Dans ce post j’évoque Trump, cueillant à froid les dirigeants de l’Union Européenne dans leur délire atlantiste et leurs couplets de va-t-en-guerre contre la Russie. Les eurocrates sont KO debout. Puis je reviens sur les folies de monsieur Fillon à propos de l’apprentissage et de son idée de liquider les diplômes nationaux. Une trouvaille aussi dangereuse que son propos sur la Sécurité sociale. J’ai un mot sur le résultat de la primaire du PS qui signe la fin d’une époque.
Après un mois sous perfusion médiatique, après une après-midi de martèlement incessant sur les chaînes d’information en continu, la mobilisation pour les primaires du PS est un flop. Ils diront ce qu’ils voudront : il n’y a eu qu’à peine plus d’un électeur sur deux de la primaire de 2011 pour aller amnistier le PS de son quinquennat désastreux. Plus de quarante-trois millions d’électeurs n’en ont eu cure ! Et cinq sur six pour refuser de voter pour le représentant le plus éminent de l’exécutif.
On s’amusera de la précision de la prescience du résultat qu’aura montré Christophe Borgel et les autres grands organisateurs de vote de congrès PS qui l’assistaient. Personne ne savait, les sondeurs relativisaient. Mais seul Christophe Borgel savait, à la centaine de milliers près, trois jours avant, combien il y aurait de votants. Et sa prophétie s’est exactement vérifiée. Parce qu’il est « proche du terrain et des vrais gens ». Un grand classique. Bien sûr, pendant la nuit, les vaincus étant résignés et rentrés à la maison, les scores se seront resserrés. Mais cette fois-ci c’est moi qui l’ai annoncé à mes proches la veille. Je connais les miracles au PS.
Cette soirée électorale fut d’ailleurs du grand art d’intox. Commencée à un million avant d’exploser a « près de deux millions » avant de devenir « deux millions », un rétropédalage fonctionna en douceur. À minuit on était revenu à « 1,3 million et sans doute davantage d’un million et demi » ! En tous cas, rien ne pourra effacer la réalité : le déclin du PS est irréversible. Et la désertion du premier cercle des électeurs est annonciatrice de celui du grand nombre le jour du vote. D’ici quelques jours, l’hémorragie vers Macron va s’amplifier. D’autres viendront vers nous. Ce n’est pas du débauchage, c’est de la clarification. Et cette clarification est le propulseur le plus puissant pour arriver au deuxième tour.
Les déclarations de Donald Trump avant son investiture, puis pendant son discours solennel, prennent à revers toute une stratégie mondiale et surtout tous ses pays alliés ou inclus dans l’ancien dispositif. La Chine et l’Europe sont désormais dans le collimateur du président des USA. En provoquant les Européens par son approbation du Brexit et l’affichage de son espoir qu’il y ait d’autres départs de l’Union européenne, Trump a tiré un sacré coup de canon sur la belle façade du « dialogue transatlantique ». En pointant du doigt la chancelière Merkel et son rôle dominateur sur l’Union, il montrait le roi nu et pincé là où ça fait mal ! Une violence inconnue des mœurs de la diplomatie internationale.
Mais il y avait déjà sur la scène l’énormité d’une autre rupture tout à fait spectaculaire. C’est le résultat de cette conversation avec la présidente de Taïwan. Trump a montré combien il est prêt à tourner la page de la doctrine pourtant universelle selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine, comme cela est évident. Les Européens sont totalement désorientés, abasourdis. Sonnés. KO. Tout cela les prend totalement à revers. D’autant qu’ils venaient de s’engager dans une opération pourtant montée de longue main.
Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. Mais il est vrai qu’en France aussi l’opinion a été assommée et martelée sur tous les registres pour entrer dans le sentiment anti-Russe primaire et puéril sur lequel reposait la volonté d’un déploiement militaire sans précédent dont l’administration Démocrate des USA avait muri le plan. En Europe l’idée tombait bien. Après le Brexit, les dirigeants de l’Union européenne ont saisi l’occasion de proposer la peur des Russes et la militarisation comme un nouveau projet commun donnant à l’Union une raison d’être. L’Europe de la Défense était donc devenue le leitmotiv des récitations officielles des eurocrâtes. Ce discours, le projet et les moyens qui ont été affectés à cette orientation ont de claires conséquences politiques.
