Voici venu le temps du grand plongeon dans l’année de l’élection présidentielle. Certes, à l’heure où je publie ce texte je n’ai toujours pas atteint les 500 signatures. Il m’en manque encore vingt. Je crois que je peux avoir bon espoir. Tout le monde n’en est pas là. Mais le tableau général se précise. Ne reste plus que le PS, qui doit désigner son candidat, et François Bayrou, sans doute, annoncer sa candidature. Au PS, c’est chaud. Quatre anciens ministres du président qui a jeté l’éponge réclament pour eux-mêmes une amnistie populaire. Ils comptent sur l’amnésie collective pour la leur accorder. En plus, il faudra donner un euro au PS. Patience. Mais vigilance ! Car les candidats du PS ont tous repris la mauvaise habitude du parler chafouin. Les propositions qu’ils égrènent sont souvent des emballages très trompeurs. Et ce sont une nouvelle fois les salariés et les pauvres qui pourraient être les dindons de la farce. Pendant ce temps, nous autres, on pourra organiser le concours pour élire le roi (ou la reine) de « vas-y-prends-nous-pour-des-poissons-rouges» : lequel des journalistes dira le plus « la primaire de la gauche » plutôt que « la primaire du PS et de ses alliés ». Premier prix : une quiche aux poireaux !
Les suicides continuent a l’ONF, à la Poste et chez les paysans. Emotion perlée, au fur et a mesure. Une caissière fait une fausse couche à son poste de travail. Emotion. Mais cette fois-ci même Joffrin de Libération pense que c’est trop ! Ceux-là aussi s’effrayent eux-mêmes du monde qu’ils nous ont vanté ! J’espère que ceux qui viennent de courir s’inscrire en masse pour participer aux prochaines présidentielles s’en souviendront le moment venu. Le père Noël donne neuf centimes aux smicards et six millions de plus au PDG de Renault. Emotion. Quelle est la limite à la honte ? La résistance à la honte ! Ne dites pas que vous n’êtes pas prévenus !
Alors, comme vous le savez, à la fin du mois, après trois débats télévisés absorbant tout le temps de parole médiatique « à gauche », tout le monde pourra voter moyennant un euro pour désigner le candidat du PS à l’élection présidentielle. En effet ce sera une primaire en mode congrès du PS plus deux dissidents du Modem et de EELV : de Rugy et Benhamias. Et c’est cette parodie que les journalistes continuent d’appeler au fil des heures, en boucle, à mesure des déclarations de uns et des autres « la primaire de la gauche ».
Pourquoi primaire de LA gauche ? Pour attirer le chaland distrait ? Pour pas se faire engueuler par le pouvoir ? Qu’est-ce qui justifie une telle appellation ? Je demande une réponse. En quoi LA gauche est-elle concernée toute entière comme le suggère l’intitulé ? Est-ce vraiment plus long d’appeler ça « la primaire de la belle alliance ». Impossible m’a dit un important dans les médias, « personne ne saurait de qui on parle » ! Ah bon. Mais alors pourquoi ne pas dire « la primaire du PS ». Tortillements gênés. Tout un passé ne veut pas mourir. Les faits intéressent-ils les journalistes ? Pourquoi supposent-ils des limites intellectuelles de leur clientèle incapable d’après eux de comprendre la différence entre « LA gauche » tout entière et le seul PS ?
Non, cela ne les concerne pas. On doit donc, une fois de plus, souligner l’ampleur de cette mystification volontaire. Celle-là est énorme. En effet dans cette « primaire de LA gauche », il n’y a ni le PCF, ni EELV, ni le Parti de gauche, ni le MUD de robert Hue, ni « Nouvelle donne » de Pierre Larrouturou, ni le MRC de Jean Pierre Chevènement, alors même que ces trois petits partis de gauche avaient souhaité y participer et qu’ils furent refusés. Il y manque même ce bout du PS qu’incarne au bureau national de ce parti Gérard Filoche, lui aussi empêché de proposer sa candidature. Donc dans cette « primaire de LA gauche » il n’y a aucun parti qui se réclame de cette mouvance sauf le PS, tout nu, tout seul.
C’est tellement énorme que cela pose beaucoup de questions. Que veulent ceux qui jouent ce rôle de répétition d’un terme sans contenu ? Faire exister coûte que coûte une réalité désormais forclose ? Maintenir la fiction d’un mode du bipartisme coupé entre UNE droite et UNE gauche ? Les mêmes qui ensuite pleurnicheront que la réalité a été différente de ce que « tout le monde prévoyait » ! Tout le monde ? Ce n’est qu’eux. Eux seuls, avec leurs mots truqués pour présenter leur vision de la réalité qui se conforme de moins en moins aux évènements. Une réalité que, de toutes façons, ils ne parviennent plus à faire se plier à leurs vues, même au prix de cet effort de répétition permanent. J’espère que chacun de nos amis se fera un devoir de rétablir la vérité chaque fois qu’il verra passer ou entendra ce mot-propagande « la-primaire-de-la-gauche ».
Au PS c’est chaud ! Ainsi quand Manuel Valls déclare qu’il va mener une « blitzkrieg », c’est-à-dire une guerre éclair en allemand, contre ses concurrents à la primaire du PS. Drôle d’entrée en matière. Dans mon quartier il y a des affiches d’Arnaud Montebourg. « la primaire c’est pas le 49/3 ! C’est votre choix ». Mmmmm qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Sur l’autre affiche c’est son portrait et il dit qu’il veut « libérer les Français ». De qui ? De quoi ? Heureusement, ils ont trois débats pour expliquer tout ça aux gens qui se sentent concernés par eux.
En fait, la préparation de la primaire du PS et de ses alliés est l’occasion d’une incroyable bousculade. Les candidats se disent victime d’un calendrier prévu pour l’arrivée de Hollande. Il est vrai que pour Valls et Peillon, la présence ou non de Hollande déterminait leur candidature. Mais les autres ? N’avaient-ils pas des mois pour se préparer ? Comment se fait-il qu’à trois semaines du vote on ne sache finalement que si peu de choses sur leurs projets ? C’est parce que ce ne sont pas des projets globaux. Seulement quelques mesures à l’intérieur du monde tel qu’il est, sans grands changements en vue. C’est aussi pourquoi tous autant qu’ils sont se donnent beaucoup de mal pour faire du neuf avec du vieux. Ou bien du neuf avec du n’importe quoi, du moment que rien ne change.
