Voici venu le temps du grand plongeon dans l’année de l’élection présidentielle. Certes, à l’heure où je publie ce texte je n’ai toujours pas atteint les 500 signatures. Il m’en manque encore vingt. Je crois que je peux avoir bon espoir. Tout le monde n’en est pas là. Mais le tableau général se précise. Ne reste plus que le PS, qui doit désigner son candidat, et François Bayrou, sans doute, annoncer sa candidature. Au PS, c’est chaud. Quatre anciens ministres du président qui a jeté l’éponge réclament pour eux-mêmes une amnistie populaire. Ils comptent sur l’amnésie collective pour la leur accorder. En plus, il faudra donner un euro au PS. Patience. Mais vigilance ! Car les candidats du PS ont tous repris la mauvaise habitude du parler chafouin. Les propositions qu’ils égrènent sont souvent des emballages très trompeurs. Et ce sont une nouvelle fois les salariés et les pauvres qui pourraient être les dindons de la farce. Pendant ce temps, nous autres, on pourra organiser le concours pour élire le roi (ou la reine) de « vas-y-prends-nous-pour-des-poissons-rouges» : lequel des journalistes dira le plus « la primaire de la gauche » plutôt que « la primaire du PS et de ses alliés ». Premier prix : une quiche aux poireaux !
Les suicides continuent a l’ONF, à la Poste et chez les paysans. Emotion perlée, au fur et a mesure. Une caissière fait une fausse couche à son poste de travail. Emotion. Mais cette fois-ci même Joffrin de Libération pense que c’est trop ! Ceux-là aussi s’effrayent eux-mêmes du monde qu’ils nous ont vanté ! J’espère que ceux qui viennent de courir s’inscrire en masse pour participer aux prochaines présidentielles s’en souviendront le moment venu. Le père Noël donne neuf centimes aux smicards et six millions de plus au PDG de Renault. Emotion. Quelle est la limite à la honte ? La résistance à la honte ! Ne dites pas que vous n’êtes pas prévenus !
Alors, comme vous le savez, à la fin du mois, après trois débats télévisés absorbant tout le temps de parole médiatique « à gauche », tout le monde pourra voter moyennant un euro pour désigner le candidat du PS à l’élection présidentielle. En effet ce sera une primaire en mode congrès du PS plus deux dissidents du Modem et de EELV : de Rugy et Benhamias. Et c’est cette parodie que les journalistes continuent d’appeler au fil des heures, en boucle, à mesure des déclarations de uns et des autres « la primaire de la gauche ».
Pourquoi primaire de LA gauche ? Pour attirer le chaland distrait ? Pour pas se faire engueuler par le pouvoir ? Qu’est-ce qui justifie une telle appellation ? Je demande une réponse. En quoi LA gauche est-elle concernée toute entière comme le suggère l’intitulé ? Est-ce vraiment plus long d’appeler ça « la primaire de la belle alliance ». Impossible m’a dit un important dans les médias, « personne ne saurait de qui on parle » ! Ah bon. Mais alors pourquoi ne pas dire « la primaire du PS ». Tortillements gênés. Tout un passé ne veut pas mourir. Les faits intéressent-ils les journalistes ? Pourquoi supposent-ils des limites intellectuelles de leur clientèle incapable d’après eux de comprendre la différence entre « LA gauche » tout entière et le seul PS ?
Non, cela ne les concerne pas. On doit donc, une fois de plus, souligner l’ampleur de cette mystification volontaire. Celle-là est énorme. En effet dans cette « primaire de LA gauche », il n’y a ni le PCF, ni EELV, ni le Parti de gauche, ni le MUD de robert Hue, ni « Nouvelle donne » de Pierre Larrouturou, ni le MRC de Jean Pierre Chevènement, alors même que ces trois petits partis de gauche avaient souhaité y participer et qu’ils furent refusés. Il y manque même ce bout du PS qu’incarne au bureau national de ce parti Gérard Filoche, lui aussi empêché de proposer sa candidature. Donc dans cette « primaire de LA gauche » il n’y a aucun parti qui se réclame de cette mouvance sauf le PS, tout nu, tout seul.
C’est tellement énorme que cela pose beaucoup de questions. Que veulent ceux qui jouent ce rôle de répétition d’un terme sans contenu ? Faire exister coûte que coûte une réalité désormais forclose ? Maintenir la fiction d’un mode du bipartisme coupé entre UNE droite et UNE gauche ? Les mêmes qui ensuite pleurnicheront que la réalité a été différente de ce que « tout le monde prévoyait » ! Tout le monde ? Ce n’est qu’eux. Eux seuls, avec leurs mots truqués pour présenter leur vision de la réalité qui se conforme de moins en moins aux évènements. Une réalité que, de toutes façons, ils ne parviennent plus à faire se plier à leurs vues, même au prix de cet effort de répétition permanent. J’espère que chacun de nos amis se fera un devoir de rétablir la vérité chaque fois qu’il verra passer ou entendra ce mot-propagande « la-primaire-de-la-gauche ».
Au PS c’est chaud ! Ainsi quand Manuel Valls déclare qu’il va mener une « blitzkrieg », c’est-à-dire une guerre éclair en allemand, contre ses concurrents à la primaire du PS. Drôle d’entrée en matière. Dans mon quartier il y a des affiches d’Arnaud Montebourg. « la primaire c’est pas le 49/3 ! C’est votre choix ». Mmmmm qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Sur l’autre affiche c’est son portrait et il dit qu’il veut « libérer les Français ». De qui ? De quoi ? Heureusement, ils ont trois débats pour expliquer tout ça aux gens qui se sentent concernés par eux.
En fait, la préparation de la primaire du PS et de ses alliés est l’occasion d’une incroyable bousculade. Les candidats se disent victime d’un calendrier prévu pour l’arrivée de Hollande. Il est vrai que pour Valls et Peillon, la présence ou non de Hollande déterminait leur candidature. Mais les autres ? N’avaient-ils pas des mois pour se préparer ? Comment se fait-il qu’à trois semaines du vote on ne sache finalement que si peu de choses sur leurs projets ? C’est parce que ce ne sont pas des projets globaux. Seulement quelques mesures à l’intérieur du monde tel qu’il est, sans grands changements en vue. C’est aussi pourquoi tous autant qu’ils sont se donnent beaucoup de mal pour faire du neuf avec du vieux. Ou bien du neuf avec du n’importe quoi, du moment que rien ne change.
Comment comprendre l’idée de transférer sur le salaire direct un allégement de CSG ? Montebourg se veut rassurant : ça ne coutera que six milliards et il les prendra sur le montant dédié au CICE. Ce cadeau fiscal est en effet égal à 6% de la masse salariale. Il a été pourtant décidé par le gouvernement auquel Montebourg, Hamon et Valls participaient. Mais quelle trouvaille ! Encore une fois, c’est l’idée proposée par Le Pen en 2002 puis reprise par Valls et retoquée par le Conseil constitutionnel : rendre la cotisation sociale en salaire direct. Et qui paiera la somme manquante à la sécurité sociale ? L’impôt évidemment, car c’est ce que la loi prévoit. Et qui paie l’impôt ? Ceux à qui on vient d’augmenter le salaire. De plus la mise en œuvre pose question pour la conduite du budget de l’État. Montebourg ne peut croire que cette somme existe parce qu’elle serait dans le montant du CICE. Oublierait-il que le CICE est une somme que l’État n’encaisse pas tandis que la somme à compenser pour la sécurité sociale c’est de l’argent à décaisser. Pour transformer le CICE en moins dans les caisses de l’État en argent en plus à verser à la sécu qui paie ? Les entreprises ? Les particuliers ? Qui ? Voilà ce qu’il faudrait savoir au moins pour la rigueur du calcul. Restera alors à savoir si on trouve que c’est une bonne idée d’augmenter la part de l’impôt dans le financement de la sécurité sociale. Et si on est d’accord pour augmenter les salaires en reversant les cotisations sociales… Moi, je ne suis pas d’accord. Les salaires doivent et peuvent augmenter en partageant autrement la richesse produite.
Cet exemple montre pourquoi Benoît Hamon parle de programme « rédigé sur un coin de table » à propos de ses concurrents. Sans aller jusqu’à cette outrance à son sujet on peut cependant s’interroger sur la façon avec laquelle il a envisagé son « revenu universel d’existence ». Sa chance a été de n’être interrogée sur presque rien de concret à ce sujet. En fait, ce revenu d’existence a pour caractéristique d’être inférieur au seuil de pauvreté et à l’actuelle allocation adulte handicapé, ainsi qu’au minimum vieillesse ! Il remplacera pourtant certaines allocations, dit Hamon, mais on ne sait lesquelles. Et pour finir il sera versé à tout le monde sans exception comme son nom l’indique (universel). Tout le monde ? Oui. Tout le monde. Comme la somme est au niveau du RSA socle, cela ne changera rien pour ceux qui l’ont déjà. Mais j’imagine la tête de Messieurs Bolloré et Dassault, de messieurs Carlos Ghosn et de madame Lagarde quand ils vont recevoir cette somme… Et je me demande aussi quelle tête feront, en apprenant cela, les bénéficiaires qui de toute façon ne pourront pas en vivre et seront encore et toujours en quête de revenu… et peut-être perdants d’une autre allocation. Est-ce vraiment là ce que l’on peut appeler un progrès social ?