En effet la logique des officiels européens les situe dans le camp des faucons atlantistes nord-américains. C’est-à-dire du côté de ceux, aux USA, dans les États-majors militaires et les agences de sécurité, qui sont totalement installés dans la stratégie de la confrontation avec la Russie. Ceux-là sont très puissants Outre-Atlantique. Leur travail de sape pour mettre en cause le rôle des Russes dans l’élection présidentielle américaine n’a pas d’autre origine que la volonté de tordre le bras du président élu. Sans doute ne s’arrêteront-ils pas là. Pendant ce temps les « réalistes », autour de Trump, tournent leur batterie contre leurs véritables rivaux : ceux qui menacent leur production et leur monnaie c’est-à-dire la Chine et l’Europe. Ce bouleversement laisse donc tout pantois les éternels alignés que sont les Européens. Ce n’était vraiment pas prévu.
Dès lors, la situation est dangereuse. Car une provocation pourrait rallumer le feu en Europe. Elle serait vue d’un bon œil par tous ceux qui espèrent que la ligne Trump retourne à l’habituel « tête à tête » avec l’Europe dans une commune opposition à la Russie. La situation est d’autant plus tendue que les USA viennent de débarquer des matériels et des militaires en nombre significatif dans l’est de l’Europe, qui s’ajoutent à ce qui est déjà déployé en Ukraine. À l’Est règne une hystérie anti-Russe hors de contrôle compte tenu du nombre d’ultranationalistes et même de néo-nazis qui paradent dans les allées des pouvoirs
En fait, les dirigeants Européens sont fauchés en vol. Dans le contexte de montée organisée des tensions avec la Russie, ils avaient déjà commencé par reconduire les sanctions contre ce pays. Ils avaient retourné la copie de l’accord avec l’Ukraine au peuple hollandais qui l’avait rejeté. Et pour faire bon poids ils avaient également décidé la suppression des visas avec la Géorgie et la Biélorussie. Et comme demandé par les USA, les Européens avaient commencé à réorganiser leurs moyens militaires. Et là, c’était vraiment un tournant. L’argument sous-jacent est que cela servait à donner un projet commun fort à une identité européenne totalement en panne après le Brexit. L’Europe avait donc commencé à tourner sérieusement ses batteries sur le registre de la « défense européenne » supra-nationale.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait bien résumé dès septembre 2016 le projet. Il annonçait la mise en place « de ressources militaires communes » qui, dans certains cas, appartiendraient à l’Union. Les États seraient subalternes dans la décision. Et il était bien clairement précisé : « bien entendu, en pleine complémentarité avec l’OTAN ». Presque aussitôt la réunion des ministres de la Défense de l’UE, le 14 novembre 2016, avait pris des décisions pour concrétiser l’affaire. D’abord ce fut, symboliquement, l’augmentation du budget de l’Agence européenne de défense (AED) : + 1,6%. Elle atteint dès lors un montant de plus de 33 millions d’euros. La somme reste modeste. Mais c’était la première augmentation en 6 ans. Une façon d’annoncer un renversement de tendance. Puis ce fut la décision de créer un « centre commun de programmation des missions civiles et militaires ». Bref, un quartier général ». On peut se dire que c’est peu de chose. Je ne le crois pas.
En tous cas, après cela on en vint à une décision plus concrètement parlante. En effet les ministres de la Défense ont décidé le renforcement des capacités d’intervention militaire de l’Union. Pour cela il a été convenu de faciliter l’utilisation des « Battle groups ». Il s’agit de ces corps armés mis à la disposition de l’UE par des États membres. Certes, jusqu’à présent, ils n’ont jamais été déployés. De fait, les Européens sont rarement d’accord en politique internationale et, donc, l’usage de la force même pour des missions humanitaires butte toujours sur cette absence de capacité à décider. Il a donc été convenu de lever l’obstacle à leur usage. En effet jusque-là il fallait que les États soient d’accord avec l’opération envisagée pour pouvoir les mettre à contribution financière. C’est cette digue qui a sauté. D’accord ou pas tout le monde paiera… C’est ce que l’on appelle la révision du « mécanisme Athéna ».
