Ce fut une semaine assez turbulente que ce début du mois de décembre. Après l’élimination de Nicolas Sarkozy, celle de François Hollande. Ce n’est pas le même processus, cela va de soi. Sarkozy ne reviendra pas. Mais je ne crois pas que Hollande se contente d’inaugurer les chrysanthèmes d’ici au mois d’avril prochain. L’équipe gouvernementale en place ressemble au carré de combat que ses meilleurs amis lui auraient conseillé plutôt que de nourrir des vipères dans son sac à dos comme il l’a fait avec Valls et Macron. De toute façon, dans le passé, il n’a jamais usurpé son qualificatif de culbuto. J’en déduis qu’il n’a pas fini de jouer de ses capacités d’inertie créatrice. Mais quel risible concert de grandes phrases et que de drapés solennels après le pitoyable aveu d’échec qu’est sa renonciation. Comme s’il s’était fait tuer sur je ne sais quel front héroïque. Ou comme s’il avait démissionné. Mais il a seulement été éjecté d’une élection. Poussé dehors. Sa route vers la candidature a été coupée par un superbe numéro d’empêchement, magistralement mené ! Ce quinquennat aura été une farce de bout en bout. Mais l’exécuteur de l’éjection, Manuel Valls, devrait se méfier de sa victime comme de la mule du pape.
La confusion au PS ne doit pas faire perdre de vue l’essentiel. Fillon fait la course en tête. Mieux vaut ne pas perdre de vue cette réalité. Nous sommes mobilisés à cent pour cent de ce côté. Ce serait une erreur de se laisser distraire par le cirque de la primaire du PS. Il faut plutôt empêcher la droite de cristalliser sa position. Notre chance d’arriver au second tour est à ce prix. Car contrairement à ce qui se dit comme une évidence, la vérité est que la société française est en turbulence. Des millions de gens n’ont pas pris leur décision. Il faut donc faire le travail de conviction en se tenant le plus loin possible de la scène du naufrage du PS. Elle aspirera vers le fond tout ce qui l’approchera de trop près. La parution du programme L’avenir en Commun tombe à pic pour nous aider. Le reste nous sera donné par surcroît.
Non, ce n’est pas un procès d’intention. François Fillon est le candidat des assureurs contre la Sécurité sociale. C’est ce qui ressort de la lecture de son programme. Tout le monde pourra aller vérifier ce que je vais relever. Le système Fillon repose sur le recul des remboursements par la Sécurité sociale et l’encouragement aux assureurs privés. Un autre indice nous a été donné la presse. France Inter affirme ainsi que François Fillon aurait déjà choisi son futur ministre de l’Économie et des Finances en cas de victoire à la présidentielle. Il nommerait à Bercy Henri de Castries, l’ancien PDG de l’assureur privé Axa pendant 16 ans ! Ce ne peut être un hasard. Henri de Castries n’a quitté la présidence de ce groupe qu’il y a quelques mois, pour devenir administrateur de la banque HSBC. Précisons, pour situer les perceptions de la vie que peut avoir le personnage : lors de sa dernière année chez Axa, en 2015, il gagnait 5,4 millions d’euros de salaire ! Que peut-il comprendre aux raisons des 30 % de gens qui n’osent plus se soigner parce qu’une ordonnance, ça coûte trop cher… Le conflit d’intérêt serait immense si ce personnage devenait demain ministre des Finances chargé de faire voter le budget de la Sécurité sociale et la fiscalité des clients des assurances privées.
Reste une évidence, Castries ou pas : le programme de François Fillon, c’est ouvertement et officiellement le début de la fin de la Sécurité sociale. À commencer par la fin de l’assurance maladie pour tous. Fillon l’a écrit noir sur blanc dans son programme pour la santé. Il veut « focaliser l’assurance publique universelle (c’est-à-dire la Sécu) sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste ». Vous voilà prévenus. Le système collectif et solidaire actuel où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins serait donc abandonné. Ou plus exactement limité aux seules « affections graves ». Et le reste ? Ce sera nécessairement à charge d’une assurance complémentaire. Bien sûr, pour faire bonne figure, Fillon dit que « les moins favorisés ne pouvant accéder à l’assurance privée bénéficieront d’un régime spécial de couverture accrue » mais sans dire qui cela concernera. Et quand on l’entend critiquer l’assistanat, on le voit mal élargir l’accès à la Couverture maladie universelle, la CMU. Il faudrait donc payer plus cher pour être moins remboursés quand on va chez le médecin ou chez le pharmacien et les inégalités se multiplieraient.
C’est aussi un programme absurde du point de vue sanitaire. Car les « affections graves » ne le sont pas toujours depuis le début. Et les autres affections ne sont pas bénignes de la même manière pour tous, ni suivant les âges. Mais dans tous les cas, en se soignant de bonne heure, on évite souvent bien des complications et des aggravations. Il est donc totalement stupide de moins rembourser les soins courants. Le renoncement aux soins des plus pauvres fera exploser les dépenses de prises en charge aux urgences ou une fois les maladies devenues plus graves, c’est-à-dire plus douloureuses et dangereuses pour les patients et plus chères à prendre en charge.
La santé n’est pas le seul domaine où François Fillon veut donner la main aux assureurs privés. Il tient le même discours à propos de la prise en charge du vieillissement de la population. En matière de retraite, il propose de repousser l’âge de départ à 65 ans. Mais aussi de « mettre en place un étage de retraite par capitalisation », c’est-à-dire où chacun paye dans son coin une cotisation privée avec un cadeau fiscal à la clef. Naturellement cela n’a jamais garanti un montant de retraite où que ce soit dans le monde où ce régime est appliqué. C’est si vrai que partout où le retour dans le régime général a été proposé aux assurés et partout où le cadeau fiscal a été supprimé, le régime de capitalisation s’est volatilisé. À quoi bon recommencer une expérience qui ne marche pas ?
Face à la dépendance aussi, François Fillon récuse le mécanisme de la solidarité et prône le chacun pour soi. Son programme prévoit d’« encourager la généralisation d’une couverture assurantielle dépendance privée sur une base volontaire par des contrats labellisés avec des incitations fiscales qui permettront aux particuliers de déduire de leurs impôts une part de leur cotisation à une assurance dépendance ». Ceux qui peuvent payer auront droit à une assurance contre la dépendance ? Et les autres ? Continueront-ils à souffrir en silence comme aujourd’hui face au manque de places accessibles dans des établissements pour personnes âgées dépendantes ? Devront-ils faire appel à la charité ? Les familles continueront-elles à se saigner en argent, temps et énergie pour aider les parents ?
Ce programme a un but. Transférer au privé les milliards d’euros de cotisations maladie et retraite aujourd’hui gérés par la Sécurité sociale et offrir aux assureurs les milliards en vue pour financer la dépendance des personnes âgées. Car c’est un marché où certains voient bien quels juteux profits sont possibles. En cela, la rumeur selon laquelle Henri de Castries deviendrait ministre de l’Économie et des Finances de François Fillon est éclairante. Henri de Castries, est un symbole de l’oligarchie. Il coche toutes les cases de la caste : issu de la noblesse, diplômé de l’ENA dans la même promotion « Voltaire » que François Hollande dont il est l’ami, hier soutien de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui ami de François Fillon. Il a aussi été « Young leader » de la French American foundation en 1994, et préside le comité de direction du groupe Bildelberg, qui réunit le gratin de l’oligarchie mondiale.
