Ce fut une semaine assez turbulente que ce début du mois de décembre. Après l’élimination de Nicolas Sarkozy, celle de François Hollande. Ce n’est pas le même processus, cela va de soi. Sarkozy ne reviendra pas. Mais je ne crois pas que Hollande se contente d’inaugurer les chrysanthèmes d’ici au mois d’avril prochain. L’équipe gouvernementale en place ressemble au carré de combat que ses meilleurs amis lui auraient conseillé plutôt que de nourrir des vipères dans son sac à dos comme il l’a fait avec Valls et Macron. De toute façon, dans le passé, il n’a jamais usurpé son qualificatif de culbuto. J’en déduis qu’il n’a pas fini de jouer de ses capacités d’inertie créatrice. Mais quel risible concert de grandes phrases et que de drapés solennels après le pitoyable aveu d’échec qu’est sa renonciation. Comme s’il s’était fait tuer sur je ne sais quel front héroïque. Ou comme s’il avait démissionné. Mais il a seulement été éjecté d’une élection. Poussé dehors. Sa route vers la candidature a été coupée par un superbe numéro d’empêchement, magistralement mené ! Ce quinquennat aura été une farce de bout en bout. Mais l’exécuteur de l’éjection, Manuel Valls, devrait se méfier de sa victime comme de la mule du pape.
La confusion au PS ne doit pas faire perdre de vue l’essentiel. Fillon fait la course en tête. Mieux vaut ne pas perdre de vue cette réalité. Nous sommes mobilisés à cent pour cent de ce côté. Ce serait une erreur de se laisser distraire par le cirque de la primaire du PS. Il faut plutôt empêcher la droite de cristalliser sa position. Notre chance d’arriver au second tour est à ce prix. Car contrairement à ce qui se dit comme une évidence, la vérité est que la société française est en turbulence. Des millions de gens n’ont pas pris leur décision. Il faut donc faire le travail de conviction en se tenant le plus loin possible de la scène du naufrage du PS. Elle aspirera vers le fond tout ce qui l’approchera de trop près. La parution du programme L’avenir en Commun tombe à pic pour nous aider. Le reste nous sera donné par surcroît.
Non, ce n’est pas un procès d’intention. François Fillon est le candidat des assureurs contre la Sécurité sociale. C’est ce qui ressort de la lecture de son programme. Tout le monde pourra aller vérifier ce que je vais relever. Le système Fillon repose sur le recul des remboursements par la Sécurité sociale et l’encouragement aux assureurs privés. Un autre indice nous a été donné la presse. France Inter affirme ainsi que François Fillon aurait déjà choisi son futur ministre de l’Économie et des Finances en cas de victoire à la présidentielle. Il nommerait à Bercy Henri de Castries, l’ancien PDG de l’assureur privé Axa pendant 16 ans ! Ce ne peut être un hasard. Henri de Castries n’a quitté la présidence de ce groupe qu’il y a quelques mois, pour devenir administrateur de la banque HSBC. Précisons, pour situer les perceptions de la vie que peut avoir le personnage : lors de sa dernière année chez Axa, en 2015, il gagnait 5,4 millions d’euros de salaire ! Que peut-il comprendre aux raisons des 30 % de gens qui n’osent plus se soigner parce qu’une ordonnance, ça coûte trop cher… Le conflit d’intérêt serait immense si ce personnage devenait demain ministre des Finances chargé de faire voter le budget de la Sécurité sociale et la fiscalité des clients des assurances privées.
Reste une évidence, Castries ou pas : le programme de François Fillon, c’est ouvertement et officiellement le début de la fin de la Sécurité sociale. À commencer par la fin de l’assurance maladie pour tous. Fillon l’a écrit noir sur blanc dans son programme pour la santé. Il veut « focaliser l’assurance publique universelle (c’est-à-dire la Sécu) sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste ». Vous voilà prévenus. Le système collectif et solidaire actuel où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins serait donc abandonné. Ou plus exactement limité aux seules « affections graves ». Et le reste ? Ce sera nécessairement à charge d’une assurance complémentaire. Bien sûr, pour faire bonne figure, Fillon dit que « les moins favorisés ne pouvant accéder à l’assurance privée bénéficieront d’un régime spécial de couverture accrue » mais sans dire qui cela concernera. Et quand on l’entend critiquer l’assistanat, on le voit mal élargir l’accès à la Couverture maladie universelle, la CMU. Il faudrait donc payer plus cher pour être moins remboursés quand on va chez le médecin ou chez le pharmacien et les inégalités se multiplieraient.
C’est aussi un programme absurde du point de vue sanitaire. Car les « affections graves » ne le sont pas toujours depuis le début. Et les autres affections ne sont pas bénignes de la même manière pour tous, ni suivant les âges. Mais dans tous les cas, en se soignant de bonne heure, on évite souvent bien des complications et des aggravations. Il est donc totalement stupide de moins rembourser les soins courants. Le renoncement aux soins des plus pauvres fera exploser les dépenses de prises en charge aux urgences ou une fois les maladies devenues plus graves, c’est-à-dire plus douloureuses et dangereuses pour les patients et plus chères à prendre en charge.
La santé n’est pas le seul domaine où François Fillon veut donner la main aux assureurs privés. Il tient le même discours à propos de la prise en charge du vieillissement de la population. En matière de retraite, il propose de repousser l’âge de départ à 65 ans. Mais aussi de « mettre en place un étage de retraite par capitalisation », c’est-à-dire où chacun paye dans son coin une cotisation privée avec un cadeau fiscal à la clef. Naturellement cela n’a jamais garanti un montant de retraite où que ce soit dans le monde où ce régime est appliqué. C’est si vrai que partout où le retour dans le régime général a été proposé aux assurés et partout où le cadeau fiscal a été supprimé, le régime de capitalisation s’est volatilisé. À quoi bon recommencer une expérience qui ne marche pas ?
Face à la dépendance aussi, François Fillon récuse le mécanisme de la solidarité et prône le chacun pour soi. Son programme prévoit d’« encourager la généralisation d’une couverture assurantielle dépendance privée sur une base volontaire par des contrats labellisés avec des incitations fiscales qui permettront aux particuliers de déduire de leurs impôts une part de leur cotisation à une assurance dépendance ». Ceux qui peuvent payer auront droit à une assurance contre la dépendance ? Et les autres ? Continueront-ils à souffrir en silence comme aujourd’hui face au manque de places accessibles dans des établissements pour personnes âgées dépendantes ? Devront-ils faire appel à la charité ? Les familles continueront-elles à se saigner en argent, temps et énergie pour aider les parents ?
Ce programme a un but. Transférer au privé les milliards d’euros de cotisations maladie et retraite aujourd’hui gérés par la Sécurité sociale et offrir aux assureurs les milliards en vue pour financer la dépendance des personnes âgées. Car c’est un marché où certains voient bien quels juteux profits sont possibles. En cela, la rumeur selon laquelle Henri de Castries deviendrait ministre de l’Économie et des Finances de François Fillon est éclairante. Henri de Castries, est un symbole de l’oligarchie. Il coche toutes les cases de la caste : issu de la noblesse, diplômé de l’ENA dans la même promotion « Voltaire » que François Hollande dont il est l’ami, hier soutien de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui ami de François Fillon. Il a aussi été « Young leader » de la French American foundation en 1994, et préside le comité de direction du groupe Bildelberg, qui réunit le gratin de l’oligarchie mondiale.
