Voici venu le temps du grand plongeon dans l’année de l’élection présidentielle. Certes, à l’heure où je publie ce texte je n’ai toujours pas atteint les 500 signatures. Il m’en manque encore vingt. Je crois que je peux avoir bon espoir. Tout le monde n’en est pas là. Mais le tableau général se précise. Ne reste plus que le PS, qui doit désigner son candidat, et François Bayrou, sans doute, annoncer sa candidature. Au PS, c’est chaud. Quatre anciens ministres du président qui a jeté l’éponge réclament pour eux-mêmes une amnistie populaire. Ils comptent sur l’amnésie collective pour la leur accorder. En plus, il faudra donner un euro au PS. Patience. Mais vigilance ! Car les candidats du PS ont tous repris la mauvaise habitude du parler chafouin. Les propositions qu’ils égrènent sont souvent des emballages très trompeurs. Et ce sont une nouvelle fois les salariés et les pauvres qui pourraient être les dindons de la farce. Pendant ce temps, nous autres, on pourra organiser le concours pour élire le roi (ou la reine) de « vas-y-prends-nous-pour-des-poissons-rouges» : lequel des journalistes dira le plus « la primaire de la gauche » plutôt que « la primaire du PS et de ses alliés ». Premier prix : une quiche aux poireaux !
Les suicides continuent a l’ONF, à la Poste et chez les paysans. Emotion perlée, au fur et a mesure. Une caissière fait une fausse couche à son poste de travail. Emotion. Mais cette fois-ci même Joffrin de Libération pense que c’est trop ! Ceux-là aussi s’effrayent eux-mêmes du monde qu’ils nous ont vanté ! J’espère que ceux qui viennent de courir s’inscrire en masse pour participer aux prochaines présidentielles s’en souviendront le moment venu. Le père Noël donne neuf centimes aux smicards et six millions de plus au PDG de Renault. Emotion. Quelle est la limite à la honte ? La résistance à la honte ! Ne dites pas que vous n’êtes pas prévenus !
Alors, comme vous le savez, à la fin du mois, après trois débats télévisés absorbant tout le temps de parole médiatique « à gauche », tout le monde pourra voter moyennant un euro pour désigner le candidat du PS à l’élection présidentielle. En effet ce sera une primaire en mode congrès du PS plus deux dissidents du Modem et de EELV : de Rugy et Benhamias. Et c’est cette parodie que les journalistes continuent d’appeler au fil des heures, en boucle, à mesure des déclarations de uns et des autres « la primaire de la gauche ».
Pourquoi primaire de LA gauche ? Pour attirer le chaland distrait ? Pour pas se faire engueuler par le pouvoir ? Qu’est-ce qui justifie une telle appellation ? Je demande une réponse. En quoi LA gauche est-elle concernée toute entière comme le suggère l’intitulé ? Est-ce vraiment plus long d’appeler ça « la primaire de la belle alliance ». Impossible m’a dit un important dans les médias, « personne ne saurait de qui on parle » ! Ah bon. Mais alors pourquoi ne pas dire « la primaire du PS ». Tortillements gênés. Tout un passé ne veut pas mourir. Les faits intéressent-ils les journalistes ? Pourquoi supposent-ils des limites intellectuelles de leur clientèle incapable d’après eux de comprendre la différence entre « LA gauche » tout entière et le seul PS ?
Non, cela ne les concerne pas. On doit donc, une fois de plus, souligner l’ampleur de cette mystification volontaire. Celle-là est énorme. En effet dans cette « primaire de LA gauche », il n’y a ni le PCF, ni EELV, ni le Parti de gauche, ni le MUD de robert Hue, ni « Nouvelle donne » de Pierre Larrouturou, ni le MRC de Jean Pierre Chevènement, alors même que ces trois petits partis de gauche avaient souhaité y participer et qu’ils furent refusés. Il y manque même ce bout du PS qu’incarne au bureau national de ce parti Gérard Filoche, lui aussi empêché de proposer sa candidature. Donc dans cette « primaire de LA gauche » il n’y a aucun parti qui se réclame de cette mouvance sauf le PS, tout nu, tout seul.
C’est tellement énorme que cela pose beaucoup de questions. Que veulent ceux qui jouent ce rôle de répétition d’un terme sans contenu ? Faire exister coûte que coûte une réalité désormais forclose ? Maintenir la fiction d’un mode du bipartisme coupé entre UNE droite et UNE gauche ? Les mêmes qui ensuite pleurnicheront que la réalité a été différente de ce que « tout le monde prévoyait » ! Tout le monde ? Ce n’est qu’eux. Eux seuls, avec leurs mots truqués pour présenter leur vision de la réalité qui se conforme de moins en moins aux évènements. Une réalité que, de toutes façons, ils ne parviennent plus à faire se plier à leurs vues, même au prix de cet effort de répétition permanent. J’espère que chacun de nos amis se fera un devoir de rétablir la vérité chaque fois qu’il verra passer ou entendra ce mot-propagande « la-primaire-de-la-gauche ».
Au PS c’est chaud ! Ainsi quand Manuel Valls déclare qu’il va mener une « blitzkrieg », c’est-à-dire une guerre éclair en allemand, contre ses concurrents à la primaire du PS. Drôle d’entrée en matière. Dans mon quartier il y a des affiches d’Arnaud Montebourg. « la primaire c’est pas le 49/3 ! C’est votre choix ». Mmmmm qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Sur l’autre affiche c’est son portrait et il dit qu’il veut « libérer les Français ». De qui ? De quoi ? Heureusement, ils ont trois débats pour expliquer tout ça aux gens qui se sentent concernés par eux.
En fait, la préparation de la primaire du PS et de ses alliés est l’occasion d’une incroyable bousculade. Les candidats se disent victime d’un calendrier prévu pour l’arrivée de Hollande. Il est vrai que pour Valls et Peillon, la présence ou non de Hollande déterminait leur candidature. Mais les autres ? N’avaient-ils pas des mois pour se préparer ? Comment se fait-il qu’à trois semaines du vote on ne sache finalement que si peu de choses sur leurs projets ? C’est parce que ce ne sont pas des projets globaux. Seulement quelques mesures à l’intérieur du monde tel qu’il est, sans grands changements en vue. C’est aussi pourquoi tous autant qu’ils sont se donnent beaucoup de mal pour faire du neuf avec du vieux. Ou bien du neuf avec du n’importe quoi, du moment que rien ne change.
Comment comprendre l’idée de transférer sur le salaire direct un allégement de CSG ? Montebourg se veut rassurant : ça ne coutera que six milliards et il les prendra sur le montant dédié au CICE. Ce cadeau fiscal est en effet égal à 6% de la masse salariale. Il a été pourtant décidé par le gouvernement auquel Montebourg, Hamon et Valls participaient. Mais quelle trouvaille ! Encore une fois, c’est l’idée proposée par Le Pen en 2002 puis reprise par Valls et retoquée par le Conseil constitutionnel : rendre la cotisation sociale en salaire direct. Et qui paiera la somme manquante à la sécurité sociale ? L’impôt évidemment, car c’est ce que la loi prévoit. Et qui paie l’impôt ? Ceux à qui on vient d’augmenter le salaire. De plus la mise en œuvre pose question pour la conduite du budget de l’État. Montebourg ne peut croire que cette somme existe parce qu’elle serait dans le montant du CICE. Oublierait-il que le CICE est une somme que l’État n’encaisse pas tandis que la somme à compenser pour la sécurité sociale c’est de l’argent à décaisser. Pour transformer le CICE en moins dans les caisses de l’État en argent en plus à verser à la sécu qui paie ? Les entreprises ? Les particuliers ? Qui ? Voilà ce qu’il faudrait savoir au moins pour la rigueur du calcul. Restera alors à savoir si on trouve que c’est une bonne idée d’augmenter la part de l’impôt dans le financement de la sécurité sociale. Et si on est d’accord pour augmenter les salaires en reversant les cotisations sociales… Moi, je ne suis pas d’accord. Les salaires doivent et peuvent augmenter en partageant autrement la richesse produite.
