Dans ce post j’évoque Trump, cueillant à froid les dirigeants de l’Union Européenne dans leur délire atlantiste et leurs couplets de va-t-en-guerre contre la Russie. Les eurocrates sont KO debout. Puis je reviens sur les folies de monsieur Fillon à propos de l’apprentissage et de son idée de liquider les diplômes nationaux. Une trouvaille aussi dangereuse que son propos sur la Sécurité sociale. J’ai un mot sur le résultat de la primaire du PS qui signe la fin d’une époque.
Après un mois sous perfusion médiatique, après une après-midi de martèlement incessant sur les chaînes d’information en continu, la mobilisation pour les primaires du PS est un flop. Ils diront ce qu’ils voudront : il n’y a eu qu’à peine plus d’un électeur sur deux de la primaire de 2011 pour aller amnistier le PS de son quinquennat désastreux. Plus de quarante-trois millions d’électeurs n’en ont eu cure ! Et cinq sur six pour refuser de voter pour le représentant le plus éminent de l’exécutif.
On s’amusera de la précision de la prescience du résultat qu’aura montré Christophe Borgel et les autres grands organisateurs de vote de congrès PS qui l’assistaient. Personne ne savait, les sondeurs relativisaient. Mais seul Christophe Borgel savait, à la centaine de milliers près, trois jours avant, combien il y aurait de votants. Et sa prophétie s’est exactement vérifiée. Parce qu’il est « proche du terrain et des vrais gens ». Un grand classique. Bien sûr, pendant la nuit, les vaincus étant résignés et rentrés à la maison, les scores se seront resserrés. Mais cette fois-ci c’est moi qui l’ai annoncé à mes proches la veille. Je connais les miracles au PS.
Cette soirée électorale fut d’ailleurs du grand art d’intox. Commencée à un million avant d’exploser a « près de deux millions » avant de devenir « deux millions », un rétropédalage fonctionna en douceur. À minuit on était revenu à « 1,3 million et sans doute davantage d’un million et demi » ! En tous cas, rien ne pourra effacer la réalité : le déclin du PS est irréversible. Et la désertion du premier cercle des électeurs est annonciatrice de celui du grand nombre le jour du vote. D’ici quelques jours, l’hémorragie vers Macron va s’amplifier. D’autres viendront vers nous. Ce n’est pas du débauchage, c’est de la clarification. Et cette clarification est le propulseur le plus puissant pour arriver au deuxième tour.
Les déclarations de Donald Trump avant son investiture, puis pendant son discours solennel, prennent à revers toute une stratégie mondiale et surtout tous ses pays alliés ou inclus dans l’ancien dispositif. La Chine et l’Europe sont désormais dans le collimateur du président des USA. En provoquant les Européens par son approbation du Brexit et l’affichage de son espoir qu’il y ait d’autres départs de l’Union européenne, Trump a tiré un sacré coup de canon sur la belle façade du « dialogue transatlantique ». En pointant du doigt la chancelière Merkel et son rôle dominateur sur l’Union, il montrait le roi nu et pincé là où ça fait mal ! Une violence inconnue des mœurs de la diplomatie internationale.
Mais il y avait déjà sur la scène l’énormité d’une autre rupture tout à fait spectaculaire. C’est le résultat de cette conversation avec la présidente de Taïwan. Trump a montré combien il est prêt à tourner la page de la doctrine pourtant universelle selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine, comme cela est évident. Les Européens sont totalement désorientés, abasourdis. Sonnés. KO. Tout cela les prend totalement à revers. D’autant qu’ils venaient de s’engager dans une opération pourtant montée de longue main.
Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. Mais il est vrai qu’en France aussi l’opinion a été assommée et martelée sur tous les registres pour entrer dans le sentiment anti-Russe primaire et puéril sur lequel reposait la volonté d’un déploiement militaire sans précédent dont l’administration Démocrate des USA avait muri le plan. En Europe l’idée tombait bien. Après le Brexit, les dirigeants de l’Union européenne ont saisi l’occasion de proposer la peur des Russes et la militarisation comme un nouveau projet commun donnant à l’Union une raison d’être. L’Europe de la Défense était donc devenue le leitmotiv des récitations officielles des eurocrâtes. Ce discours, le projet et les moyens qui ont été affectés à cette orientation ont de claires conséquences politiques.
En effet la logique des officiels européens les situe dans le camp des faucons atlantistes nord-américains. C’est-à-dire du côté de ceux, aux USA, dans les États-majors militaires et les agences de sécurité, qui sont totalement installés dans la stratégie de la confrontation avec la Russie. Ceux-là sont très puissants Outre-Atlantique. Leur travail de sape pour mettre en cause le rôle des Russes dans l’élection présidentielle américaine n’a pas d’autre origine que la volonté de tordre le bras du président élu. Sans doute ne s’arrêteront-ils pas là. Pendant ce temps les « réalistes », autour de Trump, tournent leur batterie contre leurs véritables rivaux : ceux qui menacent leur production et leur monnaie c’est-à-dire la Chine et l’Europe. Ce bouleversement laisse donc tout pantois les éternels alignés que sont les Européens. Ce n’était vraiment pas prévu.
Dès lors, la situation est dangereuse. Car une provocation pourrait rallumer le feu en Europe. Elle serait vue d’un bon œil par tous ceux qui espèrent que la ligne Trump retourne à l’habituel « tête à tête » avec l’Europe dans une commune opposition à la Russie. La situation est d’autant plus tendue que les USA viennent de débarquer des matériels et des militaires en nombre significatif dans l’est de l’Europe, qui s’ajoutent à ce qui est déjà déployé en Ukraine. À l’Est règne une hystérie anti-Russe hors de contrôle compte tenu du nombre d’ultranationalistes et même de néo-nazis qui paradent dans les allées des pouvoirs
En fait, les dirigeants Européens sont fauchés en vol. Dans le contexte de montée organisée des tensions avec la Russie, ils avaient déjà commencé par reconduire les sanctions contre ce pays. Ils avaient retourné la copie de l’accord avec l’Ukraine au peuple hollandais qui l’avait rejeté. Et pour faire bon poids ils avaient également décidé la suppression des visas avec la Géorgie et la Biélorussie. Et comme demandé par les USA, les Européens avaient commencé à réorganiser leurs moyens militaires. Et là, c’était vraiment un tournant. L’argument sous-jacent est que cela servait à donner un projet commun fort à une identité européenne totalement en panne après le Brexit. L’Europe avait donc commencé à tourner sérieusement ses batteries sur le registre de la « défense européenne » supra-nationale.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait bien résumé dès septembre 2016 le projet. Il annonçait la mise en place « de ressources militaires communes » qui, dans certains cas, appartiendraient à l’Union. Les États seraient subalternes dans la décision. Et il était bien clairement précisé : « bien entendu, en pleine complémentarité avec l’OTAN ». Presque aussitôt la réunion des ministres de la Défense de l’UE, le 14 novembre 2016, avait pris des décisions pour concrétiser l’affaire. D’abord ce fut, symboliquement, l’augmentation du budget de l’Agence européenne de défense (AED) : + 1,6%. Elle atteint dès lors un montant de plus de 33 millions d’euros. La somme reste modeste. Mais c’était la première augmentation en 6 ans. Une façon d’annoncer un renversement de tendance. Puis ce fut la décision de créer un « centre commun de programmation des missions civiles et militaires ». Bref, un quartier général ». On peut se dire que c’est peu de chose. Je ne le crois pas.
En tous cas, après cela on en vint à une décision plus concrètement parlante. En effet les ministres de la Défense ont décidé le renforcement des capacités d’intervention militaire de l’Union. Pour cela il a été convenu de faciliter l’utilisation des « Battle groups ». Il s’agit de ces corps armés mis à la disposition de l’UE par des États membres. Certes, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déployés. De fait, les Européens sont rarement d’accord en politique internationale et, donc, l’usage de la force même pour des missions humanitaires butte toujours sur cette absence de capacité à décider. Il a donc été convenu de lever l’obstacle à leur usage. En effet jusque-là il fallait que les États soient d’accord avec l’opération envisagée pour pouvoir les mettre à contribution financière. C’est cette digue qui a sauté. D’accord ou pas tout le monde paiera… C’est ce que l’on appelle la révision du « mécanisme Athéna ».
