qui dissertent pourtant avec autorité. Les plus comiques de ces experts étant ces nord-américains tellement caractéristiques avec leur accent à couper au couteau qui viennent pleurnicher en plateau la honte de la caste à laquelle ils appartiennent et le mépris du peuple qui a élu Trump.
Comment oublier comment a été traité ici le phénomène Bernie Sanders ! Comme s’il s’agissait de moi ! Et là-bas ? De même : triches, manipulation du corps électoral, invisibilisation et tout ce qu’on connaît dans de tels cas. La presse du bon goût, en France, a passé son temps à annoncer la victoire espérée de Clinton au lieu de se demander pourquoi Sanders gagnait dans tant d’États et pourquoi d’aussi grossiers abus étaient nécessaires pour l’empêcher de gagner. Le plus ignoble fut l’habituel procès en antisémitisme qui lui fut fait. Il fait partie du paquetage qu’il faut porter quand on milite de notre côté. Mais il est vrai que Sanders s’était prononcé pour la solution à deux États et contre la colonisation. Au fou ! Rien ne lui fut épargné quand bien même sa famille a été décimée par la déportation nazie, et que lui-même ait vécu en Israël un temps. Il parlait de socialisme aux États-Unis ! Au fou !
Pourtant, la masse faisait bloc avec lui avec ferveur dans des rassemblements monstres. Et quand Sophia Chikirou tweetait dans la foule de cinquante mille personnes, fouillées une par une avant de pouvoir entrer dans le parc où se tenait le meeting de Sanders à New York, une première depuis des décennies, je scrutais la presse française : rien ! Rien de chez rien.
La même vague populaire s’est donc manifestée clairement et ouvertement chez les Démocrates. Mais elle n’a pas vaincu le vieil appareil partidaire comme chez les Républicains. Avec Trump, la droite s’est ré-ancrée dans son peuple populaire. Avec Clinton, les démocrates s’en sont coupés. À la sortie, Trump gagne avec moins de voix que les deux précédents perdants républicains et il reste derrière Clinton pour le total des voix. Mais Clinton perd six millions de voix par rapport au score d’Obama. Des millions de gens ne se sont pas déplacés. C’était plus que prévisible puisque je l’ai prévu, alors que je suis ici dans mon bureau. Il suffisait de voir que madame Clinton gagnait aux primaires dans les États acquis aux démocrates. Mais que Sanders gagnait la primaire dans les États acquis plutôt aux républicains. Ce qui veut dire : dans la confrontation, pour représenter l’électorat populaire dans les États à gagner on a coupé les ailes de ceux qui en apportaient. La victoire par tricheries et mensonges de madame Clinton a fini d’y démobiliser ceux qui étaient sous la pression « populaire » des républicains.
Et ceux qui ne cherchaient pas à voir n’ont rien vu. Et cela va continuer, je vous l’annonce. Ce qu’ils ont sur les yeux, c’est la peau de saucisse de classe et de caste. Ils ne peuvent pas voir. C’est une impossibilité psychologique totale. Voir ce serait devoir comprendre. Et ce qu’il leur fait comprendre est insupportable pour eux. Il en est ainsi dans toutes les époques prérévolutionnaires. Les gens du beau monde des dominants ne peuvent voir la réalité qui veut la fin de leur domination. La fameuse phrase attribuée à Marie-Antoinette sonne tellement juste : « ils n’ont pas de pain qu’ils mangent de la brioche ». Jean Patou et Marie Jacynthe trépignent : « ils n’ont pas de travail ? Qu’ils fassent du bénévolat ! ». Macron s’impatiente : « qu’ils s’ubérisent », et ainsi de suite. Mais la vie est matérialiste. « L’ère du peuple » est imparable.
Cette semaine, j’ai eu l’occasion d’un magnifique dialogue avec Noël Mamère, à l’invitation de la Revue Regards et de « France info » sur le net. On peut dire que ce fut un bon succès d’audience en ligne. On peut encore l’écouter si on le souhaite. Sur le plan du contenu du débat, je crois que cela a été apprécié. J’en suis resté frustré cependant car tant de sujets n’ont pu être abordés. Mais je reconnais que tout n’est pas possible dans ce format. J’aurais aimé un moment d’échange sur Ellul qui est une source d’inspiration très directe pour Noël Mamère.
Ce moment avec Mamère a été totalement impréparé entre nous sinon pour convenir du lieu et de l’heure. Je crois que ni lui ni moi ne se sentait en danger avec l’autre. Pour moi c’est très important, cette situation « en confiance ». Les épisodes des dépêches truquées de l’AFP sur la Syrie, de « l’Internationale » que je ne chanterai plus selon Le Point suivi du hoax sur « abrutis » dans le même hebdomadaire servilement recopié par ses collègues, tout cela a fini de me dissuader de toute insouciance. Je me sais guetté à chaque instant et sans cesse provoqué ou manipulé. Cela fait donc partie de mes critères de choix des endroits où je me rends et des personnes que je rencontre. Le système médiatique est pervers en plus d’être mensonger, bourreur de crane et immoral d’une façon générale !
Ici, nos hôtes, la revue Regards et la chaine « France info » avaient été d’accord dès le départ pour que ce soit un cadre du type « dialogue » plutôt même que « débat ». J’avais dit ici en annonçant la rencontre qu’elle était sans enjeu (de pouvoir ou d’égo). De plus, je n’attendais pas que Noël Mamère annonce son soutien à ma candidature. Je savais, pour l’avoir lu avec du soin, que telle n’était pas sa disposition d’esprit à ce moment. L’idée essentielle pour moi était qu’on puisse parler de ces fameux « sujets qui fâchent » sur la planification, la Russie ou que sais-je encore ? Et qu’une voix respectée commence à plaider pour ma dédiabolisation. Peu importe qu’il reste après toute discussion des désaccords ! Pourquoi faudrait-il être en accord sur tout ? L’essentiel est de pouvoir se parler quand on appartient à l’évidence à la même branche dans l’arbre généalogique des visions du monde.