Comment comprendre l’idée de transférer sur le salaire direct un allégement de CSG ? Montebourg se veut rassurant : ça ne coutera que six milliards et il les prendra sur le montant dédié au CICE. Ce cadeau fiscal est en effet égal à 6% de la masse salariale. Il a été pourtant décidé par le gouvernement auquel Montebourg, Hamon et Valls participaient. Mais quelle trouvaille ! Encore une fois, c’est l’idée proposée par Le Pen en 2002 puis reprise par Valls et retoquée par le Conseil constitutionnel : rendre la cotisation sociale en salaire direct. Et qui paiera la somme manquante à la sécurité sociale ? L’impôt évidemment, car c’est ce que la loi prévoit. Et qui paie l’impôt ? Ceux à qui on vient d’augmenter le salaire. De plus la mise en œuvre pose question pour la conduite du budget de l’État. Montebourg ne peut croire que cette somme existe parce qu’elle serait dans le montant du CICE. Oublierait-il que le CICE est une somme que l’État n’encaisse pas tandis que la somme à compenser pour la sécurité sociale c’est de l’argent à décaisser. Pour transformer le CICE en moins dans les caisses de l’État en argent en plus à verser à la sécu qui paie ? Les entreprises ? Les particuliers ? Qui ? Voilà ce qu’il faudrait savoir au moins pour la rigueur du calcul. Restera alors à savoir si on trouve que c’est une bonne idée d’augmenter la part de l’impôt dans le financement de la sécurité sociale. Et si on est d’accord pour augmenter les salaires en reversant les cotisations sociales… Moi, je ne suis pas d’accord. Les salaires doivent et peuvent augmenter en partageant autrement la richesse produite.
Cet exemple montre pourquoi Benoît Hamon parle de programme « rédigé sur un coin de table » à propos de ses concurrents. Sans aller jusqu’à cette outrance à son sujet on peut cependant s’interroger sur la façon avec laquelle il a envisagé son « revenu universel d’existence ». Sa chance a été de n’être interrogée sur presque rien de concret à ce sujet. En fait, ce revenu d’existence a pour caractéristique d’être inférieur au seuil de pauvreté et à l’actuelle allocation adulte handicapé, ainsi qu’au minimum vieillesse ! Il remplacera pourtant certaines allocations, dit Hamon, mais on ne sait lesquelles. Et pour finir il sera versé à tout le monde sans exception comme son nom l’indique (universel). Tout le monde ? Oui. Tout le monde. Comme la somme est au niveau du RSA socle, cela ne changera rien pour ceux qui l’ont déjà. Mais j’imagine la tête de Messieurs Bolloré et Dassault, de messieurs Carlos Ghosn et de madame Lagarde quand ils vont recevoir cette somme… Et je me demande aussi quelle tête feront, en apprenant cela, les bénéficiaires qui de toute façon ne pourront pas en vivre et seront encore et toujours en quête de revenu… et peut-être perdants d’une autre allocation. Est-ce vraiment là ce que l’on peut appeler un progrès social ?
Les candidatures de Valls et Peillon étaient conditionnées par la renonciation de François Hollande. Mais l’un et l’autre ne peuvent pas dire non plus qu’ils ont attendu la dernière minute pour se faire une idée de ce qu’ils comptaient proposer. C’est clair quand on a entendu Vincent Peillon surgir avec un ensemble de mesures clef en main et un organigramme de cent cinquante dirigeants solfériniens. En écoutant Vincent Peillon sur France 2 on avait enfin l’impression que quelqu’un assumait le quinquennat. Et qu’il assumait l’existence d’autres que les socialistes dans l’espace public. Le panache dont cela témoigne n’efface pas l’impression étrange que laisse son annonce : « je suis le seul à faire expertiser mon programme par le FMI et par la Commission européenne ». Jamais à gauche qui que ce soit n’avait songé auparavant à aller demander un certificat de crédibilité à l’extérieur du pays et encore moins à des instances supranationales aussi ouvertement vouée à la défense du libre-échange et de la politique néolibérale.
Dans cette ambiance, c’est tout de même Valls qui paraît le plus étrangement disposé. Après avoir renoncé au 49/3 dont il a été un ardent utilisateur, voici qu’il annonce être très ardemment hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. D’autant plus sidérant de sa part qu’il a signé en tant que Premier ministre l’accord conclu par madame Merkel incluant entre autre la reprise des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ! Puis l’instant d’après il se prononce pour un « Smic européen » ! Rien de moins en apparence. Une révolution sociale en Europe. Mais l’instant d’après il parle d’un Smic européen égal à 60 % du salaire médian de chaque pays. Pour le coup, le Smic devrait baisser de 60 euros en France pour passer à 1069 euros net. Et il resterait ailleurs à des niveaux qui reviennent à institutionnaliser le dumping social. Pour mémoire, un Smic à 60 % du salaire médian en Pologne met à disposition des travailleurs 492 euros bruts ! Tous ces « détails » ne sont décryptés nulle part. En répétant sans aucun commentaire critique les propositions de Valls, Thomas Legrand sur France inter voulait faire croire à UN « Smic européen » et se contentait d’ironiser sur le fait que ce ne serait pas possible car « les autres pays n’en voudront pas ». En fait, cette proposition d’un Smic non pas « européen » mais dans chaque pays partout à 60% du salaire médian est une des propositions de la Commission européenne…
Même bienveillant manque de curiosité médiatique quand le même Valls propose « un revenu décent » garanti « sous condition de ressource ». Décent ? Pourquoi ce mot ? 800 euros, c’est 200 de moins que le seuil de pauvreté ! Et quand il ajoute que ce sera sous condition de ressources, pourquoi ne dit-il pas à quel niveau de ressources interviendrait cette nouvelle allocation ? Surtout quand on apprend en même temps que ce « revenu décent » fusionnerait les minima sociaux existant. Et c’est là que c’est vraiment le plus choquant. Car l’allocation adulte handicapé c’est 808 euros, le minimum vieillesse (ASPA) c’est 801 euros ! Toutes les associations de personnes concernées par ces allocations réclament toute une amélioration de leur revenu. Valls leur annonce donc qu’elles bénéficient déjà d’un « revenu décent ». « Décent » inférieur au seuil de pauvreté ! Demain cette allocation sera englobée dans ce nouveau « revenu décent ». Notons au passage que c’est aussi la proposition de Fillon qui propose de son côté une « prestation sociale unique » en fusionnant lui aussi les minima sociaux actuels.
Le débat sur le revenu universel garanti qui est ainsi instauré est largement un dévoiement. La seule proposition de revenu universel cohérente et digne est celle que présente Bernard Friot. Car elle indexe le montant de ce revenu à la qualification des personnes concernées. Mais elle suppose la socialisation de toute la plus-value. En ce sens, elle annonce honnêtement ce qu’elle est : un choix de société, un choix de rupture intégrale avec le capitalisme. À l’inverse, les différentes déclinaisons des candidats du PS ou de Fillon sont une sorte de RSA généralisé financé par l’impôt. Elles ne se contentent pas d’enfermer en toute bonne conscience des gens dans un niveau de revenu avec lequel on n’arrive pas à vivre. Elle fonctionne aussi comme une pression à la baisse sur les salaires puisque chaque salarié est ainsi « subventionné ». À supposer qu’on adhère à l’idée, on reste en droit de se demander laquelle. Hamon propose d’y affecter l’ISF et la taxe foncière. En toute hypothèse ces deux ressources existent déjà. Si elles doivent être affectées au financement de ce revenu, il faudra compenser la recette. Où ? Qui paiera ?