Nous défendons un tout autre modèle : la sécurité sociale. Le programme l’Avenir en commun prévoit tout le contraire de M. Fillon. Nous proposons d’améliorer la prise en charge des soins par la Sécurité sociale jusqu’à leur remboursement à 100%. Nous voulons rétablir la retraite à 60 ans, réduire la durée de cotisation exigée pour avoir une retraite complète et renforcer le régime de retraite solidaire par répartition. Et face à la dépendance, nous défendons notamment la construction de 50 000 places en établissements pour prendre en charge les personnes dans le besoin dans un réseau public et abordable, et la baisse de ce qui reste à la charge des familles pour les personnes qui continuent de vivre chez elle.
Ce modèle est plus juste et moins coûteux. Plus juste car dans le système de la sécurité sociale, le montant des cotisations ne dépend pas de l’âge ni de l’état de santé et que la protection dont on bénéficie ne dépend pas de ses moyens financiers mais de ses besoins : chacun est remboursé de la même façon par exemple. Chacun a un aperçu de ce qu’est un système d’assurance privée individuelle, à travers sa complémentaire santé s’il a les moyens de s’en payer une. Surtout, la Sécu c’est moins cher ! Il suffit de comparer les dépenses de santé entre la France et les États-Unis. En France, ces dépenses de santé représentent 11% de la richesse annuelle du pays. Elles sont essentiellement supportées par l’assurance maladie. Aux États-Unis, les dépenses de santé sont essentiellement privées. Et elles coûtent plus cher puisqu’elles atteignent 16,5% de la richesse du pays. Tout cela pour des résultats sanitaires mauvais là où la France reste une référence malgré les mauvais coups portés à notre système solidaire et à l’hôpital public.
Tous radioactifs ! Les candidats à la prochaine élection présidentielle ont quelque chose en commun. Leur appétit pour le nucléaire. Avec répétition en boucle des arguments les plus éculés et mille fois démentis. En tous cas en l’espace de quelques semaines, on a assisté au retour du discours selon lequel le nucléaire serait « une énergie nécessaire dans la lutte contre le changement climatique ». C’est la position de tous les principaux candidats à la présidentielle et à la primaire PS : Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et même Benoît Hamon qui s’est seulement engagé à « réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique » comme Hollande avant lui. Croire que le nucléaire fait partie de la solution contre le changement climatique est une idée fausse. Le nucléaire n’est pas une aide dans la transition énergétique. Au contraire. Je dis pourquoi.
Madame Le Pen a encore raté une occasion de se taire. Le 2 décembre à Paris, en conclusion du rendez-vous du Front National sur l’écologie, elle a déclaré en fanfaronnant : « Je le dis tout de suite : nous ne comptons pas abandonner le nucléaire, au contraire. Il faut en permanence l’innover et le sécuriser. Abandonner le nucléaire aujourd’hui serait pour la France se tirer une balle dans le pied vu les services que cette énergie nous rend ». Dans son programme le candidat conservateur François Fillon dit la même chose : « le nucléaire, notre filière d’excellence, et les énergies renouvelables sont complémentaires, et qu’il ne faut pas opposer les unes aux autres. Pour ma part, je veux développer toutes les formes d’énergies propres, y compris le nucléaire ». Le « y compris » est une grosse manipulation. Car Fillon propose au passage de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires de 40 ans actuellement à 60 ans et de soutenir l’exportation des technologies nucléaires françaises à l’étranger.
Le libéral Emmanuel Macron est aussi un chaud partisan du nucléaire. Il l’a dit dans le Journal du dimanche le 31 juillet dernier, quand il était encore ministre de l’Économie. Pour lui, « Le nucléaire est une industrie de souveraineté qui a fait ses preuves. Le renouvelable est une énergie d’avenir qui reste intermittente. Il faut développer la complémentarité entre ces deux ressources ». Il parlait du nucléaire comme d’une énergie d’après lui « sécurisée, bon marché et décarbonée ». Il soutenait le projet d’export par EDF du réacteur EPR au Royaume-Uni. Un projet qui peut tout simplement tuer EDF. Selon Macron : « Hinkley Point nous permettra de renforcer nos compétences au moment où nous sommes aussi en train de préparer une nouvelle génération d’EPR qui vont servir à renouveler notre propre parc ».
Manuel Valls considère lui aussi que « Évidemment, le nucléaire est une filière d’avenir. Nous avons besoin de nucléaire, même si on réduit, dans la décennie qui vient, sa part. Nous avons besoin de renouveler nos centrales nucléaires, ses différentes filières » comme il l’a dit en 2012 avant d’aller vendre les technologies françaises en 2015 au Japon quatre ans après la catastrophe de Fukushima… Je suis sidéré que Manuel Valls ait si vite changé d’avis dans le mauvais sens sur ce sujet. Pourtant en 2011, dans la campagne de la primaire PS, il avait pris une position courageuse. C’était dans son livre L’énergie du changement, l’abécédaire optimiste. Il se disait favorable à un « débat national » à propos du nucléaire affirmant qu’il devrait « être tranché démocratiquement par référendum » ! Et il écrivait : « Dans ce processus, je défendrai, sans rien cacher des efforts importants que cela induira, une sortie progressive et maîtrisée du nucléaire, car c’est, à terme, l’assurance de ne plus connaître de nouvelle catastrophe, une réelle souveraineté énergétique et, aussi, de nouvelles perspectives de croissance et d’emplois ». Selon lui, la catastrophe de Fukushima avait alors « sonné le glas de nombreuses croyances autour du nucléaire et exige l’avènement d’un nouveau monde énergétique ». Il défendait même « une règle claire : la durée de vie maximale des centrales nucléaires devra être limitée à trente-cinq ans » ce qui aurait dû entrainer la fermeture de 21 des 58 réacteurs d’ici 2017 ! Et Manuel Valls enfonçait le clou considérant que « il faudra stopper tous les nouveaux projets » à l’exception de l’PER de Flamanville déjà lancé et que: « L’Etat devra réorienter massivement l’effort de recherche et de développement dans l’énergie en le focalisant sur le renouvelable ». Il suffit de regarder le bilan de son gouvernement pour mesurer le grand écart entre ses promesses de l’époque et la réalité de son action.
Quant à Arnaud Montebourg, lui aussi défend la poursuite du nucléaire. Il l’a redit sur France2 le 22 septembre dernier. Pour lui le « nucléaire reste un mal nécessaire ». Lui aussi prétend que le nucléaire est une solution alors que « nous avons une urgence écologique, une sorte de compte-à-rebours au-dessus de nos têtes qui est le réchauffement climatique ». Pour lui « la solution elle est dans le mix énergétique. Nous avons besoin des énergies renouvelables mais la priorité c’est de les faire remplacer les énergies fossiles. C’est une raison pour laquelle je me suis permis de dire que [le nucléaire] était une filière qui avait de l’avenir parce que on n’a pas fini avec le travail d’abandon du fossile ». Prenant appui sur le contre-exemple allemand, il a aussi affirmé : « ce qui se passe lorsqu’on arrête le nucléaire, c’est ce qu’il s’est passé par exemple en Allemagne où une dizaine de réacteurs ont été arrêtés, le charbon l’a remplacé ». Comme si c’était la seule voie possible.
Tous ces candidats se trompent. C’est encore Nicolas Hulot qui le dit le mieux. Il l’a clairement fait sur RTL le 29 novembre à propos de François Fillon. Mais sa réponse vaut pour tous. Je commence par le citer pour écarter l’argument de la « souveraineté énergétique » que procurerait le nucléaire. Voici ce que Nicolas Hulot répond : « Gardons à l’esprit que le nucléaire ne nous met pas dans une situation d’indépendance énergétique. Les matériaux fissiles, il faut bien aller les chercher quelque part. Et les pays qui détiennent ces matériaux, on n’est pas garanti sur la durée de pouvoir s’approvisionner comme on le faisait dans le passé ». En effet, l’uranium dont nous avons besoin pour faire fonctionner les centrales provient du Niger et du Kazakhstan. L’approvisionnement nous pousse donc à toutes les compromissions morales avec les agissements des entreprises dans ces pays quand ce n’est pas avec leur gouvernement. Mieux vaut en rire : souvenez-vous de François Hollande déguisé lors de sa visite au Kazakhstan : un peu d’uranium vaut bien une chapka, non ?
