D’accord, ce post est long. Mais comme il est découpé en chapitres, on peut le lire en pièces détachées dans la rubrique « À chaud » de ce blog. Du coup, j’y renvoie sans autre forme de transition. Sinon vous pouvez suivre aussi mes analyses sur ma chaîne YouTube ou ma page Facebook au fur et à mesure ! Vous pouvez m’aider en soutenant ma candidature sur jlm2017, sans oublier d’ouvrir votre porte-monnaie, des fois qu’il y reste quelque chose, pour financer la campagne… Et dans tous les cas : bonne lecture.
Dans les heures qui ont suivi l’annonce du résultat des élections aux USA, je me suis bien demandé comment l’affaire serait perçue dans le profond du profond, cette couche de la sensibilité publique où je passe mes sondes et cherche des ancrages. La réponse est simple : un haut le cœur hébété chez les uns, un secret sourire narquois chez les autres. Je dois écrire ici que je savais que Madame Clinton allait « prendre une taule ». Immodestie, prophétie après coup ? Non ! Deux journalistes au moins peuvent attester du fait que je le leur ai écrit noir sur blanc en SMS.
Pourtant je ne suis ni devin, ni super sondeur, ni présent sur place (encore que…). Juste ceci : je fais de la politique, comme on disait autrefois, non pour désigner une carrière mais une façon de regarder et de raisonner.
L’élection de Trump est un évènement qui concrétise cet autre aspect de la réalité, cet autre moment plus global et plus universel. Il faut le nommer. Chantal Mouffe le désignait à notre conférence commune : « le moment populiste ». J’appelle ce moment « l’ère du peuple ».
« L’ère du peuple » se présente comme une déferlante universelle aux aspects certes très divers mais aux formes souvent comparables et au contenu le plus souvent très profondément similaire. Cette vague mondiale est passée sur toute l’Amérique. Non seulement au sud du continent, vous le savez depuis le temps qu’il en est question ici. Mais aussi au nord.
Après l’ère Bush, l’élection d’un afro-américain du Parti Démocrate, Barack Obama, ne le perdons pas de vue est un évènement dont il ne faut pas après coup diminuer le sens. Ce qu’il révélait ne s’est pas éteint avec la déception que cette présidence a générée. Et il ne faudrait pas perdre de vue l’impact démoralisant de ses batailles abandonnées ou perdues et, à l’inverse, l’importance de ce qu’il mettait en scène à propos de la sécurité sociale. La suite de ce phénomène a été plus forte que les formes politiques qu’il avait d’abord prises. Le phénomène populaire n’est pas rentré dans son lit comme on le dirait d’un fleuve après la crue. Non. Il s’est étendu. D’abord exclusivement ancré dans la « gauche », il s’est propagé dans la droite. Les deux familles politiques aux USA ont été travaillées en profondeur. Le résultat de l’élection montre le chemin qu’a pris la vague pour passer.
D’un côté, la droite. Elle a été submergée par le candidat aux thèmes ancrés dans la question sociale : Trump. C’est le point non-dit, non vu, non analysé par les commentateurs en chambre qui se sont recopiés les uns les autres pendant des mois. (Attention : je n’écris pas que Trump est un candidat au service du social. Ni qu’il soit social, ni que je l’approuve d’aucune manière.) Je précise entre parenthèse car la meute est aux abois depuis cette nouvelle déroute de ses prédictions et injonctions. Sans oublier la petite gauche hargneuse qui s’en prenait à Ignacio Ramonet il y a tout juste trois jours avant le vote sous le titre racoleur infamant « Ramonet trumpisé ». Il s’agissait de montrer que l’analyse lucide d’Ignacio Ramonet sur les ancrages populaires du discours de Trump revenait à l’approuver.
Terrorisme intellectuel ordinaire des derniers psalmodiants d’extrême gauche. Les faits restant têtus, Trump a gagné pour les raisons que montrait Ramonet. Il a bien mobilisé l’électorat populaire de la droite. Les dégoûtés du peuple hier sont les dégoutants d’aujourd’hui. Une fois leurs diagnostics et pronostics mis en déroute, ils reviennent se prévaloir de leurs erreurs pour mieux continuer à réciter leurs couplets anti-populaires. Trump aurait été élu par un rassemblement de débiles mentaux selon eux. Une posture qui a déjà bien montré ses limites aux États-Unis eux-mêmes. Car en jouant l’indignation comme seul ressort de contre-attaque, la caste médiatico-démocrate a renforcé l’emprise de Trump.
En effet, les gens de droite en milieu populaire haïssent le clan Clinton, (exactement comme une bonne part des milieux populaires). Car ses méthodes politiques, ses pratiques personnelles, ses liens contre nature (n’oublions pas que les « Démocrates » font commerce de leur compassion pour les travailleurs) avec le big business et son arrogance leur semblent bien plus immorales que les cuistreries sexistes de Trump qui « au moins assume sa grossièreté et sa fortune ». (Attention, je ne dis pas que ce soit mon avis. Je décris ici ce que je sais être la pensée de ces gens-là, là-bas).
Un autre ressort essentiel de la campagne de Trump a été également soigneusement mis sous le tapis dans les analyses depuis sa victoire. C’est que sa campagne a incarné le dégoût et le rejet des médias dans les milieux populaires. Pourtant, chaque incident a été relayé et amplifié jusqu’à la nausée (attention je ne dis pas que c’est une erreur, je dis juste ce qu’ont ressenti les gens devant le corporatisme médiatique). On aurait pu penser que cela suffirait à montrer clairement où se trouvaient le bien et le mal. Il semblerait bien que cela produise l’effet contraire. Il faut bien dire que le style de la presse nord-américaine qui sert de modèle et de rêve à la nôtre c’est le style « presse frontale ». Je les taquinerais volontiers en faisant remarquer que ce n’est pas seulement Trump qui ne leur parlait plus et les faisait huer dans ses meetings. Madame Clinton aussi a refusé la plupart des invitations et des contacts de presse. Je pense pour ma part qu’en changeant le peuple et les politiques on doit pouvoir trouver une place raisonnable pour les médias.
Un autre aspect de la campagne de Trump a été de narguer le système de la caste oligarchique de l’intérieur. Cela parait incroyable mais il y est parvenu. Il faut donc se demander comment il s’y est pris. La méthode est renversante. Il a argué de sa propre fortune ! Il pouvait alors montrer du doigt ceux à qui il a prêté de l’argent ! Il a dit et répété que lui n’en avait pas besoin et que du coup il ne serait pas sous l’influence des lobbies qui arrosaient d’argent ses concurrents dans la primaire. Et comme ensuite les mêmes lobbies ont arrosé madame Clinton. On comprend mieux la gêne de bien des « analystes ». Comment peuvent-ils dire que la haine de leurs patrons et de leurs médias est un moyen de gagner une élection ? Bien sûr, les amis des importants, que Trump a montrés du doigt, se sont dépêchés de parler d’autres choses. Évidemment, on ne peut pas lire non plus dans la presse que Trump a trouvé un sacré propulseur dans le dégout que les médias inspirent aux gens ! Ses sorties (inadmissibles il est vrai !) lui ont gagné bien des sympathies (certes dans des milieux très grossiers). Mais il faut s’en souvenir pour comprendre, si bien sûr on cherche à comprendre. Dans cet esprit, je vais encore donner quelques repères dont vous aurez peu entendu parler. Car ce n’est pas tout.
Le signal du sens « populaire » de la candidature Trump a été très vite donné. Notamment quand Trump a gagné la primaire qu’il ne « pouvait pas gagner ». La caste médiatico-démocrate se frottait les mains ! Un bon gros droitier bien repoussant était en piste. Clinton n’en ferait qu’une bouchée. Il aurait fallu regarder de plus près. Qui Trump a-t-il battu ? Étaient-ils moins racistes que lui, moins sexistes, moins membre de la classe des fortunés ? Non bien sûr. Mais c’étaient tous des bigots ostentatoires. Des candidats obsédés de prêches et de sentences morales. Aucun ne parlait de traités de libre-échange parce que tous les approuvaient. Aucun ne parlait de salaires, aucun ne parlait du poids des guerres car tous les approuvaient toutes. Et le peuple de droite est comme celui de gauche dans ce domaine : le salaire, les guerres et les autres questions sociales sont le quotidien indépassable.