Nombre d’associations et de syndicats ne partagent pas cette idée d’un revenu universel garanti. Ils y voient une trappe à pauvreté et une façon de se débarrasser des revendications de ceux qui sont cloués dans le chomâge. En fait, tous ces candidats prétendent englober dans leur « revenu garanti » des allocations déjà existantes. Mais ils omettent tous de dire lesquelles. De cette façon, les gens ne peuvent faire leurs comptes ni, le cas échéant, découvrir l’ampleur de la mystification qui leur est proposée.
Au cours de mon déplacement aux Antilles, en Martinique et en Guadeloupe, j’ai été naturellement interrogé sur le crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui « investissent » dans ces deux îles. Voilà bien toute l’aberration d’un système devenu fou à force de croire aux contes à dormir debout de la doxa libérale. Ici, pour assurer l’épanouissement d’un territoire, surtout « ultra-périphérique », seule compterait l’initiative individuelle, extralucide et bienveillante. En France outre-mer, l’État dépense donc plus en cadeaux fiscaux qu’en investissement. Il s’agit, bien entendu, de « stimuler l’investissement »…blablabla. À la fin, les exonérations fiscales pour les entreprises et les ménages dépassent le montant des crédits de paiement de la mission outre-mer du budget de l’État. Il pleut des cadeaux publics dans les poches privées. Sans contre-partie, cela va de soi entre gens de bonne compagnie.
Un milliard d’euros d’allégements pour les entreprises (dont CICE). Puis encore plus d’1 milliard d’euros d’allègements pour les particuliers. C’est notamment grâce au dispositif « Girardin » que ce père Noël permanent est possible. Il permet depuis 2003 de déduire environ 40% de son investissement (industrie, immobilier…) de l’impôt sur le revenu que l’on doit. Son appartement face mer, son bateau à mettre en location, ses actions dans l’hôtel du coin ? 40% moins cher. Les contribuables sont heureux d’en payer eux mêmes près de la moitié aux inventifs qui ont pensé à les acquérir. Deux milliards de cadeaux personnels. Et pendant ce temps, deux autres milliards seulement en 2016 pour tout le reste de l’action de l’État avec ses crédits pour l’« Outre-mer » !
On ne peut pas dire que ce soit sans qu’il y ait eu des alertes en bonnes et dues formes contre un tel système ! La Cour des Comptes par exemple a sévèrement dénoncé cette politique de défiscalisation. Elle critiquait tout à la fois le coût, l’inefficacité et le profit sans raison qu’en tirent les ménages métropolitains les plus aisés. Elle proposait de supprimer le principal dispositif, le « Girardin ». Le ton était policé mais parfaitement clair et tranchant. « Le coût de ces défiscalisations apparaît ainsi disproportionné par rapport à celui d’autres modes d’intervention de l’État, car aux financements apportés à l’outre-mer s’ajoute la part importante conservée par les contribuables [bénéficiaires de l’avantage fiscal], qui ne profite pas à l’outre-mer. » Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur ce que vaut ce système la Cour écrit : « Aucune des diverses tentatives d’évaluation n’a pu conclure à l’efficacité de ces aides. En revanche, plusieurs ont montré des effets contraires aux résultats recherchés (…), ou bien le manque d’efficacité (…). » C’est cher, on ne constate pas de résultats et quand on en constate ils sont a l’inverse de l’effet attendu ! Quel bilan ! Un échec total. La Cour enfonce le clou : « Ces aides ne peuvent être allouées de façon optimale aux investissements les plus utiles au développement de l’outre-mer car elles vont d’abord aux investissements les moins risqués ou les plus rentables (…). Ces aides profitent également à des entreprises qui n’en ont pas besoin pour investir. »
C’était en 2012. Hollande venait d’entrer en fonction. Quelle conclusion en tira-t-il ? En faire davantage dans la même direction, avec la même foi magique dans la main invisible du marché et la bonne allocation de la ressource par l’initiative privée. Pour les entreprises, le CICE a été fixé à 9% de la masse salariale outre-mer. Il est de 6% en métropole (7% en 2017). Pour les particuliers, Hollande a prolongé le principal avantage fiscal (Girardin) jusqu’en 2020. Et il a protégé les défiscalisations outre-mer du plafonnement global des niches sur l’impôt sur le revenu. Le plafond de ces privilèges est fixé à 10 000 euros par an. Mais en cas d’investissement en Outre-mer il est porté à 18 000€ !
Petite revue sur ces sujets des candidats déclarés pour la prochaine présidentielle. Morne tournée. Ils se sont prononcé banalement pour que tout continue comme jusqu’à présent. Et des fois même pour alourdir la facture. Macron, Fillon, Le Pen se sont tous prononcés publiquement pour continuer ces cadeaux fiscaux coûteux et inefficaces. On peut le comprendre de Macron qui est a la fois un libéral et l’ancien ministre de l’Économie qui a soutenu et amplifié a ses divers postes de responsabilité les dégrèvements fiscaux mesures au cours du quinquenat. Mais les deux autres ? Le Pen : « les dispositifs de défiscalisation, les dispositifs de baisse de charges, oui c’est bien pour l’Outre-mer ». (28 novembre 2016, à la Réunion). C’est clair : le pillage continuerait avec elle. De son côté, Fillon veut carrément « des dispositifs de défiscalisation plus ambitieux ». Les systèmes actuels seront « à la fois pérennisé et renforcé ». C’est clair ? Et ce n’est pas tout : de « nouvelles zones franches comprendront des déductions totales d’impôts directs pour les entreprises ». On ne saurait rêver pire effet d’aubaine.
Que dire d’un tel modèle économique ? Il est cohérent avec les plans et la vision de la Commission à Bruxelles. Pour elle il s’agit là de région « ultra-périphérique ». Leur destin est d’être le bout du tuyau par lequel se déverseront les marchandises européennes sur les continents voisin. L’avenir de ces territoires est d’être une « économie de service », sans production puisque l’export européen doit pourvoir à tout. C’est donc une économie de comptoir. Toutes les productions locales, quand il y en a de significatives doivent être tournées vers l’export. C’est le cas pour la banane, le sucre et autres produits de l’agriculture productiviste héritée du modèle colonial.
Le plan que nous mettons en débat part du point de vue inverse. À nos yeux, les obligations que comporte la situation insulaire fonctionnent comme un miroir grossissant à la fois pour ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dès lors, le progrès local insulaire doit servir de modèle pour les départements enclavés de métropole. Il doit se déployer dans le cadre de la planification écologique. L’idée est de partir de deux objectifs de premier plan clair et précis : l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire. Le troisième volet du plan concerne le redéploiement dans la région comme partie prenante des ensembles politiques régionaux dans la caraïbes et sur le continent. Évidemment, cette façon de voir annule totalement la politique des cadeaux fiscaux et replace l’action de l’État au premier plan, la main dans la main avec les collectivités locales et les consultations populaires.