Quant au lien entre nucléaire et lutte contre le changement climatique, je donne là encore absolument raison à Nicolas Hulot. Voici ce qu’il en dit « je ne suis pas dogmatique [sur le nucléaire] mais enfin, les faits sont là, notamment sur un plan économique. C’est un mode de production énergétique qui nous emmène dans des dérives financières absolument terrifiantes. Et je pense que la démonstration encore récente des coûts induits des conséquences de Fukushima au Japon devrait nous amener à beaucoup plus de mesure ». La Cour des Comptes a par exemple estimé à 100 milliards d’euros les coûts du projet de grand carénage des réacteurs pour permettre leur durée de vie au-delà des 40 ans et renforcer la sécurité après l’accident japonais. Pour ces prix-là on finance intégralement le basculement sur les énergies renouvelables.
C’est le premier argument pour lequel le nucléaire n’est pas un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique. Poursuivre dans le nucléaire absorbera des sommes phénoménales qui manqueront pour financer les autres investissements. C’est d’autant plus vrai que le président de l’Autorité de sûreté nucléaire a récemment affirmé que « la situation du nucléaire en France est très préoccupante ». Cette remarque sur les investissements ne vaut pas seulement pour le maintien des réacteurs actuels. Elle vaut aussi pour les projets de construction de nouvelles centrales. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le gouffre financier qu’est le projet de réacteur EPR à Flamanville dans la Manche. Ses coûts ont été multipliés par trois et dépassent désormais les 10 milliards d’euros alors que le réacteur n’est toujours pas en état de fonctionner avec plusieurs années de retard. Ceux qui prétendent que c’est une « énergie d’avenir » ne sont pas seulement suspects du point de vue de la lutte contre le changement climatique. Ce sont aussi des gaspilleurs d’argent public à grande échelle ! Ceux qui vous promettent le nucléaire et les renouvelables mentent. Notez d’ailleurs qu’ils ne disent pas comment ils comptent faire pour financer les deux à la fois. À part M. Fillon qui lui assume de vouloir « donner la main au marché » et « sortir des objectifs chiffrés » en matière d’énergies renouvelables.
L’autre argument donné par Nicolas Hulot concerne les coûts de l’énergie produite. Lorsqu’on lui fait remarquer que François Fillon dit être pro nucléaire pour sauver le climat, voici ce qu’il répond : « Non. C’est un débat qui a lieu d’être mais on voit bien aujourd’hui que la solution qui est en train de se dessiner ce sont les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et notamment le solaire dont le coût en l’espace de 10 ans a été divisé par quatre. C’est ça l’avenir ». Cela vaut aussi pour l’éolien : les coûts de l’électricité produite sont aujourd’hui très proches de ceux de l’électricité d’origine nucléaire. Et l’effet de ciseau est certain : les coûts du nucléaire augmentent avec les mesures de sécurité et d’entretien ou de renouvellement du parc alors que les coûts des énergies renouvelables baissent sous l’effet des progrès technologiques et des économies d’échelle rendues possibles par leur développement. C’est d’autant plus stupéfiant que les règles applicables aux énergies renouvelables permettent de connaître le coût total, incluant les frais de démantèlement et recyclage en fin de vie, alors qu’on ne sait toujours pas démanteler un réacteur nucléaire ni retraiter de manière définitive les déchets radioactifs. Je crois que cette question est un des enjeux de l’élection présidentielle qui arrive. Qui veut voter pour l’aggravation du danger nucléaire avec des vielles centrales ruineusement recarénées ? Pas moi. Tous les autres si.
On a compris, je crois, que la France insoumise est un mouvement qui rassemble toutes sortes de réseaux et de personnes dans une libre association où chaque personne définit elle-même son degré d’implication. C’est aujourd’hui la structure la plus ouverte du paysage politique. Je sais à quel point c’est troublant dans le monde des structures post-léninistes de toute taille qui forment la nébuleuse de l’autre gauche comme de la gauche traditionnelle. La droite elle aussi est aussi construite sur des structures pyramidales de même nature. Ce n’est pas d’aujourd’hui. Comment oublier que le RPR de Jacques Chirac et Charles Pasqua avait lui aussi un « comité central » ? Dans le moment présent, le décrochage des partis traditionnels est aggravé par leur impuissance à se ré-ancrer socialement autant que par la crise générale de crédibilité qui les frappe. Seul le « Parti de Gauche » a eu une réflexion sur le sujet et surtout lui seul en a déduit une ligne stratégique et un plan de marche incluant sa propre dissolution, à terme, dans une nouvelle structure. L’idée qu’un parti se mette au service d’un plan de marche incluant sa propre disparition est évidemment tout à fait hors norme. L’auto isolement des autres composantes de « l’autre gauche » a évidemment rendu un service inestimable à la mise en œuvre de la démarche. Je ne cache pas que je ne m’y attendais pas. Mais j’en ai pris acte. Puisque chacun veut son chez soi qu’il en soit ainsi.
J’en vois les avantages aussi. En Espagne, Pablo Iglesias et Podemos ont failli mourir à plusieurs reprises des conséquences de l’entrisme de fait de dizaines de groupuscules pourrissant l’atmosphère de leurs inépuisables batailles de grimoires. Ici, à l’inverse, sans trop de casse et malgré bien des interrogations très légitimes, le transvasement s’est opéré sans déchirement et en pleine conscience du style à adopter. Avec le PG, la NGS (nouvelle gauche socialiste) s’est mise au diapason du même plan de marche. Les « Communistes insoumis » et les « Ensemble insoumis » se détermineront le moment venu. D’ici là, ils sont présents dans l’espace politique qui est une des composantes du mouvement « la France insoumise ». Du coup, en quelques semaines, des centaines de personnes sont devenues des points d’appui pour une foule de novices qui ont pu bénéficier de leur culture de l’action collective. L’amalgame des deux catégories a été un des enjeux les plus délicats de la période de lancement du mouvement « La France insoumise ». Ce qui a tout facilité, c’est évidemment que des outils matériels existaient permettant à chacun de trouver sa place et de la prendre. La plateforme « Nation builder » puis les outils qui l’ont suivi et complété ont joué un rôle décisif dans ce déroulement. Sans ces outils, rien de ce que je décris n’est possible.
Ici même, dans le passé, j’ai présenté mes raisonnements sur la relation existante entre les réseaux sociaux et l’émergence du peuple comme acteur politique. Les réseaux ne créent pas le peuple politique mais ils en sont la forme d’expression et d’organisation de base. Cette thèse est esquissée dans mon livre L’Ère du peuple. On doit comprendre alors que notre campagne électorale est la mise en œuvre d’un schéma général.