Après cela, la Commission à son tour a pris ses dispositions. Dès le 30 novembre, avec une rapidité qui sent le coup arrangé d’avance, elle présentait son plan d’action pour 2017. Il s’agissait là de mettre en place un fond européen destiné à soutenir les investissements dans la recherche et le développement en matière de Défense. Il est y prévu avec un volet recherche de 500 millions annuels et un volet capacité estimé à 5 milliards par an. Ce volet est destiné à amplifier l’homogénéisation des process militaires des 28 États en vue de former une force commune réellement opérationnelle. Au total, on voit la cadence et l’importance des décisions prises. On devine la raison en sous-main. Ces gens-là voulaient atteindre des points irréversibles avant l’entrée en fonction de Trump. Ils préparaient donc activement une intégration militaire supranationale dont la raison d’être se trouverait dans la réplique à la menace supposée que la Russie ferait peser. Dans ce domaine, le Parlement européen avait réalisé une importante préparation psychologique et politique sur le thème.
Dès novembre 2016, le rapport Paet ouvrait la voie. Il proposait un « Semestre européen de la Défense ». Il s’agissait de créer rien de moins qu’un contrôle européen des budgets nationaux de Défense. Ici, les États étaient sommés d’« affecter 20 % de leurs budgets de défense aux équipements identifiés comme nécessaires par le biais de l’Agence Européenne de Défense ». Fin de l’indépendance militaire des États. De son côté, le rapport Brok, président de la Commission des Affaires étrangères, en décembre 2016, poussait le bouchon encore plus loin. Il proposait de créer « une structure militaire permanente et opérationnelle ». Et pour cela il s’agissait de mettre en place un « Conseil européen de la Défense ». Et comme cela va de soi, on retrouvait l’idée de la création d’un quartier général européen. Ce rapport allait vraiment très loin dans la direction de cette Europe de la Défense supranationale. Il proposait donc de regrouper toute la pensée et les propositions en la matière dans un livre blanc. « Un livre blanc, qui préciserait le niveau d’ambition, les tâches, les exigences et les priorités en matière de capacités pour la Défense européenne ». Il ne peut y avoir de doute sur la direction dans laquelle tout cela veut aller. Le rapport Pascu, de novembre 2016, que j’ai déjà mentionné, affiche l’objectif sans détour : passer de missions initialement humanitaires à des missions de guerre.
Toutes ces dispositions ont été fixées dans une ambiance d’allégeance à l’OTAN que l’on peut qualifier d’inconditionnelle. Les termes utilisés pour en parler sont souvent confondant d’alignement. Le rapport appelait déjà en juin 2015 « au renforcement de la coopération entre l’Union et l’OTAN » et à une « division du travail entre OTAN et UE ». De son côté, en pleine crise d’identité européenne, le rapport Paet sur l’Union européenne de la Défense en novembre 2016 proclamait : « l’OTAN et l’Union partagent les mêmes intérêts stratégiques et sont confrontées aux mêmes défis à l’est et au sud ». Un mois plus tard, le rapport Brok en rajoutait une couche en exprimant son « soutien sans réserve à la coopération renforcée entre l’OTAN et l’Union ». Ce même document place de façon stupéfiante, sur le même plan, les actions de Daesch et l’action de la Russie. Le texte « souligne que la situation s’est considérablement et progressivement aggravée au cours de l’année 2014, avec l’apparition et le développement de l’État islamique (EI) autoproclamé, et du fait de l’usage de la force par la Russie ».
Aucun de mes lecteurs ne sera surpris d’apprendre que je n’ai voté aucun de ces rapports. Mais il me parait important de vous signaler que tous les autres groupes l’ont fait, Verts et PS inclus sans oublier toutes les variétés de la droite. Il va de soi que tout cela doit être interrompu. Car il s’agit d’une escalade dangereuse. Pour la France, la situation est spécialement grave. En effet notre doctrine de Défense suppose qu’il n’y a pas de bataille « intermédiaire », ou « limitée » acceptable sur le sol européen. Le système de la dissuasion veut dire que pour un coup qui nous serait porté la réplique serait immédiatement maximale. Il va de soi que c’est un pari fait sur la raison de l’agresseur qui renoncera en raison du coût pour lui de notre réplique. L’arme nucléaire dans ce cas est faite pour ne pas servir. Pour que la dissuasion fonctionne, sa décision ne peut être partagée ni négociée. Et elle ne peut connaitre d’exception. Tout ou rien. Un point c’est tout. Accepter des dispositifs de combat et prévoir l’usage de forces destinées à un combat sur le terrain européen c’est accepter l’idée de conflits armés de diverses intensités à nos portes ou chez nous. Il ne saurait en être question. La Défense, d’ailleurs, s’applique à un territoire et a un peuple soumis à une loi commune dont il décide librement. L’Union européenne n’est ni l’une ni l’autre.
J’ai commencé dans mon discours de Florange à répliquer aux propositions ineptes de François Fillon en matière de formation professionnelle. Le journal Les Echos les avaient présentées le matin même. Je n’y reviens pas en détail puisqu’on peut retrouver toute mon argumentation avec la vidéo du meeting. Mais je rappelle que pour nous, l’enjeu est de taille. Il s’agit d’empêcher la liquidation définitive de l’enseignement professionnel public sous couvert de « régionalisation totale ». Derrière cette apparente question d’organisation des formations se joue la valeur nationale des diplômes et qualifications. Dans le cas où cela échapperait, rappelons que c’est là la garantie de la mobilité et de la liberté des travailleurs. Car une reconnaissance universelle des diplômes permet au salarié de changer d’entreprise et de garder son niveau de rémunération dans les conventions collectives.
Fillon a aussi parlé ce jour-là d’apprentissage, en fixant lors de son discours d’Oyonnax l’objectif de « passer à plus d’un million » d’apprentis. C’est un spécialiste de ce genre de promesses. Moins elles sont tenues et plus elles grossissent ! Quand il était le Premier ministre de Sarkozy, Fillon avait promis en 2007 de passer à 600 000 apprentis en 2010. Puis, l’objectif précédent n’étant pas encore atteint, il promettait en 2011 de passer à 800 000 apprentis à l’horizon 2015 ! Hollande, lui, avait promis le passage à 500 000 apprentis et une prime de 1000 euros à l’embauche. Rien à faire, ça ne marche pas. Il n’y a toujours aujourd’hui que 400 000 apprentis en France. Et que leur situation est souvent bien précaire ! Au point qu’entre un quart et un tiers de leurs contrats, selon le secteur où ils se trouvent, sont rompus avant le terme de leur formation. Donc sans qu’ils aient pu obtenir normalement leur diplôme. Les 660 000 jeunes aujourd’hui en lycée professionnel ont heureusement un accès moins chaotique et précaire à la qualification. Pourquoi dès lors vouloir envoyer tout le monde en apprentissage comme le propose de fait Fillon ?
D’autant que le sort que veut leur réserver l’ancien Premier ministre de Sarkozy risque d’augmenter encore leurs ruptures de contrat. Fillon propose en effet d’« aligner le droit du travail des apprentis sur celui des salariés ». C’est méconnaître que les apprentis sont en formation ! Ils doivent faire au moins 400 heures de formation par an en CFA, en plus des 1607 heures de travail annuel (à 35h). C’est énorme ! Et cela impose aux apprentis de rudes contraintes d’organisation. C’est pour cela que la loi encadre aujourd’hui le temps de travail des apprentis mineurs par rapport aux autres salariés. Leurs durées de travail sont garanties : 2 jours de repos consécutifs, 8h maximum de travail par jour (contre 10 pour les autres salariés), l’interdiction du travail de nuit (sauf dérogations), et l’interdiction du temps partiel.
El Khomri et Valls ont déjà essayé de faire sauter une partie de ses garanties, avant de renoncer devant la levée de bouclier des organisations de jeunesse, et en particulier de la JOC qui est une des rares organisations à représenter les apprentis. Si Fillon les fait toutes sauter, les abandons en cours de contrat d’apprentissage vont encore augmenter. Et puisqu’il s’agit d’aligner les apprentis sur le droit des autres salariés, Fillon compte-t-il aligner aussi leur rémunération ? Bien sûr il n’a rien dit de tel. Or, aujourd’hui, les apprentis sont payés entre 25 % et 78 % du SMIC en 1ère année de contrat, selon leur âge. Alors qu’ils travaillent à plein temps. Leur enlever le peu de garanties légales qui les protègent dans l’intérêt de leur formation reviendrait donc à recréer un SMIC jeunes à la Balladur !