C’est donc à droite aussi que le social a vaincu le religieux. Et il aura suffi à Trump de quelques déclarations anti-avortement pour satisfaire cette masse confuse d’aigres misogynes. Cette mise a l’écart des religieux aurait dû être perçue par les « analystes ». Elle m’a été signalée dès son arrivée dans la campagne à la base par mon envoyée sur place, Sophia Chikirou, l’actuelle directrice de la communication de ma campagne. Ce fait confirmait ce qui s’observait de l’autre côté de l’échiquier, dans le camp démocrate. « L’ère du peuple », « le moment populiste » submergeait le pays. Comme une vague. Mais dans les sommets, personne n’en avait entendu parler, personne ne le voyait car tous vivaient entre eux. Où étaient les correspondants de presse ? Dans l’état-major de campagne des Clinton. Chez les parfumés, dans la noblesse d’ancien régime, courant d’un cocktail à l’autre et remâchant entre exquis les analyses des sondeurs qui donnaient « Clinton élue à 90% de chance ».
Pendant ce temps, je recevais mes rapports du terrain. Sophia Chikirou se trouvait, elle, dans la campagne de Sanders. Pas dans l’état-major ! Mais sur le terrain : au porte-à-porte et au téléphone, parmi les équipes de militants. Elle a recommencé dans l’État de New-York, puis dans celui de Pennsylvanie, dans les mêmes conditions. Je vous l’avais raconté. C’est un fait bien connu du petit monde médiatique parisien. Je vous garantis que leur cécité n’est pas prête de cesser. Car depuis cette date, nous n’avons pas reçu une seule invitation pour elle sur ces plateaux ou pullulent les experts verbeux qui ont en commun de s’être tous trompés et de ne pas avoir été une seule fois sur le terrain faire campagne mais qui dissertent pourtant avec autorité. Les plus comiques de ces experts étant ces nord-américains tellement caractéristiques avec leur accent à couper au couteau qui viennent pleurnicher en plateau la honte de la caste à laquelle ils appartiennent et le mépris du peuple qui a élu Trump.
Comment oublier comment a été traité ici le phénomène Bernie Sanders ! Comme s’il s’agissait de moi ! Et là-bas ? De même : triches, manipulation du corps électoral, invisibilisation et tout ce qu’on connaît dans de tels cas. La presse du bon goût, en France, a passé son temps à annoncer la victoire espérée de Clinton au lieu de se demander pourquoi Sanders gagnait dans tant d’États et pourquoi d’aussi grossiers abus étaient nécessaires pour l’empêcher de gagner. Le plus ignoble fut l’habituel procès en antisémitisme qui lui fut fait. Il fait partie du paquetage qu’il faut porter quand on milite de notre côté. Mais il est vrai que Sanders s’était prononcé pour la solution à deux États et contre la colonisation. Au fou ! Rien ne lui fut épargné quand bien même sa famille a été décimée par la déportation nazie, et que lui-même ait vécu en Israël un temps. Il parlait de socialisme aux États-Unis ! Au fou !
Pourtant, la masse faisait bloc avec lui avec ferveur dans des rassemblements monstres. Et quand Sophia Chikirou tweetait dans la foule de cinquante mille personnes, fouillées une par une avant de pouvoir entrer dans le parc où se tenait le meeting de Sanders à New York, une première depuis des décennies, je scrutais la presse française : rien ! Rien de chez rien.
La même vague populaire s’est donc manifestée clairement et ouvertement chez les Démocrates. Mais elle n’a pas vaincu le vieil appareil partidaire comme chez les Républicains. Avec Trump, la droite s’est ré-ancrée dans son peuple populaire. Avec Clinton, les démocrates s’en sont coupés. À la sortie, Trump gagne avec moins de voix que les deux précédents perdants républicains et il reste derrière Clinton pour le total des voix. Mais Clinton perd six millions de voix par rapport au score d’Obama. Des millions de gens ne se sont pas déplacés. C’était plus que prévisible puisque je l’ai prévu, alors que je suis ici dans mon bureau. Il suffisait de voir que madame Clinton gagnait aux primaires dans les États acquis aux démocrates. Mais que Sanders gagnait la primaire dans les États acquis plutôt aux républicains. Ce qui veut dire : dans la confrontation, pour représenter l’électorat populaire dans les États à gagner on a coupé les ailes de ceux qui en apportaient. La victoire par tricheries et mensonges de madame Clinton a fini d’y démobiliser ceux qui étaient sous la pression « populaire » des républicains.
Et ceux qui ne cherchaient pas à voir n’ont rien vu. Et cela va continuer, je vous l’annonce. Ce qu’ils ont sur les yeux, c’est la peau de saucisse de classe et de caste. Ils ne peuvent pas voir. C’est une impossibilité psychologique totale. Voir ce serait devoir comprendre. Et ce qu’il leur fait comprendre est insupportable pour eux. Il en est ainsi dans toutes les époques prérévolutionnaires. Les gens du beau monde des dominants ne peuvent voir la réalité qui veut la fin de leur domination. La fameuse phrase attribuée à Marie-Antoinette sonne tellement juste : « ils n’ont pas de pain qu’ils mangent de la brioche ». Jean Patou et Marie Jacynthe trépignent : « ils n’ont pas de travail ? Qu’ils fassent du bénévolat ! ». Macron s’impatiente : « qu’ils s’ubérisent », et ainsi de suite. Mais la vie est matérialiste. « L’ère du peuple » est imparable.
Cette semaine, j’ai eu l’occasion d’un magnifique dialogue avec Noël Mamère, à l’invitation de la Revue Regards et de « France info » sur le net. On peut dire que ce fut un bon succès d’audience en ligne. On peut encore l’écouter si on le souhaite. Sur le plan du contenu du débat, je crois que cela a été apprécié. J’en suis resté frustré cependant car tant de sujets n’ont pu être abordés. Mais je reconnais que tout n’est pas possible dans ce format. J’aurais aimé un moment d’échange sur Ellul qui est une source d’inspiration très directe pour Noël Mamère.
Ce moment avec Mamère a été totalement impréparé entre nous sinon pour convenir du lieu et de l’heure. Je crois que ni lui ni moi ne se sentait en danger avec l’autre. Pour moi c’est très important, cette situation « en confiance ». Les épisodes des dépêches truquées de l’AFP sur la Syrie, de « l’Internationale » que je ne chanterai plus selon Le Point suivi du hoax sur « abrutis » dans le même hebdomadaire servilement recopié par ses collègues, tout cela a fini de me dissuader de toute insouciance. Je me sais guetté à chaque instant et sans cesse provoqué ou manipulé. Cela fait donc partie de mes critères de choix des endroits où je me rends et des personnes que je rencontre. Le système médiatique est pervers en plus d’être mensonger, bourreur de crane et immoral d’une façon générale !
Ici, nos hôtes, la revue Regards et la chaine « France info » avaient été d’accord dès le départ pour que ce soit un cadre du type « dialogue » plutôt même que « débat ». J’avais dit ici en annonçant la rencontre qu’elle était sans enjeu (de pouvoir ou d’égo). De plus, je n’attendais pas que Noël Mamère annonce son soutien à ma candidature. Je savais, pour l’avoir lu avec du soin, que telle n’était pas sa disposition d’esprit à ce moment. L’idée essentielle pour moi était qu’on puisse parler de ces fameux « sujets qui fâchent » sur la planification, la Russie ou que sais-je encore ? Et qu’une voix respectée commence à plaider pour ma dédiabolisation. Peu importe qu’il reste après toute discussion des désaccords ! Pourquoi faudrait-il être en accord sur tout ? L’essentiel est de pouvoir se parler quand on appartient à l’évidence à la même branche dans l’arbre généalogique des visions du monde.
