Je me trouve en Martinique pour quelques jours, isolé pour une sorte de cure de décompression. La cure est simple: beaucoup de silence, de sommeil et d’eau. Le soleil ici devait venir par surcroît mais il fait un temps affreux, pluvieux et follement agité de vent. Après la longue bataille de ces mois surchargés de travail, sans un samedi, dimanche de libre ni une soirée ou presque, rien n’était plus urgent pour moi que cette pause. En final, la séquence du déplacement aux Antilles a été d’une rare intensité de tous les points de vue. Je dois dire que quelques rencontres, dialogues et situations ici m’ont bien secoué. Je ne ferai pas cette fois-ci le bilan de ce que j’ai vu et entendu. Ni des beaux succès de participation/mobilisation qui nous ont été offerts. Je me contente de publier quelques sujets préparés au voyage aller, puis entre deux pauses ici aux Antilles. Puisque j’ai fait le point sur mon clavier sur quelques thèmes, autant que je le livre au présentoir tournant de ce blog.
C’est Noël et il faut en profiter si on le peut. Je ne ferai pas le pisse vinaigre. Je vous fais donc grâce de mes commentaires sur les métamorphoses du dieu qui dévore ses enfants, devenant un Saint Nicolas pas vraiment sympath puis un gros rigolo rougeau nord-américain venu faire vendre des cadeaux de plus en plus extravagants. Le tout sur fond de fête chrétienne permettant à des provocateurs de pourrir avec des crèches, dans les lieux public, un moment qu’on voudrait tranquille. Callé sur le solstice d’hiver, le sage en soupirant tourne autour du pot : peu importe que cela du moment qu’on en tire petit bonheur.
Je suis venu aux Antilles non pour « découvrir » ni faire mine d’entendre « tout le monde », dans la tradition ridicule de ce type de déplacement. Je suis déjà venu plusieurs fois aux Antilles, à titre personnel et même comme ministre. Je connais comme on peut connaître : reste toujours à savoir davantage que ce que l’on sait, bien sûr. Cette fois-ci, je venais ouvrir le processus de discussion du livret que « la France insoumise » met en débat sur la politique à mener sur ces territoires, en cohérence avec le plan d’ensemble du programme L’Avenir en commun. Pour moi, il est décisif que le programme reste un processus ouvert, évolutif tout au long de la campagne.
Sur place, l’accueil a été spectaculaire et l’intérêt accordé à ma présence m’a marqué. La jonction de l’équipe de campagne avec les insoumis locaux, magnifiquement mobilisés et organisés, a fait merveille. Une nouvelle fois se conjugue bénévolat et expertise d’action venant de gens qui se mettent en mouvement librement. Bénévoles, tout le temps, mais pour autant rarement des amateurs. J’ai pu aussi me rendre compte de l’impact sur les gens des deux lignes d’objectifs que nous proposons dans le cadre de la planification écologique : l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire. Et en écoutant tous ceux que je rencontrai, je me souvins comment une île fonctionne comme une loupe. Si la Corrèze et la Lozère s’interrogeaient comme on doit le faire ici à tout propos pour survivre, sans doute ces deux départements se penseraient-ils eux-mêmes de toute autre manière.
C’est bien pourquoi les Antilles peuvent être une avant-garde et des pilotes du nouveau modèle économique que nous proposons. Mais surtout, j’ai pu voir de près comment fonctionne le modèle contraire : chômage de masse, malbouffe généralisée, pollution à gogo, gaspillage des ressources naturelles. Et la malvie : ici sans eau, là-bas sans transport, et partout tout très cher. Pas seulement cher : très, très, cher ! J’ai déjà commencé à retraiter personnellement le document de travail que nous avons mis en débat. Mais à présent je veux parler d’autre chose. D’une brûlure reçue ici.
Le Memorial ACTe sur l’esclavage visité en Guadeloupe me poursuit. Depuis cette visite je lis chaque jour quelques pages du superbe livre qu’on m’y a offert. Que de choses se sont mises en mouvement dans mon esprit ! Ce que mon esprit avait emmagasiné, ce à quoi j’avais participé n’était pas vraiment entré dans ma peau. Je pense à cette inauguration d’une statue de Toussaint Louverture que j’avais fait installer comme maire adjoint à la culture dans ma ville de Massy, de plain-pied sur le côté de la place du marché. Puis cette première journée de célébration de la fin de l’esclavage au jardin du Luxembourg, dans la semaine de passage de pouvoir entre Chirac et Sarkozy. Maryse Condé était assise sur un petit fauteuil et Christiane Taubira l’entourait d’attention. Mais la parole resta masculine et tragiquement éloignée… Je pensais surtout ces heures rédemptrices dans le petit musé de Champagney en Haute-Saône où se perpétue le souvenir d’une pétition adressée au roi pour l’abolition de la traite négrière . Elle avait été rédigée à l’instigation d’un officier de cavalerie en congé dans sa famille qui était membre de la fameuse « société des amis des noirs » qui attisaient les braises d’où jaillit la grande Révolution de 1789. Mais ici, mes guides Jacques Martial et Thierry Lestang se relayant pour expliquer, l’un l’histoire, l’autre le sens culturel de ce qui se voyait, me dépouillèrent de mes vieilles choses pensées pour me rendre disponible à ce que je voyais et ressentais.
L’esclavage n’a pas été un phénomène périphérique mais le cœur économique d’une période spécifique de mondialisation et d’accumulation du capital. Le capitalisme colonialiste est un système ancré dans la souffrance, la violence et la négation de l’humanité des dominés. Les puissants sont passés de ce système à celui que nous avons sous les yeux comme on change de chaussure. La logique reste la même : se procurer du travail humain à vil prix pour produire une marchandise « moins chère » obtenue pour l’export au détriment de toutes autres considérations ou productions. L’esclave et « l’uberisé » ont en commun d’être les travailleurs sans droit de ceux qui les exploitent sans aucune obligation contractuelle. Mais ce rapprochement ne me fait pas perdre de vue ce qui reste le plus marquant et me perturbe encore à l’heure où je tape ces lignes.
Le plus traumatisant pour moi, en tant que philanthrope, est la compréhension (prendre avec soi) de l’énigme qu’est la durée du crime qui a été commis et perpétué pendant plusieurs siècles. De ce fait, dans ce voyage aux Antilles, un fait de connaissance est devenu un fait d’existence personnel. Il s’est incrusté. Le mémorial réalise cette opération sur ses visiteurs. Et ce n’est pas sans douleur. Exactement comme la Shoa est entrée en moi après avoir vu le film de Lanzmann, même si je savais déjà avant, bien sûr, de quoi il s’agissait. D’ailleurs, pour moi, désormais, les deux faits ont beaucoup à voir quant aux formes de la violence qu’ils déploient, et le caractère stupéfiant de l’organisation méthodiquement inhumaine qu’ils mettent en œuvre. À cette différence remarquable que la mise en servitude de millions d’êtres humains, juridiquement considérés comme des biens mobiliers et traité plus brutalement qu’aucun bien matériel, dura des siècles. Et au fil du temps, la sauvagerie, le sadisme assumé comme instrument de contrôle se sont affirmés comme des faits de culture commune pour les dominants d’alors. Et la contamination raciste qui en est le support n’a pas fini d’empoisonner la société.