Cet exemple montre pourquoi Benoît Hamon parle de programme « rédigé sur un coin de table » à propos de ses concurrents. Sans aller jusqu’à cette outrance à son sujet on peut cependant s’interroger sur la façon avec laquelle il a envisagé son « revenu universel d’existence ». Sa chance a été de n’être interrogée sur presque rien de concret à ce sujet. En fait, ce revenu d’existence a pour caractéristique d’être inférieur au seuil de pauvreté et à l’actuelle allocation adulte handicapé, ainsi qu’au minimum vieillesse ! Il remplacera pourtant certaines allocations, dit Hamon, mais on ne sait lesquelles. Et pour finir il sera versé à tout le monde sans exception comme son nom l’indique (universel). Tout le monde ? Oui. Tout le monde. Comme la somme est au niveau du RSA socle, cela ne changera rien pour ceux qui l’ont déjà. Mais j’imagine la tête de Messieurs Bolloré et Dassault, de messieurs Carlos Ghosn et de madame Lagarde quand ils vont recevoir cette somme… Et je me demande aussi quelle tête feront, en apprenant cela, les bénéficiaires qui de toute façon ne pourront pas en vivre et seront encore et toujours en quête de revenu… et peut-être perdants d’une autre allocation. Est-ce vraiment là ce que l’on peut appeler un progrès social ?
Les candidatures de Valls et Peillon étaient conditionnées par la renonciation de François Hollande. Mais l’un et l’autre ne peuvent pas dire non plus qu’ils ont attendu la dernière minute pour se faire une idée de ce qu’ils comptaient proposer. C’est clair quand on a entendu Vincent Peillon surgir avec un ensemble de mesures clef en main et un organigramme de cent cinquante dirigeants solfériniens. En écoutant Vincent Peillon sur France 2 on avait enfin l’impression que quelqu’un assumait le quinquennat. Et qu’il assumait l’existence d’autres que les socialistes dans l’espace public. Le panache dont cela témoigne n’efface pas l’impression étrange que laisse son annonce : « je suis le seul à faire expertiser mon programme par le FMI et par la Commission européenne ». Jamais à gauche qui que ce soit n’avait songé auparavant à aller demander un certificat de crédibilité à l’extérieur du pays et encore moins à des instances supranationales aussi ouvertement vouée à la défense du libre-échange et de la politique néolibérale.
Dans cette ambiance, c’est tout de même Valls qui paraît le plus étrangement disposé. Après avoir renoncé au 49/3 dont il a été un ardent utilisateur, voici qu’il annonce être très ardemment hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. D’autant plus sidérant de sa part qu’il a signé en tant que Premier ministre l’accord conclu par madame Merkel incluant entre autre la reprise des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ! Puis l’instant d’après il se prononce pour un « Smic européen » ! Rien de moins en apparence. Une révolution sociale en Europe. Mais l’instant d’après il parle d’un Smic européen égal à 60 % du salaire médian de chaque pays. Pour le coup, le Smic devrait baisser de 60 euros en France pour passer à 1069 euros net. Et il resterait ailleurs à des niveaux qui reviennent à institutionnaliser le dumping social. Pour mémoire, un Smic à 60 % du salaire médian en Pologne met à disposition des travailleurs 492 euros bruts ! Tous ces « détails » ne sont décryptés nulle part. En répétant sans aucun commentaire critique les propositions de Valls, Thomas Legrand sur France inter voulait faire croire à UN « Smic européen » et se contentait d’ironiser sur le fait que ce ne serait pas possible car « les autres pays n’en voudront pas ». En fait, cette proposition d’un Smic non pas « européen » mais dans chaque pays partout à 60% du salaire médian est une des propositions de la Commission européenne…
Même bienveillant manque de curiosité médiatique quand le même Valls propose « un revenu décent » garanti « sous condition de ressource ». Décent ? Pourquoi ce mot ? 800 euros, c’est 200 de moins que le seuil de pauvreté ! Et quand il ajoute que ce sera sous condition de ressources, pourquoi ne dit-il pas à quel niveau de ressources interviendrait cette nouvelle allocation ? Surtout quand on apprend en même temps que ce « revenu décent » fusionnerait les minima sociaux existant. Et c’est là que c’est vraiment le plus choquant. Car l’allocation adulte handicapé c’est 808 euros, le minimum vieillesse (ASPA) c’est 801 euros ! Toutes les associations de personnes concernées par ces allocations réclament toute une amélioration de leur revenu. Valls leur annonce donc qu’elles bénéficient déjà d’un « revenu décent ». « Décent » inférieur au seuil de pauvreté ! Demain cette allocation sera englobée dans ce nouveau « revenu décent ». Notons au passage que c’est aussi la proposition de Fillon qui propose de son côté une « prestation sociale unique » en fusionnant lui aussi les minima sociaux actuels.
Le débat sur le revenu universel garanti qui est ainsi instauré est largement un dévoiement. La seule proposition de revenu universel cohérente et digne est celle que présente Bernard Friot. Car elle indexe le montant de ce revenu à la qualification des personnes concernées. Mais elle suppose la socialisation de toute la plus-value. En ce sens, elle annonce honnêtement ce qu’elle est : un choix de société, un choix de rupture intégrale avec le capitalisme. À l’inverse, les différentes déclinaisons des candidats du PS ou de Fillon sont une sorte de RSA généralisé financé par l’impôt. Elles ne se contentent pas d’enfermer en toute bonne conscience des gens dans un niveau de revenu avec lequel on n’arrive pas à vivre. Elle fonctionne aussi comme une pression à la baisse sur les salaires puisque chaque salarié est ainsi « subventionné ». À supposer qu’on adhère à l’idée, on reste en droit de se demander laquelle. Hamon propose d’y affecter l’ISF et la taxe foncière. En toute hypothèse ces deux ressources existent déjà. Si elles doivent être affectées au financement de ce revenu, il faudra compenser la recette. Où ? Qui paiera ?
Nombre d’associations et de syndicats ne partagent pas cette idée d’un revenu universel garanti. Ils y voient une trappe à pauvreté et une façon de se débarrasser des revendications de ceux qui sont cloués dans le chomâge. En fait, tous ces candidats prétendent englober dans leur « revenu garanti » des allocations déjà existantes. Mais ils omettent tous de dire lesquelles. De cette façon, les gens ne peuvent faire leurs comptes ni, le cas échéant, découvrir l’ampleur de la mystification qui leur est proposée.