Pour ma part, je crois que n’importe quel écologiste peut être d’accord avec ma proposition d’introduire « la règle verte » dans la Constitution, et avec la mise en place de la planification écologique. Et je ne dis rien de la sortie du nucléaire qui vient des combats de l’écologie politique, ou de la sortie des énergies carbonées ou des protéines animales qui vient de chez les environnementalistes et des défenseurs des animaux. Et le passage à l’agriculture paysanne ? Ces questions-là sont des questions concrètes qui peuvent changer non seulement notre vie quotidienne mais la place de notre pays dans le monde.
Du coup, il me semble après cela que certains dossiers peuvent être mis au congélateur. Ainsi à propos de l’indépendance du Tibet (à laquelle je ne suis pas favorable) ou le rattachement de la Crimée à la Russie (qui me conviendrait mieux, certes, s’il faisait partie d’un paquet où seraient examinées toutes les anciennes frontières de l’URSS et peut-être aussi de celles des pays de l’ancien camp socialiste). Oui, ce bloc de désaccords peut être acté et mis en réserve. C’est possible en attendant que ces sujets deviennent des domaines concrets pour la France. Et je ne souhaite vraiment pas qu’ils le deviennent ! J’accepte de même de laisser faire le marché carbone auquel je suis hostile tant qu’une alternative ne pourra pas être défendue en commun par un groupe d’États à même échelle. Et je trouve magnifique que nous puissions défendre ensemble le tribunal de justice climatique de notre ami commun, le président de la République de Bolivie, Evo Morales. Pour ne parler que de cela en ce qui concerne l’échelle internationale. Mais ce dialogue tranquille est-il possible au-delà de Noël Mamère et moi ? Je le voudrai bien. Ça n’en prend pas le chemin avec Yannick Jadot.
Comme on le sait, la désignation interne du parti EELV a préféré Yannick Jadot comme candidat. Je ne connais pas les usages en telle situation pour un concurrent. Et je ne sais pas si féliciter est la bonne idée. Surtout si cela semble indiquer une préférence. Car ce n’est vraiment pas mon cas. Si j’avais une préférence personnelle, et au cas où cela aurait de l’intérêt pour la machine à buzz, je regarderai plutôt du côté de Michèle Rivasi. Je lui dois ma prise de conscience sur le nucléaire. À l’époque, elle bataillait sur l’impact de Tchernobyl en France. J’étais sénateur. Je l’ai écoutée.
Du coup, j’ai commencé à écrire à EDF des lettres très polies et mesurées. Je questionnais sur les risques que nous faisaient courir nos centrales. Je connaissais l’adresse car cela faisait plusieurs années que j’écrivais déjà. Mais c’était en faveur des centrales à sel fondu dont m’avait convaincu un atomiste de mes amis : Alfred Lecoq. Donc on me répond que tout va bien et qu’il n’y a aucun risque. Je trouvais la réponse un peu mécanique et pas très respectueuse de mon intelligence. Et je trouvais très discutable le style « tiens, mon gros, le tract de la direction » que ce bureau des réponses automatiques m’avait envoyé. Et comme j’étais, comme je le suis toujours, très imbu de la nature sacrée du mandat populaire qu’incarne un élu du peuple, je me chiffonnais d’agacement ! Du coup, je demande à visiter la centrale nucléaire de Nogent. Histoire d’en avoir le cœur net.
À l’époque d’il y a longtemps, Patrice Finel (aujourd’hui mon monsieur Afrique) et Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice, hélas PS) avaient mené une grosse bataille contre cette centrale. Je les avais évidemment traités d’amis du retour à la caverne et ainsi de suite, avec les grosses pataugasses à clous qui me piétinent aujourd’hui à mon tour. Me voilà donc à Nogent. J’en suis ressorti convaincu : Rivasi, Finel et Lienemann avaient raison. Je ne vous dis pas comment je l’ai compris. Et bien compris. Parce que ce n’est pas le sujet que cette centrale à cet instant.
Le sujet, c’est pourquoi Rivasi peut se réjouir d’avoir convaincu au moins une personne qui pensait le contraire d’elle et qui a reconstruit une bonne part de son regard sur le monde à partir de là. Une chose que n’a pas fait Rivasi, c’est de tourner comme une girouette politicienne ni de m’insulter pour se définir. C’est mieux. Par exemple, Rivasi n’était pas assise aux premiers rangs des signataires de l’appel à une primaire de toute la gauche comme Emma Cosse huit jours avant d’entrer au gouvernement ! Elle n’était pas première derrière Cohn-Bendit pour signer l’appel à une primaire de toute la gauche avant de dire pis que pendre de cette idée avec des mots très justes pris dans nos argumentaires.
Tout ça, Jadot l’a fait. Mais je ne lui en veux pas. J’ai changé d’avis sur le nucléaire il y a trente ans, après un accident. Il peut bien avoir changé d’avis sur sa proposition de primaire. Surtout après qu’elle a échoué. Mais je lui en veux quand même. De ce ton qu’il prend à mon égard. Il reconnaît que je suis écologiste mais je dois « encore progresser », selon lui. Ben voyons ! Et qui va juger de mes « progrès » et me donner une image si je suis sage ? Pourquoi ce mépris, ces grands airs et cette prétention à juger l’authenticité des autres ? Pourquoi ne prend-il pas plutôt mes textes, mes livres pour me critiquer documents en main et avoir avec moi une confrontation rationnelle sur ce que doit être une pensée écologiste aboutie ? À supposer que cela puisse se penser de cette façon non évolutive et dogmatique !
Et surtout, voilà ce que je n’aime pas dans sa façon de s’adresser à moi. C’est cette façon de me jeter à la figure Poutine. Et de le faire en m’attribuant des raisonnements de débile : « moi, je ne trouve pas Poutine plus sympa que les Américains parce que je suis anti-américain ». C’est ce qu’il a déclaré à la presse quand on lui a demandé ce qu’il pensait de moi. Je n’ai pas l’intention de reprendre ici le fond de mon argumentation pour expliquer que je considère les Russes comme des partenaires quels que soient leurs dirigeants. Exactement. Comme le faisait la toute nouvelle et toute jeune troisième République avec la Russie de Nicolas II et De Gaulle avec l’URSS de Staline. Ce qui ne m’a pas empêché de préférer la révolution d’octobre au Tsar, et Trotsky à Staline.
