Ce fut une semaine assez turbulente que ce début du mois de décembre. Après l’élimination de Nicolas Sarkozy, celle de François Hollande. Ce n’est pas le même processus, cela va de soi. Sarkozy ne reviendra pas. Mais je ne crois pas que Hollande se contente d’inaugurer les chrysanthèmes d’ici au mois d’avril prochain. L’équipe gouvernementale en place ressemble au carré de combat que ses meilleurs amis lui auraient conseillé plutôt que de nourrir des vipères dans son sac à dos comme il l’a fait avec Valls et Macron. De toute façon, dans le passé, il n’a jamais usurpé son qualificatif de culbuto. J’en déduis qu’il n’a pas fini de jouer de ses capacités d’inertie créatrice. Mais quel risible concert de grandes phrases et que de drapés solennels après le pitoyable aveu d’échec qu’est sa renonciation. Comme s’il s’était fait tuer sur je ne sais quel front héroïque. Ou comme s’il avait démissionné. Mais il a seulement été éjecté d’une élection. Poussé dehors. Sa route vers la candidature a été coupée par un superbe numéro d’empêchement, magistralement mené ! Ce quinquennat aura été une farce de bout en bout. Mais l’exécuteur de l’éjection, Manuel Valls, devrait se méfier de sa victime comme de la mule du pape.
La confusion au PS ne doit pas faire perdre de vue l’essentiel. Fillon fait la course en tête. Mieux vaut ne pas perdre de vue cette réalité. Nous sommes mobilisés à cent pour cent de ce côté. Ce serait une erreur de se laisser distraire par le cirque de la primaire du PS. Il faut plutôt empêcher la droite de cristalliser sa position. Notre chance d’arriver au second tour est à ce prix. Car contrairement à ce qui se dit comme une évidence, la vérité est que la société française est en turbulence. Des millions de gens n’ont pas pris leur décision. Il faut donc faire le travail de conviction en se tenant le plus loin possible de la scène du naufrage du PS. Elle aspirera vers le fond tout ce qui l’approchera de trop près. La parution du programme L’avenir en Commun tombe à pic pour nous aider. Le reste nous sera donné par surcroît.
Non, ce n’est pas un procès d’intention. François Fillon est le candidat des assureurs contre la Sécurité sociale. C’est ce qui ressort de la lecture de son programme. Tout le monde pourra aller vérifier ce que je vais relever. Le système Fillon repose sur le recul des remboursements par la Sécurité sociale et l’encouragement aux assureurs privés. Un autre indice nous a été donné la presse. France Inter affirme ainsi que François Fillon aurait déjà choisi son futur ministre de l’Économie et des Finances en cas de victoire à la présidentielle. Il nommerait à Bercy Henri de Castries, l’ancien PDG de l’assureur privé Axa pendant 16 ans ! Ce ne peut être un hasard. Henri de Castries n’a quitté la présidence de ce groupe qu’il y a quelques mois, pour devenir administrateur de la banque HSBC. Précisons, pour situer les perceptions de la vie que peut avoir le personnage : lors de sa dernière année chez Axa, en 2015, il gagnait 5,4 millions d’euros de salaire ! Que peut-il comprendre aux raisons des 30 % de gens qui n’osent plus se soigner parce qu’une ordonnance, ça coûte trop cher… Le conflit d’intérêt serait immense si ce personnage devenait demain ministre des Finances chargé de faire voter le budget de la Sécurité sociale et la fiscalité des clients des assurances privées.
Reste une évidence, Castries ou pas : le programme de François Fillon, c’est ouvertement et officiellement le début de la fin de la Sécurité sociale. À commencer par la fin de l’assurance maladie pour tous. Fillon l’a écrit noir sur blanc dans son programme pour la santé. Il veut « focaliser l’assurance publique universelle (c’est-à-dire la Sécu) sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste ». Vous voilà prévenus. Le système collectif et solidaire actuel où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins serait donc abandonné. Ou plus exactement limité aux seules « affections graves ». Et le reste ? Ce sera nécessairement à charge d’une assurance complémentaire. Bien sûr, pour faire bonne figure, Fillon dit que « les moins favorisés ne pouvant accéder à l’assurance privée bénéficieront d’un régime spécial de couverture accrue » mais sans dire qui cela concernera. Et quand on l’entend critiquer l’assistanat, on le voit mal élargir l’accès à la Couverture maladie universelle, la CMU. Il faudrait donc payer plus cher pour être moins remboursés quand on va chez le médecin ou chez le pharmacien et les inégalités se multiplieraient.
C’est aussi un programme absurde du point de vue sanitaire. Car les « affections graves » ne le sont pas toujours depuis le début. Et les autres affections ne sont pas bénignes de la même manière pour tous, ni suivant les âges. Mais dans tous les cas, en se soignant de bonne heure, on évite souvent bien des complications et des aggravations. Il est donc totalement stupide de moins rembourser les soins courants. Le renoncement aux soins des plus pauvres fera exploser les dépenses de prises en charge aux urgences ou une fois les maladies devenues plus graves, c’est-à-dire plus douloureuses et dangereuses pour les patients et plus chères à prendre en charge.
La santé n’est pas le seul domaine où François Fillon veut donner la main aux assureurs privés. Il tient le même discours à propos de la prise en charge du vieillissement de la population. En matière de retraite, il propose de repousser l’âge de départ à 65 ans. Mais aussi de « mettre en place un étage de retraite par capitalisation », c’est-à-dire où chacun paye dans son coin une cotisation privée avec un cadeau fiscal à la clef. Naturellement cela n’a jamais garanti un montant de retraite où que ce soit dans le monde où ce régime est appliqué. C’est si vrai que partout où le retour dans le régime général a été proposé aux assurés et partout où le cadeau fiscal a été supprimé, le régime de capitalisation s’est volatilisé. À quoi bon recommencer une expérience qui ne marche pas ?