Fillon ne fait ainsi que recycler les vieilles recettes de la droite. Celles qui n’ont pas marché depuis 20 ans. Alors qu’il serait temps d’essayer des solutions nouvelles proposées mais jamais appliquées : comme notre proposition d’allocation d’autonomie pour pérenniser et élever les parcours de formation des jeunes jusqu’au plus haut diplôme possible. Quant aux mineurs, ils seront couverts par l’allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. Ceux qui sont contraints aujourd’hui à l’apprentissage faute de place en lycée professionnel pourront enfin être accueillis dans un service public d’enseignement polytechnique redéployé sur tout le territoire. Et il permettrait enfin un parcours depuis le CAP jusqu’à l’enseignement supérieur !
C’est un des gros sujets industriels du moment. Pas seulement industriels d’ailleurs, stratégique pour le pays. Il s’agit de la vente des chantiers navals de Saint-Nazaire. L’actionnaire majoritaire coréen STX s’en va. Et le gouvernement tortille depuis plus de deux ans sur ce qu’il faut faire. Et comme d’habitude c’est la méthode Hollande. Laisser le sujet pourrir sur pied en espérant qu’il se règle tout seul… L’actuel ministre de l’Industrie Christophe Sirugue donne donc l’impression de découvrir ce cadavre laissé dans le placard par Macron en partant. Qu’a fait Montebourg, encore ministre à l’annonce de la vente ? Rien. Qu’a fait Macron, ministre deux ans ? Rien. Depuis mai 2014, Hollande et ses ministres de l’Économie Montebourg puis Macron n’ont rien fait pour ce chantier.
À force de mépriser l’économie maritime, ils ont mis en danger un fleuron industriel florissant et stratégique pour l’indépendance nationale. La vente de STX pourrait être finalisée avant la présidentielle. Nouveau pillage en vue si rien ne change. Ça suffit ! Je répète ici ce que j’ai écrit à ce sujet dès 2014 dans une tribune : « le départ de STX pourrait être l’occasion de retrouver une participation majoritairement publique et nationale dans ce groupe ».
L’actionnaire coréen STX cherche à vendre le chantier de Saint-Nazaire depuis mai 2014. Et désormais, c’est la justice coréenne qui choisit le repreneur. En effet, le groupe STX va mal. Mais sa filiale française est, elle, très florissante. C’est d’ailleurs la seule partie bénéficiaire du groupe coréen. La justice coréenne prévoit une reprise par le constructeur italien Fincantieri. Elle a choisi celui-ci le 3 janvier et la décision finale doit intervenir mi-février. Ce serait une lourde menace pour les savoir-faire et l’emploi à Saint-Nazaire ainsi que pour l’indépendance nationale.
Pourtant l’État est actionnaire à hauteur de 33%, avec une minorité de blocage. Pourtant, le chantier STX de Saint-Nazaire n’est pas n’importe quel chantier naval. Il était hier connu sous le nom de « chantiers de l’Atlantique ». Puis il a appartenu au groupe Alstom, alors Alsthom-Atlantique. C’est un fleuron technologique et industriel. Le savoir-faire des ouvriers, ingénieurs et techniciens a été prouvé depuis des décennies. C’est de ce chantier que sont sortis les paquebots Normandie et France. C’est aujourd’hui le chantier naval qui construit les plus gros navires de croisières du monde. Plus de 2 000 salariés de STX travaillent sur ce chantier auxquels s’ajoutent des milliers de sous-traitants et d’emplois induits. Mais ce n’est pas tout.
C’est aussi un enjeu stratégique. Pas à cause des croisières évidemment. Mais à cause de son autre spécialité : les navires militaires, construit en coopération avec l’entreprise DCNS issue de l’ancienne Direction des constructions navales du ministère de la Défense. C’est à Saint-Nazaire que sont construits parmi les plus gros vaisseaux de la marine nationale. C’est à Saint-Nazaire qu’ont été construits les deux porte-hélicoptères Mistral que la France avait vendu à la Russie avant que Hollande ne renie cette parole. C’est à Saint-Nazaire que serait très probablement construit un éventuel porte-avions pour remplacer ou épauler le Charles-de-Gaulle. Ce chantier naval est donc d’intérêt général pour le pays. C’est d’ailleurs seulement depuis 2006 que le capital n’est plus français. C’est la Commission européenne qui avait imposé cette vente, acceptée par Nicolas Sarkozy, lors du plan de « sauvetage » d’Alstom.
En cas de reprise par l’italien Fincantieri, le risque est multiple. Car Fincantieri dispose de plusieurs chantiers en Europe et en Asie. Le risque numéro un est évidemment une fuite du carnet de commandes. Aujourd’hui, les chantiers de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes plein jusqu’en 2026 avec 14 navires commandés. De quoi faire rêver tous les concurrents ! Qui garantira que ces navires seront bien construits à Saint-Nazaire si l’actionnaire majoritaire a d’autres chantiers en manque d’activité ? Le deuxième risque est du même ordre. Construire des navires de cette taille représente des quantités très importantes de savoir-faire, de brevets, de bureaux études. Qu’en sera-t-il demain ? Seront-ils toujours à Saint-Nazaire ? Rien ne le garantit aujourd’hui.
L’État doit s’opposer à cette reprise. Il doit empêcher que Fincantieri ne mette la main sur les commandes, les brevets, etc. Il le peut. Les décrets sur les industries de souveraineté permettent de bloquer la vente. L’État peut aussi purement et simplement préempter l’entreprise lors de la vente, c’est-à-dire la racheter avant le repreneur envisagé. Toutes les options doivent être activées à commencer par la nationalisation du chantier.
Mais, je l’ai dit, depuis bientôt trois ans, le gouvernement n’a rien fait. En novembre, le ministre de l’Industrie déclarait que « l‘objectif du gouvernement n’est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France mais il est de peser dans le choix du repreneur ». Désormais, devant les réticences des syndicats mais aussi de nombreux sous-traitants et industriels du secteur, le même ministre dit que l’italien Fincantieri pourrait ne pas être « majoritaire seul ». Personne ne serait donc majoritaire ? Comprenne qui pourra. Le ministre cherche à inventer en catastrophe un montage entre plusieurs parties. Que de temps perdu ! Que de bricolage ! Pourquoi être obligé d’improviser dans l’urgence alors que la situation est connue depuis 2014 ? Si on m’avait écouté à l’époque, nous aurions gagné deux ans.
Aujourd’hui, tout le monde convient de la solution que je proposais à l’époque. L’entreprise DCNS semble prête à entrer au capital à la demande de l’État. Et même Bruno Retailleau, le très libéral président LR de la région Pays-de-La-Loire, et proche de François Fillon, se dit prêt à ce que la région participe au tour de table ! Si même un ancien proche de Philippe de Villiers défend le capital public, c’est qu’on doit pouvoir avancer non ? Évidemment, la nationalisation n’épuise pas le sujet. Mais le site est bien portant. La nationalisation permettrait donc d’enclencher la diversification industrielle nécessaire à l’avenir à long terme des chantiers, aux besoins de nos industries maritimes et à l’indépendance nationale.
Il est hors de question que les chantiers de Saint-Nazaire soient abandonnés. L’ignorance pour les industries maritimes a déjà coûté assez cher pendant ce quinquennat. Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron ont aussi déjà abandonné Alstom Energie à General Electric. Depuis, on a appris que General Electric renonçait à développer les hydroliennes sur lesquelles Alstom travaillait. Emmanuel Macron a aussi sabordé Adwen, la filiale d’Areva dans l’éolien en mer. Pour renflouer le cœur nucléaire d’Areva, il a préparé la vente d’Adwen à l’Espagnol Gamesa et l’Allemand Siemens. On voit une fois de plus combien ceux qui prétendent incarner l’économie de demain doivent être écoutés avec circonspection…!