Les candidatures de Valls et Peillon étaient conditionnées par la renonciation de François Hollande. Mais l’un et l’autre ne peuvent pas dire non plus qu’ils ont attendu la dernière minute pour se faire une idée de ce qu’ils comptaient proposer. C’est clair quand on a entendu Vincent Peillon surgir avec un ensemble de mesures clef en main et un organigramme de cent cinquante dirigeants solfériniens. En écoutant Vincent Peillon sur France 2 on avait enfin l’impression que quelqu’un assumait le quinquennat. Et qu’il assumait l’existence d’autres que les socialistes dans l’espace public. Le panache dont cela témoigne n’efface pas l’impression étrange que laisse son annonce : « je suis le seul à faire expertiser mon programme par le FMI et par la Commission européenne ». Jamais à gauche qui que ce soit n’avait songé auparavant à aller demander un certificat de crédibilité à l’extérieur du pays et encore moins à des instances supranationales aussi ouvertement vouée à la défense du libre-échange et de la politique néolibérale.
Dans cette ambiance, c’est tout de même Valls qui paraît le plus étrangement disposé. Après avoir renoncé au 49/3 dont il a été un ardent utilisateur, voici qu’il annonce être très ardemment hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. D’autant plus sidérant de sa part qu’il a signé en tant que Premier ministre l’accord conclu par madame Merkel incluant entre autre la reprise des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ! Puis l’instant d’après il se prononce pour un « Smic européen » ! Rien de moins en apparence. Une révolution sociale en Europe. Mais l’instant d’après il parle d’un Smic européen égal à 60 % du salaire médian de chaque pays. Pour le coup, le Smic devrait baisser de 60 euros en France pour passer à 1069 euros net. Et il resterait ailleurs à des niveaux qui reviennent à institutionnaliser le dumping social. Pour mémoire, un Smic à 60 % du salaire médian en Pologne met à disposition des travailleurs 492 euros bruts ! Tous ces « détails » ne sont décryptés nulle part. En répétant sans aucun commentaire critique les propositions de Valls, Thomas Legrand sur France inter voulait faire croire à UN « Smic européen » et se contentait d’ironiser sur le fait que ce ne serait pas possible car « les autres pays n’en voudront pas ». En fait, cette proposition d’un Smic non pas « européen » mais dans chaque pays partout à 60% du salaire médian est une des propositions de la Commission européenne…
Même bienveillant manque de curiosité médiatique quand le même Valls propose « un revenu décent » garanti « sous condition de ressource ». Décent ? Pourquoi ce mot ? 800 euros, c’est 200 de moins que le seuil de pauvreté ! Et quand il ajoute que ce sera sous condition de ressources, pourquoi ne dit-il pas à quel niveau de ressources interviendrait cette nouvelle allocation ? Surtout quand on apprend en même temps que ce « revenu décent » fusionnerait les minima sociaux existant. Et c’est là que c’est vraiment le plus choquant. Car l’allocation adulte handicapé c’est 808 euros, le minimum vieillesse (ASPA) c’est 801 euros ! Toutes les associations de personnes concernées par ces allocations réclament toute une amélioration de leur revenu. Valls leur annonce donc qu’elles bénéficient déjà d’un « revenu décent ». « Décent » inférieur au seuil de pauvreté ! Demain cette allocation sera englobée dans ce nouveau « revenu décent ». Notons au passage que c’est aussi la proposition de Fillon qui propose de son côté une « prestation sociale unique » en fusionnant lui aussi les minima sociaux actuels.
Le débat sur le revenu universel garanti qui est ainsi instauré est largement un dévoiement. La seule proposition de revenu universel cohérente et digne est celle que présente Bernard Friot. Car elle indexe le montant de ce revenu à la qualification des personnes concernées. Mais elle suppose la socialisation de toute la plus-value. En ce sens, elle annonce honnêtement ce qu’elle est : un choix de société, un choix de rupture intégrale avec le capitalisme. À l’inverse, les différentes déclinaisons des candidats du PS ou de Fillon sont une sorte de RSA généralisé financé par l’impôt. Elles ne se contentent pas d’enfermer en toute bonne conscience des gens dans un niveau de revenu avec lequel on n’arrive pas à vivre. Elle fonctionne aussi comme une pression à la baisse sur les salaires puisque chaque salarié est ainsi « subventionné ». À supposer qu’on adhère à l’idée, on reste en droit de se demander laquelle. Hamon propose d’y affecter l’ISF et la taxe foncière. En toute hypothèse ces deux ressources existent déjà. Si elles doivent être affectées au financement de ce revenu, il faudra compenser la recette. Où ? Qui paiera ?
Nombre d’associations et de syndicats ne partagent pas cette idée d’un revenu universel garanti. Ils y voient une trappe à pauvreté et une façon de se débarrasser des revendications de ceux qui sont cloués dans le chomâge. En fait, tous ces candidats prétendent englober dans leur « revenu garanti » des allocations déjà existantes. Mais ils omettent tous de dire lesquelles. De cette façon, les gens ne peuvent faire leurs comptes ni, le cas échéant, découvrir l’ampleur de la mystification qui leur est proposée.
Au cours de mon déplacement aux Antilles, en Martinique et en Guadeloupe, j’ai été naturellement interrogé sur le crédit d’impôt dont bénéficient ceux qui « investissent » dans ces deux îles. Voilà bien toute l’aberration d’un système devenu fou à force de croire aux contes à dormir debout de la doxa libérale. Ici, pour assurer l’épanouissement d’un territoire, surtout « ultra-périphérique », seule compterait l’initiative individuelle, extralucide et bienveillante. En France outre-mer, l’État dépense donc plus en cadeaux fiscaux qu’en investissement. Il s’agit, bien entendu, de « stimuler l’investissement »…blablabla. À la fin, les exonérations fiscales pour les entreprises et les ménages dépassent le montant des crédits de paiement de la mission outre-mer du budget de l’État. Il pleut des cadeaux publics dans les poches privées. Sans contre-partie, cela va de soi entre gens de bonne compagnie.
Un milliard d’euros d’allégements pour les entreprises (dont CICE). Puis encore plus d’1 milliard d’euros d’allègements pour les particuliers. C’est notamment grâce au dispositif « Girardin » que ce père Noël permanent est possible. Il permet depuis 2003 de déduire environ 40% de son investissement (industrie, immobilier…) de l’impôt sur le revenu que l’on doit. Son appartement face mer, son bateau à mettre en location, ses actions dans l’hôtel du coin ? 40% moins cher. Les contribuables sont heureux d’en payer eux mêmes près de la moitié aux inventifs qui ont pensé à les acquérir. Deux milliards de cadeaux personnels. Et pendant ce temps, deux autres milliards seulement en 2016 pour tout le reste de l’action de l’État avec ses crédits pour l’« Outre-mer » !
On ne peut pas dire que ce soit sans qu’il y ait eu des alertes en bonnes et dues formes contre un tel système ! La Cour des Comptes par exemple a sévèrement dénoncé cette politique de défiscalisation. Elle critiquait tout à la fois le coût, l’inefficacité et le profit sans raison qu’en tirent les ménages métropolitains les plus aisés. Elle proposait de supprimer le principal dispositif, le « Girardin ». Le ton était policé mais parfaitement clair et tranchant. « Le coût de ces défiscalisations apparaît ainsi disproportionné par rapport à celui d’autres modes d’intervention de l’État, car aux financements apportés à l’outre-mer s’ajoute la part importante conservée par les contribuables [bénéficiaires de l’avantage fiscal], qui ne profite pas à l’outre-mer. » Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur ce que vaut ce système la Cour écrit : « Aucune des diverses tentatives d’évaluation n’a pu conclure à l’efficacité de ces aides. En revanche, plusieurs ont montré des effets contraires aux résultats recherchés (…), ou bien le manque d’efficacité (…). » C’est cher, on ne constate pas de résultats et quand on en constate ils sont a l’inverse de l’effet attendu ! Quel bilan ! Un échec total. La Cour enfonce le clou : « Ces aides ne peuvent être allouées de façon optimale aux investissements les plus utiles au développement de l’outre-mer car elles vont d’abord aux investissements les moins risqués ou les plus rentables (…). Ces aides profitent également à des entreprises qui n’en ont pas besoin pour investir. »
C’était en 2012. Hollande venait d’entrer en fonction. Quelle conclusion en tira-t-il ? En faire davantage dans la même direction, avec la même foi magique dans la main invisible du marché et la bonne allocation de la ressource par l’initiative privée. Pour les entreprises, le CICE a été fixé à 9% de la masse salariale outre-mer. Il est de 6% en métropole (7% en 2017). Pour les particuliers, Hollande a prolongé le principal avantage fiscal (Girardin) jusqu’en 2020. Et il a protégé les défiscalisations outre-mer du plafonnement global des niches sur l’impôt sur le revenu. Le plafond de ces privilèges est fixé à 10 000 euros par an. Mais en cas d’investissement en Outre-mer il est porté à 18 000€ !