De toutes ces horreurs ressort cependant une marque qui fait sens à l’instant où l’on pourrait se décourager de l’humanité. Ce fait, c’est que jamais les esclaves ne se sont résignés à leur situation. L’histoire de cet interminable martyr est aussi celle de révoltes permanentes sous toutes leurs formes en dépit de répressions abominables. L’insoumission a été la marque de leur humanité revendiquée comme droit à la liberté. Alors j’ai en tête, comme un écho, cette phrase terrible de Robespierre, abolitionniste fervent, sous les reproches de quelques-uns des personnages si prisés aujourd’hui pour leur « modérantisme ». Ils l’accusaient de provoquer une catastrophe économique aux colonies sucrières : « périssent les colonies plutôt qu’un principe ». Entre ceux qui revendiquent leur liberté au prix du sang, de la mort, et des plus abominables représailles et ceux qui refusent quelque aliénation que ce soit de la dignité humaine sous les prétextes d’efficacité économique, il y a pour toujours un pacte à travers le temps et l’espace.
Puis quand enfin a sonné cette heure de la liberté avec le vote de l’Assemblée nationale en 1794, les libérés se sont jetés de toutes leurs forces dans la bataille pour les libertés des autres partout dans les Caraïbes et sur le continent. À quoi succède l’abjection du rétablissement de l’esclavage par Napoléon, tache pour toujours sur cette « gloire » qui lui est si facilement et aveuglément concédée quand il fit mourir mille fois plus de monde que la période de la grande terreur sur laquelle se concentrent les avanies des ennemis du peuple en action qui conchient les libérateurs, louent leurs assassins, pour mieux laisser chérir les tyrans.
J’en parlerai surement de nouveau dès que la poussière de sentiments que l’évènement a soulevé en moi sera retombée. J’ai choisi des lectures qui n’ont rien arrangé à mon humeur. Car je suis revenu à « la rue Cases nègres » de Joseph Zobel et une fois fini de lire, le cœur retourné, j’ai fait l’erreur de me mettre à « la sixième extinction » d’Élisabeth Kolbert qui est un autre miroir de la sauvagerie irresponsable des humains. Ces horreurs sont parvenues jusque dans mes os en même temps que je constatais les ravages qui continuent ici sur les êtres et sur la nature. Et chaque fois que je voulu revenir à l’info courante sur les réseaux et les journaux, je fus éclaboussé de sang ou d’ignominies. Alors pour la première fois depuis bien longtemps, comme un porteur fourbu, je fis une pause et je décidais de vous oublier tous et je me consacrais à l’observation des vagues qui se brisent sur les cailles au Vauclin. Elles viennent à bout de tout. Mais ça prend du temps.
Huit heures c’est long si c’est assis dans un avion. Certes, je mets le casque à fond et je me paie une longue cure de musique dite « classique ». Lavage des plaies et bosses de campagne sous le toucher de Mozart et de quelques autres. Je fais le tour de mes notes et je lis ensuite mon policier. Le marquis de Ranreuil, un peu trop poudré d’ancien régime à mon gout, me tient compagnie pendant quelques milliers de kilomètres. Mon voisin s’agace peut-être d’un type aussi agité à ses côtés. Il ne faut pas dormir si l’on veut retomber sur ses pieds à l’horaire de l’arrivée, pour affronter le décalage. Rien de tel que le clavier pour rester en alerte devant les mots, les verbes et les longueurs. Je regarde les fiches que l’on m’a préparées sur les dernières déclarations des uns et des autres de mes concurrents. On me les sert pour agrémenter mes discours de piques qui relèvent le plat que je sers. Ce qui me frappe, en lisant ces phrases, c’est le grand retour du « parler chafouin » !
Chafouin est synonyme de fourbe. Le parler chafouin est une langue utilisée pour annoncer une chose tout en adressant le signal du contraire à ses comparses. Parler chafouin est un bonneteau verbal des périodes électorales. Je croyais que le départ de François Hollande serait l’occasion de se débarrasser de cette mauvaise habitude. Mais non, Emmanuel Macron, François Fillon et même Marine Le Pen enrichissent encore cet art et candidatent déjà pour lui succéder sur le trône du parler chafouin.
Attention, ne pas confondre cependant avec le parler-abasourdir. Genre Valls : « je suis pour la suppression du 49.3 ». Ce genre est efficace : il souffle ce qui reste d’intelligence critique aux commentateurs qui le subissent. Du coup, au cas précis, nul ne songea à lui demander comment il le ferait, le cas échéant. Ce ne serait pourtant pas le moins intéressant. Répond-t-il vraiment quand il affirme : « je supprimerai, bla bla bla » ? Certes, notre homme a déjà avalé bien de la potion magique de la cinquième République. Il sait donc que le monarque présidentiel peut tout. Mais il s’interpose tout de même entre le bon plaisir et la mise en œuvre quelques détails que même le péremptoire « je supprimerai » ne suffit pas à éliminer. Le 49.3 est inscrit dans la Constitution.
Pour l’abroger, il faut changer la Constitution. Comment Valls compte-t-il la changer ? Ce n’est pas du pouvoir du chef de l’État de le faire dans son bureau. Il lui faut soit le demander au Congrès du Parlement, soit au peuple souverain par référendum. Mais une assemblée constituante peut aussi le décider. On voit que les trois solutions ne sont pas sans conséquences considérables, comme tout ce qui touche à la Constitution. La première affirme une vocation parlementaire à la cinquième République. On met alors le doigt dans un engrenage qui interpellera tous les aspects monarchiques du système. Mais qui la voterait ? Il faut une majorité que le Sénat de droite refuse à toute initiative venu du camp concurrent. La seconde solution s’imagine mal : un référendum constitutionnel juste pour le 49.3 ? On imagine mal une mobilisation nationale des électeurs sur un seul article de la Constitution sans lui parler de quelques autres qui remplissent, à dessein, une fonction bien voisine pour l’étranglement du débat parlementaire !
Fort heureusement, personne n’a pensé à poser la question à Valls. Il peut continuer à dire ce qu’il veut sans se donner le mal de s’expliquer sur la méthode qui rendrait possible sa promesse. Mais ce parler-abasourdissant, on le voit, est fort proche du parler chafouin. En effet à la fin du bruit fait avec sa bouche, Valls n’a rien dit de précis. Juste une idée dans l’air, comme le fameux « mon ennemi c’est la finance ». C’est typique, je crois, du PS contemporain. La parole remplace l’action. Mais la parole à condition qu’il n’y ait pas d’action. C’est le royaume des bonnes intentions. Sous les Clinton de la première période, leurs hagiographes nommaient cela le « socialisme compassionnel ».
Je reviens au pur parler chafouin. Le roi du parler fourbe ces derniers jours, c’est évidemment François Fillon à propos de l’assurance-maladie. Il est même allé jusqu’à retirer un passage entier de son programme sur son site internet de campagne ! Dans son programme de la primaire, il écrivait noir sur blanc vouloir « focaliser l’assurance publique universelle [c’est-à-dire la Sécurité sociale] sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste ». Le 25 novembre dans Les Échos, Dominique Stoppa-Lyonnet, porte-parole de François Fillon sur la santé, disait les choses clairement : « la solidarité ne peut pas tout prendre en charge. L’optique, le dentaire, les audioprothèses n’ont pas à être financés par l’assurance-maladie de base » et elle ajoutait même à sa liste « le désordre digestif temporaire » et même « la grippe » tout en reconnaissant « encore qu’une grippe peut être dramatique ». Lundi 12 décembre au matin, le porte-parole de François Fillon, le député Jérôme Chartier, disait la même chose. Lorsqu’on lui demandait si une consultation pour un rhume allait être remboursée demain, il a répondu « ça dépend quel rhume ».