La semaine passée, l’hebdomadaire « Les Inrocks » m’a proposé une longue interview sur le fond. En plus de journalistes de la rédaction, intervenaient dans l’entretien Aude Lancelin et Les youtubeurs de « Osons causer ». Il y avait donc Ludo, dont j’ai déjà dit combien sa façon d’intervenir à l’écran m’intéresse. À cette occasion, Ludo a voulu éclaircir ma position à propos de la convocation de l’assemblée constituante et de sa place dans le calendrier de la mise en œuvre générale de notre programme. En fait ces questions me sont souvent posées de vive voix dans les conversations avec nos amis. J’ai donc pensé que ma réponse bien pesée pourrait intéresser ceux qui me lisent dans le cas où ils n’auraient pas acheté ce numéro de l’hebdomadaire, (ce qui aura été une erreur de leur part)…
Ludo d’Osons Causer : Votre programme s’ouvre sur la nécessité d’une Constituante, c’est-à-dire l’idée de faire écrire la nouvelle Constitution française par le peuple. Avez-vous une idée des modalités de cette écriture et du calendrier que vous prévoyez ?
Si je suis élu, je sais que cela suscitera des réactions fortes du monde de la finance et de ses médias. C’est comme ça partout dans le monde, tout le temps. Mais leur agressivité, leur violence anticonstitutionnelle et antipopulaire sera aussi un stimulant extraordinaire poussant les gens à l’action pour défendre leur vote. Quoiqu’il en soit les gens ne vivent pas de slogans et de mobilisations politiques. Leur vie quotidienne doit s’améliorer. Mettre fin à la peur, à la précarité, à la santé laissée pour compte etc… Bref : la « sécurité sociale intégrale » c’est un nouveau mode de vie. Quand les gens ont davantage de visibilité sur leur avenir, ils peuvent mieux s’engager et faire de la politique. Changer les conditions d’existence des gens est donc la condition sociale de la réussite de notre stratégie de mobilisation populaire pour constituante.
Le gouvernement et l’Assemblée élue en mai, diront comment on forme la nouvelle assemblée constituante. Je souhaite qu’une partie soit tirée au sort et l’autre élue. On commencera en septembre ou octobre 2017. Une fois finie la mise en place, peut commencer l’écriture collaborative de la nouvelle Constitution. Il faudra sans doute un an demi pour finir. Le texte sera ensuite soumis au peuple par référendum.
Ludo d’Osons Causer : Vous vous êtes engagé à démissionner une fois la nouvelle constitution en vigueur, comment pourrez-vous gouverner alors que votre présidence sera par nature transitoire ?
En attendant la nouvelle Constitution et ma démission, ma présidence sera pleine et entière dans le cadre de la Vème République et de tous ses pouvoirs. Dès le lendemain de mon élection, je commencerai à appliquer notre programme. On démarrera tout et dans toutes les directions. On est bien prêts. Après ? Je n’ai pas peur de nouvelles élections. La conflictualité démocratique est le carburant de la révolution citoyenne. En 13 ans, on a voté 14 fois au Venezuela, et à chaque fois les pleutres disaient à Chavez qu’il perdrait. Pourtant, chaque fois, des millions de gens des quartiers pauvres se pressaient vers les urnes en disant : « Ce que l’on a gagné, on ne le lâchera plus jamais ». J’appartiens à cette tradition de la révolution citoyenne. Je pense qu’à chaque fois qu’on a peur du mouvement populaire, qu’on fait machine arrière devant son énergie, on commet une erreur monstrueuse. Si Dilma Roussef s’était appuyée sur le mouvement des gens dans la rue qui manifestaient par millions pour des services publics plutôt que des stades de foot durant la Coupe du monde de football, elle n’aurait pas été vaincue par les corrompus qui ont pris le pouvoir depuis. La démocratie c’est notre force pas notre point faible.
Sa vidéo a été regardée par plus de 12 millions de personnes. Sabrina l’interne en médecine interpellait la ministre Marisol Touraine sur la situation des hôpitaux dans la période d’épidémie de grippe. Son propos a été déflagrateur comme toute parole de vérité quand un pesant couvercle de mensonges et de propagande bloque la vapeur dans la marmite sociale. Inutile ici de reprendre la description qu’elle a faite de la situation. Désormais tout le monde la connait. Et sinon chacun peut encore regarder sa vidéo qui vaut mieux que mille textes sur le sujet. Ce qui m’a frappé, c’est la suite.
La police politique médiatique s’est aussitôt mobilisée en son quartier général de France Inter sur la matinale « oui-oui-oui-il-n’y-a-qu’une-politique-possible ». Après avoir donné la parole à l’interne suivant la politique du guet-apens qui fait le charme de ce moment de radio, Patrick Cohen s’est senti obligé le lendemain de se déclarer surpris et abusé par l’interne car elle ne serait pas ce qu’elle dit et ne serait ni aux urgences ni à l’hôpital public. Deux mensonges grossiers proférés par le bon prêcheur en reprise de ceux diffusés par Martin Hirsch, le grand manitou de l’Hôpital public parisien. Mensonge repris sans aucune vérification par le journaliste-éthique-indépendant-et-même-un-peu-impertinent pour qui toute déclaration officielle est vraie et toute parole de protestataire est suspecte et doit être relativisée. Le même homme ayant donné la parole à un auditeur qui se félicitait de la gifle donnée à Valls avait beaucoup à se faire pardonner. Il a donc choisi de colporter une calomnie pour faire plaisir au pouvoir qui la proférait. Vieille technique : pour tuer le message tuer le messager.
L’interne qui dérange a donc connu ce qui fait notre quotidien avec cette affreuse engeance : passer plus de temps à se défendre des saletés qu’ils répandent sur nous qu’à porter notre propre message. Entre ses gardes à l’hôpital et ses autres obligations familiales, voilà l’interne Sabrina condamnée à faire des vidéos de défense, montrer sa feuille de paie, faire une rencontre avec d’autres urgentistes et ainsi de suite. Bien joué le journaliste, non ? Il a bien pourri la vie de l’interne, bien détourné l’attention, bien enfumé. Du vrai travail de pro de l’info. Évidemment tous ses collègues qui sont pourtant pendus aux rideaux dès qu’on fait une critique sur l’un des membres de la sainte corporation, restent muets devant un tel déni des règles de base de leur métier. Ici c’est une nouvelle tentative de censure qui a échoué.
Heureusement que l’interne Sabrina avait le moyen de se défendre contre l’émission officielle de la radio officielle et contre la calomnie officielle, grâce au réseau libre de YouTube. Une fois de plus on voit pourquoi et comment nos propres réseaux d’information sont un contre-pouvoir face à la parole officielle médiatique. Et on voit bien pourquoi à notre tour nous devons défendre ce contre-pouvoir. Le défendre notamment contre les moyens de censure que peuvent être tentés de mettre en œuvre les propriétaires des tuyaux par lesquels passe notre parole. Je pense ici à l’automaticité de l’interruption d’une chaîne quand des malveillants s’arrangent pour essayer de présenter plusieurs dénonciations en même temps comme ce fut le cas récemment contre ma chaîne YouTube. Pour la faire, les intéressés s’appuyaient sur leurs droits d’auteurs alors qu’il s’agissait pourtant de ma propre interview ! On imagine ce que ce serait si en plus il s’agissait de l’interview de quelqu’un d’autre…
À ce propos, un youtubeur m’a interrogé sur ce que je pensais de cette question de la censure possible sous le régime de la défense du droit d’auteur, et même à obtenir des sanctions contre lui, comme ce fut mon cas. Je me permets de renvoyer à la lecture du livret thématique de « la France Insoumise » consacré au numérique. On y verra que la lutte contre la censure privée est bien présente dans notre réflexion. D’une façon générale je crois que tous les aspects qui menacent la liberté du net doivent être soigneusement étudiés et contrés. Dans le contexte actuel, le flou juridique qui entoure le droit de citation audiovisuelle rend possible tous les abus de pouvoir.
C’est dans ce cadre que YouTube lui-même peut exercer une censure contre les vidéastes. Le plus triste est que parfois c’est uniquement grâce au ContentID. Combien de fois déjà n’a-t-on pas vu la triste bobine du smiley qui annonce l’impossibilité d’accéder à un contenu à cause de lui ! Comment cet automate pourrait-il être en mesure d’apprécier le cadre légal s’appliquant à une vidéo ? Vous vous souvenez que le gouvernement Valls qui s’était opposé à l’extension du droit de citation lors des débats sur le projet de loi sur la République numérique ! Pour ma part, j’y suis favorable. Je sais bien qu’il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre le respect du droit d’auteur et la liberté de création et d’expression sur internet. Mais comme c’est déjà le cas pour les œuvres écrites, ne peut-on en tirer des enseignements ? S’il est possible de vendre des essais politiques contenant des citations dont on précise la source cela doit l’être également pour des vidéos publiées en ligne.