Il est donc vrai que le cœur du mouvement repose sur une plateforme internet et sur ses satellites. « La France Insoumise » est donc, à maints égards, un réseau social internet. Pour autant, contrairement à ce que croient des esprits mal informés des réalités de leur temps, un réseau « virtuel » est une réalité bien concrète. Au point qu’il est capable de se matérialiser aussi dans la vie concrète ordinaire. La preuve de l’existence concrète de notre réseau est qu’il agit dans le monde concret. Il écoule aussi une quantité considérable de matériel traditionnel, à l’ancienne. Je ne vais évoquer que cela aujourd’hui réservant à une prochaine publication le bilan de notre action militante sur la toile. Je choisi donc ici de faire le point sur le volet matériel en forme traditionnelle de notre action. Mais, je le répète, ces chiffres qui nous situent au niveau des grandes formations politiques du passé ont une origine dans des recrutements en lignes et des contacts établis et construits sur internet. Ces chiffres se réalisent avec une masse de gens qui ne s’associent parfois que ponctuellement à l’action.
Pourtant, au total, il s’agit d’un élan formidable. Depuis février dernier, les commandes individuelles de matériel de campagne et celles résultant de la création de 1800 groupes d’appuis en attestent. Mathilde Panot qui les anime recense quatre millions six cent mille tracts diffusés depuis le mois de mars dernier. Depuis la rentrée, nous avons vu partir de cette façon 2,7 millions d’exemplaires de ce total. C’est-à-dire presque les deux tiers. Ce qui signale que la campagne présidentielle est dorénavant commencée, notamment depuis Novembre : envol des commandes et pics d’engagements. J’ajoute que 1 500 000 autocollants sont également partis sur le terrain. Oui, un million et demi ! Le groupe des amis qui constituent notre brigade postale qui prépare les envois au siège de campagne a compté 600 000 affiches roulées en direction du terrain depuis le début de la campagne. En ce moment, c’est la folie. Les copains/copines font des colis et transportent des masses de paquets du matin au soir. Chaque jour on voit la chaîne se former dans l’escalier du siège et les paquets passent à bras humains depuis le rez-de-chaussée jusqu’à l’étage puisque le maudit monte-charge est en panne la moitié du temps ! Et ce n’est pas fini. Une série de 15 tracts thématiques accompagnent la parution du programme L’avenir en commun. Le tirage total est à 5 millions d’exemplaires pour toute la série. La cadence des envois enseigne que tout sera parti fin décembre sans doute.
Quant au programme « L’avenir en Commun », vendu trois euros, c’est déjà un best-seller puisqu’il est en deuxième position des ventes d’Amazon après Harry Potter. C’est le premier des ventes dans la catégorie des livres politiques. Sur le terrain, les ruptures de stock dans les librairies se constatent un peu partout. Je recommande donc à ceux qui me lisent et se préparent à organiser leur propre vente de ce livre programme dans la rue pour le week end national de vente du 10 et 11 décembre d’aller acheter leurs livres en pile chez le libraire du coin. La vente les remboursera évidemment bien vite. Cette journée de diffusion est un nouveau test pour nous, après la tenue de la Convention à Lille, et la tenue de 400 réunions de circonscriptions législatives dont j’ai parlé dans ma précédente note de blog.
À présent, il y a ce défi des deux jours de vente du programme. Une fois encore ce sera une mine de leçons à tirer pour perfectionner notre méthode quand viendra la campagne de fond en 2017. Comme à chaque étape de notre travail, une séquence active doit être considérée comme un entrainement pour la suivante. Au cas précis, il faut savoir que nous visons autant le nombre des points de vente que leur visibilité. Il est donc important de préparer cela avec soin. Chaque point serait mieux vu et compris si on y trouvait des musiciens, des choristes (sur le modèle des « mélenchanteurs » de 2012) des acteurs de rue, ou que sais-je encore, qui mettent en scène de cette façon l’énergie qui nous anime pour aller à la rencontre des autres. Cette rencontre a commencé sur la toile avec ces huit vidéos vues chacune par au moins un million de personnes trois d’entre elles par plus de trois millions de personnes et une d’entre elles par plus de six millions ! Elle doit à présent se concrétiser dans le contact physique.
Je sais que c’est parti pour essayer d’être le cas. Par exemple on me dit qu’à Lyon il y aura dix points de vente. Autant à Lille et à Strasbourg. Vous pourrez voir des images et de comptes rendus sur le site jlm2017. Je crois que dans toutes les grandes villes il y aura du monde sur le pont. Je serai heureux que ce soit de même dans le reste du pays et notamment dans la ruralité. On fera le point dès que les reportages seront remontés sur le site et les pages Facebook. Je voudrais que les personnes qui me lisent en déduisent qu’une campagne de ce type n’est pas une campagne de communication mais d’implication. L’ancrage et la solidité du socle que repèrent les sondages à notre sujet vient de là. Nous menons une campagne d’adhésion à des idées et à un programme. La vérité est que les idées sont déjà là. Ce qui compte c’est de leur proposer un port d’attache sûr et stable. Les gens savent alors ce qu’ils ont a faire quand ils nous choisissent. Ils savent et ils sont d’accord pour agir. Parce qu’ils savent que ce n’est pas en vain !
Marine Le Pen poursuit son harcèlement judiciaire contre moi et ceux qui partagent mon combat politique. Mercredi 7 décembre, elle poursuivait en appel mon avocate Raquel Garrido, après avoir pourtant été déboutée en première instance. Le Pen nous attaque pour diffamation parce que mon avocate l’a qualifiée de « délinquante » en juin 2012 quand nous avons déposé plainte dans l’affaire des faux tracts du FN contre moi à Hénin-Beaumont. Réaliser et diffuser ce faux tract était un délit, de tromperie sur mon image et de manœuvre électorale frauduleuse. La justice a d’ailleurs établi à tous les niveaux qu’il y avait bien délit. Et Le Pen elle-même avait d’ailleurs revendiqué la responsabilité de ce faux tract sur France 3 et Canal +. Elle se désignait elle-même comme auteure de ce délit, allant même jusqu’à dire « je l’ai fait ».
Mon avocate étant donc dans son rôle quand elle a déposé plainte à ma demande contre Le Pen en la qualifiant logiquement de « délinquante ». Que penserait-on d’un avocat qui poursuivrait quelqu’un en doutant qu’il soit coupable ? La mission, et l’honneur, de l’avocat, est au contraire de plaider l’évidence de la cause qu’il défend. Que Mme Le Pen décide de poursuivre la lutte politique contre nous en s’attaquant ainsi à mon avocate dans l’exercice de ses missions est donc particulièrement odieux. Cela constitue même un abus de recours à la justice. Le Pen a donc logiquement été déboutée le 31 mai dernier par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Elle récidive dans cet abus en faisant appel.
Cet acharnement judiciaire contre le travail irréprochable d’une avocate a d’ailleurs suscité la solidarité de la profession d’avocat. A tel point que c’est une figure éminente du barreau de Paris, Christian Charrière-Bournazel, qui s’était déplacé pour défendre Raquel. Celle-ci avait d’abord courageusement choisi de se défendre toute seule en première instance. Une situation délicate pour un avocat se retrouvant subitement à la place du prévenu. Ancien bâtonnier de Paris, maître Charrière-Bournazel a présidé le Conseil national des barreaux, plus haute instance représentative des avocats de France. Son choix de défendre mon avocate en appel est une manière de signifier au FN et à Marine Le Pen un refus catégorique de voir ainsi détournées et instrumentalisées les lois de la République. Il l’a d’ailleurs dit très clairement à l’audience en plaidant la « bonne foi totale de l’avocate dans la défense de son client ». Et en signalant la lâcheté de Marine Le Pen, pourtant ancienne avocate. Il n’y a en effet, selon ses mots « pas beaucoup de courage à assumer à la télévision » d’être responsable d’un délit – et donc délinquante – puis de venir dire le contraire devant la justice.