Le soir même, François Fillon publiait une longue tribune dans Le Figaro, tout entière rédigée en « parler-fourbe ». Ainsi François Fillon explique désormais qu’il entend « réaffirmer le principe d’universalité dans l’esprit des ordonnances de 1945. L’Assurance-maladie obligatoire et universelle, pilier de la solidarité, doit rester le pivot dans le parcours de soins dont le médecin généraliste est l’acteur clé. Elle continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires. Il n’est donc pas question de toucher à l’Assurance-maladie et encore moins de la privatiser ». Hourra ! Deux semaines après la primaire, le candidat de la droite est déjà en passe de manger son chapeau sur une de ses principales mesures anti-sociales. Tant mieux, c’est la preuve que nous avons bien fait d’alerter très vite et très fort dès notre réunion publique de Bordeaux contre le « coup d’État social » de M. Fillon le 29 novembre dernier.
Mais la vérité est plus fourbe. Car dans cette tribune, François Fillon ne remet absolument pas en cause les 20 milliards d’euros d’économie qu’il entend faire sur l’assurance-maladie sans dire où il va couper ! Il confirme aussi qu’il veut renforcer le poids des assurances complémentaires à travers une « agence de régulation et de contrôle » où elles seraient représentées au même titre que la Sécu. Et Fillon prépare le terrain à des déremboursements. Ce qui en « parler-fourbe » donne « Il convient, par ailleurs, de responsabiliser chacun en simplifiant les nombreux dispositifs de franchise actuels et le ticket modérateur qui sont un maquis incompréhensible ». Vous avez compris ? Ça veut dire : « Si vous êtes malade, c’est de votre faute et pour vous “responsabiliser” on ne vous remboursera pas ». Fillon veut « simplifier » ce qui ne vous est pas remboursé : ticket modérateur qui fait que l’assurance maladie ne rembourse que les deux-tiers d’une consultation chez le généraliste, franchises médicales, forfait hospitalier etc. Et comment ? Il ne le dit pas dans sa tribune. Mais avant de disparaître de son site internet, son programme disait comment. Il proposait (et propose encore ?) une « franchise médicale universelle ». C’est-à-dire que, chaque année, les premières dépenses de santé ne sont pas remboursées, jusqu’à un montant à fixer. Chafouin, non ?
Emmanuel Macron sait y faire aussi. Il annonce une grande mesure pour le pouvoir d’achat. Laquelle ? Supprimer les cotisations chômage et maladie sur les salaires pour les faire payer à la place par une augmentation de la CSG de 1,7 point. Bilan ? Un recul de sécurité sociale pour tout le monde et une cacahuète en gain de pouvoir d’achat. Pas vu pas pris. L’argument de Macron c’est que la CSG ferait payer d’autres que les salariés. Mais sa proposition est absurde. D’abord parce que l’essentiel de la CSG est payé par les salariés ! La part des revenus d’activité, essentiellement les salaires, représente aujourd’hui 70% des recettes de CSG. La mesure Macron reviendrait à retirer 46 euros de cotisations augmentant le salaire « net ». Mais en contrepartie, Macron augmentera la CSG payée par le salarié de 21 euros. La proposition de Macron revient donc pour les salariés à la logique « donne-moi ta montre et je te dirai l’heure ». Bilan, 25 euros de gain à la fin du mois pour un salarié à temps plein. Tant de bruit pour 25 euros par mois ! Quelle audace ! D’ailleurs Macron lui-même le sait. Pour pouvoir afficher un chiffre un peu convaincant, il est obligé d’additionner les gains de deux personnes vivant en couple ! Et demain quoi ? Le gain pour une cage d’escalier ? Pour un quartier entier ?
Macron propose ainsi de faire payer l’assurance contre le chômage aux retraités et aux chômeurs, car ces deux catégories payent la CSG aussi ! Et ils fournissent 19% des recettes de CSG actuelle. Mais pourquoi les retraités devraient-ils cotiser pour se protéger d’un risque qu’ils ne courent pas ? C’est une rupture avec l’esprit même de la Sécurité sociale. Et est-il juste et pertinent de faire payer l’assurance-chômage par ceux-là mêmes qui en bénéficient parce qu’ils sont au chômage ? Même chose pour les personnes en arrêt-maladie qui payent la CSG sur leurs indemnités journalières ? Non évidemment. D’autant qu’au final, 89% des recettes de CSG viennent des salariés, des chômeurs, des salariés en arrêt maladie et des retraités. Les revenus du capital n’apportent que 11% des recettes de CSG aujourd’hui. Une goutte d’eau. La proposition Macron est donc totalement une fourberie.
Enfin, j’en viens à Marine Le Pen. Là le doute entre l’incompétence et la malhonnêteté est permis. J’exagère ? Voyez plutôt. Dimanche 11 décembre, elle a dénoncé sur RTL le fait que François Fillon et Emmanuel Macron voulaient supprimer la majoration pour les heures supplémentaires. Elle aura bien recopié mes argumentaires. Mais, lorsque le journaliste Olivier Mazerolle lui demande si les heures supplémentaires s’appliquent « au-delà de 35 heures », elle répond : « non, s’il y a eu une négociation par branche pour arriver à la mise en œuvre des 39h payées 39 ». C’est-à-dire que Mme Le Pen est d’accord avec les deux autres pour voler aux salariés la majoration des quatre heures supplémentaires entre la 35e et la 39e heure ! Mais elle l’a habilement dissimulé dans une phrase qui semble dire le contraire. Chafouine comme personne !
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Le Pen défend cette idée de supprimer quatre heures supplémentaires par semaine. Elle l’avait déjà dit dans son interview à Valeurs actuelles du 7 juillet 2016. Voilà ce qu’elle disait : « Le Front national, dit-on, serait pour les 35 heures ? C’est faux ! Nous sommes pour la capacité à négocier par branche le retour à 39 heures à condition que ces 39 heures soient payées 39. Il n’est pas question de rester dans cette idéologie des 35 heures sans donner la capacité de négocier ». Au passage, dans cette interview, elle disait aussi que « contrairement à ce que j’entends, nous n’avons jamais, non plus, proposé une augmentation du smic payée par les entreprises ». C’est que selon la saison et les pressions de sa nièce, Marine Le Pen retourne dans un sens ou dans l’autre les mots à double sens qu’elle emploie. Encore un effort et elle sera aussi forte en fourberie que ce PS à qui elle a emprunté sa rose.
Au calme dans l’Airbus, je feuillette les notes en retard de lecture. En voici une concernant les chiffres de vente du programme L’Avenir en commun. Le tirage est à présent de près de 200 000 si je comprends bien. Nous avons été en tête de toutes les ventes puis très bien classés sans cesse. Je n’en inflige pas le détail qui se trouve facilement. Ce succès impressionne nombre de commentateurs. Moi aussi. Nous avons vite su que cela fonctionnait pendant cette opération montée sans difficulté des 1000 points de vente. Les retours à notre appel furent quasi immédiats et les inscriptions se firent sans discontinuer. C’était la première fois que nous tentions une aussi vaste opération coordonnée de présence sur le terrain de tous les volontaires qui le souhaitaient. Je reviens à l’essentiel. Ce programme en tant qu’objet, en tant que livre. Je forme le vœu qu’il soit davantage qu’un cadeau de Noël. Car c’est autre chose de plus durable que cet objet. Il vient de loin.