Je ne demande pas à Jadot autant de nuances dans le goût politique. Je lui demande de respecter ce que je pense et dis vraiment et d’épargner aux débats publics les arguments de bas étage que le PS et ses bulletins paroissiaux distribuent sur le sujet à mon égard. De plus, il a tort de prendre les électeurs d’EELV auxquels il s’adresse pour des ignorants qui avalent tout rond une propagande aussi grossière. Donc oui, Yannick Jadot, je considère la Russie, Poutine ou pas, comme un partenaire et non comme un ennemi, au contraire des Américains et de leurs dévots français du style Hollande et les autres clients débiteurs des « Young leaders ». Je les plains : avec Trump ils vont devoir faire des efforts de goût, vous allez voir ! Mais mon point de vue sur la Russie m’a-t-il empêché de dire ce que j’avais à dire quand ma conviction l’exigeait ? Non. Pas du tout !
Dites, monsieur l’EELV en chef, vous avez la mémoire courte et drôlement sélective ! Vous avez été directeur des campagnes de Greenpeace, non ? Vous souvenez du jour où furent arrêtés et emprisonnés les militants de Greenpeace en Russie ? Vous vous en souvenez forcément, de l’arraisonnement de la plateforme de Gazprom dans l’Arctique, n’est-ce pas ? 30 militants ont tenté d’arraisonner la plateforme à bord d’un bateau brise-glace. Tous ont été arrêtés pour piraterie. Et c’était bien de la piraterie au sens légal. On fit une tribune au nom du fait que ce n’était pas de la piraterie, mais un acte destiné à protéger l’inviolabilité de l’Arctique. C’est Noël Mamère qui avait préparé cette tribune. Nous l’avons signée et publiée ensemble.
Comment l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace fait-il pour oublier les gens qui ont défendu ses militants aux prises avec le gouvernement de Poutine ? Est-ce à cause de moi ou de Noël Mamère que Yannick Jadot efface ce souvenir. Ou bien parce que les trente en question ont été libérés ? Je décide une punition légère pour Yannick Jadot. L’obliger à devoir relire le texte d’une tribune signée par un ami de la Russie contre une décision du gouvernement de ce pays. Et bien sûr, je lirai comme punition le texte de Jadot contre le centre de torture de nord-américain de Guantanamo. Et quand quelqu’un viendra dire que Jadot est comme Trump, contre CETA et TAFTA, je m’engage à dire que cela n’a rien à voir puisque moi aussi je suis contre et que tout le monde sait que je suis insoupçonnable d’affection aveuglée pour le gouvernement des États-Unis ! Je le jure !
Et si la presse lui applique le même traitement qu’à moi ? Et si elle dit « Yannick Jadot félicite Xi Jinping et le parti communiste chinois pourtant hostile au Dalaï Lama », pour avoir déclaré que la Chine avait un meilleur programme écologique que les USA ? Je dirai avec lui que c’est vrai !
Emmanuel Macron a présenté ses « mesures chocs » dans une interview au Nouvel Observateur. On est aussitôt frappé par leur air de déjà-vu. Et même de déjà beaucoup-trop-vu. Elles sont pourtant censées préparer sa fringante candidature annoncée pour le 10 décembre. D’ici là, le monsieur va faire une tournée en Allemagne et aux USA, ce qui en dit long au passage sur ses priorités géopolitiques. Son bagage programmatique est aussi ringard et archaïque que sa candidature est « neuve ». Loin du camp « progressiste » dont il se revendique quand ça lui prend, Macron remonte le temps vers le catéchisme libéral pur jus des années 1980 et 1990. Dommage qu’un tel silence ait entouré cette sortie ! Car il sort enfin du bois sur ce qui compte : le programme. Le sien est gratiné. Un bon mix de vocabulaire mielleux et confit de déclarations compassionnelles pour enrober un déballage d’emprunts à la droite et parfois même à l’extrême droite. Pas moins. Voyez cela en détails.
Ses mesures prétendent se déduire d’une collection de pauvres refrains de la droite. L’économie serait malade des « insiders qui sont en CDI ». Tel quel. « Insiders » ! Avant lui la branchouille de la droite de la gôche parlait des « inclus ». Au moins c’était dit en français ! Le « droit du travail est trop rigide puisqu’il est essentiellement défini par la loi ». « Il faut un droit du travail qui repose beaucoup plus sur le dialogue social. » Le dialogue social le plus direct et le plus simple : le face à face avec votre patron. Le rêve d’un monde sans droits où tout est contrat, individualisé, bien sûr ! Et tout ça pourquoi ? Quelle surprise : « Il faut plus de souplesse, plus de flexibilité, plus d’agilité. » Comme c’est neuf ! Comme c’est inventif ! Sors de ce corps, Gattaz, on t’a reconnu. « Agilité » c’est en effet le gimmick inventé par le vautour du MEDEF !
Les propositions qui en découlent ne font qu’actualiser des mesures déjà usées jusqu’à la corde avant lui par la ribambelle des gouvernements libéraux « de droite comme de gôche ». Comme par exemple cette trouvaille barbare qui consiste à différencier le droit du travail en fonction de l’âge du travailleur. Évidemment, il s’agit d’imposer des durées de travail plus élevées pour les jeunes. Tout en continuant à moins les payer ! L’idée a plus de 20 ans : elle a d’abord été expérimentée par Balladur sous forme de Smic jeunes en 1993, puis par Villepin dans le CPE en 2004. Une machine à renforcer les inégalités sur le marché du travail, et à niveler vers la plus mauvaise condition constatée « sur le marché ».
Même logique avec sa proposition d’un droit du travail défini par branche et par entreprise. C’est déjà ce que fait la loi El Khomri ! Macron en veut donc plus dans la même direction. Y compris dans les pires aspects de cette contre-réforme avec notamment son idée de « poursuivre la réforme des prud’hommes ». Une réforme qui consiste à désarmer les salariés, en réduisant leurs délais de recours.
