Voici venu le temps du grand plongeon dans l’année de l’élection présidentielle. Certes, à l’heure où je publie ce texte je n’ai toujours pas atteint les 500 signatures. Il m’en manque encore vingt. Je crois que je peux avoir bon espoir. Tout le monde n’en est pas là. Mais le tableau général se précise. Ne reste plus que le PS, qui doit désigner son candidat, et François Bayrou, sans doute, annoncer sa candidature. Au PS, c’est chaud. Quatre anciens ministres du président qui a jeté l’éponge réclament pour eux-mêmes une amnistie populaire. Ils comptent sur l’amnésie collective pour la leur accorder. En plus, il faudra donner un euro au PS. Patience. Mais vigilance ! Car les candidats du PS ont tous repris la mauvaise habitude du parler chafouin. Les propositions qu’ils égrènent sont souvent des emballages très trompeurs. Et ce sont une nouvelle fois les salariés et les pauvres qui pourraient être les dindons de la farce. Pendant ce temps, nous autres, on pourra organiser le concours pour élire le roi (ou la reine) de « vas-y-prends-nous-pour-des-poissons-rouges» : lequel des journalistes dira le plus « la primaire de la gauche » plutôt que « la primaire du PS et de ses alliés ». Premier prix : une quiche aux poireaux !
Les suicides continuent a l’ONF, à la Poste et chez les paysans. Emotion perlée, au fur et a mesure. Une caissière fait une fausse couche à son poste de travail. Emotion. Mais cette fois-ci même Joffrin de Libération pense que c’est trop ! Ceux-là aussi s’effrayent eux-mêmes du monde qu’ils nous ont vanté ! J’espère que ceux qui viennent de courir s’inscrire en masse pour participer aux prochaines présidentielles s’en souviendront le moment venu. Le père Noël donne neuf centimes aux smicards et six millions de plus au PDG de Renault. Emotion. Quelle est la limite à la honte ? La résistance à la honte ! Ne dites pas que vous n’êtes pas prévenus !
Alors, comme vous le savez, à la fin du mois, après trois débats télévisés absorbant tout le temps de parole médiatique « à gauche », tout le monde pourra voter moyennant un euro pour désigner le candidat du PS à l’élection présidentielle. En effet ce sera une primaire en mode congrès du PS plus deux dissidents du Modem et de EELV : de Rugy et Benhamias. Et c’est cette parodie que les journalistes continuent d’appeler au fil des heures, en boucle, à mesure des déclarations de uns et des autres « la primaire de la gauche ».
Pourquoi primaire de LA gauche ? Pour attirer le chaland distrait ? Pour pas se faire engueuler par le pouvoir ? Qu’est-ce qui justifie une telle appellation ? Je demande une réponse. En quoi LA gauche est-elle concernée toute entière comme le suggère l’intitulé ? Est-ce vraiment plus long d’appeler ça « la primaire de la belle alliance ». Impossible m’a dit un important dans les médias, « personne ne saurait de qui on parle » ! Ah bon. Mais alors pourquoi ne pas dire « la primaire du PS ». Tortillements gênés. Tout un passé ne veut pas mourir. Les faits intéressent-ils les journalistes ? Pourquoi supposent-ils des limites intellectuelles de leur clientèle incapable d’après eux de comprendre la différence entre « LA gauche » tout entière et le seul PS ?
Non, cela ne les concerne pas. On doit donc, une fois de plus, souligner l’ampleur de cette mystification volontaire. Celle-là est énorme. En effet dans cette « primaire de LA gauche », il n’y a ni le PCF, ni EELV, ni le Parti de gauche, ni le MUD de robert Hue, ni « Nouvelle donne » de Pierre Larrouturou, ni le MRC de Jean Pierre Chevènement, alors même que ces trois petits partis de gauche avaient souhaité y participer et qu’ils furent refusés. Il y manque même ce bout du PS qu’incarne au bureau national de ce parti Gérard Filoche, lui aussi empêché de proposer sa candidature. Donc dans cette « primaire de LA gauche » il n’y a aucun parti qui se réclame de cette mouvance sauf le PS, tout nu, tout seul.
C’est tellement énorme que cela pose beaucoup de questions. Que veulent ceux qui jouent ce rôle de répétition d’un terme sans contenu ? Faire exister coûte que coûte une réalité désormais forclose ? Maintenir la fiction d’un mode du bipartisme coupé entre UNE droite et UNE gauche ? Les mêmes qui ensuite pleurnicheront que la réalité a été différente de ce que « tout le monde prévoyait » ! Tout le monde ? Ce n’est qu’eux. Eux seuls, avec leurs mots truqués pour présenter leur vision de la réalité qui se conforme de moins en moins aux évènements. Une réalité que, de toutes façons, ils ne parviennent plus à faire se plier à leurs vues, même au prix de cet effort de répétition permanent. J’espère que chacun de nos amis se fera un devoir de rétablir la vérité chaque fois qu’il verra passer ou entendra ce mot-propagande « la-primaire-de-la-gauche ».
Au PS c’est chaud ! Ainsi quand Manuel Valls déclare qu’il va mener une « blitzkrieg », c’est-à-dire une guerre éclair en allemand, contre ses concurrents à la primaire du PS. Drôle d’entrée en matière. Dans mon quartier il y a des affiches d’Arnaud Montebourg. « la primaire c’est pas le 49/3 ! C’est votre choix ». Mmmmm qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Sur l’autre affiche c’est son portrait et il dit qu’il veut « libérer les Français ». De qui ? De quoi ? Heureusement, ils ont trois débats pour expliquer tout ça aux gens qui se sentent concernés par eux.
En fait, la préparation de la primaire du PS et de ses alliés est l’occasion d’une incroyable bousculade. Les candidats se disent victime d’un calendrier prévu pour l’arrivée de Hollande. Il est vrai que pour Valls et Peillon, la présence ou non de Hollande déterminait leur candidature. Mais les autres ? N’avaient-ils pas des mois pour se préparer ? Comment se fait-il qu’à trois semaines du vote on ne sache finalement que si peu de choses sur leurs projets ? C’est parce que ce ne sont pas des projets globaux. Seulement quelques mesures à l’intérieur du monde tel qu’il est, sans grands changements en vue. C’est aussi pourquoi tous autant qu’ils sont se donnent beaucoup de mal pour faire du neuf avec du vieux. Ou bien du neuf avec du n’importe quoi, du moment que rien ne change.
