Dans ce post j’évoque Trump, cueillant à froid les dirigeants de l’Union Européenne dans leur délire atlantiste et leurs couplets de va-t-en-guerre contre la Russie. Les eurocrates sont KO debout. Puis je reviens sur les folies de monsieur Fillon à propos de l’apprentissage et de son idée de liquider les diplômes nationaux. Une trouvaille aussi dangereuse que son propos sur la Sécurité sociale. J’ai un mot sur le résultat de la primaire du PS qui signe la fin d’une époque.
Après un mois sous perfusion médiatique, après une après-midi de martèlement incessant sur les chaînes d’information en continu, la mobilisation pour les primaires du PS est un flop. Ils diront ce qu’ils voudront : il n’y a eu qu’à peine plus d’un électeur sur deux de la primaire de 2011 pour aller amnistier le PS de son quinquennat désastreux. Plus de quarante-trois millions d’électeurs n’en ont eu cure ! Et cinq sur six pour refuser de voter pour le représentant le plus éminent de l’exécutif.
On s’amusera de la précision de la prescience du résultat qu’aura montré Christophe Borgel et les autres grands organisateurs de vote de congrès PS qui l’assistaient. Personne ne savait, les sondeurs relativisaient. Mais seul Christophe Borgel savait, à la centaine de milliers près, trois jours avant, combien il y aurait de votants. Et sa prophétie s’est exactement vérifiée. Parce qu’il est « proche du terrain et des vrais gens ». Un grand classique. Bien sûr, pendant la nuit, les vaincus étant résignés et rentrés à la maison, les scores se seront resserrés. Mais cette fois-ci c’est moi qui l’ai annoncé à mes proches la veille. Je connais les miracles au PS.
Cette soirée électorale fut d’ailleurs du grand art d’intox. Commencée à un million avant d’exploser a « près de deux millions » avant de devenir « deux millions », un rétropédalage fonctionna en douceur. À minuit on était revenu à « 1,3 million et sans doute davantage d’un million et demi » ! En tous cas, rien ne pourra effacer la réalité : le déclin du PS est irréversible. Et la désertion du premier cercle des électeurs est annonciatrice de celui du grand nombre le jour du vote. D’ici quelques jours, l’hémorragie vers Macron va s’amplifier. D’autres viendront vers nous. Ce n’est pas du débauchage, c’est de la clarification. Et cette clarification est le propulseur le plus puissant pour arriver au deuxième tour.
Les déclarations de Donald Trump avant son investiture, puis pendant son discours solennel, prennent à revers toute une stratégie mondiale et surtout tous ses pays alliés ou inclus dans l’ancien dispositif. La Chine et l’Europe sont désormais dans le collimateur du président des USA. En provoquant les Européens par son approbation du Brexit et l’affichage de son espoir qu’il y ait d’autres départs de l’Union européenne, Trump a tiré un sacré coup de canon sur la belle façade du « dialogue transatlantique ». En pointant du doigt la chancelière Merkel et son rôle dominateur sur l’Union, il montrait le roi nu et pincé là où ça fait mal ! Une violence inconnue des mœurs de la diplomatie internationale.
Mais il y avait déjà sur la scène l’énormité d’une autre rupture tout à fait spectaculaire. C’est le résultat de cette conversation avec la présidente de Taïwan. Trump a montré combien il est prêt à tourner la page de la doctrine pourtant universelle selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine, comme cela est évident. Les Européens sont totalement désorientés, abasourdis. Sonnés. KO. Tout cela les prend totalement à revers. D’autant qu’ils venaient de s’engager dans une opération pourtant montée de longue main.
Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. Mais il est vrai qu’en France aussi l’opinion a été assommée et martelée sur tous les registres pour entrer dans le sentiment anti-Russe primaire et puéril sur lequel reposait la volonté d’un déploiement militaire sans précédent dont l’administration Démocrate des USA avait muri le plan. En Europe l’idée tombait bien. Après le Brexit, les dirigeants de l’Union européenne ont saisi l’occasion de proposer la peur des Russes et la militarisation comme un nouveau projet commun donnant à l’Union une raison d’être. L’Europe de la Défense était donc devenue le leitmotiv des récitations officielles des eurocrâtes. Ce discours, le projet et les moyens qui ont été affectés à cette orientation ont de claires conséquences politiques.
En effet la logique des officiels européens les situe dans le camp des faucons atlantistes nord-américains. C’est-à-dire du côté de ceux, aux USA, dans les États-majors militaires et les agences de sécurité, qui sont totalement installés dans la stratégie de la confrontation avec la Russie. Ceux-là sont très puissants Outre-Atlantique. Leur travail de sape pour mettre en cause le rôle des Russes dans l’élection présidentielle américaine n’a pas d’autre origine que la volonté de tordre le bras du président élu. Sans doute ne s’arrêteront-ils pas là. Pendant ce temps les « réalistes », autour de Trump, tournent leur batterie contre leurs véritables rivaux : ceux qui menacent leur production et leur monnaie c’est-à-dire la Chine et l’Europe. Ce bouleversement laisse donc tout pantois les éternels alignés que sont les Européens. Ce n’était vraiment pas prévu.
Dès lors, la situation est dangereuse. Car une provocation pourrait rallumer le feu en Europe. Elle serait vue d’un bon œil par tous ceux qui espèrent que la ligne Trump retourne à l’habituel « tête à tête » avec l’Europe dans une commune opposition à la Russie. La situation est d’autant plus tendue que les USA viennent de débarquer des matériels et des militaires en nombre significatif dans l’est de l’Europe, qui s’ajoutent à ce qui est déjà déployé en Ukraine. À l’Est règne une hystérie anti-Russe hors de contrôle compte tenu du nombre d’ultranationalistes et même de néo-nazis qui paradent dans les allées des pouvoirs
En fait, les dirigeants Européens sont fauchés en vol. Dans le contexte de montée organisée des tensions avec la Russie, ils avaient déjà commencé par reconduire les sanctions contre ce pays. Ils avaient retourné la copie de l’accord avec l’Ukraine au peuple hollandais qui l’avait rejeté. Et pour faire bon poids ils avaient également décidé la suppression des visas avec la Géorgie et la Biélorussie. Et comme demandé par les USA, les Européens avaient commencé à réorganiser leurs moyens militaires. Et là, c’était vraiment un tournant. L’argument sous-jacent est que cela servait à donner un projet commun fort à une identité européenne totalement en panne après le Brexit. L’Europe avait donc commencé à tourner sérieusement ses batteries sur le registre de la « défense européenne » supra-nationale.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait bien résumé dès septembre 2016 le projet. Il annonçait la mise en place « de ressources militaires communes » qui, dans certains cas, appartiendraient à l’Union. Les États seraient subalternes dans la décision. Et il était bien clairement précisé : « bien entendu, en pleine complémentarité avec l’OTAN ». Presque aussitôt la réunion des ministres de la Défense de l’UE, le 14 novembre 2016, avait pris des décisions pour concrétiser l’affaire. D’abord ce fut, symboliquement, l’augmentation du budget de l’Agence européenne de défense (AED) : + 1,6%. Elle atteint dès lors un montant de plus de 33 millions d’euros. La somme reste modeste. Mais c’était la première augmentation en 6 ans. Une façon d’annoncer un renversement de tendance. Puis ce fut la décision de créer un « centre commun de programmation des missions civiles et militaires ». Bref, un quartier général ». On peut se dire que c’est peu de chose. Je ne le crois pas.