Nous défendons un tout autre modèle : la sécurité sociale. Le programme l’Avenir en commun prévoit tout le contraire de M. Fillon. Nous proposons d’améliorer la prise en charge des soins par la Sécurité sociale jusqu’à leur remboursement à 100%. Nous voulons rétablir la retraite à 60 ans, réduire la durée de cotisation exigée pour avoir une retraite complète et renforcer le régime de retraite solidaire par répartition. Et face à la dépendance, nous défendons notamment la construction de 50 000 places en établissements pour prendre en charge les personnes dans le besoin dans un réseau public et abordable, et la baisse de ce qui reste à la charge des familles pour les personnes qui continuent de vivre chez elle.
Ce modèle est plus juste et moins coûteux. Plus juste car dans le système de la sécurité sociale, le montant des cotisations ne dépend pas de l’âge ni de l’état de santé et que la protection dont on bénéficie ne dépend pas de ses moyens financiers mais de ses besoins : chacun est remboursé de la même façon par exemple. Chacun a un aperçu de ce qu’est un système d’assurance privée individuelle, à travers sa complémentaire santé s’il a les moyens de s’en payer une. Surtout, la Sécu c’est moins cher ! Il suffit de comparer les dépenses de santé entre la France et les États-Unis. En France, ces dépenses de santé représentent 11% de la richesse annuelle du pays. Elles sont essentiellement supportées par l’assurance maladie. Aux États-Unis, les dépenses de santé sont essentiellement privées. Et elles coûtent plus cher puisqu’elles atteignent 16,5% de la richesse du pays. Tout cela pour des résultats sanitaires mauvais là où la France reste une référence malgré les mauvais coups portés à notre système solidaire et à l’hôpital public.
Tous radioactifs ! Les candidats à la prochaine élection présidentielle ont quelque chose en commun. Leur appétit pour le nucléaire. Avec répétition en boucle des arguments les plus éculés et mille fois démentis. En tous cas en l’espace de quelques semaines, on a assisté au retour du discours selon lequel le nucléaire serait « une énergie nécessaire dans la lutte contre le changement climatique ». C’est la position de tous les principaux candidats à la présidentielle et à la primaire PS : Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et même Benoît Hamon qui s’est seulement engagé à « réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique » comme Hollande avant lui. Croire que le nucléaire fait partie de la solution contre le changement climatique est une idée fausse. Le nucléaire n’est pas une aide dans la transition énergétique. Au contraire. Je dis pourquoi.
Madame Le Pen a encore raté une occasion de se taire. Le 2 décembre à Paris, en conclusion du rendez-vous du Front National sur l’écologie, elle a déclaré en fanfaronnant : « Je le dis tout de suite : nous ne comptons pas abandonner le nucléaire, au contraire. Il faut en permanence l’innover et le sécuriser. Abandonner le nucléaire aujourd’hui serait pour la France se tirer une balle dans le pied vu les services que cette énergie nous rend ». Dans son programme le candidat conservateur François Fillon dit la même chose : « le nucléaire, notre filière d’excellence, et les énergies renouvelables sont complémentaires, et qu’il ne faut pas opposer les unes aux autres. Pour ma part, je veux développer toutes les formes d’énergies propres, y compris le nucléaire ». Le « y compris » est une grosse manipulation. Car Fillon propose au passage de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires de 40 ans actuellement à 60 ans et de soutenir l’exportation des technologies nucléaires françaises à l’étranger.
Le libéral Emmanuel Macron est aussi un chaud partisan du nucléaire. Il l’a dit dans le Journal du dimanche le 31 juillet dernier, quand il était encore ministre de l’Économie. Pour lui, « Le nucléaire est une industrie de souveraineté qui a fait ses preuves. Le renouvelable est une énergie d’avenir qui reste intermittente. Il faut développer la complémentarité entre ces deux ressources ». Il parlait du nucléaire comme d’une énergie d’après lui « sécurisée, bon marché et décarbonée ». Il soutenait le projet d’export par EDF du réacteur EPR au Royaume-Uni. Un projet qui peut tout simplement tuer EDF. Selon Macron : « Hinkley Point nous permettra de renforcer nos compétences au moment où nous sommes aussi en train de préparer une nouvelle génération d’EPR qui vont servir à renouveler notre propre parc ».
Manuel Valls considère lui aussi que « Évidemment, le nucléaire est une filière d’avenir. Nous avons besoin de nucléaire, même si on réduit, dans la décennie qui vient, sa part. Nous avons besoin de renouveler nos centrales nucléaires, ses différentes filières » comme il l’a dit en 2012 avant d’aller vendre les technologies françaises en 2015 au Japon quatre ans après la catastrophe de Fukushima… Je suis sidéré que Manuel Valls ait si vite changé d’avis dans le mauvais sens sur ce sujet. Pourtant en 2011, dans la campagne de la primaire PS, il avait pris une position courageuse. C’était dans son livre L’énergie du changement, l’abécédaire optimiste. Il se disait favorable à un « débat national » à propos du nucléaire affirmant qu’il devrait « être tranché démocratiquement par référendum » ! Et il écrivait : « Dans ce processus, je défendrai, sans rien cacher des efforts importants que cela induira, une sortie progressive et maîtrisée du nucléaire, car c’est, à terme, l’assurance de ne plus connaître de nouvelle catastrophe, une réelle souveraineté énergétique et, aussi, de nouvelles perspectives de croissance et d’emplois ». Selon lui, la catastrophe de Fukushima avait alors « sonné le glas de nombreuses croyances autour du nucléaire et exige l’avènement d’un nouveau monde énergétique ». Il défendait même « une règle claire : la durée de vie maximale des centrales nucléaires devra être limitée à trente-cinq ans » ce qui aurait dû entrainer la fermeture de 21 des 58 réacteurs d’ici 2017 ! Et Manuel Valls enfonçait le clou considérant que « il faudra stopper tous les nouveaux projets » à l’exception de l’PER de Flamanville déjà lancé et que: « L’Etat devra réorienter massivement l’effort de recherche et de développement dans l’énergie en le focalisant sur le renouvelable ». Il suffit de regarder le bilan de son gouvernement pour mesurer le grand écart entre ses promesses de l’époque et la réalité de son action.
Quant à Arnaud Montebourg, lui aussi défend la poursuite du nucléaire. Il l’a redit sur France2 le 22 septembre dernier. Pour lui le « nucléaire reste un mal nécessaire ». Lui aussi prétend que le nucléaire est une solution alors que « nous avons une urgence écologique, une sorte de compte-à-rebours au-dessus de nos têtes qui est le réchauffement climatique ». Pour lui « la solution elle est dans le mix énergétique. Nous avons besoin des énergies renouvelables mais la priorité c’est de les faire remplacer les énergies fossiles. C’est une raison pour laquelle je me suis permis de dire que [le nucléaire] était une filière qui avait de l’avenir parce que on n’a pas fini avec le travail d’abandon du fossile ». Prenant appui sur le contre-exemple allemand, il a aussi affirmé : « ce qui se passe lorsqu’on arrête le nucléaire, c’est ce qu’il s’est passé par exemple en Allemagne où une dizaine de réacteurs ont été arrêtés, le charbon l’a remplacé ». Comme si c’était la seule voie possible.