Face à la dépendance aussi, François Fillon récuse le mécanisme de la solidarité et prône le chacun pour soi. Son programme prévoit d’« encourager la généralisation d’une couverture assurantielle dépendance privée sur une base volontaire par des contrats labellisés avec des incitations fiscales qui permettront aux particuliers de déduire de leurs impôts une part de leur cotisation à une assurance dépendance ». Ceux qui peuvent payer auront droit à une assurance contre la dépendance ? Et les autres ? Continueront-ils à souffrir en silence comme aujourd’hui face au manque de places accessibles dans des établissements pour personnes âgées dépendantes ? Devront-ils faire appel à la charité ? Les familles continueront-elles à se saigner en argent, temps et énergie pour aider les parents ?
Ce programme a un but. Transférer au privé les milliards d’euros de cotisations maladie et retraite aujourd’hui gérés par la Sécurité sociale et offrir aux assureurs les milliards en vue pour financer la dépendance des personnes âgées. Car c’est un marché où certains voient bien quels juteux profits sont possibles. En cela, la rumeur selon laquelle Henri de Castries deviendrait ministre de l’Économie et des Finances de François Fillon est éclairante. Henri de Castries, est un symbole de l’oligarchie. Il coche toutes les cases de la caste : issu de la noblesse, diplômé de l’ENA dans la même promotion « Voltaire » que François Hollande dont il est l’ami, hier soutien de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui ami de François Fillon. Il a aussi été « Young leader » de la French American foundation en 1994, et préside le comité de direction du groupe Bildelberg, qui réunit le gratin de l’oligarchie mondiale.
Nous défendons un tout autre modèle : la sécurité sociale. Le programme l’Avenir en commun prévoit tout le contraire de M. Fillon. Nous proposons d’améliorer la prise en charge des soins par la Sécurité sociale jusqu’à leur remboursement à 100%. Nous voulons rétablir la retraite à 60 ans, réduire la durée de cotisation exigée pour avoir une retraite complète et renforcer le régime de retraite solidaire par répartition. Et face à la dépendance, nous défendons notamment la construction de 50 000 places en établissements pour prendre en charge les personnes dans le besoin dans un réseau public et abordable, et la baisse de ce qui reste à la charge des familles pour les personnes qui continuent de vivre chez elle.
Ce modèle est plus juste et moins coûteux. Plus juste car dans le système de la sécurité sociale, le montant des cotisations ne dépend pas de l’âge ni de l’état de santé et que la protection dont on bénéficie ne dépend pas de ses moyens financiers mais de ses besoins : chacun est remboursé de la même façon par exemple. Chacun a un aperçu de ce qu’est un système d’assurance privée individuelle, à travers sa complémentaire santé s’il a les moyens de s’en payer une. Surtout, la Sécu c’est moins cher ! Il suffit de comparer les dépenses de santé entre la France et les États-Unis. En France, ces dépenses de santé représentent 11% de la richesse annuelle du pays. Elles sont essentiellement supportées par l’assurance maladie. Aux États-Unis, les dépenses de santé sont essentiellement privées. Et elles coûtent plus cher puisqu’elles atteignent 16,5% de la richesse du pays. Tout cela pour des résultats sanitaires mauvais là où la France reste une référence malgré les mauvais coups portés à notre système solidaire et à l’hôpital public.
Tous radioactifs ! Les candidats à la prochaine élection présidentielle ont quelque chose en commun. Leur appétit pour le nucléaire. Avec répétition en boucle des arguments les plus éculés et mille fois démentis. En tous cas en l’espace de quelques semaines, on a assisté au retour du discours selon lequel le nucléaire serait « une énergie nécessaire dans la lutte contre le changement climatique ». C’est la position de tous les principaux candidats à la présidentielle et à la primaire PS : Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et même Benoît Hamon qui s’est seulement engagé à « réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique » comme Hollande avant lui. Croire que le nucléaire fait partie de la solution contre le changement climatique est une idée fausse. Le nucléaire n’est pas une aide dans la transition énergétique. Au contraire. Je dis pourquoi.
Madame Le Pen a encore raté une occasion de se taire. Le 2 décembre à Paris, en conclusion du rendez-vous du Front National sur l’écologie, elle a déclaré en fanfaronnant : « Je le dis tout de suite : nous ne comptons pas abandonner le nucléaire, au contraire. Il faut en permanence l’innover et le sécuriser. Abandonner le nucléaire aujourd’hui serait pour la France se tirer une balle dans le pied vu les services que cette énergie nous rend ». Dans son programme le candidat conservateur François Fillon dit la même chose : « le nucléaire, notre filière d’excellence, et les énergies renouvelables sont complémentaires, et qu’il ne faut pas opposer les unes aux autres. Pour ma part, je veux développer toutes les formes d’énergies propres, y compris le nucléaire ». Le « y compris » est une grosse manipulation. Car Fillon propose au passage de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires de 40 ans actuellement à 60 ans et de soutenir l’exportation des technologies nucléaires françaises à l’étranger.
Le libéral Emmanuel Macron est aussi un chaud partisan du nucléaire. Il l’a dit dans le Journal du dimanche le 31 juillet dernier, quand il était encore ministre de l’Économie. Pour lui, « Le nucléaire est une industrie de souveraineté qui a fait ses preuves. Le renouvelable est une énergie d’avenir qui reste intermittente. Il faut développer la complémentarité entre ces deux ressources ». Il parlait du nucléaire comme d’une énergie d’après lui « sécurisée, bon marché et décarbonée ». Il soutenait le projet d’export par EDF du réacteur EPR au Royaume-Uni. Un projet qui peut tout simplement tuer EDF. Selon Macron : « Hinkley Point nous permettra de renforcer nos compétences au moment où nous sommes aussi en train de préparer une nouvelle génération d’EPR qui vont servir à renouveler notre propre parc ».