En tous cas, après cela on en vint à une décision plus concrètement parlante. En effet les ministres de la Défense ont décidé le renforcement des capacités d’intervention militaire de l’Union. Pour cela il a été convenu de faciliter l’utilisation des « Battle groups ». Il s’agit de ces corps armés mis à la disposition de l’UE par des États membres. Certes, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déployés. De fait, les Européens sont rarement d’accord en politique internationale et, donc, l’usage de la force même pour des missions humanitaires butte toujours sur cette absence de capacité à décider. Il a donc été convenu de lever l’obstacle à leur usage. En effet jusque-là il fallait que les États soient d’accord avec l’opération envisagée pour pouvoir les mettre à contribution financière. C’est cette digue qui a sauté. D’accord ou pas tout le monde paiera… C’est ce que l’on appelle la révision du « mécanisme Athéna ».
Après cela, la Commission à son tour a pris ses dispositions. Dès le 30 novembre, avec une rapidité qui sent le coup arrangé d’avance, elle présentait son plan d’action pour 2017. Il s’agissait là de mettre en place un fond européen destiné à soutenir les investissements dans la recherche et le développement en matière de Défense. Il est y prévu avec un volet recherche de 500 millions annuels et un volet capacité estimé à 5 milliards par an. Ce volet est destiné à amplifier l’homogénéisation des process militaires des 28 États en vue de former une force commune réellement opérationnelle. Au total, on voit la cadence et l’importance des décisions prises. On devine la raison en sous-main. Ces gens-là voulaient atteindre des points irréversibles avant l’entrée en fonction de Trump. Ils préparaient donc activement une intégration militaire supranationale dont la raison d’être se trouverait dans la réplique à la menace supposée que la Russie ferait peser. Dans ce domaine, le Parlement européen avait réalisé une importante préparation psychologique et politique sur le thème.
Dès novembre 2016, le rapport Paet ouvrait la voie. Il proposait un « Semestre européen de la Défense ». Il s’agissait de créer rien de moins qu’un contrôle européen des budgets nationaux de Défense. Ici, les États étaient sommés d’« affecter 20 % de leurs budgets de défense aux équipements identifiés comme nécessaires par le biais de l’Agence Européenne de Défense ». Fin de l’indépendance militaire des États. De son côté, le rapport Brok, président de la Commission des Affaires étrangères, en décembre 2016, poussait le bouchon encore plus loin. Il proposait de créer « une structure militaire permanente et opérationnelle ». Et pour cela il s’agissait de mettre en place un « Conseil européen de la Défense ». Et comme cela va de soi, on retrouvait l’idée de la création d’un quartier général européen. Ce rapport allait vraiment très loin dans la direction de cette Europe de la Défense supranationale. Il proposait donc de regrouper toute la pensée et les propositions en la matière dans un livre blanc. « Un livre blanc, qui préciserait le niveau d’ambition, les tâches, les exigences et les priorités en matière de capacités pour la Défense européenne ». Il ne peut y avoir de doute sur la direction dans laquelle tout cela veut aller. Le rapport Pascu, de novembre 2016, que j’ai déjà mentionné, affiche l’objectif sans détour : passer de missions initialement humanitaires à des missions de guerre.
Toutes ces dispositions ont été fixées dans une ambiance d’allégeance à l’OTAN que l’on peut qualifier d’inconditionnelle. Les termes utilisés pour en parler sont souvent confondant d’alignement. Le rapport appelait déjà en juin 2015 « au renforcement de la coopération entre l’Union et l’OTAN » et à une « division du travail entre OTAN et UE ». De son côté, en pleine crise d’identité européenne, le rapport Paet sur l’Union européenne de la Défense en novembre 2016 proclamait : « l’OTAN et l’Union partagent les mêmes intérêts stratégiques et sont confrontées aux mêmes défis à l’est et au sud ». Un mois plus tard, le rapport Brok en rajoutait une couche en exprimant son « soutien sans réserve à la coopération renforcée entre l’OTAN et l’Union ». Ce même document place de façon stupéfiante, sur le même plan, les actions de Daesch et l’action de la Russie. Le texte « souligne que la situation s’est considérablement et progressivement aggravée au cours de l’année 2014, avec l’apparition et le développement de l’État islamique (EI) autoproclamé, et du fait de l’usage de la force par la Russie ».
Aucun de mes lecteurs ne sera surpris d’apprendre que je n’ai voté aucun de ces rapports. Mais il me parait important de vous signaler que tous les autres groupes l’ont fait, Verts et PS inclus sans oublier toutes les variétés de la droite. Il va de soi que tout cela doit être interrompu. Car il s’agit d’une escalade dangereuse. Pour la France, la situation est spécialement grave. En effet notre doctrine de Défense suppose qu’il n’y a pas de bataille « intermédiaire », ou « limitée » acceptable sur le sol européen. Le système de la dissuasion veut dire que pour un coup qui nous serait porté la réplique serait immédiatement maximale. Il va de soi que c’est un pari fait sur la raison de l’agresseur qui renoncera en raison du coût pour lui de notre réplique. L’arme nucléaire dans ce cas est faite pour ne pas servir. Pour que la dissuasion fonctionne, sa décision ne peut être partagée ni négociée. Et elle ne peut connaitre d’exception. Tout ou rien. Un point c’est tout. Accepter des dispositifs de combat et prévoir l’usage de forces destinées à un combat sur le terrain européen c’est accepter l’idée de conflits armés de diverses intensités à nos portes ou chez nous. Il ne saurait en être question. La Défense, d’ailleurs, s’applique à un territoire et a un peuple soumis à une loi commune dont il décide librement. L’Union européenne n’est ni l’une ni l’autre.
J’ai commencé dans mon discours de Florange à répliquer aux propositions ineptes de François Fillon en matière de formation professionnelle. Le journal Les Echos les avaient présentées le matin même. Je n’y reviens pas en détail puisqu’on peut retrouver toute mon argumentation avec la vidéo du meeting. Mais je rappelle que pour nous, l’enjeu est de taille. Il s’agit d’empêcher la liquidation définitive de l’enseignement professionnel public sous couvert de « régionalisation totale ». Derrière cette apparente question d’organisation des formations se joue la valeur nationale des diplômes et qualifications. Dans le cas où cela échapperait, rappelons que c’est là la garantie de la mobilité et de la liberté des travailleurs. Car une reconnaissance universelle des diplômes permet au salarié de changer d’entreprise et de garder son niveau de rémunération dans les conventions collectives.
Fillon a aussi parlé ce jour-là d’apprentissage, en fixant lors de son discours d’Oyonnax l’objectif de « passer à plus d’un million » d’apprentis. C’est un spécialiste de ce genre de promesses. Moins elles sont tenues et plus elles grossissent ! Quand il était le Premier ministre de Sarkozy, Fillon avait promis en 2007 de passer à 600 000 apprentis en 2010. Puis, l’objectif précédent n’étant pas encore atteint, il promettait en 2011 de passer à 800 000 apprentis à l’horizon 2015 ! Hollande, lui, avait promis le passage à 500 000 apprentis et une prime de 1000 euros à l’embauche. Rien à faire, ça ne marche pas. Il n’y a toujours aujourd’hui que 400 000 apprentis en France. Et que leur situation est souvent bien précaire ! Au point qu’entre un quart et un tiers de leurs contrats, selon le secteur où ils se trouvent, sont rompus avant le terme de leur formation. Donc sans qu’ils aient pu obtenir normalement leur diplôme. Les 660 000 jeunes aujourd’hui en lycée professionnel ont heureusement un accès moins chaotique et précaire à la qualification. Pourquoi dès lors vouloir envoyer tout le monde en apprentissage comme le propose de fait Fillon ?
D’autant que le sort que veut leur réserver l’ancien Premier ministre de Sarkozy risque d’augmenter encore leurs ruptures de contrat. Fillon propose en effet d’« aligner le droit du travail des apprentis sur celui des salariés ». C’est méconnaître que les apprentis sont en formation ! Ils doivent faire au moins 400 heures de formation par an en CFA, en plus des 1607 heures de travail annuel (à 35h). C’est énorme ! Et cela impose aux apprentis de rudes contraintes d’organisation. C’est pour cela que la loi encadre aujourd’hui le temps de travail des apprentis mineurs par rapport aux autres salariés. Leurs durées de travail sont garanties : 2 jours de repos consécutifs, 8h maximum de travail par jour (contre 10 pour les autres salariés), l’interdiction du travail de nuit (sauf dérogations), et l’interdiction du temps partiel.