Tous ces candidats se trompent. C’est encore Nicolas Hulot qui le dit le mieux. Il l’a clairement fait sur RTL le 29 novembre à propos de François Fillon. Mais sa réponse vaut pour tous. Je commence par le citer pour écarter l’argument de la « souveraineté énergétique » que procurerait le nucléaire. Voici ce que Nicolas Hulot répond : « Gardons à l’esprit que le nucléaire ne nous met pas dans une situation d’indépendance énergétique. Les matériaux fissiles, il faut bien aller les chercher quelque part. Et les pays qui détiennent ces matériaux, on n’est pas garanti sur la durée de pouvoir s’approvisionner comme on le faisait dans le passé ». En effet, l’uranium dont nous avons besoin pour faire fonctionner les centrales provient du Niger et du Kazakhstan. L’approvisionnement nous pousse donc à toutes les compromissions morales avec les agissements des entreprises dans ces pays quand ce n’est pas avec leur gouvernement. Mieux vaut en rire : souvenez-vous de François Hollande déguisé lors de sa visite au Kazakhstan : un peu d’uranium vaut bien une chapka, non ?
Quant au lien entre nucléaire et lutte contre le changement climatique, je donne là encore absolument raison à Nicolas Hulot. Voici ce qu’il en dit « je ne suis pas dogmatique [sur le nucléaire] mais enfin, les faits sont là, notamment sur un plan économique. C’est un mode de production énergétique qui nous emmène dans des dérives financières absolument terrifiantes. Et je pense que la démonstration encore récente des coûts induits des conséquences de Fukushima au Japon devrait nous amener à beaucoup plus de mesure ». La Cour des Comptes a par exemple estimé à 100 milliards d’euros les coûts du projet de grand carénage des réacteurs pour permettre leur durée de vie au-delà des 40 ans et renforcer la sécurité après l’accident japonais. Pour ces prix-là on finance intégralement le basculement sur les énergies renouvelables.
C’est le premier argument pour lequel le nucléaire n’est pas un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique. Poursuivre dans le nucléaire absorbera des sommes phénoménales qui manqueront pour financer les autres investissements. C’est d’autant plus vrai que le président de l’Autorité de sûreté nucléaire a récemment affirmé que « la situation du nucléaire en France est très préoccupante ». Cette remarque sur les investissements ne vaut pas seulement pour le maintien des réacteurs actuels. Elle vaut aussi pour les projets de construction de nouvelles centrales. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le gouffre financier qu’est le projet de réacteur EPR à Flamanville dans la Manche. Ses coûts ont été multipliés par trois et dépassent désormais les 10 milliards d’euros alors que le réacteur n’est toujours pas en état de fonctionner avec plusieurs années de retard. Ceux qui prétendent que c’est une « énergie d’avenir » ne sont pas seulement suspects du point de vue de la lutte contre le changement climatique. Ce sont aussi des gaspilleurs d’argent public à grande échelle ! Ceux qui vous promettent le nucléaire et les renouvelables mentent. Notez d’ailleurs qu’ils ne disent pas comment ils comptent faire pour financer les deux à la fois. À part M. Fillon qui lui assume de vouloir « donner la main au marché » et « sortir des objectifs chiffrés » en matière d’énergies renouvelables.
L’autre argument donné par Nicolas Hulot concerne les coûts de l’énergie produite. Lorsqu’on lui fait remarquer que François Fillon dit être pro nucléaire pour sauver le climat, voici ce qu’il répond : « Non. C’est un débat qui a lieu d’être mais on voit bien aujourd’hui que la solution qui est en train de se dessiner ce sont les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et notamment le solaire dont le coût en l’espace de 10 ans a été divisé par quatre. C’est ça l’avenir ». Cela vaut aussi pour l’éolien : les coûts de l’électricité produite sont aujourd’hui très proches de ceux de l’électricité d’origine nucléaire. Et l’effet de ciseau est certain : les coûts du nucléaire augmentent avec les mesures de sécurité et d’entretien ou de renouvellement du parc alors que les coûts des énergies renouvelables baissent sous l’effet des progrès technologiques et des économies d’échelle rendues possibles par leur développement. C’est d’autant plus stupéfiant que les règles applicables aux énergies renouvelables permettent de connaître le coût total, incluant les frais de démantèlement et recyclage en fin de vie, alors qu’on ne sait toujours pas démanteler un réacteur nucléaire ni retraiter de manière définitive les déchets radioactifs. Je crois que cette question est un des enjeux de l’élection présidentielle qui arrive. Qui veut voter pour l’aggravation du danger nucléaire avec des vielles centrales ruineusement recarénées ? Pas moi. Tous les autres si.
On a compris, je crois, que la France insoumise est un mouvement qui rassemble toutes sortes de réseaux et de personnes dans une libre association où chaque personne définit elle-même son degré d’implication. C’est aujourd’hui la structure la plus ouverte du paysage politique. Je sais à quel point c’est troublant dans le monde des structures post-léninistes de toute taille qui forment la nébuleuse de l’autre gauche comme de la gauche traditionnelle. La droite elle aussi est aussi construite sur des structures pyramidales de même nature. Ce n’est pas d’aujourd’hui. Comment oublier que le RPR de Jacques Chirac et Charles Pasqua avait lui aussi un « comité central » ? Dans le moment présent, le décrochage des partis traditionnels est aggravé par leur impuissance à se ré-ancrer socialement autant que par la crise générale de crédibilité qui les frappe. Seul le « Parti de Gauche » a eu une réflexion sur le sujet et surtout lui seul en a déduit une ligne stratégique et un plan de marche incluant sa propre dissolution, à terme, dans une nouvelle structure. L’idée qu’un parti se mette au service d’un plan de marche incluant sa propre disparition est évidemment tout à fait hors norme. L’auto isolement des autres composantes de « l’autre gauche » a évidemment rendu un service inestimable à la mise en œuvre de la démarche. Je ne cache pas que je ne m’y attendais pas. Mais j’en ai pris acte. Puisque chacun veut son chez soi qu’il en soit ainsi.
J’en vois les avantages aussi. En Espagne, Pablo Iglesias et Podemos ont failli mourir à plusieurs reprises des conséquences de l’entrisme de fait de dizaines de groupuscules pourrissant l’atmosphère de leurs inépuisables batailles de grimoires. Ici, à l’inverse, sans trop de casse et malgré bien des interrogations très légitimes, le transvasement s’est opéré sans déchirement et en pleine conscience du style à adopter. Avec le PG, la NGS (nouvelle gauche socialiste) s’est mise au diapason du même plan de marche. Les « Communistes insoumis » et les « Ensemble insoumis » se détermineront le moment venu. D’ici là, ils sont présents dans l’espace politique qui est une des composantes du mouvement « la France insoumise ». Du coup, en quelques semaines, des centaines de personnes sont devenues des points d’appui pour une foule de novices qui ont pu bénéficier de leur culture de l’action collective. L’amalgame des deux catégories a été un des enjeux les plus délicats de la période de lancement du mouvement « La France insoumise ». Ce qui a tout facilité, c’est évidemment que des outils matériels existaient permettant à chacun de trouver sa place et de la prendre. La plateforme « Nation builder » puis les outils qui l’ont suivi et complété ont joué un rôle décisif dans ce déroulement. Sans ces outils, rien de ce que je décris n’est possible.
Ici même, dans le passé, j’ai présenté mes raisonnements sur la relation existante entre les réseaux sociaux et l’émergence du peuple comme acteur politique. Les réseaux ne créent pas le peuple politique mais ils en sont la forme d’expression et d’organisation de base. Cette thèse est esquissée dans mon livre L’Ère du peuple. On doit comprendre alors que notre campagne électorale est la mise en œuvre d’un schéma général.
