Voici venu le temps du grand plongeon dans l’année de l’élection présidentielle. Certes, à l’heure où je publie ce texte je n’ai toujours pas atteint les 500 signatures. Il m’en manque encore vingt. Je crois que je peux avoir bon espoir. Tout le monde n’en est pas là. Mais le tableau général se précise. Ne reste plus que le PS, qui doit désigner son candidat, et François Bayrou, sans doute, annoncer sa candidature. Au PS, c’est chaud. Quatre anciens ministres du président qui a jeté l’éponge réclament pour eux-mêmes une amnistie populaire. Ils comptent sur l’amnésie collective pour la leur accorder. En plus, il faudra donner un euro au PS. Patience. Mais vigilance ! Car les candidats du PS ont tous repris la mauvaise habitude du parler chafouin. Les propositions qu’ils égrènent sont souvent des emballages très trompeurs. Et ce sont une nouvelle fois les salariés et les pauvres qui pourraient être les dindons de la farce. Pendant ce temps, nous autres, on pourra organiser le concours pour élire le roi (ou la reine) de « vas-y-prends-nous-pour-des-poissons-rouges» : lequel des journalistes dira le plus « la primaire de la gauche » plutôt que « la primaire du PS et de ses alliés ». Premier prix : une quiche aux poireaux !
Les suicides continuent a l’ONF, à la Poste et chez les paysans. Emotion perlée, au fur et a mesure. Une caissière fait une fausse couche à son poste de travail. Emotion. Mais cette fois-ci même Joffrin de Libération pense que c’est trop ! Ceux-là aussi s’effrayent eux-mêmes du monde qu’ils nous ont vanté ! J’espère que ceux qui viennent de courir s’inscrire en masse pour participer aux prochaines présidentielles s’en souviendront le moment venu. Le père Noël donne neuf centimes aux smicards et six millions de plus au PDG de Renault. Emotion. Quelle est la limite à la honte ? La résistance à la honte ! Ne dites pas que vous n’êtes pas prévenus !
Alors, comme vous le savez, à la fin du mois, après trois débats télévisés absorbant tout le temps de parole médiatique « à gauche », tout le monde pourra voter moyennant un euro pour désigner le candidat du PS à l’élection présidentielle. En effet ce sera une primaire en mode congrès du PS plus deux dissidents du Modem et de EELV : de Rugy et Benhamias. Et c’est cette parodie que les journalistes continuent d’appeler au fil des heures, en boucle, à mesure des déclarations de uns et des autres « la primaire de la gauche ».
Pourquoi primaire de LA gauche ? Pour attirer le chaland distrait ? Pour pas se faire engueuler par le pouvoir ? Qu’est-ce qui justifie une telle appellation ? Je demande une réponse. En quoi LA gauche est-elle concernée toute entière comme le suggère l’intitulé ? Est-ce vraiment plus long d’appeler ça « la primaire de la belle alliance ». Impossible m’a dit un important dans les médias, « personne ne saurait de qui on parle » ! Ah bon. Mais alors pourquoi ne pas dire « la primaire du PS ». Tortillements gênés. Tout un passé ne veut pas mourir. Les faits intéressent-ils les journalistes ? Pourquoi supposent-ils des limites intellectuelles de leur clientèle incapable d’après eux de comprendre la différence entre « LA gauche » tout entière et le seul PS ?
Non, cela ne les concerne pas. On doit donc, une fois de plus, souligner l’ampleur de cette mystification volontaire. Celle-là est énorme. En effet dans cette « primaire de LA gauche », il n’y a ni le PCF, ni EELV, ni le Parti de gauche, ni le MUD de robert Hue, ni « Nouvelle donne » de Pierre Larrouturou, ni le MRC de Jean Pierre Chevènement, alors même que ces trois petits partis de gauche avaient souhaité y participer et qu’ils furent refusés. Il y manque même ce bout du PS qu’incarne au bureau national de ce parti Gérard Filoche, lui aussi empêché de proposer sa candidature. Donc dans cette « primaire de LA gauche » il n’y a aucun parti qui se réclame de cette mouvance sauf le PS, tout nu, tout seul.
C’est tellement énorme que cela pose beaucoup de questions. Que veulent ceux qui jouent ce rôle de répétition d’un terme sans contenu ? Faire exister coûte que coûte une réalité désormais forclose ? Maintenir la fiction d’un mode du bipartisme coupé entre UNE droite et UNE gauche ? Les mêmes qui ensuite pleurnicheront que la réalité a été différente de ce que « tout le monde prévoyait » ! Tout le monde ? Ce n’est qu’eux. Eux seuls, avec leurs mots truqués pour présenter leur vision de la réalité qui se conforme de moins en moins aux évènements. Une réalité que, de toutes façons, ils ne parviennent plus à faire se plier à leurs vues, même au prix de cet effort de répétition permanent. J’espère que chacun de nos amis se fera un devoir de rétablir la vérité chaque fois qu’il verra passer ou entendra ce mot-propagande « la-primaire-de-la-gauche ».
Au PS c’est chaud ! Ainsi quand Manuel Valls déclare qu’il va mener une « blitzkrieg », c’est-à-dire une guerre éclair en allemand, contre ses concurrents à la primaire du PS. Drôle d’entrée en matière. Dans mon quartier il y a des affiches d’Arnaud Montebourg. « la primaire c’est pas le 49/3 ! C’est votre choix ». Mmmmm qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Sur l’autre affiche c’est son portrait et il dit qu’il veut « libérer les Français ». De qui ? De quoi ? Heureusement, ils ont trois débats pour expliquer tout ça aux gens qui se sentent concernés par eux.
En fait, la préparation de la primaire du PS et de ses alliés est l’occasion d’une incroyable bousculade. Les candidats se disent victime d’un calendrier prévu pour l’arrivée de Hollande. Il est vrai que pour Valls et Peillon, la présence ou non de Hollande déterminait leur candidature. Mais les autres ? N’avaient-ils pas des mois pour se préparer ? Comment se fait-il qu’à trois semaines du vote on ne sache finalement que si peu de choses sur leurs projets ? C’est parce que ce ne sont pas des projets globaux. Seulement quelques mesures à l’intérieur du monde tel qu’il est, sans grands changements en vue. C’est aussi pourquoi tous autant qu’ils sont se donnent beaucoup de mal pour faire du neuf avec du vieux. Ou bien du neuf avec du n’importe quoi, du moment que rien ne change.