Manuel Valls considère lui aussi que « Évidemment, le nucléaire est une filière d’avenir. Nous avons besoin de nucléaire, même si on réduit, dans la décennie qui vient, sa part. Nous avons besoin de renouveler nos centrales nucléaires, ses différentes filières » comme il l’a dit en 2012 avant d’aller vendre les technologies françaises en 2015 au Japon quatre ans après la catastrophe de Fukushima… Je suis sidéré que Manuel Valls ait si vite changé d’avis dans le mauvais sens sur ce sujet. Pourtant en 2011, dans la campagne de la primaire PS, il avait pris une position courageuse. C’était dans son livre L’énergie du changement, l’abécédaire optimiste. Il se disait favorable à un « débat national » à propos du nucléaire affirmant qu’il devrait « être tranché démocratiquement par référendum » ! Et il écrivait : « Dans ce processus, je défendrai, sans rien cacher des efforts importants que cela induira, une sortie progressive et maîtrisée du nucléaire, car c’est, à terme, l’assurance de ne plus connaître de nouvelle catastrophe, une réelle souveraineté énergétique et, aussi, de nouvelles perspectives de croissance et d’emplois ». Selon lui, la catastrophe de Fukushima avait alors « sonné le glas de nombreuses croyances autour du nucléaire et exige l’avènement d’un nouveau monde énergétique ». Il défendait même « une règle claire : la durée de vie maximale des centrales nucléaires devra être limitée à trente-cinq ans » ce qui aurait dû entrainer la fermeture de 21 des 58 réacteurs d’ici 2017 ! Et Manuel Valls enfonçait le clou considérant que « il faudra stopper tous les nouveaux projets » à l’exception de l’PER de Flamanville déjà lancé et que: « L’Etat devra réorienter massivement l’effort de recherche et de développement dans l’énergie en le focalisant sur le renouvelable ». Il suffit de regarder le bilan de son gouvernement pour mesurer le grand écart entre ses promesses de l’époque et la réalité de son action.
Quant à Arnaud Montebourg, lui aussi défend la poursuite du nucléaire. Il l’a redit sur France2 le 22 septembre dernier. Pour lui le « nucléaire reste un mal nécessaire ». Lui aussi prétend que le nucléaire est une solution alors que « nous avons une urgence écologique, une sorte de compte-à-rebours au-dessus de nos têtes qui est le réchauffement climatique ». Pour lui « la solution elle est dans le mix énergétique. Nous avons besoin des énergies renouvelables mais la priorité c’est de les faire remplacer les énergies fossiles. C’est une raison pour laquelle je me suis permis de dire que [le nucléaire] était une filière qui avait de l’avenir parce que on n’a pas fini avec le travail d’abandon du fossile ». Prenant appui sur le contre-exemple allemand, il a aussi affirmé : « ce qui se passe lorsqu’on arrête le nucléaire, c’est ce qu’il s’est passé par exemple en Allemagne où une dizaine de réacteurs ont été arrêtés, le charbon l’a remplacé ». Comme si c’était la seule voie possible.
Tous ces candidats se trompent. C’est encore Nicolas Hulot qui le dit le mieux. Il l’a clairement fait sur RTL le 29 novembre à propos de François Fillon. Mais sa réponse vaut pour tous. Je commence par le citer pour écarter l’argument de la « souveraineté énergétique » que procurerait le nucléaire. Voici ce que Nicolas Hulot répond : « Gardons à l’esprit que le nucléaire ne nous met pas dans une situation d’indépendance énergétique. Les matériaux fissiles, il faut bien aller les chercher quelque part. Et les pays qui détiennent ces matériaux, on n’est pas garanti sur la durée de pouvoir s’approvisionner comme on le faisait dans le passé ». En effet, l’uranium dont nous avons besoin pour faire fonctionner les centrales provient du Niger et du Kazakhstan. L’approvisionnement nous pousse donc à toutes les compromissions morales avec les agissements des entreprises dans ces pays quand ce n’est pas avec leur gouvernement. Mieux vaut en rire : souvenez-vous de François Hollande déguisé lors de sa visite au Kazakhstan : un peu d’uranium vaut bien une chapka, non ?
Quant au lien entre nucléaire et lutte contre le changement climatique, je donne là encore absolument raison à Nicolas Hulot. Voici ce qu’il en dit « je ne suis pas dogmatique [sur le nucléaire] mais enfin, les faits sont là, notamment sur un plan économique. C’est un mode de production énergétique qui nous emmène dans des dérives financières absolument terrifiantes. Et je pense que la démonstration encore récente des coûts induits des conséquences de Fukushima au Japon devrait nous amener à beaucoup plus de mesure ». La Cour des Comptes a par exemple estimé à 100 milliards d’euros les coûts du projet de grand carénage des réacteurs pour permettre leur durée de vie au-delà des 40 ans et renforcer la sécurité après l’accident japonais. Pour ces prix-là on finance intégralement le basculement sur les énergies renouvelables.
C’est le premier argument pour lequel le nucléaire n’est pas un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique. Poursuivre dans le nucléaire absorbera des sommes phénoménales qui manqueront pour financer les autres investissements. C’est d’autant plus vrai que le président de l’Autorité de sûreté nucléaire a récemment affirmé que « la situation du nucléaire en France est très préoccupante ». Cette remarque sur les investissements ne vaut pas seulement pour le maintien des réacteurs actuels. Elle vaut aussi pour les projets de construction de nouvelles centrales. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le gouffre financier qu’est le projet de réacteur EPR à Flamanville dans la Manche. Ses coûts ont été multipliés par trois et dépassent désormais les 10 milliards d’euros alors que le réacteur n’est toujours pas en état de fonctionner avec plusieurs années de retard. Ceux qui prétendent que c’est une « énergie d’avenir » ne sont pas seulement suspects du point de vue de la lutte contre le changement climatique. Ce sont aussi des gaspilleurs d’argent public à grande échelle ! Ceux qui vous promettent le nucléaire et les renouvelables mentent. Notez d’ailleurs qu’ils ne disent pas comment ils comptent faire pour financer les deux à la fois. À part M. Fillon qui lui assume de vouloir « donner la main au marché » et « sortir des objectifs chiffrés » en matière d’énergies renouvelables.
