Dans ce post j’évoque Trump, cueillant à froid les dirigeants de l’Union Européenne dans leur délire atlantiste et leurs couplets de va-t-en-guerre contre la Russie. Les eurocrates sont KO debout. Puis je reviens sur les folies de monsieur Fillon à propos de l’apprentissage et de son idée de liquider les diplômes nationaux. Une trouvaille aussi dangereuse que son propos sur la Sécurité sociale. J’ai un mot sur le résultat de la primaire du PS qui signe la fin d’une époque.
Après un mois sous perfusion médiatique, après une après-midi de martèlement incessant sur les chaînes d’information en continu, la mobilisation pour les primaires du PS est un flop. Ils diront ce qu’ils voudront : il n’y a eu qu’à peine plus d’un électeur sur deux de la primaire de 2011 pour aller amnistier le PS de son quinquennat désastreux. Plus de quarante-trois millions d’électeurs n’en ont eu cure ! Et cinq sur six pour refuser de voter pour le représentant le plus éminent de l’exécutif.
On s’amusera de la précision de la prescience du résultat qu’aura montré Christophe Borgel et les autres grands organisateurs de vote de congrès PS qui l’assistaient. Personne ne savait, les sondeurs relativisaient. Mais seul Christophe Borgel savait, à la centaine de milliers près, trois jours avant, combien il y aurait de votants. Et sa prophétie s’est exactement vérifiée. Parce qu’il est « proche du terrain et des vrais gens ». Un grand classique. Bien sûr, pendant la nuit, les vaincus étant résignés et rentrés à la maison, les scores se seront resserrés. Mais cette fois-ci c’est moi qui l’ai annoncé à mes proches la veille. Je connais les miracles au PS.
Cette soirée électorale fut d’ailleurs du grand art d’intox. Commencée à un million avant d’exploser a « près de deux millions » avant de devenir « deux millions », un rétropédalage fonctionna en douceur. À minuit on était revenu à « 1,3 million et sans doute davantage d’un million et demi » ! En tous cas, rien ne pourra effacer la réalité : le déclin du PS est irréversible. Et la désertion du premier cercle des électeurs est annonciatrice de celui du grand nombre le jour du vote. D’ici quelques jours, l’hémorragie vers Macron va s’amplifier. D’autres viendront vers nous. Ce n’est pas du débauchage, c’est de la clarification. Et cette clarification est le propulseur le plus puissant pour arriver au deuxième tour.
Les déclarations de Donald Trump avant son investiture, puis pendant son discours solennel, prennent à revers toute une stratégie mondiale et surtout tous ses pays alliés ou inclus dans l’ancien dispositif. La Chine et l’Europe sont désormais dans le collimateur du président des USA. En provoquant les Européens par son approbation du Brexit et l’affichage de son espoir qu’il y ait d’autres départs de l’Union européenne, Trump a tiré un sacré coup de canon sur la belle façade du « dialogue transatlantique ». En pointant du doigt la chancelière Merkel et son rôle dominateur sur l’Union, il montrait le roi nu et pincé là où ça fait mal ! Une violence inconnue des mœurs de la diplomatie internationale.
Mais il y avait déjà sur la scène l’énormité d’une autre rupture tout à fait spectaculaire. C’est le résultat de cette conversation avec la présidente de Taïwan. Trump a montré combien il est prêt à tourner la page de la doctrine pourtant universelle selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine, comme cela est évident. Les Européens sont totalement désorientés, abasourdis. Sonnés. KO. Tout cela les prend totalement à revers. D’autant qu’ils venaient de s’engager dans une opération pourtant montée de longue main.
Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. Mais il est vrai qu’en France aussi l’opinion a été assommée et martelée sur tous les registres pour entrer dans le sentiment anti-Russe primaire et puéril sur lequel reposait la volonté d’un déploiement militaire sans précédent dont l’administration Démocrate des USA avait muri le plan. En Europe l’idée tombait bien. Après le Brexit, les dirigeants de l’Union européenne ont saisi l’occasion de proposer la peur des Russes et la militarisation comme un nouveau projet commun donnant à l’Union une raison d’être. L’Europe de la Défense était donc devenue le leitmotiv des récitations officielles des eurocrâtes. Ce discours, le projet et les moyens qui ont été affectés à cette orientation ont de claires conséquences politiques.
En effet la logique des officiels européens les situe dans le camp des faucons atlantistes nord-américains. C’est-à-dire du côté de ceux, aux USA, dans les États-majors militaires et les agences de sécurité, qui sont totalement installés dans la stratégie de la confrontation avec la Russie. Ceux-là sont très puissants Outre-Atlantique. Leur travail de sape pour mettre en cause le rôle des Russes dans l’élection présidentielle américaine n’a pas d’autre origine que la volonté de tordre le bras du président élu. Sans doute ne s’arrêteront-ils pas là. Pendant ce temps les « réalistes », autour de Trump, tournent leur batterie contre leurs véritables rivaux : ceux qui menacent leur production et leur monnaie c’est-à-dire la Chine et l’Europe. Ce bouleversement laisse donc tout pantois les éternels alignés que sont les Européens. Ce n’était vraiment pas prévu.
Dès lors, la situation est dangereuse. Car une provocation pourrait rallumer le feu en Europe. Elle serait vue d’un bon œil par tous ceux qui espèrent que la ligne Trump retourne à l’habituel « tête à tête » avec l’Europe dans une commune opposition à la Russie. La situation est d’autant plus tendue que les USA viennent de débarquer des matériels et des militaires en nombre significatif dans l’est de l’Europe, qui s’ajoutent à ce qui est déjà déployé en Ukraine. À l’Est règne une hystérie anti-Russe hors de contrôle compte tenu du nombre d’ultranationalistes et même de néo-nazis qui paradent dans les allées des pouvoirs
En fait, les dirigeants Européens sont fauchés en vol. Dans le contexte de montée organisée des tensions avec la Russie, ils avaient déjà commencé par reconduire les sanctions contre ce pays. Ils avaient retourné la copie de l’accord avec l’Ukraine au peuple hollandais qui l’avait rejeté. Et pour faire bon poids ils avaient également décidé la suppression des visas avec la Géorgie et la Biélorussie. Et comme demandé par les USA, les Européens avaient commencé à réorganiser leurs moyens militaires. Et là, c’était vraiment un tournant. L’argument sous-jacent est que cela servait à donner un projet commun fort à une identité européenne totalement en panne après le Brexit. L’Europe avait donc commencé à tourner sérieusement ses batteries sur le registre de la « défense européenne » supra-nationale.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait bien résumé dès septembre 2016 le projet. Il annonçait la mise en place « de ressources militaires communes » qui, dans certains cas, appartiendraient à l’Union. Les États seraient subalternes dans la décision. Et il était bien clairement précisé : « bien entendu, en pleine complémentarité avec l’OTAN ». Presque aussitôt la réunion des ministres de la Défense de l’UE, le 14 novembre 2016, avait pris des décisions pour concrétiser l’affaire. D’abord ce fut, symboliquement, l’augmentation du budget de l’Agence européenne de défense (AED) : + 1,6%. Elle atteint dès lors un montant de plus de 33 millions d’euros. La somme reste modeste. Mais c’était la première augmentation en 6 ans. Une façon d’annoncer un renversement de tendance. Puis ce fut la décision de créer un « centre commun de programmation des missions civiles et militaires ». Bref, un quartier général ». On peut se dire que c’est peu de chose. Je ne le crois pas.