El Khomri et Valls ont déjà essayé de faire sauter une partie de ses garanties, avant de renoncer devant la levée de bouclier des organisations de jeunesse, et en particulier de la JOC qui est une des rares organisations à représenter les apprentis. Si Fillon les fait toutes sauter, les abandons en cours de contrat d’apprentissage vont encore augmenter. Et puisqu’il s’agit d’aligner les apprentis sur le droit des autres salariés, Fillon compte-t-il aligner aussi leur rémunération ? Bien sûr il n’a rien dit de tel. Or, aujourd’hui, les apprentis sont payés entre 25 % et 78 % du SMIC en 1ère année de contrat, selon leur âge. Alors qu’ils travaillent à plein temps. Leur enlever le peu de garanties légales qui les protègent dans l’intérêt de leur formation reviendrait donc à recréer un SMIC jeunes à la Balladur !
Fillon ne fait ainsi que recycler les vieilles recettes de la droite. Celles qui n’ont pas marché depuis 20 ans. Alors qu’il serait temps d’essayer des solutions nouvelles proposées mais jamais appliquées : comme notre proposition d’allocation d’autonomie pour pérenniser et élever les parcours de formation des jeunes jusqu’au plus haut diplôme possible. Quant aux mineurs, ils seront couverts par l’allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. Ceux qui sont contraints aujourd’hui à l’apprentissage faute de place en lycée professionnel pourront enfin être accueillis dans un service public d’enseignement polytechnique redéployé sur tout le territoire. Et il permettrait enfin un parcours depuis le CAP jusqu’à l’enseignement supérieur !
C’est un des gros sujets industriels du moment. Pas seulement industriels d’ailleurs, stratégique pour le pays. Il s’agit de la vente des chantiers navals de Saint-Nazaire. L’actionnaire majoritaire coréen STX s’en va. Et le gouvernement tortille depuis plus de deux ans sur ce qu’il faut faire. Et comme d’habitude c’est la méthode Hollande. Laisser le sujet pourrir sur pied en espérant qu’il se règle tout seul… L’actuel ministre de l’Industrie Christophe Sirugue donne donc l’impression de découvrir ce cadavre laissé dans le placard par Macron en partant. Qu’a fait Montebourg, encore ministre à l’annonce de la vente ? Rien. Qu’a fait Macron, ministre deux ans ? Rien. Depuis mai 2014, Hollande et ses ministres de l’Économie Montebourg puis Macron n’ont rien fait pour ce chantier.
À force de mépriser l’économie maritime, ils ont mis en danger un fleuron industriel florissant et stratégique pour l’indépendance nationale. La vente de STX pourrait être finalisée avant la présidentielle. Nouveau pillage en vue si rien ne change. Ça suffit ! Je répète ici ce que j’ai écrit à ce sujet dès 2014 dans une tribune : « le départ de STX pourrait être l’occasion de retrouver une participation majoritairement publique et nationale dans ce groupe ».
L’actionnaire coréen STX cherche à vendre le chantier de Saint-Nazaire depuis mai 2014. Et désormais, c’est la justice coréenne qui choisit le repreneur. En effet, le groupe STX va mal. Mais sa filiale française est, elle, très florissante. C’est d’ailleurs la seule partie bénéficiaire du groupe coréen. La justice coréenne prévoit une reprise par le constructeur italien Fincantieri. Elle a choisi celui-ci le 3 janvier et la décision finale doit intervenir mi-février. Ce serait une lourde menace pour les savoir-faire et l’emploi à Saint-Nazaire ainsi que pour l’indépendance nationale.
Pourtant l’État est actionnaire à hauteur de 33%, avec une minorité de blocage. Pourtant, le chantier STX de Saint-Nazaire n’est pas n’importe quel chantier naval. Il était hier connu sous le nom de « chantiers de l’Atlantique ». Puis il a appartenu au groupe Alstom, alors Alsthom-Atlantique. C’est un fleuron technologique et industriel. Le savoir-faire des ouvriers, ingénieurs et techniciens a été prouvé depuis des décennies. C’est de ce chantier que sont sortis les paquebots Normandie et France. C’est aujourd’hui le chantier naval qui construit les plus gros navires de croisières du monde. Plus de 2 000 salariés de STX travaillent sur ce chantier auxquels s’ajoutent des milliers de sous-traitants et d’emplois induits. Mais ce n’est pas tout.
C’est aussi un enjeu stratégique. Pas à cause des croisières évidemment. Mais à cause de son autre spécialité : les navires militaires, construit en coopération avec l’entreprise DCNS issue de l’ancienne Direction des constructions navales du ministère de la Défense. C’est à Saint-Nazaire que sont construits parmi les plus gros vaisseaux de la marine nationale. C’est à Saint-Nazaire qu’ont été construits les deux porte-hélicoptères Mistral que la France avait vendu à la Russie avant que Hollande ne renie cette parole. C’est à Saint-Nazaire que serait très probablement construit un éventuel porte-avions pour remplacer ou épauler le Charles-de-Gaulle. Ce chantier naval est donc d’intérêt général pour le pays. C’est d’ailleurs seulement depuis 2006 que le capital n’est plus français. C’est la Commission européenne qui avait imposé cette vente, acceptée par Nicolas Sarkozy, lors du plan de « sauvetage » d’Alstom.
En cas de reprise par l’italien Fincantieri, le risque est multiple. Car Fincantieri dispose de plusieurs chantiers en Europe et en Asie. Le risque numéro un est évidemment une fuite du carnet de commandes. Aujourd’hui, les chantiers de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes plein jusqu’en 2026 avec 14 navires commandés. De quoi faire rêver tous les concurrents ! Qui garantira que ces navires seront bien construits à Saint-Nazaire si l’actionnaire majoritaire a d’autres chantiers en manque d’activité ? Le deuxième risque est du même ordre. Construire des navires de cette taille représente des quantités très importantes de savoir-faire, de brevets, de bureaux études. Qu’en sera-t-il demain ? Seront-ils toujours à Saint-Nazaire ? Rien ne le garantit aujourd’hui.
L’État doit s’opposer à cette reprise. Il doit empêcher que Fincantieri ne mette la main sur les commandes, les brevets, etc. Il le peut. Les décrets sur les industries de souveraineté permettent de bloquer la vente. L’État peut aussi purement et simplement préempter l’entreprise lors de la vente, c’est-à-dire la racheter avant le repreneur envisagé. Toutes les options doivent être activées à commencer par la nationalisation du chantier.
Mais, je l’ai dit, depuis bientôt trois ans, le gouvernement n’a rien fait. En novembre, le ministre de l’Industrie déclarait que « l‘objectif du gouvernement n’est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France mais il est de peser dans le choix du repreneur ». Désormais, devant les réticences des syndicats mais aussi de nombreux sous-traitants et industriels du secteur, le même ministre dit que l’italien Fincantieri pourrait ne pas être « majoritaire seul ». Personne ne serait donc majoritaire ? Comprenne qui pourra. Le ministre cherche à inventer en catastrophe un montage entre plusieurs parties. Que de temps perdu ! Que de bricolage ! Pourquoi être obligé d’improviser dans l’urgence alors que la situation est connue depuis 2014 ? Si on m’avait écouté à l’époque, nous aurions gagné deux ans.