Il est donc vrai que le cœur du mouvement repose sur une plateforme internet et sur ses satellites. « La France Insoumise » est donc, à maints égards, un réseau social internet. Pour autant, contrairement à ce que croient des esprits mal informés des réalités de leur temps, un réseau « virtuel » est une réalité bien concrète. Au point qu’il est capable de se matérialiser aussi dans la vie concrète ordinaire. La preuve de l’existence concrète de notre réseau est qu’il agit dans le monde concret. Il écoule aussi une quantité considérable de matériel traditionnel, à l’ancienne. Je ne vais évoquer que cela aujourd’hui réservant à une prochaine publication le bilan de notre action militante sur la toile. Je choisi donc ici de faire le point sur le volet matériel en forme traditionnelle de notre action. Mais, je le répète, ces chiffres qui nous situent au niveau des grandes formations politiques du passé ont une origine dans des recrutements en lignes et des contacts établis et construits sur internet. Ces chiffres se réalisent avec une masse de gens qui ne s’associent parfois que ponctuellement à l’action.
Pourtant, au total, il s’agit d’un élan formidable. Depuis février dernier, les commandes individuelles de matériel de campagne et celles résultant de la création de 1800 groupes d’appuis en attestent. Mathilde Panot qui les anime recense quatre millions six cent mille tracts diffusés depuis le mois de mars dernier. Depuis la rentrée, nous avons vu partir de cette façon 2,7 millions d’exemplaires de ce total. C’est-à-dire presque les deux tiers. Ce qui signale que la campagne présidentielle est dorénavant commencée, notamment depuis Novembre : envol des commandes et pics d’engagements. J’ajoute que 1 500 000 autocollants sont également partis sur le terrain. Oui, un million et demi ! Le groupe des amis qui constituent notre brigade postale qui prépare les envois au siège de campagne a compté 600 000 affiches roulées en direction du terrain depuis le début de la campagne. En ce moment, c’est la folie. Les copains/copines font des colis et transportent des masses de paquets du matin au soir. Chaque jour on voit la chaîne se former dans l’escalier du siège et les paquets passent à bras humains depuis le rez-de-chaussée jusqu’à l’étage puisque le maudit monte-charge est en panne la moitié du temps ! Et ce n’est pas fini. Une série de 15 tracts thématiques accompagnent la parution du programme L’avenir en commun. Le tirage total est à 5 millions d’exemplaires pour toute la série. La cadence des envois enseigne que tout sera parti fin décembre sans doute.
Quant au programme « L’avenir en Commun », vendu trois euros, c’est déjà un best-seller puisqu’il est en deuxième position des ventes d’Amazon après Harry Potter. C’est le premier des ventes dans la catégorie des livres politiques. Sur le terrain, les ruptures de stock dans les librairies se constatent un peu partout. Je recommande donc à ceux qui me lisent et se préparent à organiser leur propre vente de ce livre programme dans la rue pour le week end national de vente du 10 et 11 décembre d’aller acheter leurs livres en pile chez le libraire du coin. La vente les remboursera évidemment bien vite. Cette journée de diffusion est un nouveau test pour nous, après la tenue de la Convention à Lille, et la tenue de 400 réunions de circonscriptions législatives dont j’ai parlé dans ma précédente note de blog.
À présent, il y a ce défi des deux jours de vente du programme. Une fois encore ce sera une mine de leçons à tirer pour perfectionner notre méthode quand viendra la campagne de fond en 2017. Comme à chaque étape de notre travail, une séquence active doit être considérée comme un entrainement pour la suivante. Au cas précis, il faut savoir que nous visons autant le nombre des points de vente que leur visibilité. Il est donc important de préparer cela avec soin. Chaque point serait mieux vu et compris si on y trouvait des musiciens, des choristes (sur le modèle des « mélenchanteurs » de 2012) des acteurs de rue, ou que sais-je encore, qui mettent en scène de cette façon l’énergie qui nous anime pour aller à la rencontre des autres. Cette rencontre a commencé sur la toile avec ces huit vidéos vues chacune par au moins un million de personnes trois d’entre elles par plus de trois millions de personnes et une d’entre elles par plus de six millions ! Elle doit à présent se concrétiser dans le contact physique.
Je sais que c’est parti pour essayer d’être le cas. Par exemple on me dit qu’à Lyon il y aura dix points de vente. Autant à Lille et à Strasbourg. Vous pourrez voir des images et de comptes rendus sur le site jlm2017. Je crois que dans toutes les grandes villes il y aura du monde sur le pont. Je serai heureux que ce soit de même dans le reste du pays et notamment dans la ruralité. On fera le point dès que les reportages seront remontés sur le site et les pages Facebook. Je voudrais que les personnes qui me lisent en déduisent qu’une campagne de ce type n’est pas une campagne de communication mais d’implication. L’ancrage et la solidité du socle que repèrent les sondages à notre sujet vient de là. Nous menons une campagne d’adhésion à des idées et à un programme. La vérité est que les idées sont déjà là. Ce qui compte c’est de leur proposer un port d’attache sûr et stable. Les gens savent alors ce qu’ils ont a faire quand ils nous choisissent. Ils savent et ils sont d’accord pour agir. Parce qu’ils savent que ce n’est pas en vain !
Marine Le Pen poursuit son harcèlement judiciaire contre moi et ceux qui partagent mon combat politique. Mercredi 7 décembre, elle poursuivait en appel mon avocate Raquel Garrido, après avoir pourtant été déboutée en première instance. Le Pen nous attaque pour diffamation parce que mon avocate l’a qualifiée de « délinquante » en juin 2012 quand nous avons déposé plainte dans l’affaire des faux tracts du FN contre moi à Hénin-Beaumont. Réaliser et diffuser ce faux tract était un délit, de tromperie sur mon image et de manœuvre électorale frauduleuse. La justice a d’ailleurs établi à tous les niveaux qu’il y avait bien délit. Et Le Pen elle-même avait d’ailleurs revendiqué la responsabilité de ce faux tract sur France 3 et Canal +. Elle se désignait elle-même comme auteure de ce délit, allant même jusqu’à dire « je l’ai fait ».
Mon avocate étant donc dans son rôle quand elle a déposé plainte à ma demande contre Le Pen en la qualifiant logiquement de « délinquante ». Que penserait-on d’un avocat qui poursuivrait quelqu’un en doutant qu’il soit coupable ? La mission, et l’honneur, de l’avocat, est au contraire de plaider l’évidence de la cause qu’il défend. Que Mme Le Pen décide de poursuivre la lutte politique contre nous en s’attaquant ainsi à mon avocate dans l’exercice de ses missions est donc particulièrement odieux. Cela constitue même un abus de recours à la justice. Le Pen a donc logiquement été déboutée le 31 mai dernier par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Elle récidive dans cet abus en faisant appel.
Cet acharnement judiciaire contre le travail irréprochable d’une avocate a d’ailleurs suscité la solidarité de la profession d’avocat. A tel point que c’est une figure éminente du barreau de Paris, Christian Charrière-Bournazel, qui s’était déplacé pour défendre Raquel. Celle-ci avait d’abord courageusement choisi de se défendre toute seule en première instance. Une situation délicate pour un avocat se retrouvant subitement à la place du prévenu. Ancien bâtonnier de Paris, maître Charrière-Bournazel a présidé le Conseil national des barreaux, plus haute instance représentative des avocats de France. Son choix de défendre mon avocate en appel est une manière de signifier au FN et à Marine Le Pen un refus catégorique de voir ainsi détournées et instrumentalisées les lois de la République. Il l’a d’ailleurs dit très clairement à l’audience en plaidant la « bonne foi totale de l’avocate dans la défense de son client ». Et en signalant la lâcheté de Marine Le Pen, pourtant ancienne avocate. Il n’y a en effet, selon ses mots « pas beaucoup de courage à assumer à la télévision » d’être responsable d’un délit – et donc délinquante – puis de venir dire le contraire devant la justice.
