Au moment où je clos ces lignes, ma valise est faite. Je pars pour les Antilles françaises faire campagne en Martinique et en Guadeloupe. J’avoue que je redoute le choc physique après un trimestre pareil d’activité aussi intense. Le décalage horaire, le nombre des réunions et des rencontres me promettent une rude secousse. Mais comment faire autrement ? Certes je connais l’histoire et les lieux de bien des façons et depuis déjà bon temps. Et tout autant l’ensemble de la zone pour ce qui est des rivages des caraïbes. Je ne viens pas « découvrir ». Et je ne ressens aucun frisson d’exotisme. Mais je veux que l’on sache sur place qu’un grand changement est proposé avec le programme « l’Avenir en commun ». Un retournement de méthode. Les autres, du FN aux diverses variétés de libéraux, voient les îles comme des hubs de transit pour les marchandises européennes. Je crois qu’elles peuvent être les vitrines du modèle de développement endogène que notre programme propose à tout le pays. Dit autrement prouver par les îles aux départements de métropole qu’ils peuvent en finir eux-aussi avec le système des métropoles qui les anémient !
Mon programme : la relocalisation agraire et l’excellence dans l’économie de la mer. Avec insertion dans les systèmes régionaux comme l’Alba. Nous avons un document de travail à ce sujet. Il est mis en ligne et s’ouvre aux contributions des intervenants locaux. Je vais sur place pour que cette démarche soit ouverte en concret et présence personnelle. Ce processus est planifié de longue main. Nous avons commencé avec la préparation du document de travail il y a cinq mois aux côtés notamment de Younous Omarjee député européen des Outre-Mer. Le séjour à la Réunion de Charlotte Girard (qui est originaire de cette île), coordinatrice du programme « l’Avenir en Commun », en a été une étape. Puis il y a eu les premières rédactions et la synthèse actuelle. À présent, je vais lancer la démarche moi-même aux Antilles. Je ferai le bilan général sans doute quand je me rendrai à mon tour à la Réunion l’an prochain.
Tous derrière Cazeneuve. Les soutiens de Macron, de Montebourg et de Hamon à l’assemblée nationale se sont bousculés en rangs serrés à ses côtés ! J’avoue que je ne comprends pas. C’est pourtant le résultat du vote de confiance ce mardi 13 décembre à l’Assemblée nationale. Le résultat est sans appel au sein du groupe PS : tous les députés ont voté pour la confiance. Sauf une abstention à remarquer, celle de Barbara Romagnan ! Sans doute a-t-elle eu à l’esprit la voix de Rémy Fraisse et d’Adama Traoré. Ou les cris des copains réprimés dans les manifestations contre la loi El Khomri. Comment comprendre que les frondeurs et les macronistes donnent leur confiance à quelqu’un qui annonce vouloir appliquer cinq mois de plus la politique définie par Valls alors même qu’ils font de sa critique l’axe de leur campagne interne des primaires. J’y vois un effet Peillon : le retour à un soutien au bilan du quinquennat saupoudré de critiques de bon aloi (personne n’est parfait n’est-ce pas ?). Les concurrents ont vu l’habile philosophe occuper un espace légitimiste dont ils pensaient qu’il n’existait plus. Mais il se trouve que Peillon a été très favorablement reçu par les légitimistes du PS. Ceux-là assument le bilan sans vouloir se donner à Valls qu’ils considèrent comme le responsable des plus gros dégâts du quinquennat. Ils n’ont pas fini de tergiverser. Car ils n’ont rien vu. La remontée dans les sondages du président culbuto, l’affectation suave du premier ministre à l’unanimité, vont bientôt faire merveille. Dans ces rangs génétiquement pusillanimes c’est évidemment autant de nouvelles sidérantes. .
Soit, il n’y a plus de frondeurs. Et à l’autre bout du groupe PS ? Tous les députés qui soutiennent Emmanuel Macron ont soutenu de même le nouveau gouvernement. Richard Ferrand, Stéphane Travert, Corinne Erhel, Arnaud Leroy, Christophe Castaner…, tous sont donc « en marche » avec Hollande et Cazeneuve pour finir le quinquennat !
Pourtant au risque de gâcher l’ambiance, rappelons que Bernard Cazeneuve est un symbole de bien des renoncements majeur de ce quinquennat. Bien sûr, son devoir de ministre de l’Intérieur dans le contexte des attentats le protège de toute polémique même loyale. Il a pourtant été de tous les mauvais coups de Hollande depuis 2012 et même avant ! C’est même lui que Hollande a utilisé chaque fois qu’il y avait une basse besogne à faire. En 2011, c’est déjà lui qui sabotait l’accord PS-EELV à propos de la transition énergétique en défendant la poursuite du combustible nucléaire « Mox ». Les députés EELV n’ont pas eu l’air de s’en souvenir lors du vote de confiance puisqu’ils se sont abstenus.
Sitôt après la victoire de Hollande en 2012, c’est Bernard Cazeneuve qui est nommé ministre des Affaires européennes. Hollande avait promis de renégocier le traité signé par Sarkozy. Cazeneuve reçoit la consigne ne rien renégocier et de faire voter à l’Assemblée tel quel le traité Merkel Sarkozy. Après le départ contraint de Cahuzac, c’est Cazeneuve qui hérite du ministère du budget. Il va se charger de passer par-dessus bord une autre grande promesse de Hollande « mon ennemi c’est la finance ». Fume ! Cazeneuve fit le contraire à chaque occasion. Et notamment en refusant la taxation des transactions financières achat vente réalisées dans une même journée par le trading à haute fréquence, une pratique spéculative pure ! Arnaud Montebourg et Benoît Hamon font campagne en dénonçant les renoncements de François Hollande sur ces sujets mais ils votent la confiance à l’exécutant de ces renoncements ! Non je ne comprends pas. Un vote positif dans ce contexte : quel sens cela a-t-il ? Les élus communistes ont voté contre la confiance. Mais je ne dis pas que les frondeurs pouvaient franchir ce « Rubicon » et qu’ils auraient pu eux aussi voter contre. Quoique la façon avec laquelle Hollande a lâché le PS aurait pu les conduire à penser qu’eux-mêmes pouvaient bien le lâcher à leur tour aussi. Mais au moins s’abstenir pour marquer la limite de cette stupéfiante amnistie.
Et en tant que ministre de l’Intérieur aussi, le bilan de Bernard Cazeneuve est loin d’être aussi glorieux que le prétendent ses admirateurs transis ! C’est sous son autorité qu’est mort Rémi Fraisse à Sivens. Cela n’a aucune conséquence ? C’est sous autorité qu’est mort Adama Traoré lors d’une arrestation. Ça ne compte pas ? Et c’est Bernard Cazeneuve qui a été une nouvelle fois envoyé au charbon par Hollande pour faire réprimer si durement les manifestations contre la loi El Khomri au printemps dernier. C’est enfin lui qui a pesé de tout son poids pour que l’état d’urgence décrété le 13 novembre 2015 soit systématiquement prolongé depuis cette date. Quel symbole de voir que, sitôt nommé Premier ministre, Bernard Cazeneuve a la charge de faire adopter un projet de loi prolongeant l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet prochain, plus de 18 mois après les attentats ! Décidément, il y avait bien des raisons de ne pas voter la confiance au gouvernement Cazeneuve. Mais personne n’y a pensé parmi ceux qui auraient dû le faire. Finalement, peut-être que Cazeneuve devrait se présenter à la primaire pour rassembler tous ceux qui ont gouverné ensemble depuis 2012 ?
La primaire du PS ressemblait déjà à un congrès du PS comme je l’ai dit à TF1 ce jeudi 1er décembre. Si la formule est reprise dans plusieurs médias comme « France2 » et « Le Monde » c’est parce qu’elle fonctionne comme l’énoncé d’une évidence. Mais en fait, le rabougrissement est plus profond. L’affiche en atteste : tous les principaux candidats sont issus du même courant, l’ancien « Nouveau PS » : Hamon, Montebourg, Valls et désormais Peillon ! Ajoutez à cela les étranges manœuvres de Jean-Christophe Cambadélis et on obtient tout ce qui exaspère dans la caricature du PS en congrès ! Car c’était vraiment la touche finale d’exclure de la primaire des candidats qui voulaient y participer tout en faisant mine de supplier ceux qui ne veulent pas y participer de venir mettre leur nom sur l’affiche pour attirer le public !
Dans ces conditions il est évident pour moi que le débat de la présidentielle n’est plus là. Le débat, il est avec M. Fillon et Macron. Pour ou contre la Sécurité sociale ? Pour ou contre les services publics ? Pour ou contre les 35 heures et la durée légale du travail ? Pour ou contre l’uberisation du travail ? Les reniements et les renoncements de Hollande et son équipe ont ouvert la voie au projet de coup d’Etat social de François Fillon. Pour y faire face, il faut ouvrir un autre chemin et choisir un autre candidat que ceux qui ont fait le lit de Fillon et de Le Pen depuis 2012. La primaire PS fonctionne à cette étape comme une diversion.