Au cours de mon déplacement aux Antilles, en Martinique et en Guadeloupe, j’ai été naturellement interrogé sur le crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui « investissent » dans ces deux îles. Voilà bien toute l’aberration d’un système devenu fou à force de croire aux contes à dormir debout de la doxa libérale. Ici, pour assurer l’épanouissement d’un territoire, surtout « ultra-périphérique », seule compterait l’initiative individuelle, extralucide et bienveillante. En France outre-mer, l’État dépense donc plus en cadeaux fiscaux qu’en investissement. Il s’agit, bien entendu, de « stimuler l’investissement »…blablabla. À la fin, les exonérations fiscales pour les entreprises et les ménages dépassent le montant des crédits de paiement de la mission outre-mer du budget de l’État. Il pleut des cadeaux publics dans les poches privées. Sans contre-partie, cela va de soi entre gens de bonne compagnie.
Un milliard d’euros d’allégements pour les entreprises (dont CICE). Puis encore plus d’1 milliard d’euros d’allègements pour les particuliers. C’est notamment grâce au dispositif « Girardin » que ce père Noël permanent est possible. Il permet depuis 2003 de déduire environ 40% de son investissement (industrie, immobilier…) de l’impôt sur le revenu que l’on doit. Son appartement face mer, son bateau à mettre en location, ses actions dans l’hôtel du coin ? 40% moins cher. Les contribuables sont heureux d’en payer eux mêmes près de la moitié aux inventifs qui ont pensé à les acquérir. Deux milliards de cadeaux personnels. Et pendant ce temps, deux autres milliards seulement en 2016 pour tout le reste de l’action de l’État avec ses crédits pour l’« Outre-mer » !
On ne peut pas dire que ce soit sans qu’il y ait eu des alertes en bonnes et dues formes contre un tel système ! La Cour des Comptes par exemple a sévèrement dénoncé cette politique de défiscalisation. Elle critiquait tout à la fois le coût, l’inefficacité et le profit sans raison qu’en tirent les ménages métropolitains les plus aisés. Elle proposait de supprimer le principal dispositif, le « Girardin ». Le ton était policé mais parfaitement clair et tranchant. « Le coût de ces défiscalisations apparaît ainsi disproportionné par rapport à celui d’autres modes d’intervention de l’État, car aux financements apportés à l’outre-mer s’ajoute la part importante conservée par les contribuables [bénéficiaires de l’avantage fiscal], qui ne profite pas à l’outre-mer. » Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur ce que vaut ce système la Cour écrit : « Aucune des diverses tentatives d’évaluation n’a pu conclure à l’efficacité de ces aides. En revanche, plusieurs ont montré des effets contraires aux résultats recherchés (…), ou bien le manque d’efficacité (…). » C’est cher, on ne constate pas de résultats et quand on en constate ils sont a l’inverse de l’effet attendu ! Quel bilan ! Un échec total. La Cour enfonce le clou : « Ces aides ne peuvent être allouées de façon optimale aux investissements les plus utiles au développement de l’outre-mer car elles vont d’abord aux investissements les moins risqués ou les plus rentables (…). Ces aides profitent également à des entreprises qui n’en ont pas besoin pour investir. »
C’était en 2012. Hollande venait d’entrer en fonction. Quelle conclusion en tira-t-il ? En faire davantage dans la même direction, avec la même foi magique dans la main invisible du marché et la bonne allocation de la ressource par l’initiative privée. Pour les entreprises, le CICE a été fixé à 9% de la masse salariale outre-mer. Il est de 6% en métropole (7% en 2017). Pour les particuliers, Hollande a prolongé le principal avantage fiscal (Girardin) jusqu’en 2020. Et il a protégé les défiscalisations outre-mer du plafonnement global des niches sur l’impôt sur le revenu. Le plafond de ces privilèges est fixé à 10 000 euros par an. Mais en cas d’investissement en Outre-mer il est porté à 18 000€ !
Petite revue sur ces sujets des candidats déclarés pour la prochaine présidentielle. Morne tournée. Ils se sont prononcé banalement pour que tout continue comme jusqu’à présent. Et des fois même pour alourdir la facture. Macron, Fillon, Le Pen se sont tous prononcés publiquement pour continuer ces cadeaux fiscaux coûteux et inefficaces. On peut le comprendre de Macron qui est a la fois un libéral et l’ancien ministre de l’Économie qui a soutenu et amplifié a ses divers postes de responsabilité les dégrèvements fiscaux mesures au cours du quinquenat. Mais les deux autres ? Le Pen : « les dispositifs de défiscalisation, les dispositifs de baisse de charges, oui c’est bien pour l’Outre-mer ». (28 novembre 2016, à la Réunion). C’est clair : le pillage continuerait avec elle. De son côté, Fillon veut carrément « des dispositifs de défiscalisation plus ambitieux ». Les systèmes actuels seront « à la fois pérennisé et renforcé ». C’est clair ? Et ce n’est pas tout : de « nouvelles zones franches comprendront des déductions totales d’impôts directs pour les entreprises ». On ne saurait rêver pire effet d’aubaine.
Que dire d’un tel modèle économique ? Il est cohérent avec les plans et la vision de la Commission à Bruxelles. Pour elle il s’agit là de région « ultra-périphérique ». Leur destin est d’être le bout du tuyau par lequel se déverseront les marchandises européennes sur les continents voisin. L’avenir de ces territoires est d’être une « économie de service », sans production puisque l’export européen doit pourvoir à tout. C’est donc une économie de comptoir. Toutes les productions locales, quand il y en a de significatives doivent être tournées vers l’export. C’est le cas pour la banane, le sucre et autres produits de l’agriculture productiviste héritée du modèle colonial.
Le plan que nous mettons en débat part du point de vue inverse. À nos yeux, les obligations que comporte la situation insulaire fonctionnent comme un miroir grossissant à la fois pour ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dès lors, le progrès local insulaire doit servir de modèle pour les départements enclavés de métropole. Il doit se déployer dans le cadre de la planification écologique. L’idée est de partir de deux objectifs de premier plan clair et précis : l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire. Le troisième volet du plan concerne le redéploiement dans la région comme partie prenante des ensembles politiques régionaux dans la caraïbes et sur le continent. Évidemment, cette façon de voir annule totalement la politique des cadeaux fiscaux et replace l’action de l’État au premier plan, la main dans la main avec les collectivités locales et les consultations populaires.
Quant à moi, j’ai repris le chemin de « France inter » pour tenir parole d’un engagement précédent. L’invitation de Léa Salamé me paraissait propice. J’aurais mieux fait de rester couché chez moi. Certes l’interview était honnête. La suite beaucoup moins. Déjà, j’ai du subir à la sortie du studio une grossière engueulade de môssieur Thomas Legrand parce que je refuse d’aller à son traquenard d’émission. Assez lourd, le type, si on tient compte de ce que j’avais eu l’amabilité de ne rien lui dire de son numéro de dénigrement à Noël contre moi propos d’un tweet sur l’assassinat d’un diplomate russe. Lui le trouvait à son goût. Mais après tout, c’est de la dispute de couloir. Mais le plus pourri c’est évidemment le titre répugnant du résumé publié par la station qui a immédiatement tourné à contre-sens mon propos et selon lequel je serai le meilleur ami de Donald Trump. Encore des heures perdues à démentir, préciser, rectifier et ainsi de suite auprès des amis agités par les trolls de toutes sortes. En fait l’erreur c’est la mienne. Il ne faut pas mettre le bout du doigt dans ces machines à faire du scandale. On ne m’y reprendra plus.