Petite revue sur ces sujets des candidats déclarés pour la prochaine présidentielle. Morne tournée. Ils se sont prononcé banalement pour que tout continue comme jusqu’à présent. Et des fois même pour alourdir la facture. Macron, Fillon, Le Pen se sont tous prononcés publiquement pour continuer ces cadeaux fiscaux coûteux et inefficaces. On peut le comprendre de Macron qui est a la fois un libéral et l’ancien ministre de l’Économie qui a soutenu et amplifié a ses divers postes de responsabilité les dégrèvements fiscaux mesures au cours du quinquenat. Mais les deux autres ? Le Pen : « les dispositifs de défiscalisation, les dispositifs de baisse de charges, oui c’est bien pour l’Outre-mer ». (28 novembre 2016, à la Réunion). C’est clair : le pillage continuerait avec elle. De son côté, Fillon veut carrément « des dispositifs de défiscalisation plus ambitieux ». Les systèmes actuels seront « à la fois pérennisé et renforcé ». C’est clair ? Et ce n’est pas tout : de « nouvelles zones franches comprendront des déductions totales d’impôts directs pour les entreprises ». On ne saurait rêver pire effet d’aubaine.
Que dire d’un tel modèle économique ? Il est cohérent avec les plans et la vision de la Commission à Bruxelles. Pour elle il s’agit là de région « ultra-périphérique ». Leur destin est d’être le bout du tuyau par lequel se déverseront les marchandises européennes sur les continents voisin. L’avenir de ces territoires est d’être une « économie de service », sans production puisque l’export européen doit pourvoir à tout. C’est donc une économie de comptoir. Toutes les productions locales, quand il y en a de significatives doivent être tournées vers l’export. C’est le cas pour la banane, le sucre et autres produits de l’agriculture productiviste héritée du modèle colonial.
Le plan que nous mettons en débat part du point de vue inverse. À nos yeux, les obligations que comporte la situation insulaire fonctionnent comme un miroir grossissant à la fois pour ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dès lors, le progrès local insulaire doit servir de modèle pour les départements enclavés de métropole. Il doit se déployer dans le cadre de la planification écologique. L’idée est de partir de deux objectifs de premier plan clair et précis : l’autonomie énergétique et l’autonomie alimentaire. Le troisième volet du plan concerne le redéploiement dans la région comme partie prenante des ensembles politiques régionaux dans la caraïbes et sur le continent. Évidemment, cette façon de voir annule totalement la politique des cadeaux fiscaux et replace l’action de l’État au premier plan, la main dans la main avec les collectivités locales et les consultations populaires.
Quant à moi, j’ai repris le chemin de « France inter » pour tenir parole d’un engagement précédent. L’invitation de Léa Salamé me paraissait propice. J’aurais mieux fait de rester couché chez moi. Certes l’interview était honnête. La suite beaucoup moins. Déjà, j’ai du subir à la sortie du studio une grossière engueulade de môssieur Thomas Legrand parce que je refuse d’aller à son traquenard d’émission. Assez lourd, le type, si on tient compte de ce que j’avais eu l’amabilité de ne rien lui dire de son numéro de dénigrement à Noël contre moi propos d’un tweet sur l’assassinat d’un diplomate russe. Lui le trouvait à son goût. Mais après tout, c’est de la dispute de couloir. Mais le plus pourri c’est évidemment le titre répugnant du résumé publié par la station qui a immédiatement tourné à contre-sens mon propos et selon lequel je serai le meilleur ami de Donald Trump. Encore des heures perdues à démentir, préciser, rectifier et ainsi de suite auprès des amis agités par les trolls de toutes sortes. En fait l’erreur c’est la mienne. Il ne faut pas mettre le bout du doigt dans ces machines à faire du scandale. On ne m’y reprendra plus.
Pour me consoler, je reviens ici longuement sur notre stratégie pour l’instant victorieuse de contournement de ce système des médias du cœur de « l’officialité ». Car le chapitre que j’ai consacré à l’analyse du mouvement politique « La France insoumise » m’a valu de nombreux courriers en mode privé. J’y reviens donc pour donner analyses et des informations supplémentaires tirées des résultats chiffrés que je viens de recevoir. La construction d’un réseau social numérique occupe une place centrale dans ma vision de l’action politique depuis la rédaction de mon livre « L’Ère du peuple ».
Les désormais plus de cent quatre-vingt mille participants du réseau de soutien à ma candidature et à son programme en sont une forme particulière. C’est un chiffre très impressionnant et j’ai raconté ce que ces personnes « sans carte » et quasi « sans cadre » ont déjà réalisé en matière d’action politique très concrète. Le plus intéressant est de regarder la progression des engagements sur plusieurs mois. Ceux-ci ne se sont jamais interrompus. C’est le signe que le choix d’entrer dans le réseau reste favorablement apprécié par ceux qui se décident à faire le pas. L’observation montre que l’évolution des effectifs entre en résonance avec le réchauffement de la température politique. Les raisons d’être du réseau sont donc bien actives. Et son auto-production montre qu’il s’agit d’un organisme vivant capable de s’en nourrir. En plein mois d’août, traditionnellement mois creux en politique, 3720 appuis supplémentaires se déclarèrent. Puis la cadence s’est accélérée. 8 754 en septembre, 12 628 en octobre et 21 960 en novembre. Sur les 23 premiers jours de décembre, nous avions déjà enregistré plus de 17 000 appuis, soit une moyenne de 740 par jour ! La construction de ce réseau doit se comprendre comme une adhésion à une action précise et elle réagit à l’échauffement de la température politique à laquelle elle participe. Ni plus ni moins. Surtout pas moins.
C’est de cette façon qu’il faut aussi comprendre l’explosion du nombre des abonnés à ma chaîne YouTube. Car c’est encore un réseau. C’est ici l’évènement numérique de ce dernier trimestre dans notre campagne. La progression rapide de ma chaîne YouTube suit exactement le réchauffement de la température politique. Elle comptait 20 000 abonnés début septembre, 40 000 fin octobre, 80 000 fin novembre et elle dépassait les 145 000 quand je fis ce point. Une multiplication par plus de six en deux mois et demi. Je pavoise certes en constatant que cela me place en position de premier Youtubeur politique de France. Le deuxième est Nicolas Sarkozy, avec 7500 abonnés, soit 18 fois moins. J’estime que cela renvoie à notre stratégie pour traiter la construction d’un réseau de cette nature. Ce qui est le plus significatif à mes yeux c’est que sur le plan de l’audience atteinte, chaque vidéo de ma série « Revue de la semaine » atteint le niveau de diffusion d’une émission ordinaire sur une chaîne d’info en continu.
Cette progression s’est construite pour une large part avec le lancement de mon émission hebdomadaire : la « Revue de la semaine ». Diffusé le 8 octobre, le premier épisode a reçu un accueil très positif en dépit des mauvaises conditions techniques de réalisation. Depuis, nous avons amélioré les choses en tenant compte des conseils que nous a donné le public lui-même. L’émission décolle avec le 6e épisode. C’est frappant. Car il porte sur les élections américaines et l’élection de Trump. Désormais, chaque épisode dépasse les 100 000 vues. Le 9e et le 11e épisodes dépassent même les 200 000 vues. Autre versant de cette mobilisation interactive: la FAQ (foire aux questions), où j’ai répondu aux questions des internautes. Sa première édition a dépassé les 350 000 vues. Au total, nous enregistrons plus de 2,6 millions de vues par mois. Et ce chiffre est en progression constante. Cela a été noté dans l’officialité et largement relevé par de nombreux articles de presse. Jusqu’en Allemagne ! Il en a également été question dans plusieurs émissions de télévision. Ce qui n’est pas notre but et n’a pas d’importance pour ce que nous entreprenons.