Autre idée ringarde, la remise en cause de la carte scolaire. C’était déjà une trouvaille de Ségolène Royal en 2007. Macron la combine pour 2017 d’une volonté projet d’autonomie des écoles primaires ! Il s’agit de créer un marché du scolaire avec la fin des règles d’affectation des élèves et l’autonomie des établissements pour recruter les enseignants. On connait depuis longtemps le résultat prévisible : les établissements choisissent leurs élèves en les triant. Et ils se disputeront financièrement les « meilleurs » enseignants. Car en plus, Macron défend aussi la différenciation de leur rémunération. Ce serait la fin de toute logique de service public d’éducation. Ce qui est spécialement écœurant dans ce chapitre c’est le prétexte mis en avant pour détruire la carte scolaire: que les parents des quartiers populaires puissent envoyer leurs enfants dans les écoles de centre-ville. À vomir ! Cette libéralisation très poussée de l’école fait cheminer Macron au-delà de la droite, vers le programme du FN. L’idée d’un marché scolaire avec des établissements en concurrence est en effet au cœur du projet lepéniste depuis 20 ans.
Un autre point commun de Macron avec le programme de Le Pen concerne les retraites. La convergence s’opère autour de la proposition hypocrite de « retraite à la carte », avec la possibilité de partir « à 60, 65 ou 67 ans ». Au choix, pas vrai ! Donc sans aucune garantie pour les droits à une pension complète à un âge donné comme le permet actuellement la notion en vigueur qui fixe un âge légal. Ici il n’y en a plus.
Le point commun de toutes ces mesures choc, c’est une furieuse appétence pour l’inégalité des droits dans tous les domaines comme moteur de la dynamique de la société. Vieux dogme absurde du marché partout et pour tous. C’est le dessein d’une France sans droits, alignée sur un monde sans droits, le tout au nom de « l’agilité ». Un projet ringard. Une queue de comète d’une politique rejetée partout dans le monde. Mais pas seulement. C’est un projet étranger à l’identité républicaine de la France et à l’aspiration égalitaire profonde de son peuple. Macron pense et rêve en anglais.
Dans cette collection de mesures réactionnaires, j’en signale une dernière qui montre son ignorance profonde de la réalité populaire, ouvrière et technique de notre pays. Et aussi son ignorance de classe sur ce qui concerne les enseignements professionnels. C’est son idée de faire rentrer l’entreprise et l’orientation professionnelle dès la classe de seconde car elles en seraient absentes « dans tout le lycée ». Macron se positionne là aussi avec le point de vue d’un technocrate des années 1970, celui d’avant la création du bac professionnel en 1984. Depuis lors, ce sont le tiers des lycéens qui dès la seconde se forment dans une orientation professionnelle et au contact régulier de la réalité productive, via les périodes de formation en entreprise, qui sont obligatoires dans ces cursus. Macron a l’air de l’ignorer. Tout comme les pouvoirs qu’il a servi ont méprisé et détruit une bonne part de l’enseignement professionnel depuis des années.
Nous tenions le 10 novembre une réunion de travail sur la sûreté / sécurité au siège de campagne. Une bonne couverture presse nous a été accordée. Sauf au Monde. Comme je croyais la guerre du bashing avec Le Monde terminée, j’en ai été bien ébahi. Et bien déçu. Donc le « bashing » reprend dans ces colonnes ? Certes, j’avais bien vu comment la rubricarde avait déjà battu en mousse « l’affaire » des travailleurs détachés qui m’incriminait dans le soupçon de xénophobie. Une invention de l’extrême gauche délicieusement reprise avec hâte et délectation. Je me suis interrogé sur les causes qui ont pu ramener madame Besse Desmoulières à la pratique du pourrissement des personnes. Sans méconnaître l’intention de nuire en général, j’en trouve plusieurs que je livre à votre réflexion. Car je juge la scénette instructive.
D’abord, notons le facteur personnel. On se plaint parfois de voir tout le temps les mêmes têtes en politique. Mais cette monotonie n’est-elle pas aussi le fait de ceux qui les observent et bégaient ce qu’ils décident de voir ? Je parle de ces journalistes qui officient à la même rubrique pendant des lustres. Inutile de dire que lorsqu’on se voit confier « Mélenchon, les verts, le PG et l’extrême gauche » ce n’est pas une faveur que vous fait la chefferie. Du coup, elle vous y oublie d’autant plus facilement qu’on ne se bouscule pas pour occuper la place.
Ainsi, les pauvres rubricards restent accrochés à leur sujet comme les moules à leur rocher, parfois de si longues années. On lit leur ennui. Leurs lignes sont souvent confites aux vieux pots des mêmes et invariables préjugés. Le manque d’intérêt (à la longue) pour le sujet s’ajoute à une paresse intellectuelle qui est au journalisme l’équivalent des libidos en berne. Les vieilles fiches mille fois resservies leur tombent des mains et les lignes qui s’en suivent nous tombent des yeux. En fait, le rubricard est souvent d’abord une victime de la relégation professionnelle. Ce sera donc la circonstance atténuante accordée à madame Besse-Desmoulières qui pourrit au même endroit depuis aussi longtemps que moi. Au cas présent, son compte rendu exprime le regard épuisé que l’intéressée porte sur le contenu de la réunion et sa lecture du livret programmatique est donc passée à côté de jolis morceaux. Oublions vite.