Pour me consoler, je reviens ici longuement sur notre stratégie pour l’instant victorieuse de contournement de ce système des médias du cœur de « l’officialité ». Car le chapitre que j’ai consacré à l’analyse du mouvement politique « La France insoumise » m’a valu de nombreux courriers en mode privé. J’y reviens donc pour donner analyses et des informations supplémentaires tirées des résultats chiffrés que je viens de recevoir. La construction d’un réseau social numérique occupe une place centrale dans ma vision de l’action politique depuis la rédaction de mon livre « L’Ère du peuple ».
Les désormais plus de cent quatre-vingt mille participants du réseau de soutien à ma candidature et à son programme en sont une forme particulière. C’est un chiffre très impressionnant et j’ai raconté ce que ces personnes « sans carte » et quasi « sans cadre » ont déjà réalisé en matière d’action politique très concrète. Le plus intéressant est de regarder la progression des engagements sur plusieurs mois. Ceux-ci ne se sont jamais interrompus. C’est le signe que le choix d’entrer dans le réseau reste favorablement apprécié par ceux qui se décident à faire le pas. L’observation montre que l’évolution des effectifs entre en résonance avec le réchauffement de la température politique. Les raisons d’être du réseau sont donc bien actives. Et son auto-production montre qu’il s’agit d’un organisme vivant capable de s’en nourrir. En plein mois d’août, traditionnellement mois creux en politique, 3720 appuis supplémentaires se déclarèrent. Puis la cadence s’est accélérée. 8 754 en septembre, 12 628 en octobre et 21 960 en novembre. Sur les 23 premiers jours de décembre, nous avions déjà enregistré plus de 17 000 appuis, soit une moyenne de 740 par jour ! La construction de ce réseau doit se comprendre comme une adhésion à une action précise et elle réagit à l’échauffement de la température politique à laquelle elle participe. Ni plus ni moins. Surtout pas moins.
C’est de cette façon qu’il faut aussi comprendre l’explosion du nombre des abonnés à ma chaîne YouTube. Car c’est encore un réseau. C’est ici l’évènement numérique de ce dernier trimestre dans notre campagne. La progression rapide de ma chaîne YouTube suit exactement le réchauffement de la température politique. Elle comptait 20 000 abonnés début septembre, 40 000 fin octobre, 80 000 fin novembre et elle dépassait les 145 000 quand je fis ce point. Une multiplication par plus de six en deux mois et demi. Je pavoise certes en constatant que cela me place en position de premier Youtubeur politique de France. Le deuxième est Nicolas Sarkozy, avec 7500 abonnés, soit 18 fois moins. J’estime que cela renvoie à notre stratégie pour traiter la construction d’un réseau de cette nature. Ce qui est le plus significatif à mes yeux c’est que sur le plan de l’audience atteinte, chaque vidéo de ma série « Revue de la semaine » atteint le niveau de diffusion d’une émission ordinaire sur une chaîne d’info en continu.
Cette progression s’est construite pour une large part avec le lancement de mon émission hebdomadaire : la « Revue de la semaine ». Diffusé le 8 octobre, le premier épisode a reçu un accueil très positif en dépit des mauvaises conditions techniques de réalisation. Depuis, nous avons amélioré les choses en tenant compte des conseils que nous a donné le public lui-même. L’émission décolle avec le 6e épisode. C’est frappant. Car il porte sur les élections américaines et l’élection de Trump. Désormais, chaque épisode dépasse les 100 000 vues. Le 9e et le 11e épisodes dépassent même les 200 000 vues. Autre versant de cette mobilisation interactive: la FAQ (foire aux questions), où j’ai répondu aux questions des internautes. Sa première édition a dépassé les 350 000 vues. Au total, nous enregistrons plus de 2,6 millions de vues par mois. Et ce chiffre est en progression constante. Cela a été noté dans l’officialité et largement relevé par de nombreux articles de presse. Jusqu’en Allemagne ! Il en a également été question dans plusieurs émissions de télévision. Ce qui n’est pas notre but et n’a pas d’importance pour ce que nous entreprenons.
À mes yeux, ce qui est décisif c’est que des youtubeurs eux-mêmes ont observé et commenté le phénomène pour s’en emparer à leur propre compte. Le youtubeur MisterJDay consacre même une émission entière aux « politiques sur Youtube ». Il analyse largement la progression de ma chaîne. Il devient clair alors que l’introduction d’un candidat à la présidentielle dans ce monde-là est habilement utilisé par ses principaux protagonistes comme une occasion de légitimer le genre, de lui ouvrir des portes. Je fais le pari que sur le moyen terme les youtubeurs réussiront à créer une nouvelle sphère de référence et d’influence aussi décisive que la sphère actuelle de ce que je nomme « l’officialité ». Car eux inventent une nouvelle réalité. Ce sont eux les youtubeurs. Pas moi. Je suis un personnage provisoire de leur monde. Je passerai. Ils resteront. On peut alors parler de symbiose comme on le fait pour désigner de ce genre de complémentarité dans la nature entre deux organismes indépendants mais liés.
De mon côté, l’objectif est opérationnel : porter des coups à « l’officialité », épuiser la guerre que me mène celle-ci en la combattant sur un terrain qui lui est le plus défavorable. Pour comprendre la drôle de guerre que c’est là, et pourquoi nous pouvons la gagner, il faut aussi comprendre l’état d’auto-aveuglement de « l’officialité ». Un jour j’entendis Christophe Barbier s’exprimer sur mon rapport aux médias, il y a trois ans de cela. Il disait « ce qu’il fait est aberrant on ne peut pas gagner une bataille contre les médias ». Un aveu autant qu’une appréciation. Je crois pourtant désormais que si, on le peut. À condition de bien délimiter le résultat que l’on veut obtenir. Ce qui est certain, c’est que le système officiel ne peut ni percevoir ni accepter les limites de son pouvoir de nuisances. Au demeurant, son unique arme de réplique est aussi dérisoire que le nuage d’encre d’un poulpe : c’est l’invisibilisation de ce qu’il rejette. Et comme corolaire : la surreprésentation, jusqu’à la nausée, de ce qu’il soutient.
Je ne donne pas d’exemple français pour ne pas gâcher l’usage que nous en faisons ni les coups que nous allons encore porter. Je sais cela : quand certaines conditions sont réunies, ces deux modes d’action médiatique officielle peuvent se retourner totalement contre leurs auteurs. C’est ce qu’a prouvé la campagne de Bernie Sanders aux USA. Elle fut radicalement « invisibilisée » par les neuf dixièmes de la sphère médiatique nord-américaine. Les réseaux la portèrent et les youtubeurs firent des cartons à ses côtés. Le retour de bâton réel fut tel que la candidate du système, Hillary Clinton ne se tira de la menace d’être battue à la primaire que par d’intenses et honteuses tricheries. Le coût final pour elle fut considérable. Le harcèlement médiatique officiel en sa faveur, le rabâchage de mensonges avérés renvoya dans l’abstention au moment de l’élection elle-même des millions de personnes ainsi outragées.