Aujourd’hui, tout le monde convient de la solution que je proposais à l’époque. L’entreprise DCNS semble prête à entrer au capital à la demande de l’État. Et même Bruno Retailleau, le très libéral président LR de la région Pays-de-La-Loire, et proche de François Fillon, se dit prêt à ce que la région participe au tour de table ! Si même un ancien proche de Philippe de Villiers défend le capital public, c’est qu’on doit pouvoir avancer non ? Évidemment, la nationalisation n’épuise pas le sujet. Mais le site est bien portant. La nationalisation permettrait donc d’enclencher la diversification industrielle nécessaire à l’avenir à long terme des chantiers, aux besoins de nos industries maritimes et à l’indépendance nationale.
Il est hors de question que les chantiers de Saint-Nazaire soient abandonnés. L’ignorance pour les industries maritimes a déjà coûté assez cher pendant ce quinquennat. Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron ont aussi déjà abandonné Alstom Energie à General Electric. Depuis, on a appris que General Electric renonçait à développer les hydroliennes sur lesquelles Alstom travaillait. Emmanuel Macron a aussi sabordé Adwen, la filiale d’Areva dans l’éolien en mer. Pour renflouer le cœur nucléaire d’Areva, il a préparé la vente d’Adwen à l’Espagnol Gamesa et l’Allemand Siemens. On voit une fois de plus combien ceux qui prétendent incarner l’économie de demain doivent être écoutés avec circonspection…!
La semaine passée, l’hebdomadaire « Les Inrocks » m’a proposé une longue interview sur le fond. En plus de journalistes de la rédaction, intervenaient dans l’entretien Aude Lancelin et Les youtubeurs de « Osons causer ». Il y avait donc Ludo, dont j’ai déjà dit combien sa façon d’intervenir à l’écran m’intéresse. À cette occasion, Ludo a voulu éclaircir ma position à propos de la convocation de l’assemblée constituante et de sa place dans le calendrier de la mise en œuvre générale de notre programme. En fait ces questions me sont souvent posées de vive voix dans les conversations avec nos amis. J’ai donc pensé que ma réponse bien pesée pourrait intéresser ceux qui me lisent dans le cas où ils n’auraient pas acheté ce numéro de l’hebdomadaire, (ce qui aura été une erreur de leur part)…
Ludo d’Osons Causer : Votre programme s’ouvre sur la nécessité d’une Constituante, c’est-à-dire l’idée de faire écrire la nouvelle Constitution française par le peuple. Avez-vous une idée des modalités de cette écriture et du calendrier que vous prévoyez ?
Si je suis élu, je sais que cela suscitera des réactions fortes du monde de la finance et de ses médias. C’est comme ça partout dans le monde, tout le temps. Mais leur agressivité, leur violence anticonstitutionnelle et antipopulaire sera aussi un stimulant extraordinaire poussant les gens à l’action pour défendre leur vote. Quoiqu’il en soit les gens ne vivent pas de slogans et de mobilisations politiques. Leur vie quotidienne doit s’améliorer. Mettre fin à la peur, à la précarité, à la santé laissée pour compte etc… Bref : la « sécurité sociale intégrale » c’est un nouveau mode de vie. Quand les gens ont davantage de visibilité sur leur avenir, ils peuvent mieux s’engager et faire de la politique. Changer les conditions d’existence des gens est donc la condition sociale de la réussite de notre stratégie de mobilisation populaire pour constituante.
Le gouvernement et l’Assemblée élue en mai, diront comment on forme la nouvelle assemblée constituante. Je souhaite qu’une partie soit tirée au sort et l’autre élue. On commencera en septembre ou octobre 2017. Une fois finie la mise en place, peut commencer l’écriture collaborative de la nouvelle Constitution. Il faudra sans doute un an demi pour finir. Le texte sera ensuite soumis au peuple par référendum.
Ludo d’Osons Causer : Vous vous êtes engagé à démissionner une fois la nouvelle constitution en vigueur, comment pourrez-vous gouverner alors que votre présidence sera par nature transitoire ?
En attendant la nouvelle Constitution et ma démission, ma présidence sera pleine et entière dans le cadre de la Vème République et de tous ses pouvoirs. Dès le lendemain de mon élection, je commencerai à appliquer notre programme. On démarrera tout et dans toutes les directions. On est bien prêts. Après ? Je n’ai pas peur de nouvelles élections. La conflictualité démocratique est le carburant de la révolution citoyenne. En 13 ans, on a voté 14 fois au Venezuela, et à chaque fois les pleutres disaient à Chavez qu’il perdrait. Pourtant, chaque fois, des millions de gens des quartiers pauvres se pressaient vers les urnes en disant : « Ce que l’on a gagné, on ne le lâchera plus jamais ». J’appartiens à cette tradition de la révolution citoyenne. Je pense qu’à chaque fois qu’on a peur du mouvement populaire, qu’on fait machine arrière devant son énergie, on commet une erreur monstrueuse. Si Dilma Roussef s’était appuyée sur le mouvement des gens dans la rue qui manifestaient par millions pour des services publics plutôt que des stades de foot durant la Coupe du monde de football, elle n’aurait pas été vaincue par les corrompus qui ont pris le pouvoir depuis. La démocratie c’est notre force pas notre point faible.
Sa vidéo a été regardée par plus de 12 millions de personnes. Sabrina l’interne en médecine interpellait la ministre Marisol Touraine sur la situation des hôpitaux dans la période d’épidémie de grippe. Son propos a été déflagrateur comme toute parole de vérité quand un pesant couvercle de mensonges et de propagande bloque la vapeur dans la marmite sociale. Inutile ici de reprendre la description qu’elle a faite de la situation. Désormais tout le monde la connait. Et sinon chacun peut encore regarder sa vidéo qui vaut mieux que mille textes sur le sujet. Ce qui m’a frappé, c’est la suite.
La police politique médiatique s’est aussitôt mobilisée en son quartier général de France Inter sur la matinale « oui-oui-oui-il-n’y-a-qu’une-politique-possible ». Après avoir donné la parole à l’interne suivant la politique du guet-apens qui fait le charme de ce moment de radio, Patrick Cohen s’est senti obligé le lendemain de se déclarer surpris et abusé par l’interne car elle ne serait pas ce qu’elle dit et ne serait ni aux urgences ni à l’hôpital public. Deux mensonges grossiers proférés par le bon prêcheur en reprise de ceux diffusés par Martin Hirsch, le grand manitou de l’Hôpital public parisien. Mensonge repris sans aucune vérification par le journaliste-éthique-indépendant-et-même-un-peu-impertinent pour qui toute déclaration officielle est vraie et toute parole de protestataire est suspecte et doit être relativisée. Le même homme ayant donné la parole à un auditeur qui se félicitait de la gifle donnée à Valls avait beaucoup à se faire pardonner. Il a donc choisi de colporter une calomnie pour faire plaisir au pouvoir qui la proférait. Vieille technique : pour tuer le message tuer le messager.
L’interne qui dérange a donc connu ce qui fait notre quotidien avec cette affreuse engeance : passer plus de temps à se défendre des saletés qu’ils répandent sur nous qu’à porter notre propre message. Entre ses gardes à l’hôpital et ses autres obligations familiales, voilà l’interne Sabrina condamnée à faire des vidéos de défense, montrer sa feuille de paie, faire une rencontre avec d’autres urgentistes et ainsi de suite. Bien joué le journaliste, non ? Il a bien pourri la vie de l’interne, bien détourné l’attention, bien enfumé. Du vrai travail de pro de l’info. Évidemment tous ses collègues qui sont pourtant pendus aux rideaux dès qu’on fait une critique sur l’un des membres de la sainte corporation, restent muets devant un tel déni des règles de base de leur métier. Ici c’est une nouvelle tentative de censure qui a échoué.