Comment comprendre l’idée de transférer sur le salaire direct un allégement de CSG ? Montebourg se veut rassurant : ça ne coutera que six milliards et il les prendra sur le montant dédié au CICE. Ce cadeau fiscal est en effet égal à 6% de la masse salariale. Il a été pourtant décidé par le gouvernement auquel Montebourg, Hamon et Valls participaient. Mais quelle trouvaille ! Encore une fois, c’est l’idée proposée par Le Pen en 2002 puis reprise par Valls et retoquée par le Conseil constitutionnel : rendre la cotisation sociale en salaire direct. Et qui paiera la somme manquante à la sécurité sociale ? L’impôt évidemment, car c’est ce que la loi prévoit. Et qui paie l’impôt ? Ceux à qui on vient d’augmenter le salaire. De plus la mise en œuvre pose question pour la conduite du budget de l’État. Montebourg ne peut croire que cette somme existe parce qu’elle serait dans le montant du CICE. Oublierait-il que le CICE est une somme que l’État n’encaisse pas tandis que la somme à compenser pour la sécurité sociale c’est de l’argent à décaisser. Pour transformer le CICE en moins dans les caisses de l’État en argent en plus à verser à la sécu qui paie ? Les entreprises ? Les particuliers ? Qui ? Voilà ce qu’il faudrait savoir au moins pour la rigueur du calcul. Restera alors à savoir si on trouve que c’est une bonne idée d’augmenter la part de l’impôt dans le financement de la sécurité sociale. Et si on est d’accord pour augmenter les salaires en reversant les cotisations sociales… Moi, je ne suis pas d’accord. Les salaires doivent et peuvent augmenter en partageant autrement la richesse produite.
Cet exemple montre pourquoi Benoît Hamon parle de programme « rédigé sur un coin de table » à propos de ses concurrents. Sans aller jusqu’à cette outrance à son sujet on peut cependant s’interroger sur la façon avec laquelle il a envisagé son « revenu universel d’existence ». Sa chance a été de n’être interrogée sur presque rien de concret à ce sujet. En fait, ce revenu d’existence a pour caractéristique d’être inférieur au seuil de pauvreté et à l’actuelle allocation adulte handicapé, ainsi qu’au minimum vieillesse ! Il remplacera pourtant certaines allocations, dit Hamon, mais on ne sait lesquelles. Et pour finir il sera versé à tout le monde sans exception comme son nom l’indique (universel). Tout le monde ? Oui. Tout le monde. Comme la somme est au niveau du RSA socle, cela ne changera rien pour ceux qui l’ont déjà. Mais j’imagine la tête de Messieurs Bolloré et Dassault, de messieurs Carlos Ghosn et de madame Lagarde quand ils vont recevoir cette somme… Et je me demande aussi quelle tête feront, en apprenant cela, les bénéficiaires qui de toute façon ne pourront pas en vivre et seront encore et toujours en quête de revenu… et peut-être perdants d’une autre allocation. Est-ce vraiment là ce que l’on peut appeler un progrès social ?
Les candidatures de Valls et Peillon étaient conditionnées par la renonciation de François Hollande. Mais l’un et l’autre ne peuvent pas dire non plus qu’ils ont attendu la dernière minute pour se faire une idée de ce qu’ils comptaient proposer. C’est clair quand on a entendu Vincent Peillon surgir avec un ensemble de mesures clef en main et un organigramme de cent cinquante dirigeants solfériniens. En écoutant Vincent Peillon sur France 2 on avait enfin l’impression que quelqu’un assumait le quinquennat. Et qu’il assumait l’existence d’autres que les socialistes dans l’espace public. Le panache dont cela témoigne n’efface pas l’impression étrange que laisse son annonce : « je suis le seul à faire expertiser mon programme par le FMI et par la Commission européenne ». Jamais à gauche qui que ce soit n’avait songé auparavant à aller demander un certificat de crédibilité à l’extérieur du pays et encore moins à des instances supranationales aussi ouvertement vouée à la défense du libre-échange et de la politique néolibérale.
Dans cette ambiance, c’est tout de même Valls qui paraît le plus étrangement disposé. Après avoir renoncé au 49/3 dont il a été un ardent utilisateur, voici qu’il annonce être très ardemment hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. D’autant plus sidérant de sa part qu’il a signé en tant que Premier ministre l’accord conclu par madame Merkel incluant entre autre la reprise des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ! Puis l’instant d’après il se prononce pour un « Smic européen » ! Rien de moins en apparence. Une révolution sociale en Europe. Mais l’instant d’après il parle d’un Smic européen égal à 60 % du salaire médian de chaque pays. Pour le coup, le Smic devrait baisser de 60 euros en France pour passer à 1069 euros net. Et il resterait ailleurs à des niveaux qui reviennent à institutionnaliser le dumping social. Pour mémoire, un Smic à 60 % du salaire médian en Pologne met à disposition des travailleurs 492 euros bruts ! Tous ces « détails » ne sont décryptés nulle part. En répétant sans aucun commentaire critique les propositions de Valls, Thomas Legrand sur France inter voulait faire croire à UN « Smic européen » et se contentait d’ironiser sur le fait que ce ne serait pas possible car « les autres pays n’en voudront pas ». En fait, cette proposition d’un Smic non pas « européen » mais dans chaque pays partout à 60% du salaire médian est une des propositions de la Commission européenne…
Même bienveillant manque de curiosité médiatique quand le même Valls propose « un revenu décent » garanti « sous condition de ressource ». Décent ? Pourquoi ce mot ? 800 euros, c’est 200 de moins que le seuil de pauvreté ! Et quand il ajoute que ce sera sous condition de ressources, pourquoi ne dit-il pas à quel niveau de ressources interviendrait cette nouvelle allocation ? Surtout quand on apprend en même temps que ce « revenu décent » fusionnerait les minima sociaux existant. Et c’est là que c’est vraiment le plus choquant. Car l’allocation adulte handicapé c’est 808 euros, le minimum vieillesse (ASPA) c’est 801 euros ! Toutes les associations de personnes concernées par ces allocations réclament toute une amélioration de leur revenu. Valls leur annonce donc qu’elles bénéficient déjà d’un « revenu décent ». « Décent » inférieur au seuil de pauvreté ! Demain cette allocation sera englobée dans ce nouveau « revenu décent ». Notons au passage que c’est aussi la proposition de Fillon qui propose de son côté une « prestation sociale unique » en fusionnant lui aussi les minima sociaux actuels.
Le débat sur le revenu universel garanti qui est ainsi instauré est largement un dévoiement. La seule proposition de revenu universel cohérente et digne est celle que présente Bernard Friot. Car elle indexe le montant de ce revenu à la qualification des personnes concernées. Mais elle suppose la socialisation de toute la plus-value. En ce sens, elle annonce honnêtement ce qu’elle est : un choix de société, un choix de rupture intégrale avec le capitalisme. À l’inverse, les différentes déclinaisons des candidats du PS ou de Fillon sont une sorte de RSA généralisé financé par l’impôt. Elles ne se contentent pas d’enfermer en toute bonne conscience des gens dans un niveau de revenu avec lequel on n’arrive pas à vivre. Elle fonctionne aussi comme une pression à la baisse sur les salaires puisque chaque salarié est ainsi « subventionné ». À supposer qu’on adhère à l’idée, on reste en droit de se demander laquelle. Hamon propose d’y affecter l’ISF et la taxe foncière. En toute hypothèse ces deux ressources existent déjà. Si elles doivent être affectées au financement de ce revenu, il faudra compenser la recette. Où ? Qui paiera ?