La recherche du contournement de la sphère télévisuelle officielle n’est pas l’exercice le plus facile. La marche reste très haute qui nous sépare de ses potentiels de masse dans les émissions généralistes. Mais ce n’est pas avec celles-ci que nous entrons en compétition. Au contraire, ces dernières peuvent appuyer notre travail. C’est pourquoi la participation à n’importe quelle émission hors du cadre politique conventionnel est un atout maître pour marginaliser les moments de manipulation et traquenard du type émission politique officielle. Pour nous, ce type d’émission ne doit donc être utilisée exclusivement que dans le but de fournir aux réseaux sociaux la matière première d’amples et récurrentes campagnes de démystification et de marginalisation de l’info officielle. Elles peuvent désormais commencer pendant le cours même de l’émission. Cela se fait sous la forme de vagues de tweets et autres messages, que les réseaux déclenchent d’eux-mêmes dans une joyeuses cacophonie qui relègue les pâles officiant en plateau à leurs mornes mastications. Nous entreprîmes une réplique de cette sorte après la séquence où je fus confronté à une fausse vraie agricultrice, un faux vrai boulanger ordinaire et aux calomnies de François Langlet contre Evo Moralès, sans oublier le défilé de tweets grossièrement partisans. Ou bien après la lourde provocation qui me fut infligée par Cohn-Bendit le soir de résultat de la primaire de droite. La contre-offensive atteignit dans les deux cas davantage de monde que l’émission elle-même.
Ainsi petit à petit, en développant nos propres outils, nous parvenons à un objectif important : avoir les moyens de contourner le système médiatique « officiel ». Bien sûr, nous n’y sommes pas encore, ne serait-ce que parce que ce ne sont pas les mêmes personnes qui regardent la télévision, qui écoutent la radio ou qui s’informent sur internet. Ces médias ont donc une complémentarité dont il faut jouer. Dans cette stratégie de combat, n’importe quel moment du type de celui passé sur le plateau de « on n’est pas couché » ou bien, dans un autre genre, avec Karine Lemarchand ou « le divan » de Fogiel vaut deux cent fois les pantalonnades d’une émission « politique » officielle. Et elles font mieux ressortir ensuite la dérisoire limite qu’atteint désormais la capacité de dénigrement de « l’officialité ». Naturellement, il ne s’agit pas de la sous-estimer. Mais nous avançons sur un chemin important : la reconquête de la liberté de faire vivre nos propres thèmes dans l’espace public. Et la fabrication d’une arme qui produit une impuissance décisive du système médiatique : il ne peut plus flétrir sans se flétrir lui-même.
En fin de course, si le bras de fer avec la télé se joue de façon encore nuancée, il en va tout autrement avec la presse écrite. Dans ce domaine, la victoire peut-être totale. Le principal but à atteindre est de disposer d’une diffusion de masse supérieure à la sienne. C’est le cas pour ce qui me concerne. Tenez compte de ce que la comparaison ne se fait pas forcément avec la diffusion du média écrit lui-même. Il faut comparer à la diffusion de l’article qui pourrait me concerner : compte rendu pourri, interview avilissante, portrait flétrissant et autres activité ordinaire des médias mainstream à l’égard de gens comme moi. La lecture de ces productions ne concernent qu’une médiocre partie du total souvent déjà dérisoire de lecteurs de maints d’entre eux. En effet leur public, déjà acquis et conditionné, recrache avant même d’avoir goûté. Il s’en tient au titre et à la photo dans lesquels se trouvent d’ailleurs déjà logés 90% du message négatif que ces médias veulent diffuser à notre sujet. Il est donc décisif de disposer d’une surface de diffusion ciblée supérieure. C’est fait pour ce qui me concerne.
Ainsi, ce blog a reçu 3 millions de visites de plus d’un million de visiteurs uniques depuis le lancement de ma candidature le 10 février 2016. C’est-à-dire cinquante fois la diffusion quotidienne de l’édition papier du journal « Libération ». Le rapport est encore plus écrasant s’agissant des articles en ligne de ce journal « social libéral » qui me concernent. Même chose pour le site « jlm2017 » qui a accueilli 2,7 millions de visites de 1,5 millions de visiteurs uniques depuis cette date. On note sur ces deux sites une nette augmentation de la fréquentation depuis le mois de septembre à mesure que l’ambiance se politise alors même que la distribution de ces médias ne connaît pas de progression de son côté. C’est ce que montre le site Alexa pour l’un et l’autre de mes sites. Mes sites font donc désormais partie des 2500 sites de France les plus fréquentés, toutes catégories confondues, c’est-à-dire depuis le site du parc Asterix jusqu’à celui du musée du Louvre.
Sur les réseaux sociaux, la tendance est également à la hausse. Sur Twitter, nous avons récemment dépassé les 900 000 abonnés. Certes, ce ne sont que cent quarante signes à la fois. Mais ils parviennent simultanément à près d’un million de personnes ! Et là encore, on constate une forte augmentation, en particulier le mois dernier : 13 000 abonnés supplémentaires en octobre, 20 200 en novembre. Et tandis que 216 000 personnes avaient visité mon profil Twitter en octobre, elles ont été 726 000 en novembre, soit une multiplication par trois ! Même chose sur Facebook où ma page dépasse désormais 590 000 abonnés. Et là encore, on constate une forte hausse ces derniers temps. En octobre, 14 611 personnes se sont abonnées. Elles ont été 50 410 en novembre, soit trois fois plus que le mois d’avant. Elles étaient déjà 32 000 pour les 23 premiers jours de décembre. Les médias papier ne peuvent en dire autant. Le plus décisif concerne les personnes atteintes par mes publications. Selon les chiffres fournis par Facebook, nous aurions atteint près de 60 millions de fils Facebook uniques dans les 28 derniers jours de décembre! Sachant que Facebook compte un peu plus de 30 millions d’utilisateurs en France, c’est donc nécessairement que nous avons dépassé les frontières. Toujours sur ces mêmes 28 derniers jours, nous avons reçu près de 10 millions de « j’aime », commentaires et partages.
Ces niveaux impressionnants sont fort heureusement inconnus de la sphère officielle qui continue à clapoter dans son petit jus d’entre soi ! Cependant, c’est sans doute ce que je prends le plus au sérieux de mon côté. Le décalage entre l’officialité et les réseaux ne doit pas être regretté. Il est un indicateur de situation supplémentaire concernant l’état du mainstream et de sa capacité à influencer ou même à percevoir la réalité. Et surtout celle qui le met en cause lui-même le plus fondamentalement. C’est de l’écologie tactique. Car en tant qu’espèce intrusive, le réseau social n’a pas encore trouvé son prédateur. Il peut donc occuper tout le territoire sans que l’espèce dominante s’en rende réellement compte. J’en sais quelque chose.