Ce livre est un bien commun pour tous ceux qui l’ont édifié au fil des sept mois de sa préparation. Mais c’est à juste titre que Nicolas Demorand disait qu’il exprimait non pas un catalogue de mesures mais une vision du monde assez globale. Je me sens très impliqué par ce programme. Comment peut-il en être autrement ? Je suis bien étonné de ces candidats qui n’en ont encore point ou qui en changent en cours de route selon ce qu’on leur en dit. En tous cas L’Avenir en commun exprime pour moi une étape décisive sur un parcours de longue durée.
Toute ma stratégie de campagne et mes méthodes d’action sont déduites d’une conviction construite depuis 2005, date de la prise de conscience de l’existence d’une réalité politique nouvelle dont la mobilisation contre le traité constitutionnel était l’expression. Cette conviction s’est traduite notamment par ma rupture avec le PS en 2008 puis mes deux candidatures aux élections présidentielles et tout ce qui va avec cette histoire. J’en ai fait plusieurs livres directement sur le thème : En Quête de gauche en 2007, pour marquer une rupture avec l’histoire qui s’écrivait alors. J’identifiais notamment le rôle des démocrates américains à la sauce Clinton dans la déchéance de l’Internationale socialiste que je m’apprêtais à quitter. Puis Qu’ils s’en aillent tous !, qui déclencha une polémique contre mon populisme (pour l’humour de situation, je renvoie aux poses indignées de certains de mes amis alors membres du PG et de certains éminents dirigeants communistes actuels).
Puisque j’en suis là, je voudrais signaler un texte paru dans la revue Ballast par un auteur, Alexis Gales, qui s’intéresse depuis déjà quelque temps à ce que j’écris et propose en matière théorique. Ici il s’agit d’une étude comparée à propos du « refus du clivage droite gauche » qui m’est attribué. Je reviens aux livres. C’est évidemment L’Ère du peuple qui a mis mes idées en ordre sur le thème et proposé une nouvelle lecture globale liant analyse historique, diagnostic et propositions. Pour finir, mon dernier livre raconte mon propre cheminement d’une vision du monde à l’autre. C’est Le Choix de l’insoumission. Il est édité en poche. Avec Le Hareng de Bismarck, qui a également été édité en poche au mois de novembre, ces livres forment un corps d’analyse sur le moment présent.
L’Ère du peuple est « mon programme » au sens le plus large du terme. D’autres diraient « mon projet ». Mais je dirai mieux ma pensée en nommant ce que je propose : mon « mode d’emploi » de la période historique en cours. Déjà en poche, il sera réédité dans une version augmentée à partir de janvier. Des versions espagnoles, italiennes, portugaises, anglaises et même…vietnamienne sont en cours de préparation.
Je rappelle tout cela pour que les nouveaux lecteurs de mon blog soient informés de mes manières d’agir. Tout ce que j’entreprends se fait d’après un plan et une vision globale dont il est important de vérifier en chemin si les faits confirment les prémices, les corrigent ou les invalident. La rigueur de la pensée sur la réalité sociale est une exigence traditionnelle de ma filiation dans le matérialisme historique. Je m’y efforce. Je ne dis pas que tout ce que décrit L’Ère du peuple soit suffisant, ni même parfois réellement assuré, ni aussi argumenté et documenté qu’il le faudrait. Cependant il forme un tout, une cohérence. Dans ma façon de voir, la théorie et la vision d’ensemble sont des besoins incontournables pour accomplir une action politique méthodique et « réaliste » (au sens le plus trivial du terme).
La description matérielle et « réaliste » du peuple que j’opère en exposant la théorie de « la Révolution citoyenne » a une conséquence dans de nombreux domaines pratiques de la doctrine de l’émancipation. Par exemple, la forme que prend l’organisation politique correspondant à cette réalité sociologique nommée « peuple » après l’ère de « la classe » et de son parti qui étaient censés fonctionner comme accoucheur de l’Histoire. Cette question n’est nullement abstraite. En tous cas, elle a eu une importance pratique particulière pour moi depuis longtemps. En effet j’ai dirigé de très nombreuses campagnes électorales à tous les échelons de la vie politique de mon pays. J’ai été personnellement candidat dans une douzaine d’élection du plus modeste niveau local au plus éminent niveau national. De plus, j’ai participé d’une façon ou d’une autre à un nombre extrêmement importants de mouvements sociaux dont j’ai vu chaque fois se produire ensuite une expression politique.
J’évoque les élections en tant que processus central de toute vie politique de la société parce que je n’accepte pas d’autres schémas de conquête et d’exercice du pouvoir qui puisse établir une entrée sérieuse pour un projet durable d’émancipation. Je ne crois pas à l’efficacité des coups d’État ou de la guerre de guérilla, ni à la violence comme mode d’action pour changer la société. Il en est ainsi par construction pratique et philosophique personnelle. Je l’adosse sur une expérience politique approfondie au fil de 40 ans d’engagements intenses non seulement dans la vie de mon pays mais dans les temps forts de la vie de bien d’autres peuples dont j’ai tiré d’innombrables enseignements.
Mais il en est également ainsi parce que la théorie de la révolution citoyenne en décrit la nécessité. Elle postule la mutation du « peuple en soi », les gens du commun formant la multitude sans projet commun, en « peuple pour soi» devenant acteur de l’Histoire. Elle montre qu’il le fait par l’exercice de sa souveraineté sur les membres qui le composent et sur le territoire qu’il occupe. Cette autoproduction résulte de la conflictualité qui anime la société. Celle-ci doit pouvoir s’exprimer pour s’accomplir. C’est-à-dire pour permettre que les acteurs individuels s’identifient eux-mêmes et entre eux dans le combat commun. La démocratie est donc la cornue incontournable et indépassable pour rendre possible l’existence du peuple en tant que sujet de l’Histoire.
Cela signifie qu’une élection est à mes yeux bien davantage qu’un exercice de communication avec le corps électoral. L’élection modifie politiquement la personne qui vote. Elle modifie la perception que la société a d’elle-même. Elle change l’idée que les gens ont de ce qu’il est possible de faire et de ce qu’il est préférable de vouloir. Dans notre cas, cette vision crée des devoirs d’action spécialement impératifs. Car nous sommes en phase de construction d’un pôle politique nouveau. Un pôle à la fois héritier d’une longue tradition philosophique et sociale mais aussi totalement novateur dans ses objectifs, la formulation de sa doctrine et ses méthodes d’action. Dès lors, la mutation que le vote, la préférence que la société va exprimer, est autant un fait qui s’impose à nous qu’une option stratégique.