Nombre d’associations et de syndicats ne partagent pas cette idée d’un revenu universel garanti. Ils y voient une trappe à pauvreté et une façon de se débarrasser des revendications de ceux qui sont cloués dans le chomâge. En fait, tous ces candidats prétendent englober dans leur « revenu garanti » des allocations déjà existantes. Mais ils omettent tous de dire lesquelles. De cette façon, les gens ne peuvent faire leurs comptes ni, le cas échéant, découvrir l’ampleur de la mystification qui leur est proposée.
Au cours de mon déplacement aux Antilles, en Martinique et en Guadeloupe, j’ai été naturellement interrogé sur le crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui « investissent » dans ces deux îles. Voilà bien toute l’aberration d’un système devenu fou à force de croire aux contes à dormir debout de la doxa libérale. Ici, pour assurer l’épanouissement d’un territoire, surtout « ultra-périphérique », seule compterait l’initiative individuelle, extralucide et bienveillante. En France outre-mer, l’État dépense donc plus en cadeaux fiscaux qu’en investissement. Il s’agit, bien entendu, de « stimuler l’investissement »…blablabla. À la fin, les exonérations fiscales pour les entreprises et les ménages dépassent le montant des crédits de paiement de la mission outre-mer du budget de l’État. Il pleut des cadeaux publics dans les poches privées. Sans contre-partie, cela va de soi entre gens de bonne compagnie.
Un milliard d’euros d’allégements pour les entreprises (dont CICE). Puis encore plus d’1 milliard d’euros d’allègements pour les particuliers. C’est notamment grâce au dispositif « Girardin » que ce père Noël permanent est possible. Il permet depuis 2003 de déduire environ 40% de son investissement (industrie, immobilier…) de l’impôt sur le revenu que l’on doit. Son appartement face mer, son bateau à mettre en location, ses actions dans l’hôtel du coin ? 40% moins cher. Les contribuables sont heureux d’en payer eux mêmes près de la moitié aux inventifs qui ont pensé à les acquérir. Deux milliards de cadeaux personnels. Et pendant ce temps, deux autres milliards seulement en 2016 pour tout le reste de l’action de l’État avec ses crédits pour l’« Outre-mer » !
On ne peut pas dire que ce soit sans qu’il y ait eu des alertes en bonnes et dues formes contre un tel système ! La Cour des Comptes par exemple a sévèrement dénoncé cette politique de défiscalisation. Elle critiquait tout à la fois le coût, l’inefficacité et le profit sans raison qu’en tirent les ménages métropolitains les plus aisés. Elle proposait de supprimer le principal dispositif, le « Girardin ». Le ton était policé mais parfaitement clair et tranchant. « Le coût de ces défiscalisations apparaît ainsi disproportionné par rapport à celui d’autres modes d’intervention de l’État, car aux financements apportés à l’outre-mer s’ajoute la part importante conservée par les contribuables [bénéficiaires de l’avantage fiscal], qui ne profite pas à l’outre-mer. » Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur ce que vaut ce système la Cour écrit : « Aucune des diverses tentatives d’évaluation n’a pu conclure à l’efficacité de ces aides. En revanche, plusieurs ont montré des effets contraires aux résultats recherchés (…), ou bien le manque d’efficacité (…). » C’est cher, on ne constate pas de résultats et quand on en constate ils sont a l’inverse de l’effet attendu ! Quel bilan ! Un échec total. La Cour enfonce le clou : « Ces aides ne peuvent être allouées de façon optimale aux investissements les plus utiles au développement de l’outre-mer car elles vont d’abord aux investissements les moins risqués ou les plus rentables (…). Ces aides profitent également à des entreprises qui n’en ont pas besoin pour investir. »
C’était en 2012. Hollande venait d’entrer en fonction. Quelle conclusion en tira-t-il ? En faire davantage dans la même direction, avec la même foi magique dans la main invisible du marché et la bonne allocation de la ressource par l’initiative privée. Pour les entreprises, le CICE a été fixé à 9% de la masse salariale outre-mer. Il est de 6% en métropole (7% en 2017). Pour les particuliers, Hollande a prolongé le principal avantage fiscal (Girardin) jusqu’en 2020. Et il a protégé les défiscalisations outre-mer du plafonnement global des niches sur l’impôt sur le revenu. Le plafond de ces privilèges est fixé à 10 000 euros par an. Mais en cas d’investissement en Outre-mer il est porté à 18 000€ !
Petite revue sur ces sujets des candidats déclarés pour la prochaine présidentielle. Morne tournée. Ils se sont prononcé banalement pour que tout continue comme jusqu’à présent. Et des fois même pour alourdir la facture. Macron, Fillon, Le Pen se sont tous prononcés publiquement pour continuer ces cadeaux fiscaux coûteux et inefficaces. On peut le comprendre de Macron qui est a la fois un libéral et l’ancien ministre de l’Économie qui a soutenu et amplifié a ses divers postes de responsabilité les dégrèvements fiscaux mesures au cours du quinquenat. Mais les deux autres ? Le Pen : « les dispositifs de défiscalisation, les dispositifs de baisse de charges, oui c’est bien pour l’Outre-mer ». (28 novembre 2016, à la Réunion). C’est clair : le pillage continuerait avec elle. De son côté, Fillon veut carrément « des dispositifs de défiscalisation plus ambitieux ». Les systèmes actuels seront « à la fois pérennisé et renforcé ». C’est clair ? Et ce n’est pas tout : de « nouvelles zones franches comprendront des déductions totales d’impôts directs pour les entreprises ». On ne saurait rêver pire effet d’aubaine.
Que dire d’un tel modèle économique ? Il est cohérent avec les plans et la vision de la Commission à Bruxelles. Pour elle il s’agit là de région « ultra-périphérique ». Leur destin est d’être le bout du tuyau par lequel se déverseront les marchandises européennes sur les continents voisin. L’avenir de ces territoires est d’être une « économie de service », sans production puisque l’export européen doit pourvoir à tout. C’est donc une économie de comptoir. Toutes les productions locales, quand il y en a de significatives doivent être tournées vers l’export. C’est le cas pour la banane, le sucre et autres produits de l’agriculture productiviste héritée du modèle colonial.