Pour ma part, je crois que n’importe quel écologiste peut être d’accord avec ma proposition d’introduire « la règle verte » dans la Constitution, et avec la mise en place de la planification écologique. Et je ne dis rien de la sortie du nucléaire qui vient des combats de l’écologie politique, ou de la sortie des énergies carbonées ou des protéines animales qui vient de chez les environnementalistes et des défenseurs des animaux. Et le passage à l’agriculture paysanne ? Ces questions-là sont des questions concrètes qui peuvent changer non seulement notre vie quotidienne mais la place de notre pays dans le monde.
Du coup, il me semble après cela que certains dossiers peuvent être mis au congélateur. Ainsi à propos de l’indépendance du Tibet (à laquelle je ne suis pas favorable) ou le rattachement de la Crimée à la Russie (qui me conviendrait mieux, certes, s’il faisait partie d’un paquet où seraient examinées toutes les anciennes frontières de l’URSS et peut-être aussi de celles des pays de l’ancien camp socialiste). Oui, ce bloc de désaccords peut être acté et mis en réserve. C’est possible en attendant que ces sujets deviennent des domaines concrets pour la France. Et je ne souhaite vraiment pas qu’ils le deviennent ! J’accepte de même de laisser faire le marché carbone auquel je suis hostile tant qu’une alternative ne pourra pas être défendue en commun par un groupe d’États à même échelle. Et je trouve magnifique que nous puissions défendre ensemble le tribunal de justice climatique de notre ami commun, le président de la République de Bolivie, Evo Morales. Pour ne parler que de cela en ce qui concerne l’échelle internationale. Mais ce dialogue tranquille est-il possible au-delà de Noël Mamère et moi ? Je le voudrai bien. Ça n’en prend pas le chemin avec Yannick Jadot.
Comme on le sait, la désignation interne du parti EELV a préféré Yannick Jadot comme candidat. Je ne connais pas les usages en telle situation pour un concurrent. Et je ne sais pas si féliciter est la bonne idée. Surtout si cela semble indiquer une préférence. Car ce n’est vraiment pas mon cas. Si j’avais une préférence personnelle, et au cas où cela aurait de l’intérêt pour la machine à buzz, je regarderai plutôt du côté de Michèle Rivasi. Je lui dois ma prise de conscience sur le nucléaire. À l’époque, elle bataillait sur l’impact de Tchernobyl en France. J’étais sénateur. Je l’ai écoutée.
Du coup, j’ai commencé à écrire à EDF des lettres très polies et mesurées. Je questionnais sur les risques que nous faisaient courir nos centrales. Je connaissais l’adresse car cela faisait plusieurs années que j’écrivais déjà. Mais c’était en faveur des centrales à sel fondu dont m’avait convaincu un atomiste de mes amis : Alfred Lecoq. Donc on me répond que tout va bien et qu’il n’y a aucun risque. Je trouvais la réponse un peu mécanique et pas très respectueuse de mon intelligence. Et je trouvais très discutable le style « tiens, mon gros, le tract de la direction » que ce bureau des réponses automatiques m’avait envoyé. Et comme j’étais, comme je le suis toujours, très imbu de la nature sacrée du mandat populaire qu’incarne un élu du peuple, je me chiffonnais d’agacement ! Du coup, je demande à visiter la centrale nucléaire de Nogent. Histoire d’en avoir le cœur net.
À l’époque d’il y a longtemps, Patrice Finel (aujourd’hui mon monsieur Afrique) et Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice, hélas PS) avaient mené une grosse bataille contre cette centrale. Je les avais évidemment traités d’amis du retour à la caverne et ainsi de suite, avec les grosses pataugasses à clous qui me piétinent aujourd’hui à mon tour. Me voilà donc à Nogent. J’en suis ressorti convaincu : Rivasi, Finel et Lienemann avaient raison. Je ne vous dis pas comment je l’ai compris. Et bien compris. Parce que ce n’est pas le sujet que cette centrale à cet instant.
Le sujet, c’est pourquoi Rivasi peut se réjouir d’avoir convaincu au moins une personne qui pensait le contraire d’elle et qui a reconstruit une bonne part de son regard sur le monde à partir de là. Une chose que n’a pas fait Rivasi, c’est de tourner comme une girouette politicienne ni de m’insulter pour se définir. C’est mieux. Par exemple, Rivasi n’était pas assise aux premiers rangs des signataires de l’appel à une primaire de toute la gauche comme Emma Cosse huit jours avant d’entrer au gouvernement ! Elle n’était pas première derrière Cohn-Bendit pour signer l’appel à une primaire de toute la gauche avant de dire pis que pendre de cette idée avec des mots très justes pris dans nos argumentaires.
Tout ça, Jadot l’a fait. Mais je ne lui en veux pas. J’ai changé d’avis sur le nucléaire il y a trente ans, après un accident. Il peut bien avoir changé d’avis sur sa proposition de primaire. Surtout après qu’elle a échoué. Mais je lui en veux quand même. De ce ton qu’il prend à mon égard. Il reconnaît que je suis écologiste mais je dois « encore progresser », selon lui. Ben voyons ! Et qui va juger de mes « progrès » et me donner une image si je suis sage ? Pourquoi ce mépris, ces grands airs et cette prétention à juger l’authenticité des autres ? Pourquoi ne prend-il pas plutôt mes textes, mes livres pour me critiquer documents en main et avoir avec moi une confrontation rationnelle sur ce que doit être une pensée écologiste aboutie ? À supposer que cela puisse se penser de cette façon non évolutive et dogmatique !
Et surtout, voilà ce que je n’aime pas dans sa façon de s’adresser à moi. C’est cette façon de me jeter à la figure Poutine. Et de le faire en m’attribuant des raisonnements de débile : « moi, je ne trouve pas Poutine plus sympa que les Américains parce que je suis anti-américain ». C’est ce qu’il a déclaré à la presse quand on lui a demandé ce qu’il pensait de moi. Je n’ai pas l’intention de reprendre ici le fond de mon argumentation pour expliquer que je considère les Russes comme des partenaires quels que soient leurs dirigeants. Exactement. Comme le faisait la toute nouvelle et toute jeune troisième République avec la Russie de Nicolas II et De Gaulle avec l’URSS de Staline. Ce qui ne m’a pas empêché de préférer la révolution d’octobre au Tsar, et Trotsky à Staline.
Je ne demande pas à Jadot autant de nuances dans le goût politique. Je lui demande de respecter ce que je pense et dis vraiment et d’épargner aux débats publics les arguments de bas étage que le PS et ses bulletins paroissiaux distribuent sur le sujet à mon égard. De plus, il a tort de prendre les électeurs d’EELV auxquels il s’adresse pour des ignorants qui avalent tout rond une propagande aussi grossière. Donc oui, Yannick Jadot, je considère la Russie, Poutine ou pas, comme un partenaire et non comme un ennemi, au contraire des Américains et de leurs dévots français du style Hollande et les autres clients débiteurs des « Young leaders ». Je les plains : avec Trump ils vont devoir faire des efforts de goût, vous allez voir ! Mais mon point de vue sur la Russie m’a-t-il empêché de dire ce que j’avais à dire quand ma conviction l’exigeait ? Non. Pas du tout !
Dites, monsieur l’EELV en chef, vous avez la mémoire courte et drôlement sélective ! Vous avez été directeur des campagnes de Greenpeace, non ? Vous souvenez du jour où furent arrêtés et emprisonnés les militants de Greenpeace en Russie ? Vous vous en souvenez forcément, de l’arraisonnement de la plateforme de Gazprom dans l’Arctique, n’est-ce pas ? 30 militants ont tenté d’arraisonner la plateforme à bord d’un bateau brise-glace. Tous ont été arrêtés pour piraterie. Et c’était bien de la piraterie au sens légal. On fit une tribune au nom du fait que ce n’était pas de la piraterie, mais un acte destiné à protéger l’inviolabilité de l’Arctique. C’est Noël Mamère qui avait préparé cette tribune. Nous l’avons signée et publiée ensemble.