Pourtant la pression sur moi des milieux socialistes ne se relâche pas. Je comprends la manœuvre destinée à me faire porter le poids de leur élimination au second tour. Mais je sais aussi qu’il y a bien des personnes honnêtes qui voudraient bien que j’y participe. Elles sont dans l’espoir d’une réconciliation générale, comme si tout cela était juste un mauvais rêve, un malentendu et non une divergence de ligne qui court depuis dorénavant depuis 2005 et le vote sur la constitution européenne. Et puis je veux insister sur le devoir de loyauté que contient la participation à toute élection : il faut se soumettre à son résultat. Participer à la primaire serait totalement déloyal de ma part. Comment pourrais-je participer à une primaire en n’étant prêt à accepter le résultat que s’il me convient ? A l’inverse, personne ne peut imaginer que Manuel Valls ou Vincent Peillon soutiendraient ma candidature si je participais à cette primaire et la remportait. Nous sommes en désaccord sur beaucoup trop de points essentiels.
Certes j’ai bien noté le changement de ton à mon égard de nombre des candidats socialistes. Je le reçois positivement. Nul besoin de se taper dessus dans une mêlée confuse. Personne n’y gagne rien. Mais cela n’efface pas le fond du problème. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon se disent en désaccord avec moi sur la question européenne. C’est une question essentielle pour les années qui viennent. Surtout quand on voit le sort réservé à la Grèce en 2015, le Brexit et les renoncements de Hollande sur le sujet. Je veux sortir des traités européens, aucun d’eux n’accepte de discuter de cette option. Montebourg et Hamon en font même le thème principal de divergence quand ils sont interrogés à mon sujet. Peut-être n’est-ce qu’une ruse de langage de leur part. Quand Montebourg dit qu’il refuse de sortir des traités européens mais propose d’en rédiger un nouveau, on se pince pour trouver la différence avec notre méthode « plan A et plan B ». Mais peut-être Montebourg veut-il dire que dans le cas ou lui serait refusé ce nouveau traité il ferait comme Tsipras : il cèderait.
Si je suis prêt ici à accorder le bénéfice du doute, ailleurs les différences sont plus nettes cependant. Aucun des candidats à la primaire n’est d’accord pour proposer une Assemblée constituante qui est le point numéro un de mon programme. Aucun n’est d’accord pour sortir du nucléaire. Aucun ne propose d’augmenter le SMIC. Aucun ne veut rétablir la retraite à 60 ans. Aucun ne propose de créer un droit de préemption pour les salariés en cas de vente de leur entreprise. Aucun ne propose de sortir de l’OTAN. À quoi rimerait alors de « se rassembler » après la primaire derrière le vainqueur quel qu’il soit ? Sur quel programme ? Pour faire quoi ? Ce serait juste une combine politicienne sans convictions. Cela dégouterait et découragerait tous ceux qui me font aujourd’hui confiance justement parce que j’ai tenu bon et que je ne marchande pas le droit de présenter notre programme au pays. Nous sommes en désaccord avec le Parti socialiste, son bilan et son projet.
Je comprends et j’approuve que l’on sache changer d’avis devant les faits plutôt que de se murer dans l’obstination. Mais comment font les candidats à la primaire pour ne pas penser qu’il faut accepter dans la vie des fois de passer son tour compte tenu du changement de pied à opérer. Car entre ce qu’ils ont fait il y a moins de quatre ans et ce qu’ils disent l’écart est immense. Comment peuvent-ils croire que tout le monde va l’oublier ? Ils espèrent que l’abdication de Hollande effacera leurs bilans personnels d’un coup d’ardoise magique ! C’est qu’entre 2012 et 2014 : Valls, Peillon, Hamon, Montebourg étaient tous ministres, et Macron dans la cabine de pilotage ! Tous ministres de Hollande pour ratifier le traité budgétaire européen. Tous ministres de Hollande pour accepter le bouclier anti-missile de l’OTAN en Europe. Tous ministres de Hollande pour décider le crédit d’impôt compétitivité (de 20 milliards d’euros) offert au MEDEF sans aucune contrepartie. Tous ministres de Hollande pour augmenter la TVA le 1er janvier 2014 pour financer ce cadeau au MEDEF. Ils étaient tous ministres de Hollande pour allonger la durée de cotisation pour la retraite de 41,5 à 43 ans. Tous ministres aussi pour faire voter l’ANI, accord national interprofessionnel autorisant les accords de compétitivité dans les entreprises, c’est-à-dire institutionnalisation le chantage à l’emploi. Je ne le dis pas pour autre chose que pour ceci : en conviennent-ils ? Ont-ils fait le bilan ? Regrettent-ils ? Sont-ils conscients de l’erreur terrible que ce fut cette politique ?
Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont beau jeu maintenant de critiquer la posture de Manuel Valls. Ce n’est pas ce qu’ils disaient en mars 2014. Ils ont fait des pieds et des mains pour éjecter Jean-Marc Ayrault de Matignon et faire nommer Manuel Valls à sa place ! Pourquoi ? Que pensaient-ils obtenir de cette révolution de palais ? Pas un changement de politique économique puisqu’à l’époque, ils ont tous les deux soutenu l’annonce et le principe du « pacte de responsabilité » et ses 21 milliards d’euros de cadeau supplémentaire au MEDEF. C’était contenu dans le discours d’investiture de Valls. L’ardoise totale des 41 milliards d’euros de cadeau annuel a été décidée quand Hamon et Montebourg étaient ministres. Et d’ailleurs Arnaud Montebourg s’en réclame encore régulièrement ! Enfin, faut-il rappeler que ni Benoît Hamon, ni Arnaud Montebourg n’ont appelé à voter la censure avec la droite contre la Loi El Khomri alors qu’ils pouvaient empêcher l’adoption de cette loi scélérate ? Benoît Hamon a signé pour une motion de censure de « gauche » mais n’a pas voté la seule motion de censure finalement déposée. Quelle confiance lui faire pour ne pas avoir la main qui tremble demain ?
Vont-ils répondre à ces questions dans le débat de la primaire ? C’est important qu’ils le fassent. Il y va des regroupements que leur génération devra faire dans un futur peut-être plus proche qu’ils le croient. Mes lignes ne sont donc pas faites pour dénoncer ou stigmatiser mais pour demander une clarification. Le pays a trop payé les « synthèses pourries» et les programmes sans lendemain. Il ne faut pas me proposer « un accord de gouvernement commun » comme le fait Montebourg aujourd’hui avant d’autres j’en suis certain, et croire que cela vaudra certificat de bonnes mœurs. Je le dis en me réjouissant de voir qu’il ait renoncé à dire et à faire dire par son porte-parole qu’on ne pouvait rien faire de moi compte tenu de ma « radicalité » et de mon « isolement ».
Mais il faut d’abord respecter la force immense qui s’est regroupée autour de ma candidature. Cette force est faite de femmes et d’hommes lucides, informés et très exigeants pour toutes ces raisons. Nous ne participerons pas à cette primaire qui est de bout en bout une erreur totale d’évaluation des besoins de ce moment politique. Nous tendons la main à tous ceux qui veulent participer au défi que nous lançons. Nous avons choisi le chemin le plus simple et donc le plus difficile : tenter de convaincre un électorat suffisant pour atteindre le niveau ouvrant le deuxième tour. C’est notre but : amener au deuxième tour de l’élection un programme de transformation profonde de la vie des gens d’ici et le mettre en œuvre appuyés sur une masse de gens conscients et mobilisés. Quant à l’issue d’une primaire de chiens, un grand nombre verra que le vote PS est devenu un vote inutile, il se demandera quel est alors le vote nécessaire. Je sais qu’une partie non négligeable fera le choix du centre, Macron ou Bayrou. Une autre se sentira obligée de partager le naufrage. Mais une bonne part fera le choix de la fidélité à ses principes. Ceux-là voudront être dans l’action et voudront eux aussi forcer le destin. Ils feront le choix du vote nécessaire. Ils sont les cinq ou six points de pourcentage qui peuvent faire la différence. Les socialistes de la base peuvent jouer un rôle décisif. En utilisant notre bulletin de vote.
Le monde va mal. La paix s’effrite de tous côtés. La guerre généralisée voit ses petites graines semées partout. Les choses vont de pire en pire. L’agressivité anti chinoise de Trump a fait franchir des seuils très dangereux à la tension en Asie. Remettre en cause l’unité de la Chine à propos de Taïwan est une incroyable provocation. Il semble bien que beaucoup de gens ne se rendent pas compte de ce que cela signifie sur place. Si la tension monte, on va vite voir que les Chinois savent se défendre et qu’il ne suffit pas de vociférer devant eux pour les intimider, surtout quand on est une nation de mendiants au bon du trésor comme les USA.
D’un autre côté, sur le front européen, l’action de la CIA pour déstabiliser Trump sous prétexte d’intervention russe dans le processus électoral des USA rappelle le poids inouï des 19 agences de sécurité dans la politique américaine. Pour moi, ce sont elles qui font et défont les présidents dans ce pays. Comme le KGB a repris la main sur la Russie au moment où elle s’effondrait, les agences ont la main sur les USA depuis l’attentat contre les Twin towers. Il en est ainsi de longue date, dira-t-on en pensant à l’assassinat de Kennedy par un supposé « agent russe », (Lee Harvey Oswald) fort malheureusement assassiné lui-même 24 heures plus tard par un mafieux, Jack Ruby. Le niveau de violence des propos anti-russes des leaders républicains et démocrates nord-américains laissent à la fois pantois et surtout font très peur. Ces gens-là ne sauront pas s’arrêter.