Le plan que nous mettons en débat part du point de vue inverse. À nos yeux, les obligations que comporte la situation insulaire fonctionnent comme un miroir grossissant à la fois pour ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dès lors, le progrès local insulaire doit servir de modèle pour les départements enclavés de métropole. Il doit se déployer dans le cadre de la planification écologique. L’idée est de partir de deux objectifs de premier plan clair et précis : l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire. Le troisième volet du plan concerne le redéploiement dans la région comme partie prenante des ensembles politiques régionaux dans la caraïbes et sur le continent. Évidemment, cette façon de voir annule totalement la politique des cadeaux fiscaux et replace l’action de l’État au premier plan, la main dans la main avec les collectivités locales et les consultations populaires.
Quant à moi, j’ai repris le chemin de « France inter » pour tenir parole d’un engagement précédent. L’invitation de Léa Salamé me paraissait propice. J’aurais mieux fait de rester couché chez moi. Certes l’interview était honnête. La suite beaucoup moins. Déjà, j’ai du subir à la sortie du studio une grossière engueulade de môssieur Thomas Legrand parce que je refuse d’aller à son traquenard d’émission. Assez lourd, le type, si on tient compte de ce que j’avais eu l’amabilité de ne rien lui dire de son numéro de dénigrement à Noël contre moi propos d’un tweet sur l’assassinat d’un diplomate russe. Lui le trouvait à son goût. Mais après tout, c’est de la dispute de couloir. Mais le plus pourri c’est évidemment le titre répugnant du résumé publié par la station qui a immédiatement tourné à contre-sens mon propos et selon lequel je serai le meilleur ami de Donald Trump. Encore des heures perdues à démentir, préciser, rectifier et ainsi de suite auprès des amis agités par les trolls de toutes sortes. En fait l’erreur c’est la mienne. Il ne faut pas mettre le bout du doigt dans ces machines à faire du scandale. On ne m’y reprendra plus.
Pour me consoler, je reviens ici longuement sur notre stratégie pour l’instant victorieuse de contournement de ce système des médias du cœur de « l’officialité ». Car le chapitre que j’ai consacré à l’analyse du mouvement politique « La France insoumise » m’a valu de nombreux courriers en mode privé. J’y reviens donc pour donner analyses et des informations supplémentaires tirées des résultats chiffrés que je viens de recevoir. La construction d’un réseau social numérique occupe une place centrale dans ma vision de l’action politique depuis la rédaction de mon livre « L’Ère du peuple ».
Les désormais plus de cent quatre-vingt mille participants du réseau de soutien à ma candidature et à son programme en sont une forme particulière. C’est un chiffre très impressionnant et j’ai raconté ce que ces personnes « sans carte » et quasi « sans cadre » ont déjà réalisé en matière d’action politique très concrète. Le plus intéressant est de regarder la progression des engagements sur plusieurs mois. Ceux-ci ne se sont jamais interrompus. C’est le signe que le choix d’entrer dans le réseau reste favorablement apprécié par ceux qui se décident à faire le pas. L’observation montre que l’évolution des effectifs entre en résonance avec le réchauffement de la température politique. Les raisons d’être du réseau sont donc bien actives. Et son auto-production montre qu’il s’agit d’un organisme vivant capable de s’en nourrir. En plein mois d’août, traditionnellement mois creux en politique, 3720 appuis supplémentaires se déclarèrent. Puis la cadence s’est accélérée. 8 754 en septembre, 12 628 en octobre et 21 960 en novembre. Sur les 23 premiers jours de décembre, nous avions déjà enregistré plus de 17 000 appuis, soit une moyenne de 740 par jour ! La construction de ce réseau doit se comprendre comme une adhésion à une action précise et elle réagit à l’échauffement de la température politique à laquelle elle participe. Ni plus ni moins. Surtout pas moins.
C’est de cette façon qu’il faut aussi comprendre l’explosion du nombre des abonnés à ma chaîne YouTube. Car c’est encore un réseau. C’est ici l’évènement numérique de ce dernier trimestre dans notre campagne. La progression rapide de ma chaîne YouTube suit exactement le réchauffement de la température politique. Elle comptait 20 000 abonnés début septembre, 40 000 fin octobre, 80 000 fin novembre et elle dépassait les 145 000 quand je fis ce point. Une multiplication par plus de six en deux mois et demi. Je pavoise certes en constatant que cela me place en position de premier Youtubeur politique de France. Le deuxième est Nicolas Sarkozy, avec 7500 abonnés, soit 18 fois moins. J’estime que cela renvoie à notre stratégie pour traiter la construction d’un réseau de cette nature. Ce qui est le plus significatif à mes yeux c’est que sur le plan de l’audience atteinte, chaque vidéo de ma série « Revue de la semaine » atteint le niveau de diffusion d’une émission ordinaire sur une chaîne d’info en continu.
Cette progression s’est construite pour une large part avec le lancement de mon émission hebdomadaire : la « Revue de la semaine ». Diffusé le 8 octobre, le premier épisode a reçu un accueil très positif en dépit des mauvaises conditions techniques de réalisation. Depuis, nous avons amélioré les choses en tenant compte des conseils que nous a donné le public lui-même. L’émission décolle avec le 6e épisode. C’est frappant. Car il porte sur les élections américaines et l’élection de Trump. Désormais, chaque épisode dépasse les 100 000 vues. Le 9e et le 11e épisodes dépassent même les 200 000 vues. Autre versant de cette mobilisation interactive: la FAQ (foire aux questions), où j’ai répondu aux questions des internautes. Sa première édition a dépassé les 350 000 vues. Au total, nous enregistrons plus de 2,6 millions de vues par mois. Et ce chiffre est en progression constante. Cela a été noté dans l’officialité et largement relevé par de nombreux articles de presse. Jusqu’en Allemagne ! Il en a également été question dans plusieurs émissions de télévision. Ce qui n’est pas notre but et n’a pas d’importance pour ce que nous entreprenons.
À mes yeux, ce qui est décisif c’est que des youtubeurs eux-mêmes ont observé et commenté le phénomène pour s’en emparer à leur propre compte. Le youtubeur MisterJDay consacre même une émission entière aux « politiques sur Youtube ». Il analyse largement la progression de ma chaîne. Il devient clair alors que l’introduction d’un candidat à la présidentielle dans ce monde-là est habilement utilisé par ses principaux protagonistes comme une occasion de légitimer le genre, de lui ouvrir des portes. Je fais le pari que sur le moyen terme les youtubeurs réussiront à créer une nouvelle sphère de référence et d’influence aussi décisive que la sphère actuelle de ce que je nomme « l’officialité ». Car eux inventent une nouvelle réalité. Ce sont eux les youtubeurs. Pas moi. Je suis un personnage provisoire de leur monde. Je passerai. Ils resteront. On peut alors parler de symbiose comme on le fait pour désigner de ce genre de complémentarité dans la nature entre deux organismes indépendants mais liés.