En tous cas, après cela on en vint à une décision plus concrètement parlante. En effet les ministres de la Défense ont décidé le renforcement des capacités d’intervention militaire de l’Union. Pour cela il a été convenu de faciliter l’utilisation des « Battle groups ». Il s’agit de ces corps armés mis à la disposition de l’UE par des États membres. Certes, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déployés. De fait, les Européens sont rarement d’accord en politique internationale et, donc, l’usage de la force même pour des missions humanitaires butte toujours sur cette absence de capacité à décider. Il a donc été convenu de lever l’obstacle à leur usage. En effet jusque-là il fallait que les États soient d’accord avec l’opération envisagée pour pouvoir les mettre à contribution financière. C’est cette digue qui a sauté. D’accord ou pas tout le monde paiera… C’est ce que l’on appelle la révision du « mécanisme Athéna ».
Après cela, la Commission à son tour a pris ses dispositions. Dès le 30 novembre, avec une rapidité qui sent le coup arrangé d’avance, elle présentait son plan d’action pour 2017. Il s’agissait là de mettre en place un fond européen destiné à soutenir les investissements dans la recherche et le développement en matière de Défense. Il est y prévu avec un volet recherche de 500 millions annuels et un volet capacité estimé à 5 milliards par an. Ce volet est destiné à amplifier l’homogénéisation des process militaires des 28 États en vue de former une force commune réellement opérationnelle. Au total, on voit la cadence et l’importance des décisions prises. On devine la raison en sous-main. Ces gens-là voulaient atteindre des points irréversibles avant l’entrée en fonction de Trump. Ils préparaient donc activement une intégration militaire supranationale dont la raison d’être se trouverait dans la réplique à la menace supposée que la Russie ferait peser. Dans ce domaine, le Parlement européen avait réalisé une importante préparation psychologique et politique sur le thème.
Dès novembre 2016, le rapport Paet ouvrait la voie. Il proposait un « Semestre européen de la Défense ». Il s’agissait de créer rien de moins qu’un contrôle européen des budgets nationaux de Défense. Ici, les États étaient sommés d’« affecter 20 % de leurs budgets de défense aux équipements identifiés comme nécessaires par le biais de l’Agence Européenne de Défense ». Fin de l’indépendance militaire des États. De son côté, le rapport Brok, président de la Commission des Affaires étrangères, en décembre 2016, poussait le bouchon encore plus loin. Il proposait de créer « une structure militaire permanente et opérationnelle ». Et pour cela il s’agissait de mettre en place un « Conseil européen de la Défense ». Et comme cela va de soi, on retrouvait l’idée de la création d’un quartier général européen. Ce rapport allait vraiment très loin dans la direction de cette Europe de la Défense supranationale. Il proposait donc de regrouper toute la pensée et les propositions en la matière dans un livre blanc. « Un livre blanc, qui préciserait le niveau d’ambition, les tâches, les exigences et les priorités en matière de capacités pour la Défense européenne ». Il ne peut y avoir de doute sur la direction dans laquelle tout cela veut aller. Le rapport Pascu, de novembre 2016, que j’ai déjà mentionné, affiche l’objectif sans détour : passer de missions initialement humanitaires à des missions de guerre.
Toutes ces dispositions ont été fixées dans une ambiance d’allégeance à l’OTAN que l’on peut qualifier d’inconditionnelle. Les termes utilisés pour en parler sont souvent confondant d’alignement. Le rapport appelait déjà en juin 2015 « au renforcement de la coopération entre l’Union et l’OTAN » et à une « division du travail entre OTAN et UE ». De son côté, en pleine crise d’identité européenne, le rapport Paet sur l’Union européenne de la Défense en novembre 2016 proclamait : « l’OTAN et l’Union partagent les mêmes intérêts stratégiques et sont confrontées aux mêmes défis à l’est et au sud ». Un mois plus tard, le rapport Brok en rajoutait une couche en exprimant son « soutien sans réserve à la coopération renforcée entre l’OTAN et l’Union ». Ce même document place de façon stupéfiante, sur le même plan, les actions de Daesch et l’action de la Russie. Le texte « souligne que la situation s’est considérablement et progressivement aggravée au cours de l’année 2014, avec l’apparition et le développement de l’État islamique (EI) autoproclamé, et du fait de l’usage de la force par la Russie ».
Aucun de mes lecteurs ne sera surpris d’apprendre que je n’ai voté aucun de ces rapports. Mais il me parait important de vous signaler que tous les autres groupes l’ont fait, Verts et PS inclus sans oublier toutes les variétés de la droite. Il va de soi que tout cela doit être interrompu. Car il s’agit d’une escalade dangereuse. Pour la France, la situation est spécialement grave. En effet notre doctrine de Défense suppose qu’il n’y a pas de bataille « intermédiaire », ou « limitée » acceptable sur le sol européen. Le système de la dissuasion veut dire que pour un coup qui nous serait porté la réplique serait immédiatement maximale. Il va de soi que c’est un pari fait sur la raison de l’agresseur qui renoncera en raison du coût pour lui de notre réplique. L’arme nucléaire dans ce cas est faite pour ne pas servir. Pour que la dissuasion fonctionne, sa décision ne peut être partagée ni négociée. Et elle ne peut connaitre d’exception. Tout ou rien. Un point c’est tout. Accepter des dispositifs de combat et prévoir l’usage de forces destinées à un combat sur le terrain européen c’est accepter l’idée de conflits armés de diverses intensités à nos portes ou chez nous. Il ne saurait en être question. La Défense, d’ailleurs, s’applique à un territoire et a un peuple soumis à une loi commune dont il décide librement. L’Union européenne n’est ni l’une ni l’autre.
J’ai commencé dans mon discours de Florange à répliquer aux propositions ineptes de François Fillon en matière de formation professionnelle. Le journal Les Echos les avaient présentées le matin même. Je n’y reviens pas en détail puisqu’on peut retrouver toute mon argumentation avec la vidéo du meeting. Mais je rappelle que pour nous, l’enjeu est de taille. Il s’agit d’empêcher la liquidation définitive de l’enseignement professionnel public sous couvert de « régionalisation totale ». Derrière cette apparente question d’organisation des formations se joue la valeur nationale des diplômes et qualifications. Dans le cas où cela échapperait, rappelons que c’est là la garantie de la mobilité et de la liberté des travailleurs. Car une reconnaissance universelle des diplômes permet au salarié de changer d’entreprise et de garder son niveau de rémunération dans les conventions collectives.
Fillon a aussi parlé ce jour-là d’apprentissage, en fixant lors de son discours d’Oyonnax l’objectif de « passer à plus d’un million » d’apprentis. C’est un spécialiste de ce genre de promesses. Moins elles sont tenues et plus elles grossissent ! Quand il était le Premier ministre de Sarkozy, Fillon avait promis en 2007 de passer à 600 000 apprentis en 2010. Puis, l’objectif précédent n’étant pas encore atteint, il promettait en 2011 de passer à 800 000 apprentis à l’horizon 2015 ! Hollande, lui, avait promis le passage à 500 000 apprentis et une prime de 1000 euros à l’embauche. Rien à faire, ça ne marche pas. Il n’y a toujours aujourd’hui que 400 000 apprentis en France. Et que leur situation est souvent bien précaire ! Au point qu’entre un quart et un tiers de leurs contrats, selon le secteur où ils se trouvent, sont rompus avant le terme de leur formation. Donc sans qu’ils aient pu obtenir normalement leur diplôme. Les 660 000 jeunes aujourd’hui en lycée professionnel ont heureusement un accès moins chaotique et précaire à la qualification. Pourquoi dès lors vouloir envoyer tout le monde en apprentissage comme le propose de fait Fillon ?