Heureusement que l’interne Sabrina avait le moyen de se défendre contre l’émission officielle de la radio officielle et contre la calomnie officielle, grâce au réseau libre de YouTube. Une fois de plus on voit pourquoi et comment nos propres réseaux d’information sont un contre-pouvoir face à la parole officielle médiatique. Et on voit bien pourquoi à notre tour nous devons défendre ce contre-pouvoir. Le défendre notamment contre les moyens de censure que peuvent être tentés de mettre en œuvre les propriétaires des tuyaux par lesquels passe notre parole. Je pense ici à l’automaticité de l’interruption d’une chaîne quand des malveillants s’arrangent pour essayer de présenter plusieurs dénonciations en même temps comme ce fut le cas récemment contre ma chaîne YouTube. Pour la faire, les intéressés s’appuyaient sur leurs droits d’auteurs alors qu’il s’agissait pourtant de ma propre interview ! On imagine ce que ce serait si en plus il s’agissait de l’interview de quelqu’un d’autre…
À ce propos, un youtubeur m’a interrogé sur ce que je pensais de cette question de la censure possible sous le régime de la défense du droit d’auteur, et même à obtenir des sanctions contre lui, comme ce fut mon cas. Je me permets de renvoyer à la lecture du livret thématique de « la France Insoumise » consacré au numérique. On y verra que la lutte contre la censure privée est bien présente dans notre réflexion. D’une façon générale je crois que tous les aspects qui menacent la liberté du net doivent être soigneusement étudiés et contrés. Dans le contexte actuel, le flou juridique qui entoure le droit de citation audiovisuelle rend possible tous les abus de pouvoir.
C’est dans ce cadre que YouTube lui-même peut exercer une censure contre les vidéastes. Le plus triste est que parfois c’est uniquement grâce au ContentID. Combien de fois déjà n’a-t-on pas vu la triste bobine du smiley qui annonce l’impossibilité d’accéder à un contenu à cause de lui ! Comment cet automate pourrait-il être en mesure d’apprécier le cadre légal s’appliquant à une vidéo ? Vous vous souvenez que le gouvernement Valls qui s’était opposé à l’extension du droit de citation lors des débats sur le projet de loi sur la République numérique ! Pour ma part, j’y suis favorable. Je sais bien qu’il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre le respect du droit d’auteur et la liberté de création et d’expression sur internet. Mais comme c’est déjà le cas pour les œuvres écrites, ne peut-on en tirer des enseignements ? S’il est possible de vendre des essais politiques contenant des citations dont on précise la source cela doit l’être également pour des vidéos publiées en ligne.
Je trouve très dangereux pour notre liberté le projet européen de limiter le droit de faire des liens ou d’utiliser des extraits de matériel d’autres producteurs. Le lien hypertexte est l’essence du partage sur internet et sans doute sa plus haute valeur ajoutée en tant que sollicitation intellectuelle. Pour rester dans la défense et illustration du droit au « youtubage » intégral, je vous propose ici une vidéo explicative de Ludo et de « Osons causer » sur le sujet.
Le fond de l’affaire est dans l’idée qu’on se fait du travail des vidéastes. Pour ma part je considère qu’ils contribuent à la création et à la diversité culturelle de notre pays. Ils doivent donc être reconnus comme des auteurs à part entière. Pour cela, il faut aussi dire qu’une mise à jour des aides existantes en matière culturelle est nécessaire pour redonner la priorité à la diversité et à la solidarité. Sinon comment prendre en compte les nouvelles formes de production médiatiques et culturelles ? Je crois qu’on peut proposer une réflexion sur le statut des vidéastes. Il faut trouver les conditions de leur indépendance financière vis-à-vis de la plateforme. Je crois qu’il faut se proposer la reprise collective du contrôle de l’hébergement et de la diffusion des contenus. Nous avons engagé ce travail. Je souhaite qu’il soit très concrètement avancé lors de l’atelier législatif que la France Insoumise va consacrer à ce sujet. Je pense recevoir bientôt une invitation à rencontrer des youtubeurs pour discuter de ces questions. On en fera peut-être même une diffusion sur YouTube.
195 commentaires
Alain Doumenjou
@Jo
« Hamon, une fois en place, serait la pure continuation du Hollandisme, peut-être en pire… »
Entièrement d’accord. Je juge les hommes politiques à leur cohérence et à leurs actes, pas au bruit qu’ils font avec la bouche !
Il est à ce titre révélateur d’examiner les votes qui furent ceux du député Hamon durant le quinquennat de Hollande, étant à ce titre rappelé qu’il se refusa à voter la motion de censure contre la loi El Khomri, ce qui revenait, malgré les brouhahas émis par les « frondeurs » dont il était, à laisser tout simplement passer ladite loi. Son attachement, quoi qu’il arrive, à l’UE, montre qu’il n’a rien compris, ou plutôt qu’il se refuse à le faire, à ce qui est arrivé à Syriza et à la reddition de Tsipras. C’est un apparatchik dont la candidature (il sait parfaitement qu’il n’a pas la moindre chance d’être au 2ème tour) a pour seul objectif de tenter de barrer la route à Jean-Luc, de faire survivre le zombie solférinien pour en prendre la tête et rester à la gamelle !
Pour ce genre de mec, les Allemands ont une expression que je trouve fort bien trouvée « Links blinken und rechts uberholen » ce qui veux dire « mettre son clignotant à gauche pour tourner à droite » !
le révolté
Il suffit de voir le rôle qu’il a joué dans la campagne de Hollande en 2012.
Jodégondé
L’élection de Trump annonce l’effondrement du dernier étage de la démocratie américaine. Les hommes politiques « honnêtes » avaient encore un peu de pouvoir pour protéger les citoyens contre les capitalistes, oligarques et autres lobbyistes en légiférant. Ce premier capitaliste milliardaire à parvenir au pouvoir politique a donc le champ libre pour mettre en oeuvre sa dictature capitaliste, dans son pays et dans le monde. L’équilibre économique et politique mondial est en grand danger.
semons la concorde
De quels hommes politiques honnêtes voulez- vous parler au juste ? De Bill Clinton, par exemple, qui est sorti très très riche de ses deux mandats ? Trump est plus « voyant », et plus clair aussi. C’est ça qui dérange. Mais l’Amérique ne fait que poursuivre son chemin ultralibéral et continue de penser, dans les sphères du pouvoir, que tout lui est permis.
Messines Ch.
De nombreux commentaires seraient pour un rapprochement Melenchon-Hamon. Ils oublient une chose très importante, Jean-Luc Mélenchon n’est pas seul à décider. Nous sommes plus de 200 000 insoumis, nous avons proposé et voté à une large majorité un projet pour notre pays, et contre les magouilles de partis ou de candidats. Nous devons être ferme sur ces positions ou alors nous devrons repasser par un vote des insoumis.
gerlub
A partir du moment où cela se passe sur la base de « L’Avenir en Commun » avec Jean-Luc Mélenchon pour candidat je n’y vois aucun problème. De toute façon il nous faudra bien des ralliements pour gagner !
Francis
Hamon n’a aucunement l’intention de se rallier à nous. Il ne s’est pas présenté à ce grand barnum pour se désister avant le premier tour. S’il remporte le pmu dimanche prochain, il se présentera et fera campagne contre nous. Comment pourrait-il en être autrement alors que Hamon ne cesse de changer d’avis et de position. Avec Hollande et Valls, contre Hollande, contre Valls qu’il a pourtant porté au pouvoir avec son ami Montebourg, pour les cadeaux au patronat avec le CICE, absent du vote de la motion de censure contre la loi qui abime la situation des travailleurs (sous prétexte que c’était celle de la droite) absent des manifestations contre cette même loi, pour la nouvelle dégradation des conditions de départ à la retraite de Hollande…..Franchement la liste est trop longue. Et maintenant Hamon prétend que JL Mélenchon qui est au double des intentions de vote de n’importe quel ministre socialistes de Hollande (dont lui) doit s’effacer pour se ranger derrière lui. Tout ça n’est pas sérieux et ça l’est d’autant moins que Hamon ne s’est pas prononcé sur une sortie des traités européens qui pourtant conditionnent la moindre mesure qui serait contraire à l’austérité. Impossible d’appliquer ce qu’il propose sans sortir des traités européens. Comment tiendra t’il ses promesses ? Tout ça ressemble bien trop à du Hollande et du Tsipras. Ne perdons pas notre énergie à disserter sur le sexe des anges.