Comment l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace fait-il pour oublier les gens qui ont défendu ses militants aux prises avec le gouvernement de Poutine ? Est-ce à cause de moi ou de Noël Mamère que Yannick Jadot efface ce souvenir. Ou bien parce que les trente en question ont été libérés ? Je décide une punition légère pour Yannick Jadot. L’obliger à devoir relire le texte d’une tribune signée par un ami de la Russie contre une décision du gouvernement de ce pays. Et bien sûr, je lirai comme punition le texte de Jadot contre le centre de torture de nord-américain de Guantanamo. Et quand quelqu’un viendra dire que Jadot est comme Trump, contre CETA et TAFTA, je m’engage à dire que cela n’a rien à voir puisque moi aussi je suis contre et que tout le monde sait que je suis insoupçonnable d’affection aveuglée pour le gouvernement des États-Unis ! Je le jure !
Et si la presse lui applique le même traitement qu’à moi ? Et si elle dit « Yannick Jadot félicite Xi Jinping et le parti communiste chinois pourtant hostile au Dalaï Lama », pour avoir déclaré que la Chine avait un meilleur programme écologique que les USA ? Je dirai avec lui que c’est vrai !
Emmanuel Macron a présenté ses « mesures chocs » dans une interview au Nouvel Observateur. On est aussitôt frappé par leur air de déjà-vu. Et même de déjà beaucoup-trop-vu. Elles sont pourtant censées préparer sa fringante candidature annoncée pour le 10 décembre. D’ici là, le monsieur va faire une tournée en Allemagne et aux USA, ce qui en dit long au passage sur ses priorités géopolitiques. Son bagage programmatique est aussi ringard et archaïque que sa candidature est « neuve ». Loin du camp « progressiste » dont il se revendique quand ça lui prend, Macron remonte le temps vers le catéchisme libéral pur jus des années 1980 et 1990. Dommage qu’un tel silence ait entouré cette sortie ! Car il sort enfin du bois sur ce qui compte : le programme. Le sien est gratiné. Un bon mix de vocabulaire mielleux et confit de déclarations compassionnelles pour enrober un déballage d’emprunts à la droite et parfois même à l’extrême droite. Pas moins. Voyez cela en détails.
Ses mesures prétendent se déduire d’une collection de pauvres refrains de la droite. L’économie serait malade des « insiders qui sont en CDI ». Tel quel. « Insiders » ! Avant lui la branchouille de la droite de la gôche parlait des « inclus ». Au moins c’était dit en français ! Le « droit du travail est trop rigide puisqu’il est essentiellement défini par la loi ». « Il faut un droit du travail qui repose beaucoup plus sur le dialogue social. » Le dialogue social le plus direct et le plus simple : le face à face avec votre patron. Le rêve d’un monde sans droits où tout est contrat, individualisé, bien sûr ! Et tout ça pourquoi ? Quelle surprise : « Il faut plus de souplesse, plus de flexibilité, plus d’agilité. » Comme c’est neuf ! Comme c’est inventif ! Sors de ce corps, Gattaz, on t’a reconnu. « Agilité » c’est en effet le gimmick inventé par le vautour du MEDEF !
Les propositions qui en découlent ne font qu’actualiser des mesures déjà usées jusqu’à la corde avant lui par la ribambelle des gouvernements libéraux « de droite comme de gôche ». Comme par exemple cette trouvaille barbare qui consiste à différencier le droit du travail en fonction de l’âge du travailleur. Évidemment, il s’agit d’imposer des durées de travail plus élevées pour les jeunes. Tout en continuant à moins les payer ! L’idée a plus de 20 ans : elle a d’abord été expérimentée par Balladur sous forme de Smic jeunes en 1993, puis par Villepin dans le CPE en 2004. Une machine à renforcer les inégalités sur le marché du travail, et à niveler vers la plus mauvaise condition constatée « sur le marché ».
Même logique avec sa proposition d’un droit du travail défini par branche et par entreprise. C’est déjà ce que fait la loi El Khomri ! Macron en veut donc plus dans la même direction. Y compris dans les pires aspects de cette contre-réforme avec notamment son idée de « poursuivre la réforme des prud’hommes ». Une réforme qui consiste à désarmer les salariés, en réduisant leurs délais de recours.
Autre idée ringarde, la remise en cause de la carte scolaire. C’était déjà une trouvaille de Ségolène Royal en 2007. Macron la combine pour 2017 d’une volonté projet d’autonomie des écoles primaires ! Il s’agit de créer un marché du scolaire avec la fin des règles d’affectation des élèves et l’autonomie des établissements pour recruter les enseignants. On connait depuis longtemps le résultat prévisible : les établissements choisissent leurs élèves en les triant. Et ils se disputeront financièrement les « meilleurs » enseignants. Car en plus, Macron défend aussi la différenciation de leur rémunération. Ce serait la fin de toute logique de service public d’éducation. Ce qui est spécialement écœurant dans ce chapitre c’est le prétexte mis en avant pour détruire la carte scolaire: que les parents des quartiers populaires puissent envoyer leurs enfants dans les écoles de centre-ville. À vomir ! Cette libéralisation très poussée de l’école fait cheminer Macron au-delà de la droite, vers le programme du FN. L’idée d’un marché scolaire avec des établissements en concurrence est en effet au cœur du projet lepéniste depuis 20 ans.
Un autre point commun de Macron avec le programme de Le Pen concerne les retraites. La convergence s’opère autour de la proposition hypocrite de « retraite à la carte », avec la possibilité de partir « à 60, 65 ou 67 ans ». Au choix, pas vrai ! Donc sans aucune garantie pour les droits à une pension complète à un âge donné comme le permet actuellement la notion en vigueur qui fixe un âge légal. Ici il n’y en a plus.
Le point commun de toutes ces mesures choc, c’est une furieuse appétence pour l’inégalité des droits dans tous les domaines comme moteur de la dynamique de la société. Vieux dogme absurde du marché partout et pour tous. C’est le dessein d’une France sans droits, alignée sur un monde sans droits, le tout au nom de « l’agilité ». Un projet ringard. Une queue de comète d’une politique rejetée partout dans le monde. Mais pas seulement. C’est un projet étranger à l’identité républicaine de la France et à l’aspiration égalitaire profonde de son peuple. Macron pense et rêve en anglais.
Dans cette collection de mesures réactionnaires, j’en signale une dernière qui montre son ignorance profonde de la réalité populaire, ouvrière et technique de notre pays. Et aussi son ignorance de classe sur ce qui concerne les enseignements professionnels. C’est son idée de faire rentrer l’entreprise et l’orientation professionnelle dès la classe de seconde car elles en seraient absentes « dans tout le lycée ». Macron se positionne là aussi avec le point de vue d’un technocrate des années 1970, celui d’avant la création du bac professionnel en 1984. Depuis lors, ce sont le tiers des lycéens qui dès la seconde se forment dans une orientation professionnelle et au contact régulier de la réalité productive, via les périodes de formation en entreprise, qui sont obligatoires dans ces cursus. Macron a l’air de l’ignorer. Tout comme les pouvoirs qu’il a servi ont méprisé et détruit une bonne part de l’enseignement professionnel depuis des années.
Nous tenions le 10 novembre une réunion de travail sur la sûreté / sécurité au siège de campagne. Une bonne couverture presse nous a été accordée. Sauf au Monde. Comme je croyais la guerre du bashing avec Le Monde terminée, j’en ai été bien ébahi. Et bien déçu. Donc le « bashing » reprend dans ces colonnes ? Certes, j’avais bien vu comment la rubricarde avait déjà battu en mousse « l’affaire » des travailleurs détachés qui m’incriminait dans le soupçon de xénophobie. Une invention de l’extrême gauche délicieusement reprise avec hâte et délectation. Je me suis interrogé sur les causes qui ont pu ramener madame Besse Desmoulières à la pratique du pourrissement des personnes. Sans méconnaître l’intention de nuire en général, j’en trouve plusieurs que je livre à votre réflexion. Car je juge la scénette instructive.