D’autant que le sort que veut leur réserver l’ancien Premier ministre de Sarkozy risque d’augmenter encore leurs ruptures de contrat. Fillon propose en effet d’« aligner le droit du travail des apprentis sur celui des salariés ». C’est méconnaître que les apprentis sont en formation ! Ils doivent faire au moins 400 heures de formation par an en CFA, en plus des 1607 heures de travail annuel (à 35h). C’est énorme ! Et cela impose aux apprentis de rudes contraintes d’organisation. C’est pour cela que la loi encadre aujourd’hui le temps de travail des apprentis mineurs par rapport aux autres salariés. Leurs durées de travail sont garanties : 2 jours de repos consécutifs, 8h maximum de travail par jour (contre 10 pour les autres salariés), l’interdiction du travail de nuit (sauf dérogations), et l’interdiction du temps partiel.
El Khomri et Valls ont déjà essayé de faire sauter une partie de ses garanties, avant de renoncer devant la levée de bouclier des organisations de jeunesse, et en particulier de la JOC qui est une des rares organisations à représenter les apprentis. Si Fillon les fait toutes sauter, les abandons en cours de contrat d’apprentissage vont encore augmenter. Et puisqu’il s’agit d’aligner les apprentis sur le droit des autres salariés, Fillon compte-t-il aligner aussi leur rémunération ? Bien sûr il n’a rien dit de tel. Or, aujourd’hui, les apprentis sont payés entre 25 % et 78 % du SMIC en 1ère année de contrat, selon leur âge. Alors qu’ils travaillent à plein temps. Leur enlever le peu de garanties légales qui les protègent dans l’intérêt de leur formation reviendrait donc à recréer un SMIC jeunes à la Balladur !
Fillon ne fait ainsi que recycler les vieilles recettes de la droite. Celles qui n’ont pas marché depuis 20 ans. Alors qu’il serait temps d’essayer des solutions nouvelles proposées mais jamais appliquées : comme notre proposition d’allocation d’autonomie pour pérenniser et élever les parcours de formation des jeunes jusqu’au plus haut diplôme possible. Quant aux mineurs, ils seront couverts par l’allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. Ceux qui sont contraints aujourd’hui à l’apprentissage faute de place en lycée professionnel pourront enfin être accueillis dans un service public d’enseignement polytechnique redéployé sur tout le territoire. Et il permettrait enfin un parcours depuis le CAP jusqu’à l’enseignement supérieur !
C’est un des gros sujets industriels du moment. Pas seulement industriels d’ailleurs, stratégique pour le pays. Il s’agit de la vente des chantiers navals de Saint-Nazaire. L’actionnaire majoritaire coréen STX s’en va. Et le gouvernement tortille depuis plus de deux ans sur ce qu’il faut faire. Et comme d’habitude c’est la méthode Hollande. Laisser le sujet pourrir sur pied en espérant qu’il se règle tout seul… L’actuel ministre de l’Industrie Christophe Sirugue donne donc l’impression de découvrir ce cadavre laissé dans le placard par Macron en partant. Qu’a fait Montebourg, encore ministre à l’annonce de la vente ? Rien. Qu’a fait Macron, ministre deux ans ? Rien. Depuis mai 2014, Hollande et ses ministres de l’Économie Montebourg puis Macron n’ont rien fait pour ce chantier.
À force de mépriser l’économie maritime, ils ont mis en danger un fleuron industriel florissant et stratégique pour l’indépendance nationale. La vente de STX pourrait être finalisée avant la présidentielle. Nouveau pillage en vue si rien ne change. Ça suffit ! Je répète ici ce que j’ai écrit à ce sujet dès 2014 dans une tribune : « le départ de STX pourrait être l’occasion de retrouver une participation majoritairement publique et nationale dans ce groupe ».
L’actionnaire coréen STX cherche à vendre le chantier de Saint-Nazaire depuis mai 2014. Et désormais, c’est la justice coréenne qui choisit le repreneur. En effet, le groupe STX va mal. Mais sa filiale française est, elle, très florissante. C’est d’ailleurs la seule partie bénéficiaire du groupe coréen. La justice coréenne prévoit une reprise par le constructeur italien Fincantieri. Elle a choisi celui-ci le 3 janvier et la décision finale doit intervenir mi-février. Ce serait une lourde menace pour les savoir-faire et l’emploi à Saint-Nazaire ainsi que pour l’indépendance nationale.
Pourtant l’État est actionnaire à hauteur de 33%, avec une minorité de blocage. Pourtant, le chantier STX de Saint-Nazaire n’est pas n’importe quel chantier naval. Il était hier connu sous le nom de « chantiers de l’Atlantique ». Puis il a appartenu au groupe Alstom, alors Alsthom-Atlantique. C’est un fleuron technologique et industriel. Le savoir-faire des ouvriers, ingénieurs et techniciens a été prouvé depuis des décennies. C’est de ce chantier que sont sortis les paquebots Normandie et France. C’est aujourd’hui le chantier naval qui construit les plus gros navires de croisières du monde. Plus de 2 000 salariés de STX travaillent sur ce chantier auxquels s’ajoutent des milliers de sous-traitants et d’emplois induits. Mais ce n’est pas tout.
C’est aussi un enjeu stratégique. Pas à cause des croisières évidemment. Mais à cause de son autre spécialité : les navires militaires, construit en coopération avec l’entreprise DCNS issue de l’ancienne Direction des constructions navales du ministère de la Défense. C’est à Saint-Nazaire que sont construits parmi les plus gros vaisseaux de la marine nationale. C’est à Saint-Nazaire qu’ont été construits les deux porte-hélicoptères Mistral que la France avait vendu à la Russie avant que Hollande ne renie cette parole. C’est à Saint-Nazaire que serait très probablement construit un éventuel porte-avions pour remplacer ou épauler le Charles-de-Gaulle. Ce chantier naval est donc d’intérêt général pour le pays. C’est d’ailleurs seulement depuis 2006 que le capital n’est plus français. C’est la Commission européenne qui avait imposé cette vente, acceptée par Nicolas Sarkozy, lors du plan de « sauvetage » d’Alstom.
En cas de reprise par l’italien Fincantieri, le risque est multiple. Car Fincantieri dispose de plusieurs chantiers en Europe et en Asie. Le risque numéro un est évidemment une fuite du carnet de commandes. Aujourd’hui, les chantiers de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes plein jusqu’en 2026 avec 14 navires commandés. De quoi faire rêver tous les concurrents ! Qui garantira que ces navires seront bien construits à Saint-Nazaire si l’actionnaire majoritaire a d’autres chantiers en manque d’activité ? Le deuxième risque est du même ordre. Construire des navires de cette taille représente des quantités très importantes de savoir-faire, de brevets, de bureaux études. Qu’en sera-t-il demain ? Seront-ils toujours à Saint-Nazaire ? Rien ne le garantit aujourd’hui.
L’État doit s’opposer à cette reprise. Il doit empêcher que Fincantieri ne mette la main sur les commandes, les brevets, etc. Il le peut. Les décrets sur les industries de souveraineté permettent de bloquer la vente. L’État peut aussi purement et simplement préempter l’entreprise lors de la vente, c’est-à-dire la racheter avant le repreneur envisagé. Toutes les options doivent être activées à commencer par la nationalisation du chantier.
