Au moment où je clos ces lignes, ma valise est faite. Je pars pour les Antilles françaises faire campagne en Martinique et en Guadeloupe. J’avoue que je redoute le choc physique après un trimestre pareil d’activité aussi intense. Le décalage horaire, le nombre des réunions et des rencontres me promettent une rude secousse. Mais comment faire autrement ? Certes je connais l’histoire et les lieux de bien des façons et depuis déjà bon temps. Et tout autant l’ensemble de la zone pour ce qui est des rivages des caraïbes. Je ne viens pas « découvrir ». Et je ne ressens aucun frisson d’exotisme. Mais je veux que l’on sache sur place qu’un grand changement est proposé avec le programme « l’Avenir en commun ». Un retournement de méthode. Les autres, du FN aux diverses variétés de libéraux, voient les îles comme des hubs de transit pour les marchandises européennes. Je crois qu’elles peuvent être les vitrines du modèle de développement endogène que notre programme propose à tout le pays. Dit autrement prouver par les îles aux départements de métropole qu’ils peuvent en finir eux-aussi avec le système des métropoles qui les anémient !
Mon programme : la relocalisation agraire et l’excellence dans l’économie de la mer. Avec insertion dans les systèmes régionaux comme l’Alba. Nous avons un document de travail à ce sujet. Il est mis en ligne et s’ouvre aux contributions des intervenants locaux. Je vais sur place pour que cette démarche soit ouverte en concret et présence personnelle. Ce processus est planifié de longue main. Nous avons commencé avec la préparation du document de travail il y a cinq mois aux côtés notamment de Younous Omarjee député européen des Outre-Mer. Le séjour à la Réunion de Charlotte Girard (qui est originaire de cette île), coordinatrice du programme « l’Avenir en Commun », en a été une étape. Puis il y a eu les premières rédactions et la synthèse actuelle. À présent, je vais lancer la démarche moi-même aux Antilles. Je ferai le bilan général sans doute quand je me rendrai à mon tour à la Réunion l’an prochain.
Tous derrière Cazeneuve. Les soutiens de Macron, de Montebourg et de Hamon à l’assemblée nationale se sont bousculés en rangs serrés à ses côtés ! J’avoue que je ne comprends pas. C’est pourtant le résultat du vote de confiance ce mardi 13 décembre à l’Assemblée nationale. Le résultat est sans appel au sein du groupe PS : tous les députés ont voté pour la confiance. Sauf une abstention à remarquer, celle de Barbara Romagnan ! Sans doute a-t-elle eu à l’esprit la voix de Rémy Fraisse et d’Adama Traoré. Ou les cris des copains réprimés dans les manifestations contre la loi El Khomri. Comment comprendre que les frondeurs et les macronistes donnent leur confiance à quelqu’un qui annonce vouloir appliquer cinq mois de plus la politique définie par Valls alors même qu’ils font de sa critique l’axe de leur campagne interne des primaires. J’y vois un effet Peillon : le retour à un soutien au bilan du quinquennat saupoudré de critiques de bon aloi (personne n’est parfait n’est-ce pas ?). Les concurrents ont vu l’habile philosophe occuper un espace légitimiste dont ils pensaient qu’il n’existait plus. Mais il se trouve que Peillon a été très favorablement reçu par les légitimistes du PS. Ceux-là assument le bilan sans vouloir se donner à Valls qu’ils considèrent comme le responsable des plus gros dégâts du quinquennat. Ils n’ont pas fini de tergiverser. Car ils n’ont rien vu. La remontée dans les sondages du président culbuto, l’affectation suave du premier ministre à l’unanimité, vont bientôt faire merveille. Dans ces rangs génétiquement pusillanimes c’est évidemment autant de nouvelles sidérantes. .
Soit, il n’y a plus de frondeurs. Et à l’autre bout du groupe PS ? Tous les députés qui soutiennent Emmanuel Macron ont soutenu de même le nouveau gouvernement. Richard Ferrand, Stéphane Travert, Corinne Erhel, Arnaud Leroy, Christophe Castaner…, tous sont donc « en marche » avec Hollande et Cazeneuve pour finir le quinquennat !
Pourtant au risque de gâcher l’ambiance, rappelons que Bernard Cazeneuve est un symbole de bien des renoncements majeur de ce quinquennat. Bien sûr, son devoir de ministre de l’Intérieur dans le contexte des attentats le protège de toute polémique même loyale. Il a pourtant été de tous les mauvais coups de Hollande depuis 2012 et même avant ! C’est même lui que Hollande a utilisé chaque fois qu’il y avait une basse besogne à faire. En 2011, c’est déjà lui qui sabotait l’accord PS-EELV à propos de la transition énergétique en défendant la poursuite du combustible nucléaire « Mox ». Les députés EELV n’ont pas eu l’air de s’en souvenir lors du vote de confiance puisqu’ils se sont abstenus.
Sitôt après la victoire de Hollande en 2012, c’est Bernard Cazeneuve qui est nommé ministre des Affaires européennes. Hollande avait promis de renégocier le traité signé par Sarkozy. Cazeneuve reçoit la consigne ne rien renégocier et de faire voter à l’Assemblée tel quel le traité Merkel Sarkozy. Après le départ contraint de Cahuzac, c’est Cazeneuve qui hérite du ministère du budget. Il va se charger de passer par-dessus bord une autre grande promesse de Hollande « mon ennemi c’est la finance ». Fume ! Cazeneuve fit le contraire à chaque occasion. Et notamment en refusant la taxation des transactions financières achat vente réalisées dans une même journée par le trading à haute fréquence, une pratique spéculative pure ! Arnaud Montebourg et Benoît Hamon font campagne en dénonçant les renoncements de François Hollande sur ces sujets mais ils votent la confiance à l’exécutant de ces renoncements ! Non je ne comprends pas. Un vote positif dans ce contexte : quel sens cela a-t-il ? Les élus communistes ont voté contre la confiance. Mais je ne dis pas que les frondeurs pouvaient franchir ce « Rubicon » et qu’ils auraient pu eux aussi voter contre. Quoique la façon avec laquelle Hollande a lâché le PS aurait pu les conduire à penser qu’eux-mêmes pouvaient bien le lâcher à leur tour aussi. Mais au moins s’abstenir pour marquer la limite de cette stupéfiante amnistie.