Baillet Gilles
Tout à fait d’accord. Hamon fera campagne contre nous. D’ailleurs il récupère déjà les électeurs socialistes de gauche qui n’ont pas compris les interventions de Jean Luc Mélenchon sur la primaire. Ils le trouvent trop dur avec le PS. Ce type va essayer de nous faire la peau et s’entendra sans problème avec Macron ensuite…
Invisible
J’aime bien connaître la biographie des hommes politiques et en particulier ce qu’il ont reçu comme éducation dans leur enfance, ce qui a forgé leur conscience ou leur inconscient. Par exemple, de savoir qui était le papa de Hollande éclaire pas mal son attitude mitigée. En ce qui concerne Benoît Hamon, je note sa fréquentation de l’école catholique pendant que son popa était ingénieur en Afrique. Ça ne forge certainement pas le même mental que celui d’un fils de postier et d’une institutrice. Voir les biographies sur Wikipedia. Être issu du peuple, avoir vécu dans les quartiers populaires, c’est important.
Au contraire, avoir appris les astuces de la bonne conscience et du bon semblant religieux, n’est pas forcément un gage de complète droiture.
CAMY
Oui il faudra des ralliements mais pas des ralliements de partis mais des ralliements individuels. Nous ne voulons plus être soumis aux décisions et aux arrangements de quelques dirigeants que ce soit. Même (ou plutôt surtout) Jean-Luc ne doit pas mettre le pied dans ce genre de combine. Nous avons une base solide de principes qui doivent rassembler. Il n’y a aucune raison de négocier quoi que ce soit en croyant que si une personne connue se rallie à nos idées, il va venir avec des voix. Qu’il vienne comme simple adhérent et comme tout le monde, il pourra proposer des améliorations du programme. Nous n’avons pas besoin de partisans de tel ou tel, mais des gens qui défendent ou font évoluer des idées et des valeurs que nous partageons.
L. A.
Comme beaucoup, je redoute l’imbécillité vorace d’un Trump. Mais parler, avec son élection, d’« effondrement de la démocratie américaine », c’est un anachronisme. Quelle «démocratie» a-t-on vu là-bas auparavant ? Guerres sans justification, mensonges publics des institutionnels, crimes de guerre et actes de barbarie, légalisation (!) de la torture, assassinats, enlèvements et séquestrations de personnes, internement des lanceurs d’alerte, collusion avec les maffieux, soutien des nazis, coups d’Etat fomentés un peu partout, triche électorale organisée au sommet, intox médiatique généralisée et presse aux ordres… Le mur anti-Chicanos était déjà érigé sur un tiers de sa longueur avant l’accession de Trump au pouvoir sans qu’on nous parle de manifs d’opposants. Qu’a fait Obama contre le harcèlement des lanceurs d’alerte ? Rien. Contre la torture ? Rien. A-t-il fermé Guantanamo ? Non. Quelle aide a-t-il même apportée à la population (Louisiane sinistrée, villes ex-industrielles à l’abandon…) ? (l’ « obamacare » est une foutaise libérale). Gardons-nous d’emboiter le pas aux chiens de garde qui voudraient nous faire confondre les partis zuniens démocrate ou républicain avec les valeurs de la démocratie ou de la république. Reagan, les Bush, les Clinton ou Obama ce n’est pas plus la démocratie que Trump. Aucune personne venant du peuple ou des classes moyennes n’aura jamais les moyens et les soutiens pour faire une campagne électorale zunienne.
Thom
Il n’y a pas à tergiverser, il faut absolument un ticket Hamon-Mélenchon (dans l’ordre alphabétique). Et ceux qui arguent qu’on ne peut faire confiance à Hamon à cause de son passé pro Hollande devraient regarder le passé de Mélenchon pour sa (toujours actuelle) pro-Miterranderie. Il faudrait organiser un vote commun entre tous les sympathisants de ces deux figures pour trancher sur cette question. Ce n’est même plus aux deux candidats d’en décider ! Et même s’ils le souhaitaient, il ne pourraient pas le déclarer publiquement pour des raisons évidentes. Mettre l’ego et l’orgueil de côté pour un projet commun et une chance unique de faire passer au second tour une synthèse des deux projets les plus progressistes de la campagne face à la droite et au centre.
naif
En politique il n’est pas question d’égo et d’orgueil mais de rapport de force. D’abord Hamon n’a pas encore gagné la primaire PS. Même si les médias ont inventé pour l’occasion la surprise que tout le monde prévoit, il existe aussi le ticket Valls / Macron où le plus jeune devra attendre son tour et faire ses preuves. Ce sera encore l’occasion pour les médias de conforter leur concept de surprise surprenante et qu’ils n’y sont pour rien puisqu’ils avaient vu Hamon gagner. Le PS est en pleine recomposition et ce n’est pas par la gauche qu’il envisage de se refonder. Donc, pour l’instant Hamon n’est pas le candidat, ni Valls qui a pourtant soi-disant poignardé Hollande. Alors croyez vous qu’on devient « meutrier » pour perdre ? Et Jl Mélenchon alors ? Et bien il représentera la vraie gauche sans concurrence. C’est une aubaine, mais celle ci ne pourra pas être au-delà de ce que sont les électeurs. Et nous verrons si la prédiction d’un glissement de la société à droite se confirme. Le vote utile continuera de jouer sur une bonne partie de l’électorat.
Francis
Avez-vous bien compris que vous êtes en France et qu’en France il n’y a pas de ticket pour la présidentielle ? J’ai fais activement campagne pour Hollande quand il était à 2% dans les sondages et quand je vois ce qu’il a fait de notre vote je me refuse à voter pour quelqu’un qui a été un de ses ministres et qui a approuvé la quasi totalité de sa politique. Hamon a choisit d’être éliminé du gouvernement par une provocation dont il connaissait l’issue et juste par opportunisme électoral. Pourquoi lui ferais-je confiance alors qu’il prend bien soin de ne pas annoncer sa stratégie concernant les traités européens qui minent notre dynamisme industriel, étouffent notre liberté et notre démocratie. Je crois que soit vous rêvez soit vous êtes venu faire un petit coup de provoc. Allez donc demander à Hamon de nous expliquer comment il fera pour tenir ses engagements dans le cadre des carcans européens. Pour l’instant sa campagne ressemble à un espèce de papier tue mouche ou il colle tous les thèmes déployés par JL Mélenchon et FI mais en omettant l’essentiel. Je ne voterais pas pour un candidat qui est dans le flou, car comme disait une illustre dirigeante de votre parti, quand c’est flou c’est qu’il y a un loup.
L. A.
« Un ticket Hamon-Mélenchon »
Comme s’il s’agissait d’un trajet en bus ? Que serait-ce d’autre qu’un « ticket Parti socialiste – Mélenchon » ? Qu’est-ce d’autre là qu’un rêve de solfériniens aux abois ? Et qu’un cauchemar pour les millions d’insoumis ? En revanche, si, pour éviter la catastrophe, Hamon veut rejoindre la France insoumise, rien ne l’en empêche, on peut y venir sans ticket, sans carte ou en gardant la carte de son parti quel qu’il soit, pour peu qu’on mette son ego de côté et qu’on valide la charte en pensant au bien de tous. Un projet en commun ? mais il fallait vous réveiller avant et en avoir un de projet ! Le nôtre de projet est très élaboré, on n’a empêcher personne d’y participer, vous ne le saviez pas ? Vous ne suggérez quand même pas qu’on le foute à la poubelle ? […]
Anne B.