Depuis le lancement de ma candidature le 10 février, nombre de nos publications sur Facebook ont obtenu des audiences incroyablement élevées, et en particulier les vidéos. Depuis cette date, les vidéos publiées sur ma page ont reçu au total plus de 67 millions de vues. Dix d’entre elles dépassent le million de vues. Trois dépassent même 5 millions ! Le record est détenu par la vidéo « 10 propositions » extraite d’« On n’est pas couché » qui a été « lue » plus de 9 millions de fois. Avant cela, elle est passée sur plus de 17 millions de fils d’actualité unique de Facebook. Soit cinq fois le nombre de téléspectateurs de l’émission elle-même ! Dans ce cas, l’émission « ONPC » comme moi y trouvons largement notre compte. Autre symbiose féconde. De même, pour la vidéo « La droite de pire en pire », extraite d’un meeting qui a été « lue » plus de 7 millions de fois c’est-à-dire 5000 fois plus que de personnes présentes dans la salle. Et cela après avoir défilé sur plus de 16 millions de fils Facebook uniques. Soit plus de dix mille fois le nombre de gens que dans la salle que j’estime à 1400 personnes présentes.
Tous ces chiffres forment un ensemble tactique cohérent. Youtube mis à part, ils passent à peu près totalement sous les radars médiatiques et sondagiers. C’est une bonne chose du point de vue de la tactique que j’ai décrite. Car il n’en reste pas moins qu’aucun média « papier » n’a de prise ni de réalité politique définitive dans un tel rapport de force. Et qu’ils ne le savent pas.
Au combat, il faut se battre. Sinon on ne peut espérer gagner.
292 commentaires
Alvarez
Bonne année 2017 et tous mes vœux de « présidentialité » à vous et tous les insoumis. Excellente analyse et compte rendu des chiffres ! Comme d’hab. Avec vous…
Raymond Bahl
Meilleurs vœux à vous et le succès pour cette année 2017. Merci aussi pour votre travail ainsi que de la mise au point que vous faites en ce qui concerne le revenu universel et le salaire à vie défendu par Bernard Friot.
Bon courage pour la suite. Cordialement.
MadMax007
Bonjour, je ne comprends pas bien « la lourde provocation qui me fut infligée par Cohn-Bendit le soir de résultat de la primaire de droite« . C’est plutôt vous qui semblez provoquant dans cette échange. Le fait que DCB vous invite à participer à cette primaire n’a rien de provoquant en soi, le tutoiement non plus puisque vous vous connaissez de longue date même si vous n’êtes pas particulièrement proche. Alors, c’est quoi cette provocation ? C’est le « va te faire voir » ?
gswan
La provocation c’est de tutoyer quelqu’un qu’on passe son temps à insulter dans le dos depuis quelques années, et de lui reprocher de ne pas participer à une primaire alors que dans le même temps Macron, soutenu par DCB lui-même, s’y refuse ! Puis de conclure par un « va te faire voir« , effectivement.
Mesple
Bonjour Monsieur Mélenchon
Je me premets d’écrire ce commentaire qui est plus une réponse que je vous adresse à chaud à la lecture de votre billet. Votre intervention à France Inter a été très éclairante et je l’ai trouvée très bien, même si le résumé phrase choque fait par France Inter dans le titre sur le sujet de Donald Trump est typiquement médiatique et déformé, il a quand même permis de relayer une vidéo plus complète dans différents médias, et je pense a fait plus de bien que de mal.
En ce qui concerne le revenu universel, je ne suis pas d’accord avec vous et dans le ton que vous adoptez dans la critique de ceux qui le soutiennent, je me sent attaqué. Je pense que le sujet du revenu universel est à étudier et nos civilisations ne sont peux être pas prêtes, et ce sera un sujet à soumettre au peuple. Ce sujet amène à débat et invite à écouter les avis des différents économistes.
Croyez en mon soutient et merci pour l’espoir que vous apportez.
Mongrosmalin
Perso, je suis sur que cette idée ne profiterait pas aux travailleurs ni aux plus démunis. Beaucoup d’acquis importants seraient sucrés. Ça sent l’arnaque, ce truc ! Méfions nous !
David
Je pense que l’idée du revenu universel est intéressante, mais c’est une réflexion qui doit se faire en profondeur, être murie et être débattue. Les propositions des candidats à la présidentielles autour de ce sujet sont pour l’ensemble complètement farfelues. Dans le pire des cas, il s’agit d’appauvrir les plus pauvres, et dans le meilleur des cas, cela revient au même que les aides sociales existantes. Il n’y aucune amélioration de la condition sociale.
Notons qu’aujourd’hui, pour une personne célibataire, le montant RSA+APL se situe entre 763 et 817€ (524 + 239 à 293, selon la région). C’est évidemment une somme insuffisante et bien en dessous du seuil de pauvreté. Mais aucun des candidats défendant le revenu de base ne propose une somme supérieure. Alors qu’il suffirait simplement d’augmenter le RSA afin de mettre un terme à la pauvreté en France, comme le propose Mélenchon.
Invisible
L’idée du revenu universel est probablement intéressante en période de promesses électorale. Mais ce n’est pas d’un grand courage car la question qu’ils n’osent pas aborder, c’est celle de la cotisation. Pourquoi les ressources baissent-elles ? Parce que les travailleurs sont remplacés par des machines (qui ne cotisent pas) et pas seulement pour les travaux physiques pénibles, chantiers, forestage, agriculture, industrie, et autre Amazon. Combien de guichets automatiques, distributeurs de timbres, machines à affranchir, etc. Il faudrait faire cotiser ces appareils qui remplacent les travailleurs, hors, ce serait contrecarrer tous leurs efforts pour, justement, faire « baisser les charges ». Et ça, ils ne veulent s’y atteler. Qui finance les campagnes électorales ? Certainement pas nous les prolétaires. Ces prometteurs professionnels font généralement des tournées de recherche de généreux donateurs qui exercent forcément sur eux une pression. Le personnel politique actuellement en campagne use d’hypocrisie et de contorsions pour sembler neuf alors que l’objectif est que tout continue tout pareil.
Degorde
« La revue de la semaine » sur youtube a été piquée dans le concept à l’UPR de François Asselineau. Faut il y voir l’hommage du vice à la vertu ?
Pauvre2
Si vous aviez écouté Jean-Luc Mélenchon raconter comment il s’était mis à devenir « youtubeur », vous sauriez que c’est en écoutant Ludo de « Osons causer » qu’il a appris et non en copiant le pseudo gourou Asselineau. Pour avoir regardé la chaîne de l’UPR, je peux vous dire que Jean-Luc Mélenchon est autrement vivant et décontracté que l’espèce d’homme tronc qui a peur de bouger derrière son bureau.
tasse2the
Et quand bien même le concept aurait été récupéré de l’UPR, ou serait le problème ? Si l’UPR utilise youtube et que c’est efficace, c’est simplement que c’est une bonne idée. Il serait urgent de commencer à arrêter cette réflexion imbécile consistant à dire si ceux d’en face ont une idée, alors elle est fondamentalement mauvaise. Le jour ou le front national dira « le ciel est bleu », il faudra qu’on affirme qu’il est vert ? Des bonnes idées, on peut en trouver absolument partout, même au front national. Ce qui fait qu’on préfère Mélenchon au FN, c’est simplement qu’on trouve qu’il y a beaucoup plus de bonnes idées du côté de la FI que du côté du FN (et oui, c’est clairement un euphémisme). Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a aucune en face. Penser comme ça, c’est exactement se mettre à leur niveau. Libre à vous de le faire, perso, je préfèrerai éviter.
mihou
J’ai suivi le périple des Antilles où les conditions techniques d’expression ont été balayées par la force du message. Bravo et merci pour cet exploit !