De mon côté, l’objectif est opérationnel : porter des coups à « l’officialité », épuiser la guerre que me mène celle-ci en la combattant sur un terrain qui lui est le plus défavorable. Pour comprendre la drôle de guerre que c’est là, et pourquoi nous pouvons la gagner, il faut aussi comprendre l’état d’auto-aveuglement de « l’officialité ». Un jour j’entendis Christophe Barbier s’exprimer sur mon rapport aux médias, il y a trois ans de cela. Il disait « ce qu’il fait est aberrant on ne peut pas gagner une bataille contre les médias ». Un aveu autant qu’une appréciation. Je crois pourtant désormais que si, on le peut. À condition de bien délimiter le résultat que l’on veut obtenir. Ce qui est certain, c’est que le système officiel ne peut ni percevoir ni accepter les limites de son pouvoir de nuisances. Au demeurant, son unique arme de réplique est aussi dérisoire que le nuage d’encre d’un poulpe : c’est l’invisibilisation de ce qu’il rejette. Et comme corolaire : la surreprésentation, jusqu’à la nausée, de ce qu’il soutient.
Je ne donne pas d’exemple français pour ne pas gâcher l’usage que nous en faisons ni les coups que nous allons encore porter. Je sais cela : quand certaines conditions sont réunies, ces deux modes d’action médiatique officielle peuvent se retourner totalement contre leurs auteurs. C’est ce qu’a prouvé la campagne de Bernie Sanders aux USA. Elle fut radicalement « invisibilisée » par les neuf dixièmes de la sphère médiatique nord-américaine. Les réseaux la portèrent et les youtubeurs firent des cartons à ses côtés. Le retour de bâton réel fut tel que la candidate du système, Hillary Clinton ne se tira de la menace d’être battue à la primaire que par d’intenses et honteuses tricheries. Le coût final pour elle fut considérable. Le harcèlement médiatique officiel en sa faveur, le rabâchage de mensonges avérés renvoya dans l’abstention au moment de l’élection elle-même des millions de personnes ainsi outragées.
La recherche du contournement de la sphère télévisuelle officielle n’est pas l’exercice le plus facile. La marche reste très haute qui nous sépare de ses potentiels de masse dans les émissions généralistes. Mais ce n’est pas avec celles-ci que nous entrons en compétition. Au contraire, ces dernières peuvent appuyer notre travail. C’est pourquoi la participation à n’importe quelle émission hors du cadre politique conventionnel est un atout maître pour marginaliser les moments de manipulation et traquenard du type émission politique officielle. Pour nous, ce type d’émission ne doit donc être utilisée exclusivement que dans le but de fournir aux réseaux sociaux la matière première d’amples et récurrentes campagnes de démystification et de marginalisation de l’info officielle. Elles peuvent désormais commencer pendant le cours même de l’émission. Cela se fait sous la forme de vagues de tweets et autres messages, que les réseaux déclenchent d’eux-mêmes dans une joyeuses cacophonie qui relègue les pâles officiant en plateau à leurs mornes mastications. Nous entreprîmes une réplique de cette sorte après la séquence où je fus confronté à une fausse vraie agricultrice, un faux vrai boulanger ordinaire et aux calomnies de François Langlet contre Evo Moralès, sans oublier le défilé de tweets grossièrement partisans. Ou bien après la lourde provocation qui me fut infligée par Cohn-Bendit le soir de résultat de la primaire de droite. La contre-offensive atteignit dans les deux cas davantage de monde que l’émission elle-même.
Ainsi petit à petit, en développant nos propres outils, nous parvenons à un objectif important : avoir les moyens de contourner le système médiatique « officiel ». Bien sûr, nous n’y sommes pas encore, ne serait-ce que parce que ce ne sont pas les mêmes personnes qui regardent la télévision, qui écoutent la radio ou qui s’informent sur internet. Ces médias ont donc une complémentarité dont il faut jouer. Dans cette stratégie de combat, n’importe quel moment du type de celui passé sur le plateau de « on n’est pas couché » ou bien, dans un autre genre, avec Karine Lemarchand ou « le divan » de Fogiel vaut deux cent fois les pantalonnades d’une émission « politique » officielle. Et elles font mieux ressortir ensuite la dérisoire limite qu’atteint désormais la capacité de dénigrement de « l’officialité ». Naturellement, il ne s’agit pas de la sous-estimer. Mais nous avançons sur un chemin important : la reconquête de la liberté de faire vivre nos propres thèmes dans l’espace public. Et la fabrication d’une arme qui produit une impuissance décisive du système médiatique : il ne peut plus flétrir sans se flétrir lui-même.
En fin de course, si le bras de fer avec la télé se joue de façon encore nuancée, il en va tout autrement avec la presse écrite. Dans ce domaine, la victoire peut-être totale. Le principal but à atteindre est de disposer d’une diffusion de masse supérieure à la sienne. C’est le cas pour ce qui me concerne. Tenez compte de ce que la comparaison ne se fait pas forcément avec la diffusion du média écrit lui-même. Il faut comparer à la diffusion de l’article qui pourrait me concerner : compte rendu pourri, interview avilissante, portrait flétrissant et autres activité ordinaire des médias mainstream à l’égard de gens comme moi. La lecture de ces productions ne concernent qu’une médiocre partie du total souvent déjà dérisoire de lecteurs de maints d’entre eux. En effet leur public, déjà acquis et conditionné, recrache avant même d’avoir goûté. Il s’en tient au titre et à la photo dans lesquels se trouvent d’ailleurs déjà logés 90% du message négatif que ces médias veulent diffuser à notre sujet. Il est donc décisif de disposer d’une surface de diffusion ciblée supérieure. C’est fait pour ce qui me concerne.
Ainsi, ce blog a reçu 3 millions de visites de plus d’un million de visiteurs uniques depuis le lancement de ma candidature le 10 février 2016. C’est-à-dire cinquante fois la diffusion quotidienne de l’édition papier du journal « Libération ». Le rapport est encore plus écrasant s’agissant des articles en ligne de ce journal « social libéral » qui me concernent. Même chose pour le site « jlm2017 » qui a accueilli 2,7 millions de visites de 1,5 millions de visiteurs uniques depuis cette date. On note sur ces deux sites une nette augmentation de la fréquentation depuis le mois de septembre à mesure que l’ambiance se politise alors même que la distribution de ces médias ne connaît pas de progression de son côté. C’est ce que montre le site Alexa pour l’un et l’autre de mes sites. Mes sites font donc désormais partie des 2500 sites de France les plus fréquentés, toutes catégories confondues, c’est-à-dire depuis le site du parc Asterix jusqu’à celui du musée du Louvre.