L’autre argument donné par Nicolas Hulot concerne les coûts de l’énergie produite. Lorsqu’on lui fait remarquer que François Fillon dit être pro nucléaire pour sauver le climat, voici ce qu’il répond : « Non. C’est un débat qui a lieu d’être mais on voit bien aujourd’hui que la solution qui est en train de se dessiner ce sont les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et notamment le solaire dont le coût en l’espace de 10 ans a été divisé par quatre. C’est ça l’avenir ». Cela vaut aussi pour l’éolien : les coûts de l’électricité produite sont aujourd’hui très proches de ceux de l’électricité d’origine nucléaire. Et l’effet de ciseau est certain : les coûts du nucléaire augmentent avec les mesures de sécurité et d’entretien ou de renouvellement du parc alors que les coûts des énergies renouvelables baissent sous l’effet des progrès technologiques et des économies d’échelle rendues possibles par leur développement. C’est d’autant plus stupéfiant que les règles applicables aux énergies renouvelables permettent de connaître le coût total, incluant les frais de démantèlement et recyclage en fin de vie, alors qu’on ne sait toujours pas démanteler un réacteur nucléaire ni retraiter de manière définitive les déchets radioactifs. Je crois que cette question est un des enjeux de l’élection présidentielle qui arrive. Qui veut voter pour l’aggravation du danger nucléaire avec des vielles centrales ruineusement recarénées ? Pas moi. Tous les autres si.
On a compris, je crois, que la France insoumise est un mouvement qui rassemble toutes sortes de réseaux et de personnes dans une libre association où chaque personne définit elle-même son degré d’implication. C’est aujourd’hui la structure la plus ouverte du paysage politique. Je sais à quel point c’est troublant dans le monde des structures post-léninistes de toute taille qui forment la nébuleuse de l’autre gauche comme de la gauche traditionnelle. La droite elle aussi est aussi construite sur des structures pyramidales de même nature. Ce n’est pas d’aujourd’hui. Comment oublier que le RPR de Jacques Chirac et Charles Pasqua avait lui aussi un « comité central » ? Dans le moment présent, le décrochage des partis traditionnels est aggravé par leur impuissance à se ré-ancrer socialement autant que par la crise générale de crédibilité qui les frappe. Seul le « Parti de Gauche » a eu une réflexion sur le sujet et surtout lui seul en a déduit une ligne stratégique et un plan de marche incluant sa propre dissolution, à terme, dans une nouvelle structure. L’idée qu’un parti se mette au service d’un plan de marche incluant sa propre disparition est évidemment tout à fait hors norme. L’auto isolement des autres composantes de « l’autre gauche » a évidemment rendu un service inestimable à la mise en œuvre de la démarche. Je ne cache pas que je ne m’y attendais pas. Mais j’en ai pris acte. Puisque chacun veut son chez soi qu’il en soit ainsi.
J’en vois les avantages aussi. En Espagne, Pablo Iglesias et Podemos ont failli mourir à plusieurs reprises des conséquences de l’entrisme de fait de dizaines de groupuscules pourrissant l’atmosphère de leurs inépuisables batailles de grimoires. Ici, à l’inverse, sans trop de casse et malgré bien des interrogations très légitimes, le transvasement s’est opéré sans déchirement et en pleine conscience du style à adopter. Avec le PG, la NGS (nouvelle gauche socialiste) s’est mise au diapason du même plan de marche. Les « Communistes insoumis » et les « Ensemble insoumis » se détermineront le moment venu. D’ici là, ils sont présents dans l’espace politique qui est une des composantes du mouvement « la France insoumise ». Du coup, en quelques semaines, des centaines de personnes sont devenues des points d’appui pour une foule de novices qui ont pu bénéficier de leur culture de l’action collective. L’amalgame des deux catégories a été un des enjeux les plus délicats de la période de lancement du mouvement « La France insoumise ». Ce qui a tout facilité, c’est évidemment que des outils matériels existaient permettant à chacun de trouver sa place et de la prendre. La plateforme « Nation builder » puis les outils qui l’ont suivi et complété ont joué un rôle décisif dans ce déroulement. Sans ces outils, rien de ce que je décris n’est possible.
Ici même, dans le passé, j’ai présenté mes raisonnements sur la relation existante entre les réseaux sociaux et l’émergence du peuple comme acteur politique. Les réseaux ne créent pas le peuple politique mais ils en sont la forme d’expression et d’organisation de base. Cette thèse est esquissée dans mon livre L’Ère du peuple. On doit comprendre alors que notre campagne électorale est la mise en œuvre d’un schéma général.
Il est donc vrai que le cœur du mouvement repose sur une plateforme internet et sur ses satellites. « La France Insoumise » est donc, à maints égards, un réseau social internet. Pour autant, contrairement à ce que croient des esprits mal informés des réalités de leur temps, un réseau « virtuel » est une réalité bien concrète. Au point qu’il est capable de se matérialiser aussi dans la vie concrète ordinaire. La preuve de l’existence concrète de notre réseau est qu’il agit dans le monde concret. Il écoule aussi une quantité considérable de matériel traditionnel, à l’ancienne. Je ne vais évoquer que cela aujourd’hui réservant à une prochaine publication le bilan de notre action militante sur la toile. Je choisi donc ici de faire le point sur le volet matériel en forme traditionnelle de notre action. Mais, je le répète, ces chiffres qui nous situent au niveau des grandes formations politiques du passé ont une origine dans des recrutements en lignes et des contacts établis et construits sur internet. Ces chiffres se réalisent avec une masse de gens qui ne s’associent parfois que ponctuellement à l’action.
Pourtant, au total, il s’agit d’un élan formidable. Depuis février dernier, les commandes individuelles de matériel de campagne et celles résultant de la création de 1800 groupes d’appuis en attestent. Mathilde Panot qui les anime recense quatre millions six cent mille tracts diffusés depuis le mois de mars dernier. Depuis la rentrée, nous avons vu partir de cette façon 2,7 millions d’exemplaires de ce total. C’est-à-dire presque les deux tiers. Ce qui signale que la campagne présidentielle est dorénavant commencée, notamment depuis Novembre : envol des commandes et pics d’engagements. J’ajoute que 1 500 000 autocollants sont également partis sur le terrain. Oui, un million et demi ! Le groupe des amis qui constituent notre brigade postale qui prépare les envois au siège de campagne a compté 600 000 affiches roulées en direction du terrain depuis le début de la campagne. En ce moment, c’est la folie. Les copains/copines font des colis et transportent des masses de paquets du matin au soir. Chaque jour on voit la chaîne se former dans l’escalier du siège et les paquets passent à bras humains depuis le rez-de-chaussée jusqu’à l’étage puisque le maudit monte-charge est en panne la moitié du temps ! Et ce n’est pas fini. Une série de 15 tracts thématiques accompagnent la parution du programme L’avenir en commun. Le tirage total est à 5 millions d’exemplaires pour toute la série. La cadence des envois enseigne que tout sera parti fin décembre sans doute.