C’est la fin du papier qui gâte tout mais qui dit tout. « Comme le montrait la liste de ses invités, le candidat peine à s’entourer sur ces sujets-là. » déclare la journaliste sans qu’on sache pourquoi. Elle ne le dira pas. Je suis au contraire très entouré et à très haut niveau dans ce milieu depuis quelques temps. Suit une giclée que je trouve bien instructive. « Réunir ces personnalités n’a pas dû être facile et il aurait convenu de remettre à certains des étiquettes que l’équipe du candidat avait omis de préciser. Parmi les intervenants « extérieurs », Alexandre Langlois est bien « gardien de la paix au renseignement territorial », mais aussi secrétaire général du syndicat ultra-minoritaire de la CGT-Police. Il aurait sans doute été plus délicat de mentionner que Georges Knecht, secrétaire général du Syndicat national indépendant des personnels administratifs et techniques, est mis en examen pour subornation de témoin dans l’affaire des fuites d’informations et de corruption présumées qui a ébranlé la PJ parisienne en 2015. »
À ce flot, deux réponses. D’abord rappelons que les gens décident d’eux-mêmes comment ils entendent être présentés en public dans une réunion politique. Nous n’avons rien « omis ». Nous avons respecté leur volonté. D’ailleurs, ce n’est pas leur appartenance qui nous intéressait mais leur expertise. Ensuite, on apprend en lisant ce papier qu’une personne mise en examen est réputée infréquentable seulement quand elle vient à une de mes réunions. Sinon, quand la même personne est reçue par le président de la République à l’occasion des manifestations policières, Le Monde ne se sent pas obligé de la montrer du doigt. Mais le mot qui compte c’est à propos de la CGT « syndicat ultra-minoritaire ». Cela dit quelle est la main qui tenait la main qui courait sur le clavier. Une source interne, qui préfère rester anonyme, me l’a confirmé. Sûrement pour complaire à des informateurs du Monde émargeant à la rubrique « police » ou « affaires » par lesquels arrivent les « fuites » que déplore Le Monde, qui en vit pourtant.
Pour être plus clair : le décryptage de cette matinée vue du point de vue policier n’a pas été fait par l’auteur de l’article qui ne connait rien aux réseaux de la police et à ses luttes d’influence interne. Il a été fait par quelqu’un d’autre qui a ses propres engagements. La méthode policière du passage en revue de la biographie des gens présentée comme un casier judiciaire est tellement révélatrice ! Et cela se lit quelques lignes plus bas quand est cité l’un de mes plus proches amis. « Quant à l’“analyste géopolitique” Djordje Kuzmanovic, à aucun moment il n’a été fait mention de ses fonctions au Parti de gauche comme secrétaire national à l’international et à la défense.
“Un oubli”, explique celui qui a notamment été mis en cause en début d’année par le journaliste Nicolas Hénin dans son livre La France russe (éd. Fayard, 19 euros). Présenté comme la “muse de Mélenchon sur la question russe, ce dernier était situé sur ‘un axe rouge-brun’. Des “allégations complètement fausses” que l’intéressé dément formellement .» Il dément mais Besse Desmoulières répète quand même. Il s’agit pourtant de la reprise d’un ragot d’extrême droite sur fond de délit de sale nom. Monsieur Kuzmanovic est français, et l’origine serbe de ses parents ne donne pas le droit de le stigmatiser. Il n’est en rien ma « muse russe », expression dont les sous-entendus sont assez clairs pour me révulser de dégoût pour son auteure. Ce que les pécores qui pérorent ne peuvent savoir en lisant les vieilles fiches des collègues, c’est que Djordje a servi dans l’armée française sous drapeau ONU en Afghanistan. Suggérer qu’il soit un « rouge brun » est une infamie gratuitement énoncée sans le début d’un argument.
Mais puisque Besse Desmoulières a le nez si fin, ne trouverait-elle pas « plus délicat », comme elle le suggère, que sa rédaction nous dise qui sont les signataires des papiers quand la biographie du « journaliste » pose question ? Pourquoi cacher le lendemain dans le même journal qui est ce monsieur Paolo Paranagua qui signe son retour en bonne place sur une demi-page du journal. Pourquoi lui accorder l’habit neutre de « l’analyste » de la rubrique internationale du journal, sans un mot de précision sur son identité politique ? Je ne lui reproche pas d’officier aux basses besognes du dénigrement de l’Amérique latine progressiste. Il est payé pour ça au nom d’une ligne éditoriale amie des néo-conservateurs étatsuniens. Ce qui est choquant, c’est qu’il s’agit en réalité du fameux « commandant Saul » qui me poursuit en justice pour l’avoir traité « d’assassin repenti » il y a cinq ans de cela.
Dans les années 70/80 il était en effet chef de la « fraction rouge » de la prétendue « armée révolutionnaire du peuple » en Argentine. Il s’agit d’un groupe de provocateurs qui se targuait d’avoir mené plus de trente actions d’exécution dans la rue et divers enlèvements et séquestrations. Tout cela devrait sans doute rester sous le manteau de l’oubli. Mais comme l’intéressé a une activité publique intense dans les réseaux des putschistes et réactionnaires latinos et de leurs amis nord-américains, je m’y suis intéressé de près. D’assez près pour mieux comprendre les causes de la mort de toutes les personnes qui l’ont approché sur place et les raisons de son incroyable survie dans de tels évènements. Cette « muse de la CIA » influence-t-elle Besse Desmoulières ? Certes, Paolo Paranagua n’exerce pas ses fonctions dans cette rubrique. Mais il y serait à sa place dans ce rôle de petit copiste qui dénonce sans peine et n’aime pas la CGT. Sauf que là on tire seulement avec des stylos.
196 commentaires
CLAUDEJ
Pour ma part, je n’ai pas constaté que Le Monde, dont je suis un lecteur quotidien depuis 40 ans, avait cessé le « Mélenchon bashing ». Je suis étonné de votre étonnement. Le Monde vous traite, non pas en sujet pour lequel il doit des informations claires et équilibrées à ses lecteurs, mais en adversaire politique. Vous avez vous même relevé un certain nombre d’exemples de ces attaques. Cela dépasse le cas, en effet troublant, de la rubricarde. Je crois comprendre que Le Monde appartient depuis quelques années à des « investisseurs » privés et est financé depuis toujours en grande partie par l’aide publique distribuée par les gouvernements successifs.
lilitte
En 40 ans de lecture du « Monde » vous n’êtes pas encore vacciné pour cesser de le lire ! Lisez le magnifique livre d’Aude Lancelin « Le monde libre ». Je viens de le terminer, quel régal, par une belle écriture en plus. Nous les citoyens de la France insoumise devons nous révolter contre tous ces médias dominants détenus par quelques milliardaires et nous désinforment contre nos propres intérêts. Nous avons des médias alternatifs qui ont besoin de notre soutien financier pour continuer d’exister, alors soutenons les et cessons de nourrir ceux qui nous empoisonnent par leur connivence honteuse avec l oligarchie en nous interdisant de réfléchir, de comprendre, de rester libres en faisant preuve de discernement.