Je trouve très dangereux pour notre liberté le projet européen de limiter le droit de faire des liens ou d’utiliser des extraits de matériel d’autres producteurs. Le lien hypertexte est l’essence du partage sur internet et sans doute sa plus haute valeur ajoutée en tant que sollicitation intellectuelle. Pour rester dans la défense et illustration du droit au « youtubage » intégral, je vous propose ici une vidéo explicative de Ludo et de « Osons causer » sur le sujet.
Le fond de l’affaire est dans l’idée qu’on se fait du travail des vidéastes. Pour ma part je considère qu’ils contribuent à la création et à la diversité culturelle de notre pays. Ils doivent donc être reconnus comme des auteurs à part entière. Pour cela, il faut aussi dire qu’une mise à jour des aides existantes en matière culturelle est nécessaire pour redonner la priorité à la diversité et à la solidarité. Sinon comment prendre en compte les nouvelles formes de production médiatiques et culturelles ? Je crois qu’on peut proposer une réflexion sur le statut des vidéastes. Il faut trouver les conditions de leur indépendance financière vis-à-vis de la plateforme. Je crois qu’il faut se proposer la reprise collective du contrôle de l’hébergement et de la diffusion des contenus. Nous avons engagé ce travail. Je souhaite qu’il soit très concrètement avancé lors de l’atelier législatif que la France Insoumise va consacrer à ce sujet. Je pense recevoir bientôt une invitation à rencontrer des youtubeurs pour discuter de ces questions. On en fera peut-être même une diffusion sur YouTube.
195 commentaires
Tchoo
Hirsh est un menteur Cohen aussi. Il faut nommer ces gens avec les mots vrais et forts.
Machine
La liberté n’est pas de restreindre, partout, le pouvoir à quelques financiers à se faire fabriquer un avenir imaginaire inhumain, mais de nous fabriquer ensemble un avenir imaginable et pertinent pour chacun. Parce que nous naissons tous égaux en droit à l’existence et au bonheur.
jnsp
Je devenais presque convaincu d’essayer encore une fois les propositions de Jean-Luc. Et puis crac, ça ne passe pas, à propos de Trump il écrit « il est prêt à tourner la page de la doctrine pourtant universelle selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine »
Ça sort d’où cette doctrine ? Parce quand on demande aux taïwanais s’ils veulent être indépendants de la Chine continentale ils répondent massivement oui. Et même les étudiants font des manifs pour protester. Ne sont ils pas les premières personnes dont il faudrait respecter l’opinion. En tout cas moi je choisirais un régime multi parti, une élection au suffrage universel du président et du vice président, parlement mixte avec une partie elue au scrutin majoritaire et une autre élue au scrutin proportionel, menace « en 2005, une loi autorisant en ultime recours, l’usage de « moyens non pacifiques » dans le cas où Taïwan se séparerait officiellement de la Chine. » PIB par habitant Taiwan: 38 000$; Chine continentale 6807$. Ce n’est pas agréable pour les nostalgiques du maoïsme mais c’est comme ça (oui, je sais le PIB ce n’est pas tout, c’est vrai).
Arnaud
Cette doctrine, c’est celle que la Chine impose à ses partenaires si ils veulent commercer avec elle.
VLM
Ce n’est pas une doctrine, c’est la résolution 2758 du 25 octobre 1971 de l’ONU, et (me semble-t-il) c’est la position diplomatique de la France sur le sujet. Ensuite concernant le PIB par habitant (et le développement humain), ça va vraiment dépendre de comment Taiwan est incorporé à la République Populaire (ex. statut de région administrative spéciale). Ceci étant dit toutes la question est complexe, Mr. Mélenchon pourrait prendre le temps d’argumenter à ce sujet !
Denis
Au delà de la question de la Chine, si vous cherchez à candidat avec lequel vous êtes d’accord à 100% vous risquez de devoir voter pour vous.
Bien sur, si la question de la Chine est votre priorité, cela peut constituer un point de blocage respectable. Simplement, l’ensemble des candidats s’inscrivent dans cette doctrine. D’autres éléments qui seront eux spécifiques à Mélenchon méritent peut être votre intention. Comme la défense de la sécurité sociale, le refus de faire la guerre froide à la Russie, le refus des politiques d’austérités, la relance économique par l’écologie. Un ensemble de propositions qu’on ne retrouve chez aucun autre candidat (à part Hamon, pour certaines).
JeanLouis
La position officielle de l’ONU et de la France est qu’il n’y a qu’une Chine, la comparaison des PIB par habitants ne me parait pas être en soi un critère compte tenu des différences, le mot est faible, de population, sans le maoïsme, qui pour moi n’est en rien une référence, je me demande quand même où en serait la Chine aujourd’hui. Mais au delà de tout ce n’est pas à nous de se croire autorisé d’ici à dire ce qui est bien ou pas pour le gouvernement d’un état, les relations internationales se font d’état à état, quelles que soient les régimes de ces états; aux peuples concernés de se battre sur place pour changer de mode de gouvernement si ce qu’ils ont ne leur convient pas.
Haulong
Le problème n’est pas ce que la France aimerait pour la Chine, car ceci s’appellerait de l’ingérence. S’immiscer dans les politiques nationales d’un pays pour leur dire comment il faut qu’ils s’y prennent n’est pas la bonne solution diplomatique. Tant que la position officielle de la Chine vis à vis de la communauté internationale est « il n’y a qu’une seule Chine » (et je suis d’accord que le terme de doctrine n’est pas forcément très bien choisi) alors la position du reste du monde est « il n’y a qu’une seule Chine ». Si tous les pays du monde commencent à dire à tous les autres comment ils doivent moduler leurs frontières et leurs états ça risque d’être un joli boxon assez rapidement. Donc oui, la position de Jean Luc en tant qu’homme d’état c’est le respect des frontières définies à l’ONU.
Anne-Marie MARTIN-CARMAGNAC
Merci pour ce billet. Hier soir, soirée « électorale je me suis endormie sans connaître le nombre de participants, et j’ai compris la subtilité qui consistait à distillée une fausse information sur ce nombre. C’est comme cela que ceux et celles qui prennent en pleine face ce type d’information serons convaincus qu’il y aurait eu deux millions de votants. Un vrai cirque auquel les journalistes semblent avoir participé sans jamais se poser la question de ce flou. Mais j’ai bien retenu la déclaration de Mr Hamon, si toutefois, il ne remportait pas le deuxième tour, il se rallierait sans retenue au candidat gagnant, donc Mr Valls avec la politique qu’il a lui même ainsi que Montebourg condamné. Un piège à cons. Les électeurs de la primaire à gauche ne représentent que 3% corps électoral, et pourtant le PS ne cesse de parler de légitimité. quelle intoxication.
Hamesh
Bonjour Mr Mélenchon. Votre livret thématique sur le numérique répond bien à toutes mes attentes. Quand j’entends les autres politiques sur le sujet des GAFA, aucun ne propose de simples alternatives, toute bêtes. Héberger ses données soi même ou sur une plateforme associative, utiliser les logiciels libres et créer par et pour les utilisateurs, apprendre à protéger sa vie privée, utiliser des services et plateformes alternatives etc voilà les propositions que devraient faire un homme politique qui s’intéresse au sujet ! Voir du côté de framasoft et leur campagne « dégooglisons internet ». Il faut éduquer les utilisateurs sur leur utilisation du numérique, leur expliquer que nous avons le choix. En celà votre livret répond à mes attentes.
Dans cette optique, j’encourage les vidéastes créatifs présents sur youtube à créer leur propre plateforme plutôt que d’héberger leur contenu sur youtube. Je sais bien que celà n’est pas facile ! Comment rémunérer la location d’un énorme serveur capable d’héberger des vidéos HD ? Mais je garde espoir, il y aura bien quelques informaticiens un jour pour monter un projet d’envergure qui saura être communautaire, participatif, et être une véritable alternative à youtube, où chacun pourra poser sa licence comme Creative Commons sur sa création. Pour être libre, il ne faut pas héberger ses vidéos sur youtube et favoriser l’auto-hébergement ! Yunohost et Cozy sont des exemples de projets francophones simplifiant cette…
Pierrot
Dis Jean-Luc, tu veux pas être un peu plus clair sur les résultats de cette primaire. Pour toi, ça à pas l’air très important que Hamon la remporte. Moi je vois ça comme un énorme drain de nos électeurs. Est ce suffisant de dire que les gens ne vont pas voter selon les étiquettes du passé ? Pourrait on avoir une vidéo explicative ou des consignes ? Quel argumentaire tenir ? Par avance, merci.