Dans la terrible bataille dévastatrice à Alep, on voit le combat jusqu’au dernier djihadiste et au dernier malheureux habitant de l’est que mènent des parrains du coin et leurs grands protecteurs. On voit quels réseaux d’influence se mettent en place aussitôt pour relayer la propagande de guerre quand on voit qui et comment se mobilisent ceux qui me frappent sans relâche sur le thème. Ceux-là restent muets sur les bombardements au Yémen et à Mossoul. Si je les évoque pour ma part c’est seulement pour dire que, contrairement à mes détracteurs, aucun bombardement ne trouve grâce à mes yeux. Tel est notre monde. Beaucoup ne le croient pas. Ils continuent à penser qu’il s’agit d’un événement lointain qu’expliquent les guerres de religion et peut-être même, avec une pointe de racisme, la sauvagerie naturelle de ces populations. Une propagande mortelle interdit tout débat, toute critique, tout point de vue non aligné. Pire : quiconque refuse de s’aligner est assigné à résidence politique chez l’adversaire.
J’en sais quelque chose depuis des mois. Je peux toujours condamner les bombardements et montrer sans relâche depuis le début qu’il s’agit d’une guerre du pétrole et des gazoducs qui n’a pas d’issue sans une coalition universelle ! Nul n’admet, contre les faits eux-mêmes, que ce sont les États-Unis et la France qui ont refusé la formation d’une coalition universelle avec la Russie pour combattre les bandes armées de Daech, Al Nosra et compagnie. Alors chacun est condamné à voir mourir en masse en toute impuissance. Jusqu’à ce que l’orientation choisie puisse changer ! Et ça aussi, c’est un des enjeux centraux de 2017 ! Ne le perdons pas de vue !
La France est désormais menacée de manquer d’électricité cet hiver. Et pas à cause des énergies renouvelables ! Non, si nous connaissons de nouveaux pics de froid, les coupures ne seront pas dues aux caprices des éoliennes ou aux faiblesses des panneaux solaires. Ce sera la faute du nucléaire ! Le retour à la bougie, ce n’est pas si on sort du nucléaire, ce sera si on continue le nucléaire ! Car le nucléaire tourne au fiasco. Le 9 novembre, on a atteint le nombre record de 20 réacteurs nucléaires à l’arrêt en même temps sur les 58 que compte le pays. Rendez-vous compte : un réacteur sur trois ! À ce rythme, le nucléaire va finir par devenir une énergie aussi intermittente que l’éolien ! J’ai lu que l’Autorité de sûreté nucléaire venait d’autoriser le redémarrage de six d’entre eux. Divine surprise avant l’hiver, non ? Et sinon ? Sinon, le journal Les Échos se demandait déjà « Y’aura-t-il de l’électricité à Noël ? » craignant des coupures.
Ainsi fonctionne la 5e économie du monde ? Et l’entreprise chargée de l’approvisionnement dans tout le pays, Réseau Transport Électricité, a même prévu un plan d’urgence pour gérer la pénurie. Il prévoit des mesures drastiques : coupure de courant pour 21 grands sites industriels, baisse de la tension de 5% soit l’équivalent de la consommation de Paris et Marseille réunis etc. Et même, en cas extrême, des « délestages programmés, momentanés et tournants » c’est-à-dire des coupures pures et simples d’électricité pour toute une zone ! Décidément, il aurait mieux fallu investir dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables que de maintenir le nucléaire sous respiration artificielle.
Voilà qui devrait faire taire tous les partisans du nucléaire, en tout cas ceux qui pensent de bonne foi que cela peut être une solution parmi d’autres. Il est temps de sortir du nucléaire et des énergies fossiles à la fois. Cela ne se fera pas en un jour ni même en un mandat. D’ici à la fermeture du dernier réacteur, il y en a pour au moins 15 ans, sans doute 20. Dans son scenario de 2011, l’Association Negawatt projetait de fermer le dernier réacteur en 2033. Raison de plus pour s’y mettre dès à présent. La bifurcation de notre système énergétique est une œuvre gigantesque. C’est un défi technique et intellectuel très stimulant. Ce sont 700 000 emplois qui peuvent être créés. Ce sont des investissements considérables qui relanceront toute l’activité économique. Tout cela se planifie. Je ne suis pas le seul à le dire. Nicolas Hulot a aussi repris ce mot de « planification » sur RTL le 29 novembre. Je m’en félicite et je l’en remercie. L’idée de la planification écologique avance. Tant mieux !
Mais que de temps perdu pendant ce quinquennat ! La prétendue loi de transition énergétique n’aura fait que confirmer le recours au nucléaire sans permettre un débat national sur la sortie. À la fin du quinquennat, aucune centrale n’est fermée, pas même celle de Fessenheim, et les projets se poursuivent qu’ils s’agissent du centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure ou de l’EPR de Flamanville. Et l’aveuglement dans le nucléaire commence à coûter cher. Au lieu de s’entêter dans le nucléaire, il aurait fallu engager vigoureusement la transition énergétique et viser une France avec 100% d’énergies renouvelables. Il sera grand temps de s’y mettre en 2017. Déjà l’association Negawatt promet un nouveau scenario pour la période 2017-2050. Elle le présentera le 25 janvier prochain. Cours de rattrapage obligatoire pour les nucléocrates candidats à l’Élysée !
La primaire « de la droite et du centre » s’est délectée des mauvaises nouvelles qu’elle répandait sur les performances de l’école publique républicaine. D’une séquence à l’autre le tableau se noircissait de surenchères. On est passé de 20% d’une classe d’âge « qui-ne-sait-ni-lire-ni-écrire-ni-compter » à 40 % selon les délires. Sans oublier les 150 000 jeunes qui « quittent-le-système-scolaire-sans-aucune-qualification ». Le tout répété en boucle pourrait passer pour des évidences admises par tous. D’autant que les bons esprits de « gôche » répètent à l’envie la ritournelle.
Non tout le monde n’est pas d’accord avec ce « diagnostic » ! Il n’est pas vrai que 20 % et encore moins 40 % ne sachent ni lire ni écrire ni compter. Ils ont des difficultés dans UN de ces exercices, et elles sont plus ou moins grandes selon les cas. Elles ne se cumulent pas forcément et ne sont jamais de même intensité dans tous les compartiments. À la fin des fins il reste pour l’ensemble de la population vivant en France, tous âges confondus, 2,5 millions d’illettrés.
Quant aux 150 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification, ils ne sont pas 150 000 ! Le document de référence de l’Éducation nationale « Repères et références statistiques » est formel. Il indique que seuls 53 000 jeunes sont sortis sans aucun diplôme en moyenne sur les années 2012, 2013 et 2014. Et même en ajoutant (on se demande pourquoi) ceux qui sont sortis avec le seul brevet, on n’atteint tout juste 106 000 en moyenne sur ces trois années ! Même en ajoutant les élèves concernés en Outre-mer, on n’atteint pas le chiffre de 150 000 loin de là puisque le chiffre tourne autour de 110 000.
Tous les autres, c’est-à-dire tout de même 660 000 jeunes par an rien qu’en métropole, sortent avec un diplôme ! 320 000 sortent avec un diplôme de second cycle du secondaire au moins : BEP, CAP, baccalauréat technologique, professionnel ou général et 335 000 sortent avec un diplôme du supérieur !
Surtout, il est urgent de rappeler que les statistiques sur les qualifications sont biaisées de bien des manières. La suppression de fait des BEP, mais aussi de bien des CAP avec la mise en place du Bac pro en 3 ans et le rétrécissement de la carte de l’enseignement professionnel a artificiellement poussé des jeunes hors du système éducatif. Tous ceux qui quittent l’école à 16 ans ne peuvent avoir de diplôme qualifiant pour la raison que les classes qu’ils quittent n’en délivrent plus. Ensuite ceux des jeunes qui passent en apprentissage n’ont pas de diplôme qualifiant avant de s’y trouver. Mais statistiquement ils comptent comme sortis sans qualification car ils ne sont plus sous statut scolaire. Et ainsi de suite. On pourrait continuer de bien des façons la démonstration du statut tout à fait biaisé de ces soi-disant statistiques fatales pour le système scolaire public.
L’ambiance vire au gris plomb quand surgissent les pseudos statistiques internationales. Les déclinistes s’en régalent ! Et elles sont recopiées sans aucun esprit critique par les journalistes fainéants. Il y a le fameux « classement de Shanghai » pour les universités. Une pure arnaque dont l’inventeur lui-même dit qu’il n’a jamais pensé qu’il puisse avoir une valeur d’étalon international ! Un classement sur mesure d’après des indicateurs purement anglo-saxons absolument pas universalisables. En effet, ce classement ne prend pas en compte la sélection faite à l’entrée des universités ni leur mode de financement. Les missions de service public des universités françaises, comme l’obligation d’accueil de tous les étudiants, sont donc évacuées de l’évaluation. Ce classement dit « de Shanghaï » ignore aussi une partie de l’effort de recherche du pays. Il minore donc artificiellement les performances de notre système universitaire. En effet il ne prend en compte les établissements publics comme le CNRS, l’INRA, l’INSERM pourtant imbriqués avec les universités dans des unités mixtes de recherche. Enfin et ce n’est pas le moindre mal, il évalue les performances des acteurs du système principalement à partir de leurs publications… en anglais.