Sur les réseaux sociaux, la tendance est également à la hausse. Sur Twitter, nous avons récemment dépassé les 900 000 abonnés. Certes, ce ne sont que cent quarante signes à la fois. Mais ils parviennent simultanément à près d’un million de personnes ! Et là encore, on constate une forte augmentation, en particulier le mois dernier : 13 000 abonnés supplémentaires en octobre, 20 200 en novembre. Et tandis que 216 000 personnes avaient visité mon profil Twitter en octobre, elles ont été 726 000 en novembre, soit une multiplication par trois ! Même chose sur Facebook où ma page dépasse désormais 590 000 abonnés. Et là encore, on constate une forte hausse ces derniers temps. En octobre, 14 611 personnes se sont abonnées. Elles ont été 50 410 en novembre, soit trois fois plus que le mois d’avant. Elles étaient déjà 32 000 pour les 23 premiers jours de décembre. Les médias papier ne peuvent en dire autant. Le plus décisif concerne les personnes atteintes par mes publications. Selon les chiffres fournis par Facebook, nous aurions atteint près de 60 millions de fils Facebook uniques dans les 28 derniers jours de décembre! Sachant que Facebook compte un peu plus de 30 millions d’utilisateurs en France, c’est donc nécessairement que nous avons dépassé les frontières. Toujours sur ces mêmes 28 derniers jours, nous avons reçu près de 10 millions de « j’aime », commentaires et partages.
Ces niveaux impressionnants sont fort heureusement inconnus de la sphère officielle qui continue à clapoter dans son petit jus d’entre soi ! Cependant, c’est sans doute ce que je prends le plus au sérieux de mon côté. Le décalage entre l’officialité et les réseaux ne doit pas être regretté. Il est un indicateur de situation supplémentaire concernant l’état du mainstream et de sa capacité à influencer ou même à percevoir la réalité. Et surtout celle qui le met en cause lui-même le plus fondamentalement. C’est de l’écologie tactique. Car en tant qu’espèce intrusive, le réseau social n’a pas encore trouvé son prédateur. Il peut donc occuper tout le territoire sans que l’espèce dominante s’en rende réellement compte. J’en sais quelque chose.
Depuis le lancement de ma candidature le 10 février, nombre de nos publications sur Facebook ont obtenu des audiences incroyablement élevées, et en particulier les vidéos. Depuis cette date, les vidéos publiées sur ma page ont reçu au total plus de 67 millions de vues. Dix d’entre elles dépassent le million de vues. Trois dépassent même 5 millions ! Le record est détenu par la vidéo « 10 propositions » extraite d’« On n’est pas couché » qui a été « lue » plus de 9 millions de fois. Avant cela, elle est passée sur plus de 17 millions de fils d’actualité unique de Facebook. Soit cinq fois le nombre de téléspectateurs de l’émission elle-même ! Dans ce cas, l’émission « ONPC » comme moi y trouvons largement notre compte. Autre symbiose féconde. De même, pour la vidéo « La droite de pire en pire », extraite d’un meeting qui a été « lue » plus de 7 millions de fois c’est-à-dire 5000 fois plus que de personnes présentes dans la salle. Et cela après avoir défilé sur plus de 16 millions de fils Facebook uniques. Soit plus de dix mille fois le nombre de gens que dans la salle que j’estime à 1400 personnes présentes.
Tous ces chiffres forment un ensemble tactique cohérent. Youtube mis à part, ils passent à peu près totalement sous les radars médiatiques et sondagiers. C’est une bonne chose du point de vue de la tactique que j’ai décrite. Car il n’en reste pas moins qu’aucun média « papier » n’a de prise ni de réalité politique définitive dans un tel rapport de force. Et qu’ils ne le savent pas.
Au combat, il faut se battre. Sinon on ne peut espérer gagner.
292 commentaires
Claire Pinçon
Bonjour,
Il faudra pourtant y aller, ferrailler avec des journaleux. Pourquoi ne pas éluder leurs questions à deux balles pour présenter un point du programme en « réponse » ? Il y en a marre de leur soupe et ce doit être une débauche d’énergie pour répondre à ces âneries.
Lucas B.
On peut garder l’appellation de « primaire de la gauche », il suffit de rajouter « caviar » et on a l’appellation complète qui va bien, « Primaire de la gauche caviar ».
On peut reprendre aussi l’expression de Frédéric Lordon, et faire la « Primaire de la droite complexée », j’aime bien aussi.
gswan
En parlant d’internet et de diffusion de contenu sur Youtube et autres réseaux, chacun de nous a pu constater que les fils de discussions y sont systématiquement pollués par des militants du FN et de l’UPR (le parti de François Asselineau). Les premiers sont peu dangereux tant ils sont grossiers et dégoulinants d’ignorance. Pour les seconds, ils sont sincèrement convaincus d’absolument tout ce que raconte monsieur Asselineau et ce même lorsque ce dernier vous salit d’accusations sans preuves et de procès d’intentions infondés. Non content de vous salir, cet homme vous propose de débattre avec lui et affirme que vous n’iriez jamais, parce que, selon lui vous le connaîtriez très bien et seriez pétrifié à cette idée (défense de rire). Ne serait-il pas opportun de clouer le bec de ce dernier et de ses sbires dans un débat de fond, après lui avoir demandé de retirer toutes les allégations non prouvées qu’il profère à votre égard ?
christian xerri
Pourquoi perdrez-t-il son temps avec ce monsieur qui pollue bien des sites, comme celui de Médiapart ? Asselineau est une droite qui se cache, tout comme le centre qui ne veut pas dire qu’il est de droite mais qui vote comme la droite, en France et en Europe (PPE).
gswan
@Christian
Mais parce que les adeptes de ce monsieur sont nombreux et influents et qu’ils brouillent intensément les messages sur le net, tout en entretenant une ambiance de suspicion généralisée qui pourrit la tête des gens. Leur expliquer deux trois choses leur permettrait de voir d’un oeil plus critique les affirmations péremptoires de leur gourou.
F.garel
Bonjour et bonne fin de journée,
La totalité de soutien est bien supérieur JL nous devrions faire le tour des groupe non officiel. Car les nombres est considérable. Combien de page sur Facebook et autre réseaux sociaux.
Par ailleurs pour votre parrainage, entrez donc en contact avec la mairie de Methamis (Mr Pagès Claude).
jono
Pourquoi tu ne propose pas directement à ce maire de signer le document qui se trouve à l’adresse suivante ? Tu pourras en faire une sortie papier ou bien faire signer cette personne directement sur le site.