Et en tant que ministre de l’Intérieur aussi, le bilan de Bernard Cazeneuve est loin d’être aussi glorieux que le prétendent ses admirateurs transis ! C’est sous son autorité qu’est mort Rémi Fraisse à Sivens. Cela n’a aucune conséquence ? C’est sous autorité qu’est mort Adama Traoré lors d’une arrestation. Ça ne compte pas ? Et c’est Bernard Cazeneuve qui a été une nouvelle fois envoyé au charbon par Hollande pour faire réprimer si durement les manifestations contre la loi El Khomri au printemps dernier. C’est enfin lui qui a pesé de tout son poids pour que l’état d’urgence décrété le 13 novembre 2015 soit systématiquement prolongé depuis cette date. Quel symbole de voir que, sitôt nommé Premier ministre, Bernard Cazeneuve a la charge de faire adopter un projet de loi prolongeant l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet prochain, plus de 18 mois après les attentats ! Décidément, il y avait bien des raisons de ne pas voter la confiance au gouvernement Cazeneuve. Mais personne n’y a pensé parmi ceux qui auraient dû le faire. Finalement, peut-être que Cazeneuve devrait se présenter à la primaire pour rassembler tous ceux qui ont gouverné ensemble depuis 2012 ?
La primaire du PS ressemblait déjà à un congrès du PS comme je l’ai dit à TF1 ce jeudi 1er décembre. Si la formule est reprise dans plusieurs médias comme « France2 » et « Le Monde » c’est parce qu’elle fonctionne comme l’énoncé d’une évidence. Mais en fait, le rabougrissement est plus profond. L’affiche en atteste : tous les principaux candidats sont issus du même courant, l’ancien « Nouveau PS » : Hamon, Montebourg, Valls et désormais Peillon ! Ajoutez à cela les étranges manœuvres de Jean-Christophe Cambadélis et on obtient tout ce qui exaspère dans la caricature du PS en congrès ! Car c’était vraiment la touche finale d’exclure de la primaire des candidats qui voulaient y participer tout en faisant mine de supplier ceux qui ne veulent pas y participer de venir mettre leur nom sur l’affiche pour attirer le public !
Dans ces conditions il est évident pour moi que le débat de la présidentielle n’est plus là. Le débat, il est avec M. Fillon et Macron. Pour ou contre la Sécurité sociale ? Pour ou contre les services publics ? Pour ou contre les 35 heures et la durée légale du travail ? Pour ou contre l’uberisation du travail ? Les reniements et les renoncements de Hollande et son équipe ont ouvert la voie au projet de coup d’Etat social de François Fillon. Pour y faire face, il faut ouvrir un autre chemin et choisir un autre candidat que ceux qui ont fait le lit de Fillon et de Le Pen depuis 2012. La primaire PS fonctionne à cette étape comme une diversion.
Pourtant la pression sur moi des milieux socialistes ne se relâche pas. Je comprends la manœuvre destinée à me faire porter le poids de leur élimination au second tour. Mais je sais aussi qu’il y a bien des personnes honnêtes qui voudraient bien que j’y participe. Elles sont dans l’espoir d’une réconciliation générale, comme si tout cela était juste un mauvais rêve, un malentendu et non une divergence de ligne qui court depuis dorénavant depuis 2005 et le vote sur la constitution européenne. Et puis je veux insister sur le devoir de loyauté que contient la participation à toute élection : il faut se soumettre à son résultat. Participer à la primaire serait totalement déloyal de ma part. Comment pourrais-je participer à une primaire en n’étant prêt à accepter le résultat que s’il me convient ? A l’inverse, personne ne peut imaginer que Manuel Valls ou Vincent Peillon soutiendraient ma candidature si je participais à cette primaire et la remportait. Nous sommes en désaccord sur beaucoup trop de points essentiels.
Certes j’ai bien noté le changement de ton à mon égard de nombre des candidats socialistes. Je le reçois positivement. Nul besoin de se taper dessus dans une mêlée confuse. Personne n’y gagne rien. Mais cela n’efface pas le fond du problème. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon se disent en désaccord avec moi sur la question européenne. C’est une question essentielle pour les années qui viennent. Surtout quand on voit le sort réservé à la Grèce en 2015, le Brexit et les renoncements de Hollande sur le sujet. Je veux sortir des traités européens, aucun d’eux n’accepte de discuter de cette option. Montebourg et Hamon en font même le thème principal de divergence quand ils sont interrogés à mon sujet. Peut-être n’est-ce qu’une ruse de langage de leur part. Quand Montebourg dit qu’il refuse de sortir des traités européens mais propose d’en rédiger un nouveau, on se pince pour trouver la différence avec notre méthode « plan A et plan B ». Mais peut-être Montebourg veut-il dire que dans le cas ou lui serait refusé ce nouveau traité il ferait comme Tsipras : il cèderait.
Si je suis prêt ici à accorder le bénéfice du doute, ailleurs les différences sont plus nettes cependant. Aucun des candidats à la primaire n’est d’accord pour proposer une Assemblée constituante qui est le point numéro un de mon programme. Aucun n’est d’accord pour sortir du nucléaire. Aucun ne propose d’augmenter le SMIC. Aucun ne veut rétablir la retraite à 60 ans. Aucun ne propose de créer un droit de préemption pour les salariés en cas de vente de leur entreprise. Aucun ne propose de sortir de l’OTAN. À quoi rimerait alors de « se rassembler » après la primaire derrière le vainqueur quel qu’il soit ? Sur quel programme ? Pour faire quoi ? Ce serait juste une combine politicienne sans convictions. Cela dégouterait et découragerait tous ceux qui me font aujourd’hui confiance justement parce que j’ai tenu bon et que je ne marchande pas le droit de présenter notre programme au pays. Nous sommes en désaccord avec le Parti socialiste, son bilan et son projet.