Je la résume en disant que nous ne faisons pas une campagne de communication mais une campagne d’implication. Il s’agit de rendre consciemment acteurs ceux qui se mobilisent avec nous. Les degrés d’implication seront naturellement divers, changeant et multiples. Mais le maître -mot est là. Il faut penser cette campagne comme on penserait un mouvement social en train de construire un rapport de force. Les livres mis en circulation veulent participer à la formation d’un système de références communes aussi souple que possible. Ils se présentent comme autant de synthèse de toutes sortes de matériaux collectés dans la vie, les lectures et l’action sur le terrain. L’idée générale est qu’une culture commune est en train de se construire et que ces livres peuvent y participer. Cette culture commune forme un corps d’idées et de références qui intègrent certes des livres mais aussi des films, des documentaires, des blogueurs et ainsi de suite. Elle appartient d’ors et déjà à des milliers de gens qui se reconnaissent entre eux. Le parti « sans mur » que je vois émerger depuis 2005 est dans cet espace idéologique.
Dans ce panel, la publication du programme L’Avenir en commun a marqué notre trajet d’une pierre blanche. Son succès en librairie suffira-t-il à l’installer comme une référence de longue portée ? Naturellement, je n’en sais rien. Mais je suis certain qu’il s’agit d’un matériau solide. Il vient de loin par étapes successives. Depuis 2005, la plupart des documents programmatiques édités y trouvent un écho direct. Pour notre équipe, ce fut l’objet d’un premier travail qui donna naissance au programme du Parti de Gauche en 2008 dans une volonté de synthèse des matériaux alors disponibles. Puis on retrouve la construction d’ensemble dans le programme L’Humain d’abord, présenté avec ma candidature en 2012. Cette fois-ci, c’est un vrai processus collectif qui a permis la nouvelle organisation du texte et l’extension de son contenu à des domaines totalement neufs. Le succès de diffusion m’indique un niveau de mobilisation consciente de bon augure. Car notre force, ce ne sera jamais davantage que notre capacité à entraîner une société malade de résignation, d’exaspération et de doute sur elle. Pour y parvenir il faut sans cesse fortifier le secteur de plus en plus large des gens qui savent où on peut aller dans la nouvelle direction à prendre. C’est naturellement par et dans les réseaux sociaux que nous accomplissons l’essentiel de ce travail en même temps que par et dans les solidarités de luttes.
172 commentaires
Flipou
Cher Jean-Luc, je suis croyant catho comme on dit, j’ai eu la chance de vivre l’esprit de Noël autour de la crèche avec ma famille et mes proches en toute simplicité. Et pourtant cela ne m’empêche pas de vous soutenir dans ce combat que vous vous apprêtez à livrer pour le mieux être du peuple meurtri par la politique actuelle. Un grand coup de balai à tous ces marchands du temple en quelque sorte en signe de petit clin d’oeil à qui vous savez. En espérant ne pas être cloué au pilori, permettez que j’anticipe l’année 2017 en souhaitant que la force de l’esprit saint vous anime et vous permette ainsi de revêtir l’écharpe présidentielle pour l’avenir de la France.
JudP
Vous n’êtes pas le seul catho à suivre Jean-Luc Mélenchon ! Je ne vois pas vers qui d’autre les cathos de gauche de TC pourraient se tourner.
semons la concorde
Vous invoquez l’Esprit Saint ou vous évoquez l’esprit sain ? En tant que matérialistes, nous pensons que le second est le plus sûr. Les dérives sectaires d’inspiration divine sont légion au cours de l’histoire de l’humanité. Au nom de Dieu, on s’est allègrement permis de trucider son prochain, le dernier avatar de ce principe étant Daech.
François Mercat
Moi aussi, je suis « catho de gauche » et je soutiens et milite autant que je peux pour l’Avenir en commun qui se dessine avec Jean-Luc Mélenchon. J’ai été outré du relatif parti-pris d’hebdos comme « La Vie » pour M. Fillon, qui se prétend « catho », mais qui en fait une lecture racornie, à mille milles de l’exemple du Christ, qui fût toujours du côté des pauvres, des petits et des rejetés. L’encyclique « Laudato si », le dernier écrit du Pape, est d’ailleurs tellement anticapitaliste et écologiste qu’elle fait du programme « l’avenir en commun », le programme politique le plus proche de ce que devraient vouloir les Chrétiens. A quelques points près, bien sûr, comme le droit à l’avortement et à « éteindre la lumière ». Mais l’essentiel est commun dans la vision du monde. Voir à ce sujet l’intervention de Corinne Morel-Darleux (PG) et celle d’Alain Lipietz. Regardez, vous aurez une mine d’arguments pour tracter en vendre le programme… à la sortie de la messe !
marianne31
Je ne sais pas si je suis catho en tout cas je suis chrétienne et je voterai pour Jean-Luc qui me semble bien plus près du Christ que bien des chrétiens. Je vote pour l’Humain D’abord, pour la justice sociale et pour un monde respectueux de notre terre et du seul ecosysteme qui permette la vie humaine. Je vote pour Jean-Luc en pensant au monde que nous allons laisser a nos enfants et petits enfants.
Anne B.
Il faut bien dire que la voie spirituelle authentique du Christ, des Esséniens, a été complètement dévoyée par la religion officielle, instaurée par les Romains. La découverte des tablettes sumériennes en 1915, établit quelques vérités qui ne sont sûrement pas bonnes à dire encore.
L’essentiel est le présent. Les citoyens-êtres humains 2017 aspirent de plus en plus aux vraies valeurs de leur nature profonde : l’amour, la compassion, la solidarité, la justice. Et le système néo-libéral de l’obscurantisme a voulu enterrer tout cela. La France Insoumise se réveille et ils vont dégager! Quelles que soient les religions, quels que soient les partis, tous les citoyens en accord avec eux-mêmes aspirent à ces valeurs universelles. Alors, les étiquettes vont sauter en tant que telles. Et Jean-Luc Mélenchon semble bien avoir les clés et les compétences pour en arriver là, par de nouveaux chemins dont la planète a besoin !
Gia25gir
Bonjour,
L’ensemble des publications publiées ou vues, compilées deviennent à l’image, des cairns, un chemin à suivre, pour une »convergence des consciences ». Je suis impatient de vous sentir vibrer au contact de l’humain que nous sommes et qui formons une partie du peuple insoumis. il n’y a pas besoins de faire d’analyse poussée pour comprendre le déclin de notre humanité face aux défis qui sont devant nous : Fin des énergies fossile, déforestation massive, fracturation du sol, perte de l’autonomie alimentaire, pollution des cours d’eau, de l’air, de la terre, disparition de vertébré et d’insectes pollinisateur. Piètre constat oublié par la finance. J’ai posé une question, a mon assureur: « Qui me remboursera en cas de catastrophe mondial puisque dans mes assurances une part finance un fond catastrophe..», réponse : « C’est une question stupide » , la finance ne fonctionne que sur du court terme. La planète sur du très long terme, la forêt sur du long terme. l’eau qui tombe de là haut, viens d’ici bas. 2017 doit être parsemer de cairns et créer la prise de conscience d’un changement profond, pour ralentir l’effondrement de notre planète, afin de la léguer à nos enfants. Aussi, bon repos a vous M. Mélenchon, à l’équipe qui vous suit et bonne fin d’année aux insoumis.