La réalité est que Mme Le Pen se moque de la justice et des lois. L’avocate de l’AFP, également poursuivie dans cette affaire pour avoir relayé les propos de Raquel dans une dépêche, a d’ailleurs souligné que Marine Le Pen n’hésite pas à désigner des personnes comme délinquantes sans en avoir aucune preuve, quand ça l’arrange. Ainsi quand elle désigna des « immigrés délinquants » suite à des débordements autour d’un match du PSG. Malheureusement cet abus permanent du FN va se poursuivre. D’ailleurs l’avocat de Le Pen a indiqué avant même cette audience qu’elle se pourvoirait en cassation si elle perdait encore. Ce harcèlement est déplorable. Tout comme le silence, désormais récurrent face aux agissements antidémocratiques du FN, du ministère public à l’audience. Appelée à présenter ses conclusions au nom de la société et des lois de la République, la procureure a en effet préféré ne faire aucune observation. Comme si l’ordre public s’était évanoui dés qu’il s’agit de m’attaquer des pires manières.
Ce n’est pas nouveau. Le parquet déjà avait brillé par sa négligence appliquée en ne poursuivant pas le faux tract de Le Pen. M’obligeant à utiliser une procédure de citation directe, sans pouvoir m’appuyer sur aucune instruction judiciaire. Le représentant du procureur au tribunal correctionnel de Béthune avait même cru bon de justifier cette indifférence de l’État face de telles violations des lois de la démocratie en indiquant que l’enquête de police avait été « égarée » pour une raison indéterminée. Une attitude non républicaine du parquet sur laquelle je n’ai pas manqué d’alerter à l’époque la Garde des Sceaux Christiane Taubira, sous l’autorité de laquelle il est directement et hiérarchiquement placé. Je suis consterné de n’avoir jamais reçu aucune réponse. Nous voilà en tout cas prévenus pour la suite de nos combats. Le Pen ne reculera devant rien, même ce qui est illicite, manipulatoire et mensonger contre nous. Et les puissants qui sont aujourd’hui au gouvernement la laisseront faire comme ils l’ont fait depuis plusieurs années. Cet abandon volontaire est aussi une partie du bilan des gouvernements PS depuis 2012.
192 commentaires
Brunet Jimmy
Bonjour,
Je me permet de rebondir uniquement sur la fin, puisque le reste est une évidence. Notre implication est totale, de nombreuses actions sont prévues, et de plus en plus de personnes nous rejoignent. Merci les législatives !
Même si la campagne internet va bien, je pense qu’elle pourrait être largement plus efficace ! L’idée la plus simple serait un post par jour depuis la page de Mélenchon, et les 160.000 personnes qui sont inscrits partagent ce post. Et uniquement celui-ci, car sinon les gens peuvent nous bloquer. Ce qui est contre productif. Car actuellement les infos stagnent à quelques milliers de partages. Il faudrait bien faire aussi attention à partager depuis la page de Jean-Luc Mélenchon : au moins tout le monde verra le nombre impressionnants de partages. Si on partage quelque chose partagé par un autre ça remet le compteur à 0. Il faudrait simplement envoyer un message à toutes les personnes inscrites sur jlm2017.
Dernière chose. Il y a des images très intéressantes sur Facebook qui comparent les programmes de Jean-Luc Mélenchon et Fillon. A quand des affiches géantes pour les mettre à nos points de vente/distribution de tract ? Car personnellement je suis certain que ça ferait arrêter pas mal de personnes.
Bonne soirée !
MD 29
Merci pour cette (longue !) contribution, réellement instructive.
Concernant la sécurité sociale, je me permets de vous signaler le travail de fond effectué par Gérard Delépine, ancien chirurgien orthopédiste, et son épouse Nicole, pédiatre oncologue. Leur dernier ouvrage : « Soigner ou obéir, premières mesures urgentes pour éviter le naufrage« . Et une vidéo (parmi plein d’autres) de G. Delépine. L’un et l’autre se battent depuis des années contre l’emprise des labos, en particulier en oncologie (c’est ce qu’ils connaissent bien). J’ajoute que le père de Nicole Delépine a été un de ceux qui ont mis en place la sécu. Ç ne prouve évidemment rien, mais ça explique peut-être en partie son entêtement à se battre. Il me semble que ce serait enrichissant, pour l’équipe qui a en charge la santé au sein de votre équipe, de les rencontrer.
Et bien sûr, on lâche rien !
Parra
Une très fine et précise analyse de la situation. Jean-Luc Mélenchon est le porteur de mes espoirs qui permettront à mes enfants petits-enfants et aux Français de mieux vivre demain.
Merci Monsieur Mélenchon de nous apporter l’espérance de jours meilleurs et un peu d’air pur dans cet atmosphère nauséabond entretenu par les gouvernements précédents, actuels et futurs si vous n’étiez pas élus.
Dulau Norbert
Je voudrais que l’on se penche sur la question de l’intermittence des énergies renouvelables qui génèrent de l’électricité. Il faut mettre en évidence que c’est un faux problème si l’on utilise l’hydrogène pour stocker l’énergie (électricité renouvelable d’origine solaire ou hydrolienne ou éolienne). Si l’on industrialise cela on a plus besoin de centrale au gaz et au charbon ou nucléaire.
Denis
Sans passer par des technologies compliquées comme l’hydrogène, la société Tesla propose déjà des solutions clés en main,batterie Lithium et panneau solaire.
Le progrès constant dans le domaine du solaire et des batteries va permettre de localiser la production d’électricité pratiquement à l’échelle du consommateur, ce qui permettra en plus des gains d’efficacité (moins de pertes en ligne) et d’inciter aux comportements économes (le producteur et le consommateur pouvant être qu’une seule et même personne !).
Le solaire à déjà pratiquement gagné la partie. Je travaille pour une grande compagnie pétrolière et c’est là que vont la plupart des investissement de long terme.
BQ
Chers Jean-Luc Mélenchon et son équipe,
La démolition minutieuse du programme de François Fillon est absolument parfaite ! Merci. Serait-il possible de publier en tant que note de blog ou sur votre chaîne Youtube, un bilan critique du quinquennat de François Hollande et de son gouvernement Valls, Montebourg etc. comme par exemple les « 50 soumissions du gouvernement PS » ? Pour avoir cherché longuement sur Internet, personne n’a minutieusement compilé les raisons de ce quinquennat de la honte point par point. Il n’y a que le très hollandais livre « Lui Président » comme « référence » qui affirme sans trembler que 80% des promesses ont été tenues (!), repris par de très nombreux médias. Merci beaucoup, cela nous serait extrêmement utile afin de bien organiser nos arguments lors des repas animés de familles et d’amis à prévoir pour les fêtes !
Yves Thiébaut
La filière Thorium pourrait être l’emblème d’une reprise en main intelligente du problème de l’énergie.
jnsp
Ah non ! Pas le coup du thorium encore ! Faites un effort renseignez-vous un peu, ce n’est pas très difficile. C’est aussi dangereux si ce n’est plus que les centrale à uranium. Ça produit plein de déchets très actifs et à demi-vie très longue. Et pourtant de temps en temps quelqu’un refait le coup du thorium-solution !
Christophe
Bonjour juste un note technique, Mr Mélenchon, il faut sortir vos publication en numérique aussi ! Je suis sûr que ça coûterait moins cher pour toucher un paquet de lecteurs.