La pièce de théâtre de l’oligarchie dirigeant le pays, l’Europe, le monde, est mise en scène avec artifice. Chaque personnage avec son rôle bien défini. Leurres pour obstruer le passage du candidat prêt à remplacer ce pouvoir par la souveraineté du peuple. Qu’ils soient de « gôche » ou « anti-système », ils piochent allègrement dans le programme de L’Avenir en Commun. Modalités de la transition énergétique, économie de la mer, Europe du Sud, pôle francophone… Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’à la sauce libérale, ça tournera court. Puisqu’il ne s’agit que d’une stratégie électoraliste ! La France Insoumise doit maintenant attirer tous les égarés au bercail.
Jean-Luc, vous êtes imbattable pour convaincre, dès que les gens ont la possibilité de vous écouter en meeting ou sur Youtube. La majorité des électeurs à informer maintenant se trouve derrière sa radio ou sa télé. Les journalistes vous couperont l’herbe sous le pied, par des questions décalées. Les rendre invisibles, pourquoi pas, c’est faire le sourd, concentré sur ce qui vous anime, profitant au maximum de l’antenne pour développer les thèmes que vous avez prévus. Les citoyens sont de plus en plus conscients et se rendent compte de plus en plus quand on les mène en bateau. En vous écoutant tel que vous êtes, en écoutant le programme de la FI tel qu’il est, la majorité suffisante fera vite la différence avec les petites « propositions » gadgets dont on a été saoulé par les débats des soi-disant…
André
Tout à fait d’accord, ils ne reculeront devant rien pour empécher Mélenchon d’être élu car il y va de l’avenir du système qui les nourrit et dont ils ne peuvent envisager de se voir privés. Et tout à fait d’accord aussi sur le fait que dans la mesure où le cap fixé est tenu, « la majorité suffisante fera (fait) vite la différence avec les petites « propositions » gadgets dont on a été saoulé.… » ce qui ne sera plus le cas s’il apparaissait que sous quelque pression que ce soit la stratégie évolue vers les fonctionnements d’appareils qui ont fait fuir abstentionnistes et lepénistes.
almansa
Quel plaisir de voir enfin Jean-Luc Mélenchon parler clairement de l’arme nucléaire, en félicitant la Chine de prendre position pour l’interdiction de l’arme nucléaire auprès de l’ONU. Mais là où je ne suis pas d’accord, c’est sur le fait que nous ne devrions pas abandonner notre puissance nucléaire au prétexte que les autres ne l’ont pas fait auparavant. A ce compte là, personne ne le fera en premier, et nous nous regarderons en chiens de faïence en attendant l’accident de cette arme dénommée très justement « posthume ». Le désarmement nucléaire ne peut donc se faire qu’unilatéralement.
Imaginez, cher Jean-Luc, que vous preniez une position aussi sage, celle de vous engagez, une fois élu, un désarmement nucléaire immédiat, inconditionnel et unilatéral. La campagne électorale serait centrée sur votre stature de futur chef d’Etat, responsable, universaliste et pacifiste. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ce serait une victoire assurée, comme réussit à le faire F. Mitterrand lorsqu’il proposa (53 ème mesure) l’abolition de la peine de mort. Songez-y !
julie
L’exemple de Michael Gorbatchev ne parle pourtant pas en faveur de votre louable proposition.
Nicks
Non merci. La discussion et la coopération permettront d’aller dans le bon sens, pas la naïveté crasse.
Martin
Une défense pourquoi faire ? Voila une réponse qu’insoumis je ne signe surtout pas !
Dans un rapport du très officiel Institut d’Études de Sécurité de l’Union Européenne, daté de 2010 et intitulé « Quelle Défense Européenne en 2020 ? », on trouve écrit noir sur blanc, sous la plume d’un certain Tomas Ries, parmi les missions de l’U.E. « protéger les riches du monde contre les tensions et les problèmes des pauvres. Puisque la proportion de la population mondiale vivant dans la misère et la frustration continuera d’être très élevée, et les tensions entre ce monde et le monde des riches continueront de s’accentuer, avec les conséquences que cela suppose… » (p. 79) Pparagraphe intitulé : Opérations d’endiguement.
MACHINE
Plus de pouvoir de vie avec les insoumis-es, c’est imaginable. Plus de pouvoir d’achat avec les Macro-financiers du PS ou d‘ailleurs, c’est imaginaire. Prétendre agir pour le bien commun sans électeur, ça pose le ton. C’est comme prétendre faire tourner des moulins à eau sans eau, des moulins à vent sans vent, des transformateurs électriques sans électricité… et pourquoi pas l’électricité sans électron, c’est de la magie, donc du bluff. Admettons qu’ils ne sachent pas vraiment ce qu’ils font. Élection/électeurs, électricité/électrons, alimentation, indépendance énergétique des Insoumis pour changer la règle de ce jeu de dupes, par l’échange pertinent de ressources, quelle qu’en soit la provenance, sans discrimination arbitraire, afin de tous bénéficier des biens communs et vivre en paix, ça c’est crédible, durable et c’est un grand pas pour l’humanité.
Respect
Fillon est démasqué. Il n’est pas une personne intègre, un « bon catholique ». Certains peuvent penser que « lancer des boules puantes positionne souvent le « visé » comme victime et non plus comme coupable », que « nous devons nous concentrer sur l’explication de notre programme dans une démarche sérieuse ». Oui mais nous, nous passons plus de temps à nous défendre des saletés qu’ils répandent sur nous qu’à porter notre propre message : « voilà l’interne Sabrina condamnée à faire des vidéos de défense, … »
Il y a des faits tellement scandaleux qui si ils éclataient en plein jour, aboutiraient à ce que Macron ne soit plus nommé que « ancien banquier de Rothschild » ce qui nous faciliterait la démystification de ce personnage.
[…]
semons la concorde
Le coup qui vise Fillon si près de la présidentielle me fait furieusement penser à celui qui a déboulonné DSK il y a 5 ans. Quels paniers de crabes, ces partis politiques ! C’en serait risible si l’enjeu n’était pas aussi important.
D. BOURET
Je crois qu’il y a une erreur à propos de l’apprentissage. Le salaire de début pour les plus jeunes apprentis (avant 18 ans) est de 25 % du SMIC, et non de 50 ou 52 %. Ce salaire est le même durant un an, sauf si l’âge de 18 ans est franchi. La grande misère de l’apprentissage, qui a tout-de-même son utilité pour certains jeunes, c’est son encadrement défaillant, et aussi le manque de respect pour ces jeunes presque exclusivement sortis des classes populaires. Les inspecteurs d’apprentissage ont presque disparu, surtout en province, alors que les entreprises d’accueil devraient être régulièrement visitées. L’apprenti doit avoir une véritable formation « sur le tas ». Trop souvent, les maîtres d’apprentissages font faire les corvées aux jeunes, les tâches non seulement non valorisantes, mais aussi celles qui n’apportent rien en termes d’éducation professionnelle (rangements, manutention, nettoyage, etc.), d’ailleurs contrairement aux obligations prévues dans les missions dévolues aux employeurs par contrat. Cette absence de formation authentique sur le lieu de travail est vraie en particulier dans les âges les plus bas, et dans les catégories de jeunes les plus populaires.
Bernard Cottaz-Cordier
« Pour que la dissuasion fonctionne, sa décision ne peut être partagée ni négociée. »
Même si je pense que ce concept de dissuasion est dépassé dans le monde actuel et que nous devons sortir de cette stratégie de défense, dans l’état actuel des choses j’approuve cette position. Que dire dans ces conditions de la prise de position de Benoit Hamon dans Boudin Direct ce jour « Cet outil doit être préservé et modernisé parce qu’il est l’axe autour duquel doit se construire la défense du continent européen » et plus avant « pour répondre aux menaces dangereuses des prétentions de Poutine ». Tout y est ! Des propos irresponsables et un dangereux alignement sur les thèses de l’OTAN.