Bertino
Bonjour Monsieur Mélenchon,
J’ai le désir concret de vous soutenir et espérer la réussite de votre mouvement. J’ai rapidement parcouru les commentaires sur votre lettre que je trouve sur le fond très convaincante et serais heureux de lire vos réponses notamment sur la question de votre propre contrôle lors des futurs débats en pleine campagne. Je sais comment les journalistes s’évertuent à vous exciter (ou les politiques) mais comme Mitterrand l’a trop fait à mon goût, il va falloir en regard de la fonction présidentielle que vous briguez être celui qui rassemblera pour avoir les 51% des voix ! Et là faut rassembler dès maintenant sur des passerelles à créer pour détacher certains électeurs de leur vote traditionnel et par ailleurs rassurer par le style verbal et la posture que vous serez le président de tous les Français et là vous n’y êtes pas encore car trop virulent sur les personnes et non leurs idées. Je vous ai parfois vu faire avec tact ceci, mais il vous faut plus de constance. Bien cordialement.
gumy jean-marie
« La démocratie est donc la cornue incontournable et indépassable pour rendre possible l’existence du peuple en tant que sujet de l’Histoire. »
Belle définition de la démocratie. Celles et ceux qui voient en vous un tyran peuvent ravaler leurs mots mauvais. Vous avez un fichu caractère. Mais moi j’aime bien les fichus caractères parce qu’ils sont la preuve de passion et non d’eau tiède; d’idéaux et non de profilage idéologique pour obtenir le pouvoir et en profiter. Vous êtes un infatigable qui se bat avec courage et grande intelligence. J’ai fait long pour venir jusqu’à vous mais cette fois vous devenez de plus en plus convainquant pour le peuple. Alors je vous soutiens avec mes propres armes.
Bonne fêtes de fin d’année à la France insoumise et surtout plein succès pour l’An révolutionnaire 2017.
Nadejda Vandembrouck
Cher Mr Mélenchon,
Je vous souhaite de prendre un moment pour vous, car votre combat est terrible et nous avons besoin de vous, votre pugnacité et intelligence.
jean ai marre
« Il s’agit de rendre consciemment acteurs ceux qui se mobilisent avec nous. »
Mais ceux qui se mobilisent sont acteurs, parce qu’ils ne veulent pas se soumettre. Ils défendent un programme auquel ils ont la plupart contribué, le soumettent, le proposent, en font la référence au changement de société, au mieux vivre. Et ce « nous » qui est ce ? Les insoumis ne sont ils pas un même groupe, qui tendent, veulent prendre leur destin en main ? Je n’ai pas tout compris.
Denis F
@ Jean-Luc Mélenchon
Très sincèrement si vous prenez la peine de lire les quelques 120 commentaires précédant le mien comme je viens de le faire, alors, pour le coup je vous admire ! Vous n’en avez pas marre des louanges de ces laudateurs risibles avec leur expression en cul de poule, hormis quelques commentaires qui sortent du léchage de cul systématique, que l’on peut compter sur les doigts d’une main. Mais je reste lucide, lire les commentaires, n’est pas de votre ressort, il doit bien y avoir une palanquée de stagiaires boutonneux pour faire le tri des « conneries » dont ils doivent se gausser, afin de mettre en évidence les quelques rares idées qui peuvent en ressortir. Heureusement que le ridicule ne tue pas car vous seriez fusillé sur le champ. Je sais que ce commentaire ne va pas faire beaucoup d’heureux et encore moins le webmaster qui laisse filtrer ainsi le culte d’une personnalité qui gagnerait à être un peu mieux respectée, plutôt que d’être louangée de cette manière stupide et déshonorante. Je sais ce commentaire ne contient aucune idée digne de ce nom mais il se veut pour le moins respectueux de ce que vous êtes censé représenter monsieur Jean-Luc Mélenchon.
Régine
Vous respectez monsieur Mélenchon, mais uniquement lui, pas ceux qui s’expriment ici comme ils le peuvent, avec leur sincérité. Et contrairement à ce que vous affirmez, je ne pense pas qu’ils soient des « lèche-culs » parce qu’à ce jeu là, il n’y a rien à gagner, sauf votre grand mépris que vous destinez également « à la palanquée de stagiaires boutonneux qui font le tri des conneries ». Alors je ne sais pas si Monsieur Mélenchon sera flatté par votre respect, mais votre expression est d’une violence qui ne devrait pas avoir sa place ici.
Bruno
Je vous lis depuis longtemps. Je sens le bouillonnement et le verbe aussi. Je ne partage pas tout le temps. Mais je lis. De la même manière, comprenez qu’il y a mille manière de s’exprimer : avec la pensée, avec les sentiments, avec le désespoir, avec tout et avec rien. Mais au moins c’est exprimé. Tout ça ne me dérange pas. Au contraire, c’est riche. Après, il y a… l’après internet. Parler tout le temps et en toute circonstance. La période est similaire à celle de 2005. Vous vous souvenez. Le projet de traité constitutionnel européen était donné « gagnant » par les dominants et leurs « savants serviles ». Nous sommes revenus au même combat. Et il est de taille. Pas seulement convaincre, mais susciter la curiosité. Je ne suis pas devin, médium, mais ça en prend le chemin. Sans prétention. Juste dire les choses ressenties.
Bien à vous.
jacques A
L’arrogance ou l’humiliation sont probablement des chapitres de vos cours de communication et sont peut-être utiles dans quelques circonstances visant à travailler ce sentiment de supériorité qui prédomine chez certains.
Vous faites bien d’indiquer que votre propos est aussi dénué de sens que les commentaires que vous critiquez chez les insoumis que vous désignez. Oui vous avez raison d’apporter cette précision au cas où, ces derniers aveuglés par leur mièvrerie, n’auraient pas la capacité de s’en rendre compte.
Votre conclusion est magique. Reprochez la lèche pour en faire autant. Vous voyez que l’évidence nous pousse, vous et nous, vers les travers que pourtant vous vomissez. Par conséquent je m’associe à votre insipidité pour être tout autant que vous respectueux envers Jean-Luc Mélenchon.
Yves Mzd
Je suis en grande partie d’accord avec @Bertino. Rare sur les chaînes de grande écoute, hormis les brefs passages choisis par les journaleux pour caricaturer le personnage, Jean-Luc Mélenchon ne fait pas l’unanimité. Je le sais à entendre les gens au quotidien. Avoir une posture de rassembleur sans en rabattre sur le programme n’est pas chose aisée, mais possible. Faire basculer des électeurs en focalisant leur attention sur « la vision du monde » proposée par l’Avenir en Commun, est possible, en faire basculer d’autres autour d’idées concrètes, crédibles et d’application immédiate, l’est aussi.
Avec la bérézina auto-organisée par la primaire socialiste qui mécaniquement fera tourner le regard du peuple de gauche vers notre mouvement, notre devoir, là où nous sommes, est et sera d’ouvrir grand les bras, en tous lieux et à tout moment, pour créer une dynamique riche d’espoir. Un tel basculement est possible.
Sylvie9438
Monsieur, ayant lu dans votre billet que « Pour moi, il est décisif que le programme reste un processus ouvert, évolutif tout au long de la campagne » et « il faut sans cesse fortifier le secteur […] des gens qui savent où on peut aller dans la nouvelle direction à prendre », je signale qu’en ce qui concerne les transports, que nous voulons écologiques, est absent du programme tout un pan de solutions bas carbone déjà très abouties, développées et portées par de nombreuses associations, et des structures nationales. Il s’agit de l’ensemble vélo, VAE et intermodalité avec le transport collectif, dont le potentiel de remplacement de la voiture particulière est énorme (à côté, le véhicule partagé est une solution de niche) et qui prend en compte parallèlement le problème de l’étalement urbain. Je me permets de vous suggérer de rencontrer quelques personnes qui pourront vous en parler et répondre à vos questions. Nous sommes attendus sur le sujet, il serait dramatique d’en faire l’impasse. A ce propos, le rapport « Vers une mobilité sobre en CO2 » est éclairant : le scénario 3 largement fondé sur ces solutions et des changements de mode de vie (aspiration à une vie de qualité, ancrée dans un environnement local, envie de ralentir), permet seul d’atteindre le « facteur 4 » et s’accompagne d’économies annuelles de 35 milliards d’€ en congestion, accidentologie, pollution (monétarisées) et 65 milliards d’€ en dépenses de santé, soit 9 fois le déficit de la SS. Une insoumise.