À mes yeux, ce qui est décisif c’est que des youtubeurs eux-mêmes ont observé et commenté le phénomène pour s’en emparer à leur propre compte. Le youtubeur MisterJDay consacre même une émission entière aux « politiques sur Youtube ». Il analyse largement la progression de ma chaîne. Il devient clair alors que l’introduction d’un candidat à la présidentielle dans ce monde-là est habilement utilisé par ses principaux protagonistes comme une occasion de légitimer le genre, de lui ouvrir des portes. Je fais le pari que sur le moyen terme les youtubeurs réussiront à créer une nouvelle sphère de référence et d’influence aussi décisive que la sphère actuelle de ce que je nomme « l’officialité ». Car eux inventent une nouvelle réalité. Ce sont eux les youtubeurs. Pas moi. Je suis un personnage provisoire de leur monde. Je passerai. Ils resteront. On peut alors parler de symbiose comme on le fait pour désigner de ce genre de complémentarité dans la nature entre deux organismes indépendants mais liés.
De mon côté, l’objectif est opérationnel : porter des coups à « l’officialité », épuiser la guerre que me mène celle-ci en la combattant sur un terrain qui lui est le plus défavorable. Pour comprendre la drôle de guerre que c’est là, et pourquoi nous pouvons la gagner, il faut aussi comprendre l’état d’auto-aveuglement de « l’officialité ». Un jour j’entendis Christophe Barbier s’exprimer sur mon rapport aux médias, il y a trois ans de cela. Il disait « ce qu’il fait est aberrant on ne peut pas gagner une bataille contre les médias ». Un aveu autant qu’une appréciation. Je crois pourtant désormais que si, on le peut. À condition de bien délimiter le résultat que l’on veut obtenir. Ce qui est certain, c’est que le système officiel ne peut ni percevoir ni accepter les limites de son pouvoir de nuisances. Au demeurant, son unique arme de réplique est aussi dérisoire que le nuage d’encre d’un poulpe : c’est l’invisibilisation de ce qu’il rejette. Et comme corolaire : la surreprésentation, jusqu’à la nausée, de ce qu’il soutient.
Je ne donne pas d’exemple français pour ne pas gâcher l’usage que nous en faisons ni les coups que nous allons encore porter. Je sais cela : quand certaines conditions sont réunies, ces deux modes d’action médiatique officielle peuvent se retourner totalement contre leurs auteurs. C’est ce qu’a prouvé la campagne de Bernie Sanders aux USA. Elle fut radicalement « invisibilisée » par les neuf dixièmes de la sphère médiatique nord-américaine. Les réseaux la portèrent et les youtubeurs firent des cartons à ses côtés. Le retour de bâton réel fut tel que la candidate du système, Hillary Clinton ne se tira de la menace d’être battue à la primaire que par d’intenses et honteuses tricheries. Le coût final pour elle fut considérable. Le harcèlement médiatique officiel en sa faveur, le rabâchage de mensonges avérés renvoya dans l’abstention au moment de l’élection elle-même des millions de personnes ainsi outragées.
La recherche du contournement de la sphère télévisuelle officielle n’est pas l’exercice le plus facile. La marche reste très haute qui nous sépare de ses potentiels de masse dans les émissions généralistes. Mais ce n’est pas avec celles-ci que nous entrons en compétition. Au contraire, ces dernières peuvent appuyer notre travail. C’est pourquoi la participation à n’importe quelle émission hors du cadre politique conventionnel est un atout maître pour marginaliser les moments de manipulation et traquenard du type émission politique officielle. Pour nous, ce type d’émission ne doit donc être utilisée exclusivement que dans le but de fournir aux réseaux sociaux la matière première d’amples et récurrentes campagnes de démystification et de marginalisation de l’info officielle. Elles peuvent désormais commencer pendant le cours même de l’émission. Cela se fait sous la forme de vagues de tweets et autres messages, que les réseaux déclenchent d’eux-mêmes dans une joyeuses cacophonie qui relègue les pâles officiant en plateau à leurs mornes mastications. Nous entreprîmes une réplique de cette sorte après la séquence où je fus confronté à une fausse vraie agricultrice, un faux vrai boulanger ordinaire et aux calomnies de François Langlet contre Evo Moralès, sans oublier le défilé de tweets grossièrement partisans. Ou bien après la lourde provocation qui me fut infligée par Cohn-Bendit le soir de résultat de la primaire de droite. La contre-offensive atteignit dans les deux cas davantage de monde que l’émission elle-même.
Ainsi petit à petit, en développant nos propres outils, nous parvenons à un objectif important : avoir les moyens de contourner le système médiatique « officiel ». Bien sûr, nous n’y sommes pas encore, ne serait-ce que parce que ce ne sont pas les mêmes personnes qui regardent la télévision, qui écoutent la radio ou qui s’informent sur internet. Ces médias ont donc une complémentarité dont il faut jouer. Dans cette stratégie de combat, n’importe quel moment du type de celui passé sur le plateau de « on n’est pas couché » ou bien, dans un autre genre, avec Karine Lemarchand ou « le divan » de Fogiel vaut deux cent fois les pantalonnades d’une émission « politique » officielle. Et elles font mieux ressortir ensuite la dérisoire limite qu’atteint désormais la capacité de dénigrement de « l’officialité ». Naturellement, il ne s’agit pas de la sous-estimer. Mais nous avançons sur un chemin important : la reconquête de la liberté de faire vivre nos propres thèmes dans l’espace public. Et la fabrication d’une arme qui produit une impuissance décisive du système médiatique : il ne peut plus flétrir sans se flétrir lui-même.
En fin de course, si le bras de fer avec la télé se joue de façon encore nuancée, il en va tout autrement avec la presse écrite. Dans ce domaine, la victoire peut-être totale. Le principal but à atteindre est de disposer d’une diffusion de masse supérieure à la sienne. C’est le cas pour ce qui me concerne. Tenez compte de ce que la comparaison ne se fait pas forcément avec la diffusion du média écrit lui-même. Il faut comparer à la diffusion de l’article qui pourrait me concerner : compte rendu pourri, interview avilissante, portrait flétrissant et autres activité ordinaire des médias mainstream à l’égard de gens comme moi. La lecture de ces productions ne concernent qu’une médiocre partie du total souvent déjà dérisoire de lecteurs de maints d’entre eux. En effet leur public, déjà acquis et conditionné, recrache avant même d’avoir goûté. Il s’en tient au titre et à la photo dans lesquels se trouvent d’ailleurs déjà logés 90% du message négatif que ces médias veulent diffuser à notre sujet. Il est donc décisif de disposer d’une surface de diffusion ciblée supérieure. C’est fait pour ce qui me concerne.
Ainsi, ce blog a reçu 3 millions de visites de plus d’un million de visiteurs uniques depuis le lancement de ma candidature le 10 février 2016. C’est-à-dire cinquante fois la diffusion quotidienne de l’édition papier du journal « Libération ». Le rapport est encore plus écrasant s’agissant des articles en ligne de ce journal « social libéral » qui me concernent. Même chose pour le site « jlm2017 » qui a accueilli 2,7 millions de visites de 1,5 millions de visiteurs uniques depuis cette date. On note sur ces deux sites une nette augmentation de la fréquentation depuis le mois de septembre à mesure que l’ambiance se politise alors même que la distribution de ces médias ne connaît pas de progression de son côté. C’est ce que montre le site Alexa pour l’un et l’autre de mes sites. Mes sites font donc désormais partie des 2500 sites de France les plus fréquentés, toutes catégories confondues, c’est-à-dire depuis le site du parc Asterix jusqu’à celui du musée du Louvre.
Sur les réseaux sociaux, la tendance est également à la hausse. Sur Twitter, nous avons récemment dépassé les 900 000 abonnés. Certes, ce ne sont que cent quarante signes à la fois. Mais ils parviennent simultanément à près d’un million de personnes ! Et là encore, on constate une forte augmentation, en particulier le mois dernier : 13 000 abonnés supplémentaires en octobre, 20 200 en novembre. Et tandis que 216 000 personnes avaient visité mon profil Twitter en octobre, elles ont été 726 000 en novembre, soit une multiplication par trois ! Même chose sur Facebook où ma page dépasse désormais 590 000 abonnés. Et là encore, on constate une forte hausse ces derniers temps. En octobre, 14 611 personnes se sont abonnées. Elles ont été 50 410 en novembre, soit trois fois plus que le mois d’avant. Elles étaient déjà 32 000 pour les 23 premiers jours de décembre. Les médias papier ne peuvent en dire autant. Le plus décisif concerne les personnes atteintes par mes publications. Selon les chiffres fournis par Facebook, nous aurions atteint près de 60 millions de fils Facebook uniques dans les 28 derniers jours de décembre! Sachant que Facebook compte un peu plus de 30 millions d’utilisateurs en France, c’est donc nécessairement que nous avons dépassé les frontières. Toujours sur ces mêmes 28 derniers jours, nous avons reçu près de 10 millions de « j’aime », commentaires et partages.