Mais, je l’ai dit, depuis bientôt trois ans, le gouvernement n’a rien fait. En novembre, le ministre de l’Industrie déclarait que « l‘objectif du gouvernement n’est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France mais il est de peser dans le choix du repreneur ». Désormais, devant les réticences des syndicats mais aussi de nombreux sous-traitants et industriels du secteur, le même ministre dit que l’italien Fincantieri pourrait ne pas être « majoritaire seul ». Personne ne serait donc majoritaire ? Comprenne qui pourra. Le ministre cherche à inventer en catastrophe un montage entre plusieurs parties. Que de temps perdu ! Que de bricolage ! Pourquoi être obligé d’improviser dans l’urgence alors que la situation est connue depuis 2014 ? Si on m’avait écouté à l’époque, nous aurions gagné deux ans.
Aujourd’hui, tout le monde convient de la solution que je proposais à l’époque. L’entreprise DCNS semble prête à entrer au capital à la demande de l’État. Et même Bruno Retailleau, le très libéral président LR de la région Pays-de-La-Loire, et proche de François Fillon, se dit prêt à ce que la région participe au tour de table ! Si même un ancien proche de Philippe de Villiers défend le capital public, c’est qu’on doit pouvoir avancer non ? Évidemment, la nationalisation n’épuise pas le sujet. Mais le site est bien portant. La nationalisation permettrait donc d’enclencher la diversification industrielle nécessaire à l’avenir à long terme des chantiers, aux besoins de nos industries maritimes et à l’indépendance nationale.
Il est hors de question que les chantiers de Saint-Nazaire soient abandonnés. L’ignorance pour les industries maritimes a déjà coûté assez cher pendant ce quinquennat. Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron ont aussi déjà abandonné Alstom Energie à General Electric. Depuis, on a appris que General Electric renonçait à développer les hydroliennes sur lesquelles Alstom travaillait. Emmanuel Macron a aussi sabordé Adwen, la filiale d’Areva dans l’éolien en mer. Pour renflouer le cœur nucléaire d’Areva, il a préparé la vente d’Adwen à l’Espagnol Gamesa et l’Allemand Siemens. On voit une fois de plus combien ceux qui prétendent incarner l’économie de demain doivent être écoutés avec circonspection…!
La semaine passée, l’hebdomadaire « Les Inrocks » m’a proposé une longue interview sur le fond. En plus de journalistes de la rédaction, intervenaient dans l’entretien Aude Lancelin et Les youtubeurs de « Osons causer ». Il y avait donc Ludo, dont j’ai déjà dit combien sa façon d’intervenir à l’écran m’intéresse. À cette occasion, Ludo a voulu éclaircir ma position à propos de la convocation de l’assemblée constituante et de sa place dans le calendrier de la mise en œuvre générale de notre programme. En fait ces questions me sont souvent posées de vive voix dans les conversations avec nos amis. J’ai donc pensé que ma réponse bien pesée pourrait intéresser ceux qui me lisent dans le cas où ils n’auraient pas acheté ce numéro de l’hebdomadaire, (ce qui aura été une erreur de leur part)…
Ludo d’Osons Causer : Votre programme s’ouvre sur la nécessité d’une Constituante, c’est-à-dire l’idée de faire écrire la nouvelle Constitution française par le peuple. Avez-vous une idée des modalités de cette écriture et du calendrier que vous prévoyez ?
Si je suis élu, je sais que cela suscitera des réactions fortes du monde de la finance et de ses médias. C’est comme ça partout dans le monde, tout le temps. Mais leur agressivité, leur violence anticonstitutionnelle et antipopulaire sera aussi un stimulant extraordinaire poussant les gens à l’action pour défendre leur vote. Quoiqu’il en soit les gens ne vivent pas de slogans et de mobilisations politiques. Leur vie quotidienne doit s’améliorer. Mettre fin à la peur, à la précarité, à la santé laissée pour compte etc… Bref : la « sécurité sociale intégrale » c’est un nouveau mode de vie. Quand les gens ont davantage de visibilité sur leur avenir, ils peuvent mieux s’engager et faire de la politique. Changer les conditions d’existence des gens est donc la condition sociale de la réussite de notre stratégie de mobilisation populaire pour constituante.
Le gouvernement et l’Assemblée élue en mai, diront comment on forme la nouvelle assemblée constituante. Je souhaite qu’une partie soit tirée au sort et l’autre élue. On commencera en septembre ou octobre 2017. Une fois finie la mise en place, peut commencer l’écriture collaborative de la nouvelle Constitution. Il faudra sans doute un an demi pour finir. Le texte sera ensuite soumis au peuple par référendum.
Ludo d’Osons Causer : Vous vous êtes engagé à démissionner une fois la nouvelle constitution en vigueur, comment pourrez-vous gouverner alors que votre présidence sera par nature transitoire ?
En attendant la nouvelle Constitution et ma démission, ma présidence sera pleine et entière dans le cadre de la Vème République et de tous ses pouvoirs. Dès le lendemain de mon élection, je commencerai à appliquer notre programme. On démarrera tout et dans toutes les directions. On est bien prêts. Après ? Je n’ai pas peur de nouvelles élections. La conflictualité démocratique est le carburant de la révolution citoyenne. En 13 ans, on a voté 14 fois au Venezuela, et à chaque fois les pleutres disaient à Chavez qu’il perdrait. Pourtant, chaque fois, des millions de gens des quartiers pauvres se pressaient vers les urnes en disant : « Ce que l’on a gagné, on ne le lâchera plus jamais ». J’appartiens à cette tradition de la révolution citoyenne. Je pense qu’à chaque fois qu’on a peur du mouvement populaire, qu’on fait machine arrière devant son énergie, on commet une erreur monstrueuse. Si Dilma Roussef s’était appuyée sur le mouvement des gens dans la rue qui manifestaient par millions pour des services publics plutôt que des stades de foot durant la Coupe du monde de football, elle n’aurait pas été vaincue par les corrompus qui ont pris le pouvoir depuis. La démocratie c’est notre force pas notre point faible.
Sa vidéo a été regardée par plus de 12 millions de personnes. Sabrina l’interne en médecine interpellait la ministre Marisol Touraine sur la situation des hôpitaux dans la période d’épidémie de grippe. Son propos a été déflagrateur comme toute parole de vérité quand un pesant couvercle de mensonges et de propagande bloque la vapeur dans la marmite sociale. Inutile ici de reprendre la description qu’elle a faite de la situation. Désormais tout le monde la connait. Et sinon chacun peut encore regarder sa vidéo qui vaut mieux que mille textes sur le sujet. Ce qui m’a frappé, c’est la suite.
La police politique médiatique s’est aussitôt mobilisée en son quartier général de France Inter sur la matinale « oui-oui-oui-il-n’y-a-qu’une-politique-possible ». Après avoir donné la parole à l’interne suivant la politique du guet-apens qui fait le charme de ce moment de radio, Patrick Cohen s’est senti obligé le lendemain de se déclarer surpris et abusé par l’interne car elle ne serait pas ce qu’elle dit et ne serait ni aux urgences ni à l’hôpital public. Deux mensonges grossiers proférés par le bon prêcheur en reprise de ceux diffusés par Martin Hirsch, le grand manitou de l’Hôpital public parisien. Mensonge repris sans aucune vérification par le journaliste-éthique-indépendant-et-même-un-peu-impertinent pour qui toute déclaration officielle est vraie et toute parole de protestataire est suspecte et doit être relativisée. Le même homme ayant donné la parole à un auditeur qui se félicitait de la gifle donnée à Valls avait beaucoup à se faire pardonner. Il a donc choisi de colporter une calomnie pour faire plaisir au pouvoir qui la proférait. Vieille technique : pour tuer le message tuer le messager.