Volodia
La bataille contre le démantèlement de la Sécu par Fillon, évidemment! La droite porte un programme de régression sociale inouïe et il nous faut cogner dessus sans relâche. Mais pour créer une dynamique électorale qui permette à Jean-Luc Mélenchon d’être présent au deuxième tour, il faut absolument conquérir les voix de la classe ouvrière tentée par le vote FN, c’est-à-dire conquérir l’hégémonie du débat parmi les classe populaires sur nos objectifs. Or, un tel basculement ne pourra se faire qu’avec la répétition en boucle de quelques mesures emblématiques concrètes et immédiates : l’augmentation du SMIC, l’interdiction de délocaliser, la sortie des traités UE, la retraite à 60 ans, un plan de relance écologique de X milliards, etc. Le travail immense qui a été fait sur le programme doit maintenant se traduire en objectifs simples. […]
GMM
Beau travail, JL Mélenchon, chacun participe selon ses moyens, selon ses compétences s’il en a, nous ne sommes pas un troupeau de moutons qui suivent un chef gardés par des chiens, mous sommes une armée de fourmis qui travaillent a préparer l’hiver, une ruche fébrile qui provisionne pour parer a l’hiver et préparer son futur printemps. Nous sommes tous impliqués, concernés. Cette aventure est humainement passionnante.
rage au coeur
Cher Jean Luc,
Quelques couacs. Problème sur le contenu de certaines affiches et tracts : « je vote, ils dégagent » certains ne veulent pas diffuser ces tracts. Interview Sur TFI l’autre soir, Jean-Luc se croise les bras ! Aïe pas bon ça, c’est une gestualité à éviter à tout prix. Interview par Francis Letellier sur la 3 sur les « niches fiscales », JL attaque d’emblée en évoquant la niche fiscale des journalistes. Etait-ce bien utile ? D’autant que Letellier n’est pas un journaliste hargneux ! Merci Jean-Luc de nous faciliter la tâche.
richunter
Bonsoir,
En quoi la petite remarque sur l’abattement fiscal des journalistes serait pénalisant pour nous sur le terrain ? Elle n’était pas adressée exclusivement à ce journaliste. Au contraire, je suis sûr que certains téléspectateurs ont appris quelque chose. Certains d’entre nous ne voudraient pas distribuer les tracts « je vote ils dégagent » et bien ils peuvent distribuer d’autres tracts et pour notre cas nous, ils nous plaisent bien et ils rencontrent un certain succès.
DMc
Chacun fait comme il le sent. Si quelqu’un ne veut pas afficher « je vote, ils dégagent », et bien, qu’il ne le fasse pas, et qu’il fasse ce qu’il trouve mieux adapté. Pour ma part j’adore ce slogan.
Je ne sais pas si se croiser les bras est une gestuelle inappropriée, en revanche j’ai trouvé très bon le rappel, gentiment fait d’ailleurs, des avantages fiscaux des journalistes. Je crois que c’était utile, et ça ne visait manifestement pas particulièrement le journaliste du jour. Mais la suppression de bonus fiscal pour les placements à l’étranger de l’assurance vie était extrèmement intéressant. Et encore une fois, les journalistes furent minables avec leurs questions stupides à propos de Untel, Truc et Machin-chose.
DMc
Ma réponse fait manifestement doublon avec celle postée quasi en même temps par @Richunter que je ne connais pas. Ça conforte mon opinion.
rage au coeur
@richunter et @DMc
Pénalisant, je rencontre beaucoup de personnes qui trouvent Jean-Luc Mélenchon trop agressif. « ils dégagent » ça sent le FN ! La niche fiscale des journalistes existe mais ce n’est pas la niche la plus scandaleuse, même gentiment dit ça conforte une image de hargne de Jean-Luc Mélenchon qui rebute pas mal de gens, alors que le programme est reconnu positif. Dommage ! Quant à la gestualité inappropriée, la communication non verbale rentre pour une part très importante dans la réception d’un message.
Francis
Je trouve que le rappel à la niche fiscale des journalistes n’était qu’une petite moquerie pour souligner que quand on parle des ressources de l’état et des fonctionnaires qui coûtent trop chers, il vaut mieux tourner sa langue sept fois dans sa bouche. Il aurait tout aussi bien pu dire que le service public audio-visuel est également à la charge de l’état et que par conséquent il n’est ni à l’abri d’une privatisation ou de réductions d’effectifs. On ne demande pas au journalistes d’être des propagandistes ni pour nous ni pour les autres. Juste d’être équilibrés dans leurs prestations. Que les animateurs du 20 heures de TF1 soient de parti pris, on peut le comprendre puisqu’ils défendent les intérêts de leur actionnaire. S’agissant du service public, la neutralité politique est tout de même la moindre des choses.
PIETRON
Ah bon il ne faut pas dénoncer les « privilèges ». Ceux de ces journalistes connus qui vont à la soupe capitaliste (fut-il le moins hargneux), qui bénéficient en sus d’un abattement de 30% en matière de revenus à déclarer au fisc.
Les privilèges font par définition le nid des inégalités. Où qu’ils soient il faut les dénoncer.
Se croiser les bras, pas bien ! Alors là, ça va loin. Bon, eh bien proposons un prompteur pour chaque intervenant politique et le tour sera joué, ainsi qu’un pro de la gestuelle à éviter…tout l’arsenal du bon communicant au service de la finance (le capital), dans le spectacle, et rien que le spectacle. La politique c’est du sérieux. Ça fait près de 30 ans que se succèdent des guignols engoncés dans une tenue et un comportement que leur dictent les « pro » de la fringue ou du savoir être. Tiens dans les entreprises c’est du kif kif, les évaluations des salariés notent le « savoir être ».
Bon, attention la politique c’est le fond. Rien que le fond. Et le fond, c’est le capital qui mène la danse. Et le capital il aime la forme. En clair il prend les gens pour des cons, enfin ceux qui tombent dans le panneau. C’est important également de le savoir.
akustyktak
Le slogan n’est pas bon car absolument pas positif. La rythmique du slogan est similaire à ceux du FN comme « tête haute et mains propres ». Cela apporte de l’eau au moulin de ceux qui mettent Jean-Luc Mélenchon et MLP dans le même d’extrextrêmisme.
Nathalie Wilson
Au lieu du slogan « Je vote, ils dégagent », pourquoi pas « Grace au vote, j’ai le pouvoir de faire partir les menteurs. » ? L’on pourrait peut-être ajouter un complement « …les menteurs, les pilleurs et leurs chiens de garde. »
Ereip.
Comme le dit si bien @Francis: « Les journalistes sont de parti pris », ils sont donc pris à parti par Jean-Luc. Dans le cas qui nous occupe, c’était plutôt gentil, et je pense que l’effet comique a été bien reçu par les téléspectateurs.
rage au coeur
@ Pietron
Je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas dénoncer les privilèges ! Mais en politique, parfois, un peu de diplomatie est utile, la « niche fiscale des journalistes » n’est pas le plus scandaleuse, mais c’est vrai que comme le dit @ereip « c’était plutôt gentil, et je pense que l’effet comique a été bien reçu par les téléspectateurs ». J’espère ! Le fond et la forme. Ce n’est pas le capital qui a inventé les lois de la communication, mais par contre il sait très bien l’exploiter et en jouer. Alors pour le combattre le capital, il vaudrait mieux connaître comment ça marche. Quant à « tomber dans le panneau« , pas de fanfaronnade camarade, chacun de nous est un con potentiel, car le mécanisme de la communication fonctionne bien souvent à notre insu !
taz62940
Salut à tous,
Excellente analyse comme d’habitude. Un point d’efficacité pour être lisible par tous avec le numérique, insérer dans le blog la table des matières de « l’avenir en commun » pour faire connaitre les différents thèmes du programme et une possibilité de téléchargement afin de diffuser largement et de créer un phénomène, une curiosité et une démarche vers l’achat du livre ainsi que pour chaque militant ou sympathisant est son lexique à portée de main pour débattre auprès des jeunes et leur entourage ou convaincre nos oposants.