D’abord, notons le facteur personnel. On se plaint parfois de voir tout le temps les mêmes têtes en politique. Mais cette monotonie n’est-elle pas aussi le fait de ceux qui les observent et bégaient ce qu’ils décident de voir ? Je parle de ces journalistes qui officient à la même rubrique pendant des lustres. Inutile de dire que lorsqu’on se voit confier « Mélenchon, les verts, le PG et l’extrême gauche » ce n’est pas une faveur que vous fait la chefferie. Du coup, elle vous y oublie d’autant plus facilement qu’on ne se bouscule pas pour occuper la place.
Ainsi, les pauvres rubricards restent accrochés à leur sujet comme les moules à leur rocher, parfois de si longues années. On lit leur ennui. Leurs lignes sont souvent confites aux vieux pots des mêmes et invariables préjugés. Le manque d’intérêt (à la longue) pour le sujet s’ajoute à une paresse intellectuelle qui est au journalisme l’équivalent des libidos en berne. Les vieilles fiches mille fois resservies leur tombent des mains et les lignes qui s’en suivent nous tombent des yeux. En fait, le rubricard est souvent d’abord une victime de la relégation professionnelle. Ce sera donc la circonstance atténuante accordée à madame Besse-Desmoulières qui pourrit au même endroit depuis aussi longtemps que moi. Au cas présent, son compte rendu exprime le regard épuisé que l’intéressée porte sur le contenu de la réunion et sa lecture du livret programmatique est donc passée à côté de jolis morceaux. Oublions vite.
C’est la fin du papier qui gâte tout mais qui dit tout. « Comme le montrait la liste de ses invités, le candidat peine à s’entourer sur ces sujets-là. » déclare la journaliste sans qu’on sache pourquoi. Elle ne le dira pas. Je suis au contraire très entouré et à très haut niveau dans ce milieu depuis quelques temps. Suit une giclée que je trouve bien instructive. « Réunir ces personnalités n’a pas dû être facile et il aurait convenu de remettre à certains des étiquettes que l’équipe du candidat avait omis de préciser. Parmi les intervenants « extérieurs », Alexandre Langlois est bien « gardien de la paix au renseignement territorial », mais aussi secrétaire général du syndicat ultra-minoritaire de la CGT-Police. Il aurait sans doute été plus délicat de mentionner que Georges Knecht, secrétaire général du Syndicat national indépendant des personnels administratifs et techniques, est mis en examen pour subornation de témoin dans l’affaire des fuites d’informations et de corruption présumées qui a ébranlé la PJ parisienne en 2015. »
À ce flot, deux réponses. D’abord rappelons que les gens décident d’eux-mêmes comment ils entendent être présentés en public dans une réunion politique. Nous n’avons rien « omis ». Nous avons respecté leur volonté. D’ailleurs, ce n’est pas leur appartenance qui nous intéressait mais leur expertise. Ensuite, on apprend en lisant ce papier qu’une personne mise en examen est réputée infréquentable seulement quand elle vient à une de mes réunions. Sinon, quand la même personne est reçue par le président de la République à l’occasion des manifestations policières, Le Monde ne se sent pas obligé de la montrer du doigt. Mais le mot qui compte c’est à propos de la CGT « syndicat ultra-minoritaire ». Cela dit quelle est la main qui tenait la main qui courait sur le clavier. Une source interne, qui préfère rester anonyme, me l’a confirmé. Sûrement pour complaire à des informateurs du Monde émargeant à la rubrique « police » ou « affaires » par lesquels arrivent les « fuites » que déplore Le Monde, qui en vit pourtant.
Pour être plus clair : le décryptage de cette matinée vue du point de vue policier n’a pas été fait par l’auteur de l’article qui ne connait rien aux réseaux de la police et à ses luttes d’influence interne. Il a été fait par quelqu’un d’autre qui a ses propres engagements. La méthode policière du passage en revue de la biographie des gens présentée comme un casier judiciaire est tellement révélatrice ! Et cela se lit quelques lignes plus bas quand est cité l’un de mes plus proches amis. « Quant à l’“analyste géopolitique” Djordje Kuzmanovic, à aucun moment il n’a été fait mention de ses fonctions au Parti de gauche comme secrétaire national à l’international et à la défense.
“Un oubli”, explique celui qui a notamment été mis en cause en début d’année par le journaliste Nicolas Hénin dans son livre La France russe (éd. Fayard, 19 euros). Présenté comme la “muse de Mélenchon sur la question russe, ce dernier était situé sur ‘un axe rouge-brun’. Des “allégations complètement fausses” que l’intéressé dément formellement .» Il dément mais Besse Desmoulières répète quand même. Il s’agit pourtant de la reprise d’un ragot d’extrême droite sur fond de délit de sale nom. Monsieur Kuzmanovic est français, et l’origine serbe de ses parents ne donne pas le droit de le stigmatiser. Il n’est en rien ma « muse russe », expression dont les sous-entendus sont assez clairs pour me révulser de dégoût pour son auteure. Ce que les pécores qui pérorent ne peuvent savoir en lisant les vieilles fiches des collègues, c’est que Djordje a servi dans l’armée française sous drapeau ONU en Afghanistan. Suggérer qu’il soit un « rouge brun » est une infamie gratuitement énoncée sans le début d’un argument.
Mais puisque Besse Desmoulières a le nez si fin, ne trouverait-elle pas « plus délicat », comme elle le suggère, que sa rédaction nous dise qui sont les signataires des papiers quand la biographie du « journaliste » pose question ? Pourquoi cacher le lendemain dans le même journal qui est ce monsieur Paolo Paranagua qui signe son retour en bonne place sur une demi-page du journal. Pourquoi lui accorder l’habit neutre de « l’analyste » de la rubrique internationale du journal, sans un mot de précision sur son identité politique ? Je ne lui reproche pas d’officier aux basses besognes du dénigrement de l’Amérique latine progressiste. Il est payé pour ça au nom d’une ligne éditoriale amie des néo-conservateurs étatsuniens. Ce qui est choquant, c’est qu’il s’agit en réalité du fameux « commandant Saul » qui me poursuit en justice pour l’avoir traité « d’assassin repenti » il y a cinq ans de cela.
Dans les années 70/80 il était en effet chef de la « fraction rouge » de la prétendue « armée révolutionnaire du peuple » en Argentine. Il s’agit d’un groupe de provocateurs qui se targuait d’avoir mené plus de trente actions d’exécution dans la rue et divers enlèvements et séquestrations. Tout cela devrait sans doute rester sous le manteau de l’oubli. Mais comme l’intéressé a une activité publique intense dans les réseaux des putschistes et réactionnaires latinos et de leurs amis nord-américains, je m’y suis intéressé de près. D’assez près pour mieux comprendre les causes de la mort de toutes les personnes qui l’ont approché sur place et les raisons de son incroyable survie dans de tels évènements. Cette « muse de la CIA » influence-t-elle Besse Desmoulières ? Certes, Paolo Paranagua n’exerce pas ses fonctions dans cette rubrique. Mais il y serait à sa place dans ce rôle de petit copiste qui dénonce sans peine et n’aime pas la CGT. Sauf que là on tire seulement avec des stylos.
196 commentaires
antonin
J’ai commencé a lire le monde il y a 45 ans et cessé de le lire il y a 10 ans sauf exception accidentelle. Je ne suis pas toujours en accord avec Monsieur Mélenchon, bien que proche de pensée. Depuis la lecture de ce long article il n’y aura plus de lecture accidentelle de ce quotidien nauséabond. Monsieur Beuve-Méry doit se retourner dans sa tombe.
Tous insoumis, unissons nous.
Galvan
Ahahaha, sacré Macron, il nous fait bien rire avec ses recettes de cuisine des années 80. La bouillie néolibérale matinée de pseudo modernité au service de l’oligarchie. Il n’y a guère plus que lui pour croire à ces stupidités qui ont toutes été démontées par les économistes sérieux (c’est à dire qui ne sont pas néolibéraux). Lisez Jacques Généreux ou Steeve Keen, c’est clair comme de l’eau de roche. « En Marche ! » ou crève ?