Barraud
En quoi Hamon, qui propose comme recette la sempiternelle exonération des cotisations sociales pour les patrons, un revenu universel sans condition d’attribution, et un éventuel ralliement à Valls au cas ou il ne décrocherait pas le ponpon (pour ne parler que de cela) peut-il être « un drain » pour les électeurs de Mélenchon ?
Pierrot
Parce qu’il représenterait la gauche du PS…
tianes
Je suis d’accord. Solférino tenu par les frondeurs c’est mieux que par Valls. Mieux aux législatives et mieux comme allié en contre-pouvoir de la droite si elle gagne les présidentielles. C’est pourquoi je voterai Hamon dimanche. Nous sommes nombreux dans ce cas, des insoumis, des militants des « nuits debout ». Le vote Hamon est un vrai vote de gauche qui se portera massivement, je pense, aux présidentielles sur Mélenchon. A condition que sa charge ne se porte pas sur Hamon qui est un allié pour les batailles à venir. Il ne faut pas non plus fermer la porte au Revenu de base lequel chez Hamon n’est qu’une sorte de RSA pour jeunes et très précaires. Pas de quoi fouetter un chat, au contraire, c’est une bonne idée à étudier.
JeanLouis
Le vote Hamon n’est en rien un vote de gauche, son programme ne ressemble à rien, son semblant de revenu universel qui s’est dégonflé au fur et à mesure de la campagne est une mascarade, et pour s’occuper des jeunes ce n’est pas peine d’en appeler à ce type de mécanisme. Il ne faut pas oublier non plus que l’on a eu Valls à cause de Montebourg et Hamon.
Nicks
Je suis sidéré de voir qu’un insoumis puisse non seulement participer à une primaire qui ne relève en rien de notre mouvement, qui vient d’être en sus entachée d’une fraude massive pour en cacher l’échec total de participation, mais aussi voter pour un candidat qui n’a rien fait pour entraver le gouvernement le plus régressif en matière sociale depuis 1945. Nous n’avons aucun intérêt à ce qu’il soit élu, pour des raisons de fond, car on ne peut pas faire confiance à ce qui est qu’on le veuille ou non, un apparatchik du PS, et pour des raisons électorales, car on ne manquera pas d’essayer d’entrainer la confusion entre nous et un candidat PS au masque socialiste. Par ailleurs, cela favorisera le mouvement d’une grande partie du PS vers Macron en nous rendant la tâche un peu plus difficile. Le seul intérêt que je peux y voir, c’est de la part de certains qui ne veulent pas vraiment suivre la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon et qui préfèreraient s’en remettre une fois de plus au PS, pour lui préserver un petit bol de soupe. Laissons les s’ils le veulent, se suicider avec lui, et tenons nous éloignés de cette mascarade.
L. A.
Méfions-nous des messages de soi-disant soutiens de la France insoumise (« Solférino tenu par les frondeurs c’est mieux que par Valls ») qui ne sont en fait que des rabatteurs solfériniens fron(frau)deurs en campagne pour faire faire désigner par leur parti leur favori Hamon. La candidature de celui-ci à la présidentielle ne nous serait pas profitable, puisqu’elle aspirerait un nombre important de voix de (vraie) gauche, et donc nous affaiblirait. C’est sans doute pas pour rien que les socialistes le propulsent en tête de leur pantomime (en trichant, mais est-ce la peine de le dire, c’est tout ce qu’ils savent faire), alors que les frondeurs ont toujours été minoritaires dans ce parti (sans laisser d’adresse). La conséquence logique de ce point de vue est qu’il serait préférable, au contraire, que ce soit l’autre menteur qui soit désigné, car celui-là ne recevrait de la (vraie gauche) qu’un magistral camouflet, mais aspirerait des voix de Macron (et même de Fillon), ce qui serait tout à notre avantage.
Jacques A
Les bons aspects d’une démocratie nous imposent pourtant le défilé des mannequins pour les primaires. Ca accapare durant des mois les pauvres témoins que nous sommes et qui se fichent pourtant des offres sur les étals des plus « sourcilleux » aux moins « poilant ». La cravache « casse sociale » du « cassos ». Fillon et les symptômes d’Alzheimer des « oui j’en étais mais m’en souviens plus » des anciens ministres. Dans quelques jours et nous connaîtrons l’élu, ce représentant unique de programmes si opposés. Le consensus à la Hollande. Macron s’en frotte les cordes vocales de joie. Et pour nous ? Quelle est la conséquence directe pour notre candidat ? Entre le matraquage médiatique du duel Hamon-Valls et la non moins médiatisée équipe d’En Marche qui s’autoproclame gagnante de cette primaire, quel est notre espace scénique ? Notre travail artisanal de fourmis obtiendra t-il assez de résultats pour affronter le taylorisme de l’information ? Pendant ce temps les actionnaires des chaussures André marchent sur la tête… de l’ouvrier. Vite un déboulé Jean-Luc.
Pablo
Nous avons évité le piège des primaires qui est vraiment limitant. Nous poursuivons le travail militant.
J’insiste il nous manque notre espace de discussion FI.
Invisible
Jean-Luc vous dîtes que « Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. ». Je ne suis pas d’accord ! A l’écoute de France Inter, cette défiance anti-Poutine est tout à fait sensible et toute la gent journalistique la propage avec application et un admirable sens du devoir pédagogique : répéter, répéter, répéter. Si, si ! On en a vraiment idée.
PIETRON
« L’ancienne manière » de faire de la politique s’est éteinte avec l’URSS et sa chute. Avant cette période, le président de l’ex MEDEF (CNPF) affirmait que, je cite: « on ne peut mener la même politique selon que le PCF est à 20% ou à 5% ». Le capital a donc besoin pour prospérer de partis et appendices qui ne soient pas anticapitalistes agissants. Ce fut le cas avec le PS, les partis de droite (et hélas une certaine extrême gauche plus prompte à bouffer du coco PCF que du grand patronat), et bien entendu l’extrême droite, l’idiote utile dangereuse. Et bien entendu le déclin social a finalisé cette stratégie.
Un capitaliste a toujours besoin d’un ennemi à cibler afin de détourner l’attention de ses méfaits sociaux. Clinton, c’eusse été la Russie, sempiternelle fantasme guerrier de l’occident (tout comme Hitler…). Trump, lui, capitaliste s’il en est, ne déroge pas à cette règle. Mais la Chine qui menace l’hégémonie économique des USA (parasites via leur impérialisme monétaire) semble, en effet, être ce nouvel ennemi. Tout ceci rejoint la nécessité absolue de reconstruire ce qui existait encore il y a une quarantaine d’années: « un mouvement pour la paix ». Car ce n’est qu’à ce prix que les travailleurs, les gens qui ont intérêt au changement socialiste (donc anticapitaliste), pourront espérer casser cette spirale guerrière qui enserre le monde pour mieux engloutir les légitimes aspirations. Le capital est prêt à tout pour sauver sa peau… 39/45 en…
jnsp
Ce qui amène à conclure que dans les pays européens qui n’ont jamais eu de PCF à 20% : Grande Bretagne, Suède, Danemark, Allemagne et d’autres, les travailleurs n’ont pas pu établir de rapport de force avec le patronat et c’est pour ça qu’ils sont encore aujourd’hui en quasi-esclavage. Je reconnais que ma remarque est un peu caricaturale, mais un jour ou l’autre il faudra bien sortir de cette reconnaissance maladive des bienfaits du PC qui n’était qu’un instrument géopolitique dont parfois les travailleurs ont bénéficié.