Après cela, la Commission à son tour a pris ses dispositions. Dès le 30 novembre, avec une rapidité qui sent le coup arrangé d’avance, elle présentait son plan d’action pour 2017. Il s’agissait là de mettre en place un fond européen destiné à soutenir les investissements dans la recherche et le développement en matière de Défense. Il est y prévu avec un volet recherche de 500 millions annuels et un volet capacité estimé à 5 milliards par an. Ce volet est destiné à amplifier l’homogénéisation des process militaires des 28 États en vue de former une force commune réellement opérationnelle. Au total, on voit la cadence et l’importance des décisions prises. On devine la raison en sous-main. Ces gens-là voulaient atteindre des points irréversibles avant l’entrée en fonction de Trump. Ils préparaient donc activement une intégration militaire supranationale dont la raison d’être se trouverait dans la réplique à la menace supposée que la Russie ferait peser. Dans ce domaine, le Parlement européen avait réalisé une importante préparation psychologique et politique sur le thème.
Dès novembre 2016, le rapport Paet ouvrait la voie. Il proposait un « Semestre européen de la Défense ». Il s’agissait de créer rien de moins qu’un contrôle européen des budgets nationaux de Défense. Ici, les États étaient sommés d’« affecter 20 % de leurs budgets de défense aux équipements identifiés comme nécessaires par le biais de l’Agence Européenne de Défense ». Fin de l’indépendance militaire des États. De son côté, le rapport Brok, président de la Commission des Affaires étrangères, en décembre 2016, poussait le bouchon encore plus loin. Il proposait de créer « une structure militaire permanente et opérationnelle ». Et pour cela il s’agissait de mettre en place un « Conseil européen de la Défense ». Et comme cela va de soi, on retrouvait l’idée de la création d’un quartier général européen. Ce rapport allait vraiment très loin dans la direction de cette Europe de la Défense supranationale. Il proposait donc de regrouper toute la pensée et les propositions en la matière dans un livre blanc. « Un livre blanc, qui préciserait le niveau d’ambition, les tâches, les exigences et les priorités en matière de capacités pour la Défense européenne ». Il ne peut y avoir de doute sur la direction dans laquelle tout cela veut aller. Le rapport Pascu, de novembre 2016, que j’ai déjà mentionné, affiche l’objectif sans détour : passer de missions initialement humanitaires à des missions de guerre.
Toutes ces dispositions ont été fixées dans une ambiance d’allégeance à l’OTAN que l’on peut qualifier d’inconditionnelle. Les termes utilisés pour en parler sont souvent confondant d’alignement. Le rapport appelait déjà en juin 2015 « au renforcement de la coopération entre l’Union et l’OTAN » et à une « division du travail entre OTAN et UE ». De son côté, en pleine crise d’identité européenne, le rapport Paet sur l’Union européenne de la Défense en novembre 2016 proclamait : « l’OTAN et l’Union partagent les mêmes intérêts stratégiques et sont confrontées aux mêmes défis à l’est et au sud ». Un mois plus tard, le rapport Brok en rajoutait une couche en exprimant son « soutien sans réserve à la coopération renforcée entre l’OTAN et l’Union ». Ce même document place de façon stupéfiante, sur le même plan, les actions de Daesch et l’action de la Russie. Le texte « souligne que la situation s’est considérablement et progressivement aggravée au cours de l’année 2014, avec l’apparition et le développement de l’État islamique (EI) autoproclamé, et du fait de l’usage de la force par la Russie ».
Aucun de mes lecteurs ne sera surpris d’apprendre que je n’ai voté aucun de ces rapports. Mais il me parait important de vous signaler que tous les autres groupes l’ont fait, Verts et PS inclus sans oublier toutes les variétés de la droite. Il va de soi que tout cela doit être interrompu. Car il s’agit d’une escalade dangereuse. Pour la France, la situation est spécialement grave. En effet notre doctrine de Défense suppose qu’il n’y a pas de bataille « intermédiaire », ou « limitée » acceptable sur le sol européen. Le système de la dissuasion veut dire que pour un coup qui nous serait porté la réplique serait immédiatement maximale. Il va de soi que c’est un pari fait sur la raison de l’agresseur qui renoncera en raison du coût pour lui de notre réplique. L’arme nucléaire dans ce cas est faite pour ne pas servir. Pour que la dissuasion fonctionne, sa décision ne peut être partagée ni négociée. Et elle ne peut connaitre d’exception. Tout ou rien. Un point c’est tout. Accepter des dispositifs de combat et prévoir l’usage de forces destinées à un combat sur le terrain européen c’est accepter l’idée de conflits armés de diverses intensités à nos portes ou chez nous. Il ne saurait en être question. La Défense, d’ailleurs, s’applique à un territoire et a un peuple soumis à une loi commune dont il décide librement. L’Union européenne n’est ni l’une ni l’autre.