L’interne qui dérange a donc connu ce qui fait notre quotidien avec cette affreuse engeance : passer plus de temps à se défendre des saletés qu’ils répandent sur nous qu’à porter notre propre message. Entre ses gardes à l’hôpital et ses autres obligations familiales, voilà l’interne Sabrina condamnée à faire des vidéos de défense, montrer sa feuille de paie, faire une rencontre avec d’autres urgentistes et ainsi de suite. Bien joué le journaliste, non ? Il a bien pourri la vie de l’interne, bien détourné l’attention, bien enfumé. Du vrai travail de pro de l’info. Évidemment tous ses collègues qui sont pourtant pendus aux rideaux dès qu’on fait une critique sur l’un des membres de la sainte corporation, restent muets devant un tel déni des règles de base de leur métier. Ici c’est une nouvelle tentative de censure qui a échoué.
Heureusement que l’interne Sabrina avait le moyen de se défendre contre l’émission officielle de la radio officielle et contre la calomnie officielle, grâce au réseau libre de YouTube. Une fois de plus on voit pourquoi et comment nos propres réseaux d’information sont un contre-pouvoir face à la parole officielle médiatique. Et on voit bien pourquoi à notre tour nous devons défendre ce contre-pouvoir. Le défendre notamment contre les moyens de censure que peuvent être tentés de mettre en œuvre les propriétaires des tuyaux par lesquels passe notre parole. Je pense ici à l’automaticité de l’interruption d’une chaîne quand des malveillants s’arrangent pour essayer de présenter plusieurs dénonciations en même temps comme ce fut le cas récemment contre ma chaîne YouTube. Pour la faire, les intéressés s’appuyaient sur leurs droits d’auteurs alors qu’il s’agissait pourtant de ma propre interview ! On imagine ce que ce serait si en plus il s’agissait de l’interview de quelqu’un d’autre…
À ce propos, un youtubeur m’a interrogé sur ce que je pensais de cette question de la censure possible sous le régime de la défense du droit d’auteur, et même à obtenir des sanctions contre lui, comme ce fut mon cas. Je me permets de renvoyer à la lecture du livret thématique de « la France Insoumise » consacré au numérique. On y verra que la lutte contre la censure privée est bien présente dans notre réflexion. D’une façon générale je crois que tous les aspects qui menacent la liberté du net doivent être soigneusement étudiés et contrés. Dans le contexte actuel, le flou juridique qui entoure le droit de citation audiovisuelle rend possible tous les abus de pouvoir.
C’est dans ce cadre que YouTube lui-même peut exercer une censure contre les vidéastes. Le plus triste est que parfois c’est uniquement grâce au ContentID. Combien de fois déjà n’a-t-on pas vu la triste bobine du smiley qui annonce l’impossibilité d’accéder à un contenu à cause de lui ! Comment cet automate pourrait-il être en mesure d’apprécier le cadre légal s’appliquant à une vidéo ? Vous vous souvenez que le gouvernement Valls qui s’était opposé à l’extension du droit de citation lors des débats sur le projet de loi sur la République numérique ! Pour ma part, j’y suis favorable. Je sais bien qu’il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre le respect du droit d’auteur et la liberté de création et d’expression sur internet. Mais comme c’est déjà le cas pour les œuvres écrites, ne peut-on en tirer des enseignements ? S’il est possible de vendre des essais politiques contenant des citations dont on précise la source cela doit l’être également pour des vidéos publiées en ligne.
Je trouve très dangereux pour notre liberté le projet européen de limiter le droit de faire des liens ou d’utiliser des extraits de matériel d’autres producteurs. Le lien hypertexte est l’essence du partage sur internet et sans doute sa plus haute valeur ajoutée en tant que sollicitation intellectuelle. Pour rester dans la défense et illustration du droit au « youtubage » intégral, je vous propose ici une vidéo explicative de Ludo et de « Osons causer » sur le sujet.
Le fond de l’affaire est dans l’idée qu’on se fait du travail des vidéastes. Pour ma part je considère qu’ils contribuent à la création et à la diversité culturelle de notre pays. Ils doivent donc être reconnus comme des auteurs à part entière. Pour cela, il faut aussi dire qu’une mise à jour des aides existantes en matière culturelle est nécessaire pour redonner la priorité à la diversité et à la solidarité. Sinon comment prendre en compte les nouvelles formes de production médiatiques et culturelles ? Je crois qu’on peut proposer une réflexion sur le statut des vidéastes. Il faut trouver les conditions de leur indépendance financière vis-à-vis de la plateforme. Je crois qu’il faut se proposer la reprise collective du contrôle de l’hébergement et de la diffusion des contenus. Nous avons engagé ce travail. Je souhaite qu’il soit très concrètement avancé lors de l’atelier législatif que la France Insoumise va consacrer à ce sujet. Je pense recevoir bientôt une invitation à rencontrer des youtubeurs pour discuter de ces questions. On en fera peut-être même une diffusion sur YouTube.
195 commentaires
Cram cram
Rubrique : les Pieds nickelés font leur primaire (mais trichent un peu pour le cas où). Bravo les gars, du grand art. Ce fut grandiose ! Pris la main dans le sac, de la confiture plein les moustaches, tout le monde vous a vus (même Le Monde et Libé qu’on ne peut pas soupçonner de mélenchonisme fervent se sont un peu fâchés !) Mais qu’est-ce qui vous a pris ? Perdu la main et les méthodes ? Pourtant on peut dire que vous nous aviez habitués aux petits et grands trafics électoraux. Mais là, on est obligés de dire que ça ressemble à du travail d’amateur, on est déçus. Bref, vous avez tellement triché et raconté de bobards qu’on ne sait plus si les 350000 « électeurs » volatilisés sont virtuels (complètement inventés) ou réels mais pas dépouillés (?) et comptabilisés (?), selon une de vos explications du phénomène. Et les 350000 € qui vont avec, ils sont virtuels ou sonnants et trébuchants quelque part au chaud ? Déjà que la Belle Alliance Populaire ça faisait un peu rigoler vu qu’elle n’était pas si belle, n’avait d’alliance que rien du tout et de populaire encore moins, voilà qu’on ne peut sans rire qualifier le résultat de cette clownerie de démocratique. Belle alliance popu, tu parles, La Fine équipe, oui ! On attend avec impatience et gourmandise vos facéties pour le deuxième tour. Et vos arguments pour convaincre de la légitimité du gagnant issu des urnes. Et pour couronner le tout j’entends ce matin que François…
danielle m
Pierre Laurent ce matin sur France Inter parle d’un groupe de travail au sujet des législatives. Sourire satisfait lorsqu’il affirme que les communistes ne signeront pas la charte. Si nous voulons continuer à défendre notre mouvement, il est urgent de lever toute ambiguïté sur de possibles tractations. Aucun problème en effet de présenter des candidats FI face à des communistes. Les électeurs feront leur choix. Cela semble plus démocratique que d’imposer un candidat commun qui ne satisferait personne.
Monique T
Sourire satisfait ? Allons ! Défendre notre mouvement, c’est regarder aussi les soutiens qui sont un poids non négligeable. Les électeurs, oui mais il faut qu’ils comprennent ce que nous faisons lorsque nous présentons un candidat en face d’un autre qui va dans le même sens. Un candidat de la FI, un candidat PCF, un candidat vert, un candidat droite, un candidat socialiste, j’en passe, ça fait beaucoup de handicap pour que le choix n’aille pas là où l’on pensait qu’il soit possible. La discussion et le rassemblement sont indispensables.