Comment comprendre l’idée de transférer sur le salaire direct un allégement de CSG ? Montebourg se veut rassurant : ça ne coutera que six milliards et il les prendra sur le montant dédié au CICE. Ce cadeau fiscal est en effet égal à 6% de la masse salariale. Il a été pourtant décidé par le gouvernement auquel Montebourg, Hamon et Valls participaient. Mais quelle trouvaille ! Encore une fois, c’est l’idée proposée par Le Pen en 2002 puis reprise par Valls et retoquée par le Conseil constitutionnel : rendre la cotisation sociale en salaire direct. Et qui paiera la somme manquante à la sécurité sociale ? L’impôt évidemment, car c’est ce que la loi prévoit. Et qui paie l’impôt ? Ceux à qui on vient d’augmenter le salaire. De plus la mise en œuvre pose question pour la conduite du budget de l’État. Montebourg ne peut croire que cette somme existe parce qu’elle serait dans le montant du CICE. Oublierait-il que le CICE est une somme que l’État n’encaisse pas tandis que la somme à compenser pour la sécurité sociale c’est de l’argent à décaisser. Pour transformer le CICE en moins dans les caisses de l’État en argent en plus à verser à la sécu qui paie ? Les entreprises ? Les particuliers ? Qui ? Voilà ce qu’il faudrait savoir au moins pour la rigueur du calcul. Restera alors à savoir si on trouve que c’est une bonne idée d’augmenter la part de l’impôt dans le financement de la sécurité sociale. Et si on est d’accord pour augmenter les salaires en reversant les cotisations sociales… Moi, je ne suis pas d’accord. Les salaires doivent et peuvent augmenter en partageant autrement la richesse produite.
Cet exemple montre pourquoi Benoît Hamon parle de programme « rédigé sur un coin de table » à propos de ses concurrents. Sans aller jusqu’à cette outrance à son sujet on peut cependant s’interroger sur la façon avec laquelle il a envisagé son « revenu universel d’existence ». Sa chance a été de n’être interrogée sur presque rien de concret à ce sujet. En fait, ce revenu d’existence a pour caractéristique d’être inférieur au seuil de pauvreté et à l’actuelle allocation adulte handicapé, ainsi qu’au minimum vieillesse ! Il remplacera pourtant certaines allocations, dit Hamon, mais on ne sait lesquelles. Et pour finir il sera versé à tout le monde sans exception comme son nom l’indique (universel). Tout le monde ? Oui. Tout le monde. Comme la somme est au niveau du RSA socle, cela ne changera rien pour ceux qui l’ont déjà. Mais j’imagine la tête de Messieurs Bolloré et Dassault, de messieurs Carlos Ghosn et de madame Lagarde quand ils vont recevoir cette somme… Et je me demande aussi quelle tête feront, en apprenant cela, les bénéficiaires qui de toute façon ne pourront pas en vivre et seront encore et toujours en quête de revenu… et peut-être perdants d’une autre allocation. Est-ce vraiment là ce que l’on peut appeler un progrès social ?
Les candidatures de Valls et Peillon étaient conditionnées par la renonciation de François Hollande. Mais l’un et l’autre ne peuvent pas dire non plus qu’ils ont attendu la dernière minute pour se faire une idée de ce qu’ils comptaient proposer. C’est clair quand on a entendu Vincent Peillon surgir avec un ensemble de mesures clef en main et un organigramme de cent cinquante dirigeants solfériniens. En écoutant Vincent Peillon sur France 2 on avait enfin l’impression que quelqu’un assumait le quinquennat. Et qu’il assumait l’existence d’autres que les socialistes dans l’espace public. Le panache dont cela témoigne n’efface pas l’impression étrange que laisse son annonce : « je suis le seul à faire expertiser mon programme par le FMI et par la Commission européenne ». Jamais à gauche qui que ce soit n’avait songé auparavant à aller demander un certificat de crédibilité à l’extérieur du pays et encore moins à des instances supranationales aussi ouvertement vouée à la défense du libre-échange et de la politique néolibérale.
Dans cette ambiance, c’est tout de même Valls qui paraît le plus étrangement disposé. Après avoir renoncé au 49/3 dont il a été un ardent utilisateur, voici qu’il annonce être très ardemment hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. D’autant plus sidérant de sa part qu’il a signé en tant que Premier ministre l’accord conclu par madame Merkel incluant entre autre la reprise des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ! Puis l’instant d’après il se prononce pour un « Smic européen » ! Rien de moins en apparence. Une révolution sociale en Europe. Mais l’instant d’après il parle d’un Smic européen égal à 60 % du salaire médian de chaque pays. Pour le coup, le Smic devrait baisser de 60 euros en France pour passer à 1069 euros net. Et il resterait ailleurs à des niveaux qui reviennent à institutionnaliser le dumping social. Pour mémoire, un Smic à 60 % du salaire médian en Pologne met à disposition des travailleurs 492 euros bruts ! Tous ces « détails » ne sont décryptés nulle part. En répétant sans aucun commentaire critique les propositions de Valls, Thomas Legrand sur France inter voulait faire croire à UN « Smic européen » et se contentait d’ironiser sur le fait que ce ne serait pas possible car « les autres pays n’en voudront pas ». En fait, cette proposition d’un Smic non pas « européen » mais dans chaque pays partout à 60% du salaire médian est une des propositions de la Commission européenne…
Même bienveillant manque de curiosité médiatique quand le même Valls propose « un revenu décent » garanti « sous condition de ressource ». Décent ? Pourquoi ce mot ? 800 euros, c’est 200 de moins que le seuil de pauvreté ! Et quand il ajoute que ce sera sous condition de ressources, pourquoi ne dit-il pas à quel niveau de ressources interviendrait cette nouvelle allocation ? Surtout quand on apprend en même temps que ce « revenu décent » fusionnerait les minima sociaux existant. Et c’est là que c’est vraiment le plus choquant. Car l’allocation adulte handicapé c’est 808 euros, le minimum vieillesse (ASPA) c’est 801 euros ! Toutes les associations de personnes concernées par ces allocations réclament toute une amélioration de leur revenu. Valls leur annonce donc qu’elles bénéficient déjà d’un « revenu décent ». « Décent » inférieur au seuil de pauvreté ! Demain cette allocation sera englobée dans ce nouveau « revenu décent ». Notons au passage que c’est aussi la proposition de Fillon qui propose de son côté une « prestation sociale unique » en fusionnant lui aussi les minima sociaux actuels.
Le débat sur le revenu universel garanti qui est ainsi instauré est largement un dévoiement. La seule proposition de revenu universel cohérente et digne est celle que présente Bernard Friot. Car elle indexe le montant de ce revenu à la qualification des personnes concernées. Mais elle suppose la socialisation de toute la plus-value. En ce sens, elle annonce honnêtement ce qu’elle est : un choix de société, un choix de rupture intégrale avec le capitalisme. À l’inverse, les différentes déclinaisons des candidats du PS ou de Fillon sont une sorte de RSA généralisé financé par l’impôt. Elles ne se contentent pas d’enfermer en toute bonne conscience des gens dans un niveau de revenu avec lequel on n’arrive pas à vivre. Elle fonctionne aussi comme une pression à la baisse sur les salaires puisque chaque salarié est ainsi « subventionné ». À supposer qu’on adhère à l’idée, on reste en droit de se demander laquelle. Hamon propose d’y affecter l’ISF et la taxe foncière. En toute hypothèse ces deux ressources existent déjà. Si elles doivent être affectées au financement de ce revenu, il faudra compenser la recette. Où ? Qui paiera ?