Je comprends et j’approuve que l’on sache changer d’avis devant les faits plutôt que de se murer dans l’obstination. Mais comment font les candidats à la primaire pour ne pas penser qu’il faut accepter dans la vie des fois de passer son tour compte tenu du changement de pied à opérer. Car entre ce qu’ils ont fait il y a moins de quatre ans et ce qu’ils disent l’écart est immense. Comment peuvent-ils croire que tout le monde va l’oublier ? Ils espèrent que l’abdication de Hollande effacera leurs bilans personnels d’un coup d’ardoise magique ! C’est qu’entre 2012 et 2014 : Valls, Peillon, Hamon, Montebourg étaient tous ministres, et Macron dans la cabine de pilotage ! Tous ministres de Hollande pour ratifier le traité budgétaire européen. Tous ministres de Hollande pour accepter le bouclier anti-missile de l’OTAN en Europe. Tous ministres de Hollande pour décider le crédit d’impôt compétitivité (de 20 milliards d’euros) offert au MEDEF sans aucune contrepartie. Tous ministres de Hollande pour augmenter la TVA le 1er janvier 2014 pour financer ce cadeau au MEDEF. Ils étaient tous ministres de Hollande pour allonger la durée de cotisation pour la retraite de 41,5 à 43 ans. Tous ministres aussi pour faire voter l’ANI, accord national interprofessionnel autorisant les accords de compétitivité dans les entreprises, c’est-à-dire institutionnalisation le chantage à l’emploi. Je ne le dis pas pour autre chose que pour ceci : en conviennent-ils ? Ont-ils fait le bilan ? Regrettent-ils ? Sont-ils conscients de l’erreur terrible que ce fut cette politique ?
Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont beau jeu maintenant de critiquer la posture de Manuel Valls. Ce n’est pas ce qu’ils disaient en mars 2014. Ils ont fait des pieds et des mains pour éjecter Jean-Marc Ayrault de Matignon et faire nommer Manuel Valls à sa place ! Pourquoi ? Que pensaient-ils obtenir de cette révolution de palais ? Pas un changement de politique économique puisqu’à l’époque, ils ont tous les deux soutenu l’annonce et le principe du « pacte de responsabilité » et ses 21 milliards d’euros de cadeau supplémentaire au MEDEF. C’était contenu dans le discours d’investiture de Valls. L’ardoise totale des 41 milliards d’euros de cadeau annuel a été décidée quand Hamon et Montebourg étaient ministres. Et d’ailleurs Arnaud Montebourg s’en réclame encore régulièrement ! Enfin, faut-il rappeler que ni Benoît Hamon, ni Arnaud Montebourg n’ont appelé à voter la censure avec la droite contre la Loi El Khomri alors qu’ils pouvaient empêcher l’adoption de cette loi scélérate ? Benoît Hamon a signé pour une motion de censure de « gauche » mais n’a pas voté la seule motion de censure finalement déposée. Quelle confiance lui faire pour ne pas avoir la main qui tremble demain ?
Vont-ils répondre à ces questions dans le débat de la primaire ? C’est important qu’ils le fassent. Il y va des regroupements que leur génération devra faire dans un futur peut-être plus proche qu’ils le croient. Mes lignes ne sont donc pas faites pour dénoncer ou stigmatiser mais pour demander une clarification. Le pays a trop payé les « synthèses pourries» et les programmes sans lendemain. Il ne faut pas me proposer « un accord de gouvernement commun » comme le fait Montebourg aujourd’hui avant d’autres j’en suis certain, et croire que cela vaudra certificat de bonnes mœurs. Je le dis en me réjouissant de voir qu’il ait renoncé à dire et à faire dire par son porte-parole qu’on ne pouvait rien faire de moi compte tenu de ma « radicalité » et de mon « isolement ».
Mais il faut d’abord respecter la force immense qui s’est regroupée autour de ma candidature. Cette force est faite de femmes et d’hommes lucides, informés et très exigeants pour toutes ces raisons. Nous ne participerons pas à cette primaire qui est de bout en bout une erreur totale d’évaluation des besoins de ce moment politique. Nous tendons la main à tous ceux qui veulent participer au défi que nous lançons. Nous avons choisi le chemin le plus simple et donc le plus difficile : tenter de convaincre un électorat suffisant pour atteindre le niveau ouvrant le deuxième tour. C’est notre but : amener au deuxième tour de l’élection un programme de transformation profonde de la vie des gens d’ici et le mettre en œuvre appuyés sur une masse de gens conscients et mobilisés. Quant à l’issue d’une primaire de chiens, un grand nombre verra que le vote PS est devenu un vote inutile, il se demandera quel est alors le vote nécessaire. Je sais qu’une partie non négligeable fera le choix du centre, Macron ou Bayrou. Une autre se sentira obligée de partager le naufrage. Mais une bonne part fera le choix de la fidélité à ses principes. Ceux-là voudront être dans l’action et voudront eux aussi forcer le destin. Ils feront le choix du vote nécessaire. Ils sont les cinq ou six points de pourcentage qui peuvent faire la différence. Les socialistes de la base peuvent jouer un rôle décisif. En utilisant notre bulletin de vote.
Le monde va mal. La paix s’effrite de tous côtés. La guerre généralisée voit ses petites graines semées partout. Les choses vont de pire en pire. L’agressivité anti chinoise de Trump a fait franchir des seuils très dangereux à la tension en Asie. Remettre en cause l’unité de la Chine à propos de Taïwan est une incroyable provocation. Il semble bien que beaucoup de gens ne se rendent pas compte de ce que cela signifie sur place. Si la tension monte, on va vite voir que les Chinois savent se défendre et qu’il ne suffit pas de vociférer devant eux pour les intimider, surtout quand on est une nation de mendiants au bon du trésor comme les USA.