La réalité est que Mme Le Pen se moque de la justice et des lois. L’avocate de l’AFP, également poursuivie dans cette affaire pour avoir relayé les propos de Raquel dans une dépêche, a d’ailleurs souligné que Marine Le Pen n’hésite pas à désigner des personnes comme délinquantes sans en avoir aucune preuve, quand ça l’arrange. Ainsi quand elle désigna des « immigrés délinquants » suite à des débordements autour d’un match du PSG. Malheureusement cet abus permanent du FN va se poursuivre. D’ailleurs l’avocat de Le Pen a indiqué avant même cette audience qu’elle se pourvoirait en cassation si elle perdait encore. Ce harcèlement est déplorable. Tout comme le silence, désormais récurrent face aux agissements antidémocratiques du FN, du ministère public à l’audience. Appelée à présenter ses conclusions au nom de la société et des lois de la République, la procureure a en effet préféré ne faire aucune observation. Comme si l’ordre public s’était évanoui dés qu’il s’agit de m’attaquer des pires manières.
Ce n’est pas nouveau. Le parquet déjà avait brillé par sa négligence appliquée en ne poursuivant pas le faux tract de Le Pen. M’obligeant à utiliser une procédure de citation directe, sans pouvoir m’appuyer sur aucune instruction judiciaire. Le représentant du procureur au tribunal correctionnel de Béthune avait même cru bon de justifier cette indifférence de l’État face de telles violations des lois de la démocratie en indiquant que l’enquête de police avait été « égarée » pour une raison indéterminée. Une attitude non républicaine du parquet sur laquelle je n’ai pas manqué d’alerter à l’époque la Garde des Sceaux Christiane Taubira, sous l’autorité de laquelle il est directement et hiérarchiquement placé. Je suis consterné de n’avoir jamais reçu aucune réponse. Nous voilà en tout cas prévenus pour la suite de nos combats. Le Pen ne reculera devant rien, même ce qui est illicite, manipulatoire et mensonger contre nous. Et les puissants qui sont aujourd’hui au gouvernement la laisseront faire comme ils l’ont fait depuis plusieurs années. Cet abandon volontaire est aussi une partie du bilan des gouvernements PS depuis 2012.
192 commentaires
Alain verce
Bonjour.
Il faut absolument que Jean-Luc continue l’effort qu’il semble faire d’être moins agressif. Sur les vidéos, il est parfait, calme, posé, et je pense que cela plait et casse cette image que les médias continuent d’insinuer. Je l’ai déjà demandé, cela ne semble pas avoir plu, mais qu’il essaie d’arrêter de dire « vous comprenez, les gens ? » qui me hérisse à chaque fois car la connotation « gens » renvoie à une époque seigneuriale et de possession.
Je vois beaucoup de développement et de commentaires sur le nucléaire. Je ne suis pas contre qu’on essaie d’en sortir, mais attention, ce n’est pas la priorité des électeurs et je pense qu’il faudrait, non pas abandonner cette idée, mais ne pas la mettre à un tel niveau.
Question pratique maintenant. Je me suis inscrit sur jlm2017 mais impossible de trouver un groupe de contact. On a bien des points sur une carte mais aucune adresse. Bon, j’irais au marché demain matin et je verrais si je trouve quelqu’un et le bouquin. Une dernière chose: je finis par m’y perdre dans toutes les publications internet. Bon courage chers camarades et méfiance, je ne serais pas étonné que le fourbe Hollande nous annonce sa candidature au dernier moment pour sauver la gauche !
MP Langeais 37
Petit moyen mnémotechnique pour dérouler le programme « L’Avenir en commun ». Il répond à 3 urgences : démocratique, climatique et sociale. A partir de ces trois éléments il est facile d’en dérouler l’argumentaire du programme. Il ne s’agit pas tant de priorités à énoncer que d’une articulation (dialectique?), sachant que tout se tient. Le démantèlement du nucléaire n’a de sens (principe de précaution) que si nous développons les énergies renouvelables pour remplacer les énergies d’origine fossile. Un principe, la règle Verte (on ne prend pas plus à notre unique écosystème plus qu’il ne peut reconstituer), à inscrire dans la nouvelle constitution. Dressez les constats pour chacune de ces 3 urgences et mettez en vis à vis les mesures du programme (qui ne tombent pas des nues !). Il ne dépend que de vous de créer votre groupe d’appui, de commander du matériel et de le distribuer. Vous trouverez des alter-ego sans problème à la rencontre des « gens ». Bon courage.
Demangeon Michel
Sur le site jlm2017.fr, la carte de France permet en zoom de trouver les groupes d’appui au maximum du zoom et avec un clic sur l’icône vous aurez le nom du groupe d’appui et avec un clic sur ce nom vous allez pouvoir ouvrir le groupe d’appui et avoir les coordonnées de la personne initiatrice du groupe.
Amitiés insoumises
catherine dumas
Les Indiens viennent de gagner la bataille pour protéger leurs cours d’eau, il y a donc un espoir pour que notre écologie à nous aussi avance. Aux Etats-Unis ils ne sont pas hélas en grand nombre, massacrés en grand nombre, mais ils résistent, comme quoi il faut tenir bon pour faire avancer ses combats. Courage nous verrons bientôt notre France devenir plus écolo.
Régine
Je ne comprends pas ce qui est gênant dans l’expression « les gens ». Pour essayer de comprendre j’ai ouvert trois dictionnaires. La définition de ce mot : « personnes en nombre indéterminé ». Ce mot se décline de multiple façons : braves gens, gens d’ici, de là-bas, pauvres gens, jeunes-gens, gens d’armes, gens de robe, gens de mer… une multitude de gens. Je me trompe peut-être, mais dans l’expression utilisée par Jean-Luc, je ne vois qu’une référence au plus grand nombre. Une seconde définition du dictionnaire précise : groupes de familles dont les chefs descendaient d’un ancêtre commun. Doit-on voir dans l’expression de Jean-Luc une volonté de soumettre ses auditeurs, ses lecteurs, comme le maître exerce son pouvoir sur ses « gens de maison », ses domestiques ? Je ne le crois pas.