Maurice MARGENSTERN
Juste un mot sur la participation aux primaires du PS et de ses alliés (dans quelle galère se sont-ils fourrés ?). N’avez -vous jamais remarqué lors de vraies élections que le premier résultat connu est celui du nombres de votants ? Les estimations sont données bien avant la clôture des bureaux et on connaît le pourcentage quasi définitif de la participation bien avant de connaître les premiers résultats de bureaux. Même la primaire de la droite s’est passée comme ça. Dimanche soir, j’ai halluciné en voyant le spectacle surréaliste donné par France 2. Après un « par centaines de milliers » de Cambadélis une heure après la fermeture des bureaux, après une demi-heure de bavardages, voilà que la « haute autorité » donne des résultats. Des pourcentages bien précis et rien sur la participation. Delahousse lui-même a fini par s’émouvoir de cette situation, pas très longtemps, il faut le préciser. Il est donc tellement difficile de compter le nombre de votants que lundi matin à 8h on n’en savait pas plus que ce « entre 1,5 millions et 2 millions », comme par hasard le nombre minimum voulu par le PS lui-même. Je me demande comment on peut ensuite compter les voix des candidats et faire des pourcentages quand on ne connaît pas le nombre de votants. Que faut-il en conclure ? Incompétence ou quelque chose à cacher ?
Palumbo
Le PS que je j’ai pratiqué de 1974 à 1986 puis de 2006 à 2008 à presque toujours pratique la fraude et les magouilles internes. J’en suis partie à cause du vote truqué pour le premier secrétaire et le vote sur les motions. Jean-Luc Mélenchon est parti aussi à cause de ça en 2008 !
Augustin
Ce n’es pas par bêtise que le lecteur de fiches le plus écouté de France Info regarde le doigt quand on lui montre la lune, qu’il préfère les mensonges du patron aux vérités de la salariée, qu’il écoute avec complaisance le conseiller de la ministre tenter de discréditer la lanceuse d’alerte sans même réentendre ses propres émissions. Non ce n’est pas par bêtise. C’est parce que tel est son rôle, sa fonction : le chien de garde protège ses maîtres.
Denis
Mr Mélenchon,
La finesse et la justesse de vos analyses continuent de montrer l’importance capital de cette présidentielle. Cependant, à mon sens, vous attaquez Marine Le Pen sur le mauvais front. Il est évident que ses propositions xénophobes et islamophobes ne sont que pure folies, mais ce n’est pas pour ces propositions que les ouvriers et les classes défavorisées votent pour elle. Le vote FN n’est plus un vote anti-étranger, mais bien un vote anti-patron (cf Le Monde diplo, Fakir) de la même façon que le vote Trump était d’abord un vote anti libre-échange et anti système.
Nous avons, il me semble, une vrai chance de gagner, à condition de mettre le paquet sur cet aspect : défense des acquis sociaux, lutte contre le libre-échange et le système qui broie les hommes. Vous l’avez dit vous-même, vous êtes désormais le seul candidat à vouloir conserver (et étendre) la sécurité sociale. Tous les acquis sociaux et progrès sont venues de la gauche, la vraie. Le reste ne propose que régression. Si vous parvenez à imposer ce message, c’est gagné. Fillon et Macron veulent armer l’Europe et détruire la sécurité sociale. Marine Le Pen cherche à protéger les faibles, une tromperie encore plus grosse que ses propositions de ne pas scolariser les enfants. C’est à mon sens sur ce front que nous devons en premier lieu porter notre message. Défense des acquis, des emplois, du salaire et de la sécurité sociale. Prendre l’argent là où il est.
Bon courage et merci pour…
Olivier Roux
Il faut cesser de dire que les ouvriers votent pour le FN. C’est précisément l’inverse. c’est parce que les ouvriers ne votent plus que Le Pen est créditée d’un si bon score.
encrier
Le plus grand parti de France est celui des abstentions. Voilà un constat qui je l’espère ne heurtera pas votre sens !
Philippe
Je pense qu’il faut massivement aller voter Valls au deuxième tour de la primaire socialiste de façon à avoir un candidat PS qui n’attirera pas les électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
Barraud
Je suis navrée de voir le nombre de visiteurs de ce blog qui ont ou vont aller voter aux primaires du PS. Si nous n’avons pas souhaiter y participer, ce n’est pas pour aller jouer à leur jeu. Laissez les se débrouiller à élire Mr 8 % si ça les enthousiasme. Y participer est presque aussi tordu que d’avoir participé à la primaire de la droite. Nous nous avons autre chose à faire et nous devons croire en ce que nous faisons avec la FI.
richunter
Entièrement d’accord avec @Barraud, ne nous occupons pas de leurs jeux du cirque truqués. L’électeur de base qui a voté pour Hamon, ne voudra aucunement voter pour Valls. Il n’y a pas de lieu de s’inquiéter sauf s’il décide de réfugier dans l’abstention. Il faut que les insoumis travaillent pour faire sortir les abstentionnistes de cet état d’esprit et les convaincre du bien-fondé de notre programme. Les insoumis doivent tracer leur chemin sans regarder à droite ou à gauche les gesticulations de ces pantins.
marco polo
C’est de l’idéologie primaire ! A moins d’être socialiste convaincu de voter à leur primaire, que ce soit au premier ou au deuxième tour, c’est se donner l’illusion du changement dans ce parti et c’est peut-être ne pas être convaincu de notre propre force.
gege
A quoi bon participer à cette mascarade d’élection truquée en plus, laissez l’engin se détruire tout seul ;d’autant qu’il est sur la pente descendante. Il y a mieux à regarder, à découvrir ce qui est bon pour le peuple véritablement à gauche.
jean-pierre
Quelle C…. ! Et les partisans de Macron doivent aller voter Hamon ! Comme pour certains il fallait voter Giscard en 1981 pour éviter Mitterrand. On doit voter selon ses convictions, c’est plus simple. Et pas la peine de tomber à bras raccourcis sur Hamon, surtout que quoiqu’on en pense son programme est compatible avec le notre. Bien sur le revenu universel ça se discute, mais Bernard Friot qui le propose (et son financement aussi) n’est pas un hurluberlu. Si Valls l’emporte, les électeurs de Hamon ne suivront pas son ralliements. Mais si nos critiques trop injustes les révulsent, ils iront voir ailleurs. Si Hamon l’emporte, ce sera d’abord un terrible camouflet pour le trio Hollande-Valls-Macron (qu’il ne faut pas oublier). Certes ce sera plus difficile. Il faudra des discussions et des rencontres entre les différents camps, mais c’est ça la politique. En tout cas ce sera la possibilité de faire un nouveau bond vers un rassemblement encore plus large, susceptible d’être présent au 2ème tour et de l’emporter au final. En conclusion, ne décourageons pas les électeurs de Hamon par des critique excessives et souvent injustes.
Aurelien
S’il n’y a pas de candidature commune Hamon-Mélenchon, ça sera la défaite de l’idée de 6e République et tant Hamon que Mélenchon seront responsables pour la victoire de la droite. Les egos des uns et des autres devraient s’effacer pour ce qui rassemble : la 6e Republique qui ne pourra se faire de manière partisane et isolée, mais en unissant les deux mouvements et donc en faisant candidature commune selon des modalités responsables.
Berthier G
Remarque de bon sens qui pousse à reconnaitre qu’aucun candidat déclaré ne peut rassembler autour de lui-même. Nous sommes obligés de construire un socle de rassemblement respectueux de la diversité des options pour créer une dynamique et atteindre le second tour. Il me semble que le seuil d’accès au second tour de la présidentielle se situe autour de 25%.
bellelumière
Je suis d’accord avec vous. Si nous souhaitons gagner ses élections, il faut que Hamon et Mélenchon se rallie. J’espère qu’ils trouverons ensemble un compromis. C’est notre seule chance. Sinon on va se retrouver avec un Fillon / Le Pen au second tour.
CLAUDEJ
Vous mettez beaucoup de choses de coté, par exemple la politique vis à vis de l’UE. Celle-ci conditionne fortement ce que peut faire notre pays en matière économique et sociale. Pour faire une harmonisation fiscale et sociale au sein de l’UE comme l’évoque Mr Hamon il faut modifier les traités. Cela ne pourra pas se faire sans une position française forte (allant jusqu’à quitter l’UE, c’est à dire en finir avec cette UE là) en cas d’échec des négociations. Je ne vois pas quel compromis peut être trouvé avec le PS la dessus. Beaucoup d’insoumis, comme moi, ne suivraient pas ce rapprochement. Il faut changer vraiment les choses et pas chercher à prendre le pouvoir pour continuer la catastrophe en marche.