Ces niveaux impressionnants sont fort heureusement inconnus de la sphère officielle qui continue à clapoter dans son petit jus d’entre soi ! Cependant, c’est sans doute ce que je prends le plus au sérieux de mon côté. Le décalage entre l’officialité et les réseaux ne doit pas être regretté. Il est un indicateur de situation supplémentaire concernant l’état du mainstream et de sa capacité à influencer ou même à percevoir la réalité. Et surtout celle qui le met en cause lui-même le plus fondamentalement. C’est de l’écologie tactique. Car en tant qu’espèce intrusive, le réseau social n’a pas encore trouvé son prédateur. Il peut donc occuper tout le territoire sans que l’espèce dominante s’en rende réellement compte. J’en sais quelque chose.
Depuis le lancement de ma candidature le 10 février, nombre de nos publications sur Facebook ont obtenu des audiences incroyablement élevées, et en particulier les vidéos. Depuis cette date, les vidéos publiées sur ma page ont reçu au total plus de 67 millions de vues. Dix d’entre elles dépassent le million de vues. Trois dépassent même 5 millions ! Le record est détenu par la vidéo « 10 propositions » extraite d’« On n’est pas couché » qui a été « lue » plus de 9 millions de fois. Avant cela, elle est passée sur plus de 17 millions de fils d’actualité unique de Facebook. Soit cinq fois le nombre de téléspectateurs de l’émission elle-même ! Dans ce cas, l’émission « ONPC » comme moi y trouvons largement notre compte. Autre symbiose féconde. De même, pour la vidéo « La droite de pire en pire », extraite d’un meeting qui a été « lue » plus de 7 millions de fois c’est-à-dire 5000 fois plus que de personnes présentes dans la salle. Et cela après avoir défilé sur plus de 16 millions de fils Facebook uniques. Soit plus de dix mille fois le nombre de gens que dans la salle que j’estime à 1400 personnes présentes.
Tous ces chiffres forment un ensemble tactique cohérent. Youtube mis à part, ils passent à peu près totalement sous les radars médiatiques et sondagiers. C’est une bonne chose du point de vue de la tactique que j’ai décrite. Car il n’en reste pas moins qu’aucun média « papier » n’a de prise ni de réalité politique définitive dans un tel rapport de force. Et qu’ils ne le savent pas.
Au combat, il faut se battre. Sinon on ne peut espérer gagner.
292 commentaires
Ginésy
Bonjour. Cette remarque en passant, de forme, et donc de fond aussi. Trop de « je », « moi », « mon », etc. Certes, sur un bulletin de vote à la présidentielle, il n’y a qu’un nom. Mais, partout ailleurs, un ton un peu plus collectif ne peut pas nuire à un positionnement politique qui veut, heureusement, réhabiliter le collectif et tordre le cou à la monarchie pseudo républicaine et faussement démocratique où nous sommes. A part ça, bravo.
de La Dorie Marie-Hélène
Pourquoi ne pas écrire « les insoumis » plutôt que toujours je, moi ou mon… Est-ce que ce ne serait pas plus réel, puisque il s’agit d’une demarche collective.
talwa
Je suis d’accord avec cette remarque. Trop de « je » et de « moi ». Nous ne croyons pas à l’homme providentiel et vous non plus, Jean-Luc, donc, sauf quand il s’agit de faire état de telle ou telle expérience personnelle bien sûr, préférez le « nous ». Merci et en avant, « tous » !
Sophie L.
Le « je » est une bonne façon d’assumer ses propos, d’être responsable. Le « nous » ou le « on », la meilleure forme pour se cacher derrière une masse imprécise que l’on veut faire croire homogène alors qu’elle n’est qu’hétérogénéité. Au ralliement derrière un nous, je préfère le 1+1+1+1 où chacun assume sa place et ses actes. Au contraire de vous, j’aime le « je » de Jean-Luc Mélenchon. Pour le reste, somme toute, nous semblons sur la même longueur d’ondes.
gilles vieillard
Effectivement cette campagne est trop personnalisée. Un truc tout bête, le seul espace de discussion publique sur la candidature JML est ici, à la suite de son billet hebdo. Et ça fait des centaines de messages tous mélangés, abordant tous les sujets, sans suite visible avec la semaine précédente. Pourquoi ne pas proposer un forum public avec des thèmes, des rubriques ?
Le Penseur Disparu
Jean-Luc Mélenchon est le leader que vous choisissez en lui apportant votre soutien. Qu’il soit communiste ou autre, il est le capitaine du navire. Celui qui utilisait « nous » pour parler de lui était (entre autre) Louis XIV, j’imagine que Jean-Luc Mélenchon ne souhaite pas être comparé à un célèbre roi imbu de lui-même, totalement égoïste. Par contre, la cause commune est louable, mais il ne faut pas tout gober non plus, même si le discours donne envie. On ne peut pas augmenter le SMIC du jour au lendemain sans plus de raison que cela, ni baisser le temps de travail outrageusement. N’oubliez pas que les entreprises créent les emplois, l’Etat ne fait qu’essayer de les influencer (en modifiant l’imposition, créant des subventions, etc.). Bref, j’espère que Jean-Luc Mélenchon pourra tenir sa place de candidat, car son discours a évidemment sa place dans le décor politique. De plus, il amène à réfléchir sur de nombreux points importants, alors ne nous en privons pas.
PG
Jean-Luc Mélenchon a déjà expliqué pourquoi il utilisait souvent le pronom personnel « je », car en utilisant « nous » ou « la FI », c’est se déresponsabiliser en cas de problèmes.
malinvoy
Le passage sur RMC était très instructif parce qu’à l’occasion des questions posées on s’aperçoit que le temps de réponse est très restreint sur des questions pointues, situation à laquelle sont confrontés les militants sur le terrain. Une suggestion, peut on envisager d’établir une sorte d’abécédaire sur les questions les plus fréquentes.
teres
La chaîne Youtube fait de l’effet. Bravo ! Enfin « C dans l’air » ont eu un peu plus de respect reconnu ce soir, preuve que la mayonnaise prend. Je n’en suis pas du tout surprise. On parle enfin de vous et de nous dans le bon sens. Les médias devancés se vexent. Ouf !
Denis
Cher monsieur Mélenchon,
Je viens d’ecouter votre intervention chez RMC (Bourdieu) de Lundi matin. Je vous ai trouvé excellent… jusqu’aux question des auditeurs. Vous perdez votre sang froid et insultez un trader en répondant bêtement à ses provocations. Je viens de passer les fêtes dans ma famille et j’ai consacré le plus clair de mon temps à convaincre mes proches de voter pour vous. Bien qu’ils soient d’accord avec votre programme, c’est votre personnalité qui ne passe pas. Je vous encourage à faire preuve de plus d’empathie avec vos détracteurs et à gardez votre maitrise personnelle, en particulier lors d’émissions que l’on retrouve ensuite sur youtube et qui sont autant de pain bénit pour nos adversaires. La campagne est encore longue et il est encore temps d’infléchir votre image, faites le maximum, des millions de gens croient en vous et compte sur vous !
PS: Sur la question des retraites du trader il suffisait de lui expliquer que la retraite par capitalisaiton privé compte également sur le travail des actifs pour faire fructifier ce capital. La question de la répartition permet d’éliminer le risque cyclique mais fondamentalement le système reste le même dans les deux cas des gens travaillent pour payer les retraites des autres.
bob.polet
« Bien qu’ils soient d’accord avec votre programme, c’est votre personnalité qui ne passe pas »
Quand je me retrouve moi aussi devant des gens qui voudraient que Jean-Luc ne fasse pas du « Mélenchon », je n’ai qu’une seule remarque à faire. Le jour de l’élection vous allez voter avec plaisir pour vos idées largement exprimées dans « l’Avenir en commun » ou contre le bonhomme qui, heureusement, n’est pas parfait ?!
PIETRON
Ras le bol de ces histoires de postures. Aujourd’hui il faudrait être gentil, raisonnable et bienveillant, face à la mauvaise foi et au mépris. Y compris dans les boites (les grosses boites notamment), dès qu’un syndicaliste est plus « virulent » (à juste titre toujours car le ronron des salles de réunion est parfois assourdissant), ce n’est pas raisonnable. les représentants du PDG ou le PDG lui-même compte là dessus car lui son but est d’exploiter en douceur. Si les gens qui ont arraché nos acquis avaient été raisonnables, nous en serions encore au travail 7 jours sur 7 à 70 H par semaine !
Le trader en question est un crétin méprisant, stupide, cupide, et comme tout bon trader, un tueur social. Ses raisonnements n’étaient dictés que par le mercantilisme et par ce que lui ont appris ses formateurs systémiques. Un con. Mais un vrai, celui qui allie bêtise, mépris et ignorance de ce que peut être une autre vision de la société puisque seul son intérêt domine. Je trouve, au contraire que JL Mélenchon a fait preuve de patience. Je dis JL Mélenchon comme je dirais de toute autre personne, syndicaliste ou militant politique, audacieux qui ne supporte plus ces débats « au coin du feu » qui finalement plaisent aux exploiteurs de tous poils, et nuisent aux exploités.