Bracam
J’adore cette critique du lecteur à qui l’on reproche ses choix d’information, sans rien savoir des principes qui le poussent à ceux-ci. J’adore ce médiocre procès, cette manière de considérer que son opinion concernant tel journal vaut pour tout le monde (si je puis dire), comme si, au demeurant, un journal ne pouvait produire qu’une seule parole, rien de bon en somme dans ce cas. Comme s’il était inutile de connaître la pensée d’autrui, puisque ses opinions ne seraient pas les nôtres (il est évidemment important, au contraire, de s’informer aussi honnêtement et complètement que possible de la réflexion de nos semblables…). Petite marche étroite assortie de conseils supérieurs, lisez donc ceci (nous attendions que vous nous en donniez l’autorisation) et en définitive exemple d’inutile division du monde en deux, comme si la France pourtant diverse et insoumise devait n’avoir qu’une voix, qu’un visage. Lecteur du Monde sache-le, tu es impur, mais tu peux t’amender. Reste la critique de fond sur la raison d’être de certaine presse, mais là, ne serait-ce pas qu’enfoncer des portes ouvertes de le répéter sans fin? Car enfin, même s’il convient peut-être de le rabâcher, mais à qui plutôt qu’aux contributeurs de ce fil de discussion, nous commençons ici à savoir que la presse des milliardaires est à leurs ordres.
remier
Aider notre candidat à être obligé en honnête homme à se justifier encore et toujours jusqu’à épuisement de cette œuvre de démolition est impossible. L’essentiel est notre fidélité de partager ses convictions et son programme.
legrand
Dommage que cela se termine par un règlement de compte a ok coral. Bref sur Macron rien de neuf, ce qui en soit n’est pas surprenant puisque sa politique économique ne remet en aucun cas la dette ni la relation évidente entre chômage structurel et dette. De plus ce qui devrait être une bonne nouvelle pour l’économie est une tare pour les supporters financier de Macron car l’émergence de nouvelles entreprises axés sur les nouvelles technologies deviendraient à force indépendantes des structures financières, pour peu que l’on ait les bons outils (je les ai découvert et oui). Par contre les informations relativement aux méthodes de fermage (j’hésite) de gueule ou d’opinion divergente est très instructive je ne pensais pas que cela fonctionnait encore mais pas mal.
Roland011
« un règlement de compte a ok coral »
Ben, les banderilles, les vilénies de Besmoulière toujours chargées de fiel le plus immonde, méritaient bien une mise au point sérieuse. Deux belles spécimens avec sa collègue Fressoz des parfumées du Monde.
Guy-Yves Ganier d'Émilion
Dans « Le monde libre », Aude Lancelin explique que « dans un journal comme il faut, on ne peut évoquer la vicieuse hérésie mélenchoniste sans l’ironie publique de rigueur, voire l’ostentation d’un profond dégoût ». Un peu comme on serait obligé de parler d’une maladie vénérienne, en somme.
danielle m .
Et bien, voilà qui est envoyé ! Précis et argumenté contrairement à la journaleuse. Hélas Jean-Luc, vous allez devoir passer beaucoup de temps à ces mise au point. Mais c’est indispensable. Merci de le faire, il ne faut rien laisser passer.
JP Lévite
Pile ce que je pense. Parfait, comme souvent. Bravo et merci de si bien porter notre parole et nos idées.
Francis
Y. Jadot préfère débattre avec la droite (Le Maire sur BFMTV) car s’il débattait avec JL Mélenchon, il serait obligé d’admettre que ce qui sépare les écologistes de EELV et la France Insoumise n’a même pas l’épaisseur du trait et donc sa candidature. Quant à cette « journaliste » du Monde, laissez donc les archéologues examiner son cas. J’ai bien aimé le rapprochement avec la libido. C’est tellement juste.
Brice Foulon
Merci pour votre analyse du programme de Macron, elle vient confirmer l’avis que je m’en étais fait (un ringard de droite qui se fait passer pour un gôchiste). Que dire de la rubricarde du monde, si le mensonge était un délit, elle et sa rédaction ferait probablement partie du premier peloton a direction de Fleury-Mérogis !
Nicolas.B
Faudrait peut être souffler l’idée à Macron de s’habiller avec une peau de léopard, il veut être le roi de la jungle avec ses propositions d’un autre âge.
Muller
Bonjour
Jean Luc devrait demander à rencontrer un défenseur de la cause animale dans le cadre d’un échange du type de celui réalisé avec N Mamère. En effet, même si cela peut paraître secondaire, beaucoup de nos compatriotes sont sensibles à cette cause qui, lorsque l’on creuse un peu, en dit long sur notre société. Peut être Emeric Caron qu’il a rencontré chez L Ruquier accepterait.
Denis Eschbach
Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
J’en avais « ras le bol » de voter toujours contre quelqu’un, et ne me déplaçais donc plus pour aller voter, comme beaucoup. Vous présentez enfin quelque chose de vraiment nouveau, et je suis plus que tenté de vous rejoindre. Mais je demeure méfiant, car le fait d’avoir jusqu’à maintenant été pris pour un con par les professionnels de la politique laisse des traces sur un peuple.
La question « Etes-vous sincère ? » s’apparente à « Etes-vous un bon garagiste ? » qu’on pourrait demander à l’homme de l’art chargé de réparer notre voiture. Impossible donc de vous la poser, mais impossible aussi de ne pas se la poser. J’ai sans doute mal cherché, mais je n’ai pas vu d’endroits où l’on peut poser des questions précises sur bien des sujets pouvant préoccuper un électeur éventuel. Si je décide d’emprunter l’escalier, j’aimerais que les marches soient bien éclairées. Avez-vous dans votre régie un service d’éclairage chargé de ce travail ? Rendez-vous, j’espère, au palier sommital.
lilitte
Pas possible de ne pas connaitre les propositions de la France insoumise ! Nous avons tous les éléments pour s’informer correctement sur le site jlm2017, sur le blog de Mélenchon avec toutes les vidéos, les audits, revue de presse, passage dans les médias etc. Non, vous ne pouvez pas dire que vous manquez de matériau pour réfléchir et poser vos questions.