Ces jours-ci voici le retour de PISA, l’indicateur de l’OCDE une officine à la gloire du libre marché partout et pour tous (sauf pour le recrutement de ceux qui la font vivre). Sous le plumage d’un programme « scientifique », PISA vocalise avant tout un doux ramage idéologique. Pour commencer il mesure les «compétences » et non les savoirs disciplinaires. Les qualifications à la française, les exercices de pensée critique, n’existent pas pour PISA. Au point qu’avec la seule méthode des questionnaires à choix multiples l’OCDE avait conclu que les élèves français avaient des difficultés à contester les ordres qu’ils recevaient ! Génial ! L’énergumène qui avait rédigé ces lignes n’avait pas dû voir un jeune français en classe depuis bien longtemps, c’est sûr !
Pour PISA seule compte la capacité du jeune à disposer des « aptitudes jugées essentielles dans la vie future ». Rien de plus idéologique qu’un tel biais ! Je vous invite à lire la critique que fait de cette enquête Paul Vannier sur son blog. Il relève notamment un point qui ajoute au biais de l’enquête. Car le programme PISA évalue des élèves de 15 ans. Mais il ne tient aucun compte du niveau dans lequel ils sont scolarisés. « Pour la France, l’échantillon PISA compte ainsi des collégiens de Quatrième et de Troisième, des lycéens de Seconde et de Première. L’orientation, par exemple la voie dans laquelle les élèves sont engagés au lycée (générale, technologique ou professionnelle), ou le redoublement ne sont pas pris en compte. Outre que l’échantillonnage PISA est aussi suspect que celui d’un sondage de la primaire du Parti socialiste, le programme de l’OCDE ne fait ainsi aucun compte de la spécificité de systèmes éducatifs nationaux qu’il prétend pourtant pouvoir comparer. Ces nombreuses insuffisances méthodologiques n’ont pourtant pas démenti le succès politique du programme. PISA est devenu le totem des déclinistes et des adversaires de l’école publique. La publication des résultats participent en effet de la mise en œuvre d’une stratégie du choc revendiquée ! ». Vous voici prévenus.
La communication démoralisante de l’OCDE et de son lamentable programme PISA dispose évidemment de points d’appuis concrets. Les dégâts sont réels. Ceux que nous connaissons tous : les coupes dans le budget de l’école. Les 80 000 postes supprimés par Sarkozy et le minuscule rattrapage effectué par Hollande ont une conséquence certaine sur le niveau d’encadrement d’une population scolaire qui a augmenté sans cesse. Et elle continue à le faire. De même, ceux qui se gargarisent sur le modèle de Singapour ont-ils relevé que les enseignants de ce pays sont les mieux payés du monde ? Mais ce n’est pas la conclusion à laquelle toutes ces belles personnes voudraient voir arriver ceux qu’elles parviendraient à tromper. Ce qu’ils veulent c’est dénigrer notre école pour qu’elle soit abandonnée par notre peuple qui lui doit tout pourtant. Leur but : pouvoir créer un marché du savoir où chacun irait s’approvisionner librement c’est-à-dire à ses frais. Quitte à distribuer des chèques éducation comme le prévoyait le programme de Jean-Marie Le Pen.
Les trémolos convocatoires de la primaires du PS ne vont pas jusqu’à mobiliser ce parti et son gouvernement pour s’assurer des conditions de l’élection – la vraie – elle-même. Bref, le gouvernement ne fait rien pour stimuler les inscriptions sur les listes électorales. Il se fiche du problème posé à notre démocratie par la situation calamiteuse des registres électoraux. Il y a trois millions d’absents sur les listes électorales et six millions et demi de « mal inscrits », c’est-à-dire de gens qui ne vivent plus là où ils ont voté la dernière fois. Le moment venu, on entendra les puissants penseurs des plateaux de télé broder sur l’incivisme du peuple, l’abstention qui vient du rejet de la politique et ainsi de suite. Ritournelle qui a sa part de vérité, cela va de soi. Mais qui butte sur l’évidence : les non-inscrits qui réaliseront qu’ils veulent voter ne pourront pas le faire même s’ils le veulent ardemment. Si le PS préfère regarder ailleurs, c’est évidemment parce que les non-inscrits et les mal inscrits ne se mobiliseraient que pour aller punir ce parti pour les innombrables forfaitures de ceux qui le représentent au gouvernement.
Pour nous, il en va tout autrement. Depuis cet été, nous faisons campagne avec notre caravane dans les quartiers abandonnés pour inscrire et faire inscrire les habitants sur les listes électorales. Cet été c’est par dizaine que ces inscriptions ont été réalisées. Et depuis lors, comme les amis ont voulu continuer l’action « caravane », le travail s’est prolongé. Il est possible que ce soit perçu comme une goutte d’eau dans un océan d’indifférence. C’est toujours l’argument de ceux qui veulent des raisons pour ne rien faire. Il nous faut donc tenir la tranchée jusqu’au 31 décembre au soir, date limite pour s’inscrire sur les listes électorales. La campagne de la France insoumise se déplace maintenant aussi vers les lieux d’études. Nous parvenons à être présents par les groupes d’appui sur 21 des 71 universités françaises. Ce n’est pas du luxe.
Car les jeunes sont très touchées par la « mal-inscription ». Il y a 3 millions de jeunes mal inscrits sur les 6,5 millions de Français mal inscrits. Il faut encore y ajouter 15% des jeunes qui passent à travers les mailles du filet de l’inscription « automatique » à 18 ans. Pour ceux-là, il y a déjà 50 000 tracts distribués. Nous ne faisons pas une campagne de culpabilisation ou de leçons de morale civique ! Nous venons dire pourquoi s’inscrire et ne pas abandonner le terrain du vote à ceux qui en ont fait l’usage que l’on peut constater. On doit voter pour pouvoir faire « dégager » ceux qui sont les responsables du système.
D’autres insoumis prolongent « l’opération caravane » dans les quartiers où il faut vraiment agir pour faire « dégager » à grand coup de balai populaire. C’est ce qui va se passer dans le centre de la France avec plusieurs étapes entre Orléans et Nevers à l’approche de la date limite du 31 décembre. Mais cette campagne d’inscription tout le monde peut y participer ! Chacun peut s’investir en vérifiant que ses proches sont bien inscrits sur les listes électorales, par exemple. C’est un défi politique simple qu’il faut se lancer à soi-même. Regardez plutôt la vidéo qui suit. Et à votre tour agissez.
141 commentaires
cogilles
Juste un souhait, que Jean-Luc Mélenchon soit au deuxième tour de la présidentielle 2017, élu avec la majorité au parlement, tout cela avec mobilisation consciente de la majorité désirant de vrais changements. Pour démontrer (et faire) qu’une autre politique que celle au service du capital n’est pas utopique à l’ensemble des laissés pour compte. Oui, on peut faire autrement.
Gastebled
Bonjour Jean-Luc, je pense qu’il serait bon que vous envoyiez une lettres RAR à Fillon l’invitant à un débat télévisuel, que vous y fassiez référence à chacun de vos meetings et interventions à la télé et qu’elle soit diffusée dans vos rassemblements populaires ! Bien fraternellement
An
Monsieur Mélenchon. Je vous soutiens pour 2017 et vous lis régulièrement. Mais j’avoue qu’en écoutant France Inter hier matin, j’ai été pris d’un gros doute concernant votre position sur la Syrie et envers Poutine. Si vos soutiens se posent des questions, j’imagine que les auditeurs moins avertis doivent se faire une très mauvaise opinion de vous. Vos prises de positions engagent tous ceux qui vous soutiennent. Je pense qu’il est important que vous manifestiez votre volonté que tout soit mis en œuvre pour protéger les civils et arrêter ce massacre. N’oubliez pas que la seule motivation des rebelles à l’origine est de chasser un dictateur. Cela doit se régler par des élections. Exprimez-vous dans ce sens. Vous oubliez également le déséquilibre entre l’opposition syrienne équipée de lance-roquettes et lance-missiles vétustes et quelques armes anti-char fournis, au compte-goutte, par les États-Unis et la France et l’armée de Assad. Vous déclarez que les insurgés syriens sont des alliés de Daech mais j’ai lu que Daech a été chassé d’Alep au début de 2014 par ceux qui sont en train de se faire massacrer aujourd’hui par Assad. Je pense qu’il est indispensable que vous, ou un de vos portes paroles, alliez sur France Inter pour clarifier les choses. Votre position ambiguë sur la Syrie peut nous faire perdre les élections si vous laissez les journalistes parler à notre place.
Ascalon
Donc vous avez « lu que… » on ne sait ou, et vous avez immédiatement compris la situation syrienne, que tout le monde s’accord pourtant à définir comme très complexe, et cela vous autorise à dicter les réponses de Jean-Luc Mélenchon aux médias !? Selon vous, donc, les « gentils » rebelles, qui se servent de la population d’Alep comme bouclier humain, qui les empêchent de quitter la ville, sont ce que les journaleux appellent (sans rire) des islamistes modérés ? De leur propre aveu (qui diffère de votre explication), il combattent Bachar al Assad non pas parce que c’est un « tyran », mais parce que c’est un Alaouite et eux des Sunites ! C’est moins glamour, non ?
De plus, l’ingérence dans les affaires d’un pays en crise n’a jamais été notre fort. On désigne un « tyran ». On aide des « gentils » rebelles à le trucider, et on se retrouve avec le chaos, et les « gentils » rebelles devenus des « méchants » terroristes sur le dos.
Alors laissez Jean-Luc Mélenchon gérer sa communication sur le sujet, et profitez-en pour chercher des sources d’information alternatives, au lieu de geindre avec les « déçus » du méchant-Mélenchon-copain-de-Poutine.
anne
Il me semble que vous ne suivez pas vraiment les interventions de Jean-Luc Mélenchon. Il dit et répète qu’il n’approuve ni Poutine, ni Assad ni Daech et affilliés.