Attention de ne pas ressembler aux chroniqueurs, éditorialistes, journalistes, experts, politiques, de tous poils qui rament dans le sens du courant pour leurs petites affaires. La politique c’est du…
L. A.
@ Denis
« Vous perdez votre sang froid et insultez un trader en répondant bêtement à ses provocations. »
Certes, mais alors quoi ? Devant un type que le présentateur se garde bien de modérer lorsqu’il cherche à interrompre M. Mélenchon en répétant en boucle « Menteur ! », « Vous mentez ! », « Ce sont des mensonges ! » (ça s’appelle des invectives), en prenant un air sûr de lui, ricanant et méprisant (ça s’appelle du sarcasme), il faudrait faire un rond de jambe, une profonde révérence et des huit avec son chapeau au bout du bras ? Et pourquoi pas sortir à reculons en restant courbé ?
@ Jean-Luc Mélenchon
Merci M. Mélenchon d’au contraire si bien nous représenter, nous les insoumis tièdophobes mollassopathes (je trouve même que vous avez bien de la retenue, et bien du mérite à en avoir).
Christophe D
Je précise un peu mon propos puisqu’il semble choquer certains. Lors d’une élection présidentielle, on vote pour un programme, certes, mais également pour une personnalité, qui devra aller négocier sur la scène internationale, obtenir des accords avec les autres chefs d’Etats et représenter la nation aussi bien en France qu’à l’étranger. Or, une personnalité susceptible et incapable de garder sa maitrise de soi n’inspire pas confiance. Certes, cela n’a pas empêché Donald Trump de se faire élire, mais ce sont tout de même des aspects à prendre en compte.
Sur l’émission de Bourdin (pardon pour l’erreur typographique), ce qui est en jeu ce n’est pas de convaincre ni de respecter le trader (clairement imperméable aux idées de FI), mais de convaincre et respecter les auditeurs ! Bien sûr que Monsieur Mélenchon est humain, a des défauts malgré ces grandes qualités, et qu’il serait illusoire de lui demander d’aller à l’encontre de sa personnalité. Mais comme il le dit si bien lui-même l’enjeu est trop important, et à mon sens mérite d’appliquer une plus grande vigilance personnelle. Le cout politique des dérapages de ce style est bien plus élevé à mon sens que les bénéfices potentiels. Plutôt que de crier plus fort que le détracteur (ou le journaliste), mieux vaut le laisser se ridiculiser seul, ou lui opposer un argument clair comme si c’est bien le faire en règle général Mr Mélenchon. Il ne faut pas confondre lutte syndicale et élection.
JeanLouis
Je suis en phase avec @Denis, et j’ai la même expérience avec ma famille et les amis. Est ce corrigible ?
Alors quelques remarques. Sur « Esprit de Campagne », si c’est vraiment une réunion de travail, ça ne peut pas tourner à l’autosatisfaction. C’est des échecs, des erreurs que l’on apprend, que l’on progresse. Donc faire le point sur ce qui marche et sur ce qui ne marche pas. Au sujet de ce qui ne marche pas je crois qu’il y aurait intérêt à bien comprendre les remarques faites par les auditeurs et les journalistes hier après l’émission, d’autant plus que 57% des personnes ont plutôt été convaincus par JL Mélenchon, et à en tirer des leçons. Enfin une rigueur excessive dans les mesures proposées, une forme de manichéisme, de rigidité peut faire fuir les gens moins politisés et dont le vote sera essentiel. Enfin sur l’idée d’impôt universel j’ai eu sur un forum à une tentative d’explication de notre position une réponse très circonstancié et précise, longue, que j’aimerais bien faire remonter mais je ne sais pas comment.
anne jordan
@denis
Ouais, mais confondre Bourdin et Bourdieu, ça ne me donne pas envie de lire, hein !
Gege De Marseille
Cher Jean-Luc, d’abord bravo pour vos voeux, vous avez été le seul à parler de paix.
Trois remarques cependant. Je sais que nous sommes dans une campagne présidentielle, et il serait à mon avis profitable et préférable d’employer plus souvent le terme collectif qui nous unis « d’Insoumis(e) » que tous ces « je », « moi ».
Il me semble que nos propositions concernant la finance seraient plus crédibles si nous parlions de la nécessité de donner à l’Etat un grand pôle financier, en nationalisant des groupes bancaires, par exemple le groupe BPCE et le Credit Agricole, soit disant toujours « banques coopératives » (en fait le coopératif à disparu dans la pratique depuis fort longtemps).
Je ne vois pas pourquoi la suppression des régions ne serait pas dans notre programme, avec comme corolaire le renforcement des pouvoirs de départements et des communes, véritables lieux de proximité démocratique et constitutifs de notre République. Alors que les régions avec leur nouveau découpage sont devenues des monstres et leur présidents de véritables potentats locaux.
G. Despretz
Le programme est-il vraiment réalisable sans la nationalisation du secteur financier, des grands moyens de production avec la participation du peuple et le contrôle effectif de celui-ci ?
Nicks
Je ne peux qu’abonder sur la suppression des régions, véritables fabriques de potentats féodaux et sources de gaspillages faramineux. La ré-étatisation de la fonction publique territoriale serait également fort bienvenue pour éviter tous les cas de népotismes ou de précarité et de soumission à l’élu tout puissant qu’elle a pu entrainer.
Le pôle public bancaire est au programme ce me semble.
jorie
Attention M.Mélenchon. Brillante intervention chez Bourdin, dont les bénéfices sont compromis par votre accrochage radiophonique avec le trader. Vous pouviez dire la même chose sans vous mettre au niveau de ce bonhomme. En même temps, sans votre caractère de tête dure (on ne peut pas vous refaire !) il est clair que vous n’auriez jamais pu vous faire entendre à travers l’épaisseur du consensuel qui nous étouffe. Ne vous laissez pas prendre à ces pièges de votre tempérament alors que nous avons tant besoin de votre sang froid, celui qui vous permet justement d’avoir eu jusqu’ici raison avant tout le monde, parce que votre lucidité et votre sincérité vous y obligent. Belle idée de retransmettre vos billets de campagne, mais mettez votre équipe en valeur, faites les sortir du bois, vous êtes trop directif dans votre ton. N’oubliez jamais que vos amis sincères en politique sont avant tout des « têtes dures » !
Lilou 45
Heureusement, que Jean-Luc a du caractère. Il en aura besoin quand il devra affronter Merkel ou les membres de la troika ou de l’Eurogroupe. Nous avons vu comment Tsipras s’est fait avoir. En ce qui concerne ce trader, Jean-Luc a bien fait de lui répondre fermement. Ce parasite avec ses certitudes capitalistes ne connait rien de la vie des 9 millions de pauvres, ni des autres. Son credo c’est faire du fric pour ses patrons et pour lui. Il devrait faire attention, quand une erreur est commise, ses employeurs ne se gêneront pour lui faire porter le chapeau. J. Kerviel en sait quelque chose.
Denis
Oui le sang froid est important. Pour négocier avec Poutine ou Merkel il faut du charactère, mais également du sang froid. Le trader a obtenu exactement ce qu’il voulait. Pensez-vous sincèrement qu’il espérais honnêtement convaincre Mélenchon de la vertu de la retraite par capitalisation ? Bien sur que non. Mélenchon c’est fait mettre en boite, c’est humain, mais cela se travaille. Il ne faut pas avoir peur des mots ni des formules (« prendre l’argent la ou il est » par exemple) mais tout cela sera plus bénéfique si ca se fait dans le calme. Pour passer de 15% à 25% puis 51% il faudra plus que le soutient des « têtes dures ».