Sébastien
Merci Jean-Luc pour toutes ces mises au point. Le mouvement avance, les volontés de toutes part s’affirment sur le terrain et ce long et exigeant travail de fond paiera !
RV
Bonjour
J’ai du mal à me faire à l’idée que voter Jean-Luc Mélenchon ce sera renoncer au débat national sur le mix énergétique avec le référendum prévu pendant la campagne de 2012. Je ne crois pas un instant que l’intermittence des énergies renouvelables éoliennes et solaires soit un faux problème tout comme l’équilibrage d’un réseau au delà d’un certain seuil de ces énergies. Ces considérations ne m’empêcheront pas de voter pour Jean-Luc Mélenchon, parce qu’il y a un tas d’autres points qui sont vraiment positifs, mais ce sera avec regret quand à la méthode et quand au fond en ce qui concerne l’énergie.
Laurent C
Pertinent ! D’autant que la maîtrise publique essentielle pour l’énergie (c’est aussi vrai pour beaucoup de services) ne peut se confondre avec le développement anarchique actuel des énergies renouvelables.
Berthier G
En matière énergétique, il n’est pas possible d’écarter un grand débat national et argumenté pour définir le mix énergétique. Le programme de 2012 du FdG avait ce mérite. Il suffit de voir l’exemple allemand pour faire preuve d’un peu de retenue. Le pic de pollution actuel est dû à une surconsommation d’énergie carbonée.
DMc
L’histoire du référendum servait à cacher qu’il y avait encore des partisans du nucléaire au Front de gauche. Il me semble que les accidents de Tchernobyl et Fukushima condamnent le système et montrent qu’il faut commencer d’urgence le remplacement des centrales nucléaires. En attendant, comme j’habite à l’ouest de Blaye, je ne peux qu’espérer un fort vent de mer le jour où ça pètera. Bien sûr, je pourrais aussi me persuader qu’il n’y a aucun risque, ou croiser les doigts.
Francis
Il ne s’agit pas que de mix énergétique. Le nucléaire est dangereux. Je pense qu’il est inutile d’en faire davantage la démonstration. Tchernobyl et Fukushima devraient suffire. Le maintien en activité des anciennes centrales françaises par « le grand carénage » (expression perverse qui induit l’idée qu’il s’agit d’un simple ripolinage ) coûtera au bas mot 100 milliards d’euros. Et cela n’empêchera pas les centrales d’avoir l’âge qu’elles ont. Je veux juste rappeler que lors de leur construction leur amortissement était programmé sur 20 ans. Pour les plus anciennes ont en est à 40 ans de fonctionnement. Leur maintien en activité pour une nouvelle période de vingt ans, avec les risques que cela entraine pour la sureté n’est dicté que par la recherche de profits supplémentaires. Un investissement de 100 milliards dans d’autres moyens de production permettrait de créer de l’emploi (ou de reconvertir les travailleurs du nucléaire) tout en garantissant l’indépendance énergétique (ce qui n’est pas le cas du nucléaire) ainsi que la sureté aux populations.
didier
Il faudrait aussi arrêter d’implanter des éoliennes dans les zones où il n’y a pas assez de vent pour les faire tourner !
BOUCHET
J’utilise ce blog pour signaler que les pavés bleus « dire d’avantage » ne fonctionnent pas.
Sur le fond, au vu de la pression subie par Mr Jean-Luc Mélenchon par les médiocres, j’estime qu’il gardé un flegme hors norme sur TF1, le soir de l’annonce du capitaine de pédalo. Sur FR3, effectivement un léger relâchement. Plus l’échéance va se rapprocher, plus les sondages grimper, Mr Jean-Luc Mélenchon va être la Cible privilégiée des réactionnaires. Il lui faut absolument endosser une cuirasse avant de s’exprimer. En lien et conclusion, une proposition pour les prochains meeting de Mr Jean-Luc Mélenchon, évoquer la criminalisation de l’action syndicale. Salut et Fraternité à toutes et tous.
Laurent C
Merci pour ce tour d’horizon pertinent.
Cher Jean-Luc, attention aux agressivités stériles (ou du moins ressentit comme tel) et contre productive avec des journaleux (même si parfois il ou elle le mérite), le temps TV est précieux pour argumenter !
Sur l’énergie. Pour être crédible sur une sortie ordonnée du nucléaire, il convient de prendre en compte la gestion intelligente de nos stocks de déchets (dont l’U dit appauvri, le Pu, etc.) et cela passe forcément par le nucléaire.
gswan
C’est pour ça qu’il faudra plus de 30 ans pour en sortir non ?
Laurent C
Effectivement, une gestion responsable des déchets pour assumer, que l’on ait été d’accord ou pas avec les choix antérieurs, prendra du temps. Raison de plus pour s’y mettre au plus tôt. C’est aussi, un mal nécessaire pour assurer en temps la recherche nécessaire au saut technologique pour développer et maîtriser les contraintes des énergies renouvelables (quantité, coût, disponibilité et intermittence, etc.).
William
Un petit commentaire sur la question des partis et de leur disparition comme forme organisée de l’action politique et comme facteur de prise conscience. N’allons pas trop vite pour les rejeter. L’épisode récent de la prise de position du PCF vis à vis de Jean-Luc Mélenchon a montré toute l’efficacité d’un fonctionnement d’un parti. J’ai suivi les débats du CN du PCF, ils sont la démonstration qu’un parti peut être le lieu d’une vraie discussion politique démocratique permettant la maturation des consciences.
Par ailleurs, les débats des primaires de la droite a été un formidable amplificateur politique et un vecteur de prise de conscience en étant centrées sur les projets et non sur les personnes étant en cela en contradiction avec les institutions de la Vème république qui consacre l’idée de la rencontre d’un homme avec le peuple. C’est grâce à ces primaires que nous avons une vision éclairante des projets de droite qu’il nous faut combattre. La aussi le rôle des partis (au demeurant de droite mais là n’est pas la question) est essentiel dans l’organisation de cette confrontation.
Au passage, la situation politique actuelle, la portée du projet porté par Fillon montre toute l’importance de la distinction droite/gauche. C’est cette distinction qui est lisible par tous et participe de la prise de conscience. Ne sacrifions pas à la mode nouvelle de la distinction oligarchie/caste ou équivalent.
semons la concorde
Si le peuple est invité à débattre de tous les problèmes qui le concernent, il peut aussi choisir ses représentants et ses porte-paroles sans passer par des partis. Les partis étaient utiles pour qu’on s’y retrouve dans la démocratie représentative. Il faut changer de modèle. Les partis fonctionnent comme une meute avec ses chefs qui se font la guerre. Pas joli-joli ce monde des partis !
GG
Vous faite une confusion, les concepts droite/gauche sont opérant dans le champs politique (valeurs de droites, valeurs de gauches), ils ne peuvent pas être opposés aux concept oligarchie/caste dont le champ d’opération est la réalité sociale et économique. Une oligarchie peut se réclamée de gauche exemple la défunte URSS. On ne caractérise pas une oligarchie par ses valeurs, mais par sa position de pouvoir dans l’échelle sociale et la lutte des classes, par ses modes de fonctionnement et de reproduction, le tout dans le cadre d’un système capitaliste. Dans une primaire se sont des personnalités qui s’affrontent, pour le programme ils sont d’accords sur l’essentiel. « Le formidable amplificateur politique » de la primaire de droite se sont surtout les médias qu’ils l’ont orchestré.