Nombre d’associations et de syndicats ne partagent pas cette idée d’un revenu universel garanti. Ils y voient une trappe à pauvreté et une façon de se débarrasser des revendications de ceux qui sont cloués dans le chomâge. En fait, tous ces candidats prétendent englober dans leur « revenu garanti » des allocations déjà existantes. Mais ils omettent tous de dire lesquelles. De cette façon, les gens ne peuvent faire leurs comptes ni, le cas échéant, découvrir l’ampleur de la mystification qui leur est proposée.
Au cours de mon déplacement aux Antilles, en Martinique et en Guadeloupe, j’ai été naturellement interrogé sur le crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui « investissent » dans ces deux îles. Voilà bien toute l’aberration d’un système devenu fou à force de croire aux contes à dormir debout de la doxa libérale. Ici, pour assurer l’épanouissement d’un territoire, surtout « ultra-périphérique », seule compterait l’initiative individuelle, extralucide et bienveillante. En France outre-mer, l’État dépense donc plus en cadeaux fiscaux qu’en investissement. Il s’agit, bien entendu, de « stimuler l’investissement »…blablabla. À la fin, les exonérations fiscales pour les entreprises et les ménages dépassent le montant des crédits de paiement de la mission outre-mer du budget de l’État. Il pleut des cadeaux publics dans les poches privées. Sans contre-partie, cela va de soi entre gens de bonne compagnie.
Un milliard d’euros d’allégements pour les entreprises (dont CICE). Puis encore plus d’1 milliard d’euros d’allègements pour les particuliers. C’est notamment grâce au dispositif « Girardin » que ce père Noël permanent est possible. Il permet depuis 2003 de déduire environ 40% de son investissement (industrie, immobilier…) de l’impôt sur le revenu que l’on doit. Son appartement face mer, son bateau à mettre en location, ses actions dans l’hôtel du coin ? 40% moins cher. Les contribuables sont heureux d’en payer eux mêmes près de la moitié aux inventifs qui ont pensé à les acquérir. Deux milliards de cadeaux personnels. Et pendant ce temps, deux autres milliards seulement en 2016 pour tout le reste de l’action de l’État avec ses crédits pour l’« Outre-mer » !
On ne peut pas dire que ce soit sans qu’il y ait eu des alertes en bonnes et dues formes contre un tel système ! La Cour des Comptes par exemple a sévèrement dénoncé cette politique de défiscalisation. Elle critiquait tout à la fois le coût, l’inefficacité et le profit sans raison qu’en tirent les ménages métropolitains les plus aisés. Elle proposait de supprimer le principal dispositif, le « Girardin ». Le ton était policé mais parfaitement clair et tranchant. « Le coût de ces défiscalisations apparaît ainsi disproportionné par rapport à celui d’autres modes d’intervention de l’État, car aux financements apportés à l’outre-mer s’ajoute la part importante conservée par les contribuables [bénéficiaires de l’avantage fiscal], qui ne profite pas à l’outre-mer. » Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur ce que vaut ce système la Cour écrit : « Aucune des diverses tentatives d’évaluation n’a pu conclure à l’efficacité de ces aides. En revanche, plusieurs ont montré des effets contraires aux résultats recherchés (…), ou bien le manque d’efficacité (…). » C’est cher, on ne constate pas de résultats et quand on en constate ils sont a l’inverse de l’effet attendu ! Quel bilan ! Un échec total. La Cour enfonce le clou : « Ces aides ne peuvent être allouées de façon optimale aux investissements les plus utiles au développement de l’outre-mer car elles vont d’abord aux investissements les moins risqués ou les plus rentables (…). Ces aides profitent également à des entreprises qui n’en ont pas besoin pour investir. »
C’était en 2012. Hollande venait d’entrer en fonction. Quelle conclusion en tira-t-il ? En faire davantage dans la même direction, avec la même foi magique dans la main invisible du marché et la bonne allocation de la ressource par l’initiative privée. Pour les entreprises, le CICE a été fixé à 9% de la masse salariale outre-mer. Il est de 6% en métropole (7% en 2017). Pour les particuliers, Hollande a prolongé le principal avantage fiscal (Girardin) jusqu’en 2020. Et il a protégé les défiscalisations outre-mer du plafonnement global des niches sur l’impôt sur le revenu. Le plafond de ces privilèges est fixé à 10 000 euros par an. Mais en cas d’investissement en Outre-mer il est porté à 18 000€ !
Petite revue sur ces sujets des candidats déclarés pour la prochaine présidentielle. Morne tournée. Ils se sont prononcé banalement pour que tout continue comme jusqu’à présent. Et des fois même pour alourdir la facture. Macron, Fillon, Le Pen se sont tous prononcés publiquement pour continuer ces cadeaux fiscaux coûteux et inefficaces. On peut le comprendre de Macron qui est a la fois un libéral et l’ancien ministre de l’Économie qui a soutenu et amplifié a ses divers postes de responsabilité les dégrèvements fiscaux mesures au cours du quinquenat. Mais les deux autres ? Le Pen : « les dispositifs de défiscalisation, les dispositifs de baisse de charges, oui c’est bien pour l’Outre-mer ». (28 novembre 2016, à la Réunion). C’est clair : le pillage continuerait avec elle. De son côté, Fillon veut carrément « des dispositifs de défiscalisation plus ambitieux ». Les systèmes actuels seront « à la fois pérennisé et renforcé ». C’est clair ? Et ce n’est pas tout : de « nouvelles zones franches comprendront des déductions totales d’impôts directs pour les entreprises ». On ne saurait rêver pire effet d’aubaine.
Que dire d’un tel modèle économique ? Il est cohérent avec les plans et la vision de la Commission à Bruxelles. Pour elle il s’agit là de région « ultra-périphérique ». Leur destin est d’être le bout du tuyau par lequel se déverseront les marchandises européennes sur les continents voisin. L’avenir de ces territoires est d’être une « économie de service », sans production puisque l’export européen doit pourvoir à tout. C’est donc une économie de comptoir. Toutes les productions locales, quand il y en a de significatives doivent être tournées vers l’export. C’est le cas pour la banane, le sucre et autres produits de l’agriculture productiviste héritée du modèle colonial.