D’un autre côté, sur le front européen, l’action de la CIA pour déstabiliser Trump sous prétexte d’intervention russe dans le processus électoral des USA rappelle le poids inouï des 19 agences de sécurité dans la politique américaine. Pour moi, ce sont elles qui font et défont les présidents dans ce pays. Comme le KGB a repris la main sur la Russie au moment où elle s’effondrait, les agences ont la main sur les USA depuis l’attentat contre les Twin towers. Il en est ainsi de longue date, dira-t-on en pensant à l’assassinat de Kennedy par un supposé « agent russe », (Lee Harvey Oswald) fort malheureusement assassiné lui-même 24 heures plus tard par un mafieux, Jack Ruby. Le niveau de violence des propos anti-russes des leaders républicains et démocrates nord-américains laissent à la fois pantois et surtout font très peur. Ces gens-là ne sauront pas s’arrêter.
Dans la terrible bataille dévastatrice à Alep, on voit le combat jusqu’au dernier djihadiste et au dernier malheureux habitant de l’est que mènent des parrains du coin et leurs grands protecteurs. On voit quels réseaux d’influence se mettent en place aussitôt pour relayer la propagande de guerre quand on voit qui et comment se mobilisent ceux qui me frappent sans relâche sur le thème. Ceux-là restent muets sur les bombardements au Yémen et à Mossoul. Si je les évoque pour ma part c’est seulement pour dire que, contrairement à mes détracteurs, aucun bombardement ne trouve grâce à mes yeux. Tel est notre monde. Beaucoup ne le croient pas. Ils continuent à penser qu’il s’agit d’un événement lointain qu’expliquent les guerres de religion et peut-être même, avec une pointe de racisme, la sauvagerie naturelle de ces populations. Une propagande mortelle interdit tout débat, toute critique, tout point de vue non aligné. Pire : quiconque refuse de s’aligner est assigné à résidence politique chez l’adversaire.
J’en sais quelque chose depuis des mois. Je peux toujours condamner les bombardements et montrer sans relâche depuis le début qu’il s’agit d’une guerre du pétrole et des gazoducs qui n’a pas d’issue sans une coalition universelle ! Nul n’admet, contre les faits eux-mêmes, que ce sont les États-Unis et la France qui ont refusé la formation d’une coalition universelle avec la Russie pour combattre les bandes armées de Daech, Al Nosra et compagnie. Alors chacun est condamné à voir mourir en masse en toute impuissance. Jusqu’à ce que l’orientation choisie puisse changer ! Et ça aussi, c’est un des enjeux centraux de 2017 ! Ne le perdons pas de vue !
La France est désormais menacée de manquer d’électricité cet hiver. Et pas à cause des énergies renouvelables ! Non, si nous connaissons de nouveaux pics de froid, les coupures ne seront pas dues aux caprices des éoliennes ou aux faiblesses des panneaux solaires. Ce sera la faute du nucléaire ! Le retour à la bougie, ce n’est pas si on sort du nucléaire, ce sera si on continue le nucléaire ! Car le nucléaire tourne au fiasco. Le 9 novembre, on a atteint le nombre record de 20 réacteurs nucléaires à l’arrêt en même temps sur les 58 que compte le pays. Rendez-vous compte : un réacteur sur trois ! À ce rythme, le nucléaire va finir par devenir une énergie aussi intermittente que l’éolien ! J’ai lu que l’Autorité de sûreté nucléaire venait d’autoriser le redémarrage de six d’entre eux. Divine surprise avant l’hiver, non ? Et sinon ? Sinon, le journal Les Échos se demandait déjà « Y’aura-t-il de l’électricité à Noël ? » craignant des coupures.
Ainsi fonctionne la 5e économie du monde ? Et l’entreprise chargée de l’approvisionnement dans tout le pays, Réseau Transport Électricité, a même prévu un plan d’urgence pour gérer la pénurie. Il prévoit des mesures drastiques : coupure de courant pour 21 grands sites industriels, baisse de la tension de 5% soit l’équivalent de la consommation de Paris et Marseille réunis etc. Et même, en cas extrême, des « délestages programmés, momentanés et tournants » c’est-à-dire des coupures pures et simples d’électricité pour toute une zone ! Décidément, il aurait mieux fallu investir dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables que de maintenir le nucléaire sous respiration artificielle.
Voilà qui devrait faire taire tous les partisans du nucléaire, en tout cas ceux qui pensent de bonne foi que cela peut être une solution parmi d’autres. Il est temps de sortir du nucléaire et des énergies fossiles à la fois. Cela ne se fera pas en un jour ni même en un mandat. D’ici à la fermeture du dernier réacteur, il y en a pour au moins 15 ans, sans doute 20. Dans son scenario de 2011, l’Association Negawatt projetait de fermer le dernier réacteur en 2033. Raison de plus pour s’y mettre dès à présent. La bifurcation de notre système énergétique est une œuvre gigantesque. C’est un défi technique et intellectuel très stimulant. Ce sont 700 000 emplois qui peuvent être créés. Ce sont des investissements considérables qui relanceront toute l’activité économique. Tout cela se planifie. Je ne suis pas le seul à le dire. Nicolas Hulot a aussi repris ce mot de « planification » sur RTL le 29 novembre. Je m’en félicite et je l’en remercie. L’idée de la planification écologique avance. Tant mieux !
Mais que de temps perdu pendant ce quinquennat ! La prétendue loi de transition énergétique n’aura fait que confirmer le recours au nucléaire sans permettre un débat national sur la sortie. À la fin du quinquennat, aucune centrale n’est fermée, pas même celle de Fessenheim, et les projets se poursuivent qu’ils s’agissent du centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure ou de l’EPR de Flamanville. Et l’aveuglement dans le nucléaire commence à coûter cher. Au lieu de s’entêter dans le nucléaire, il aurait fallu engager vigoureusement la transition énergétique et viser une France avec 100% d’énergies renouvelables. Il sera grand temps de s’y mettre en 2017. Déjà l’association Negawatt promet un nouveau scenario pour la période 2017-2050. Elle le présentera le 25 janvier prochain. Cours de rattrapage obligatoire pour les nucléocrates candidats à l’Élysée !