Castagna
Oui allez vous informer sur le site de la France insoumise, il y a aussi plein de vidéos sur sa chaîne YouTube où Jean Luc explique ce qu’il veut faire, la revue de la semaine, son blog, il y a de quoi comprendre ! Il vaut mieux éviter les médias traditionnels qui déforment tout et font de la propagande anti Mélenchon, mais vous avez raison de vouloir voter en conscience et confiance. Moi j’ai fait ce chemin de m’informer afin de sortir du découragement face à la situation actuelle, il y a de l’espoir avec la France insoumise !
gilbert raynaud
Sur les médias, outre le livre d’Aude Ancellin, le livre de Laurent Mauduit « Main basse sur l’information » est un travail très intéressant !
Guy-Yves Ganier d'Émilion
Vous rendez un hommage manifeste à Michèle Rivasi en exprimant clairement et dans le détail ce que vous lui devez, et c’est tout à votre honneur. Je vous trouve quand même très magnanime de la féliciter de « n’avoir pas eu besoin de vous insulter pour se définir« , elle qui vous traitait récemment dans sa déclaration de candidature aux primaires EELV de « politicien du 20e siècle », de « tribun bonapartiste », de « converti apparent à l’écologie », de « patriote franchouillard », d’« ami de Patrick Buisson », et de « soutien des dictateurs Poutine et Assad ».
Camel
La campagne de Trump qui est apparu comme un possible vote anti-élite (et non pas comme un vote anti-système) et qui a participé à la très bonne mobilisation de l’électorat républicain. Et en même temps, une partie des électeurs de la primaire démocrate de Bernie Sanders n’ont pas été voté car ils ont estimé que Hillary Clinton représentait à leurs yeux Wall Street.
Obama a mobilisé 66 millions de votants en 2012 et Hillary Clinton en a mobilisé que 60 839 922 d’électeurs en 2016. Par ailleurs, Mitt Romney a mobilisé 61 millions en 2012 de votants et Trump 60 265 858 d’électeurs en 2016. Bien évidemment, une partie les électeurs démocrates en avait surement marre de voir Hillary Clinton.
Claude31
Un post très offensif qui nous montre la grande forme de notre candidat qui rend coup pour coup. Monsieur Jadot à un costume taillé pour l’hiver, comme on dit. Quant à la médiacrate du Monde on ne peut que lui recommander de se faire toute petite car son professionnalisme apparaît plus que douteux à la lumière de ces explications.
lucien
Bonjour,
Pour ma part je me sens très offensé quand certains médias attribuent des idées anti-immigré.e.s ou réfugié.e.s à la France insoumise. Ne serait-il pas envisageable, Jean-Luc, que vous rencontriez un.e représentant.e d’association d’aide au réfugié.e.s ? Accompagné.e peut-être directement des principaux concernés, les réfugiés aux-mêmes ? Pour montrer à tous que vous êtes et que nous sommes solidaires de ces causes humanistes et légitimes, que nous devons les accueillir sur nos territoires et les considérer au même niveau que tout le monde, comme des humain.e.s.
Merci
Coignet
Juste pour dire que face aux manifestations anti réfugiés du FN et consort il y avait des contre manifestations composées entre autres d’Insoumis. J’en ai été le témoin à Cognac et nous étions largement plus nombreux que le FN. Merci et bravo Jean-Luc pour tout ce que tu entreprends et expliques patiemment. Tes vidéos hebdomadaires sont des friandises de concision et d’intelligence. Merci également à ton équipe.
Castagna
En faisant attention à ne pas faire croire que nous acceptons ces flots de réfugiés sans réfléchir à comment faire en sorte que ces gens ne soient plus obligés de quitter leur pays ce qui est toujours une souffrance et d’oeuvrer pour qu’ils puissent rentrer enfin chez eux dès que possible. En effet ne pas tendre le bâton pour se faire battre en laissant supposer que nous souhaitons cette immigration massive car ce serait faire le jeu du FN qui en profiterait pour jouer sur les peurs de l’envahissement de beaucoup de Français.
André
Tout à fait d’accord sur l’importance de « faire en sorte que ces gens ne soient plus obligés de quitter leur pays ce qui est toujours une souffrance et d’oeuvrer pour qu’ils puissent rentrer enfin chez eux dès que possible. » Mais d’accord aussi pour que tous ceux qui au grand dam du FN trouvent chez nous une place convenable et deviennent des faiseurs d’un bien vivre ensemble (comme c’est déjà le cas en bien des endroits) puissent s’ils le souhaitent dans leur intérêt et pour le notre rester définitivement chez nous s’ils le souhaitent.
Jérôme
Bonjour,
Si j’ai bien entendu Jean-Luc Mélenchon, il dit qu’il veut respecter la loi. Or, si on considère les lois actuelles, ces personnes (réfugiés, migrants…) sont en France dans l’illégalité.
Et donc, toujours au plan légal, ceux qui les soutiennent et les assistent sont des complices. Aussi, il me semble délicat de prendre fait et cause pour un accueil large et de soutenir sans réserve les association concernées, sans avoir au préalable réformé le cadre légal, ou tout au moins posé le cadre d’une telle réforme.
Sinon, les détracteurs de la France Insoumise auront beau jeu de dénoncer ce déni des lois, pour ainsi « disqualifier » le mouvement, car irresponsable. On ne peut nier les enjeux humanitaires et il faut reconnaître les souffrances. Mais hélas, ça ne suffira par pour légitimer leur accueil sur le territoire français. Il n’est pas du tout certain que cette légitimité soit évidente pour tous les Français. Beaucoup ont à l’esprit les « dérives de l’accueil », la situation économique critique du pays, voire leur propre situation ou celle de leurs proches. Nombreux aussi, les compatriotes qui trouvent insupportable d’être mis devant le fait accompli.
C’est un sujet très clivant et très sensible, je parle des électeurs, et il faut bien y réfléchir avant de les braquer totalement contre la France insoumise en raison de ce seul sujet. Faire naître l’espoir, se rassurer, prendre confiance, s’engager, puis partager.