Le plan que nous mettons en débat part du point de vue inverse. À nos yeux, les obligations que comporte la situation insulaire fonctionnent comme un miroir grossissant à la fois pour ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dès lors, le progrès local insulaire doit servir de modèle pour les départements enclavés de métropole. Il doit se déployer dans le cadre de la planification écologique. L’idée est de partir de deux objectifs de premier plan clair et précis : l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire. Le troisième volet du plan concerne le redéploiement dans la région comme partie prenante des ensembles politiques régionaux dans la caraïbes et sur le continent. Évidemment, cette façon de voir annule totalement la politique des cadeaux fiscaux et replace l’action de l’État au premier plan, la main dans la main avec les collectivités locales et les consultations populaires.
Quant à moi, j’ai repris le chemin de « France inter » pour tenir parole d’un engagement précédent. L’invitation de Léa Salamé me paraissait propice. J’aurais mieux fait de rester couché chez moi. Certes l’interview était honnête. La suite beaucoup moins. Déjà, j’ai du subir à la sortie du studio une grossière engueulade de môssieur Thomas Legrand parce que je refuse d’aller à son traquenard d’émission. Assez lourd, le type, si on tient compte de ce que j’avais eu l’amabilité de ne rien lui dire de son numéro de dénigrement à Noël contre moi propos d’un tweet sur l’assassinat d’un diplomate russe. Lui le trouvait à son goût. Mais après tout, c’est de la dispute de couloir. Mais le plus pourri c’est évidemment le titre répugnant du résumé publié par la station qui a immédiatement tourné à contre-sens mon propos et selon lequel je serai le meilleur ami de Donald Trump. Encore des heures perdues à démentir, préciser, rectifier et ainsi de suite auprès des amis agités par les trolls de toutes sortes. En fait l’erreur c’est la mienne. Il ne faut pas mettre le bout du doigt dans ces machines à faire du scandale. On ne m’y reprendra plus.
Pour me consoler, je reviens ici longuement sur notre stratégie pour l’instant victorieuse de contournement de ce système des médias du cœur de « l’officialité ». Car le chapitre que j’ai consacré à l’analyse du mouvement politique « La France insoumise » m’a valu de nombreux courriers en mode privé. J’y reviens donc pour donner analyses et des informations supplémentaires tirées des résultats chiffrés que je viens de recevoir. La construction d’un réseau social numérique occupe une place centrale dans ma vision de l’action politique depuis la rédaction de mon livre « L’Ère du peuple ».
Les désormais plus de cent quatre-vingt mille participants du réseau de soutien à ma candidature et à son programme en sont une forme particulière. C’est un chiffre très impressionnant et j’ai raconté ce que ces personnes « sans carte » et quasi « sans cadre » ont déjà réalisé en matière d’action politique très concrète. Le plus intéressant est de regarder la progression des engagements sur plusieurs mois. Ceux-ci ne se sont jamais interrompus. C’est le signe que le choix d’entrer dans le réseau reste favorablement apprécié par ceux qui se décident à faire le pas. L’observation montre que l’évolution des effectifs entre en résonance avec le réchauffement de la température politique. Les raisons d’être du réseau sont donc bien actives. Et son auto-production montre qu’il s’agit d’un organisme vivant capable de s’en nourrir. En plein mois d’août, traditionnellement mois creux en politique, 3720 appuis supplémentaires se déclarèrent. Puis la cadence s’est accélérée. 8 754 en septembre, 12 628 en octobre et 21 960 en novembre. Sur les 23 premiers jours de décembre, nous avions déjà enregistré plus de 17 000 appuis, soit une moyenne de 740 par jour ! La construction de ce réseau doit se comprendre comme une adhésion à une action précise et elle réagit à l’échauffement de la température politique à laquelle elle participe. Ni plus ni moins. Surtout pas moins.
C’est de cette façon qu’il faut aussi comprendre l’explosion du nombre des abonnés à ma chaîne YouTube. Car c’est encore un réseau. C’est ici l’évènement numérique de ce dernier trimestre dans notre campagne. La progression rapide de ma chaîne YouTube suit exactement le réchauffement de la température politique. Elle comptait 20 000 abonnés début septembre, 40 000 fin octobre, 80 000 fin novembre et elle dépassait les 145 000 quand je fis ce point. Une multiplication par plus de six en deux mois et demi. Je pavoise certes en constatant que cela me place en position de premier Youtubeur politique de France. Le deuxième est Nicolas Sarkozy, avec 7500 abonnés, soit 18 fois moins. J’estime que cela renvoie à notre stratégie pour traiter la construction d’un réseau de cette nature. Ce qui est le plus significatif à mes yeux c’est que sur le plan de l’audience atteinte, chaque vidéo de ma série « Revue de la semaine » atteint le niveau de diffusion d’une émission ordinaire sur une chaîne d’info en continu.
Cette progression s’est construite pour une large part avec le lancement de mon émission hebdomadaire : la « Revue de la semaine ». Diffusé le 8 octobre, le premier épisode a reçu un accueil très positif en dépit des mauvaises conditions techniques de réalisation. Depuis, nous avons amélioré les choses en tenant compte des conseils que nous a donné le public lui-même. L’émission décolle avec le 6e épisode. C’est frappant. Car il porte sur les élections américaines et l’élection de Trump. Désormais, chaque épisode dépasse les 100 000 vues. Le 9e et le 11e épisodes dépassent même les 200 000 vues. Autre versant de cette mobilisation interactive: la FAQ (foire aux questions), où j’ai répondu aux questions des internautes. Sa première édition a dépassé les 350 000 vues. Au total, nous enregistrons plus de 2,6 millions de vues par mois. Et ce chiffre est en progression constante. Cela a été noté dans l’officialité et largement relevé par de nombreux articles de presse. Jusqu’en Allemagne ! Il en a également été question dans plusieurs émissions de télévision. Ce qui n’est pas notre but et n’a pas d’importance pour ce que nous entreprenons.
À mes yeux, ce qui est décisif c’est que des youtubeurs eux-mêmes ont observé et commenté le phénomène pour s’en emparer à leur propre compte. Le youtubeur MisterJDay consacre même une émission entière aux « politiques sur Youtube ». Il analyse largement la progression de ma chaîne. Il devient clair alors que l’introduction d’un candidat à la présidentielle dans ce monde-là est habilement utilisé par ses principaux protagonistes comme une occasion de légitimer le genre, de lui ouvrir des portes. Je fais le pari que sur le moyen terme les youtubeurs réussiront à créer une nouvelle sphère de référence et d’influence aussi décisive que la sphère actuelle de ce que je nomme « l’officialité ». Car eux inventent une nouvelle réalité. Ce sont eux les youtubeurs. Pas moi. Je suis un personnage provisoire de leur monde. Je passerai. Ils resteront. On peut alors parler de symbiose comme on le fait pour désigner de ce genre de complémentarité dans la nature entre deux organismes indépendants mais liés.