J’ai commencé dans mon discours de Florange à répliquer aux propositions ineptes de François Fillon en matière de formation professionnelle. Le journal Les Echos les avaient présentées le matin même. Je n’y reviens pas en détail puisqu’on peut retrouver toute mon argumentation avec la vidéo du meeting. Mais je rappelle que pour nous, l’enjeu est de taille. Il s’agit d’empêcher la liquidation définitive de l’enseignement professionnel public sous couvert de « régionalisation totale ». Derrière cette apparente question d’organisation des formations se joue la valeur nationale des diplômes et qualifications. Dans le cas où cela échapperait, rappelons que c’est là la garantie de la mobilité et de la liberté des travailleurs. Car une reconnaissance universelle des diplômes permet au salarié de changer d’entreprise et de garder son niveau de rémunération dans les conventions collectives.
Fillon a aussi parlé ce jour-là d’apprentissage, en fixant lors de son discours d’Oyonnax l’objectif de « passer à plus d’un million » d’apprentis. C’est un spécialiste de ce genre de promesses. Moins elles sont tenues et plus elles grossissent ! Quand il était le Premier ministre de Sarkozy, Fillon avait promis en 2007 de passer à 600 000 apprentis en 2010. Puis, l’objectif précédent n’étant pas encore atteint, il promettait en 2011 de passer à 800 000 apprentis à l’horizon 2015 ! Hollande, lui, avait promis le passage à 500 000 apprentis et une prime de 1000 euros à l’embauche. Rien à faire, ça ne marche pas. Il n’y a toujours aujourd’hui que 400 000 apprentis en France. Et que leur situation est souvent bien précaire ! Au point qu’entre un quart et un tiers de leurs contrats, selon le secteur où ils se trouvent, sont rompus avant le terme de leur formation. Donc sans qu’ils aient pu obtenir normalement leur diplôme. Les 660 000 jeunes aujourd’hui en lycée professionnel ont heureusement un accès moins chaotique et précaire à la qualification. Pourquoi dès lors vouloir envoyer tout le monde en apprentissage comme le propose de fait Fillon ?
D’autant que le sort que veut leur réserver l’ancien Premier ministre de Sarkozy risque d’augmenter encore leurs ruptures de contrat. Fillon propose en effet d’« aligner le droit du travail des apprentis sur celui des salariés ». C’est méconnaître que les apprentis sont en formation ! Ils doivent faire au moins 400 heures de formation par an en CFA, en plus des 1607 heures de travail annuel (à 35h). C’est énorme ! Et cela impose aux apprentis de rudes contraintes d’organisation. C’est pour cela que la loi encadre aujourd’hui le temps de travail des apprentis mineurs par rapport aux autres salariés. Leurs durées de travail sont garanties : 2 jours de repos consécutifs, 8h maximum de travail par jour (contre 10 pour les autres salariés), l’interdiction du travail de nuit (sauf dérogations), et l’interdiction du temps partiel.
El Khomri et Valls ont déjà essayé de faire sauter une partie de ses garanties, avant de renoncer devant la levée de bouclier des organisations de jeunesse, et en particulier de la JOC qui est une des rares organisations à représenter les apprentis. Si Fillon les fait toutes sauter, les abandons en cours de contrat d’apprentissage vont encore augmenter. Et puisqu’il s’agit d’aligner les apprentis sur le droit des autres salariés, Fillon compte-t-il aligner aussi leur rémunération ? Bien sûr il n’a rien dit de tel. Or, aujourd’hui, les apprentis sont payés entre 25 % et 78 % du SMIC en 1ère année de contrat, selon leur âge. Alors qu’ils travaillent à plein temps. Leur enlever le peu de garanties légales qui les protègent dans l’intérêt de leur formation reviendrait donc à recréer un SMIC jeunes à la Balladur !