La primaire « de la droite et du centre » s’est délectée des mauvaises nouvelles qu’elle répandait sur les performances de l’école publique républicaine. D’une séquence à l’autre le tableau se noircissait de surenchères. On est passé de 20% d’une classe d’âge « qui-ne-sait-ni-lire-ni-écrire-ni-compter » à 40 % selon les délires. Sans oublier les 150 000 jeunes qui « quittent-le-système-scolaire-sans-aucune-qualification ». Le tout répété en boucle pourrait passer pour des évidences admises par tous. D’autant que les bons esprits de « gôche » répètent à l’envie la ritournelle.
Non tout le monde n’est pas d’accord avec ce « diagnostic » ! Il n’est pas vrai que 20 % et encore moins 40 % ne sachent ni lire ni écrire ni compter. Ils ont des difficultés dans UN de ces exercices, et elles sont plus ou moins grandes selon les cas. Elles ne se cumulent pas forcément et ne sont jamais de même intensité dans tous les compartiments. À la fin des fins il reste pour l’ensemble de la population vivant en France, tous âges confondus, 2,5 millions d’illettrés.
Quant aux 150 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification, ils ne sont pas 150 000 ! Le document de référence de l’Éducation nationale « Repères et références statistiques » est formel. Il indique que seuls 53 000 jeunes sont sortis sans aucun diplôme en moyenne sur les années 2012, 2013 et 2014. Et même en ajoutant (on se demande pourquoi) ceux qui sont sortis avec le seul brevet, on n’atteint tout juste 106 000 en moyenne sur ces trois années ! Même en ajoutant les élèves concernés en Outre-mer, on n’atteint pas le chiffre de 150 000 loin de là puisque le chiffre tourne autour de 110 000.
Tous les autres, c’est-à-dire tout de même 660 000 jeunes par an rien qu’en métropole, sortent avec un diplôme ! 320 000 sortent avec un diplôme de second cycle du secondaire au moins : BEP, CAP, baccalauréat technologique, professionnel ou général et 335 000 sortent avec un diplôme du supérieur !
Surtout, il est urgent de rappeler que les statistiques sur les qualifications sont biaisées de bien des manières. La suppression de fait des BEP, mais aussi de bien des CAP avec la mise en place du Bac pro en 3 ans et le rétrécissement de la carte de l’enseignement professionnel a artificiellement poussé des jeunes hors du système éducatif. Tous ceux qui quittent l’école à 16 ans ne peuvent avoir de diplôme qualifiant pour la raison que les classes qu’ils quittent n’en délivrent plus. Ensuite ceux des jeunes qui passent en apprentissage n’ont pas de diplôme qualifiant avant de s’y trouver. Mais statistiquement ils comptent comme sortis sans qualification car ils ne sont plus sous statut scolaire. Et ainsi de suite. On pourrait continuer de bien des façons la démonstration du statut tout à fait biaisé de ces soi-disant statistiques fatales pour le système scolaire public.
L’ambiance vire au gris plomb quand surgissent les pseudos statistiques internationales. Les déclinistes s’en régalent ! Et elles sont recopiées sans aucun esprit critique par les journalistes fainéants. Il y a le fameux « classement de Shanghai » pour les universités. Une pure arnaque dont l’inventeur lui-même dit qu’il n’a jamais pensé qu’il puisse avoir une valeur d’étalon international ! Un classement sur mesure d’après des indicateurs purement anglo-saxons absolument pas universalisables. En effet, ce classement ne prend pas en compte la sélection faite à l’entrée des universités ni leur mode de financement. Les missions de service public des universités françaises, comme l’obligation d’accueil de tous les étudiants, sont donc évacuées de l’évaluation. Ce classement dit « de Shanghaï » ignore aussi une partie de l’effort de recherche du pays. Il minore donc artificiellement les performances de notre système universitaire. En effet il ne prend en compte les établissements publics comme le CNRS, l’INRA, l’INSERM pourtant imbriqués avec les universités dans des unités mixtes de recherche. Enfin et ce n’est pas le moindre mal, il évalue les performances des acteurs du système principalement à partir de leurs publications… en anglais.
Ces jours-ci voici le retour de PISA, l’indicateur de l’OCDE une officine à la gloire du libre marché partout et pour tous (sauf pour le recrutement de ceux qui la font vivre). Sous le plumage d’un programme « scientifique », PISA vocalise avant tout un doux ramage idéologique. Pour commencer il mesure les «compétences » et non les savoirs disciplinaires. Les qualifications à la française, les exercices de pensée critique, n’existent pas pour PISA. Au point qu’avec la seule méthode des questionnaires à choix multiples l’OCDE avait conclu que les élèves français avaient des difficultés à contester les ordres qu’ils recevaient ! Génial ! L’énergumène qui avait rédigé ces lignes n’avait pas dû voir un jeune français en classe depuis bien longtemps, c’est sûr !
Pour PISA seule compte la capacité du jeune à disposer des « aptitudes jugées essentielles dans la vie future ». Rien de plus idéologique qu’un tel biais ! Je vous invite à lire la critique que fait de cette enquête Paul Vannier sur son blog. Il relève notamment un point qui ajoute au biais de l’enquête. Car le programme PISA évalue des élèves de 15 ans. Mais il ne tient aucun compte du niveau dans lequel ils sont scolarisés. « Pour la France, l’échantillon PISA compte ainsi des collégiens de Quatrième et de Troisième, des lycéens de Seconde et de Première. L’orientation, par exemple la voie dans laquelle les élèves sont engagés au lycée (générale, technologique ou professionnelle), ou le redoublement ne sont pas pris en compte. Outre que l’échantillonnage PISA est aussi suspect que celui d’un sondage de la primaire du Parti socialiste, le programme de l’OCDE ne fait ainsi aucun compte de la spécificité de systèmes éducatifs nationaux qu’il prétend pourtant pouvoir comparer. Ces nombreuses insuffisances méthodologiques n’ont pourtant pas démenti le succès politique du programme. PISA est devenu le totem des déclinistes et des adversaires de l’école publique. La publication des résultats participent en effet de la mise en œuvre d’une stratégie du choc revendiquée ! ». Vous voici prévenus.