De mon côté, l’objectif est opérationnel : porter des coups à « l’officialité », épuiser la guerre que me mène celle-ci en la combattant sur un terrain qui lui est le plus défavorable. Pour comprendre la drôle de guerre que c’est là, et pourquoi nous pouvons la gagner, il faut aussi comprendre l’état d’auto-aveuglement de « l’officialité ». Un jour j’entendis Christophe Barbier s’exprimer sur mon rapport aux médias, il y a trois ans de cela. Il disait « ce qu’il fait est aberrant on ne peut pas gagner une bataille contre les médias ». Un aveu autant qu’une appréciation. Je crois pourtant désormais que si, on le peut. À condition de bien délimiter le résultat que l’on veut obtenir. Ce qui est certain, c’est que le système officiel ne peut ni percevoir ni accepter les limites de son pouvoir de nuisances. Au demeurant, son unique arme de réplique est aussi dérisoire que le nuage d’encre d’un poulpe : c’est l’invisibilisation de ce qu’il rejette. Et comme corolaire : la surreprésentation, jusqu’à la nausée, de ce qu’il soutient.
Je ne donne pas d’exemple français pour ne pas gâcher l’usage que nous en faisons ni les coups que nous allons encore porter. Je sais cela : quand certaines conditions sont réunies, ces deux modes d’action médiatique officielle peuvent se retourner totalement contre leurs auteurs. C’est ce qu’a prouvé la campagne de Bernie Sanders aux USA. Elle fut radicalement « invisibilisée » par les neuf dixièmes de la sphère médiatique nord-américaine. Les réseaux la portèrent et les youtubeurs firent des cartons à ses côtés. Le retour de bâton réel fut tel que la candidate du système, Hillary Clinton ne se tira de la menace d’être battue à la primaire que par d’intenses et honteuses tricheries. Le coût final pour elle fut considérable. Le harcèlement médiatique officiel en sa faveur, le rabâchage de mensonges avérés renvoya dans l’abstention au moment de l’élection elle-même des millions de personnes ainsi outragées.
La recherche du contournement de la sphère télévisuelle officielle n’est pas l’exercice le plus facile. La marche reste très haute qui nous sépare de ses potentiels de masse dans les émissions généralistes. Mais ce n’est pas avec celles-ci que nous entrons en compétition. Au contraire, ces dernières peuvent appuyer notre travail. C’est pourquoi la participation à n’importe quelle émission hors du cadre politique conventionnel est un atout maître pour marginaliser les moments de manipulation et traquenard du type émission politique officielle. Pour nous, ce type d’émission ne doit donc être utilisée exclusivement que dans le but de fournir aux réseaux sociaux la matière première d’amples et récurrentes campagnes de démystification et de marginalisation de l’info officielle. Elles peuvent désormais commencer pendant le cours même de l’émission. Cela se fait sous la forme de vagues de tweets et autres messages, que les réseaux déclenchent d’eux-mêmes dans une joyeuses cacophonie qui relègue les pâles officiant en plateau à leurs mornes mastications. Nous entreprîmes une réplique de cette sorte après la séquence où je fus confronté à une fausse vraie agricultrice, un faux vrai boulanger ordinaire et aux calomnies de François Langlet contre Evo Moralès, sans oublier le défilé de tweets grossièrement partisans. Ou bien après la lourde provocation qui me fut infligée par Cohn-Bendit le soir de résultat de la primaire de droite. La contre-offensive atteignit dans les deux cas davantage de monde que l’émission elle-même.
Ainsi petit à petit, en développant nos propres outils, nous parvenons à un objectif important : avoir les moyens de contourner le système médiatique « officiel ». Bien sûr, nous n’y sommes pas encore, ne serait-ce que parce que ce ne sont pas les mêmes personnes qui regardent la télévision, qui écoutent la radio ou qui s’informent sur internet. Ces médias ont donc une complémentarité dont il faut jouer. Dans cette stratégie de combat, n’importe quel moment du type de celui passé sur le plateau de « on n’est pas couché » ou bien, dans un autre genre, avec Karine Lemarchand ou « le divan » de Fogiel vaut deux cent fois les pantalonnades d’une émission « politique » officielle. Et elles font mieux ressortir ensuite la dérisoire limite qu’atteint désormais la capacité de dénigrement de « l’officialité ». Naturellement, il ne s’agit pas de la sous-estimer. Mais nous avançons sur un chemin important : la reconquête de la liberté de faire vivre nos propres thèmes dans l’espace public. Et la fabrication d’une arme qui produit une impuissance décisive du système médiatique : il ne peut plus flétrir sans se flétrir lui-même.
En fin de course, si le bras de fer avec la télé se joue de façon encore nuancée, il en va tout autrement avec la presse écrite. Dans ce domaine, la victoire peut-être totale. Le principal but à atteindre est de disposer d’une diffusion de masse supérieure à la sienne. C’est le cas pour ce qui me concerne. Tenez compte de ce que la comparaison ne se fait pas forcément avec la diffusion du média écrit lui-même. Il faut comparer à la diffusion de l’article qui pourrait me concerner : compte rendu pourri, interview avilissante, portrait flétrissant et autres activité ordinaire des médias mainstream à l’égard de gens comme moi. La lecture de ces productions ne concernent qu’une médiocre partie du total souvent déjà dérisoire de lecteurs de maints d’entre eux. En effet leur public, déjà acquis et conditionné, recrache avant même d’avoir goûté. Il s’en tient au titre et à la photo dans lesquels se trouvent d’ailleurs déjà logés 90% du message négatif que ces médias veulent diffuser à notre sujet. Il est donc décisif de disposer d’une surface de diffusion ciblée supérieure. C’est fait pour ce qui me concerne.
Ainsi, ce blog a reçu 3 millions de visites de plus d’un million de visiteurs uniques depuis le lancement de ma candidature le 10 février 2016. C’est-à-dire cinquante fois la diffusion quotidienne de l’édition papier du journal « Libération ». Le rapport est encore plus écrasant s’agissant des articles en ligne de ce journal « social libéral » qui me concernent. Même chose pour le site « jlm2017 » qui a accueilli 2,7 millions de visites de 1,5 millions de visiteurs uniques depuis cette date. On note sur ces deux sites une nette augmentation de la fréquentation depuis le mois de septembre à mesure que l’ambiance se politise alors même que la distribution de ces médias ne connaît pas de progression de son côté. C’est ce que montre le site Alexa pour l’un et l’autre de mes sites. Mes sites font donc désormais partie des 2500 sites de France les plus fréquentés, toutes catégories confondues, c’est-à-dire depuis le site du parc Asterix jusqu’à celui du musée du Louvre.