Regardez aussi sa dernière revue de la semaine où il re-explique encore une fois sa position qui est celle de la recherche de la paix, de la diplomatie. Regardez à nouveau l’ensemble des ses interventions (TV et radio). Ne pleurez pas également sur les armes vétustes, certains se sont chargés d’en vendre, et quand il y a fallu soutenir les premiers réfractaires à Assad, les puissances occidentales ont fermé les yeux. Maintenant l’ensemble des choses s’est largement corsé. Comprenez aussi le but de l’utilisation que font les chiens de garde des positions (même expliquées par Jean-Luc Mélenchon). N’y tombez pas par manque d’informations.
le révolté
Pour vous faire une autre idée que celle distillée à longueur de journée par les chiens de garde du systéme, lisez cet article. Vous y verrez que la situation est bien plus complexe que vous ne pouvez l’imaginez et que ces attaques contre Jean-Luc Mélenchon par l’intermédiaire des grands médias sont dirigées par l’oligarchie, qui n’a qu’une peur bleue, celle de son arrivé au pouvoir.
an
Comme la plupart des gens je n’ai pas forcément le temps d’engager une recherche très approfondie sur le sujet et je dois essayer de me faire une idée sur cette situation très complexe avec des informations souvent très confuses. Ce que j’ai voulu mettre en évidence c’est qu’il faut être présent dans les médias, pour expliquer la position de Jean-Luc Mélenchon, car même quand on le soutient, comme c’est mon cas, on peut être pris de doutes comme je l’ai été en écoutant France Inter quand on parle de massacres de civils. Ce que tout le monde retient c’est qu’initialement il y a une population victime d’un dictateur.
Roland011
Une autre analyse pour changer des fadaises médiatiques bien-pensant par Bassam Tahhan, le 10 décembre 2016.
Le Dule 39
Très instructifs ces deux articles cité en rouge. Merci
alfredo
Lisez le dernier Monde diplomatique et vous comprendrez la complexité du terrain.
Jean h.
Il suffit de regarder une carte pour voir la partie qui se joue en Méditerranée orientale et autour de la mer Noire. Peut-on imaginer que le jeune président de la Géorgie, formé aux États-Unis, candidat à l’OTAN, ait décidé seul d’attaquer la Russie et de récupérer par la force une région séparatiste ? Comment interpréter l’ingérence de l’Union européenne, cache-sexe de l’OTAN, dans le coup d’État de Kiev, le « Maïdan » ? Qui pouvait croire que la Russie allait se laisser souffler sans réagir Sébastopol, la flotte de la mer Noire, et son accès à la Méditerranée ? Savez-vous ce qu’est devenu le président de la Géorgie cité plus haut ? il a été nommé, par le pouvoir ukrainien, gouverneur d’Odessa, la ville cosmopolite où les suites du Maïdan ont été les plus sanglantes, parce que les nationalistes ukrainiens y sont très minoritaires, mais d’autant plus virulents. Pas mal, comme intégration, pour un réfugié politique, non ?
La guerre en Syrie, c’est aussi un épisode de l’encerclement de la Russie sur son flanc sud, tout autant que l’affrontement régional entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Alors on peut détester le régime de Poutine, son obscurantisme clérico-policier, mais sa popularité est directement liée au soutien apporté à ses opposants par les puissances rivales.
Estelle
Je trouve la réaction d’An très à propos et suis étonnée du ton de certains commentaires qui lui répondent. Je suis, ce matin, en train de faire des recherches pour mieux comprendre la position de Jean-Luc Mélenchon au sujet de la Russie, car ce que j’entends (dans les médias mainstream) m’étonne et m’inquiète également. Je ne leur fais pas confiance, d’où mes recherches ici, sur le blog du 1er intéressé et je viens de regarder la revue de la semaine, où il explique sa position sur Alep. Je comprends mieux le point de vue de Jean-Luc Mélenchon, mais c’est vrai que ses réponses dans les médias ne nous laissent pas l’occasion de le comprendre et rares sont ceux qui viennent ici pour se clarifier les idées. Peut-être que les journalistes ne lui laissent pas toujours l’occasion de développer ce qu’il pense, mais il y a certaines choses faciles à placer qui ne mangent pas de pain, telles que la condamnation des crimes de guerre (attaques indiscriminées contre les civils) et de leurs auteurs. Ce n’est pas parce qu’il y a des crimes de guerre ailleurs, qu’il n’y en a pas à Alep. Pourquoi ne dénonce-t-il pas les crimes commis par les alliés d’Assad, dont les Russes, en même temps que ceux commis par les rebelles d’Alep (s’il y en a, j’avoue humblement que je n’en sais rien) et ceux commis au Yemen et en Irak, et en même temps ? Ne pas dénoncer les criminels équivaut à les soutenir, non? Et ce n’est pas parce qu’on dénonce les crimes d’untel, qu’on veuille entrer en guerre avec lui.
Franck
@Roland011
Attention aux liens très proches de Bassam Tahhan avec le réseau voltaire de Meyssan et de Cheminade. Mes antennes m’indiquent que ça sent le souffre.
Gilbert
Il est intéressant de voir à quel point les médias maîtrisent l’opinion publique. Depuis 2 mois, il n’est pas de jour sans Alep, Poutine écrase les civils, Alep, les rebelles modérés (armés jusqu’aux dents par la France et les Usa) sont massacrés un à un. Jamais guerre psychologique n’aura été menée avec autant de forces. Jamais aussi réussie aussi. Le silence sur la guerre en Irak est devenu tellement assourdissant, que cela devrait vous alerter, n’est-il pas vrai. Mais non, vous êtes trop des moutons, les USA peuvent déverser plus de 10 000 bombes en 2 mois, la France 1600 (officiel) et pas un mort autre que ceux qui sont tués par les djihadistes ne fait la une. Pourtant nos bombes qui coûtent 110 000 Euros pièce, ne sont pas des cacahuètes, ni des bombons. Ce qui est terrible, c’est que dans six mois, quand on annoncera 200 000 morts, avec la bouche en cul de poule, vous direz « il fallait bien le faire » oubliant que si ce n’était pour récupérer les 45 milliards de barils de pétrole du champ pétrolifère de Mossoul, jamais nous n’aurions écrasé une ville de 1,5 millions d’habitants pour attraper 5000 djihadistes.
oberon
Je rejoins les arguments de @An. Les convaincus soutenant La France insoumise connaissent bien ce que veux dire Jean-Luc Mélenchon. Oui le dossier Syrien est complexe. Le terrorisme, Daesch, sont des sujets sensibles auxquels, à tort ou à raison, nous devons répondre. Il en va de notre crédibilité. Les électeurs intéressés par La France insoumise mais non avertis, peuvent être troublés. La médiacratie utilisera les moindres failles de Jean-Luc Mélenchon pour fabriquer l’opinion, c’est ainsi dans la 5ème République. Les journalistes déforment à l’envie les arguments de Jean-Luc Mélenchon, on le sait. Ne leur laissons aucune porte.
@Ascalon
Ce n’est pas en ayant des propos acerbes sur la forme (j’en comprends le fond) envers @An que nous avancerons. Ce ne sont pas les doutes qui rendent fou, ce sont les certitudes d’être dans une vérité.
Ascalon
@Oberon
Il n’est pas question de propos acerbes envers tel ou tel commentateur, mais justement de soutenir Jean-Luc Mélenchon face à une opinion publique intoxiquée par la désinformation à laquelle se livrent les médias. Vous parlez de ne leur laisser « aucune porte ». Eh bien qu’attendez-vous ? Ce n’est certainement pas en écrivant sur son propre blog « Votre position ambiguë sur la Syrie » comme le fait @An et certains autres, qu’on le soutiendra. Vous donnez tous l’image que son propre camp le désapprouve, et ce faisant, vous le fragilisez.
La position de Jean-Luc Mélenchon n’est pas ambigüe ! Il soutient à juste raison que les combattants d’Alep sont des terroristes instrumentalisés par l’occident pour défaire le régime d’Assad alors qu’ils ne sont pas plus recommandables que leur homologues de Daesh, tout comme le fait que les « rebelles modérés » sont une fable. Il soutient qu’il fallait accepter une coalition avec les Russes, l’Iran et le gouvernement Syrien pour les anéantir. Tout en déplorant les combats et les bombardements. Ce n’est pas ambigü.
Alors arrêtez le chœur des pleureuses. Il n’y a pas eu de massacre de civils à Alep, et vous le savez pertinemment.
Happifiou
@An
« j’ai lu que Daech a été chassé d’Alep au début de 2014 par ceux qui sont en train de se faire massacrer aujourd’hui par Assad. »
Eh bien vous avez mal lu ! Ils se sont simplement partagés le territoire, Daesh ne pouvant pas être partout à la fois. Les fameux rebelles d’Alep constituent en fait « Jaish al Fatah » (littéralement l’Armée de Conquête) et se composent essentiellement d’islamsistes salafistes radicaux, pour la plupart transfuges d’Al Quaeda, comme ceux d’Ahrar al-Cham ou du front Al Nosra, devenu Front Fatah al-Cham. Leur but est exactement le même que Daesh en Irak, à savoir établir un Califat Islamique en Syrie.