Je souhaite que soit intégrer à notre programme L’Avenir en commun le soutien de la France à l’initiative prise dans le cadre de l’ONU et approuvée par la majorité des pays (sauf les puissances nucléaires à l’exception notable de la Chine) de faire de 2017 l’année de la négociation d’un « instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète ».
Maurice MARGENSTERN
A`ceux de nos amis qui souhaitent un rapprochement avec Benoît Hamon, je voudrais dire que ce serait un retour aux pratiques de combines entre états-majors. Ceux qui auront suivi le débat Hamon-Valls auront remarqué que Benoît Hamon fait beaucoup de promesses sans savoir comment il les financera (on verra en marchant semble-t-il dire). Par ailleurs, il se déclare tellement pro-UE qu’il propose carrément de mettre les armes de notre pays sous commandement de l’UE, pour peu qu’on nous donne un peu de monnaie. On ne peut pas discuter avec ça. Lors de ce débat, Hamon a dit à Valls que sans le 49.3 il aurait voté contre la loi El-Khomri. Il n’a pas dit qu’il aurait pu voter la censure ce qu’il n’a pas fait. Je crois effectivement que le PS pousse Hamon pour barrer la route à Jean-Luc Mélenchon afin de donner un boulevard à Macron. AU cours de ces débat, en réponse à une question de journaliste, Valls a dit que s’il gagnait la primaire, il discuterait de Hamon à Macron. Vous voyez qui il a omis, c’est tout dire. En outre, comment faire confiance à un candidat qui ne s’est ému que pour la forme de la tricherie de la non publication du nombre des votants (comment calculer le pourcentage des voix recueillies par chaque candidat, des blancs et des nuls si on ne connaît pas le nombre des votants) le soir de cette élection ? Avez-vous déjà vu un truc pareil lors d’élections normales ?
Personnellement, je pense que s’il est sincère, Hamon devrait rejoindre la France…
Guy Danto
Habitant Saint-Nazaire et ayant travaillé au port autonome devenu maintenant grand port maritime Nantes Saint-Nazaire, j’ai apprécié le contenu de l’article sur la vente non encore finalisée des parts de l’actionnaire Coréen STX au constructeur italien Fincantiéri.Il est évident que dès l’annonce de la vente, les dirigeants d’un état soucieux de l’avenir des salariés, du chantier, et de son intérêt stratégique pour le pays auraient du préempter les parts de Stx. La vente n’étant pas encore bouclée il n’est pas trop tard pour faire pression sur le ministre de l’industrie Mr Sirugue les syndicats s’y emploient ils ont déjà rencontré le 17 janvier dernier le ministre et doivent le revoir mi février. Il est nécessaire de soutenir leur action et leur exigence de sauvegarder l’indépendance totale et dans tout les domaines du dernier grand chantier de construction navale en France qui se diversifie également dans l’énergie éolienne. Comme le dit J L Mélenchon, la nationalisation grandement nécessaire n’épuise pas tous les problèmes, construire presque uniquement des paquebots qui par ailleurs polluent les océans (voir la dernière émission Thalassa) n’est pas satisfaisant pour la sauvegarde de notre planète. En plus du carnet de commande actuel et pour son avenir et celui du pays, il serait nécessaire de se positionner sur les navires du futurs bien sur absolument non polluants et sur les énergies provenant de la mer. Le futur du chantier est je pense à ce prix.
oberon
Jean-Luc Mélenchon à Périgueux interpelé par un manifestant. D’abord cette personne ne laisse pas M. Mélenchon lui répondre. Il s’excite tout seul, avec son désespoir, sa colère et mélange tout. Combien de Français sont dans ce cas ? Sur les marchés lorsqu’on tente de dialoguer, c’est pareil. Les gens, sans doute pas tous, sont tellement écœurés, trahis, abandonnés, qu’ils mélangent tout. Courage, pédagogie et tempérance.
Philippe J
C’est pour cela qu’il faut absolument garder le cap. Les écologistes n’en finissent pas de s’éparpiller façon puzzle car leur fondations idéologiques ne sont pas claires. La menace sur l’écosystème est effectivement un point de départ fondamental. Préserver notre écosystème avec le système économique actuel est impossible, Jean-Luc Mélenchon l’a bien martelé. Donc une écologie de droite (pour faire simple), peut-être, mais pas pour la préservation de l’écosystème (pour le tri peut-être). Tout ça, c’est des maths (une croissance continue entre 2 et 3% par an ça finit par faire des gros chiffres) ! Le bémol, c’est l’argument du changement climatique même si on sent bien que ça commence à virer vinaigre. Ça risque de tourner à la bataille de chiffres (causes endogène, exogènes, oui mais le soleil, les nuages etc.). La transition énergétique étalée dans le temps mais qui démarre le plus vite possible, c’est clair et rassurant (mais ça me parait pas aussi facile qu’annoncé. Une centrale nucléaire ça produit quand même beaucoup de Watt/h). Nucléaire et indépendance énergétique, on comprend bien là aussi que c’est du flan. Les gens doivent aussi comprendre que la transition se fera avec eux, pas contre eux (même si ça risque de piquer un peu parfois), c’est un des freins actuel. Bref, l’argumentaire écologique a une précision mathématique (de base) et c’est là dessus qu’il faut s’appuyer, le reste suivra (en principe…).
jnsp
Petit à petit le doute à propos du réchauffement anthropique arrive à s’exprimer un peu. Je trouve ça très positif parce que le rôle de l’homme dans la catastrophe écologique n’est surement pas la production de CO2, mais plutôt l’empoisonnement de notre petite terre par ses déchets de toutes sortes.
Par contre sur le rapport écologie et droite à mon avis vous faites une erreur l’écologie a ses racines à droite dès le début du XXe siècle et probablement avant et les méfaits écologiques des soi-disant démocraties populaires ne sont plus à démontrer. A mon avis l’écologie n’est ni de droite ni de gauche, mais les solutions proposées elles sont marquées politiquement même si ce n’est pas toujours d’une manière très claire, par exemple l’augmentation du coût des carburants (chauffage et déplacement) est souvent soutenue à gauche alors que pour les fauchés dont je fais partie ce n’est pas facile à absorber.
Nicks
Je souhaite bon courage à Jean-Luc Mélenchon pour la semaine prochaine, voire dès dimanche soir. Le cap de l’après primaire PS, si c’est Hamon qui l’emporte, va être un moment difficile à passer, sous un tir de barrage probablement très intense des médias et peut-être, de certains de nos accompagnants. Mais si nous ne dévions pas, la dynamique devrait reprendre dès le meeting de Lyon. Gardons notre cohérence, c’est la seule condition de la victoire.
gracchus
Comme d’habitude, Orange appâte le chaland avec un titre accrocheur : « Hystérique, Mélenchon s’en prend à un cheminot en pleine rue! ». Après avoir fait poliment le dos rond devant un homme (peut-être alcoolisé) qui l’apostrophe et le met dans le même sac que les autres politicards, Jean-Luc sort de ses gonds et lui crie « J’use ma vie à vous défendre! ». J’en avais les larmes aux yeux ! Allez Jean-Luc, nous partîmes cinq cent, et l’horizon s’éclaircit !
Invisible
Hamon est en train de nous faire le coup de son patron : « mon ennemi c’est la finance », mais version revenu universel. Il a mis dans sa campagne beaucoup de nos thèmes et lui bénéficie du relais de la télé.
J’ai déjà des proches qui sont séduits. Ca leur permet d’être de gauche avec l’assurance que rien de change. J’ai vu le début d’un de ses meetings. Ambiance, musique, c’était attrayant. Hors, nous n’avons plus HK et les Saltimbanks, ni l’Internationale dans nos rassemblements. C’est tristou. Nous sommes très sérieux, peut-être trop sérieux ? Je vais visionner Périgueux. Ca va surement me rebooster !
eche
Un meeting de Jean-Luc Mélenchon ce n’est pas un spectacle. On y va pour apprendre et s’enrichir. Pas besoin de musique.