Jéjé
Pour ce qui est du parrainage, depuis le changement de la loi, ce sont les élus eux-mêmes qui doivent faire la démarche. Si vous connaissez ce maire, vous pouvez aller lui proposer vous-même de signer ce parrainage, voir comment faire sur jlm2017.fr. Ou alors, contactez le groupe d’appui le plus proche, sans doute à Carpentras.
Marsan Cyprien
Pointu ! Parfois il m’a fallut relire. Et certains acronymes me laissaient perplexe, enfin j’ai cherché et hop… au final, lumineux, pédagogique, enrichissant ! Comme d’hab. On est très nombreux à attendre la FAQ qui, il me semble, est un moyen pédagogique nécessaire. Il faut vulgariser sans rendre vulgaire certains sujets qui restent opaques, et surtout démasquer les chafouins. Bravo Jean-Luc Mélenchon ! Mes votes assurés.
Fred bigué
Bonjour
Outre les Antilles, Martinique, Guadeloupe, une position sur la Corse, sa réalité, son avenir serait la bienvenue pour nous permettre un débat d’idée au niveau insulaire, y compris lors des prises de parole dans les médias. Sujets importants autour des statuts, de la langue, de la vie chère, de l’ écologie etc.
David
C’est une alliance symbiotique, un réseau que vous avez su construire et dans lequel vous avez cru qui porte ses fruits. C’est impressionnant, enthousiasmant et revigorant. Vous incarnez vous et tous les français(e)s insoumis(e)s le changement et l’espoir de ceux et celles qui luttent au quotidien contre les injustices sociales, économiques et culturelles. Le mépris de l’oligarchie politico-financière, les renoncements de certains politiques, leur double discours et la montée de la haine sont un goulot d’étranglement mais votre combat à travers les politiques alternatives que vous proposez et auxquelles de plus en plus de Français(e)s adhèrent en vous écoutant, (re)donne de l’espoir. Bravo et continuons tous ensemble.
JeanLouis
Oui, comme @Claire Pinçon je trouve qu’il faut aller affronter les journalistes, le quatrième pouvoir, bien que entièrement démonétisé à mes yeux comme aux vôtres, est un des éléments de la démocratie pour nombre de nos compatriotes et à trop refuser ce type de « dialogue », vous pouvez apparaitre ou déjà vous apparaissez par exemple pour mes 3 enfants comme un danger pour la démocratie, en refusant la confrontation, n’ayant pas compris combien tout cela était biaisé et bien qu’ils adhèrent tous 3 complètement à notre programme. Je vous suggère de bien réfléchir aussi à cet aspect dans la définition de votre stratégie de communication.
loyale
Intéressez vous au pilonnage quasi journalier de directmatin ? Il recycle en boucle 2 articles de dénigrement du programme soit : les 10 premières mesures, en gros vous ne pourrez rien faire de ce que vous annoncez, si Mélenchon était président : vous ne pourriez rien faire. C’est selon moi assez nuisible, dans la mesure où une personne qui cherche à se renseigner entrera dans ce type d’article, et sera redirigé vers sa résignation.
Lorsque je remobilise quelqu’un en l’encourageant à se renseigner sur le programme, je l’engage à aller à la source et lui démontre combien la candidature est redouté par le système puisque que Bolloré via directmatin vous attaque tous les jours. Mais bon je m’attendais à ce que vous évoquiez ce fait.
Marhic
Tout à fait exact. L’article, clairement “anglé” en termes journalistiques (orienté pour le commun des mortels) de Direct Matin est constamment en tête de gondole Google pour qui interroge “Jean-Luc Mélenchon » + « actualité », et ce depuis des semaines.
Cyril
Bonjour,
Je souhaite juste faire une remarque. Ce que propose Bernard Friot n’est pas le « revenu universel » mais plutôt le « salaire inconditionnel ». Ce qui n’est pas du tout la même proposition !
David
Plus précisément, Bernard Friot appelle sa proposition le salaire à vie. Cependant, je pense que Mélenchon parle ici du concept de revenu universel garanti de façon générale, afin de parler des (très) différentes propositions qui découlent de cette idée : revenu de base (sous ses différentes formes), salaire à vie, etc.
Sur ce sujet, le conseille d’ailleurs le visionnage de la conférence de David Cayla, membre des Économistes Atterrés, qui donne un aperçu global sur les différentes propositions autour du revenu universel, tout en évoquant la question du financement, la relation avec les aides sociales existantes et l’impact sur la société.
Jean-Marie Liégeois Belgique
On ne lâche rien. La France insoumise pour le progrès humain et l’avenir en commun de tous. Tous derrière Jean-Luc Mélenchon en 2017 !
Lilly54
Bonjour Jean-Luc,
Oui je me suis demandée la veille ce que tu allais encore faire dans cette galère et chez ces paniers de crabes ! Nous avons en effet passé des heures à remettre les idées en place suite à la boule puante de France Inter que nombre de médias ont repris. Nous avons diffusé la vidéo sans relâche, nous l’avons adressée aux médias. Entre parenthèse, France Inter a fait supprimer celle qui était sur ta chaîne YouTube. Elle avait déjà été vue 15 000 fois. Ces pseudos-journalistes ne cherchent que le buzz, alors, en effet, évite-les ! Surtout ces formats de 10mn où aucun raisonnement ne peut être développé. Courage ! Nous sommes nombreux à tes côtés.
Sergio
Effectivement l’interview mené ou plutôt expédié en 8mn30 par L. Salamé a rappelé les mauvaises pratiques passées de journaleux et médiacrates, à savoir le « Mélenchon-bashing ». Salamé n’a-t-elle pas proclamé dans je ne sais quelle émission de radio qu’elle « ne pourrait jamais voter JL Mélenchon » » (sic) ? Compagne de R. Glucksmann, la nouvelle recrue de France Inter, raconte dans le « M » du « Monde » du w.-e. les derniers épisodes de sa vie sentimentale et mondaine avec le fils du défunt philosophe assez réac et médiocre André Glucksmann. Ses confidences sont dignes de « Gala ». L’agressivité qu’elle a manifestée lors de son émission avec Jean-Luc cachait mal les partis pris et la connaissance superficielle des dossiers. Pas sûr en revanche que cela desserve autant Jean-Luc que cela tellement notre candidat a su garder son sang froid et répondre avec pertinence aux questions fielleuses du type : « Vous soutenez Bachar el Assad ? Poutine va éradiquer l’E.I. ? Vous êtes heureux de la dissolution du PS ? Les jeunes des cités ne feraient-ils pas mieux d’être des chauffeurs Uber plutôt que de dealer du shit , comme le dit Macron ? » Une caricature des avatars hollandistes qui pullulent en ce moment.
Lison
Bravo ! Ça donne du courage tout ça ! Comme vous le disiez récemment dans un entretien, maintenant nous pouvons nous passer des médias traditionnel. Les voilà bien attrapés de voir qu’on peut refuser un plateau (coucou Thomas Legrand).