Quant à moi, j’ai repris le chemin de « France inter » pour tenir parole d’un engagement précédent. L’invitation de Léa Salamé me paraissait propice. J’aurais mieux fait de rester couché chez moi. Certes l’interview était honnête. La suite beaucoup moins. Déjà, j’ai du subir à la sortie du studio une grossière engueulade de môssieur Thomas Legrand parce que je refuse d’aller à son traquenard d’émission. Assez lourd, le type, si on tient compte de ce que j’avais eu l’amabilité de ne rien lui dire de son numéro de dénigrement à Noël contre moi propos d’un tweet sur l’assassinat d’un diplomate russe. Lui le trouvait à son goût. Mais après tout, c’est de la dispute de couloir. Mais le plus pourri c’est évidemment le titre répugnant du résumé publié par la station qui a immédiatement tourné à contre-sens mon propos et selon lequel je serai le meilleur ami de Donald Trump. Encore des heures perdues à démentir, préciser, rectifier et ainsi de suite auprès des amis agités par les trolls de toutes sortes. En fait l’erreur c’est la mienne. Il ne faut pas mettre le bout du doigt dans ces machines à faire du scandale. On ne m’y reprendra plus.
Pour me consoler, je reviens ici longuement sur notre stratégie pour l’instant victorieuse de contournement de ce système des médias du cœur de « l’officialité ». Car le chapitre que j’ai consacré à l’analyse du mouvement politique « La France insoumise » m’a valu de nombreux courriers en mode privé. J’y reviens donc pour donner analyses et des informations supplémentaires tirées des résultats chiffrés que je viens de recevoir. La construction d’un réseau social numérique occupe une place centrale dans ma vision de l’action politique depuis la rédaction de mon livre « L’Ère du peuple ».
Les désormais plus de cent quatre-vingt mille participants du réseau de soutien à ma candidature et à son programme en sont une forme particulière. C’est un chiffre très impressionnant et j’ai raconté ce que ces personnes « sans carte » et quasi « sans cadre » ont déjà réalisé en matière d’action politique très concrète. Le plus intéressant est de regarder la progression des engagements sur plusieurs mois. Ceux-ci ne se sont jamais interrompus. C’est le signe que le choix d’entrer dans le réseau reste favorablement apprécié par ceux qui se décident à faire le pas. L’observation montre que l’évolution des effectifs entre en résonance avec le réchauffement de la température politique. Les raisons d’être du réseau sont donc bien actives. Et son auto-production montre qu’il s’agit d’un organisme vivant capable de s’en nourrir. En plein mois d’août, traditionnellement mois creux en politique, 3720 appuis supplémentaires se déclarèrent. Puis la cadence s’est accélérée. 8 754 en septembre, 12 628 en octobre et 21 960 en novembre. Sur les 23 premiers jours de décembre, nous avions déjà enregistré plus de 17 000 appuis, soit une moyenne de 740 par jour ! La construction de ce réseau doit se comprendre comme une adhésion à une action précise et elle réagit à l’échauffement de la température politique à laquelle elle participe. Ni plus ni moins. Surtout pas moins.
C’est de cette façon qu’il faut aussi comprendre l’explosion du nombre des abonnés à ma chaîne YouTube. Car c’est encore un réseau. C’est ici l’évènement numérique de ce dernier trimestre dans notre campagne. La progression rapide de ma chaîne YouTube suit exactement le réchauffement de la température politique. Elle comptait 20 000 abonnés début septembre, 40 000 fin octobre, 80 000 fin novembre et elle dépassait les 145 000 quand je fis ce point. Une multiplication par plus de six en deux mois et demi. Je pavoise certes en constatant que cela me place en position de premier Youtubeur politique de France. Le deuxième est Nicolas Sarkozy, avec 7500 abonnés, soit 18 fois moins. J’estime que cela renvoie à notre stratégie pour traiter la construction d’un réseau de cette nature. Ce qui est le plus significatif à mes yeux c’est que sur le plan de l’audience atteinte, chaque vidéo de ma série « Revue de la semaine » atteint le niveau de diffusion d’une émission ordinaire sur une chaîne d’info en continu.
Cette progression s’est construite pour une large part avec le lancement de mon émission hebdomadaire : la « Revue de la semaine ». Diffusé le 8 octobre, le premier épisode a reçu un accueil très positif en dépit des mauvaises conditions techniques de réalisation. Depuis, nous avons amélioré les choses en tenant compte des conseils que nous a donné le public lui-même. L’émission décolle avec le 6e épisode. C’est frappant. Car il porte sur les élections américaines et l’élection de Trump. Désormais, chaque épisode dépasse les 100 000 vues. Le 9e et le 11e épisodes dépassent même les 200 000 vues. Autre versant de cette mobilisation interactive: la FAQ (foire aux questions), où j’ai répondu aux questions des internautes. Sa première édition a dépassé les 350 000 vues. Au total, nous enregistrons plus de 2,6 millions de vues par mois. Et ce chiffre est en progression constante. Cela a été noté dans l’officialité et largement relevé par de nombreux articles de presse. Jusqu’en Allemagne ! Il en a également été question dans plusieurs émissions de télévision. Ce qui n’est pas notre but et n’a pas d’importance pour ce que nous entreprenons.
À mes yeux, ce qui est décisif c’est que des youtubeurs eux-mêmes ont observé et commenté le phénomène pour s’en emparer à leur propre compte. Le youtubeur MisterJDay consacre même une émission entière aux « politiques sur Youtube ». Il analyse largement la progression de ma chaîne. Il devient clair alors que l’introduction d’un candidat à la présidentielle dans ce monde-là est habilement utilisé par ses principaux protagonistes comme une occasion de légitimer le genre, de lui ouvrir des portes. Je fais le pari que sur le moyen terme les youtubeurs réussiront à créer une nouvelle sphère de référence et d’influence aussi décisive que la sphère actuelle de ce que je nomme « l’officialité ». Car eux inventent une nouvelle réalité. Ce sont eux les youtubeurs. Pas moi. Je suis un personnage provisoire de leur monde. Je passerai. Ils resteront. On peut alors parler de symbiose comme on le fait pour désigner de ce genre de complémentarité dans la nature entre deux organismes indépendants mais liés.