Berthier G
Si un candidat ne fait pas 12.5% des inscrits au premier tour, il est éliminé. On peut écrire que l’éparpillement n’est pas un problème et dissuader des électeurs du PCF de voter Jean-Luc Mélenchon. Un peu de responsabilité, SVP. Et Jean-Luc Mélenchon devrait envoyer des signes constructifs aux partenaires sinon…
Nicks
@Berthier G
Les électeurs votent-ils pour des idées et un programme ou pour un appareil ? Comparez le rapport entre les abstentionnistes, les dégoutés de la politique en raison des magouilles et autres petits arrangements, et les moins de 2% de militants qui ne regardent que le drapeau. Nous avons intérêt à privilégier une offre très claire sur notre indépendance politique et l’éloignement des anciennes pratiques. Cela n’exclut aucunement le PC, puisqu’il peut se présenter dans le cadre de la FI, qui n’est pas un parti.
Berthier G
Relire la charte de la FI sur les législatives. Celles et ceux qui accepteront cette investiture s’engagent à soutenir Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, faire campagne sur le même programme national « L’avenir en commun », se rattacher à l’étiquette politique « La France insoumise » lors du dépôt de candidature afin de participer à la totalisation des voix au niveau national, se rattacher à l’association de financement « La France insoumise » lors du dépôt de candidature.
Roland011
@Berthier G
Il ne fallait pas caler en chemin, l’association de financement …et répartition du financement public aux partis en fonction des élus ayant indiqués leurs appartenance. Elu FI-PC financement au PC. Il serait bien et honnête de ne pas dénaturer la dite charte par de fausses informations ou des oublis intentionnels.
Brun
@berthier
« se rattacher à l’étiquette politique « La France insoumise » lors du dépôt de candidature afin de participer à la totalisation des voix au niveau national, se rattacher à l’association de financement « La France insoumise » lors du dépôt de candidature. »
Où est ton problème , camarade ? T’es d’accord pour « comme d’habitude » exiger que les candidats du PCF se rattachent à l’étiquette politique PCF (ou feu FdG) et à l’association de financement « PCF ou feu FdG » lors du dépôt de candidature pour les législatives ! Alors si ce que tu exiges pour ton Parti te convient bien, évite de râler sur les insoumis qui sont cohérents avec l’évidence suivante, voter pour l’avenir en commun et voter pour la France en commun est pour les législatives un choix qui ramènera des subventions à certains et des clopinettes à d’autres !
jfd
Je pense que si l’on veut exister au second tour, il faudra parler à Hamon. Certes, il n’est pas exactement comme nous (mais c’est le but d’une alliance) mais il a un projet cohérent, un ego limité et c’était le seul dont le programme pouvait éventuellement se rapprocher du notre. Sans ce rapprochement, les 7 à 8% qu’il va glaner seront ceux qui nous manqueront malheureusement. C’est normal d’attendre de voir sa victoire et les défections de la plupart vers Macron, mais je crains qu’on ne puisse faire 20% avec un représentant de la gauche (avec Valls, ça aurait été différent bien sur) à coté de nous.
Philippe123
Un rapprochement Hamon Mélenchon ? Mais Hamon est tout sauf fiable.
Brun
« Je pense que si l’on veut exister au second tour »
Et revoila la combine pour exister « petitement ». Imagine toi super insoumis pour aller à la rencontrer des abstentionnistes et pour que le mouvement jlm2017 existe encore mieux. Et oui, implique toi au lieu d’attendre des tractations d’appareils qui ne peuvent pas exister entre un parti et un mouvement !
PAT29
Je pense qu’avant de commencer à tirer des plans sur la comète, on devrait sagement attendre le résultat final de la primaire. Si c’est Valls le vainqueur, que fera Hamon ? Ralliement à Valls comme prévu dans le contrat ? Ralliement à Jean-Luc (donc non respect du contrat) ? Si c’est Hamon qui gagne, que fera Valls (et ses soutiens) ? Ralliement à Hamon ou à Macron ? Personne n’en sait rien alors du calme et de la patience.
Un petit mot pour Jean-Luc. Je t’ai entendu avec plaisir lire un bout du poême « Les mains d’or ». Je pense qu’il serait légitime de citer son auteur, Bernard Lavilliers, qui est clairement des notres et accessoirement depuis longtemps mon chanteur préfére. Merci. Sinon, t’as tout bon !
JeanLouis
Si vous savez où on peut trouver une analyse de tous les actes concrets de Macron ces dernières années pour montrer le fond de la pensée de l’homme, le CICE, les pactes divers, uber, travail le dimanche, privatisation aéroports, laisser faire mécano industriel au détriment du pays, Alstom bradé à GE, Technip marié à un américain, les barrages c’est lui aussi ?, bref un endroit où tout cela a du bien être étudié par quelqu’un, les faits parlent toujours mieux que les beaux discours alambiqués.. Et quand à faire si quelqu’un a la même info sur Hollande et ses 5 ans, par exemple pour étayer et développer le jugement sans appel de JL Mélenchon lors du résumé de la semaine 15 sur la dégradation de l’outil industriel français qui pourrait être mobilisé vers les énergies renouvelables. Chaque info choque mais difficile de garder la trace de tous les abandons !
André
Je pense en effet qu’une analyse et un commentaire autorisés des théories et faits et gestes politiques de Macron peut être un facteur déterminant de la réorientation de ses partisans (et notamment des jeunes) quand la bulle de sa polioticaillerie explosera.
roro65
Pourquoi se contenter de Macron ? On peut faire la même chose avec Fillon, Hamon ou Valls, et même Marine Le Pen avec ses votes au parlement européen.
Dany boy
Concernant les apprentis, vous écrivez « Ils doivent faire au moins 400 heures de formation par an en CFA, en plus des 1607 heures de travail annuel (à 35h). C’est énorme ! »…
Sauf erreur, les 400 heures ne s’additionnent pas aux 1607 heures annuelles, mais sont comprises. Grosso modo, le rythme assez courant des apprentissages est à-peu-près de 3 semaines en entreprise, et une semaine en CFA. Et il existe fort heureusement des entreprises qui forment consciencieusement et honnêtement leurs apprentis !
Salut et fraternité à tous.
Pastit
Même s’il ne faut pas généraliser, il existe aussi beaucoup d’entreprises (souvent < 30 salariés) où quand on veut visiter un apprenti (ce que j'ai fait pendant des années) le patron ne sait pas sur quel chantier il est, le chef de chantier l'a découvert le matin même, le plan de formation n'est pas suivi et les réunions pour faire le point avec le jeune n'existent quasiment jamais. Je ne parle pas des "maîtres d'apprentissage" (parfois par obligation) qui n'ont jamais reçu la moindre formation sur l'écoute, la pédagogie… A l'ancienne, le jeune sert de larbin et subit le « de notre temps… ». Jean-Luc a aussi raison quand il dit que les CFA (et autres ASFO) ne coûtent pas moins chers que les lycées professionnels, ils ont surtout l'avantage d'être arrosés de subventions (pas toujours justifiées) du patronat et de ses dérivés, UIMM en tête. Qui d'ailleurs surveille la formation qui y est dispensé ?
Degorde
Excellente note de blog comme d’habitude. Je veux répondre uniquement sur le passage concernant Trump et la défense européenne ou plutôt la situation dans laquelle se retrouve l’UE après l’accession de Trump au pouvoir et sa volonté d’aller au bout de ses promesses. Mais d’abord une réflexion sur quelque chose qui bien naturellement ne figure pas dans votre note car l’information n’était pas connue à l’heure où vous écriviez. Trump s’avère bien être l’ennemi des accords commerciaux. Hier il a révoqué d’un trait de plume la participation des USA au TPP (variante asiatique du TAFTA) et de l’ALENA. Ceci confirme bien que l’élection de Trump marque l’arrêt définitif du TAFTA que vous avez si bien combattu et à propos duquel nous vous sommes redevables d’avoir été alertés. La fin du TAFTA est donc a saluer et à mettre au crédit de Trump. Un mot là-dessus aurait été bienvenu.