Quant au programme « L’avenir en Commun », vendu trois euros, c’est déjà un best-seller puisqu’il est en deuxième position des ventes d’Amazon après Harry Potter. C’est le premier des ventes dans la catégorie des livres politiques. Sur le terrain, les ruptures de stock dans les librairies se constatent un peu partout. Je recommande donc à ceux qui me lisent et se préparent à organiser leur propre vente de ce livre programme dans la rue pour le week end national de vente du 10 et 11 décembre d’aller acheter leurs livres en pile chez le libraire du coin. La vente les remboursera évidemment bien vite. Cette journée de diffusion est un nouveau test pour nous, après la tenue de la Convention à Lille, et la tenue de 400 réunions de circonscriptions législatives dont j’ai parlé dans ma précédente note de blog.
À présent, il y a ce défi des deux jours de vente du programme. Une fois encore ce sera une mine de leçons à tirer pour perfectionner notre méthode quand viendra la campagne de fond en 2017. Comme à chaque étape de notre travail, une séquence active doit être considérée comme un entrainement pour la suivante. Au cas précis, il faut savoir que nous visons autant le nombre des points de vente que leur visibilité. Il est donc important de préparer cela avec soin. Chaque point serait mieux vu et compris si on y trouvait des musiciens, des choristes (sur le modèle des « mélenchanteurs » de 2012) des acteurs de rue, ou que sais-je encore, qui mettent en scène de cette façon l’énergie qui nous anime pour aller à la rencontre des autres. Cette rencontre a commencé sur la toile avec ces huit vidéos vues chacune par au moins un million de personnes trois d’entre elles par plus de trois millions de personnes et une d’entre elles par plus de six millions ! Elle doit à présent se concrétiser dans le contact physique.
Je sais que c’est parti pour essayer d’être le cas. Par exemple on me dit qu’à Lyon il y aura dix points de vente. Autant à Lille et à Strasbourg. Vous pourrez voir des images et de comptes rendus sur le site jlm2017. Je crois que dans toutes les grandes villes il y aura du monde sur le pont. Je serai heureux que ce soit de même dans le reste du pays et notamment dans la ruralité. On fera le point dès que les reportages seront remontés sur le site et les pages Facebook. Je voudrais que les personnes qui me lisent en déduisent qu’une campagne de ce type n’est pas une campagne de communication mais d’implication. L’ancrage et la solidité du socle que repèrent les sondages à notre sujet vient de là. Nous menons une campagne d’adhésion à des idées et à un programme. La vérité est que les idées sont déjà là. Ce qui compte c’est de leur proposer un port d’attache sûr et stable. Les gens savent alors ce qu’ils ont a faire quand ils nous choisissent. Ils savent et ils sont d’accord pour agir. Parce qu’ils savent que ce n’est pas en vain !
Marine Le Pen poursuit son harcèlement judiciaire contre moi et ceux qui partagent mon combat politique. Mercredi 7 décembre, elle poursuivait en appel mon avocate Raquel Garrido, après avoir pourtant été déboutée en première instance. Le Pen nous attaque pour diffamation parce que mon avocate l’a qualifiée de « délinquante » en juin 2012 quand nous avons déposé plainte dans l’affaire des faux tracts du FN contre moi à Hénin-Beaumont. Réaliser et diffuser ce faux tract était un délit, de tromperie sur mon image et de manœuvre électorale frauduleuse. La justice a d’ailleurs établi à tous les niveaux qu’il y avait bien délit. Et Le Pen elle-même avait d’ailleurs revendiqué la responsabilité de ce faux tract sur France 3 et Canal +. Elle se désignait elle-même comme auteure de ce délit, allant même jusqu’à dire « je l’ai fait ».
Mon avocate étant donc dans son rôle quand elle a déposé plainte à ma demande contre Le Pen en la qualifiant logiquement de « délinquante ». Que penserait-on d’un avocat qui poursuivrait quelqu’un en doutant qu’il soit coupable ? La mission, et l’honneur, de l’avocat, est au contraire de plaider l’évidence de la cause qu’il défend. Que Mme Le Pen décide de poursuivre la lutte politique contre nous en s’attaquant ainsi à mon avocate dans l’exercice de ses missions est donc particulièrement odieux. Cela constitue même un abus de recours à la justice. Le Pen a donc logiquement été déboutée le 31 mai dernier par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Elle récidive dans cet abus en faisant appel.
Cet acharnement judiciaire contre le travail irréprochable d’une avocate a d’ailleurs suscité la solidarité de la profession d’avocat. A tel point que c’est une figure éminente du barreau de Paris, Christian Charrière-Bournazel, qui s’était déplacé pour défendre Raquel. Celle-ci avait d’abord courageusement choisi de se défendre toute seule en première instance. Une situation délicate pour un avocat se retrouvant subitement à la place du prévenu. Ancien bâtonnier de Paris, maître Charrière-Bournazel a présidé le Conseil national des barreaux, plus haute instance représentative des avocats de France. Son choix de défendre mon avocate en appel est une manière de signifier au FN et à Marine Le Pen un refus catégorique de voir ainsi détournées et instrumentalisées les lois de la République. Il l’a d’ailleurs dit très clairement à l’audience en plaidant la « bonne foi totale de l’avocate dans la défense de son client ». Et en signalant la lâcheté de Marine Le Pen, pourtant ancienne avocate. Il n’y a en effet, selon ses mots « pas beaucoup de courage à assumer à la télévision » d’être responsable d’un délit – et donc délinquante – puis de venir dire le contraire devant la justice.