P. Pernet
Effectivement Jean-Luc Mélenchon interpelle « les gens » et non pas « mes gens »: là est toute la différence entre la possession péjorative de l’époque seigneuriale et la complicité de « clin d’œil » utilisée lors des réunions publiques…
Gilles Tavernier
Bonjour à tous,
En réponse à une remarque sur la façon qu’a Jean-Luc Mélenchon à s’adresser « aux gens », je la perçois au contraire amicalement. Elle est utilisée de façon générale, énoncée respectueusement comme par exemple « vous n’êtes pas raisonnables, les gens« . Comme quoi, la perception des paroles. Ce qui me gène plus dans le discours et qui est assez récurrent, c’est le « je vous l’avais bien dit » ou le « je l’avais dénoncé« . Même si j’adhère presque pleinement au programme « l’Avenir en commun » et même si Jean-Luc Mélenchon est assez lucide sur les conséquences des différentes décisions politiques / économiques prises à diiférents niveaux, je trouve que le fait de dire « je vous l’avais.. » dessert pas mal le reste du discours développé derrière. Cela ne m’empêchera pas de diffuser et tracter. Bonne campagne à tous.
thersite69
Je trouve au contraire très bien de s’adresser aux « gens » ! Le mot remonte à plus loin que la féodalité : les grecs pour parler du peuple avaient deux termes : le genos définissait une réalité culturelle, comme aujourd’hui celles des professions, des classes sociales différentes, des groupes sociaux divers ( cf. « les gens du spectacle »), par opposition à l’ethnos qui désignait des différences de race et tout ce que nous référons à l’ethnie , comme le fait l’extrême droite. Si Jean-Luc Mélenchon dit « écoutez-moi, les gens ! » c’est qu’il s’adresse à la multitude, à des opinions publiques divergentes , qui devront décider de construire une volonté populaire d’avenir , sans rapport avec des liens ethniques antérieurs ( être né dans une autre famille culturelle, venue d’ailleurs).
Thoreau
[…] Dans le monde de demain, les gens seront donc environnés d’automates et de robots, et payés à ne rien faire, totalement dépendants de mégastructures industriels et bureaucratiques et aliénant ainsi totalement leur autonomie. Selon moi il n’y a pas de fatalité à être environnés de robots, de machines en tous genres. Les avancées technologiques devraient faire l’objet de débats. Dans quel monde voulons-nous vivre demain ? Un monde où la nature et l’humain ont encore une place, ou un monde virtuel, artificiel et totalement mécanisé, régi par une monstrueuse bureaucratie numérique ?
thersite69
C’est ce que je vois se dessiner comme possible si, inattentif à cette question, sans débat de fond, on utilise les outils informatiques pour poser sa candidature aux élections ou un tirage au sort. Si on pensait réaliser l’Avenir en commun sans prendre en compte l’humain, d’abord. Ni la complexité de l’histoire humaine, comme des milieux naturels, et des liens sensibles et charnels entre des gens, dans un monde qui n’est pas celui, virtuel, d’une prétendue ou prétentieuse « réalité augmentée » où tout serait désincarné. Etre insoumis c’est aussi résister au risque de construire un tel monde de la bureaucratie numérique !
BROSSE
Le premier tour de la présidentielle se jouera sur les questions internationales, c’est à dire sur des prises de positions nettes sur la rupture avec l’Union européenne et la sale guerre d’ingérence par procuration menée en Syrie. La diabolisation de Bachar el-Assad et de Poutine repose sur une gigantesque entreprise de désinformation occidentale, dont Fidel Castro avait déjà fait les frais. Il faut parler clair notamment face à l’extrême gauche (Ensemble, NPA…) et aux écologistes avec leurs complaisances pour l’Armée Syrienne Libre et les jihadistes qui (à l’exception de Daesh) prennent ces criminels pour des révolutionnaires. Même Macron a compris que Bachar et Poutine sont des interlocuteurs incontournables et que sur ces questions il faudra être à la hauteur de Fillon et de Le Pen au lieu de se taire pour ne pas gêner quelques poignées de crétins. Mais notre candidat répète ses thèmes hexagonaux et ses mantras maritimes sans se mouiller sur les enjeux géopolitiques et géo-stratégiques. Il se trompe lourdement.
ambulant
Je ne pense pas que les questions internationales (à part l’Europe !) soient au cœur des questions que se posent les Français, ce qu’on peut certes regretter. Et à ce sujet, je ne peux que déplorer ce qui semble être la position de Jean-Luc Mélenchon, qui, dans le but de s’opposer à l’atlantisme de beaucoup, observe avec trop d’indulgence la Russie. Car il existe une marge, entre vouloir rééquilibrer les rapports de force mondiaux (USA, Russie, Europe, Israël etc), et en finir par soutenir l’action d’El Assad et de Poutine ! Tout comme Trump, Fillon ou Le Pen.
Tout comme je doute que l’instauration d’une VIème soit bien comprise par les citoyens comme une urgence. Certes, il faut que ce soit fait, car on ne peut continuer avec se système « démonarchique » présidentialiste, mais Jean-Luc Mélenchon serait plus inspiré de mettre en avant, de manière permanente, presque entêtée (un compliment), la réduction du temps de travail. Car à part Hamon (32h), personne n’en parle, alors qu’il s’agit du pivot économique central autour de laquelle tout pourra se reconstruire : le plein emploi, un meilleur partage des revenus (les salariés retrouvant leur marge de négociation, y compris les smic+), donc moins d’inégalités, moins de tensions dans les quartiers dits « sensibles » etc.
Et dans le cas (certes très improbable !) où Jean-Luc Mélenchon ne serait pas président (snif), ce thème continuerait à être asséné en permanence, afin que tous finissent par l’aborder, qu’il devienne un sujet de discussion national.
oberon
Je suis fier d’être insoumis et je remercie Jean Luc Mélenchon de m’en donner l’occasion. Des socialistes que je côtoie sont paumés, comme les Français peuvent être désabusés du politique.
Hamon assure des passerelles avec Jean-Luc Mélenchon. C’est courageux de sa part, qu’il aille au bout de sa cohérence : le salut n’est plus au sein du PS. Le vote utile, au delà de la gauche c’est La France Insoumise. Aidons Hamon a nous rejoindre, beaucoup de socialistes le suivront. Nous avons besoin de toutes les forces disponibles pour porter L’Avenir en commun.
morfin
Jean-Luc, je n’ai pas de compte « Facebook » ou « Twitter » pour faire un commentaire, je boycotte ce type de compte, comme les portables d’ailleurs et Iphones, mais je voulais juste vous dire que suite à l’acharnement de Marine Le Pen pour avoir été traitée de « délinquante », cela risque en effet de mettre les avocats de notre coté, et cette dame là ne mérite même pas de porter cette caractéristique (je veux dire délinquante) car elle n’en est pas vraiment capable en fait, elle se contente de faire agir les autres, et jouer la « grande gueule ». Les procédures paranoîaques de ce courant de pensée contre révolutionnaire et antirépublicain sont bien connues et ne doivent pas vous intimider. Une connaisseuse du milieu.
Greg95
Comme Alain, j’avoue que j’ai le poil qui se hérisse lorsque j’entends Jean-Luc prononcer les expressions « vous comprenez les gens ? » ou « écoutez les gens ». Je trouve que ça donne l’impression de quelqu’un de hautain, un peu donneur de leçons à une foule légèrement abrutie. C’est mon impression. J’imagine donc que d’autres l’ont également.
N’étant pas un spécialiste de la communication, je me permets malgré tout une petite suggestion. Le terme « camarades » étant très beau mais très chargé aussi, je propose d’essayer avec le mot « amis ». Par exemple « écoutez les amis ». Ca casse me semble-t-il le sentiment de verticalité que donne le terme « les gens ». Voila, c’est juste ma petite pierre qui j’espère fera avancer le schmilblick.
BAnaïs
Hé, « les gens » c’est nous, c’est le peuple ! Nous, « les gens » contre eux, les oligarques et autres professionnels de l’individualisme politique, social et économique. Je m’offusque bien plus d’un « casse toi pôv’ con » ou des « sans-dents », leur mépris est immense. Nous ne sommes pas ces personnes, qui ne représentent qu’elles-mêmes et leurs castes de privilégiés, et notre force c’est bien nous « Les gens » !