Sans être devin, je prédis que JL. Melenchon risque fort de faire une belle percée aux prochaines élections. Il se pourrait bien qu’il joue le rôle qui aurait du être celui de Bernie Sanders aux USA. Au moins, Jean-Luc Mélenchon a eu l’intelligence de ne pas se faire enfermer dans une primaire bidon, qui ne sert qu’à éliminer les candidats les plus dangereux pour l’oligarchie.
Bon vent Jean Luc ! Qu’il te mène loin, et surtout vers l’Elysée !
Hervé
Par rapport au Monde et à ses fielleux et peu coûteux reportages en open-space, notons le bel article de M. Joseph Macé-Scaron cette semaine dans le Journal « Marianne ». Sinon un éloge envers le candidat de la France insoumise, du moins un très bel hommage pour un homme pluriel en actes, nourri de toutes les insoumissions : la campagne jlm2017 portée uniquement et « seulement » par plus de 150 000 femmes et hommes bien déterminé(e)s, reçoit au milieu du journal, un très bel encouragement.
gilbert
Aux vues de la presse de ces derniers jours, de la façon de mettre en première page Macron, puis dans les jours qui viennent, le candidat désigné de la droite, il nous faut être d’une efficacité redoutable à transmettre les vidéos de Jean-Luc Mélenchon autour nous. Il est facile d’obtenir entre 200 à 500 adresses mail de sociétés dans les ZI et commerces de proximité. Puis, une fois par semaine, ou quinzaine, transmettre. Si chaque personne motivée du groupe des insoumis fait cela, un maximum de gens au travail vont recevoir les commentaires et extraits de campagne. Les textes transmis ne seront pas tronqués. Même si la télé, la radio, ou les journaux ignorent Jean-Luc Mélenchon, ont doit gagner quand même. Ne parlons pas de la période de la campagne officielle, qui est un modèle d’inégalité cette année, après les changements voulus par le PS.
thersite69
Participant hier à une réunion débat sur l’écologie à l’invitation du PCF local de mon secteur électoral, j’ai pu constater l’hostilité très forte des militants, avec qui j’ai participé au FdG, à la position de notre mouvement : pas question pour eux de renoncer à leur identité sous la seule bannière FI, et de signer une charte d’allégeance qui trahirait leur sentiment d’appartenance culturelle à une histoire spécifiquement communiste. Si notre porte parole n’en prend pas acte rapidement, ce serait à mon sens une erreur décisive.
JeanLouis
Et les idées elles sont où dans tout ça ? « L’appartenance culturelle à une histoire spécifiquement communiste » se trouverait mieux prise en compte, plus à l’aise, avec une alliance avec les Hollande, Valls et Macron ? Dans la France insoumise personne n’abandonne sa bannière que je sache. Jean-Luc Mélenchon le redit à chaque intervention.
59jeannot
Je côtoie d’autres militants communistes qui disent exactement le contraire. Patientons jusqu’au 25 novembre. L’ensemble des militants se prononceront.
Nicks
@thersite69
Les militants communistes ont à choisir entre un mouvement qui porte la majorité de leurs idées et qui peut gagner, et un suicide en tenant fermement le drapeau du PCF, sur leur ilot qui s’enfonce inéluctablement. Laissons les choisir librement.
Guy-Yves Ganier d'Émilion
J’ai constaté que l’incompréhension des militants était souvent due à une vision assez « fantasmatique » de la charte. Celle-ci n’exige pourtant aucun renoncement à une identité ou appartenance. Elle se borne à demander le rattachement à l’étiquette FI lors du dépôt des candidatures, pour la transparence du décompte national le soir du scrutin, comme c’était le cas en 2012 avec l’étiquette FdG. Elle prévoit explicitement que les financements continueront à être répartis aux formations concernées, là aussi comme pendant la campagne de 2012. Et surtout, la charte n’exige pas que les futurs députés abandonnent leur liberté de vote, mais elle leur demande de s’engager à avoir une discussion collective sur les grandes lois (confiance, budget, sécu, état d’urgence). Rien à voir avec un mandat impératif ou un serment d’allégeance à on ne sait qui.
Pierre Pifpoche
Vision fantasmatique, oui, sûrement ! J’ai participé à une réunion du Front de gauche de Meudon, Chaville et Sèvres, et il est vrai que les crispations et incompréhensions étaient assez fortes, et une lecture parfois très unilatérale du Front de gauche, du PCF, d’Ensemble, du PG, d’EELV et des frondeurs du PS depuis 2005. La perte de mémoire et la fantasmagorie ont toute leur place chez quelques camarades. Pour démonter les mensonges sur la France insoumise, il a fallu que je rappelle le fonctionnement du Front de gauche et ses dérapages, et les dérapages du PCF de ces 5 dernières années. Et d’expliquer que les véritables instigateurs, certes involontaires, de la fondation de la France insoumise, en réalité refondation obligée du Front de gauche mis au congélateur par la direction du PCF, c’est eux et non pas du tout Jean-Luc Mélenchon, lequel n’a fait, avec nous tous, que d’en tirer les justes conséquences, après avoir bouffé notre chapeau tristement maintes fois durant tout le quinquennat Hollande !
Jean-Pierre Boudine
Oui, Jean-Luc Mélenchon a dit que Clinton allait « prendre une taule », mais il a dit également que Sanders allait gagner…
Francis
N’a t’il pas gagné ? Qui aurait parié un seul bouton de culotte sur le fait que B. Sanders arriverait à mettre la panique dans les beaux rouages « Démocrates » ? On parle des USA, pays dans lequel la tradition du pouvoir (occulte) est de dézinguer physiquement (Sacco et Vanzetti, les époux Rosenberg, Angela Davis et tant d’autres) tout ce qui peut ressembler de près ou de très loin à une idée partageuse. En réalité B. Sanders a gagné et nous verrons qu’à l’avenir rien ne sera plus comme avant dans ce pays.
tasse2the
Sanders a gagné ? Dans votre coeur, certainement, mais il faudrait éviter de confondre le coeur et la réalité. La candidate démocrate n’était pas B. Sanders, mais bien Me. Clinton. B. Sanders a donc bien perdu. Vous pouvez le tourner dans tous les sens que vous voudrez, dire le contraire, c’est du fantasme. Et le fantasme, ça n’a jamais fait avancer la réalité, bien souvent, ça a l’effet inverse.
Donato Di Cesare
@tasse2
Sanders a perdu parce qu’il est allé dans la primaire truquée pour que Clinton gagne.
Jean-Pierre Boudine
Toute la partie du blog qui analyse et critique la « rubricarde » du Monde est écrite en un style magnifique, brillant. Cela me fait comprendre cette loi : quand une affaire est un peu compliquée (« qui tenait la main de la main qui écrit« , etc), un style « plat » et des phrases courtes sont ce qui convient le mieux. Je n’ai pas compris la moitié de ce qu’il y a à comprendre. Il faudrait relire. Mais je n’ai guère le temps.
morfin
J’ai remarqué que Le Monde était devenu pire que le Figaro, donc je suggère de lire plutôt ce dernier en le trouvant en bibliothèque ou laissé sur une chaise ou un banc, surtout pas le payer bien sûr. Il y a parfois des articles intéressants dans les pages « économie » pour connaitre les idées de nos adversaires.
Machine
Un mauvais carburant ne peux donner que de mauvais résultats, une panne, des dommages irréversibles en tous cas. Une erreur volontaire de carburant n’est plus une erreur, c’est une auto-destruction, un suicide, une liquidation, un renversement conscient. Rien ne marche bien sans une bonne alimentation, même pas l’Homme. Les enfants savent cela. Partageons l’embonpoint pour marcher à « l’à-venir », à la paix pour de vrai.