Pier
« Il s’agit de rendre consciemment acteurs ceux qui se mobilisent avec nous. »
Ma prise de conscience n’a pas été immédiate, j’ai pour cela passé de longues heures à vous lire et à vous écouter. La vie fébrile que mènent nos citoyens ne leurs permettent pas toujours d’avoir ce luxe réservé à un retraité ayant le loisir de la lecture.
Dans mes multiples discussions politiques, de grandes lignes d’incertitudes sur les solutions que vous proposez se dessinent. Une des plus marquante est la crainte d’un échec face à la pression des forces financières aussi bien nationale qu’européenne et mondiale. Beaucoup de gens croient qu’il est impossible de luter contre ce fléau.
A mon niveau, et avec mes modestes moyens j’essai de convaincre les gens mais les arguments me manques, et mon vocabulaire manque de clarté. Serait-il possible à travers vos vidéos d’approfondir, et de préciser, les outils de contre-pouvoir que vous pouvez mettre en places pour juguler cette pression financière. Merci de prendre en considération ce qui me semble être une des préoccupation majeure de nos citoyens.
Fabien
D’accord avec @Pier. C’est aussi sur cette question que je bute. Ils ne nous laisseront jamais accomplir le programme de l’Avenir en commun. Les forces de l’argent et les medias vont se liguer pour créer le chaos. Serons-nous prêts à affronter ce contre-pouvoir ?
PIETRON
Oui en effet le capital ne laissera pas faire. Il a 4 siècles d’existence. Il n’a jamais laissé faire. Ni hier ni aujourd’hui. Ses méthodes sont connues via ses manipulations, sa férocité visible ou non, ses guerres. Toutefois, ses mécanismes de reproduction ont également leurs limites. Le profit maximum, son essence, sollicite spéculations, exploitations, et implantations belliqueuses hors territoire. Sa stratégie se traduit par l’équité planétaire. Les travailleurs exploités d’occident doivent partager les souffrances de leurs semblables d’Afrique, de Chine ou d’ailleurs (conception et stratégie capitalistes de la solidarité entre travailleurs). Un moyen subtil pour donner le change et spéculer au profit des 1% qui engrangent autant que les 50% de la population réunie de ce monde.
La France, 2ème puissance européenne, 5ème mondiale, et son réseau bancaire puissant (pour lui-même), ainsi que ses multinationales nombreuses, n’est pas mineure au sein du concert international. Autant d’atouts qu’un soutien majoritaire est en possibilité de se réapproprier (les atouts). Réapproprier, car en quelques décennies le pillage n’a cessé. Cela ne se fera pas en un jour.
jnsp
@PIETRON
« la France … son réseau bancaire puissant (pour lui-même), ainsi que ses multinationales nombreuses, n’est pas mineure au sein du concert international »
Il me semble que vous vous trompez. Certes, la France n’est pas mineure au sein du concert international, mais seulement dans la mesure où elle est obéissante à l’ordre financier international, en particulier tant qu’elle ne remet pas en cause la création « out of thin air » comme disent les complotistes US de la monnaie. Quant aux « multinationales françaises », vous ne voyez pas une contradiction entre multinationale et… française ? Moi si !
Pour ce qui concerne la lutte contre le « financiarisme », comme beaucoup le disent, ça risque d’être très difficile sauf si l’on a un soutien préalable de la population et pour cela le minimum est de l’informer de cette difficulté et de ce qu’elle devra endurer pendant quelques temps. Evidemment ça fait perdre des voix mais sans soutien la lutte sera impossible.
dudul
Cher Jean Luc.
J’apprecierai, venant de votre part, la diffusion d’une vidéo avec un, deux ou trois insoumis des « states ». Celà aurait l’élan du contre-pied, le crochepied au système médiatique qui pour l’un de ses gourous lui fait parler de « grand corps à la renverse » pour parler de « parti socialiste ».
Joindre à la conversation des amis russes pour faire savoir que nous ne sommes pas des alignés, rappel dans l’histoire de cette guerre de tranchées réelles et à caractères nationalistes pour annihiler la dynamique d’émancipation humaine qui précédait. A ce jour, la présence de la mort sur les écrans est plus que jamais installé comme enrôlement de nos silences.
Bien que vous n’appréciez que peu le tableau de Courbet « la liberté guidant le peuple » scène du prix du sang, il est de ce peintre un autre tableau de crépuscule, réel et celui d’une vie, « l’enterrement à Ornans », peinture qui fit scandale, que de religieux, elle s’autorisait à exprimer une vérité des gens du commun des, simple, montrable, faisant suite à une vie digne.
JeanLouis
Sauf erreur de ma part sur l’œuvre de Courbet, « La liberté guidant le peuple » c’est d’Eugène Delacroix !
dudul
Vous avez raison jean-Louis. Erreur de trop d’improvision.
papaillu
Bonjour Mr Mélenchon,
j’ai parcouru le programme de la France insoumise, mais il me semble que l’analyse que vous faites du chômage manque d’un questionnement plus large et radical sur la nature du travail. En effet plusieurs voix de gauche questionnent de façon endurante et radical le virage productif pris avec l’assentiment du monde ouvrier dans les années 20 -30 (Alain Supiot, Bernard Stiegler, Dominique Méda, Evgeny Morosov, Yann Moulier Boutang etc.) pour le confronter à notre réalité qui est celle de la révolution technologique algorithmique qui doit ouvrir une réflexion et une délibération publique sur la socialisation de la technologie face au story telling transhumaniste, très dangereux. La révision de ces catégories (travail – emploi – métier – activités) parait un levier précieux pour constituer une nouvelle puissance publique citoyenne qui légitime l’idée d’une transition qui ne soient pas seulement écologique mais sociale (revenu universel et contributif) à partir d’expérimentation (territoire numérique de plaine commune avec Patrick le Braouzec). Il s’agit de questionner de font en comble la question de la nature du travail et des formes de vie possibles pour sortir du consumérisme collectivement et surtout d’y puiser des idées radicales pour ridiculiser Macron et autres qui ne vivent que sur l’imaginaire de l’enrichissement monétaire. En 2013 vous aviez croisé Stiegler dans un débat TV, avez-vous eu l’occasion d’approfondir ses…
Jacquesdu87
A propos de chiffrages, je trouve qu’il y a une contradiction entre la magistrale démonstration faite pour expliquer à Vanessa Burggraf de « On n’est pas couché » que « la dette » n’est que de 12 %, ce qui n’est rien, et la citation d’une autre déclaration de Jean-Luc Mélenchon servant d’introduction du chapitre « sortir des traités européens » – entre les mesures 48 et 49 – du programme l’avenir en commun, dont le §2 dit (à propos des politiques d’austérité de l’Europe) « au prétexte d’une dette dont tout le monde sait qu’elle ne peut être payée dans aucun pays ». Mais la mesure 35 – refuser le chantage à la dette publique est elle-même ambiguë puisqu’elle prévoit d’une part de réaliser un audit citoyen de la dette pour déterminer la part illégitime et préparer un réaménagement négocié, et d’autre part de faire racheter cette dette par la Banque centrale. Il me semble qu’il faudrait préciser que la part illégitime devra être annulée, et les intérêts versés seront considéré comme un trop perçu venant en déduction du « capital restant dû », et que c’est cette part de « capital restant dû » qu’il faudra faire racheter par la Banque centrale.