Sur l’UE. C’est peu dire que celle-ci est déconcertée par l’élection de Trump. Disons le clairement par son soutien au Brexit, Trump se comporte en ennemi déclaré de l’UE puisqu’il invite d’autre pays à suivre l’exemple de la Grande Bretagne. J’y vois un renfort précieux. C’est disons le un tournant historique. Les USA sont depuis le début, donc dès la fin de la seconde guerre mondiale les vrais artisans et promoteurs de la construction européenne, depuis le traité de 1957 au Traité de Lisbonne en passant par la monnaie unique. On sait même que les « pères fondateurs » qu’étaient Schuman, Spaak et Monnet étaient à la solde des Etats-Unis, directement payés par la CIA. Très probablement la prochaine épreuve que Trump infligera à l’UE est la levée des sanctions contre la Russie, prises après l’affaire Ukrainienne de 2014. L’UE sera fort embarrassée car Trump agira unilatéralement aux Etats et Bruxelles se retrouvera comme gros jean à défendre des sanctions seule qu’elle a pourtant prises sur pression de l’administration Obama, servilement relayées par Hollande, Merkel et Juncker et que ce dernier vient de faire renouveler. Ca promet un beau spectacle et de joyeux moments.
Weill
Nous somme a un tournant clé de notre démocratie. Jean-Luc Mélenchon sera-t’il prêt à un rapprochement avec Benoit Hamon (dans le cas de sa victoire au 2e tour des primaires) ? A mon avis, seul espoir pour la gauche d’avoir une chance pour les prochaines présidentielles !
Jacques A
La question ne se pose pas comme ça et ne se pose pas à Mélenchon. Demandons-nous si, pour faire gagner la gauche, Benoît Hamon et ses partisans sont prêts à s’intégrer dans la France insoumise ? A mon avis, c’est une chance supplémentaire pour nous de gagner à la présidentielle !
Barraud
Et pourquoi pas l’inverse ? Les insoumis ont un programme, lui n’en a pas et on ne sait pas encore ce qu’il restera de ses « points de convergence » avec notre programme quand il devra mettre de l’eau dans son vin pour plaire à ce qu’il restera de « solfériniens » pour le soutenir. Tous les autres se rangeant sous la bannière de Mr Macron.
pierre
Je ne comprends cette obsession de Jean-Luc Mélenchon et d’autres dirigeants Insoumis à critiquer la primaire du PS et ses résultats. On ne gagnera rien à ce jeu. Les solfériniens rigolent de tout cela et les électeurs de la primaire ne vont pas forcément accepter ces charges des insoumis. Ca donne l’impression que les PG ex-PS ont toujours des comptes à régler avec le PS et qu’ils en attendent encore des idées et pratiques de gauche. Tournez la page, passez votre temps médiatique à expliquer qu’on peut faire une politique antilibérale, qu’il y a les moyens financiers et techniques pour cela. C’est cela qui bloque dans les consciences des salariés notamment : ils partagent nos propositions mais pensent encore trop souvent que la France est pauvre et endettée.
FABIEN
Moi, c’est par la presse que j’ai appris les magouilles des primaires (BFM, Le Monde, 20 minutes, Le Parisien etc.), donc par ceux qui occupent l’espace médiatique. Nous, les pauvres et édentés, nous avons autre chose à faire, car ça, on le savait déjà.
PAYREBESSE André
C’est en France que le spectacle serait le plus saisissant dés lors que le candidat LR ou ceux encore en lice de La Belle Alliance ou l’élu devront « diplomatiser » leurs attitudes. Il faut oeuvrer pour que l’insoumission balaye cette mascarade !
Marianne
Cette campagne, avec les primaires socialistes à la noix, risque fort de s’embourber si nous ne tenons pas la dragée haute sur les objectifs. A mon sens, c’est le moment de faire très fort, de taper très fort, sur la constituante. La différence, pas la seule, mais immédiatement compréhensible et perceptible, entre les insoumis et les autres, c’est celle-là. Je serais assez pour qu’on tape sur le clou, dans tous les rangs des insoumis.
jnsp
A propos de la constituante, je trouve ça très complexe à expliquer et je ne pense pas que ça puisse enthousiasmer les électeurs. Donc je pense qu’il faut expliquer quel est le modus operandi qui sera utilisé pour que les électeurs croient que cette constitution les respectera.
Il me semble par exemple qu’il faudra insister le fait qu’il faut une constitution où les droits de la minorité sont respectés. Pour ce faire on peut décider par exemple que les décisions soient votées aux 4/5 des voix exprimés.
Il faut une constitution consensuelle qui défende les droits de la minorité, défendre les droits d’une majorité c’est souvent plus simple.
Le deuxième élément c’est : d’où vient cette manie de changer de constitution, les US que je ne porte pas dans mon coeur spécialement ont en gros la même depuis 250 ans et je pense que même Bernie Sanders qui est souvent apprécié par Jean-Luc Mélenchon n’a jamais proposé de la changer. Et je pense que les gens y sont très attachés. Ce qui n’est pas le cas en France sauf pour l’élection du président de la république au suffrage universel qui est très soutenu et sans lequel d’ailleurs Jean-Luc Mélenchon n’aurait absolument aucune chance d’arriver au pouvoir.
FABIEN
Aux insoumis de faire entendre notre projet « d’avenir en commun », qui n’a rien à voir avec les bribes de pseudo-programme de B. Hamon, que le PS a mis là pour que rien ne change (on l’a vu au cours des 5 dernières années avec les frondeurs qui rentrent dans le rang) et qui a déclaré lui-même qu’il soutiendrait Valls en cas de défaite à la primaire.
Baillet Gilles
Le programme de Hamon est pro Union européenne et repose sur une version gadgétisée du revenu universel. Hamon est un leurre. Ne nous laissons pas tromper !
Nicks
Excellent résumé. Sa position sur l’Europe n’en fait pas un souverainiste. Il s’interdit donc d’avoir la moindre chance d’appliquer des mesures progressistes. C’est donc en effet un leurre destiné à nous gêner un peu et à préserver le PS.
Jo
Hamon, une fois en place, serait la pure continuation du Hollandisme, peut-être en pire, quand à Valls ou Macron, n’en parlons pas.
Croa
S’il le faut on ne servira plus des plateformes : on s’est fait rouler avec ça ! Les pages web classique, sites perso ou domaine ont fait les 15 premières années de l’Internet avec satisfaction. Passer par les plateformes n’est qu’une mode. Pourquoi publier sur Youtube alors qu’avec le HTLM5 on peut publier directement sur son site même des vidéos ? (Avant le HTLM5 ça marchait aussi sauf qu’il fallait mettre un «player» c’est à dire deux fichiers exécutables sur le serveur.)
Les pages perso c’est gratuit (mais limité en capacité) sauf pour les abonnés SFR qui n’y ont plus droit (on se demande bien pourquoi). Les publications Internet via un domaine, ce n’est pas très cher tant qu’on reste modeste. Quand bien même ça le deviendrait (si on a trop de succès) c’est peut-être la rançon à payer pour ne plus être censurable. Ça vaut le coup non ?