Sur les réseaux sociaux, la tendance est également à la hausse. Sur Twitter, nous avons récemment dépassé les 900 000 abonnés. Certes, ce ne sont que cent quarante signes à la fois. Mais ils parviennent simultanément à près d’un million de personnes ! Et là encore, on constate une forte augmentation, en particulier le mois dernier : 13 000 abonnés supplémentaires en octobre, 20 200 en novembre. Et tandis que 216 000 personnes avaient visité mon profil Twitter en octobre, elles ont été 726 000 en novembre, soit une multiplication par trois ! Même chose sur Facebook où ma page dépasse désormais 590 000 abonnés. Et là encore, on constate une forte hausse ces derniers temps. En octobre, 14 611 personnes se sont abonnées. Elles ont été 50 410 en novembre, soit trois fois plus que le mois d’avant. Elles étaient déjà 32 000 pour les 23 premiers jours de décembre. Les médias papier ne peuvent en dire autant. Le plus décisif concerne les personnes atteintes par mes publications. Selon les chiffres fournis par Facebook, nous aurions atteint près de 60 millions de fils Facebook uniques dans les 28 derniers jours de décembre! Sachant que Facebook compte un peu plus de 30 millions d’utilisateurs en France, c’est donc nécessairement que nous avons dépassé les frontières. Toujours sur ces mêmes 28 derniers jours, nous avons reçu près de 10 millions de « j’aime », commentaires et partages.
Ces niveaux impressionnants sont fort heureusement inconnus de la sphère officielle qui continue à clapoter dans son petit jus d’entre soi ! Cependant, c’est sans doute ce que je prends le plus au sérieux de mon côté. Le décalage entre l’officialité et les réseaux ne doit pas être regretté. Il est un indicateur de situation supplémentaire concernant l’état du mainstream et de sa capacité à influencer ou même à percevoir la réalité. Et surtout celle qui le met en cause lui-même le plus fondamentalement. C’est de l’écologie tactique. Car en tant qu’espèce intrusive, le réseau social n’a pas encore trouvé son prédateur. Il peut donc occuper tout le territoire sans que l’espèce dominante s’en rende réellement compte. J’en sais quelque chose.
Depuis le lancement de ma candidature le 10 février, nombre de nos publications sur Facebook ont obtenu des audiences incroyablement élevées, et en particulier les vidéos. Depuis cette date, les vidéos publiées sur ma page ont reçu au total plus de 67 millions de vues. Dix d’entre elles dépassent le million de vues. Trois dépassent même 5 millions ! Le record est détenu par la vidéo « 10 propositions » extraite d’« On n’est pas couché » qui a été « lue » plus de 9 millions de fois. Avant cela, elle est passée sur plus de 17 millions de fils d’actualité unique de Facebook. Soit cinq fois le nombre de téléspectateurs de l’émission elle-même ! Dans ce cas, l’émission « ONPC » comme moi y trouvons largement notre compte. Autre symbiose féconde. De même, pour la vidéo « La droite de pire en pire », extraite d’un meeting qui a été « lue » plus de 7 millions de fois c’est-à-dire 5000 fois plus que de personnes présentes dans la salle. Et cela après avoir défilé sur plus de 16 millions de fils Facebook uniques. Soit plus de dix mille fois le nombre de gens que dans la salle que j’estime à 1400 personnes présentes.
Tous ces chiffres forment un ensemble tactique cohérent. Youtube mis à part, ils passent à peu près totalement sous les radars médiatiques et sondagiers. C’est une bonne chose du point de vue de la tactique que j’ai décrite. Car il n’en reste pas moins qu’aucun média « papier » n’a de prise ni de réalité politique définitive dans un tel rapport de force. Et qu’ils ne le savent pas.
Au combat, il faut se battre. Sinon on ne peut espérer gagner.
292 commentaires
GUILLAMOT
Ce matin, distribution de tracts et vente de 8 programmes. Une dame m’a parlé de la pension de reversion. Que le programme en parle et comment ce peut etre amélioré.
oberon
La démocratie est en danger. Jamais j’avais constaté une aussi évidente prise de position de journalistes / présentateurs des médias audiovisuels principaux en France. Trois candidats sont soutenus avec bienveillance : Macron, le chouchou, Fillon et Le Pen. Ensuite viennent les candidats de la primaire, largement dite, de gauche (95% PS dont 80% anciens ministres de Hollande.) Mélenchon est caricaturé et clivant et en plus c’est une grande gueule. Et ho les français réveillez vous ! On vous entubent !
Gia25
Visionnage d’esprit de campagne (sans pouvoir commenter, pas grave c’est le N°0) bonne initiative. Il faut effectivement montrer l’équipe, bravo à eux. Je pense que les prochaines vidéo (tout en gardant cet état d’esprit) développe 1, 2 ou 3 thèmes de la campagne en fonction de la durée, et pourquoi pas avec un invité spécialisé (bois, eau, énergie, agriculture, fiscalité, droit…). Attention a ne pas faire trop long pour éviter le décrochage. Bravo, j’ai eu tellement l’impression d’être avec vous parfois je commentais les interventions. C’est une campagne de longue alène pour convaincre. Il semble que la plupart des gens n’ayant pas le temps de visionner les vidéos de FI, se contentent de mots clés distillé par les medias : sécurité, pouvoir d’achat, baisse des impôts, augmentation des salaires etc. Il est important d’être dans les média, et répéter que les réponses détaillées sont sur jlm2017, il n’est pas nécessaire d’essayer de convaincre des journalistes, il n’écoute pas. J’ai le souvenir de Théodore Monod, expliquant un jeu africain à un journaliste totalement perdu. Il y a longtemps que j’ai adopté son blason.
Bravo pour le discours de Tourcoing. France inter pas un mot, je pense qu’ils ont pris le parti de défendre le PS. Demain je vais chercher le kit, et je placarde. Bonne continuation.
marco polo
Très bonne émission pour « l’esprit de campagne ». Le n° 0 signifie qu’il s’agit-là d’un prototype. Il faut continuer, cela explique concrètement comment le « moteur » fonctionne, nous faire connaître les « têtes » est important, cela montre que Jean-Luc n’est pas seul même si nous pouvions nous en douter. En outre, je pense que politiquement cela montre également comment la démocratie s’articule au sein des équipes. Je ne pense pas qu’un seul autre candidat soit capable de faire cette démonstration. Bravo !
AF30
Puisqu’il nous est proposê de donner un avis sur la dernière émission, la forme ne donne pas une image démocratique. En effet la reunion paraît trop dominée par Jean-Luc Mélenchon. Il me semble que celle-ci aurait dû être introduite par une personne autre que Jean-Luc Mélenchon. Quant à la disposition, elle gagnerait à revenir à la table ronde classique excluant ainsi de facto des rapports hiérarchiques implicites.
Le Dule 39
Je trouve que vous exagérez. La démocratie ce n’est pas « je ne veux pas voir dépasser une seule tête » ! J’ai trouvé au contraire que Jean-Luc est allé bien au-delà de ce que l’on peut souhaiter de respect et de simplicité pour un futur Président de la République. C’était très bien.