La réalité est que Mme Le Pen se moque de la justice et des lois. L’avocate de l’AFP, également poursuivie dans cette affaire pour avoir relayé les propos de Raquel dans une dépêche, a d’ailleurs souligné que Marine Le Pen n’hésite pas à désigner des personnes comme délinquantes sans en avoir aucune preuve, quand ça l’arrange. Ainsi quand elle désigna des « immigrés délinquants » suite à des débordements autour d’un match du PSG. Malheureusement cet abus permanent du FN va se poursuivre. D’ailleurs l’avocat de Le Pen a indiqué avant même cette audience qu’elle se pourvoirait en cassation si elle perdait encore. Ce harcèlement est déplorable. Tout comme le silence, désormais récurrent face aux agissements antidémocratiques du FN, du ministère public à l’audience. Appelée à présenter ses conclusions au nom de la société et des lois de la République, la procureure a en effet préféré ne faire aucune observation. Comme si l’ordre public s’était évanoui dés qu’il s’agit de m’attaquer des pires manières.
Ce n’est pas nouveau. Le parquet déjà avait brillé par sa négligence appliquée en ne poursuivant pas le faux tract de Le Pen. M’obligeant à utiliser une procédure de citation directe, sans pouvoir m’appuyer sur aucune instruction judiciaire. Le représentant du procureur au tribunal correctionnel de Béthune avait même cru bon de justifier cette indifférence de l’État face de telles violations des lois de la démocratie en indiquant que l’enquête de police avait été « égarée » pour une raison indéterminée. Une attitude non républicaine du parquet sur laquelle je n’ai pas manqué d’alerter à l’époque la Garde des Sceaux Christiane Taubira, sous l’autorité de laquelle il est directement et hiérarchiquement placé. Je suis consterné de n’avoir jamais reçu aucune réponse. Nous voilà en tout cas prévenus pour la suite de nos combats. Le Pen ne reculera devant rien, même ce qui est illicite, manipulatoire et mensonger contre nous. Et les puissants qui sont aujourd’hui au gouvernement la laisseront faire comme ils l’ont fait depuis plusieurs années. Cet abandon volontaire est aussi une partie du bilan des gouvernements PS depuis 2012.
192 commentaires
chan
Le rallye Macron semble une illustration de l’ouvrage à relire de Gilles Chatelet, Vivre et penser comme des porcs. Turbo-Bécassines et Cyber-Gedeons, pensée vide.
Bon, à la place de « vous les gens » un « nous les citoyens »? Nous qui n’avons pas renoncé au beau et juste projet d’émancipation.
patrice 30
Sur la pauvreté. Il faudrait souligner le rôle négatif des banques. Pour elles les pauvres sont de bons clients car ils sont surfacturés, commissions d’intervention (il n’y a aucune commission c’est juste une pompe à fric), agios, incidents bancaires. Tout ceci appliqué sans retenue et illégalement (chaque banque a ses propres tarifications) contribue à accroitre le nombre de pauvres en France 9 millions. Les pauvres n’étant pas au conseil d’administration des banques, ce phénomène de tarifications abusives et anormalement coûteuses va perdurer et leur nombre augmenter.
Sur la pollution. Chez moi dans le Gard le réseau ferroviaire qui desservait les campagnes depuis 1880 a été détruit car jugé non rentable au profit du tout voiture nous en payons les conséquences. En Ardèche c’est pire Aubenas n’a plus de gare depuis des décennies, les trains passent uniquement dans la vallée du Rhône !
Franz Michils
Un conseil très amical. Certains d’entre vous ont réagi positivement ou négativement au terme « gens ». Personnellement ça ne me dérange pas. Par contre, ce qui me gène, c’est la nouvelle tenue vestimentaire de Jean-Luc Mélenchon, qui semble opter pour des vestes de coupe bizarre. Elles rappellent le costume Mao que plusieurs contestataires de Mai 68 portaient à l’époque.
Je crois que c’est une erreur pour homme politique de vouloir se singulariser par son habillement. La chemise de BHL, le pull noir de Michel Onfray et l’écharpe rouge de Christophe Barbier sont des exemples de ce tic vestimentaire. Pas que j’encourage le costume 3-pièces bourgeois, mais un veston normal, en velours par exemple, et un pull à col roulé seraient plus conforme à l’image d’homme de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Et si parfois il décidait de porter une cravate, je lui suggère de choisir de temps à autre une autre couleur que le rouge. Nous savons tous qu’il est un digne représentant de la gauche, inutile d’en rajouter.
Régine
Ah ! le costume… Pourquoi pas un bleu de chauffe, ou un scaphandre ? Pour plaire à tout l’électorat potentiel je suggère que Jean-Luc change de tenue à chacune de ses apparitions publiques, je lui déconseille toute fois le pyjama qui pourrait suggérer qu’il veut nous endormir.
Michel Juhel
Je suis étonné de voir dans le programme que l’APA est de 700€. En fait, l’APA est très variable suivant les départements et suivant le classement GIR de la personne concernée. Les groupes iso-ressources (GIR) permettent de classer les personnes en fonction des différents stades de perte d’autonomie. Il va de 1 à 6, 1 pour les personnes totalement dépendantes, 6 pour les personnes encore autonomes mais demandant une aide partielle.
Il est donc erroné de dire que l’APA est de 700€ et il est dommageable pour la crédibilité de notre campagne d’écrire cela dans un programme électoral. Ce serait bien que JL Mélenchon précise clairement ces choses dans ses différentes prestations (télévisuelles ou meeting).
MONTELLE, Edith
Ce qui me semble manquer dans les interventions de Jean-Luc Mélenchon, c’est le versant convivial et confédérateur des chansons populaires. Pensons à l’immense répertoire des chants révolutionnaires. Je viens d’écouter Marc Ogeret, Henri Tachan, Jean Ferrat, le Brel de Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Qu’est-ce que cela fait du bien et donne envie d’agir !
jnsp
Apres avoir vu la RDLS10 et ses 100 000 abonnés, ce dont je me réjouis. Je voudrais quand même signaler que ces 100 000 abonnés sont 100 000 convaincus alors que sur 100 000 personnes regardant une chaine d’infos il y a pas mal de spectateurs non convaincus et donc à convaincre.