De mon côté, l’objectif est opérationnel : porter des coups à « l’officialité », épuiser la guerre que me mène celle-ci en la combattant sur un terrain qui lui est le plus défavorable. Pour comprendre la drôle de guerre que c’est là, et pourquoi nous pouvons la gagner, il faut aussi comprendre l’état d’auto-aveuglement de « l’officialité ». Un jour j’entendis Christophe Barbier s’exprimer sur mon rapport aux médias, il y a trois ans de cela. Il disait « ce qu’il fait est aberrant on ne peut pas gagner une bataille contre les médias ». Un aveu autant qu’une appréciation. Je crois pourtant désormais que si, on le peut. À condition de bien délimiter le résultat que l’on veut obtenir. Ce qui est certain, c’est que le système officiel ne peut ni percevoir ni accepter les limites de son pouvoir de nuisances. Au demeurant, son unique arme de réplique est aussi dérisoire que le nuage d’encre d’un poulpe : c’est l’invisibilisation de ce qu’il rejette. Et comme corolaire : la surreprésentation, jusqu’à la nausée, de ce qu’il soutient.
Je ne donne pas d’exemple français pour ne pas gâcher l’usage que nous en faisons ni les coups que nous allons encore porter. Je sais cela : quand certaines conditions sont réunies, ces deux modes d’action médiatique officielle peuvent se retourner totalement contre leurs auteurs. C’est ce qu’a prouvé la campagne de Bernie Sanders aux USA. Elle fut radicalement « invisibilisée » par les neuf dixièmes de la sphère médiatique nord-américaine. Les réseaux la portèrent et les youtubeurs firent des cartons à ses côtés. Le retour de bâton réel fut tel que la candidate du système, Hillary Clinton ne se tira de la menace d’être battue à la primaire que par d’intenses et honteuses tricheries. Le coût final pour elle fut considérable. Le harcèlement médiatique officiel en sa faveur, le rabâchage de mensonges avérés renvoya dans l’abstention au moment de l’élection elle-même des millions de personnes ainsi outragées.
La recherche du contournement de la sphère télévisuelle officielle n’est pas l’exercice le plus facile. La marche reste très haute qui nous sépare de ses potentiels de masse dans les émissions généralistes. Mais ce n’est pas avec celles-ci que nous entrons en compétition. Au contraire, ces dernières peuvent appuyer notre travail. C’est pourquoi la participation à n’importe quelle émission hors du cadre politique conventionnel est un atout maître pour marginaliser les moments de manipulation et traquenard du type émission politique officielle. Pour nous, ce type d’émission ne doit donc être utilisée exclusivement que dans le but de fournir aux réseaux sociaux la matière première d’amples et récurrentes campagnes de démystification et de marginalisation de l’info officielle. Elles peuvent désormais commencer pendant le cours même de l’émission. Cela se fait sous la forme de vagues de tweets et autres messages, que les réseaux déclenchent d’eux-mêmes dans une joyeuses cacophonie qui relègue les pâles officiant en plateau à leurs mornes mastications. Nous entreprîmes une réplique de cette sorte après la séquence où je fus confronté à une fausse vraie agricultrice, un faux vrai boulanger ordinaire et aux calomnies de François Langlet contre Evo Moralès, sans oublier le défilé de tweets grossièrement partisans. Ou bien après la lourde provocation qui me fut infligée par Cohn-Bendit le soir de résultat de la primaire de droite. La contre-offensive atteignit dans les deux cas davantage de monde que l’émission elle-même.
Ainsi petit à petit, en développant nos propres outils, nous parvenons à un objectif important : avoir les moyens de contourner le système médiatique « officiel ». Bien sûr, nous n’y sommes pas encore, ne serait-ce que parce que ce ne sont pas les mêmes personnes qui regardent la télévision, qui écoutent la radio ou qui s’informent sur internet. Ces médias ont donc une complémentarité dont il faut jouer. Dans cette stratégie de combat, n’importe quel moment du type de celui passé sur le plateau de « on n’est pas couché » ou bien, dans un autre genre, avec Karine Lemarchand ou « le divan » de Fogiel vaut deux cent fois les pantalonnades d’une émission « politique » officielle. Et elles font mieux ressortir ensuite la dérisoire limite qu’atteint désormais la capacité de dénigrement de « l’officialité ». Naturellement, il ne s’agit pas de la sous-estimer. Mais nous avançons sur un chemin important : la reconquête de la liberté de faire vivre nos propres thèmes dans l’espace public. Et la fabrication d’une arme qui produit une impuissance décisive du système médiatique : il ne peut plus flétrir sans se flétrir lui-même.
En fin de course, si le bras de fer avec la télé se joue de façon encore nuancée, il en va tout autrement avec la presse écrite. Dans ce domaine, la victoire peut-être totale. Le principal but à atteindre est de disposer d’une diffusion de masse supérieure à la sienne. C’est le cas pour ce qui me concerne. Tenez compte de ce que la comparaison ne se fait pas forcément avec la diffusion du média écrit lui-même. Il faut comparer à la diffusion de l’article qui pourrait me concerner : compte rendu pourri, interview avilissante, portrait flétrissant et autres activité ordinaire des médias mainstream à l’égard de gens comme moi. La lecture de ces productions ne concernent qu’une médiocre partie du total souvent déjà dérisoire de lecteurs de maints d’entre eux. En effet leur public, déjà acquis et conditionné, recrache avant même d’avoir goûté. Il s’en tient au titre et à la photo dans lesquels se trouvent d’ailleurs déjà logés 90% du message négatif que ces médias veulent diffuser à notre sujet. Il est donc décisif de disposer d’une surface de diffusion ciblée supérieure. C’est fait pour ce qui me concerne.
Ainsi, ce blog a reçu 3 millions de visites de plus d’un million de visiteurs uniques depuis le lancement de ma candidature le 10 février 2016. C’est-à-dire cinquante fois la diffusion quotidienne de l’édition papier du journal « Libération ». Le rapport est encore plus écrasant s’agissant des articles en ligne de ce journal « social libéral » qui me concernent. Même chose pour le site « jlm2017 » qui a accueilli 2,7 millions de visites de 1,5 millions de visiteurs uniques depuis cette date. On note sur ces deux sites une nette augmentation de la fréquentation depuis le mois de septembre à mesure que l’ambiance se politise alors même que la distribution de ces médias ne connaît pas de progression de son côté. C’est ce que montre le site Alexa pour l’un et l’autre de mes sites. Mes sites font donc désormais partie des 2500 sites de France les plus fréquentés, toutes catégories confondues, c’est-à-dire depuis le site du parc Asterix jusqu’à celui du musée du Louvre.