Votre détestation bien apprise de Bachar Al Assad vous les fait repeindre en révolutionnaires défenseurs de la démocratie, mais ce n’est malheureusement pas le cas.
Renseignez-vous. On trouve fort heureusement sur internet des sources fiables. D’ailleurs, même les medias mainstream arrivent parfois à décrire correctement la situation, selon les circonstances.
Berthier G
Je suis bien pénible en revenant sur l’énergie électrique d’origine nucléaire. Le site du CNRS mentionne la construction en cours de 68 réacteurs nucléaires dans le monde. Alors, choix déraisonnables ou choix lucides ? Pour la définition du mix énergétique quelle place pour le nucléaire ?
Flipou
Valls craignait Filoche. La mafia PS a mis tout en oeuvre pour l’écarter des primaires.
lilou45
Á force d’avoir le cul entre deux chaises on se casse la figure. Les « copains » de la gauche du parti ne l’ont pas soutenu, Valls a dû donner des ordres.
Le Père Duchesne
Que Filoche soit éliminé n’est que justice. Se présenter à droite comporte des risques. Rester au PS aussi…
Nicolas.B
Au moins c’est clair on aura droit à une deuxième primaire de droite, une secondaire pourrait on dire.
Flipou
@ Père Duchesne
Et se présenter à gauche aussi comporte des risques il me semble vu l’état actuel du pays. Ces risques à mon avis ils faut les prendre et pourquoi pas avec Filoche.
oberon
C’est pourquoi j’ai quitté le PS après 20 ans de croyances ! Au delà d’une ligne libérale qui a gagné, que Filoche, Lienemann et Co en tirent les leçons ! Qu’ils soient cohérents et cessent de s’illusionner d’une je ne sais quelle résistance interne au PS qui est vaine depuis longtemps. En y restant (au PS), ils se rendent complices.
Flipou
@oberon
Je suis d’accord Filoche, Lienemann, et les autres devraient rendre leur carte, mais la descente aux enfers du PS dure depuis 1983 date à laquelle Mitterrand avait commencé par trahir la gauche. Hollande n’a fait que continuer le travail. Peut-être alors qu’ils nous rejoindrons. Faut pas désespérer.
malinvoy
En réponse aux différentes interrogations sur Alep, je signal l’excellent article de Caroline Galactaros paru dans le Figarovox du 8/12 « La bataille d’Alep ou la déroute de la diplomatie occidentale en Syrie ». Cet article est en libre accès. Bonne lecture !
Renault
Pour parler au peuple, il faut lui faire entendre que la gauche n’a plus été au pouvoir en France depuis 2002 avec le départ de Jospin (et encore?). Que nous sommes ceux qui représentons la vraie gauche, ses valeurs et que 2012- 2017 n’a été qu’un fac-similé de « gôche », usurpant les voies et l’appellation de « gauche » pour faire une politique libérale de droite.
kevina scooter
Oui effectivement, en Syrie la situation est beaucoup plus complexe que ce qu’en dit le parti médiatique. Comme opposants à Bachar il n’y a plus qu’une gamme d’Islamiste soit-disant modérés et inféodés tantôt à la Turquie (modèle de démocratie comme chacun sait), au Qatar (paradis de la femme libre !) ou à l’Arabie Saoudite. Cette dernière se permet de massacrer les populations civiles au Yemen grâce aux Rafales que Hollande lui a livrés. Silence radio dans les médias. C’est logique, le tyran Syrien a massacré tous les opposants laïques et démocratiques, ou alors ils se sont exilés. En son temps le Shah d’Iran avait fait la même chose. On a vu ce qu’il en était. Rajoutons que Mélenchon n’a jamais donné de label de bon démocrate à Poutine contrairement à ce que racontent certains médias. La lucidité consiste à ne pas se laisser enfumer par les jolis contes que produisent les médias dominants. Lisez le Monde diplo !
Jean Caude
Bonjour Jean Luc Mélenchon.
Je vous suis depuis quelques temps et je partage entièrement votre projet qui est très juste. Hier soir j’ai écouté votre meeting à la Martinique. Un vrai régal. Je suis persuadé que l’on peut avec de la volonté devenir indépendant sur pas mal de thèmes. Justement en ce qui concerne l’indépendance alimentaire, énergétique et la connexion internet par exemple je me permets de venir partager des publications que j’ai posté sur mon site. ça pourrait aider et peut être donner des idées à certains. […]
Bonne continuation pour la suite.
marco polo
Discours très captivant au Lamentin, les réponses sur l’autonomie énergétique et alimentaire des Antilles y sont bien développées, en insistant sur le rôle des populations locales à décider par eux-mêmes.
Honte à France culture qui a préféré développer les thèses racistes de madame Lepen présente à La Guyane, en faire un déballage écœurant. Que les médias y prennent garde, à caresser la bête immonde, ils se feront bouffer aussi. Et sur Jean-Luc Mélenchon à la Martinique, rien ! Bravo la radio publique pour son silence coupable !
jono
Hier soir sur LCP les journaleux de service ont parlé de Fillon des primaires du PS de Jadot, de Bayrou et de Macron qui « a été invité par ses partisans » à La Guadeloupe mais il ne fera pas de discours. Etrange qu’il n’est pas parlé de Jean-Luc Mélenchon? non! Peux être se rencontreront-ils par hasard, ce serai rigolo!! Il ne faudra pas compter sur les médias.
morfin
Il y a également, pour An, un article du dernier Politis qui éclaire la position de Mélenchon en Syrie (de la part d’un insoumis Ramzi).
Richard Hormain
A propos d’ « Instruction », j’ajouterais au programme de la FI quatre mesures qui me semblent indispensables pour que l’école retrouve son efficacité. La formation des enseignants de primaire gagnerait par un retour aux Ecoles Normales. On entre sur concours après le bac, comme dans une école d’ingénieurs, on se consacre à l’exploration de toutes les facettes du métier, avec de nombreux stages, des activités de recherche, les formateurs étant à part égale universitaires et enseignants de terrain. Puis on doit un certain nombre d’années à la collectivité. Il manque une formation des parents. Beaucoup ne savent pas comment favoriser le développement d’un enfant, ni mener une éducation préparant à la vie. Certains ne sont pas conscients des enjeux, d’autres perdus, avec pour tous modèles ceux que propose la jungle des éditions et émissions commerciales et la publicité. Seuls les gens avertis reconnaissent leur responsabilité dans la réussite de leurs enfants. Une école des parents, dès la naissance, libre et contradictoire, mais dépendant de l’état, les accompagnerait dans cet apprentissage que l’école n’aurait alors plus à faire.
Il faut réorganiser le temps scolaire : revenir à 27 h/semaine et mieux répartir les congés sur toute l’année (1 mois en été), redonner la première place aux apprentissages fondamentaux et relever le niveau d’exigence et laisser les enseignants s’autogérer collectivement face aux usagers (supprimer les inspecteurs).
Une précision : je vois les enseignants d’abord responsables devant les usagers de l’école, les élèves et leurs parents, et tout à fait capables d’inventer chaque jour une pratique pédagogique efficace pour peu qu’on leur en laisse la possibilité.
Invisible
@Richard Hormain
Vous voulez donc dire que les enseignants sont comptables devant les parents d’élèves ? Ils sont pourvoyeurs d’une simple prestation ? Conséquemment, ils sont dans une situation de flagornerie et de clientélisme à leur égard ? J’aurais personnellement une plus haute idée de leur mission. Il me semble qu’il faudrait une vision commune et un idéalisme autant de la part des parents que de celle des instituteurs. Et je crois que nous aurions un très intérêt à demander à nos amis communistes une aide à former politiquement les citoyens. Ils sont riches de connaissances, d’Histoire et de marxisme. Des clubs ou cours du soir ne seraient pas du luxe pour apprendre à décrypter les fonctionnements de la société.
j.lou
Pour ma part, j’ai toujours pensé que pour un enfant, avant l’école il y a l’école des parents. J’arrive donc à vous suivre sur la création d’un lieu où les parents pourraient être aidés à mieux être parents. Mais quand je vous vois venir avec votre « mieux répartir les congés », alors là je dis stop ! Si vous voulez reprendre les propositions qui se trouvent dans les tiroirs du PS ou de la droite, dites le carrément. Car à la fin, vouloir en rabattre sur les congés, c’est exactement ce que veulent « les personnes bien pensantes », pour reprendre les termes de Jean-Luc, qui n’ont jamais eu de classes à gérer, à savoir nous aligner tous sur le modèle européen, avec les mêmes dates de début et fin de vacances. A ce rythme là il vous faudra agrandir les locaux hospitaliers pour professeurs dépressifs de La Verrière. Si c’est cela que vous voulez, pas moi.
Richard Hormain
@Invisible
Les enseignants sont des fonctionnaires, donc au service du public, du peuple, de l’usager, avant d’être au service de l’état (et donc du parti momentanément au pouvoir) et à ce titre, ils doivent un service exemplaire aux familles, le même qu’ils se rendraient à eux-mêmes, en leur âme et conscience, ce qui constitue bien plus qu’une simple prestation. Il n’y a en outre pas de place pour le clientélisme là-dedans, puisque le fonctionnaire est payé par l’état. Je dirais même que l’enseignement par le fonctionnaire est une garantie de vérité, d’honnêteté et d’égalité de traitement des élèves et de leurs familles car c’est bien quand les parents paient l’enseignant que flagornerie et clientélisme fleurissent. Quant à nos amis communistes, je ne leur conteste pas des compétences dans la formation du citoyen, mais pour ce qui est de celle des parents et des enseignants, je ne vois pas.