JeanLouis
Jadot : « Il reconnaît que je suis écologiste mais je dois « encore progresser » »
Moi je pense surtout que c’est lui et beaucoup, beaucoup d’écologistes qui doivent progresser car pour arriver à vraiment prendre en compte l’intérêt supérieur humain il faut d’abord refonder complètement l’économie et le social, se débarrasser de tous les mythes dont on fait dans tous les media des vérités à longueur de journées et là dessus je n’entends pas beaucoup disserter en profondeur les écologistes. L’amélioration de l’écosystème, la défense de la biodiversité ne seront que les résultats du changement de fonctionnement des sociétés, tout ce dont vous parlez ici cher JL Mélenchon, sortie du nucléaire, planification écologique, règle verte, sortie des énergies carbonées ou des protéines animales sont des moyens puissants certes, des passages obligés, mais la reine des batailles est économique, sur l’amélioration du sort des populations, la réorientation de manière fondamentale de la mondialisation.
thersite69
Je suis en plein accord avec @jeanlouis. Le programme de la France insoumise propose la vraie méthode pour que l’humain retrouve un rapport harmonieux avec l’environnement naturel, par des choix économiques tels que ceux envisagés dans le programme éco-humaniste. Il faudrait débattre aussi avec ceux qui reprochent (où croient naïvement) un seul versant littéraire et «romantique» de l’écologie. Débattre du concept nouveau d’entrée dans l’ « anthropocène », ère géologique nouvelle qui laisse entendre que la science, la technologique comme l’énergie fossile sont responsables du dérèglement naturel global, tel qui se vérifie. Soit une vision écologie qui oublie de voir que la phase historique concernée (disons 1550-2016) correspond à la dynamique historique de l’économie capitaliste. Un « capitalocène » avec ses désastres sociaux aussi opposables que ceux sur les milieux de vie.
CARRION
C’est toujours un régal de vous lire, même si c’est long. Cela permet, du coup, une re lecture qui aide à mieux saisir chaque terme abordé et analysé. Je ne m’en lasse pas. Merci !
Jean Marie Berche
En 2002 Lionel Jospin a déclaré « Il est impossible de faire campagne contre «Le Monde» ».
Ce serait extrêmement jubilatoire, grâce à la France Insoumise, de lui prouver le contraire, avec vous Mr Mélenchon.
françois 70
Cette remarque de Jospin était aussi stupide que germanopratine. L’écrasante majorité des électeurs ne lit jamais « Le Monde ». Et beaucoup, notamment dans les couches populaires, ignorent jusqu’à son existence. Du reste, vu le torchon oligarchique et néolibéral qu’est devenu ce journal, c’est très bien ainsi !
Michel Donceel
Je suis belge, et me sens très concerné par les élections françaises. La France est, à la fois, le berceau de notre langue et ce qui reste de notre matrie gauloise commune. Oui, je sais, c’est très mal de mettre dans la même phrase un mot qui évoque la patrie et le qualificatif « Gaulois », ça ne plaît pas du tout à l’extrême-droite globaliste pour qui tout enracinement est nécessairement de type fascistoïde.
On a beaucoup apprécié votre dialogue, chaud, vivant et spontané avec M. Mamère. On a pu se rendre compte que, désormais, vous utilisiez un langage simple, traditionnel, expurgé des mots-système qui font la trame de la non-pensée des médias et de leurs trolls appointés, et donc compréhensible par les beaufs alcooliques, tabagistes, racistes et violeurs que nous sommes tous, s’il faut en croire les Lumières qui génèrent le discours global. Au contraire, peut-être, de M. Mamère qui utilise le terme raciste de « diversité » pour désigner les Français de couleur. Je ne pense pas qu’on dirait d’un Français dont les ancêtres sont norvégiens, irlandais, voire belges, qu’il est issu de la « diversité ».
Bravo, donc, et continuez, nos espoirs vous accompagnent.
SARTOR Marie-Claude
Bonjour Monsieur Mélenchon, je vous en veux un peu, je vous explique pourquoi (!) Je mets très rarement les pieds dans une grande surface, mais quand cela m’arrive, je constate que vos livres ne sont pas à la vente ou rangés dans des endroits les rendant invisibles. Quelle coïncidence. Si bien qu’en bonne militante de la « France insoumise », me voici arpentant les Leclerc et autres Carrefour pour réparer ce grand défaut d’information. Car la prose des autres « représentants » politiques et écrivaillons médiatiques aux pensées si humanistes est, elle, en bonne place sur les gondoles. Donc, je range, j’installe, je recouvre, j’empile bref, je répare. Et voici que je constate le même phénomène dans les points de vente des aéroports. Mais enfin Mr Mélenchon, ne peut-on déposer une petite réclamation car, tout de même, je n’ai pas que cela à faire ! Ce petit récit sur le ton de la plaisanterie pour vous dire, très sérieusement cette fois, que vous êtes l’honneur de la France, par la clarté, l’intelligence de vos propos et de vos projets, ce travail éducatif magnifique qui donne envie de se replonger dans ce que l’on avait parfois abandonné sur les bancs du lycée : l’histoire, la philo, la belle langue des poètes et hommes de théâtre. Vous êtes l’honneur de la fonction de représentation que vous incarnez par le respect que vous nous accordez et la convocation de notre intelligence. Au travail, en confiance.
Merci, à vous et à tous ceux qui se lèvent.
Régine
On est au moins deux à le faire. D’ailleurs quand je ne vois pas le livre, je le demande, et on me le découvre bien caché. Je le consulte sommairement et je le remets en tête de gondole. Mais il faudrait y être tous les jours ! Pour le reste du commentaire j’adhère.
Renault
Moi aussi, Carrefour, Fnac où on ne trouve que « Le hareng de Bismark » visible mais pas « L’ère du peuple ». On sent bien l’intention, car les Sarko, Fillion, Juppé, etc. eux sont bien en évidenc. A moins qu’il n’arrivent à pas à achalander tant la demande serait forte ?
page
Je fais de même quand je vais dans les grandes surface.
Je mets en évidence le livre de Jean-Luc Mélenchon sur d’autres présentoirs.