Puisque nous sommes les insoumis, je propose que la primaire à venir soit qualifiée de « primaire des soumis », et il est facile à chacun de nous de dévoiler ce à quoi ils sont soumis. Tes « infos » sont claires et de bonne source et nous apportent assez de biscuit pour convaincre.
Bonne année 2017!
J.J. Régnier
Bonjour,
Pourquoi, pour s’abonner, faut-il passer obligatoirement par Google et s’enregistrer auprès de lui ? Ne peut-on pas tout simplement utiliser sa propre adresse habituelle de courriel ? Merci de me dire comment faire, si c’est possible. Dommage, parce que tous ces contenus sont passionnants, roboratifs et mobilisateurs. Cordialement, et courage !
Palumbo Viviane
Comme d’habitude j’ai dévoré cet article que d’aucun ont considéré un peu long mais, on ne va pas te reprocher camarade d’être net, clair, précis, de donner des chiffres vérifiés et surtout de dire une vérité qui fait défaut dans les médias ordinaires, tous, car à mes yeux désormais, à part sans doute l’humanité que je lis toujours car j’y retrouve souvent les accents de Jaurès, même certains médias du net me déçoivent beaucoup alors oui, ta chaîne Youtube est devenue ma télé et encore ce n’est pas vrai car avec ta chaîne on peut poser question et commentaires, voilà la grande nouveauté et la liberté nouvelle accordée aux internautes hélas pas tous les citoyens encore mais cela vient. Alors reçois tous mes vœux pour 2017, insoumise de la première heure tu sais de quoi je rêve pour cette année. Je serais ce soir devant cette chaîne de liberté pour écouter tes vœux. Amitiés fraternelles !
tasse2the
« d’aucun ont considéré un peu long. »
C’est vrai qu’ils sont très long, les articles de Jean-Luc Mélenchon. Mais si tu ne veux pas prendre les gens pour des cons, en leur assénant « tes » vérités prédigérées, alors il faut prendre le temps d’expliquer, de remonter à la source de la réflexion. C’est à mon avis, ce qu’il fait très bien (quand il le peut, c’est à dire principalement ici, et beaucoup plus difficilement dans les grands médias, ou il dispose de 3’27 pour présenter son programme). La cerise sur le gâteau, c’est qu’il faut reconnaitre qu’il écrit plutôt pas mal du tout. alors…
Merci, M. Mélenchon de ne pas prendre vos lecteurs pour des cons, et de faire des articles aussi longs.
charlotte daguenet
Oui, maintenant il faudrait envisager la méthode Ruffin, face aux questions qui regardent les choses par le trou de la serrure, faire des réponses qui ne tiennent pas compte de la question mais parlent de ce dont il est important de parler ! Bon ça risque de les énerver mais ça serait sans doute efficace.
gerlub
Vous avez tout à fait raison ! Cela me paraît une bien meilleure stratégie que d’éviter systématiquement les media stipendiés. D’autant plus que tôt ou tard il faudra quand même y aller. Donc autant commencer tout de suite!
Emiliano Puerto
Oui, c’est une bonne technique. Mais une des forces de Jean-Luc Mélenchon c’est qu’il ne pratique pas la langue de bois. Ce qui le différencie des autres. Et ça implique de répondre précisément aux questions, sans éluder, tourner autours du pot ou changer de sujet.
Vincent
Je pense qu’il faut au contraire donner l’impression à tous, même aux adversaires, d’avoir répondu à la question. C’est une dose de subtilité à travailler. Ne pas se braquer, comme le faisait M. Marchais, mais faire preuve, non pas de connivence, mais de subtilité. Aider les journalistes à comprendre l’incohérence de leurs questions, en entrant dans leur jeu, en respectant leurs règles pour mieux les dénoncer. Ça demande de l’énergie, j’en conviens.
christian xerri
Bonjour Jean Luc,
Vos messages passent de mieux en mieux quand vous restez calme (malgré toutes les provocations) et pédagogique. J’en ai un plaisir intellectuel et politique grandissant. Je vous souhaite une année pleine de (nos) réussites et toute la santé nécessaire à la France insoumise. N’oubliez pas de rappeler la nécessité d’envoyer quelques sous, qui sont par ailleurs fiscalement déductibles à 66%. Un plaisir qui ne vaut pas cher, pour moi. A la prochaine.
PS: une quiche aux poireaux est une flamiche. Petit Robert, 2004, page 1080.
MVR
Faudra nous produire une vidéo pour détricoter le programme de MLP pour faire tourner !
n1ko
Bravo Jean-Luc ! Toujours très intéressant. Attention tout de même pour ce qui est de la « conquête » des réseaux sociaux et de sa mise en avant comme grande première. Il y a un précédent qui n’est pas non plus sur les radars, c’est Asselineau (UPR, très présent sur ces réseaux depuis quelques années, en constante augmentation, et avec un potentiel de troll très fort un peu partout) qu’il pourrait, par échange de bons procédés, être intéressant de médiatiser plus ? Je n’ai pas été étudier très en profondeur ce qu’il propose, mais je crois qu’il y a de quoi faire synergie sans aller jusqu’à s’allier.
Titus
Merci d’avoir rappelé l’idée de Bernard Friot sur ce que lui appelle salaire à vie. André Gorz avait aussi une réflexion intéressante sur ce sujet. Sur l’écosocialisme également. Mais n’est ce pas ce que nous voulons, un choix de rupture avec le capitalisme. C’est comme cela que je comprends l’avenir en commun, nous mettre sur cette voie, et faire de la mandature une première étape. Je ne me trompe pas ?
Nadia Moisset
J’ai lu avec un profond intérêt doublé une certaine stupéfaction les chiffres extraordinaires relatés dans ce billet. C’est un travail remarquable qui a été accompli par vous, les amis de la France insoumise déjà en mouvement, les gens comme moi intervenant en relais via Facebook et qui s’apprêtent entrer sur le terrain auprès de ceux qui ont commencé pour démarrer dans le « dur » de la campagne électorale. Vous avez eu la vision politique de mettre en mouvement ce levier extraordinaire qu’est internet pour installer votre image de manière solide et durable, ce qui en dit long sur vos qualités de dirigeant visionnaire pour son pays, c’est plus que remarquable car cela force un contexte défavorable du fait des médias… À nous maintenant de descendre dans la rue pour porter plus loin cette belle parole et cet espoir pour notre peuple et notre programme ! Merci pour cet espoir immense que vous soulevez en nous et pour nous !
PIETRON
Le « revenu universel » que propose PS et la droite, via Hamon et Fillon par exemple, sous le seuil de pauvreté (et même s’il était au dessus), est un sacré cadeau à la finance (au capital, je préfère). Ce dont rêve le MEDEF depuis 1946 c’est bien de s’absoudre des cotisations sociales, celles qui fondent les allocations diverses que perçoivent les gens dans le cadre de la protection sociale arrachée de haute lutte par les travailleurs (qu’ils abondent également). Le revenu universel, un plus pour le capital.