leisink
Mr Melenchon,
J’aimerais que vous parliez davantage des vertus de l’apprentissage. J’ai été enseignante dans le technique pendant 40 ans et dès le début de ma carrière j’ai déploré qu’on oblige des jeunes à suivre un enseignement trop général même technique. Tous les politiques s’entendent pour dire qu’il faut développer l’apprentissage mais au fond tant qu’un travailleur manuel issu de l’apprentissage n’aura pas un salaire correct, devra travailler en plus au noir pour assurer la vie de sa famille, devra se « crever » à la tâche, comment des parents pourront encourager leurs enfants à suivre une formation d’apprenti ? Alors si l’apprentissage doit se développer, valorisons les salaires des jeunes qui choisissent cette voie, reconnaissons au niveau national les métiers de l’apprentissage, arrêtons de pousser tous les jeunes jusqu’au bac alors qu’ils commencent à mourir d’ennui pour certains dès la seconde, parlons du couvreur, du plombier, du mécanicien et payons les correctement. A ce moment là, des jeunes motivés pourront choisir ces voies et le système de l’éducation nationale arrêtera peut être de forcer tout le monde à aller jusqu’au bac qui de toutes façons ne vaut plus un clou dès lors qu’il est délivré sans mention. Bien évidemment, j’envisage des possibilités de passerelles si le jeune veut se perfectionner (voir système éducatif en Hollande où il me semble que la jeunesse est bien mieux dans sa peau qu’en…
kerdalidec
La retraite à taux plein à 60 ans a été instituée en 1983 avec 37,5 annuités. En 1993 sous Balladur la durée de cotisation a été portée à 40 annuités. Les jeunes entrent en moyenne à 22 ans et 7 mois dans la vie active. Il ne pourront donc avoir une retraite à taux plein qu’en partant à 62 ans et 7 mois. Il faut donc non seulement rétablir l’âge de départ à 60 ans mais également la durée de cotisation à 37,5 années ! Modifier le programme sur ce point est donc nécessaire.
j.lou
Hier, sur la page d’accueil de mon ordinateur, j’ai pu constater un condensé de scènettes filmées où apparait Jean-luc que l’on voudrait faire passer pour une personne brutale dans le verbe et dans le geste. Cette campagne d’intox me fait dire que certains s’organisent pour flinguer un candidat dont ils ont peur, maintenant. Normal d’avoir peur, après tout, car ce candidat est le seul qui traite sérieusement du fond des choses et cela commence à inquiéter les belles personnes bien pensantes. Continue donc Jean-Luc à nous éclairer et à vulgariser la politique en nous expliquant les véritables enjeux des sujets et continue à aller dans les détail des projets adverses pour nous en montrer leur nocivité au regard de nos vies.
Nicolas.B
Comme en 2005 les médias seront mobilisés contre la seule candidature capable qui peut mettre fin au monde de prédation et de privation qu’ils défendent. L’absurdité de leur posture et la hargne à vouloir nous imposer leur candidats qui ne se diffèrent que par leur habits de circonstance, nous fera le plus grand bien. La peur doit changer de camp et cela a déjà commencé.
ramon82
Pourquoi faut-il que le sentiment d’enthousiasme ressenti lors de chacune des prestations de J-L Mélenchon soit immédiatement tempéré par quelques excès oratoires qui viennent gâcher la fête. Les gens sont faits comme cela, prisonniers qu’ils sont des apparences et des formes qui leur sont offertes au détriment du fond qui exige un effort de recul ou de prise de distance pour laisser la place à la réflexion. Trop de personnalisation, même si elle est nécessaire, trop d’emportements souvent inutiles (la réponse au trader impertinent de chez Bourdin, par exemple) et donc contreproductifs, trop d’autosatisfaction affichée, même si elle peut se comprendre compte tenu des efforts consentis, voilà quelques écueils qu’il faut absolument éviter car ils génèrent critiques et réactions négatives supplantant toute analyse portant sur la réalité des propositions programmatiques de « Avenir en commun ». Rien ne lui sera épargné, alors il est nécessaire que cette vigilance soit présente et encouragée par tout l’entourage proche de notre porte-parole et représentant.
JP77
Les traders sont-ils si nombreux dans la population française qu’on en retrouve naturellement un parmi les questionneurs ? Ce trader fera comme ses cousins de la City, quand ça ira mal, il reviendra profiter de nos infrastructures, écoles, hôpitaux, lois sociales. Les traders sont et resteront des parasites. En payant l’impôt différentiel on leur offre la possibilité d’être moins des parasites. Je comprends et approuve Jean-Luc Mélenchon. Peut-être pourrait-il s’étonner que ce ne soit pas un ouvrier, un salarié, un auto-entrepreneur (retour caché au travail à la tache) qui pose des questions. Quant au travail volontaire le dimanche, quand un de ces volontaires quittera la société qui l’emploie, le patron laissera-t-il le choix de travailler ou pas le dimanche au futur remplaçant ? On amorce la pompe avec le volontariat et puis ce sera à prendre ou à laisser. Et pour retrouver les marges, soit les prix augmenteront, soit le doublement du salaire disparaitra.
Nicolas.B
Et dire qu’il y a des gens qui trouvent normal dans certains pays que l’on puisse se faire installer une machine à laver le dimanche, qu’à n’importe quelle heure une boutique est ouverte et que tous les restaurants peuvent te livrer un repas, dans d’autres les soins sont gratuits, et d’autres encore ou même le dimanche il y a les petits marchés aux légumes pour les retours de plage. Cela se fait pour le confort d’une classe sociale au détriment de l’autre. On comprend mieux que la défense du repos hebdomadaire soit vite caricaturée pour mieux la discréditer. Le repos du dimanche c’est le repos pour tous, que l’on soit riche ou pauvre.
PF
La question du positionnement à l’égard des médias… Les médias répètent à l’envi que Jean-Luc Mélenchon est inaudible mais je trouve pour ma part que c’est faux. C’est eux précisément qui sont le plus souvent odieux de suffisance et d’impolitesse à couper la parole, à caricaturer, à ironiser sur toute proposition qui serait différente de celles qu’ils ont l’habitude d’entendre, et surtout, à relayer bêtement, docilement et honteusement le discours de leur patron (Bolloré, Lagardère, Arnault, etc.) Pour ma part, je trouve les médias français inaudibles et je me réjouis qu’il existe au moins un politique qui résiste à leurs récitations pathétiques. Les autres politiques n’ont bien sûr pas ce problème de communication avec les journalistes puisque ces autres politiques sont précisément du côté des puissants de ce pays, et donc du côté des journalistes si caressants avec la force. Les médias disent à peu près tous pareils : les arabes sont des terroristes, les chômeurs des feignants, les manifestants des casseurs (ou des preneurs d’otages !), les malades des assistés, etc. Ces petits marquis ne méritent pas que l’on fasse le moindre effort pour leurs parler. C’est à eux de faire des efforts. Ils ne peuvent plus ne pas inviter Jean-Luc Mélenchon, il pèse trop lourd désormais. Alors ils vont l’inviter. Et à mon sens, plus Jean-Luc Mélenchon leurs rentrera dedans, plus ils deviendront polis, plus ils le craindront. Les petits chiens qui aboient beaucoup ont quand même toujours peur du…
ouboudiou
Il suffirait à Jean-Luc Mélenchon d’adopter une posture calme, réfléchie et explicative de ses objectifs et de ce qu’il veut construire pour le bien et la prospérité de l’ensemble du pays. Il ne sert à rien de s’emporter et de provoquer les médias et cela démontre plutôt qu’il n’est pas sûr de lui et qu’il peine à être crédible.
semons la concorde
Certains semblent s’offusquer de l’opposition frontale de notre candidat avec le trader de chez Mr Bourdin. Moi pas. Oui, le métier de trader est immoral car il s’agit de faire de l’argent avec de l’argent et de constituer d’énormes bulles financières qui ne manqueront pas d’éclater. Et ce seront les plus pauvres qui trinqueront, comme les Grecs que l’Europe est en train de dépouiller, comme les petits propriétaires qu’on expulse, comme des retraités américains obligés de faire des petits boulots parce que leur fonds de pension les a ruinés. Il faut reprendre les explications sur la monnaie, son rôle de « bien commun » pour les échanges, reprendre les explications sur la tartufferie de la création de la dette publique. Même des citoyens de droite devraient comprendre que votre transition en douceur vers plus de justice serait plus dans leur intérêt qu’un statu quo libéral qui nous conduit tout droit à un état de guerre généralisé.
JeanLouis
Je pense que vous avez mal compris les remarques de ceux qui « semblent s’offusquer de l’opposition frontale de notre candidat avec le trader ». Nous sommes tous d’accord pour dire que le métier de trader est amoral voire immoral, et vous avez raison sur tout. Mais il faut gagner et pour cela convaincre que notre candidat a du caractère, pas un capitaine de pédalo dont on a vu ce que ça a donné, mais aussi du sang froid, du recul, de la sérénité, de la patience. C’est ça qu’il faudra aussi et surtout pour « affronter Merkel ». Le débat n’est pas sur les traders, il est sur la stature présidentielle et que vous le vouliez ou non il s’agit d’une élection présidentielle et il faut conquérir 50% plus 1 électeurs c’est à dire très au delà de nous ici ! Nous voulons gagner ! Je viens de finir la lecture d’un livre que JL Mélenchon en son temps avait recommandé, une biographie de Louis XI, quelle leçon de politique, puissions nous nous en inspirer.
thersite69
Le trader est employé par les banques à spéculer sur la fluctuation des prix. C’est une activité qu’il conviendra d’interdire ! Notre candidat avait là une réponse qui mettait un terme à tout argumentaire. Il y a des gens obtus et des questions a priori mal posées qui ne méritent pas de réponse. Mieux vaudrait le dire que de chercher à débattre quand il n’y a aucune discussion raisonnée possible. On ne répond pas aux provocations, ni aux sottises évidentes !