La communication démoralisante de l’OCDE et de son lamentable programme PISA dispose évidemment de points d’appuis concrets. Les dégâts sont réels. Ceux que nous connaissons tous : les coupes dans le budget de l’école. Les 80 000 postes supprimés par Sarkozy et le minuscule rattrapage effectué par Hollande ont une conséquence certaine sur le niveau d’encadrement d’une population scolaire qui a augmenté sans cesse. Et elle continue à le faire. De même, ceux qui se gargarisent sur le modèle de Singapour ont-ils relevé que les enseignants de ce pays sont les mieux payés du monde ? Mais ce n’est pas la conclusion à laquelle toutes ces belles personnes voudraient voir arriver ceux qu’elles parviendraient à tromper. Ce qu’ils veulent c’est dénigrer notre école pour qu’elle soit abandonnée par notre peuple qui lui doit tout pourtant. Leur but : pouvoir créer un marché du savoir où chacun irait s’approvisionner librement c’est-à-dire à ses frais. Quitte à distribuer des chèques éducation comme le prévoyait le programme de Jean-Marie Le Pen.
Les trémolos convocatoires de la primaires du PS ne vont pas jusqu’à mobiliser ce parti et son gouvernement pour s’assurer des conditions de l’élection – la vraie – elle-même. Bref, le gouvernement ne fait rien pour stimuler les inscriptions sur les listes électorales. Il se fiche du problème posé à notre démocratie par la situation calamiteuse des registres électoraux. Il y a trois millions d’absents sur les listes électorales et six millions et demi de « mal inscrits », c’est-à-dire de gens qui ne vivent plus là où ils ont voté la dernière fois. Le moment venu, on entendra les puissants penseurs des plateaux de télé broder sur l’incivisme du peuple, l’abstention qui vient du rejet de la politique et ainsi de suite. Ritournelle qui a sa part de vérité, cela va de soi. Mais qui butte sur l’évidence : les non-inscrits qui réaliseront qu’ils veulent voter ne pourront pas le faire même s’ils le veulent ardemment. Si le PS préfère regarder ailleurs, c’est évidemment parce que les non-inscrits et les mal inscrits ne se mobiliseraient que pour aller punir ce parti pour les innombrables forfaitures de ceux qui le représentent au gouvernement.
Pour nous, il en va tout autrement. Depuis cet été, nous faisons campagne avec notre caravane dans les quartiers abandonnés pour inscrire et faire inscrire les habitants sur les listes électorales. Cet été c’est par dizaine que ces inscriptions ont été réalisées. Et depuis lors, comme les amis ont voulu continuer l’action « caravane », le travail s’est prolongé. Il est possible que ce soit perçu comme une goutte d’eau dans un océan d’indifférence. C’est toujours l’argument de ceux qui veulent des raisons pour ne rien faire. Il nous faut donc tenir la tranchée jusqu’au 31 décembre au soir, date limite pour s’inscrire sur les listes électorales. La campagne de la France insoumise se déplace maintenant aussi vers les lieux d’études. Nous parvenons à être présents par les groupes d’appui sur 21 des 71 universités françaises. Ce n’est pas du luxe.
Car les jeunes sont très touchées par la « mal-inscription ». Il y a 3 millions de jeunes mal inscrits sur les 6,5 millions de Français mal inscrits. Il faut encore y ajouter 15% des jeunes qui passent à travers les mailles du filet de l’inscription « automatique » à 18 ans. Pour ceux-là, il y a déjà 50 000 tracts distribués. Nous ne faisons pas une campagne de culpabilisation ou de leçons de morale civique ! Nous venons dire pourquoi s’inscrire et ne pas abandonner le terrain du vote à ceux qui en ont fait l’usage que l’on peut constater. On doit voter pour pouvoir faire « dégager » ceux qui sont les responsables du système.
D’autres insoumis prolongent « l’opération caravane » dans les quartiers où il faut vraiment agir pour faire « dégager » à grand coup de balai populaire. C’est ce qui va se passer dans le centre de la France avec plusieurs étapes entre Orléans et Nevers à l’approche de la date limite du 31 décembre. Mais cette campagne d’inscription tout le monde peut y participer ! Chacun peut s’investir en vérifiant que ses proches sont bien inscrits sur les listes électorales, par exemple. C’est un défi politique simple qu’il faut se lancer à soi-même. Regardez plutôt la vidéo qui suit. Et à votre tour agissez.
141 commentaires
lilou45
Je pense que Jean-Luc doit être très en colère, et nous aussi, avec les problèmes techniques constatés lors de la transmission des meetings aux Antilles. La prise de son défaillante et la désynchronisation images-son ont rendu ces réunions moins attractives. Nous sommes « oubliés » par les médias, les réunions coutent cher et nous n’avons pas de vieilles dames pour nous donner des enveloppes remplies de billets de banque. Chaque € doit être utilisé efficacement car bien souvent ce sont de petites gens qui ont fait des dons avec leurs peu de moyens. Je suis un technicien à la retraite et je n’ai jamais mis une installation en service sans avoir fait des essais, ne pas en faire est une faute. Attention pour les prochains meetings. Dommage car Jean-Luc a été très bon et très pédagogue.
morfin
Merci au technicien, c’est vrai que tout coute et dommage s’il y a eu des problèmes techniques aux Antilles.