Donato DI CESARE
Je suis d’accord avec vous, cette partie du programme comporte un flou, et quand c’est flou… Même le porte-parole de Jean-Luc, Alexis Corbiere, a esquissé dans un débat TV, dommage !
desir
Bravo à vous et à tous les insoumis qui travaillent avec vous pour ces documents, ces textes qui donnent à réfléchir, qui nous proposent des « avenirs ». Continuez, nous sommes des milliers à apprécier.
Diane
J’avoue un souci, depuis le soutien de 53% des communistes à JL Mélenchon, le compteur des insoumis aurait du exploser, et celui des groupes d’appui également. Or rien de tout cela. Y aurait-il anguille sous roche ? Réflexion d’essai de noyautage de la FI ? Ce qui serait la fin une fois de plus de cette belle idée.
naif
Non, ça veut tout simplement dire que les 53% de communistes étaient déjà avec la FI, avant le vote des adhérents du PCF. Croyez vous qu’ A. Chassaigne et ses soutiens vont « cliquer » pour nous soutenir ?
bob.polet
« le compteur des insoumis aurait du exploser, et celui des groupes d’appui également… »
Et comment pouvez vous démontrer cette photographie, décevante à vos yeux, en chiffre ?
PIERRE
Mais c’est très simple. Les communistes soutiennent la candidature de Jean-Luc Mélenchon mais ont leurs propres propositions. On peut faire campagne pour Jean-Luc Mélenchon sans adhérer aux Insoumis. On en pense ce qu’on veut mais c’est comme ça. Inutile de tomber dans la paranoïa, c’est assez compliqué comme ça.
René-Michel
Les inquiétudes de @Diane sont tout à fait fondées comme l’illustrent les déboires des comités anti-libéraux et du Front de Gauche. Oui il faut être ouverts aux insoumis dans leur diversité, oui il faut être vigilants face aux tentatives fractionnelles et pour contrer ces dernières il n’y a qu’une solution être toujours plus offensifs dans la campagne.
ambulant
Je trouve l’immense majorité des interventions de Jean-Luc Mélenchon de très bonne qualité. Il est excellent tribun, ce qui est précieux pour porter un programme éco-progressiste (j’ai peur que le terme utilisé par certains d’éco-socialiste soit hypothéqué par la souillure que le PS a jeté sur le mot socialiste). Pour autant, je peine à être convaincu dans son analyse concernant les événements de Syrie, qui me semble alambiquée. S’il est vrai que la plupart des guerres ont des ressorts économiques, on ne peut résumer tout à cela, en particulier dans le cas syrien, pas bien riche en pétrole, ne disposant d’aucun rôle géographique ou stratégique. On pourrait même dire que le maintien de El Assad fait plutôt les affaires d’Israël, qui dispose d’un « bon » ennemi, aisément définissable. Imaginez le jour où Israël serait entouré de démocraties effectives, le cauchemar pour Netanyahou et ses amis ! Alors certes, ce conflit, comme bien d’autres, n’est pas simple. Aucun manichéisme n’autorise à se mettre 100% dans un cas ou dans l’autre. De là à considérer qu’au fond, dans le cas d’Alep, on renvoie les protagonistes dos à dos, sous prétexte que les résistants d’Alep seraient également des intégristes (ce que conteste le maire d’Alep Est, interviewé dans le dernier Politis), il y a une marge ! On peut très bien avoir une lecture non-atlantiste des conflits, sans pour autant ne pas critiquer Poutine et El Assad.
naif
Prenez une carte de la Syrie, celles de ses voisins, puis regardez les alliances, les obédiences religieuses et les intérêts divergents. Si vous ne voyez pas de positions stratégiques de la Syrie dans l’accès à la méditerranée des matières premières, c’est que vous n’avez pas le « dessous des cartes ». En hommage à J.Ch Victor qui nous a quitté aujourd’hui. Toutes vos affirmations qui constituent la structure de votre pensée sur le conflit Syrien sont l’exact reflet des infos diffusées massivement par les 99% de notre presse nationale et régionale auxquelles vous pouvez ajouter les 99% de nos médias télé. Sauf quelques reportages et quelques experts qui ont exprimé modestement un autre point de vue. Marginal bien sûr. Politis est très proche de la politique extérieure de la France d’aujourd’hui. Of course. Et il n’est pas le seul à se draper d’une certaine forme d’indépendance en politique intérieure pour mieux cautionner celle qui consiste à soutenir celle de l’OTAN vision H.Clinton. Nous pourrions citer Médiapart et Marianne. Quand tous nos médias sont d’accord c’est qu’il y a un loup.
Bruno seletti
Merci Mr Melenchon pour l’espoir que vous représentée.
Je vous ai redécouvert en début d’année dans ONPC et je vous avais trouvé métamorphosé. Je vis depuis assez longtemps à l’étranger (J’ai 57 ans) et jusqu’à présent je ne votais pas car le vote blanc n’était pas reconnu comme l’expression d’un choix. Depuis je me suis inscrit sur les liste électorales et je suis persuadé que vous serez au second tour, lorsque je vois l’impact que vous avez sur internet. Pour moi vous n’êtes pas un homme politique mais un homme d’état. Je ne vous ferais pas l’affront de vous expliquer la différence compte tenu de votre niveau de culture, je suis sur que vous connaissez la citation.
Profitez d’un bon repos amplement mérité.
xuxu
Juste pour souhaiter une bonne et heureuse année 2017 à tous et aux utopistes qui trainent sur ce site et dont nous avons tant besoin en compagnie de Jean-Luc.
arthur 2
Médiapart a soulevé la question du SMIC à 1700€ net (programme Front de gauche 2012) et 1326€ net pour 35h du programme « l’Avenir en commun ». Expliciter brièvement ou ignorer ?
encrier
Lorsque que l’on partagera les richesses comme on partage un territoire, l’échec est un avenir perdurant. Lorsque le Produit Intérieur Brut dictera les délocalisations du SMIC quelque en soit son montant. Lorsque l’empreinte du fric sera notre mesure pour bien réussir dans la vie, ou pas la rater trop pauvre.
marcel
Bonne année aux insoumis, aux nombreux futurs insoumis, à toute l’équipe qui anime cette campagne. Bonne année à Jean-Luc Mélenchon.
Anonyme
Personnellement j’ai cherché en vain le programme. Peut-être ne me suis-pas rendu dans la bonne librairie. Les autres ont leurs bouquins chez Leclerc, Carrefour, le tabac presse du coin, le hall de gare. Il y avait un exemplaire du programme dans un magasin Cultura sur internet. Je vais cet après midi à Epinal où j’espère le trouver. Je vous ferai part de mes recherches, mais cette invisibilité est étrange. Non ?