Comment avoir des abonnés non convaincus c’est la question que je me pose.
jacques A
@jnsp
Dans les 100.000 (bientôt 116k) il y a beaucoup de nouveaux insoumis qui n’étaient pas spécialement des convaincus jusqu’ici. Par contre il y a de nombreuses vidéos qui ont été vues par plus de 116.000 lecteurs (« FAQ » en est à près de 280.000 lectures). Le réservoir d’insoumis est croissant si l’on s’en tient à l’activité de la chaîne.
Les habitués de Youtube ont des réflexes pour savoir chez qui le buzz se fait et par conséquent viennent se renseigner pour parfois adhérer. Par exemple le « forum 18-25 ans » a participé grandement aux commentaires sous les vidéos, aux pouces bleus et aux abonnements. Il y a aussi notre travail au quotidien, nous les insoumis qui sommes des promoteurs de cette chaîne auprès de nos entourages et des gens rencontrés au hasard des animations locales. Jean-Luc profite de ses passages télé, radio et presse pour parler de notre média. Donc la captation de ceux qui ne sont pas convaincus continue de se faire à chaque instant mais il est impossible de les comptabiliser. C’est l’inverse qui se passe. Le compteur bouge dès qu’ils sont convaincus.
Jo
@jacques A
Bien compris pour la « captation », mais, hélas, beaucoup trop lente me semble-t-il. Par contre nous avons tous la fâcheuse tendance à oublier le fait que ces groupe TV s’invitent, matin, midi et soir à notre table, ce qui donne le résultat que l’on connaît.
malinvoy
Selon un sondage Elabe pour les échos réalisé le 6 et 7 décembre une écrasante majorité des sondés rejette les propositions Fillon. Voir détail dans la tribune du 9/12 « les mesures- chocs de F. Fillon rejetées par les français ». Nos idées avancent malgré les médias.
patrice 30
Bien sûr, les gens, c’est à dire nous, ne sommes pas fous au point d’accepter les propositions de M Fillon, né coiffé (fils de notaire), propre sur lui et réactionnaire convaincu. Le problème en France n’est pas la suppression de l’ISF mais bien la vie de plus en plus difficile des 9 millions de pauvres et celle tout autant difficile des personnes dites fragiles.
SYMON
« Fillon fait la course en tête ». Pourrait-on en finir avec cette assertion posée comme un postulat. Les 4,4 millions de votants de la primaire de la droite et de la droite représentent 10% du corps électoral français et Fillon 66% de ces votants, soit, 6,6% des électeurs français.
Francis
Très marrant. Fillon fait la course en tête avec 90% des sondés qui rejettent ses propositions. La il faut suivre.
Invisible
Je viens de vous écouter sur France Inter. Bravo. Vous avez été o-lym-pien. Pas une saute d’humeur. Une unité de ton. Et votre voix ! (Quand on entend s’égosiller Macron !) Je parie que c’est naturel et que vous n’avez jamais utilisé d’orthophonie ni de cours de chant. Elle est placée. Elle ne fatigue pas. Elle porte. Les journaleux en sont pour leurs frais et Demorand a été assez fair-play pour vous reconnaître une très haute qualité de discussion (à la différence des bécassines qui ricanaient sottement). Parti comme ça, si vous tenez à ne niveau-là, vous allez renverser l’Histoire.
gracchus
Bien de cet avis ! Et chapeau à Demorand pour l’honnêteté de sa conclusion: lueur d’étonnement dans les yeux de Jean-Luc. Un seul regret, Jean-Luc porte les espoirs et les projets des insoumis, des votants de la Convention de Lille, des futurs constituants, nous les gens ! S’il pouvait dire plus souvent « nous » !
RIBEROLLE
Politiquement parlant, bravo Jean-Luc Mélenchon, « premier de cordée », sur France Info ou les journalistes essaient enfin d’en ètre, mais combat de classe quant meme. Une bonne illustration étant plus explicite qu’une longue diatribe, faites, je vous en conjure, circuler l’image de la masure de François le chapelain du manoir de Bauce-en 72, postulant « terroriste » de nos droits sociaux fondamentaux.
Hervé
Sans compter ce Macron qui tombe le masque en bon libertarien qu’il est. Il reprend le programme anti-social de F. Fillon et de la dynastie Le Pen, rien que ça ! Il est pour la mort de la sécurité sociale et de l’assurance chômage, autant d’éléments développés hier à Paris et qui sont dans le programme de Le Pen et de L.R.
barbaras
Je pense que Jean-Luc Mélenchon gagnerait encore plus de camarades s’il parlait plus de la question LGBT. La communauté est évidemment contre les positions de Fillon, c’est donc le bon moment pour en parler. De même il devrait plus parler de l’art et du statut des artistes, ainsi que des conflits d’intêret et de la ligne officielle des DRAC et FRAC, qui imposent une main mise de l’art contemporain, ou plutôt de sa déliquescence, ne laissant aucune place aux autres artistes.
jdautz
L’idéal est le modèle États-Unien. Le système le plus cher du monde pour le pire rapport qualité prix. Le monde selon Trump.
an
Monsieur Mélenchon. J’attire votre attention sur quelque chose auquel il me semble très important que vous réfléchissiez. Avez-vous déjà pensé à la façon dont réagirait l’oligarchie de l’EU quand elle va comprendre que vous avez des chances d’être élu ? Jusqu’à présent personne n’avait dérogé à la « pensée unique » que le libre échange c’est merveilleux. A chaque fois que nous avons dit que nous n’étions pas d’accord avec « la pensée unique », ils ont considéré qu’il « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » (JC Junker). Je pense qu’il vous faudrait réfléchir à cet aspect là des choses car quand on voit la barbarie qu’ils pratiquent en Grèce et ailleurs, on comprend que l’Union Européenne est en réalité un Etat totalitaire qui ne dit pas son nom. Puisque L’UE ne profite pas à l’intérêt des peuples à qui profite-elle ? Je pense qu’ils sont capables du pire.