Par contre, le « salaire inconditionnel », issu de la plus-value socialisée et des qualifications, est une mesure anticapitaliste par excellence. Relié au travail, il donne à ce salaire inconditionnel, un impact de classe notable porteur d’un début d’émancipation des travailleurs. Il s’agit là d’une revendication majeure en ce qu’elle ne s’éloigne pas du lien travail et fait de chaque bénéficiaire un élément partie prenante de l’intérêt général. Il n’en reste pas moins que le mouvement social est essentiel si l’on veut vraiment changer les fondements de cette société. Le mouvement social ce sont les travailleurs, les chômeurs, les retraités. Toutes celles et tous ceux qui ont, majoritairement, intéret au changement.
Un vote est un vote. Après le vote, les mobilisations sont indispensables pour valider mandat donné à une politique qui se voudrait révolutionnaire. Tout comme le fait que sans mobilisations sociales une politique…
Michel Rambeaux
C’est l’idée que je veux faire partager depuis toujours, à savoir que l’élection de Mélenchon puis des insoumis dépend beaucoup d’internet. C’est pourquoi je m’étonne de voir aussi peu de militants Fi avec un compte Facebook (ou twitter). Avec un compte FB, l’information circule très vite, c’est précis et ça peut etre lu à tête reposée, mais surtout, c’est vu par des voisins, des amis, des parents qui vous connaissent et nos explications deviennent virales. Elles peuvent être vérifiées par recoupement alors que lorsque vous êtes devant la télé ou en train de lire un article, votre indignation devant les mensonges n’est pas visible (pire, comme moi, ça peut gêner votre épouse). Donc nous pouvons aider Mélenchon et nous-mêmes en faisant pareil, au moins avec un compte Facebook.
Bien sur il y a des cons et des enfoirés sur FB, mais le gain de diffusion de nos idées est bien supérieur à ces inconvénients. Et si vous êtes aussi sur twitter (avec vos nombreux followers), vous pouvez, d’un double effet kiss cool, apparaître sur FB (avec nos nombreux amis), les blogs, c’est facile, ça peut même rapporter (mais si vous jouer au même jeu que ceux que nous combattons, vous serez vite marginalisés).
Ascalon
C’est quoi cette harangue ? Vous parlez de quoi là ?
« Facebook a franchi pour la première fois le cap des 300 milliards de dollars de capitalisation boursière le 5 novembre, à la faveur de résultats trimestriels qui ont, une fois de plus, dépassé les attentes des analystes. Une ascension fulgurante qui lui a permis, en l’espace d’un an et demi, de doubler sa capitalisation qui était de 150 milliards de dollars en avril 2014. La barre des 250 milliards de dollars avait, elle, été franchie cet été, soit il y a à peine quatre mois. » (JDN du 6/11/2015)
Que Jean-Luc fasse l’exposé de son utilisation des réseaux sociaux est une chose, que vous arriviez avec vos gros sabots pour nous expliquer que le fait d’ouvrir un compte Facebook est un acte militant est tout à fait autre chose. La liberté, vous avez entendu parler ? Je n’ai pas de compte sur aucun de ces réseaux sociaux débiles, et je n’en aurai jamais, même si cela fait de moi un mauvais citoyen à vos yeux. Non, mais !
Claude31
Merci pour toutes ces explications. Tout à fait d’accord pour boycotter les émissions de France Inter.
Si Bayrou se présente cela grignotera l’électorat potentiel de Macron.
Mongrosmalin
Beh, moi, je ne suis pas prêt de me passer de France Inter, d’abord parce que ça fait FI comme le mouvement, et que j’écoute cette radio depuis fort longtemps en travaillant et ça a toujours été un espace de dénicheurs de talents et de liberté. Même si l’éviction de Porte, Guillon, Mermet m’ont fait enrager à l’époque. Résister, ce n’est pas que boycotter ce qui nous plait pas sinon on fini enfermé chez soi devant la photo de Jean Luc, que j’apprécie beaucoup et pour qui je vais voter avec enthousiasme !
sylvain joliet
Ok, ça marche, bravo. Mais j’espère que l’abandon de « pas vu à la télé » ne sera pas total, ça traitait à fond d’un sujet, important pour nous et ignoré par les autres médias. On n’y apprenait toujours quelque chose, on avait de quoi réfléchir (ce qui n’est pas toujours le cas de la « revue de la semaine », pour qui a le temps de chercher des infos sur le web). Pour moi, la profondeur de l’analyse est l’une des grandes supériorités du candidat Jean-Luc Mélenchon (et de son équipe) sur les autres. Ainsi que la richesse de son programme !
Annie M
Ce qui est bien dans « pas vu à la tv » c’est la parole donnée à ceux qui agissent sur le terrain ainsi que la description des solutions concrètes qu’ils proposent et mettent en œuvre pour résoudre les problèmes qu’ils connaissent parfaitement (autisme, contrôle au faciès, pauvreté…). Cela permet de démontrer à ceux qui se sont résignés et ne croient plus en l’action politique que le programme « l’avenir en commun » est réalisable et que c’est un choix de société. Bravo aux insoumis et courage.
Jéjé
Le principe de base de Facebook et de Twitter est de montrer à leurs abonnés les posts que les algorithmes calculent comme étant les plus proches de leurs préoccupations. C’est donc en théorie une bonne façon de joindre les électeurs dont les valeurs se rapprochent des nôtres. Par contre, toucher les abstentionnistes et les dégoûtés de la politique sera plus difficile par ce biais.
gia25
Bonsoir Jean Luc,
Belle démonstration de lucidité. Je voudrais juste rajouter une chose. Bien évidement la stratégie de l’e-information doit être privilégié pour échappé aux tortionnaire que sont certains journalistes qui ne pense pas et n’ont pas de raisonnement, où que sur du court terme, avec des questions qui s’apparentent a un grand écart afin de couvrir le maximum de sujet dans des temps très court. Il utilise savamment les questions a tiroir pour tenté de faire perdre pieds. Et c’est en çà que les vidéos d’explications ont leurs poids. Des vidéos a thèmes, explicatives, de commentaire, sans pollution sont une belle réponse aux question que tout citoyen(es) ce pose, et en particulier sur les explications simple des différences dans les programmes. Ceci dit, il semble qu’en utilisant le principe des primaires, les temps de parole soient en déséquilibre du point de vue démocratique. Les temps de parole données au intervenants politique, au premier tour et ensuite au deuxième, ne sont pas comptabilisés comme un débat présidentiel (chaque candidat à l’élection présidentielle aura droit au même temps de parole dans les espace d’information public). Ce sont des prises de parole politique dans le cadre privatif d’une section ou d’un groupe politique. Mais si l’on regarde de plus près, ils polluent l’espace public, l’espace démocratique, quelle réponse apporter à ce déséquilibre du temps de parole, une présence accrue avec des insoumis(es). Bien à vous.
Flipou
Jean-Luc,
Oublions France Inter, poudrière revisitée de journaleux cracheurs de bile inféodés au pouvoir. Moi je voulais te parler de Cédric Herrou ce jeune paysan condamné pour avoir hébergé et aidé des migrants fuyant leur pays en guerre. On lui fait payer son humanité alors que la dame blanche du FMI, Mme Lagarde a été graciée par les apparatchiks d’une justice aux ordres. Si tu as l’occasion dans les médias merci d’en parler.