Castagna
Oui, j’ai trouvé aussi que Jean-Luc apparaît trop comme un chef autoritaire dans cette émission, en coupant la parole et en ironisant. Du coup ça renforce une image négative sur sa personnalité.
gracchus
Autre dilemme, je suis retraité, donc des milliers de choses à faire, et je n’arrive pas à visionner à tête reposée ce foisonnement de sites et d’informations, toutes intéressantes par ailleurs. Encore heureux de ne pas être sur un résosocio ! J’ai apprécié le n°0, ce mélange de trac et d’envie, de technologie et de bricolage, mais c’est vrai un peu « instit école Freinet ». Le n°1 sera sûrement passionnant, et comme dans les bonnes séries télé, on sera en empathie avec cette équipe qui bosse pour nous, et s’il vous plait, invitez le chat de la « revue » ! J’ai adoré ce chat qui arpente son domaine avec zénitude, en quête de poisson rouge ?
PF
Cher Jean-Luc Mélenchon,
Un avis dans l’attitude face aux journalistes de tout poil. Face à l’agressivité et à l’impolitesse croissante des journalistes radio et télé, il n’est pas nécessaire, à mon humble avis, de garder votre sang froid. Etre comme vous êtes me semble la bonne attitude.
Anne-Sophie Lapix : « Oui mais quand même, dire Menteur c’est très agressif, non ?… » On aurait dit qu’elle n’avait jamais entendu, de toute sa vie, un gros mot plus vilain. Pourtant quand quelqu’un dit n’importe quoi, il ment non ? La bêtise de ces journalistes aussi est agressive, tout comme leurs petits sourires narquois qui commentent leurs questions et qui les rendent lourdement partisanes. Mon avis est donc, soyez aussi désagréables qu’ils le sont eux-mêmes.
catherine dumas
Ah ! Auchan, cette grande usine qui vous bloque votre carte pour que vous ne puissiez plus vous alimenter alors que vous avez une petite fille de huit ans à nourrir, parce que votre époux près de ses sous veut vous punir de vivre. Pas grave je vais dans les magasins de pauvres eux ne possèdent pas de cartes et la nourriture est à des prix abordables. Pourvu que cela dure.
PF
Esprit de campagne. Une émission avec un décor et une lumière agréable. Voir l’équipe au travail. Voir l’enthousiasme des gens qui animent cette équipe. Voir l’appétit pour un monde en train de changer. On a tout vu !
pichenette
Le tour de table « Esprit de campagne » proposé en vidéo est bien complémentaire de toutes les autres vidéos qu’il est bon d’inciter les gens à aller visionner pour bien se faire une idée personnelle de ce qu’est la France insoumise soucieuse de paix, des biens communs ! Dur dur pour les « missionnaires » de participer à des interviews sous la pression de questions formatées, de rester clair, d’avoir une attitude positive, merci pour leur vaillance ! La place des réseaux sociaux ne déborde-t-elle pas ? Bien sûr la génération montante pucée aux tablettes gratuites fournies pas Microsoft dès l’école n’aura pas ce souci, cette réticence à se confier aux petites souris tapies sur leur bureau.
semons la concorde
Je viens de visionner le prototype du format « L’esprit de campagne ». Bonne idée, mais quelques remarques. Je pense comme quelqu’un vient de le dire, que la baguette du chef d’orchestre devrait être confiée à quelqu’un d’autre, pourquoi pas Charlotte par exemple dont l’élocution est excellente. Trop souvent vous êtes amené à couper la parole à vos intervenants pour éviter les longueurs et de ce fait votre comportement ressemble à celui que vous reprochez aux journalistes. Deuxième remarque, le format est trop long. Les retraités et les chômeurs ont du temps, mais pour les actifs, 15 Minutes serait suffisant (ou un fractionnement en 2 ou 3 parties). Les points forts, voir une équipe au travail, c’est réconfortant pour les citoyens de base que nous sommes, et surtout en ce qui me concerne, je me réjouis de la fin de l’épisode ou vous semblez dire que vous envisagez une mutation dans le rôle des autorités politiques pour faire plus de place à l’initiative et à la validation populaire. Bravo, mais il faut aller jusqu’au bout, pas seulement en parler. Faites la jonction entre l’intelligence artificielle et l’intelligence populaire, et vous gagnerez !
CHARBONNIER
Je suis d’accord c’est un peu long mais le cadre est posé. La diversité des membres de l’équipe de campagne est un atout pour la communication, le passage sur les « groupes d’appui » marque bien la volonté d’inclure de la démocratie directe, l’expérience de « désir d’avenir » mis en place par madame Royale en 2007 a je pense, montré la voie. La participation des citoyens à la rédaction de la loi pourrait effectivement redonner un rythme plus tempéré et une maturation de la pensée politique. Le modèle d’évolution actuel est raccord avec une vie quotidienne faite de zapping, comme si tout devenait urgent. La loi qui permet le vivre ensemble dans une meilleure équité à besoin de temps pour être assimilée et comprise par les citoyens. Les immenses progrès de la communication numérique devraient pouvoir être utilisés pour récolter l’avis de chacun et ainsi obtenir un meilleur consensus.
julie
A propos de l’interview sur France Inter. Curieusement, la vidéo sur ce site était immédiatement interdit d’accès pour des raisons de droit. C’est nouveau ? En général, la personne interviewée à droit à sa propre interview pour l’utiliser. Par ailleurs, l’interview elle-même était très bien, c’est effectivement les commentaires, brèves et raccourcis par la suite qui ont déformé comme d’habitude le sens des mots. Rien de nouveau, faut juste l’intégrer et continuer quand même. Et rester sur un très laconique : Donald Trump ? Voyons voir.
Invisible
Esprit de campagne. La retranscription filmée de votre réunion d’état major est très intéressante. Elle nous permet de découvrir les personnes et l’ambiance, et l’étendue de la tâche ainsi que celle de la participation militante. Jean-Luc fait un peu maître d’école. Ce moyen technique de pénétration chez le citoyen via internet est tout à fait nouveau dans la vie politique. Bien sûr, peu de gens éprouveront assez de passion pour s’y astreindre pendant 1h20 mais du moins en avons-nous la possibilité. J’aurais deux remarques. Sur la location des salles : pourquoi les choisir si petites avec des places assises rembourrées ? Pourquoi pas des gymnases ou salles des fêtes ? C’est un peu hypocrite de prévoir un écran géant pour ceux qui sont prévus qu’ils ne pourront rentrer et ça doit coûter aussi ? Sur les pêcheurs qui veulent s’acheter des plus gros bateaux : attention de ne pas tomber ds le travers des agriculteurs (fnsea), dopés aux subventions, surendettés, mais suréquipés, non imposables et toujours à se plaindre de pas pouvoir payer des cotisations sociales.
anne jordan
Je ne suis pas sure que ce blog soit le lieu adéquat, mais on me pardonnera, vu l’urgence des critiques. En deux mots, je suis un soutien de la France insoumise, je tracte et distribue « l’avenir en commun » autour de moi, avec un petit groupe de très actifs citoyens, en milieu rural, je précise.