Sur les réseaux sociaux, la tendance est également à la hausse. Sur Twitter, nous avons récemment dépassé les 900 000 abonnés. Certes, ce ne sont que cent quarante signes à la fois. Mais ils parviennent simultanément à près d’un million de personnes ! Et là encore, on constate une forte augmentation, en particulier le mois dernier : 13 000 abonnés supplémentaires en octobre, 20 200 en novembre. Et tandis que 216 000 personnes avaient visité mon profil Twitter en octobre, elles ont été 726 000 en novembre, soit une multiplication par trois ! Même chose sur Facebook où ma page dépasse désormais 590 000 abonnés. Et là encore, on constate une forte hausse ces derniers temps. En octobre, 14 611 personnes se sont abonnées. Elles ont été 50 410 en novembre, soit trois fois plus que le mois d’avant. Elles étaient déjà 32 000 pour les 23 premiers jours de décembre. Les médias papier ne peuvent en dire autant. Le plus décisif concerne les personnes atteintes par mes publications. Selon les chiffres fournis par Facebook, nous aurions atteint près de 60 millions de fils Facebook uniques dans les 28 derniers jours de décembre! Sachant que Facebook compte un peu plus de 30 millions d’utilisateurs en France, c’est donc nécessairement que nous avons dépassé les frontières. Toujours sur ces mêmes 28 derniers jours, nous avons reçu près de 10 millions de « j’aime », commentaires et partages.
Ces niveaux impressionnants sont fort heureusement inconnus de la sphère officielle qui continue à clapoter dans son petit jus d’entre soi ! Cependant, c’est sans doute ce que je prends le plus au sérieux de mon côté. Le décalage entre l’officialité et les réseaux ne doit pas être regretté. Il est un indicateur de situation supplémentaire concernant l’état du mainstream et de sa capacité à influencer ou même à percevoir la réalité. Et surtout celle qui le met en cause lui-même le plus fondamentalement. C’est de l’écologie tactique. Car en tant qu’espèce intrusive, le réseau social n’a pas encore trouvé son prédateur. Il peut donc occuper tout le territoire sans que l’espèce dominante s’en rende réellement compte. J’en sais quelque chose.
Depuis le lancement de ma candidature le 10 février, nombre de nos publications sur Facebook ont obtenu des audiences incroyablement élevées, et en particulier les vidéos. Depuis cette date, les vidéos publiées sur ma page ont reçu au total plus de 67 millions de vues. Dix d’entre elles dépassent le million de vues. Trois dépassent même 5 millions ! Le record est détenu par la vidéo « 10 propositions » extraite d’« On n’est pas couché » qui a été « lue » plus de 9 millions de fois. Avant cela, elle est passée sur plus de 17 millions de fils d’actualité unique de Facebook. Soit cinq fois le nombre de téléspectateurs de l’émission elle-même ! Dans ce cas, l’émission « ONPC » comme moi y trouvons largement notre compte. Autre symbiose féconde. De même, pour la vidéo « La droite de pire en pire », extraite d’un meeting qui a été « lue » plus de 7 millions de fois c’est-à-dire 5000 fois plus que de personnes présentes dans la salle. Et cela après avoir défilé sur plus de 16 millions de fils Facebook uniques. Soit plus de dix mille fois le nombre de gens que dans la salle que j’estime à 1400 personnes présentes.
Tous ces chiffres forment un ensemble tactique cohérent. Youtube mis à part, ils passent à peu près totalement sous les radars médiatiques et sondagiers. C’est une bonne chose du point de vue de la tactique que j’ai décrite. Car il n’en reste pas moins qu’aucun média « papier » n’a de prise ni de réalité politique définitive dans un tel rapport de force. Et qu’ils ne le savent pas.
Au combat, il faut se battre. Sinon on ne peut espérer gagner.
292 commentaires
catherine dumas
Poissons rouges, quiches aux poireaux, je préférerai saumon sauvage et tarte à la tomate (ma maman la réalisait si bien), elle qui adorait Marie George, mais c’est pas le sujet encore bravo pour votre humour cela détend, un bon bol de rire vaut mieux qu’une soupe à la grimace.
semons la concorde
Bonne année 2017 à tous, qu’elle soit celle qui permettra au peuple français de retrouver son bon sens politique pour un juste partage.
Sur France Inter, apparemment, le mot partage est déjà proscrit du vocabulaire pour 2017, puisque la vidéo a été privatisée « pour droits d’auteurs » ? Une radio financée par nos impôts ? De qui se moque-t-on ? Et comment traite-t-on les invités sur cette radio soi-disant publique ? Mr Mélenchon n’est-il pas lui aussi auteur au même titre que les journalistes ? Sachant qu’on reconnaît les c… à ce qu’ils osent tout, on en a là une belle brochette ! Je suis très en colère.
gia25
Bonjour,
Je fais suite aux explications géopolitique de Jean-Luc Mélenchon lors des voeux. J’ai ressorti un article de Marcos de 1997 (la 4eme guerre mondiale est déclarée), c’est surprenant d’actualité.
Vega
Gardons bien le fil des dénonciations et revendications qui nous lient à nos camarades d’Outremer car ceux-ci ont toujours été victimes de l’énorme ponction pour ne pas dire du vol de richesses de leur travail et de leur sol par la métropole et nous avons à apprendre d’eux. Le traquenard derrière les propositions du revenu universel par les multiples candidats de droite y compris ceux du PS est un sujet effectivement à dénoncer aussi lors de notre campagne. La proposition de Friot d’un régime général de sécurité sociale géré par les travailleurs et en tenant compte de leur niveau de qualification est par contre d’une tout autre nature comme vous le soulignez et demeure très valable. Enfin, j’adhère entièrement à votre clarification sur les mensonges atlantistes dans vos vœux ainsi que le rappel de la situation abjecte des pauvres dans notre pays si riche. C’est dans ce contexte d’une République devenue anémique que des professeurs à Saint-Ouen se solidarisent pour payer un logement provisoire à un de leurs élèves afin qu’il puisse continuer à étudier dans de bonnes conditions. Si l’on en est arrivé là, c’est bien à cause des politiques UMP et PS qui se présentent aujourd’hui sous leur fausse étiquette « réformes et solutions ». Les enfants de Cuba ont nettement un meilleur sort malgré les moindres ressources du pays, n’en déplaise à ceux qui confondent libertés publiques et libertés d’exploiter.
patrice 30
Que vous souhaiter pour 2017 à part votre élection ? Ravi que vous cartonniez sur les réseaux sociaux car ce n’est que justice vu la qualité et la constance de vos propos et ce n’est qu’un début. Les Français sont de plus en plus nombreux à dire non au programme de régression, de casse sociale et de souffrance populaire proposé par M Fillon. M Fillon est le candidat des plus riches, des heureux bénéficiaires du dispositif Girardin et de son cadeau fiscal de 2 milliards d’euros, de ceux qui veulent la suppression de l’ISF. Le candidat le plus dangereux pour l’accession au deuxième tour sera, à mon avis, le petit marquis Macron. Je suis persuadé que vous pourrez déjouer ses pièges car il s’avance masqué mais c’est un piètre orateur.
Pluchino Joseph
Faut comprendre France Inter. Le personnel visible sur la vidéo de France Inter avaient l’air si déconfits qu’ils ont préféré s’abriter derrière les droits d’auteurs. En ne laissant que la partie audio, on ne les voit pas. La mise au point sur le SMIC européen, ils n’ont pas digéré ! Sur la Syrie non plus. Bravo Jean-Luc Mélenchon. Et merci.