Richard Hormain
@J. lou
Il n’y a jamais eu aucune proposition sérieuse de répartition des congés, ni dans les cartons du PS, ni dans ceux de la droite, conséquence peut-être du lobbying des professionnels du tourisme, mais aussi du désir de nos ministres ou présidents successifs de plaire au parent électeur. Oublions donc que les enseignants eux-mêmes et leurs syndicats n’ont jamais poussé dans ce sens. Pour preuve, je citerai une médecin scolaire avec laquelle j’ai travaillé : « Les rythmes scolaires tenant compte des rythmes biologiques de l’enfant, c’est la tarte à la crème de l’Education Nationale : tout le monde sait qu’il faudrait le faire, tout le monde en parle mais personne ne fait jamais rien. » J’ai été instit pendant 40 ans et je n’ai pas crié « hourra » quand Sarkozy a supprimé le samedi matin et donc 576 heures d’enseignement sur le temps d’une scolarité primaire, j’ai juste déploré la catastrophe, une mesure de plus pour tuer l’école et abêtir le peuple.
Je relèverai encore deux choses. Que les professeurs dépressifs le sont à cause de la situation actuelle. (on laisse filer ?). Que l’immense majorité des professeurs ne sont pas dépressifs. (Cliché à démonter). Et enfin, je ne comprends pas pourquoi tu focalises sur la répartition des vacances. J’ai écrit des choses autrement plus « incorrectes » ou « bien pensantes ».
Sabine Goulet
Eveiller la curiosité des enfants dans la petite enfance serait un pas gigantesque. Le mimétisme qui se crée entre les parents et enfants est très important. Inciter les enfants à lire, cela passe par la lecture dès la plus petite enfance. J’ai toujours raconté des histoires à mes enfants et arrivés en CP, ils savaient lire. De même pour ma petite fille ! En s’amusant, on stimule tellement la curiosité des enfants qui apprennent sans effort. Ma fille a su apprendre à compter très jeune. Son point faible les bonbons ! Il suffisait des les additionner, de les soustraire etc. Tout est possible avec un enfant si on prend le temps. En maternelle, les enfants sont des éponges. Ils mémorisent très vite !
Richard Hormain
@Sabine
Comme tu as raison ! Tous les parents devraient savoir cela. Malheureusement, on les laisse démunis. Pire, on les trompe. Souviens-toi de cette série, « les Télétubbies », destinée aux bébés et qui a été vendue pour le summum de ce qui pouvait se faire en matière d’éveil du jeune enfant. Alors que c’était d’une débilité abyssale. Ca me rappelle une maman qui me posait naïvement cette question « Mais à quoi ça sert de parler aux bébés comme aux grandes personnes, puisqu’ils ne comprennent pas. » C’est effrayant de penser que des parents ont pu en toute confiance laisser leur enfant devant cette émission abrutissante (et d’autres du même tonneau) au lieu de lui faire eux même de banals gouzi-gouzi, au lieu de communiquer avec lui. Que les pouvoirs publics aient laissé faire, au nom de la liberté (du commerce ?), est tout bonnement honteux et criminel. D’où école des parents puis travail en commun avec les enseignants.
Invisible
Autant l’expression « les gens » ne me gêne pas dans la mesure où elle indique une multiplicité de personnes individuées et agissantes, autant « les usagers », concernant l’école, me dérange beaucoup plus. Les usagers du train, pourquoi pas, mais pour l’école, c’est un glissement idéologique, me semble-t-il. Je pars d’un premier principe que l’État c’est nous et que l’école est notre propriété. Elle émane d’une conception et d’une volonté du peuple. Nous en sommes autant les détenteurs que les utilisateurs.
En marge de cette considération, je déplore que l’école soit devenue davantage une fournisseuse de diplômes professionnels qu’une pourvoyeuse de savoirs, de connaissance. C’est donc tout l’esprit des gens qui est à reconsidérer. Il faudrait réactualiser ces données et obliger les gens à y re-réfléchir. On est un peu trop dans le consumérisme immédiat.
Simon
Allez lire les articles sur le Grand Soir pour avoir un autre son sur ce qui se passe réellement a Alep. Il n’y a aucun journaliste sur les lieux et l’info de l’Organisation syrienne des droits de l’homme vient d’un seul homme qui parle depuis Londres, les casques blancs ont aussi été crées depuis Londres, par un ancien mercenaire anglais et ont reçu une dotation de 1 million de dollars d’organismes divers américano-anglais. Que dire également de ces au moins 14 conseillers de l’Otan que les forces syriennes ont extirpés des bunkers d’Al Quaida a Alep. Radio info c’est radio Paris (Londres, Washington). Libre à chacun de les croire, mais quitte a l’ouvrir, autant creuser un peu pour voir au dela de la propagande.
PIETRON
L’emploi est un mot que le capital a réussi à rendre central. Or ce qui compte c’est le travail. Sa conception en matière de conditions d’exercice via le temps de travail, son organisation et les rapports de production. Le capital et le management qui sont imposés depuis des décennies, tendent à occulter l’exploitation des travailleurs qui n’a cessé de croître. L’emploi c’est le poste de travail qui est rémunéré. La qualification des gens, en terme de salaire, s’est quasiment évaporée car seul ne compterait que l’emploi, définition volontairement très vague du travail qu’incarnent une qualification et les droits, eux-même rattachés maintenant au « poste de travail ». Le salarié n’existe plus. Seul prévaut le « poste de travail ». Bien entendu cela concerne les 20 millions de salariés du secteur privé. Mais les fonctionnaires non liés par un contrat de travail mais par une mission de service public sont de plus en plus impactés par ce phénomène qui conduit tout droit, dans un premier à des critères de gestion capitalistes, puis à terme à des privatisations (la Poste, France Télécom, les AP-HP, etc.). Bref une course au productivisme total et absolu. Et ça marche pour l’instant compte tenu de la construction sans trop de remous d’une « réserve de chomeurs » de 6 millions de gens et d’un « panel » de 9 millions de pauvres. C’est de ce coté là qu’il faut marteler les propositions de sortie du carcan capitaliste. Le déclin social de ce pays annonce…
Renault
Pour vivre, il faut travailler pour la majorité d’entre nous. Pour travailler il faut avoir un emploi très souvent chez un patron entrepreneur. Ce patron doit produire quelque chose à vendre, laquelle chose produira notre salaire (entre autres). La chose à produire demande un élément de base (minerai, culture, élevage etc.) en grande quantité pour que le produit soit pas cher et vendable. Pour ce faire il faut détruire la nature sous différentes formes sinon chantage à l’emploi, licenciement, plus de revenu et plus de vie. Ceci est un cercle vicieux : vivre, emploi, destruction de la nature, mort ? Comment en sortir ? Personnellement je n’arrive pas à me forger un concept qui nous affranchirait de ce cycle, mais des esprits évolués ont du penser des solutions ? J’aurais aimé en percevoir une esquisse dans le programme « l’avenir en commun », un vrai espoir d’avenir pour tous, créateur d’enthousiasme et de vie pour le futur.
Ascalon
@Renault
« Ce patron doit produire quelque chose à vendre… La chose à produire demande un élément de base (minerai, culture, élevage etc.) »
Vos conceptions datent du 19ème siècle. Une étude de l’Insee en début d’année montre que sur les 28,6 millions de Français actifs (donc chômeurs inclus), 75,7% travaillent dans le secteur tertiaire contre seulement 13,9% dans l’industrie, 6,6% dans la construction et 2,8% dans l’agriculture.
Et parmi ceux et celles qui on un « emploi », presque un tiers travaille dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale. On ne peut décemment pas considérer que ces emplois sont les plus gourmands en ressources naturelles. Donc votre cercle vicieux n’en est pas un. Tous les emplois ne « détruisent pas la nature », loin s’en faut.
Un peu de sérieux, non ? Pour « forger un concept », il faut partir de bases réelles, pas d’élucubrations sans fondement.
JeanLouis
@ Ascalon
Un « peu de sérieux » vous aussi et un peu de retenue et de fraternité vis à vis des autres commentateurs. Si vous trouvez que le « modernisme » est une société avec seulement des emplois tertiaires, vous êtes sur une mauvaise pente. Il faut bien qu’une véritable source de valeur qui ne peut être que industrielle ou agricole, bref un vrai produit, vienne alimenter la machine qui fait circuler la monnaie, autrement nous ne brassons que du vent et cela s’arrête assez vite. La France se désindustrialise gravement depuis plus de 20 ans et notre agriculture se meurt embarqué dans le productivisme forcené, c’est tout cela qu’il faut renverser comme tendance.
Ascalon
@JeanLouis
Je n’ai exprimé aucune préférence, ni aucun souhait. J’ai simplement indiqué à @Renault que ses impressions étaient en contradiction avec les chiffres. Je vous invite d’ailleurs à remarquer que votre assertion « une véritable source de valeur qui ne peut être que industrielle ou agricole », en dehors d’être complètement fantaisiste, est en contradiction avec celle de @Renault que vous semblez défendre « …Pour ce faire il faut détruire la nature sous différentes formes… ». Si vous voulez nous ramener au 19ème siècle, libre à vous, mais sans moi.