J’ai discuté avec de jeunes tamouls à Paris (qui s’occupent de restos, informatique, etc.) qui ont voté et vont revoter Mélenchon et m’ont dit qu’ils connaissaient pas mal de jeunes de leur entourage et clients qui vont voter aussi pour lui. çà donne le moral.
ouionpeut
Affluence record d’inscriptions à la mairie de mon lieu de résidence, beaucoup, beaucoup de jeunes votant pour la 1ère fois. D’après la personne qui s’occupe de ce secteur, « ça ne désemplit pas ». Un espoir de voir la jeunesse se bouger ?
Amitiés à tous, continuons à faire bouger les lignes.
Castagna
En ce qui concerne l’Europe j’entends des remarques sur le fait que l’on peut quitter l’Europe grâce à l’article 50 du traité européen ? Donc sans se mettre hors la loi et subir des sanctions. J’aurais besoin de clarification sur ce point car je constate que pas mal de gens font une fixation sur l’Europe et ça les empêche d’adhérer complètement au programme, c’est dommage !
JeanLouis
Allez voir les conférences sur le plan B. S’il est impossible de changer l’UE, plan A, on la quitte, plan B. Répondez donc en demandant aux gens de réfléchir sur le Brexit, pourquoi ce qui est vrai pour les Anglais ne le serait pas pour la France ?
jacques A
C’est ce que va officiellement faire l’Angleterre. Effectivement il y a une possibilité de sortir de l’UE comme le proposent certains candidats comme celui de l’UPR. Mais nous pouvons encore penser que les pays Européens puissent garder cette union géographico-économique pour autant que l’on sorte des traités libéraux et socialement dévastateurs. L’idée n’est pas de s’isoler, au contraire, mais de trouver des accords donnant plus de pouvoir aux nations alors qu’actuellement le pouvoir est aux banques et aux multinationales. Je pense de toute façon que la révision des traités ne pourra pas se faire, mais au moins si notre projet gagne, nous aurons essayé, avant de sortir de l’ UE.
Il nous faudra ensuite trouver de nouveaux alliés. Certainement d’autres nations sortirons aussi de l’UE (Europe du sud) et nous formerons de nouveaux accords plus justes avec ces pays. Ensuite il y a la Russie, les pays d’Amérique latine également. Tout est envisageable pour autant que l’on ne subisse plus le capitalisme libéral et la concurrence libre et non faussée.
j.lou
Bravo à toute l’équipe de « Pas vu à la télé ». On apprend beaucoup au travers de cette forme de dialogue entre Jean-Luc et une personne de terrain spécialiste d’une question politique particulière. Ici c’est de la pauvreté dont il s’agit. Toute l’intervention de cette personne très compétente au niveau de la pauvreté est, si j’ose dire, riche d’enseignement. Il est, à mon sens, manifeste que cette confrontation surprenante en appelle d’autres. On y sent le cœur lié à la raison. On y voit les barrières tombées. On y pressent la volonté d’agir ensemble, chacun dans son domaine respecté.
arthur 2
Je viens de visionner l’intervention talentueuse de J-Luc au Gosier sur la « négligence » de C Lagarde au FMI. J’apprends dans la foulée qu’elle est confirmée à la tête de cette institution. Que vive et grandisse l’insoumission !
gilbert raynaud
Condamnée mais dispensée de peine ?! C’est gravissime. Nous ne sommes plus dans un Etat de droit quand de « petits » délinquants sont condamnés à de la prison ferme et des Ministres censés donner le bon exemple, condamnés, sont dispensés de peine !
patrice 30
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir » Jean de la Fontaine
Quelle honte que ce jugement de Lagarde ! Il y en a plus qu’assez de ces inégalités de traitement entre Français. Marre aussi de voir toujours les mêmes soit disant experts sur les chaînes trop souvent de simples petits chiens de garde. Obéissants et toujours dans le sens des vagues , pauvres toutous un os et à la niche. Vivement 2017 pour que cela change et bravo Jean-Luc, la mayonnaise est en train de prendre.
Castagna
Oui j’ai bien compris que le plan B est de quitter l’Europe mais ce qu’il faut clarifier je pense c’est comment ? L’UPR fait toute sa campagne sur la sortie de l’Europe par l’article 50 du traité, c’est à dire sans encourir de sanctions et ça rassure les gens. Je crains que nous ne disions pas assez clairement que le plan B c’est ça aussi, d’ailleurs est-ce le cas ? Moi même je ne suis pas sûre de le savoir ! C’est un point qui n’est pas anodin, on me rétorque souvent que ce que propose Jean-Luc est impossible, que répondre ?
jacques A
Voici ce que l’on peut lire sur la plateforme jlm2017 et qui répond à votre question.
Philippe
Bonjour à tous,
Et d’abord un grand merci à Jean-Luc de continuer inlassablement à porter le flambeau de nos lumières ! Pour autant, arrêtons de tergiverser. Comme le dit un vieux dicton des Alpes du nord, on ne discute pas avec des brouettes. On les pousse. Qu’ils dégagent tous !
arthur 2
Qu’ils dégagent bien sûr, mais une question me taraude depuis quelque temps. Comment sortir de leur léthargie nombre de jeunes jusque vers la quarantaine ? Ce ne sont même pas des dégoûtés de la politique, pour eux ça n’existe pas. Leur vie c’est les copains, l’immédiat, le monde et les affaires à portée de main avec la dernière génération de portables. Pourtant ils sont souvent en couples et ont des enfants. A creuser pour tenter de les sortir de leur « sommeil ».
Happifiou
@arthur 2
« Leur vie c’est les copains, l’immédiat, le monde et les affaires à portée de main avec la dernière génération de portables »
Oui, cela s’appelle des « bourgeois » ! Et vous devriez être heureux de leur sommeil, parce que ce sont vos ennemis (ou a minima vos adversaires) de classe. Leur candidat naturel, c’est Macron. Mais comme vous le dites, ils ne votent pas. C’est leur façon d’être insoumis. Ce serait très maladroit de les « réveiller ». La dernière fois qu’on l’a fait, c’était en mai 1968, et ils ont installé un merdier dont on ne s’est jamais complètement relevés. Et ce sont eux, en grande partie, qui ont porté Mitterrand au pouvoir.