Définition de totalitarisme : le régime totalitaire va au-delà de la dictature classique en tentant de s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté. (…) un monopole idéologique, c’est-à-dire la conception d’une vérité qui ne supporte aucun doute, qui est imposée à tous et qui est généralement orientée vers la lutte contre les ennemis du régime.
thersite69
Mr Mélenchon réfléchissez-y, vous avez un comportement d’insoumis ! Attention, ils vont finir par s’en apercevoir ?
Berthier G
Je viens de lire la page 64 sur le financement de la Sécu par la transformation de la CSG et de l’impôt sur le revenu actuel en un nouvel impôt citoyen. Et Ambroise Croizat va se retourner dans sa tombe, lui qui avait fondé le financement de la Sécu par les cotisations sur le secteur de la production, cotisations calculées sur le lieu de création de richesses.
j.lou
Après avoir écouté Jean-Luc Mélenchon sur France inter, il me semble que sa parole plus apaisée commence à être écoutée et que les arguments expliqués avec plus de calme commencent à interroger les auditeurs sur le fond des choses.
andirolland
Je partage pleinement l’idée politique de la mise en œuvre de la révolution citoyenne. Le peuple doit reprendre le pouvoir. Pour dire les choses, les partis politiques, les mouvements, syndicats, etc. actuels à gauche ont besoin de faire leur révolution citoyenne en permettant aux citoyens de co-construire les projets sociaux, économiques, culturels, écologiques, sociétales, européens, et la paix dans le monde. La citoyenneté est un question politique majeure dans tout le pays, dans les cités rurales et urbaines, dans l’entreprise, impliquant de nouveaux droits civiques et sociaux.
Le statut de l’élu doit permettre l’accès à toutes et tous aux fonctions électives politiques, syndicales, associatives à tous les niveaux en fixant les règles notamment sur le non-cumul des mandats afin de revivifier l’engagement citoyen. Les partis politiques, les syndicats, les mouvements sont perfectibles mais ils sont socialement utiles pour la nation. Cependant leurs fonctionnements sont trop pyramidales. Ces structures sont trop centralisées, fonctionnent trop par délégation de pouvoir, ce qui éloigne la base citoyenne des pouvoirs de décision. Trop de verticalité au détriment de l’horizontalité. Ainsi les structures nationales qui orientent, décident, encadrent trop souvent, ce qui réduit le rôle du citoyen engagé. La France insoumise est également perfectible, son organisation est trop centralisée, son comité national devrait en tenir compte au nom de la…
semons la concorde
Je suis d’accord. Les choix démocratiques devraient être accessibles à tous, en temps réel. Le peuple est la solution pas le problème. La véritable expertise se trouve dans le vécu de millions de gens. Et aujourd’hui, c’est devenu possible.
MP Langeais 37
Vous avez été très bon, vraiment très bon sur France inter ce jour. J’ai d’abord écouté puis visionné l’émission. Impec ! Quels changements dans les comportements des journalistes présents même si Leparmentier ne peut se départir de quelques questions trash. Beau moment d’éducation politique et vous avez su rester serein, sans complaisance, sur tous les sujets. Merci encore pour cette énergie.
Sur ces deux jours j’ai vendu, perso, 14 exemplaires du programme sur deux marchés hier et aujourd’hui. Deux opérations dynamiques et enthousiastes, mais y’a encore du boulot ! Encore trop d’indifférence, de fatalité. Profitez, si vous le pouvez de votre séjour aux caraïbes pour aussi recharger les batteries !
Fabien
Jean-Luc Mélenchon est le meilleur porte-parole de notre camp actuellement, cependant quand je l’entends dire que la SNCF aurait programmé un remplacement d’aiguillage pile pendant le weekend où il propose un rassemblement à la Bastille, et ce afin de lui nuire, j’ai l’impression qu’il s’agit de paranoïa. En effet, selon mon expérience professionnel au sein de la SNCF, ce genre d’opération, le « remplacement d’un appareil de voie » dans le jargon, est très lourde et complexe, et ne se prévoit pas quelques mois à l’avance. La maintenance et la rénovation du réseau ferré est planifié plus d’un an un amont, afin d’anticiper les impacts sur les plannings de la circulation des trains, et les dates pendant lesquelles le trafic est interrompu ne sont pas modifiables du jour au lendemain, pour servir je ne sais quelle manigance politique. De même, la SNCF ne pourrait pas reporter leur intervention s’ils voulaient faire plaisir à Jean-Luc Mélenchon, vous n’imagineriez pas l’impact sur l’organisation des travaux, leurs coûts, etc… Bref, cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon me fait un peu craindre une méconnaissance de la réalité et une tendance à voir un complot là où il n’y a qu’une coïncidence – en tout cas à la vue des éléments qu’il donne dans sa vidéo, si quelqu’un m’apporte une contre argumentation je suis preneur. J’ai toujours aimé Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il défend nos idées, mais détesté ses attaques et…
semons la concorde
Après le bon débat d’hier sur France Inter et TV Info, je me suis laissée aller à espérer que l’air serait devenu plus respirable sur l’émission du matin de France Inter. Que nenni. Alors que l’émission portait sur Alep et son martyre, Poutine a bien sûr été évoqué, ainsi que François Fillon pour sa proximité avec lui. Et soudain le coup de pied de l’âne d’un socialiste. Monsieur Mélenchon est un fervent soutien de Poutine, blablabla et comment pourrait-il donc accéder aux plus hautes fonctions de l’Etat ? Ce genre de propos, jamais démenti ni discuté par le journaliste, est insupportable. Dire qu’il faut discuter avec tout le monde, même avec Poutine (et je dirais surtout avec lui) ne veut pas dire qu’il est un ami et qu’on approuve ses méthodes. Cette distorsion perpétuelle des mots et de la réalité n’est pas admissible sur un service public. Demain, je n’écouterai pas France Inter, inutile de se faire du mal !
ouionpeut
D’après le libraire de mon quartier, le livre-programme de JL Mélenchon, en rupture de stock, est « un véritable succès de librairie ». J’en ai commandé 5 pour 5 de mes amis.
Merci pour votre travail Monsieur.