Rentrer en file indienne dans le lard de ceux qui produisent des arguments factuels est certainement excessivement roboratif au sens de l’esprit « brothers of arms », mais très peu constructif au niveau des idées.
Au suivant !
JeanLouis
@Ascalon
Industrie ou agriculture ne veut pas dire gaspillage, destruction. Ce peut être aussi optimisation, écologie dans la conception, réparation et recyclage, circuits courts, politique de la demande, promotion de nouvelle formes de consommations, mais ce que je dis c’est qu’un pays qui abandonne son industrie et son agriculture n’est pas sur une bonne pente. Si vous trouvez que le Royaume Uni se porte bien avec son tertiaire financier ou que l’avenir indépassable pour nos enfants est dans le service à la personne, moi pas. Et encore une fois gardez vos injonctions du type « au suivant » pour vous. Là vous ne faites pas avancer le débat !
Ascalon
@JeanLouis
« Industrie ou agriculture ne veut pas dire gaspillage, destruction… »
Pour @Renault si ! Je vous rappelle le propos qui m’avait faire réagir « …vivre, emploi, destruction de la nature, mort ». Selon lui, c’est même bien pire : le simple concept de travail implique nécessairement la destruction de la nature. Hélas, ce n’est pas lui qui me répond, mais vous, à qui je ne m’adressais pas. Comme d’habitude. Et vous détournez le sujet, comme d’habitude…
Et pourtant, bon prince, je vais vous accorder d’avoir eu le dernier mot avec moi. Je sais à quel point c’est important pour vous. Allez, un dernier petit effort et vous aurez définitivement gagné !
Dim
« Alerte ! La haine des Russes conduit au meurtre et à la guerre. »
Comme souvent quand vous tweetez sur la géopolitique, cela créée une polémique ou nous perdons plus de monde que nous en gagnons. Ce sujet ne se prête pas à l’expression en 140 signes, il serait mille fois préférable d’écrire un communiqué d’un feuillet, format qui permets la nuance et qu’il est moins possible de détourner ou de mal interpréter.
Bravo pour tout le reste !
obelix
@Ascalon
Faites attention à votre démonstration par les chiffres qui peut devenir du pain béni pour des gens comme Fillon. Ce qu’il faut considérer c’est le rapport de l’activité avec le PIB. J’ai peur que les 75 % du tertiaire ne représente pas autant que les 14 % de l’industrie, surtout en y ajoutant que le tiers des 75 % travaille dans le public ! Ceci à moins que vous soyez de droite.
Ascalon
« J’ai peur que… »
Ce genre de préalable (comme « tout le monde sait que… », « il est évident que… ») constitue rarement une bonne base d’argumentaire. Quant au rapport entre les chiffres de l’Insee et la bénédiction de Fillon, j’ai du mal à entrevoir le rapport.
Je répondais à @Renault qui parlait d’emplois industriels. Mais puisque, pour vous, le juge de paix c’est le PIB, examinons ensemble les chiffres 2015 de l’OCDE. Contribution de la valeur ajoutée des Services au PIB : 78,8% (contre 56,7% en 1965). Industrie 19,5% (contre 34,4 en 1965) et agriculture 1,7% (contre 8,9% en 1965). Ceci tenant au fait que les services présentent en général une valeur ajoutée (création de richesse) bien supérieure aux produits industriels, gros consommateurs de matières premières. Vous devez encore être un deux ceux qui ignorent complètement ce qu’est le PIB… Alors, rassuré ?
Quant à savoir si je suis « de droite » !? Si être de gauche c’est raconter n’importe quoi, sans s’appuyer sur le moindre document ou la moindre source, produire des chiffres au doigt mouillé… alors je dois être droite.
semons la concorde
C’est vrai que la pyramide agriculteurs, ouvriers, tertiaire de la 1e moitié du vingtième siècle s’est complètement inversée en ce début de vingt-et-unième siècle. Nous marchons sur la tête, c’est le cas de le dire. Avoir concentré la production agricole entre quelques mains sur un mode productiviste a été la 1e erreur capitale, avoir délocalisé la production industrielle en Chine ou ailleurs la 2e erreur, et vendu nos outils de production à des banquiers sans foi ni loi ni patrie, la troisième erreur. Mais tout cela peut encore se redresser si on s’en donne les moyens. Le programme de la France Insoumise nous permet d’espérer ce redressement. Un seul obstacle, les media ne font pas leur boulot. Du coup je pense ne pas me réabonner ni à Marianne ni à Mediapart. Je les croyais un peu plus indépendants que les autres, mais je m’aperçois qu’il n’en est rien. Dénicher des « affaires », c’est bien et nécessaire, mais tout à fait insuffisant. Donner des pistes pour un avenir meilleur, c’est bien plus important. L’ostracisation de Mr Mélenchon m’est insupportable. A mon avis il est le seul espoir de cette élection.
PIETRON
La croissance du tertiaire découle surtout de la volonté capitaliste de passer sur un mode « financiarisé ». Les acquis des travailleurs ont été arrachés via les « luttes industrielles ». Le capital a bien compris que le danger pour lui venait d’une classe ouvrière conscientisée, organisée, et en mouvement dans les usines le plus souvent. Avec l’aubaine de la chute de l’URSS, il a compris qu’il fallait désindustrialiser afin de faire taire les velléités socialisantes. Le capitalisme industriel s’est donc mué en capitalisme financiarisé, qui plus est mondialisé avec une division du travail internationale.
On se rend bien compte aujourd’hui du désarroi dans lequel sont plongés, faute de repères de classe, la totalité, ou presque, des classes populaires (classe ouvrière bien souvent). Il est beaucoup plus aisé au capital de manipuler un secteur tertiaire (les employés devenus classe ouvrière sans que cela leur soit dit) aux repères très précaires car confrontés à des rapports de production vides de toute production matérielle. L’avenir meilleur est et reste la nécessité de la rupture avec le capitalisme. En matière de production industrielle, les énergies nouvelles, de nouvelles créations sont possibles car les besoins sont très loin d’être satisfaits, les pistes peuvent être légions. Accompagnés par une redéfinition du travail et de sa durée (20h par semaine suffiraient amplement), annuleraient « l’aliénation par le travail » qu’impose le capital…
Invisible
Les nouveaux grands seigneurs, les privilégiés (avant 1789 étaient la noblesse et le clergé exemptés d’impôts) sont les sociétés transnationales qui défiscalisent, délocalisent, planquent l’argent dans des paradis fiscaux. Les gouvernements sont leurs obligés. Le lobbying fait rage. Nos manifs sporadiques ne peuvent plus suffire à faire plier ces gens dans un tel rapport de forces. Seule notre consommation a un poids. C’est pourquoi, tant que les gens se seront pas prêts à renoncer à certains désirs pour boycotter et faire plier les fournisseurs, rien ne changera. Nous ne pouvons entrer en résistance qu’en nous internationalisant et en créant une « armée clandestine » : lanceurs d’alerte, boycott.
Le tourisme a certes un impact sur l’économie et l’emploi, mais quel monde est-ce ? La marchandisation des rapports humains, la subordination des sociétés les plus riches sur les plus pauvres et des avions, des autocars, des paquebots géants, la bétonnisation des sites. Est-ce le progrès ? Il nous faudrait envisager le tourisme selon une formule plus économe, planifiée, peut-être rationnée. La sobriété heureuse et non l’assouvissement du moindre de nos caprices de nantis. Nous n’avons qu’une planète et réaliser chaque année un grand voyage nous apporte-t-il une bonheur durable ?
ramon82
Bonjour,
J’ai pu avec délectation, visionner en différé la vidéo de la conférence de J-L Mélenchon donnée en Martinique. Discours roboratif, plein d’énergie et un contenu convainquant devant un auditoire particulièrement attentif et généreux en applaudissements. J’ai essayé de regarder le direct de celle faite au Gosier mais, diffusée très tard, je n’ai pu aller jusqu’au bout espérant pouvoir l’obtenir en différé, ce matin. Mais non, rien sur le site et déception assurée. Peut-on espérer une prochaine mise en ligne ?
jono
Elle est visible ici.
jacques A
@invisible
Je suis de votre avis au sujet du rapport de force complètement inversé. Mais les solutions qui vous semblent faibles d’impact restent nécessaires à notre cause. Continuons de montrer notre opposition à cette société libérale qui privilégie le fric à l’humain et son environnement. Nous sommes bien plus nombreux qu’eux, gardons ça en tête.
Vous dites que tant que nous consommerons « leurs productions » alors ils gagneront la partie. C’est pour ça qu’il est prioritaire de développer nos industries et nos services pour contourner le système actuel. Ce sera difficile de changer les modes de consommation dont nous pensons être prisonniers, mais nous connaissons tous autour de nous des gens qui ont arrêté de fumer, de boire, de manger des protéines carnées et que sais-je encore ? Alors tout est possible.
Les adultes doivent éduquer les enfants avec l’idée qu’un acte d’achat est une démarche politique. On ne peut plus se permettre de consommer bêtement, sans conscience. Et nous avons une force, une richesse que les multinationales ne possèdent pas. Il s’agit des exécutants, des ouvriers, des employés, des agents de maîtrise et des cadres. Sans nous leur argent n’est rien.
Aujourd’hui nos mouvements sociaux consistent à stopper le travail. Demain le mouvement social sera un déménagement vers des industries repensées ou vers la prise en main des entreprises existantes. Le collectivisme écologique et humaniste pour sortir du libéralisme ?
Et bien…