Fraternellement
Gilles
Tout à fait d’accord. Moi je ne sais dire pourquoi mais « les gens » ça me met un peu mal à l’aise. Cela me renvoie à ma condition de moins que rien. C’est juste une émotion que je ressens. Je préfèrerais largement « mes amis » qui m’inclut dans la fraternité de France insoumise.
Nadine Prévost
Je partage complètement. Et l’expression « ami.e.s » me renvoie à une inclusion contrairement au terme « les gens ». Ami.e.s fleure bon aussi avec « fraternité » une valeur essentielle d’un mouvement qui se veut rassembleur des gauches. Même si le débat d’idée est forcément rude. Et là j’ai envie de rejoindre.
Hervé
Il est vrai que je l’avais souligné, ici même, il y a trois semaines. C’est aussi mon impression. L’expression délivre un soupçon à la fois de sympathie et un soupçon de condescendance. Mais je ne suis pas spécialiste de la communication. Peut-être après tout que ce signifiant » les gens » plaît-il à d’autres, en tant qu’expression de proximité respectueuse et de distance affectueuse. Cela me choque un peu, oui, mais je peux me tromper.
Franck
Personnellement cela ne me dérange pas, je plutôt l’expression tendre, et puis c’est le seul à s’exprimer comme ça. La singularité de son discours fait la différence dans ce paysage politique désespérément plat.
mercourt
Comme quoi un mot entraîne une polémique, je pense que nous ne devons pas nous attarder là dessus, personnellement cela ne me choque pas, je suis plus exaspéré, quand M. Hollande vient nous faire un discours où il nous affirme que tout va bien, il assène ce genre de mantra pour se persuader lui-même. Là j’ai le sentiment d’être pris pour un imbécile, un enfant devant lequel on agite un hochet ! Je préfèrerais un discours viril où on nous dirait simplement les choses, même difficiles à entendre. Cela est révélateur de la psychologie de ces « gens » manipulateurs, menteurs et désireux de se faire aimer.
Le discours de Jean-Luc Mélenchon est moins, sinon pas du tout, dissimulateur. On perçoit nettement sa personnalité derrière les mots, elle me convient et je crois au grand projet des insoumis, et si nous y croyons nous devons y mettre toute nôtre énergie, et ne pas perdre de temps.
Invisible
Pour moi, « les gens », c’est « tout le monde », tous les gens, qu’ils soient de notre bord ou pas, nos amis ou pas. Ce sont les gens ordinaires. Jean-Luc les prend à témoin et leur explique une situation concrète généralement et en appelle à leur jugement sur ce sujet. Les gens, c’est hors parti, hors camarades. Voilà pour faire avancer le schmilblick ! Peut-être que Jean-Luc nous dira un jour ce qu’il entend par là. Et cela n’a rien à voir avec le seigneur qui parlait de « ses » gens !
claude Panossian
Et pourquoi pas citoyen ? Le mot république dont nous nous gargarisons n’est-il pas romain ?
Philippe123
Ben justement moi j’aime bien quand il dit « vous comprenez, les gens ? ». Je connais plein de personnes qui ressentent qu’il se passe quelque chose de vivant lorsqu’on voit Mélenchon sur un plateau. Tout à coup on s’intéresse car très souvent on a à faire à des comptables genre Langlet (qui je pense devrait songer à exercer ses talents en Allemagne) et tant d’autres. Un comptable ne fait que constater une situation à postériori, bien sur ils font aussi des prévisions. Or comment cela se fait qu’en 2008 personne n’a vu arriver la crise ? Enfin c’est la version officielle car une personne sérieuse va fouiller dans tous les recoins pour vérifier que ce qui est écrit, comptabilisé repose sur la réalité.
J’écoutais il y a peu une émission sur l’affaire Madoff sur France Inter. Le journaliste posait une question sur les subprimes à savoir qui connaissait le contenu réel de ces produits financiers. La réponse du spécialiste a dit « quand déjà il y a une fiche descriptive de 2 pages sur un produit financier on la parcours, or là il s’agissait de descriptif de 200 pages donc vous imaginez ?! ». On est fichu de poser Philae sur une comète et on est pas capable de se taper un rapport de 200 pages ? Enfin le journaliste a demandé « est-ce qu’une nouvelle crise financière peut arriver ?La réponse a été « c’est sûr il y a encore des bulles spéculatives qui vont éclater ». Ce qui veut dire que la fameuse reprise qui est sensée être le remède à tout, elle est compromise.
de CROP Christian
Nous posons la même question au PC, NPA, les Verts (les vrais). Quelle schizophrénie frappe la gauche (la vraie) ? Pourquoi cette bataille d’égos, cette difficulté à désigner un candidat unique alors que tous les tenants de la 6ème république sont d’accord pour ne donner qu’un rôle secondaire (inauguration des chrysanthèmes et garantie de la future constitution) au futur président ? C’est incompréhensible et pendant ce temps nous souffrons.
J’ai une proposition : rassemblons-nous à gauche (la vraie), quelque soient nos différences et tirons au sort un candidat (mandataire, porte-parole, désignons le comme nous voulons), aux présidentielles. Cela n’a strictement aucune importance puisque le soir des élections, il dissoudra les chambres et convoquera une Assemblée constituante pour écrire notre nouvelle Constitution. Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser les droites et extrêmes de décider de notre avenir. ça urge !
Ascalon
« Cela n’a strictement aucune importance… »
J’ai bien peur que cela ait quand même une petite importance ! A moins que 22 300 001 Français pensent exactement comme vous ! Ce qui ne me semble pas être le cas.
On a déjà toute les peines du monde à placer au second tour un candidat connu, populaire et charismatique, et vous pensez qu’un(e) quidam (quaedam) inconnu(e), sorti du chapeau aurait la moindre chance de rassembler plus que les voix de son entourage immédiat ? Vous me faites marrer avec votre tirage au sort. Je veux bien faire semblant de croire que globalement le peuple de gauche est instruit, humaniste et engagé (je n’en pense pas un mot, mais sinon il n’y a plus rien à quoi se raccrocher, alors j’ai la foi !) mais le tirage au sort pourrait bien désigner un(e) blaireau (blairelle) inculte et sectaire comme il y en a tant qui s’expriment sur ce fil de commentaires.
N’oubliez jamais une chose, vous pouvez décider tout ce que vous voulez au niveau du processus de désignation de votre candidat(e), mais in fine, ce sont les électeurs qui choisissent.
Happifiou
« …le soir des élections, il dissoudra les chambres et convoquera une Assemblée constituante »
C’est peu probable. D’abord, parce que le président élu devra attendre son investiture, qui n’intervient en général qu’une quinzaine de jours après le second tour et qu’en tout état de cause, le président sortant est en droit d’exercer jusqu’à la fin de son mandat, qui pour F Hollande s’achève le 14 mai 2017, soit une semaine après le second tour.
Ensuite, parce qu’aux termes de la constitution de la Vème République, le président ne peut dissoudre que l’Assemblée nationale, pas le Sénat. Assemblée nationale qui sera d’ailleurs dissoute de facto à ce moment puisque aucune session parlementaire ne peut être tenue entre l’élection présidentielle et l’élection législative.
Enfin, parce que même s’il peut effectivement convoquer quelque chose qu’il appellera « Assemblée constituante », celle-ci ne pourra produire qu’une « proposition » de nouvelle constitution qui devra être soumise à un référendum en vue de son adoption. Et on peut raisonnablement penser que la convocation et les travaux de cette nouvelle assemblée prendront plusieurs mois.