Denis F
Insoumis de longue date, je soutiens les propositions concrètes et sans équivoques de Donald Trump qui n’ont jamais étaient traduites dans la presse française qu’elle soit de droite comme de gauche, cette vidéo sous-titrée en français va éclairer bon nombre des commentateurs et lecteurs de ce blog. Personnellement j’aimerais que ce soit le ton qu’emploiera Jean-Luc Mélenchon lors de ses prochaines interventions à la télévision ou dans ses meetings, car c’est le ton et les mots que les classes moyennes et prolétaires veulent entendre, toutes catégories confondues, d’extrême-droite, de droite,et de gauche, ça c’est une certitude et je le dis depuis plus de 5 ans. Que vive « l’ère du peuple ».
Nicolas.B
Effectivement après avoir vu cette vidéo et écouter ce discours, il y a de quoi se poser des questions sur la façon dont nous est présenté M Trump par nos médias manipulateurs. J’espère qu’il suivra dans la bonne direction ce qu’il dit. On a l’habitude en France des détournements dans les actes des discours de bonnes intentions de nos présidents. En tout cas, il faut savoir garder un esprit critique et réserver notre jugement pour avoir toutes les cartes en main. Pas facile.
jnsp
@Denis F vous citez une vidéo extraite d’un site que je suis étonné de trouver ici !
[…]
fred04
OK avec @jnsp
« Vous pouvez transposer ce discours à la France, où Marine est l’équivalent de Trump… » dit ce site dans son commentaire !
Denis F
@ jnsp & fred04
Oui !?… Et alors ?…
Dites nous le fond de votre pensée si vous en avez une. Il semblerait que vous ne sachiez pas bien lire et encore moins naviguer sur les blogs qui ont des choses (intelligentes) à dire.
fred04
@Denis
Bon navigateur pense beaucoup et ne se trumpe jamais !
LaBalayette
La video est impressionnante. Si on ne savait pas qui était Trump, et que par ailleurs il n’avait pas fait tant d’autres déclarations absurdes, sexistes, racistes, etc., on pourrait y lire les conclusions d’un groupe de travail coordonné par Sanders sous la direction artistique de Michael Moore.
Kathy
Ce clip de propagande ne comprend aucune proposition envers la corruption des élites qu’il dénonce, a part foutre Clinton en taule, ni en termes de politique sociale ou économique. Trump sitôt élu, et endorse par le kkk, installe a la maison blanche des white supremacists notoires comme Steve Bannon et le nouvel attorney general, que même l’admistration de Reagan jugeait trop a droite. Son vice-president Mike Pence, gouverneur de l’Indiana, a le vote des évangélistes et s’est fait un champion des lois anti-avortement, anti-gays et anti droit du sol. Trump, qui a construit son audience politique depuis 8 ans, en mettant en doute la nationalité americaine d’Obama et donc sa légitimité a etre elu, s’entoure des vieilles badernes du parti républicain les plus réac et des lobbyistes de la finance et des intérêts pétroliers. Au programme économique et social, baisse d’impots drastiques pour les plus riches, demantelement de l’obamacare et du droit a l’IVG, des régulations environnementales (plus de fracking), déportation des immigrés illégaux, renforcement des pouvoirs de la police et des contrôles au faciès, et j’en passe comme son soutien a la torture. Bravo pour votre soutien a ce demago ! Le monde tremble effectivement sur ses bases.
bob.polet
« Je crois que ni lui ni moi ne se sentait en danger avec l’autre. Pour moi c’est très important, cette situation « en confiance » »
« Et qu’une voix respectée commence à plaider pour ma dédiabolisation. Peu importe qu’il reste après toute discussion des désaccords ! Pourquoi faudrait-il être en accord sur tout ? L’essentiel est de pouvoir se parler quand on appartient à l’évidence à la même branche dans l’arbre généalogique des visions du monde. »
Voila une démarche qui m’enchante. Avancer avec certains sans passer du temps à se flinguer la vie avec des imbuvables ou des pinailleurs. Les futurs insoumis ne sont pas parmi eux. Ils sont en route « ailleurs ». Reste donc à les rencontrer et à les inviter sur le chemin de « l’humain d’abord ».
marcel
Quelques fois je rêve. Et si Alain Badiou, Régis Debray, Nicolas Hulot venaient aux Insoumis ? Alors je me réveille en sursaut. Me revoilà parti dans le culte des personnalités, alors je vais à la rencontre de ma famille, de mes voisins avec le code : jlm2017.fr.
curtillat andré
Hier soir à Chambéry, 1400 personnes autour de Mélenchon et le Dauphiné bien obligé de titrer sur ce remarquable succès. Mais ce qui m’a frappé dans cette réunion publique au pays d’Ambroise Croizat, cité dès les premiers mots comme pour les derniers, c’est la « dignitas et gravitas » qui étaient là palpables ! Pas de musique tonitruante, pas de drapeaux, pas de slogans mais une attention grave, consciente des enjeux que nous devions désormais porter. Et la forte et très nouvelle présence de jeunes à côté des militants de toujours nous laissait rêver d’une conjonction entre cette jeunesse et les autres générations. Mélenchon, la tête et les épaules pour être ce trait d’union. Dans ses profondeurs la France qu’on aime peut et doit se mettre en chemin.
thersite69
Justement ce que j’ai constaté, ailleurs qu’à Chambéry hier soir, c’est la présence de nombreux jeunes au PCF aussi, dont les méthodes de travail sont les mêmes que les nôtres, et qui doutent qu’au mouvement FI ne leur soit plus reconnu pleinement leur droit à affirmer la conjonction de leur jeunesse avec la génération de leur famille au sens propre (un père, une mère, un oncle au parti communiste, et d’autres non). Et au niveau de la « la tête et les épaules » qui portent la parole du mouvement, il faudra être très attentif aux affects identitaires de chaque insoumis potentiel. Nous avons tous les nôtres. Le mot « insoumis » n’a pas le même sens pour chacun de nous.
Pierre Pifpoche
L’analyse rétrospective des élections aux USA lue aujourd’hui m’a énormément instruit. Sur le système médiatique et politique, sur la vérité de la campagne de Sanders, de celle de Trump, celle de Clinton. Et sur l’aveuglement de tous les soi-disant « observateurs » bien en vue. Et du coup, j’en ai mieux compris la colonne vertébrale de « l’ère du peuple ». Merci. La longueur en valait mille fois le détour.
Dans ce blog aussi, l’historique du contexte de la candidature de la France insoumise et de jlm2017, à côté des décisions et non-décisions depuis 2012 du Front de gauche, du PCF, d’Ensemble!, d’EELV et des 4 frondeurs désunis m’a aussi passionnée, dans ce superbe argumentaire objectif de Martine Billard sur la mémoire sélective. Merci pour ces appels patients à notre intelligence.
Nicole
C’est quoi exactement, « le système de la caste oligarchique » ? Doit-on vraiment comprendre cela pour être un(e) insoumis(e) ?
Rodolphe13
Le système globalisé économiquement et politiquement est au service d’une « caste » soit un groupe de personnes réduit et fermé sur lui composée d’oligarques, en général des hommes blancs richissimes. Le terme a une connotation très russe, il s’agit en quelques sorte des héritiers de la nomenklatura soviétique qui ont racheté pour une bouchée de pain toute l’industrie soviétique jadis nationalisée. « Le système de la caste oligarchique » définit selon moi la mondialisation néolibérale qui maintient au pouvoir et enrichit les possédants, banquiers, marchands d’armes, journalistes et éditorialistes de renom mais aussi hommes politiques aux liens plus que troubles avec le milieu de la finance, qui cultivent un entre soi nauséabond tout en jouant sur les convulsions du monde quitte à les créer si nécessaire. Mon interprétation est peut être erronée, toujours est-il que « non » il n’y a pas besoin de comprendre cela pour être insoumis. Même si ça peut renforcer l’insoumission !
Jean-Paul B.
Macron s’est enfin déclaré, cela devrait rendre la tache de Hollande un peu plus difficile. Ces deux là pêchent les mêmes voix que la droite et le centre, mais il n’y en aura pas pour tout le monde. Tant pis pour eux ! Cette situation devrait également mettre fin à la fameuse « question » du deuxième tour qui à chaque élection parasite le premier tour avant même qu’il ait eu lieu. Aucun des deux n’y sera et c’est tant mieux pour nous.