Comment pouvez-vous être à ce point aveuglés par votre concept fumeux de « peuple » pour imaginer que quelqu’un qui ne vote pas pour votre candidat est soit un ignorant, soit un « endormi ». Il y a aussi ceux dont les intérêts de classe ne coïncident pas avec le programme de Jean-Luc Mélenchon. Ils sont aussi respectables que les autres, et à ce titre appartiennent au « peuple ». Mais ce ne sont pas vos amis et ne le deviendront pas. Et a vous lire déblatérer sur une « jeunesse » dont votre conception est terriblement datée, ils vous survivront.
JeanLouis
Je suis assez atterré par le ton que prennent dans le débat @Ascalon et @Happifiou par exemple. Ne pas être d’accord avec eux et ce sont ce que je ressens être des injures et du mépris comme ici dans cette réponse. Le débat est nécessaire, même durement, mais du respect pas de mépris. Ceci étant si vous croyez vous que tous les jeunes qui sont comme les décrit @Arthur 2 sont des « ennemis de classe », vous vous trompez lourdement, je le vois aussi autour de moi. De plus faudrait il être uniquement « miséreux » pour approuver, supporter JL Mélenchon et notre programme ? Dans votre esprit je suis surement un bourgeois, qui plus a réussi professionnellement en partant d’un quartier populaire de Marseille, et pourtant toute ma vie j’ai milité et pensé à gauche et de plus en plus. Quand à votre appréciation sur Mitterrand… moi tout ce qui a été mis en œuvre entre 81 et 83 et même la suite avec le refus de signer les ordonnances de privatisation par exemple m’allait bien. Jospin et Hollande sont loin d’avoir un tel bilan ! Des actes se jugent si possible
Happifiou
Dans votre esprit je suis surement un bourgeois…
Dans mon esprit, vous n’êtes rien. Juste un « pseudo » anonyme qui commente sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, comme moi. Et je ne vous juge absolument pas, contrairement à ce que vous faites à mon égard. Je ne sais pas où vous avez vu insultes et mépris. Un point de vue s’exprime, et j’y réponds. « Dans mon esprit », il n’y a pas débat, car il n’y a pas matière à débat. Je commente une envolée lyrique en donnant un point de vue dicté par les faits, la raison et une recherche d’objectivité. Si pour vous c’est du mépris, je crains qu’un trop long séjour dans le monde des Bisounours n’ait altéré votre perception.
Mais vous semblez être le shérif de ce blog. Grand bien vous fasse. Comme @Ascalon dont je comprends l’agacement, je vous laisse également le mot de la fin.
Franck
Bonsoir, je remonte un peu à la surface pour vous confirmer que ça bouge dans les « galeries » du web ! ça produit énormément de doc sur les thèmes du programme, des actions de désenfumage, des photomontages délirants, des débats, bref plein de jeunes qui s’activent avec l’énergie qu’on leur connait, et ils comptent bien pousser jusqu’au bout ! ça bouge tellement les lignes, qu’en face la propagande devient de plus en plus grossière. Ils ne savent plus comment faire.
Donato DI CESARE
Et voici un article, dans un journal de droite « Le Point », daté du 21/12, qui fait l’éloge de Jean-Luc Mélenchon par le biais d’une interview du journaliste-historien Jean Sévillia. « Je trouve que Jean-Luc Mélenchon est quelqu’un d’estimable. Il y a chez lui une culture historique et littéraire qui ne me laisse pas indifférent. Il a une vision de la politique avec un grand « P ». Ce n’est pas qu’un homme d’appareil, il y a chez lui un souffle… »
Régine
Oui mais il faut lire l’article jusqu’au bout car, pour garder bonne mesure, il ajoute « Certes, il m’aurait fait couper la tête en 1793 » et un peu plus loin au cas où cela nous aurait échappé « même si en d’autres temps il m’aurait coupé la tête ». Le miel est là pour masquer un peu l’acidité.
Invisible
@Régine
C’est parce que, dans son milieu, il est tabou de parler en bien de Mélenchon. Il lui faut impérativement rappeler coûte que coûte la nature terrifiante (la terreur) de notre bord politique. Sinon, il se ferait couper le sifflet par ses employeurs ! Il finirait évincé des plateaux. Idem pour Fidel Castro, si vous ne rajoutez pas « le dictateur », vous n’êtes plus dans le mode de pensée autorisée.
roux dominique
Effectivement il y a une incohérence dans ce texte de Sevilla, d’un côté on peut lire « Je trouve que Jean-Luc Mélenchon est quelqu’un d’estimable ». Et peu après « même si en d’autres temps il m’aurait coupé la tête ». Étrange, non ! Pour quelqu’un qui, me semble-t-il, maitrise sa pensée. Après la lecture du livre d’Aude Lancelin « le monde libre », il semble bien que vous ayez raison. « il se ferait couper le sifflet par ses employeurs ».
arthur 2
Oui @JeanLouis, on est sur la même longueur d’onde pour parler simplement. Je pensais encore naïvement exposer un fait. Comme tu le dis, « ceux- là » ils sont pas « bourge », ils avaient de 2 à 10 ans en 81, on les côtoie tous les jours. On va pas en faire un fromage.
Diane
Pour les élections à venir, je pense que les candidats devraient faire pression sur le Ministère de l’intérieur car je trouve parfaitement anormal que lors d’un vote, dans l’isoloir, restent les bulletins non utilisés par les précédents votants, influençant ainsi les gens indécis (ou pas d’ailleurs). Les isoloirs devraient être munis d’urnes ou de bac opaques où les bulletins inutilisés seraient inclus par le votant lui même. Tout isoloir recevant un votant devrait être vierge avant et après son départ.