Donc, au soir de son élection, le président élu attendra sagement son investiture, puis l’élection législative, et devra enfin nommer un gouvernement pour les quelques mois qui précèderont le référendum sur la nouvelle constitution. D’où l’intérêt de ne pas élire une chèvre en se disant que « Cela n’a strictement aucune importance…»
Sylvain COSTET
Oui, très grande importance au contraire puisqu’il s’agira de mettre en application le programme de la France insoumise. Il n’a jamais été question de dissoudre quoi que ce soit après les élections de 2017 mais d’engager une démarche parallèle de refondation démocratique. Le processus d’élection de la Constituante ne pourra pas commencer avant septembre et son travail prendra forcément des mois au terme desquels il faudra organiser un référendum pour valider (ou pas) la nouvelle constitution. Pendant tout ce temps (au moins un an) ce sera toujours la constitution de la 5ème qui s’appliquera et le président et l’assemblée élus au printemps 2017 qui gouverneront. Il est donc de la plus haute importance de ne pas élire n’importe qui sur n’importe quel programme.
Patrick Dumazert
Exactemente, comme le dit @Sylvain Costet, il s’agit de processus parallèles. Il faudra refonder la République et cela prendra des mois, minimum une année, pour faire une nouvelle constitution, et en attendant, il faudra gouverner !
JCV
A propos de l’écologie en général et de la mer en particulier. Dans votre revue de la semaine vous évoquez la pollution de la mer et affirmez que lutter contre cette pollution créera de l’emploi. Cette analyse pourrait prêter à confusion. En effet lutter contre la pollution ne créer de l’activité dans une économie capitaliste que si cela permet d’exploiter à court terme de nouvelles ressources ou bien si c’est un service que l’on vend à un pays tiers. Sinon même si c’est éminemment utile cela représente un coût net pour la société et n’est pas porteur de croissance ou du moins pas plus que de verser une allocation chômage. Il faudrait donc d’un point de vue strictement économique prouver qu’éviter l’extension des zones mortes favorise l’exploitation des ressources maritimes et les chiffrer. Sinon on est dans l’ordre de l’intérêt général mais pas de la sphère dite productive.
PIETRON
Ce qui intéresse la grande majorité, c’est en effet le versant social d’un programme. Mitterrand s’est fait élire avec la retraite à 60 ans (par exemple) incluse dans les 101 propositions du programme commun de la gauche de l’époque (dont la plupart émanait du PCF). Hollande idem, contre la finance, sous-entendu des avancées sociales (on sait ce qu’il en est advenu rapidement). Mais au sein d’une Europe capitaliste et de ses traités, il est important de conjuguer ces 2 versants essentiels. Les avancées sociales dans une Europe capitaliste cadenassée par des traités antisociaux, sont impossibles. L’un ne vas pas sans l’autre donc. Là est l’angle d’attaque premier.
Quant à l’écologie, cette nouvelle et légitime préoccupation, celles et ceux qui s’en sont emparé initialement (EELV par ex.) ont tellement fait passer leur intérêt individuel en premier (les Duflot, Placé, de Rugy, etc.) que les travailleurs s’en tiennent à l’écart. C’est donc le « productivisme » qui peut attirer l’attention de ces derniers car l’exploitation des forces de travail y est fortement imbriquée (avec les conséquences écologiques). Europe, productivisme, déclin social (le capitalisme qui les incarne finalement), sont des priorités « révolutionnaires » pour les travailleurs, chômeurs, et retraités.
pichenette
Une vidéo de Jacques Généreux présentant son dernier livre « la déconnomie », jouissif bien en accord avec tout ce que nous ressentons quant aux choix économiques pris par les « experts » et répétés en injonctions, injectant un venin dans les veines des sociétés. Bravo, bravo et merci. Idée de cadeau.
La candidature à la présidentielle n’est pas une affaire d’égo en ce qui concerne la France insoumise, c’est un programme, une charte et c’est JL Mélenchon qui a eu le courage de lancer cette insoumission nécessaire et créatrice sans attendre les atermoiements pénalisant comme cela s’est produit aux dernières législatives et autres élections. Et il serait indispensable pour bien parler des mêmes choses de rédiger ce qu’est « la gauche », quelles sont les valeurs qui la constituent à cet instant « t », valeurs non négociables. Les enjeux actuels sont énormes, les défis à relever nécessitent des convictions portées par des personnes engagées pour les biens communs, les écosystèmes, dans le souci de protéger les peuples si vulnérables face à la puissance des lobbies, multinationales marchandisant tout.
Ariza Joel
Moi j’aime bien les « gens » car je me sens intégré dans ce mot. Oui, les gens du peuple ceux qui souffrent et travaillent ceux qui peuvent devenir une force.
Sur l’Europe, je considère que les 70 ans de paix que l’on vient de connaitre c’est grâce à l’Europe, alors il faut tout faire pour y rester. Pas la guerre pas la guerre, pas la guerre ! L’horreur d’Alep. Alors, il faut retravailler sur l’avenir en commun avec l’Europe.
PF
Le dixième canapé était moins dense que les précédents. Les gens c’est d’abord des jeunes, des femmes, des retraités, des migrants, des salariés, des chômeurs, qui veulent entendre ce qui les concerne dans le programme et ce qui peut les rassembler.
Sera-t-il possible de parler du droit de vote des immigrés, qui fut le premier abandon du programme commun de la gauche en décembre 1981, lourd dé conséquences ?
Franz Michils
A droite les candidatures sont peu éparpillées et Fillion (la droite pure et dure) pourra compter sur les voix de presque l’ensemble de cette famille. Pour le FN c’est encore plus net, pépé Le Pen est définitivement fini et Marine Le Pen peut compter sur tous les supporters d’extrême-droite.
Macron, le jeune loup aux dent longes participera pour faire sa pub, mais vise l’élection de 2022. Il est encore jeune et peut attendre son heure. Les primaires PS, dites primaires de la gauche, font sortir les candidats ambitieux du bois. Le vainqueur représentera un PS qui compte à peine 42.000 membres à jour de cotisation. Seule une union de la gauuche et un front commun pourraient laisser à la gauche une chance d’arriver au second tour. Pour cela il faudrait que tous les partis de gauche reconnaissent que JL Mélenchon est le seul candidat capable de réaliser cette union et qu’ils se rangent sous sa bannière. C’est, évidemment, peu probable.
Tant pis, nous aurons un président de droite ou d’extrême-droite pour les 5 années à venir.
yamar
Dans sa dixième vidéo hebdomadaire Jean-Luc Mélenchon parle du 18 mars 2017, puis des 400 trous vides dans la mer. Le 18 mars 2017 sera un anniversaire, celui de la première marée noire qui aura jour pour jour 50 ans !
« Le 18 mars 1967, le pétrolier Torrey Canyon s’échoue dans la Manche et déverse son pétrole sur les côtes bretonnes. Cette première « marée noire » donne le coup d’envoi des mouvements écologiques dans les pays industrialisés. Mais, dans un premier temps, les critiques portent uniquement sur les méfaits de la pollution industrielle et les dangers d’une croissance effrénée. On s’inquiète de la pollution des océans, de la disparition des oiseaux du fait des pesticides et des forêts du fait des « pluies acides »… Il n’est pas encore question d’effet de serre et de réchauffement climatique. Cette prise de conscience n’interviendra que vingt ans plus tard mais sera immédiatement relayée par les partis écologistes nés de l’échouage du pétrolier… » (extrait de herodote.net)
Pour une tout autre raison, comme le signale Jean-Luc, la SNCF a retenu cette date.