Si nous gardons bien notre ligne, continuons à expliquer avec ténacité notre programme pour convaincre autour de nous ceux qui hésitent encore dans le choix du bulletin et surtout nous récoltons les 500 parrainages, alors tout devient possible. Le peuple a la possibilité de tout faire changer en bien,il suffit qu’il le veuille et c’est à chacun d’entre nous de lui donner le courage de le faire.
j.lou
Je ne pense pas comme vous. D’après moi Mr Macron est le Tapie de Hollande. Il doit annihiler le mouvement Mélenchon. Je m’explique. Internet offre des possibilités de communication très supérieures aux mode de com que représentaient les partis au vingtième siècle. Et les partis sont en voie possible d’extinction. Comme Jean-luc, je suis sorti très rapidement du PS parce que l’air y était irrespirable, même au plus bas niveau. Le parti communiste à aussi compris qu’il était dangereux de rouler pour Jean-Luc. Alors il se tourne vers Montebourg. Ainsi, si on réfléchit un peu, on peut dire que les partis de gauche sont davantage préoccupés de sauver leur système que de sauver les gens qui dans la classe sociale d’en bas en bavent pour survivre. Au final on essaye de dégonfler le mouvement des insoumis pour avoir une triangulaire à gauche de type Mélenchon, Montebourg, Macron, même si cela fait le jeu des ultras libéraux de droite voire d’extrême droite. Et à la fin tous se feront croqués comme les MMM’s sauf que pour les gens qui ne vivent de leur salaire dans la classe sociale inférieure, ce ne sera pas du chocolat, mais une vrai recul de 100 ans.
julie
Vu sur le compte twitter de jlm017.fr l’encouragement à #Pesquet pour son envol spatial ce soir. Comme je n’ai pas de compte twitter moi-même, je vous soumets ici ma réflexion. La mission comporte en fait 3 astronautes, une Américaine et un Russe avec seront du voyage avec notre Français. Je trouve particulièrement intéressant que dans l’espace USA et Russie coopèrent parfaitement, mais sur notre planète Terre cela n’a pas la même allure. En plus on pourrait faire remarquer aux pseudo-féministes que l’échec de Hillary Clinton n’a rien à faire avec un refus « sexiste », mais clairement avec un refus de clan et de classe. Bref, pleines de choses à méditer, peut-être auriez-vous le temps de tweeter dans ce sens ?
Pierre Pifpoche
La « muse de la CIA », couverte par la rubricarde du journal Le Monde, au comportement si infâme et injurieux ne tire seulement, certes, en France, qu’avec des stylos. Mais l’assassinat moral est aussi criminel que l’assassinat physique, dont il peut être, d’ailleurs, souvent le précurseur, comme on l’a vu il y a 100 ans en Europe et comme on le voit encore en Amérique. La description très injurieuse faite du courageux camarade au nom aussi « difficile à prononcer », comme l’aurait dit dans son poème Aragon, que sur l’affiche rouge, me fait vomir de dégoût pour ce journal et ses agents de presse cités, puisqu’on ne peut pas les appeler de vrais journalistes. La seconde feuille paroissiale quotidienne du PS n’y gagnera pas en crédibilité, ni en audience.
Pastit
Je viens de regarder la vidéo de Chambéry et je trouve que le ton ironique utilisé par Jean-Luc Mélenchon pour traiter les sujets, notamment les propositions LR, est savoureux. Si ce n’est pas fait, une courte vidéo, à faire tourner sur les réseaux, serait la bien-venue : le passage (vers 1H34′ ou 35′) concernant le pseudo-débat de la primaire sur les réformes proposées (nombre des fonctionnaires, cadeaux fiscaux, âge de la retraite) conclu par l’accord général sur la suppression de l’ISF, est excellent en y collant éventuellement la conclusion sur le score mérité des 1,7 % de nantis. Ce serait très pédagogique. Merci d’avance.
Claude31
C’est fait. Il suffisait de demander.
ganier
Cher Jean Luc, j’ai suivi avec intérêt le discours sur la sécurité, auprès des professionnels, policiers, gendarmes. Dans le domaine de la sécurité, il y a celui de la sécurité routière. Dans le domaine de la prévention, il y a un barrage du gouvernement actuel pour ne rien faire, et plus particulièrement pour ne pas limiter la vitesse sur le réseau secondaire. Je suis motard, et circule sur de petites départementales. Si je ne suis pas encore mort, c’est parce que, sur ces routes dangereuses, je ne dépasse pas le 70 km/heure. J’ai écrit à la Préfecture (nombreux morts en Deux-Sevres, en 2016) sans résultat. Que faire ? J’ai aussi écrit à la Mutuelle des Motards, sans résultat. Depuis, j’ai changé d’assurance moto/auto. Ce n’est peut être pas un sujet porteur, mais une préoccupation qui devrait être partagée par tous, pouvoirs publics en premier !
r oar
@ Nicole
L’oligarchie, c’est le pouvoir des « oligoï », c’est-à-dire, en grec, des « peu nombreux », par opposition au « grand nombre ». Donc l’oligarchie, c’est le pouvoir des 1% d’exploiter et de dépouiller les 99%. On voit pourquoi les insoumis, qui en sont à 151.548 signatures (de personnes réelles et non de simples clics !) sont bien partis pour gagner la bataille.
régis
Rien à voir avec ce qui précède. Je vous suis et vous soutiens depuis des années, mais une chose me chiffonne depuis longtemps : pourquoi, à peine élu, voulez-vous vous lier les mains avec une assemblée constituante dont rien ne nous dis qu’elle n’aboutira pas à une sorte de 4ème république, ultra démocratique certes, mais aussi paralysante ? Or, un exécutif qui aura pour mandat de rompre avec le diktat des puissances de l’argent sur le politique (c’est cela l’exigence suprême !) aura un rude combat à mener. Les institutions de la cinquième ont été imaginées par un homme qui avait pu constater de près où menait l’impuissance politique en période de tempête, pourquoi ne les utiliseriez-vous pas vous-même, au moins dans un premier temps ? J’ai peur que votre passion pour la Révolution de 89, qui a commencé par une constituante, vous mène à des actions en contradiction avec les exigences du temps.
Denis F
@ Régis.
Voilà enfin un commentaire intelligent est incontestablement réfléchi, nous sommes bien d’accord sur le fond de votre réflexion. J’y ajouterais qu’il faudrait un jour expliquer ce que signifie le terme « peuple » autrement que de manière populiste et racoleur. Merci d’avoir dit cela, espérons qu’il en soit tenu compte.
fred04
Que vive la cinquième, servez vous de la cinquième encore au moins quelques temps, d’autant plus que l’on voit très bien toute la « puissance politique » de nos institutions politiques actuelles ! Merci, je plaisantais, non, je reconnais que ce n’est pas intelligent d’en reprendre encore une louche, vite place à l’avenir.
tasse2the
Dans l’absolu, votre réflexion ne manque pas d’intérêt. Effectivement, Jean-Luc Mélenchon aurait probablement la tache plus facile pour faire ses réformes en gardant les pouvoirs présidentiels de la 5e république. Mais quid de l’exemple ? Voici un homme qui prône depuis plusieurs années une « révolution » politique et qui se servirait du régime qu’il critique depuis si longtemps pour arriver à ses fins ? Quel serait le message ? Sans faire preuve de beaucoup de clairvoyance, on aurait probablement des « Mélenchon, il a de beaux discours, mais c’est le même que tous les autres, dès qu’il arrive au pouvoir, il fait juste ce qu’il veut, sans tenir compte de ceux qu’ils l’ont élu ». Je ne connais pas personnellement le personnage, mais j’ai quelques doutes que la conscience de Mélenchon (oui, je crois qu’il en a une, contrairement à pas mal de ses confrères) lui poserait quelques problèmes à faire ce type d’entourloupe, et je suis quasiment persuadé que ses amis actuels ne lui pardonneraient pas ce type de comportement.