Denis F
Bon si on cessait de flatter son ego pour aborder des problèmes et des questions autrement plus importantes, par exemple : Où va Jean-Luc Mélenchon ? Avec quelle équipe ? Pour l’instant à entendre ses discours, interventions et réponses, il semblerait qu’il n’ait nullement l’intention de sortir de l’euro monnaie unique, et de fait, pas l’intention de quitter l’UE, et encore moins de changer de système, mais seulement de l’aménager plus socialement en mettant les banques et la finance à bas. La hausse du Smic sera sur la durée du mandat (5 ans) 1700€ brut à l’entrée, 1700€ net à la sortie, c’est là le progrès salarial ?
Il nous faudrait arrêter de prendre nos rêves pour de futures réalités sous la mandature de Jean-Luc Mélenchon. Attention de ne pas sombrer une deuxième fois dans une désillusion totale et cette fois-ci cela sera catastrophique. Je pose ces questions auxquelles je demande des réponses de l’intéressé lui même, il reste peu de temps pour y répondre honnêtement.
L’objectif affiché, tel que j’en lis les arcanes, est petit bras, il s’agit de rentrer dans un cycle de négociations. Cela manque d’envergure, à vouloir jouer la prudence en baissant le ton, pour plaire à tous, alors rien ne devient possible ou vraisemblable. Il ne faudrait pas que W. Shakespeare ait eu raison concernant « le temps du bruit et de la fureur », et que cela ne soit qu’ « une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. » W…
Nicks
@DenisF
C’est pourtant clair dans le programme. On négocie fermement avec l’arme de la sortie en cas de blocage. Si celui-ci persiste on demande aux citoyens s’ils veulent quitter l’Union. Cela me paraît sage et intelligent de procéder comme cela.
Denis F
@Nick
Bonjour, non ce n’est pas clair. Quelles négociations voulez vous entamer lorsque vous savez pertinemment la longueur de temps nécessaire à de telles négociations avec 19 interlocuteurs pour la zone euro et 28 pour l’Union européenne ? Nous avons ce temps… Je ne crois pas ! Ensuite sommes nous en Grèce ou en France ? Êtes vous conscient de la situation économique de l’Europe toute entière ? Pensez vous que les Anglais est été assez stupides pour faire le Brexit et cavalier seul face à cette Europe ? Serions nous plus fragile que cette Grande Bretagne aux abois ? Enfin réfléchissez un peu, n’est ce pas par l’élection présidentielle et son programme que ces décisions là doivent être prises ? N’est ce pas aussi fort et consensuel qu’un référendum, n’est ce pas un référendum d’ailleurs ? Bon bref ce n’est pas en quelques phrases que l’on peut expliquer comment et pourquoi l’on doit envisager de quitter l’euro et l’Europe, donc, non ce n’est pas clair, et oui c’est vital et primordial que de le faire. C’est mon point de vue et celui des gens censés.
Jakorouge
Il est de saines et justes colères. Changer sa personnalité ? Allons donc, seriez-vous de ceux qui préfèrent la tisane à un vin de caractère ? Mais certains sous entendent : ne pas faire fuir les timides, les tièdes, ces électeurs du «marais », de la vaste et morne plaine « centriste » épouvantés au moindre zéphyr. Ah, maudit mode de scrutin qui obligerait à de telles contorsions pour glaner le 1% qui fera la décision. Notez bien que ses outrances (et sévères elles furent) n’ont pas empêché l’affreux Trump de gagner la partie. Idem pour « l’agitation » du prédécesseur de Flamby. Changer sa personnalité ? Alors, travestir, mentir, en somme ? Bref, devenir un de ces politiciens standardisés dont justement plus personne ne veut.
Roland011
« Ras le bol de ces histoires de postures. Aujourd’hui il faudrait être gentil, raisonnable et bienveillant », « Les gens sont faits comme cela »
Non, a mon avis, ils ont intégrés le fait d’être uniforme, et ne pas faire de vague comme les incite la bien-pensance véhiculée par les médias, sortir de cela c’est se remettre en question et là, problème, les conservatismes de tout poils sont légions et internes aux gens
« et insultez un trader »
C’est cela ! Il traite Jean-Luc Mélenchon de menteur plusieurs fois et il faudrait « être gentil », surtout qu’il raconte des âneries récurrentes sur les retraites. Oui, la capitalisation est une arnaque et un très mauvais système ne profitant qu’a la finance, d’où la préférence de toutes les droites.
ouboudiou
Le succès de Mr Mélenchon sur Youtube est exemplaire et peut le faire gagner, mais il faut pour cela passer à la vitesse supérieure. Pour y parvenir, Jean-Luc Mélenchon devra rester humaniste et insoumis mais devra surtout rassurer les esprits craintifs et conservateurs qui devront voter pour lui. En effet, il y aura toujours un réflexe de peur du « chaos d’extrême gauche ». Jean-Luc Mélenchon est perçu comme d’extrême gauche malgré lui. Les idéologies et les postures sont improductives, Jean-Luc Mélenchon devra s’il est élu faire avec le monde et les hommes et électeurs en place. S’il n’infléchit pas sa posture, il finira comme Bernie Sanders… On connait la suite, je ne pense pas que l’ambition est d’attendre que le pire arrive pour 5 ou 10 ans en France, pour revenir plus fort dans 10 ans et dire je vous l’avais bien dit. Non, Jean-Luc Mélenchon doit innover surprendre et changer un peu de style pour gagner maintenant, provoquer le débat et la surprise, focaliser l’attention et devenir le sujet central médiatique.
HYBRIS
Jean-Luc Mélenchon porteur d’une agressivité contre-productive ? Il n’aurait donc vendu qu’un seul exemplaire de son livre « Le choix de l’insoumission » ? Et c’est moi qui l’aurais acheté ?
Quelques brefs passages extraits des pages 303 à 309: « La stratégie est amplement théorisée en amont. C’est la mise en œuvre du concept de la bataille culturelle et de la conflictualité. (…) Le moindre choc médiatique a une énergie propulsive deux cents fois plus importante que n’importe quelle autre entrée. Il faut être rusé, c’est la loi de la lutte. (…) On va frapper à l’endroit où ça crie le plus fort.(…) On va provoquer des explosions médiatiques, qui vont créer de la prise de conscience. Alors évidemment on provoque aussi des dégâts collatéraux non négligeables.(…) La classe moyenne supérieure sachante a horreur des décibels. C’est chez elle que les conflits provoquent le plus de dégâts. Parce que pour elle, les problèmes se règlent rationnellement, en parlant avec une voix normale, et cette catégorie sociale-là n’est pas capable de donner une expression à la colère populaire.(…) Alors mon pari dans le pari, c’est que ces gens aussi vont faire la part des choses. Parce que la classe moyenne supérieure n’aime pas les décibels, mais elle est instruite. Donc elle finit toujours par s’intéresser aux contenus. »
marcel
Que voulez-vous répondre à un trader qui vit du capitalisme financier ? Plus de capitalisme financier, plus de trader voilà tout !
christian09
Dire à J L Mélenchon qu’une caissière ne soulève pas les achats devant sa caisse, mais les fait glisser. En effet ils arrivent sur un tapis roulant, elle les faits glisser devant la lecture laser, puis encore glisser sur le dernier tapis roulant. Je sais cela parce que j’en ai discuté avec une caissière. Les produits de plus de 8 kilo restent dans le chariot, ils comportent une étiquette détachable à lui remettre ou peuvent être enregistrés en caisse par un pistolet laser. Moralité, JL devrait de temps à autre faire les courses, pas dans une grande surface si possible. C’est ce que je fais.
Bien cordialement.
JP77
Et les troubles musculo-squelettiques ? La caissière manipule la quasi totalité des produits pour assurer la lecture du code barre. Elle vide les sacs isothermes. D’où à la longue les troubles.
Régine
Christian fait les courses mais n’observe pas toutes les manipulations pour trouver le code barre. Ce ballet incessant des bras à un rythme relativement soutenu, d’avant en arrière, pour faire glisser (dit comme cela c’est indolore) dites-vous les articles, devant le lecteur, qui n’est pas toujours sous forme de douchette et ensuite les repousser sur le tapis, pendant des heures, des jours, des mois, des années, n’est pas sans conséquence : tendinites, dorsalgies.
Diane
Il paraît que Fillon va prêter allégeance à Merkel alors qu’il n’est que candidat ? Sarkozy et Hollande avaient fait de même juste après leur élection. Si Jean-Luc est élu, j’espère qu’il n’ira pas s’abaisser à cette manoeuvre de soumission pour notre pays, j’en suis sur.