[Edit webmestre : Apparemment vous savez tout mieux que tout le monde ! Et que croyez-vous que soient ce blog et jlm2017 ? Des sites persos gratuits ? Croyez-vous que ce blog soit « modeste » avec ses 35 000 VUA par jour ? Le choix d’une plateforme de streaming publique pour les vidéos est essentiellement lié à ses capacités de diffusion « virale », que vous n’obtiendrez jamais avec un « site perso ». On publie là où sont les gens si on veut être vu.]
PIETRON
Le PS, en 30 ans tout au moins, aura réussi le tour de force qui consiste à siphonner tout ce que ce pays avaient de forces « révolutionnaires » (il en reste heureusement). Cela a démarré avec le programme commun (PS-PCF) au détriment de ces derniers, pour, via la gauche plurielle de Jospin (500 000 emplois industriels évacués quand même…etc.), s’achever par Hollande et son gouvernement, peut-être le pire, vu ses postulats de départ, qu’un socialiste digne de ce nom ait eu à subir. L’histoire explique souvent le présent. Les alliances de circonstance et de stratégie ont toujours débouché sur un déclin social d’ampleur (et il est d’ampleur c’est le moins que l’on puisse dire). Instruits par l’histoire, il serait dommage de renouveler les erreurs (ou fautes) qui ont jalonné des décennies d’alliances opportunes très rapidement oublieuses d’accords mutuels visant l’intérêt des travailleurs. C’est donc la clarté qui doit prévaloir. Certes une gauche unie est plus forte (c’était le cas dans les années 80 et on voit ce qu’a donné le PS dominant). Car il ne suffit pas de s’affirmer de gauche encore faut-il être socialiste.
Hamon ou Valls, Valls ou Hamon ? Très flou tout cela. Valls est un mec de droite. Hamon un mec de gauche, certes, mais pas socialiste sinon il aurait annoncé l’obligation de mettre en cause les traités capitalistes de l’UE. Cette UE dont dépendent dorénavant 80% des lois sociales de ce pays.
Damien
En 2012, 30% des électeurs de Hollande ont hésité à voter Mélenchon. Si ils l’avaient fait on était a sa place. Avec un PS à l’agonie ils viendront et Macron rassemblera les restes de Valls et Bayrou.
Aurelien
Dans le monde de Trump qui commence, il est bon de se renseigner sur les explications fiables et non politico-industrielles du réchauffement climatique, c’est-à-dire la déforestation comme origine anthropique non carbonée du réchauffement climatique. La déforestation massive de la planète (à des fins d’élevage principalement) lors des trois cent dernières années est ce qui peut expliquer les changements climatiques, sans avoir à considérer aucunement la question du carbone ou de l’effet de serre. Les énergies fossiles polluent massivement, mais le CO2 qu’elles rejettent n’est pas nocif et a un impact minime sur le climat. Les modèles expliquant le réchauffement climatique par la déforestation, indépendamment de l’effet de serre imputable au CO2, existent et donnent une nouvelle vision sur la question. Al Gore a toujours été un fervent défenseur des OGMs, et sa théorie non scientifique du CO2 comme perturbateur du climat a été motivée par sa volonté d’aider les biotechnologies (notamment le biocarburant) à s’approprier le marché des énergies fossiles. Ce faisant, la lutte contre la pollution des énergies fossiles est aujourd’hui basée sur l’idée que le CO2 est l’ennemi universel, ce qui est manifestement un hoax scientifique empêchant par la même une action politique bien informée pour lutter contre la pollution aux particules fines et autres toxiques liés aux énergies fossiles. La diminution de la consommation de viande et de lait et la reforestation sont les…
jnsp
@Aurélien
Merci pour votre texte sur le CO2 (entre autres). Puisse Jean-Luc Mélenchon avoir le courage de vous entendre et ne plus se précipiter tête baissée dans cette arnaque. Mais ça va être difficile parce que si Jean-Luc Mélenchon remets en cause l’importance quasi exclusive du CO2 on va dire qu’il est contaminé par Trump, ce qui va être très difficile à assumer. Autant que lorsqu’on lui disait que son programme ressemblait à celui du FN.
Jacques A
J’espère que l’essentiel de notre communication ne consistera pas à balancer des scuds aux concurrents. Fillon est attaqué, par je ne sais quel commanditaire, sur sa probité avec les sommes perçues par Mme pendant 8 ans. Lancer des boules puantes positionne souvent le « visé » comme victime et non plus comme coupable. Nous devons nous concentrer sur l’explication de notre programme dans une démarche sérieuse. Effectivement, comme lu plus haut, la mise en place de la constituante est très technique et complexe à présenter. A nous de vulgariser notre choix par des formules plus simples.
La constituante ? On élit bien des professionnels de la politique depuis des décennies, sans les contrôler vraiment, et nous connaissons le résultat. En nommant (vote et tirage au sort) des hommes et femmes de la société n’ayant jamais été élu-e-s auparavant, on s’assure de reprendre la main et de décider pour nos propres intérêts. Exemple, le référendum révocatoire, IVG, la fin de vie, suppression de la monarchie présidentielle, la règle verte. Il s’agit de redonner un cadre dans lequel seront prises les futures décisions pour notre pays.
Je suis sûr qu’on peut faire encore plus simple et efficace.
Marie-Catherine
Je ne pense pas que nous balançons des « scuds » aux concurrents, cela est l’affaire des « buzz » que les médiacrates adorent. Nous répondons point par point par notre programme « L’Avenir en commun ». Les magouilles des primaires et l’affaire Fillon ont occupé l’espace médiatique, pas le nôtre. Pendant ce temps, on ne parle pas de notre programme.
roro65
Comme le référendum d’initiative citoyenne, par exemple, qui permettrait au peuple de voter ou abroger les lois lui-même. Plus besoin de constituante, ni même d’assemblée et la caste perdrait tous ses pouvoirs.
marcel
Nous entrons dans un moment très important de la campagne et rien n’est joué. D’innombrables personnes abstentionnistes de gauche avec une bonne conscience politique n’ont pas encore fait leur choix. Je le ressens dans mes contacts. Ils écoutent vont sur internet discutent avec les insoumis. D’autres abstentionnistes pas forcément de gauche réfléchissent. Ce que je constate c’est que les gens ne se laissent plus balloter par la peur du 2ème tour. N’oublions pas non plus les élections américaines. Si Sanders avait été candidat peut-être que Trump ne serait pas élu.
gracchus
Michèle Rivasi, France-Inter, le 7/9, à 07h06, ce jour « …l’avenir est construit sur deux pôles, je dirais même trois pôles: le pôle social, le pôle écologique et le pôle démocratique. »
Jean-Luc, L’Avenir en commun, page 13, Décembre 2016 « A nos yeux l’urgence écologique, le désastre social et le délabrement de la démocratie sont les trois visages d’un même réalité. »
Au moins, Michèle Rivasi a lu l’introduction !
julie
J’apprécie le paragraphe sur Trump et les éclaircissements sur l’évolution dangereuse de la stratégie de défense au niveau européen. La difficulté consiste à propager en quelques mots-clefs ce danger et justifier ainsi la volonté de faire sortir notre pays de l’OTAN. Est-ce quelqu’un peut me dire si la revendication est de revenir à la situation d’avant sous Mitterrand/Chirac, non participant au commandement commun ou une sortie complet de l’alliance ? Si Trump a bien dit qu’il considère l’OTAN comme obsolète, c’est probablement plutôt son mode de financement qui ne lui plaît pas. Je n’imagine pas une auto-dissolution de l’OTAN dans le contexte actuel, mais c’est exactement cette idée qu’il faudrait avancer aujourd’hui.