J’ai moi aussi suivi le CN du PCF, j’ai surtout vu des gens préoccupés d’alliance, de tactique, de stratégie, de positionnent. Mais très peu des solutions pour répondre aux problèmes de la majorité des Français. Contrairement à un passé encore récent du PCF, j’y ai vu une assemblée de personnes très peu représentatives de la diversité sociale. Combien de délégués, d’élus, d’origine ouvrière ou employé, qui à eux deux représentent encore la moitié des salariés. Pour certains de ces représentants leur position était claire, c’est tout sauf Mélenchon, les militants qui ont participé au vote les ont désapprouvés.
William
C’est une vue purement intellectuelle que de séparer le champ économique et social et le champ politique. Celui-ci n’est que la réfraction des antagonisme de classes qui tiennent leur origine dans les champs économique et sociaux.
Si une oligarchie peut être de droite ou de gauche alors ce n’est pas une idée opérante car ce dont nous avons besoin c’est de concepts qui éclairent les contradictions propres à la société capitalisme, qui nous permettent de désigner l’adversaire et d’agir. C’est justement le cas de la notion de classe sociale et de la notion de la lutte de classe comme moteur de l’histoire. En y substituant la distinction oligarque/peuple on n’aboutit qu’à vider le caractère de classe des contradictions capitalistes. C’est peut-être le but recherché. Si c’est le cas alors oui on a pas besoin d’un parti pour favoriser la prise de conscience. Un simple mouvement dénonçant une vague oligarchie suffit.
Concernant le conseil national du PCF nous n’avons visiblement pas assisté à la même conférence car j’y ai vu un vrai exercice démocratique. Il faut savoir accepter que les positions s’expriment même si elles ne sont pas celles que l’on souhaitent. On ne peut pas leur reprocher d’être des « insoumis » à leur manière!
eric
Bonsoir,
Discussion à propos des programmes politiques, avec plusieurs personnes différentes, à plusieurs jours et endroits différents, de tout niveaux intellectuel et sans préciser exactement de quel bord ils se situeraient. La réponse assez cinglante: « a quoi bon les programmes puisqu’ils ne sont pratiquement jamais appliqués ou si peu. » Alors je ne sais pas si j’ai pas de bol ou quoi ou si j’attire les crétins mais bon ça va être dur de ce point de vue là !
A l’époque de la surinformation les gens sont des fainéants, ils ne veulent pas lire ou essayez de comprendre le sens des mots. Non c’est l’image, la déclaration stupide mais qui fait mouche dans des esprits formatés. Dur, dur.
dudul
Farpaitement!
Pour que la persuasion s’imprègne, que le regard de l’inconnu vascille sur un point et que le silence qu’il oppose á toute fin d’amabilité, il nous faut abandonné la « scéne », descendre du piédestal podium et aller sereinement chercher le point de bascule qui va susciter un point de curiosité-adhésion, ce dans l’approche de personne à personne.
Temporiser n’est pas abandonner l’adhésion au programme, juste que l’etonnement de la personne rétive á penser que l’on veuille ècouter son argumentation puisse l’amener á repenser ses interrogations. Insoumise, oui, à elle-meme aussi.
David
Je pense qu’il serait souhaitable qu’une version numérique du programme de la France Insoumise soit disponible sur le site web de « L’Avenir en commun ». Nous avons la chance d’avoir un programme très complet et très abouti, et je pense que cela apporterait une plus large visibilité. Il n’est pas rare de voir sur internet des commentaires de personnes demandant si telle ou telle mesure est présente dans le programme de la France Insoumise. Plutôt que de répondre individuellement, sans que la réponse ne soit facilement vérifiable par le lecteur, je pense qu’il serait très bénéfique que l’on puisse les rediriger vers une version du programme disponible en ligne. Ainsi, nous aurions un programme de référence, directement consultable par tous.
BECQ
Bon, j’ai compris que la campagne virtuelle est bien réelle, je ne suis pas borné même si je ne suis pas assez jeune pour m’adapter facilement à tous ces réseaux. Je n’ai pu me convaincre que je serais mieux « relié » par les réseaux dits sociaux qui me bloqueraient pendant des heures face à un écran (de toutes les tailles).
Ceci pour suggérer, s’il est encore temps, que tous les électeurs intéressés par la gauche (la vraie) un modèle social de la république, la candidature de Jean-Luc Mélenchon par exemple, ne sont pas adaptables instantanément à vos systèmes par médias interposés. Que ferez-vous pour convaincre, instruire, expliquer vos intentions à celles et ceux qui, encore nombreux, ne pratiquent pas la galaxie du net sous toutes ses formes et ainsi gagner les quelques centaines de milliers de voix qui pourraient vous faire, nous faire cruellement défaut « in fine »?
L’apparent mépris à l’égard des « retardés de l’e-culture », certaines attitudes arrogantes desservent vraiment notre projet, un projet vital pour l’avenir de notre pays. Oui, être ferme contre les arrangeurs qu’affronte JL Mélenchon sur les antennes, mais raison et fraternité garder! Je ne suis pas un nanti, je ne fréquente pas des nantis et toutes et tous attendent ou n’attendent plus un véritable changement démocratique. Ne laissons pas, ne laissez pas les anciens se taire, en pensant que vos disputes et controverses, finalement, ne les concernent plus ! Ils sont aussi des électeurs. Merci.
Pierre Pifpoche
A côté des campagnes par voie numérique et virtuelles, il y a aussi des campagnes bien physiques comme les caravanes insoumises et la vente du programme dans la rue. Le programme est imprimé sur du papier dans un livre à 3 €, et c’est du papier bien physique, tous comme les flyers et argumentaires des tracts diffusés et les dialogues dans tous les lieux d’activité et dans les rues et marchés.
Il y en a donc pour tous les goûts et pour toutes les habitudes. Fraternellement.
gracchus
Bonjour Camarades, bien utile notre petit forum maquisard ! Comme Becq, je suis un insoumis à l’e-monde, et surtout aux « réseaux sociaux ». Ils sont sans doute un outil pour rencontrer ces gens-là, mais sûrement pas un fondamental à imposer à tous. Ma fille de 11 ans était MDR parce que je ne connaissais pas Cyprien, certes, mais Jean-Luc parle de la ruralité qu’il faut toucher. Ici, pas un « Avenir » à vendre, et pas de groupe d’appui à moins de 30 km ! J’ai dû commander sur Amazon, un comble ! Dernier couac, ne mettez pas sur les réseaux des informations qui ne sont pas sur les sites officiels (trop nombreux). C’est vexant.
Par exemple, j’ai entendu parler d’une « émission télé » sur Facebook : Brutus! Elle semble intéressante, et Jean-Luc va peut-être y intervenir. Et la ruralité n’y aura pas droit en direct ?
Pierre Pifpoche
Bonjour Jean-Luc et tous.
Je m’aperçois avec presque délice que je n’arrive plus à tout lire, tant il y en a. Concernant les textes de blog, je m’efforce de tout lire. Concernant les vidéos, l’essentiel, mais pas toujours tout des débats. Alors je fais des séances de rattrapage.
J’ai beaucoup aimé la réponse au journaliste tentant de comparer nos propositions avec celles de Le Pen. « Alors là M. X, votre question est absolument magnifique ! », sur un ton admiratif et ironique, très simplement, avant d’argumenter. Parce que les journalistes de TF1 s’étaient surpassés dans l’infâmie.
Dans notre groupe d’appui, nous avons monté et expérimentons un théâtre de rue pour animer les points de diffusion. On rôde un scénario majeur, mais on va en monter d’autres pour chaque chapitre du programme. Insister publiquement sur le fait que le programme « L’avenir en commun » est le nôtre, celui des 577 candidates et candidats de la France insoumise, et pas seulement celui du premier de cordée, et celui de toutes et tous les insoumi-e-s.