NB : il y a t il d’autres exemple de France Inter faisant valoir des droits d’auteurs pour des hommes politiques ?
PAT29
Bonjour et meilleurs vœux à tous les insoumis et bien sûr à Jean-Luc à qui je souhaite toute la réussite pour cette année si cruciale. J’ai regardé la vidéo des vœux qui débute par l’évocation de la pauvreté en France, à comparer au nombre grandissant de millionnaires. Peut-être qu’il ne serait pas inutile de citer parmi ces millionnaires, Macron, Fillon (un château), Mme Le Pen (et Valls ?), histoire de bien montrer à qui on a affaire !
Votre apologie de la paix et les explications claires concernant le monde tel qu’il est (et malheureusement tel qu’on nous le raconte de façon totalement biaisée), est digne d’un homme d’état. Porter ainsi l’idée d’une France universaliste et pacifique, éprise de coopération plutôt que de concurrence, ne peut que vous attirer de nouvelles sympathies et soutiens auprès des citoyens sincères. N’hésitez donc pas à exposer votre point de vue de la même façon posée et pédagogique lors de vos interventions médiatiques. Quant à vos performances sur les réseaux sociaux, nous nous en réjouissons tous. Serait-ce donc ça la « révolution numérique » ? Quelle émulation ! Et quelle belle leçon d’indépendance face à la médiacratie ! Continuez, continuons et qui sait si le joli mois de mai ne bourgeonnera pas d’un nouvel espoir ? Vive la 6ème République !
Gilles
Bonjour à tous,
Pour ceux qui veulent voir la vidéo de l’interview en entier, sur le site de France inter (pratiquement en bas de la page). Bonne campagne à tous.
malinvoy
Je viens de visionner la 13 ème revue de la semaine et je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à continuer, j’ai bien hésité pour savoir si je n’allais pas interrompre l’écoute parce sinon j’allais m’endormir. Les thèmes abordés ne sont pas en question, mais c’est bien le manque de dynamisme et de vitalité qui plombe complètement le propos ! Il faut se ressaisir en mettant un interlocuteur en face de vous, des images ou des vues un peu plus pétillantes, éviter de faire les prises de vue à un moment où vous êtes trop fatigué, car cela va finir par desservir nos idées. Je suis désolée pour le médiateur mais je n’avais pas la possibilité de laisser un commentaire sous la revue de presse en question.
CLAUDEJ
Je n’ai pas le même ressenti. Après les visions et lectures de l’interview à France Inter, des articles du Monde et de la leçon de géopolitique des vœux, interventions très brillantes et aussi de très haut niveau intellectuel sorties le même jour, le ton plus détendu de cette video m’a beaucoup plu.
kokkino
Très intéressants le compte-rendu et l’analyse du développement des relations avec les citoyens via les nouveaux médias. Bon moyen de contourner le black out ou la désinformation organisés par les médias dominants. Attention cependant de ne pas se reposer sur nos lauriers. J’ai entendu des critiques de proches accro aux nouveaux médias -formats trop longs, messages « alambiqués », etc…rebutants pour des jeunes à convaincre. J’avais un doute mais le visionnage du n° 13 de la revue de la semaine m’a convaincu du bien fondé de ces critiques. Jlm avait l’air de sortir d’un profond sommeil, ses propos étaient parfois hésitants, ses mous assez désagréables et l’ensemble en paraissait d’autant plus long; tout le contraire de la séance des voeux ! Je crois qu’il faut encore beaucoup travailler la forme pour gagner (ne pas perdre) en efficacité et en audience parmi tous ces nouveaux auditeurs que notre programme intéresse. Bon courage !
gray pierre
@Kokkino
D’accord Jean-Luc avait l’air crevé, mais au bout d’un moment il a retrouvé du rythme. Si l’intérêt de vos proches est aussi superficiel, qu’ils aient la patience d’écouter le fond et vous même, n’adhérez pas à ce discours de facilité, convainquez les si vous êtes vraiment convaincu vous même. Autrement, qu’ils aillent voir Macron, là il y du fond et il est djeun lui, il pète le feu lui, il a du fric lui. Avec de tels conseils et soutiens, en effet bon courage à Jean-luc !
kokkino
Vous m’engagez à aller voir Monsieur Macron ? Je suis très étonné ! Je vote, soutiens, finance Jean-Luc Mélenchon depuis le début, regarde toutes ses vidéos et le plus possible de ses interventions sur les médias dominants. C’est précisément le fond qui m’intéresse (moi et mes proches) et qui fait que même lorsque c’est un peu « lourd » nous écoutons ou regardons jusqu’au bout. C’est mon candidat tout autant que le votre et c’est pour cela que je veux qu’il soit le meilleur ! Savez vous que la critique peut-être constructive et n’est pas le signe d’un faible niveau politique ou d’une hostilité cachée ! Je ressens comme un certain mépris, un certain sectarisme dans votre réponse et je suis bien convaincu que ce n’est pas cette attitude qui nous fera progresser autant que cela est nécessaire pour gagner.
Bien fraternellement néanmoins.
Spinaker
D’accord à 97% avec Jean-Luc Mélenchon. Il me reste les trois questions suivantes.
Ne va-t-on pas vers un nouveau « Tsipras » qui, le fusil sur la tempe, a tout lâché si on ne dit pas clairement dès aujourd’hui qu’il faut sortir de l’Europe ?
La nouvelle constitution doit être écrite par des constituants tirés au sort et qui deviendront non éligibles.
L’UPR de François Asselineau est très présente sur les réseaux sociaux et leur analyse de l’Europe est passionnante. Pourquoi ne jamais en parler, voire avoir un débat avec lui ?
Merci pour tout le reste.
Anne
Il y a une réponse claire à vos deux premières questions programmatiques, allez voir le programme publié, le site jlm2017.fr. Pour la troisième, j’imagine que lorsque la campagne des candidats opposés aura commencé, les débats débuteront, il n’y en a pas encore.
Villanova
« Quatre anciens ministres du président qui a jeté l’éponge réclament pour eux-mêmes une amnistie populaire. »
Pas 4 mais 5. Mme Pinel est membre du gouvernement !
Thoreau
Alors comme ça l’État français pratique couramment des assassinats « ciblés », sur des personnes probablement violentes, mais des assassinats, donc, perpétrés sans aucun droit digne de ce nom et sans forme de procès. Je pensais que la peine de mort était interdite par le droit français. Et c’est le Président Hollande en personne qui serait le cowboy justicier de ces méthodes, avec Le Drian bien sûr. Je ne voudrais pas être à la place de ces gens là. La France apparaît ainsi comme ce qu’elle est, comme les USA ou la Russie, un pays violent qui n’hésite pas à envahir l’Afrique et à bombarder le Moyen-Orient pour très probablement sauvegarder des intérêts inavoués, uranium, gaz, pétrole. Et qui se créé une guerre contre l’ennemi islamiste pour mieux cacher au peuple le seul conflit réel, celui des riches contre les pauvres.
adda
De grâce n’oubliez pas la formation Ensemble! quand vous mentionnez les partis de gauche. Merci pour tout le reste.