LEON
L’ego ! Un des arguments qu’on m’oppose tout de suite, quand je parle à quelqu’un qui puise uniquement dans les médias son « opinion politique » (et par conséquent ne veut pas entendre parler de Jean-Luc Mélenchon et me le fait savoir parfois grossièrement), C’est précisément la question de l’égo. « Mélenchon a un égo ! ». Je réponds qu’en effet il a un égo, que tout le monde a un égo et que c’est vital d’avoir un égo. La vraie question est de savoir avec quoi on se gonfle l’égo. Orgueil, ambition strictement personnelle visant un strapontin politicien, par exemple ? Ou satisfaction légitime d’être utiles à tous en défendant (quitte à gueuler fort parfois), un projet conçu pour cela et menacé de tous côtés ? Ce thème de l’égo va revenir souvent dans la campagne, déplaçant le débat sur un faux questionnement de personnalité pour faire diversion sur les vraies questions politiques. Par là on visera à disqualifier la fermeté politique et argumentative avec laquelle il s’agira de maintenir le cap du programme, le seul qui soit complet et cohérent. Venus bien après avec le leur qu’ils auront ficelé à la va-vite (en piquant dans le nôtre deux ou trois idées qui leur paraissaient bonnes), ils marchanderont leur soutien et diront que notre fermeté est la cause de la désunion de la gôche.
Jo
Pour retrouver un peu de joie de vivre, bien sûr qu’il faut sortir de cette maudite Europe qui a été spécialement étudiée, par leurs traités, pour le rétablissement de l’esclavagisme du peuple-pauvre et si notre pays sort, l’Europe tout entière sera dissoute (très bonne nouvelle pour nous « pauvres gens », à moins que vous soyez grand capitaliste) se serait dommage de laisser cette victoire au FN, qui le promet, mais qui trouvera toujours un prétexte pour ne pas le faire !
gracchus
J’ai la berlue! Des mois de travail de fond, de conférences, de publications détaillées, des millions d’heures d’Internet, des engagements solennels à tous les niveaux des insoumis, pour lire ici « il faut s’unir selon des modalités… » avec des socio-libéraux ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
polet
Pour ce qui est des ego, il me semble que les cadres d’un parti politique avaient choisi d’avoir un candidat de leur parti à la présidentielle et que les adhérents de la base ont opté pour apporter leur soutien à Jean-Luc Mélenchon. On peut s’attendre au même processus avec une base socialiste pro Hamon et se retrouvant assez bien politiquement avec les insoumis, sans les sociaux démocatres « de marché » et autres Valls partant à la remorque de Macron.
Les commentateurs qui ne parlent que de rassemblements par negociations et combines que pour battre la droite et son extrême ou sauver des places d’élus n’ont rien compris à la démarche des « insoumis ».
Nicks
Il fallait craindre que certains accompagnants de notre mouvement, par atavisme, lorgne une dernière fois du côté du PS. Continuons notre route sans dévier et il feront bien ce qui leur chante.
GUYN
Hollande et le PS, il l’ont démontré amplement pendant ce quinquennat se sont limités, malgré les promesses de campagne, à gérer les scories du système financier libéral qui domine. Alors qu’ils avaient tous les pouvoirs, il n’ont jamais voulu s’attaquer à la racine du mal qui est le comportement des capitalistes financiers qui n’ont pour seul but que de faire du fric quitte à détruire l’outil industriel, l’agriculture, le commerce et l’artisanat. L’augmentation du chômage et de la grande pauvreté en sont les conséquences.
Valls, adoubé par le Club Bilderberg, le PS financé en partie par l’oligarchie financière, les hauts fonctionnaires de Bercy de mèche avec leurs copains qui pantouflent à la présidence des sociétés du CAC 40, tout celà mérite un grand coup de pied de dégagement. Des petits arrangements entre PS et autres mouvements ou partis de gauche n’y changeraient rien et le sort de tous ceux qui subissent cette situation calamiteuse ne connaitra aucune amélioration. Celà permettrait tout juste à quelques uns des politicards professionnels qui nous ont trompés de tirer les marrons personnels du feu. Le problème n’est pas d’être psycho-rigide sur ces positions mais de saisir la toute petite chance de de sortir de ce système en plaçant Mélenchon au 2ème tour de la présidentielle. Si par malheur, Mélenchon n’y était pas, ils nous referont le coup de l’appel au vote républicain. Mais là, j’ai déjà donné et on ne m’y reprendra plus.
André
Et si possible tenons-nous en à l’essentiel qui est que quels qu’ils soient tous les organisateurs de primaires et autres arrangements entre appareils sont là pour assurer la survie d’un système qui va à l’encontre d’un bien vivre ensemble convenable et génère un climat de malhonnêteté décidément insupportable dont il convient de souhaiter que la remise en cause par notre mouvement arrive et aboutisse avant que la vie de ce pays devienne irrespirable à tous les sens du terme.
ACUNZO fabrice
Si Hamon rejoint a ligne anti Europe et anti OTAN. Pourquoi pas. Mais il est très loin de ça. Demandez à sa compagne !
Hélène G
Puisqu’on parle vidéo et droit, je signale que la plupart des enseignants sont souvent hors la loi. Ils ne peuvent utiliser un DVD en classe que si celui-ci a été acheté par l’établissement où ils enseignent sur un catalogue spécial où les droits sont très élevés. Plus, les DVD privés ne doivent pas être stockés au lycée sous peine de poursuite possible. Seule Arte permet l’utilisation scolaire de ses émissions. Bref, il est très difficile, une fois les problèmes matériels locaux réglés, d’étudier des documents vidéos ou des films en classe sans enfreindre la loi. Comme c’est indispensable dans beaucoup de cours, beaucoup d’enseignants le font quand même. Mais organiser un ciné-club est un véritable casse-tête.
Michel
Jean-Luc Mélenchon stp, peux tu faire moins littéraire en géopolitique ? Moins long ou peut être plus clair ou un peu moins flou finalement. Tu y gagnerai en temps de repos.
En quoi les Eurocrates sont KO ? Pnt ils étaient ne serait-ce un jour OK. Les USA se sont toujours servis de l’Europe pour être au plus prés avec un « ancrage » et « contrôler » La Russie, l’Afrique et l’Europe, donc Trump ne fait que suivre la politique d’Obama. Pourquoi tu nous parles de Fillon, Valls, Macron te faisant gaspiller ton énergie positive ? Nous, insoumis, nous savons très bien qu’ils y sont!
Arrivé au pouvoir, est ce qu’il est prévu de mettre quelques hommes en prison parce qu’avec tous ce qu’on subi il y a beaucoup trop d’hommes en liberté alors que le droit des Français sont bafoués, atteinte à la personne dixit ce qu’elle ou a subit « l’infirmière » d’hôpitaux. Par ailleurs pourrait on pas avoir du personnel fixe dans les hôpitaux au lieu de les faire changer sans arrêt d’hôpital. Ca coule de source de toute manière il me semble ?Non ? Tu parles de députés élus et de tirage au sort si j’ai bien lu ? Peux tu par contre là t’allonger sur les sujet stp parce que j’aimerais que tu m’expliques même si ce projet n’aboutira que si tu es Président. C’est navrant qu’on est laissé couler le Saint Nazaire. N’as tu pas les pouvoirs en tant que DE de mettre en marche ou de proposer son rachat ?
Fiers de ta force et de ton intelligence que la…
[Edit webmestre : Vous pouvez « stp » faire plus court et plus clair ? Vous gagnerez en temps de repos et moi aussi.]
AF30
Ce qu’il y a d’étonnant concernant la difficulté à connaitre le nombre de votants c’est que ce nombre là est nécessaire pour établir le pourcentage obtenu par chaque candidat. Décidément, comme disait l’autre, ils sont pire que des animaux ils ont honte de rien. Quant aux journalistes soit ils sont encore plus bêtes qu’on peut supposer qu’ils sont soit ce sont des malhonnêtes.
fred
Tout le vacarme médiatique fait autour des primaires (droite et PS) disparaîtra dès la semaine prochaine. Essayons de ne pas perdre de vue que Jean-Luc Mélenchon ne « fonctionne » pas comme les autres qui sont des primitifs en matière politique, notre candidat fera la différence, il est vrai qu’il a besoin de tous ceux qui sont prêts à porter haut le programme de la France insoumise (PHI), le vrai scrutin c’est le premier tour des présidentielles en avril.