Ayant pris connaissance de la fantastique collection des livrets thématiques, j’ai transféré le lien vers d’anciens amis, à l’autre bout de la France. Réponse, pas question d’ouvrir ce qui n’est pas en accès par Creative Commons et ce ne sont pas des « geeks » mais des gens réfléchis, à l’esprit critique. Pire, l’un d’entre eux, par curiosité, est allé voir sur le site du FN : tout est téléchargeable. Je ne fais que transmettre ces remarques critiques et je suis sure que l’équipe voudra y mettre remède adéquat. Il y a quantité de jeunes pour qui Google, Apple, etc. sont des ennemis de classe.
Cousin
Bravo Jean-Luc Mélenchon, tu es le premier à essayer de reconstituer l’ambiance de la Libération, pour tous ceux qui espèrent. Nous l’avons forgée dans les luttes. Je suis vieux, mais je pense que c’est possible aujourd’hui avec l’ardeur de tous les jeunes et de ceux qui veulent y croire et lutter encore et toujours . Merci.
JeanLouis
Cher JL Mélenchon, je viens de regarder votre discours de Tourcoing ainsi que votre intervention ce matin sur RMC. Je suis un fervent supporteur de la FI mais je pense qu’il y a un point sur lequel vous faites erreur et qui peut en restant aux modalités pratiques de vies faire fuir beaucoup de gens. Autant je vous suis sur le travail du dimanche, mais sur le travail du week-end, non ! Vous dites, les gens peuvent faire leurs courses dans la semaine, mais comment superposer cela après de longues journées de travail et les enfants à s’occuper, il faut au moins laissez faire les gens qui le veulent faire les courses de fond le samedi et donc trouver les magasins au moins ouverts, et effectivement garder donc au minimum le dimanche pour le repos, le sport, la culture, les amis etc.
PG
Je ne comprends pas votre réflexion ! Jean-Luc Mélenchon n’a jamais, à ma connaissance dit que les courses ne pouvaient pas êtres faites le samedi. La plupart des ouvriers et des travailleurs consacrent justement leurs samedi à faire leurs achats, et avoir comme jours de repos ou de réunion familiales le dimanche. Ce que je ne trouve pas normal, c’est que des retraités eux décident de faire leurs courses le dimanche, alors que ces derniers ont leurs temps libre pour faire leurs ravitaillement la semaine.
Invisible
C’est sûrement très important de faire campagne sur la toile virtuelle, toutefois, j’ai consulté les archives vidéos de votre ancien blog pour l’an 2012. Au niveau des salles, de l’ambiance et de la musique, on est en recul. Le 6 décembre 2011, à Cosne-sur-Allier, une grande salle populaire accueillait une foule chaleureuse. A Besançon le 24 janvier 2012, il y avait 5000 personnes enthousiastes. Il manque du monde à l’heure actuelle. Le froid avec le PC y est peut-être pour quelque chose ? Ils ont quand même ce que l’on nomme « une expertise » en matière de mobilisation. La présence physique me semble préférable à la médiatique d’un réseau Facebook. Allons-nous pouvoir regagner ce terrain-là ? Mais ceci n’est que mon avis.
Jack
Jean-Luc, dans ce nouveau format de l’émission « Esprit de campagne », goguenard, tu as parlé d’un meeting mondial. J’aime les défis ! J’aime le défi ! Utopique ? Et si celui-ci était organisé en Grèce, en déboulé, au milieu du Parthénon d’Athènes ? Simplement sous forme de débat par internet, entouré des philosophes du monde entier ? Avec la question centrale : quel monde voulons-nous ? La construction du Parthénon d’Athènes fait apparaître un peu partout le nombre d’or, FI. La Grèce, Platon, première république de l’histoire. Allez, nous y sommes, en avant. Vu l’état où se trouve La Grèce, avec la Troika, nous devrions très certainement trouver de l’aide à l’organisation sur place (voir Panagiotis Grigoriou) Nous sommes là, pour transformer le Monde !
Dhénin
Saisir l’idée au bond, au bon moment. S’emparer de l’intuition, s’en parer, la porter, la hisser jusqu’au Parthénon. Pourquoi, pas, pourquoi non ? Aller au cœur du problème, y mettre un point de repère, là, oui à Athènes. Faire revivre cette lutte, montrer que la flamme n’est pas éteinte, la raviver, l’a ranimer comme un symbole de renaissance, de résistance. Nos armes sont le vote et la mobilisation, elles sont la prise de conscience et les coudes qu’on serre. Allons sur l’Agora. Clamons que nous ne désarmons-pas. N’y lâchons rien. Déboulons-y, déboulons-les. L’idée est excellente, et nous mourrions de ne l’avoir pas eu. Aux actes citoyens !
thersite69
@Invisible et @Jack qui croient aux fécondes utopies de Jean Luc. Dans ma petite ville du Rhône nous nous sommes déclarés en groupe d’appui en nous rencontrant dans un car conduisant place de Stalingrad, à 5 personnes, à la limite de 4 circonscriptions dans un car ayant nécessité la collaboration de 4 villes moyennes sur 5 départements. Aussi, quand j’ai vu sur le site jlm2017 cet été l’annonce d’une montée place de la Bastille le 18 mars, je trouvais que c’était impensable sans les structures militantes du PCF que rappelle @Invisible. Mais aujourd’hui nous sommes pratiquement en capacité de louer un car au nom de notre seul groupe d’appui local, le 18 mars, et nous y songeons, avec ou sans l’appui du PCF, que nous souhaitons !
fred Oberson
Mr Mélenchon n’a pas été convainquant ce matin chez Bourdin, en particulier sur l’impôt universel et sur les réfugiés.
Véronique Lambrecht
Bravo pour votre intervention sur RMC.
oberon
Je milite avec mes amis sur les marchés pour Jean-Luc Mélenchon. Convaincre hors du cercle des convaincus est essentiel. Beaucoup de gens lambda sont intéressés et se disent près à voter pour la FI. Mais on nous renvoie souvent l’absence de stature d’homme d’Etat de Jean-Luc Mélenchon au niveau international et l’aspect « raser gratis », doux rêveur du programme. Bref, il faut bosser l’image de crédibilité du mouvement pour répondre aux questions graves que se posent les Français.
Jean-Luc Mélenchon malgré son talent de pédagogue est trop seul. Invitons des leaders européens, des économistes, juristes, proches de la FI sur les plateaux, les meeting. Pourquoi J. Généreux, Oskar Lafontaine, Pablo Iglésias, S. Fassina, Zoé Konstantopoúlou et autres ne se montrent-ils pas ?