Francis
Sans vouloir polémiquer sur l’apport de Ensemble! au combat actuel pour la 6ème République, allez donc faire un tour sur le site de Regards.fr . On ne peut pas vraiment dire qu’il y a beaucoup d’enthousiasme à participer à la campagne de JL Mélenchon.
Le 5 janvier le site a publié une interview menée par Clémentine Autain et intitulée (il faut oser ça en pleine campagne) « L’élection présidentielle mobilise encore médias et microcosme, mais qui croit encore qu’un vrai changement puisse en résulter ? «
Les réponses laissent sans voix, dans tous les sens du mot.
Patzina
Brillants et magnifiques voeux. Merci de faire entendre votre, notre différence, notre regard et attitude bienveillante et insoumise, fraternelle, universaliste. Votre analyse de l’histoire est magistrale. Merci de rappeler que vous êtes notre porte-parole (j’ai également adoré le meeting en Martinique). Je n’écoute presque plus les médias nationaux et suis ravie que dans votre dernière revue #13, vous ayez noté cette ubuesque ratification de paix en Syrie entre la Russie et la Turquie. Il sera bien de mettre en avant dans cette campagne, la propagande qui nous a fait croire à une guerre de religions. Qui en a intérêt sinon les fanatiques de tout bord et les puissants qui se cachent derrière leur guerre économique ? Vous l’expliquez très bien souvent ! Merci.
Vincent
Cher Monsieur Mélenchon,
Je vous souhaite une très bonne année 2017. Je souhaite que vos idées, davantage que votre personne, puissent un jour (bientôt) trouver la place qu’elles méritent au pouvoir. Vous vous adressez aux gens en disant « les gens », c’est très drôle, et l’humour dont vous faites preuve est de bon augure. Ça change la politique, et ça redonne l’espoir d’un monde qui, s’il ne devient plus juste, devient pour le moins plus acceptable. J’aurais cependant deux humbles conseils à vous faire part. Essayez de vous montrer moins agressif lors de vos confrontations dans les médias officiels, même si vos adversaires sont des voyous. Vos messages passeront d’autant mieux. Un jour, si on vous reparle de la dette de la France, dites simplement ceci « si on additionne la dette de tous les pays du monde, on constate que la terre est très largement endettée. Envers qui je vous le demande ? Envers mars ? Jupiter ? »
Voilà, merci de nous aimer, car c’est réciproque.
Jacques A
Je suis complètement dépité de voir les dernières intentions de vote. Non pas que j’accorde une totale confiance aux instituts de sondages qui se plantent régulièrement, mais Le Pen et Macron sont aux 2ème et 3ème places (derrière Fillon et devant nous), sans même avoir présenté le moindre programme ! Sur quoi se basent les sondés dans ce cas ? Les mots « réfugiés » pour l’une et « jeunesse » pour l’autre suffisent donc pour qu’on leur accorde un grand crédit ? Ce manque de conscience citoyenne, de réflexion politique, ces jugements portés sur des impressions comme une coiffure ou une cravate (faute de programme), m’inquiètent profondément.
Personnellement j’ai été sondé deux fois par téléphone. Les questions à choix multiples étaient tellement orientées ou totalement vague qu’il m’a fallu un temps fou pour répondre et à chaque fois j’ai refusé de continuer en mettant fin à l’appel. J’avais nettement le sentiment d’être manipulé et je ne voulais pas participer à ça. Bref, ce n’est pas le résultat du sondage qui m’affole mais le fait de donner des avis sur rien.
ant
En fait je pense que le choix des gens se fait beaucoup en fonction de la présence médiatique. Beaucoup de gens ne comprennent rien à la politique et vote à la tête du client. On entend parler de ces trois là à longueur de journée. Quelle personne sondée dirait qu’elle voterait pour Rama Yade ? Aucun média ne parle d’elle, les gens ne savent même pas qu’elle est candidate. D’où l’importante d’être beaucoup plus présent dans les médias. En cela je pense que Jean-Luc Mélenchon a vraiment tord de boycotter les grands médias
André
Le visionnage de la dernière revue de la semaine me laisse (comme les autres) une impression de très bon rapport qualité prix par rapport à ce que j’attends d’un moyen d’info et d’analyse sur la situation politique et mondiale ambiante. Par contre j’ai relevé comme beaucoup d’autres la fatigue de Mélenchon, ce qui à la fois me rassure et me préoccupe. J’apprécie de constater que notre candidat soit un être humain comme nous sommes susceptible de fatigue et pas d’abord soucieux de savoir s’il tient bien son rôle d’acteur politico-médiatique et s’il s’inscrit bien comme il convient dans le registre de tous ceux qui se donnent pour mission de faire la « bonne communication ». Par contre je crois particulièrement important qu’il organise et qu’on l’aide à organiser son mode de vie de façon à tenir jusqu’au bout et notamment jusqu’au moment où face à tous les autres candidats défenseurs inconditionnels du système en cours il devra seul convaincre qu’un vivre ensemble humain est possible contre la pratique universelle de l’exploitation de l’ensemble pour la richesse de quelques-uns.
Anne B.
« Les machines à faire du scandale » vont bien finir par tomber en panne ! Léa Salamé était écœurante avec ses questions de procureure mal lunée et mal barrée. Une maîtrise totale dans les réponses, Jean-Luc. Continuez ! La différence de niveau ne trompe pas. Les ficelles de l’ombre ne prendront pas indéfiniment. Les auditeurs eux sont en éveil. Allons donc ! « meilleur ami de Donald Trump ». Incompréhension de la bêtise pour ne pas dire calomnie de la noirceur.
En ce qui concerne les sondages, je partage l’avis de @Jacques A. Dur dur de déconditionner les consciences. Bon courage ! Vous avez la pêche et le contenu exemplaire pour cela !
Bravo aussi pour cette montée en flèche des visionnages Youtube. Plaisir partagé d’un courant de pensée en osmose avec les ressentis authentiques, pensée tournée vers l’action, vers la transformation attendue, commencée déjà, dans cette « nouvelle réalité » médiatique. Très bonne analyse sur les médias officiels qui se mordent la queue en toute inconscience.
Tous mes vœux, jlm2017. On vous aime. Et vous nous le rendez bien. Bonne santé aussi, avec tous les produits naturels dont il est bon de faire la promotion : gelée royale, propolis… d’où la défense de nos petites, grandes abeilles, comme vous l’avez si bien fait.