Même Léa Salamé et sa pitoyable tentative de vous qualifier de « diviseur de la gauche » au début de l’entretien sur France Inter était grotesque et caricatural, ils nous prennent vraiment pour des imbéciles. De mon côté, je convainc en profondeur mon entourage de voter pour le programme de la France insoumise. On va y arriver !
Fortuné Lionel
Bonjour
Dans ce modèle de réseau j’ai beau me creuser la tête reste un paramètre que je ne comprends pas, l’assertion « il existe des gens intelligents, médiatisés et engagés dans la refonte du système, qui par ailleurs, va droit dans le mur » me semble correcte. Pourquoi ne pas utiliser leur soutien comme vitrine (bien qu’on n’élise pas un homme mais un projet), et ne voit-on pas fleurir des « Je suis un(e) insoumis(e) » chez des personnalités/artistes/youtubeurs, qui seraient à même de défendre les idées à leur communauté ? Est-ce une simple peur des répercussions ? N’y a-t-il plus personne prêt à défendre ses idéaux contre son profit ? Dans l’espoir d’une réponse, que je ne trouve nulle part ailleurs.
François Joël
Le capitaine de pédalo s’étant sabordé, ne reste que des marins d’eau douce. L’analyse sur l’état de décomposition avancée du PS ne permet plus aux socialos de faire l’autopsie du cadavre, néanmoins la puissance de résistance (avec l’appoint des médias complices) ne doit pas être omise, il faudra répondre point par point aux proposition et en démontrer la démagogie honteuse !
Que penser de la décision du Parisien de ne plus faire de sondage ? Est-ce un choix financier ou une stratégie politique de peur vis à vis des électeur et de ses lecteurs, une réaction face aux résultats des sondages sur le Brexit et de celle de Trump ? Un sujet a aborder la justice quelles sont les réformes envisagée ou en discutions au sein de la FI ?
Bonne année à FI et la lutte continue.
JudP
Merci pour ce mot. Un regret, sur le programme FI pour l’outre-mer, longue argumentation contre le programme des autres. J’aurais aimé trouvé plus de développement sur les bonnes idées que le programme de la FI propose de mettre en place. Un court paragraphe sur 7, ça laisse sur sa faim.
le révolté
Ceci devrait vous aider à trouver ce que vous cherchez.
Louise
Bonjour Jean-Luc,
Comme vous avez fait votre campagne pour s’inscrire avant le 31 décembre sur les listes électorales, il vous faut désormais mettre toute votre énergie pour convaincre de ne pas voter aux primaires de la belle alliance alias PS et alias la fausse gauche, car tout mais cette primaire ne représente pas la gauche après avoir évincé Filoche qui doit aujourd’hui débourser 10 000 € de frais de justice, il l’a dénoncé dans une vidéo, dont 3000 € au parti PS pour dédommagement et oui il a perdu.
ant
Il faudrait accueillir Gérard Filoche parmi la France insoumise en tant que réfugié politique. Je pense qu’il serait très bon dans les médias.
Jean-Paul B.
Si depuis le temps Gérard Filoche n’a pas encore compris que « son » PS n’est plus un parti de gauche, il ne peut rien apporter à la France insoumise. Qu’il reste où il est et laisse faire ceux qui veulent vraiment une politique de gauche. Au mieux il pourrait voter et faire voter pour Jean-Luc Mélenchon dès le 1er tour. Mais en a-t-il la force et le courage ?
Carole Maertens
Merci pour ce texte très intéressant. J’ai vu des bribes de votre passage à France Info, qu’il est difficile de prendre le temps de s’expliquer sans être interrompu ! En effet, je préfère Youtube ou de visu comme ce dimanche où vous venez à Tourcoing. Je suis contente de lire ce qui concerne les défiscalisations immobilières car cela fait des années que je me dis qu’on ferait mieux de mettre de l’argent dans la construction de logements étatiques (et avec l’aide des citoyens serait pas mal aussi comme à Marinaleda) plutôt que de défiscaliser des proprios privés qui se font du fric en achetant et en relouant ! Et de lire aussi que vous trouvez bonnes les idées de Bernard Friot. Merci pour votre travail et à dimanche.
Vincent
Je ne soutiens pas la construction de nouveaux logements étatiques, ce qui ne ferait qu’accroître la taille des villes, mais plutôt la réappropriation des logements vacants par l’état. Il y a suffisamment de logements déjà bâtis mais inoccupés !
Moritel
J’ai trouvé votre interview sur France Inter brillante, comme souvent et de plus en plus dernièrement. Il me semble qu’une présence choisie sur ces médias reste malgré tout essentiel. Couplé avec les nouveaux médias qui permettent une vraie liberté de discours, d’approfondissement des idées, de rectification rapide des travers journalistique et de relais par la communauté de ceux-ci, ces interventions « officielles » ne peuvent qu être bénéfiques, même si je comprend votre frustration et l’énormité d’énergie nécessaire pour pouvoir continuellement affronter ce cirque. Nous sommes de plus en plus nombreux derrière vous, nous avons la chance d’avoir en vous un porte parole exceptionnel, et ensemble notre potentiel est sans limite. Merci.
H.J.B
La majorité des journalistes n’attendent que vos « dérapages » et vos débordements, ils ont peur. Restez zen Jean-Luc (facile à dire) nous sommes à vos côtés.
MOUILLE Jean-Pierre
La vidéo avec Léa Salamé est désormais indisponible ici suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par France Inter. Elle est encore présente sur Youtube mais seulement en version sonore. La prédation de France Inter confine à son autocensure et se situe au niveau de la mesquinerie crasse.
Nico du 13
France inter réclame des droits d’auteur. Comme si un romancier se réclamait du « service public ». Hallucinant. Un lien, vers vidéo ou audio seul si y’a plus que ça ? Avant que les ciseaux ne se remettent à l’œuvre.
Nicolas.B
Cela prouve la haut tenue des réponses de notre porte parole, face à des questions sournoises et pernicieuses à souhait. J’ai apprécié la calmitude des réponses face à la déferlante quasi hystérique des questions. Aucune sur le programme de la France insoumise, on pollue l’espace avec les habituelles questions issues des polémiques artificielles. Il faudrait avant de leur répondre pouvoir exposer une part du programme à chaque fois, histoire de casser cette règle qui leur sert étouffoir. Ce pourrait être un condition pour leur faire l’honneur de répondre favorablement à leur invitation.
Et encore merci pour vos vœux de paix quand les autres parlent de guerre pour gagner des points de popularité. Et soyons tous solidaire avec Cédric comme vous l’avez si bien dit. Une pétition pour demander sa relaxe est en ligne.