Fillon ne fait ainsi que recycler les vieilles recettes de la droite. Celles qui n’ont pas marché depuis 20 ans. Alors qu’il serait temps d’essayer des solutions nouvelles proposées mais jamais appliquées : comme notre proposition d’allocation d’autonomie pour pérenniser et élever les parcours de formation des jeunes jusqu’au plus haut diplôme possible. Quant aux mineurs, ils seront couverts par l’allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. Ceux qui sont contraints aujourd’hui à l’apprentissage faute de place en lycée professionnel pourront enfin être accueillis dans un service public d’enseignement polytechnique redéployé sur tout le territoire. Et il permettrait enfin un parcours depuis le CAP jusqu’à l’enseignement supérieur !
C’est un des gros sujets industriels du moment. Pas seulement industriels d’ailleurs, stratégique pour le pays. Il s’agit de la vente des chantiers navals de Saint-Nazaire. L’actionnaire majoritaire coréen STX s’en va. Et le gouvernement tortille depuis plus de deux ans sur ce qu’il faut faire. Et comme d’habitude c’est la méthode Hollande. Laisser le sujet pourrir sur pied en espérant qu’il se règle tout seul… L’actuel ministre de l’Industrie Christophe Sirugue donne donc l’impression de découvrir ce cadavre laissé dans le placard par Macron en partant. Qu’a fait Montebourg, encore ministre à l’annonce de la vente ? Rien. Qu’a fait Macron, ministre deux ans ? Rien. Depuis mai 2014, Hollande et ses ministres de l’Économie Montebourg puis Macron n’ont rien fait pour ce chantier.
À force de mépriser l’économie maritime, ils ont mis en danger un fleuron industriel florissant et stratégique pour l’indépendance nationale. La vente de STX pourrait être finalisée avant la présidentielle. Nouveau pillage en vue si rien ne change. Ça suffit ! Je répète ici ce que j’ai écrit à ce sujet dès 2014 dans une tribune : « le départ de STX pourrait être l’occasion de retrouver une participation majoritairement publique et nationale dans ce groupe ».
L’actionnaire coréen STX cherche à vendre le chantier de Saint-Nazaire depuis mai 2014. Et désormais, c’est la justice coréenne qui choisit le repreneur. En effet, le groupe STX va mal. Mais sa filiale française est, elle, très florissante. C’est d’ailleurs la seule partie bénéficiaire du groupe coréen. La justice coréenne prévoit une reprise par le constructeur italien Fincantieri. Elle a choisi celui-ci le 3 janvier et la décision finale doit intervenir mi-février. Ce serait une lourde menace pour les savoir-faire et l’emploi à Saint-Nazaire ainsi que pour l’indépendance nationale.
Pourtant l’État est actionnaire à hauteur de 33%, avec une minorité de blocage. Pourtant, le chantier STX de Saint-Nazaire n’est pas n’importe quel chantier naval. Il était hier connu sous le nom de « chantiers de l’Atlantique ». Puis il a appartenu au groupe Alstom, alors Alsthom-Atlantique. C’est un fleuron technologique et industriel. Le savoir-faire des ouvriers, ingénieurs et techniciens a été prouvé depuis des décennies. C’est de ce chantier que sont sortis les paquebots Normandie et France. C’est aujourd’hui le chantier naval qui construit les plus gros navires de croisières du monde. Plus de 2 000 salariés de STX travaillent sur ce chantier auxquels s’ajoutent des milliers de sous-traitants et d’emplois induits. Mais ce n’est pas tout.
C’est aussi un enjeu stratégique. Pas à cause des croisières évidemment. Mais à cause de son autre spécialité : les navires militaires, construit en coopération avec l’entreprise DCNS issue de l’ancienne Direction des constructions navales du ministère de la Défense. C’est à Saint-Nazaire que sont construits parmi les plus gros vaisseaux de la marine nationale. C’est à Saint-Nazaire qu’ont été construits les deux porte-hélicoptères Mistral que la France avait vendu à la Russie avant que Hollande ne renie cette parole. C’est à Saint-Nazaire que serait très probablement construit un éventuel porte-avions pour remplacer ou épauler le Charles-de-Gaulle. Ce chantier naval est donc d’intérêt général pour le pays. C’est d’ailleurs seulement depuis 2006 que le capital n’est plus français. C’est la Commission européenne qui avait imposé cette vente, acceptée par Nicolas Sarkozy, lors du plan de « sauvetage » d’Alstom.
En cas de reprise par l’italien Fincantieri, le risque est multiple. Car Fincantieri dispose de plusieurs chantiers en Europe et en Asie. Le risque numéro un est évidemment une fuite du carnet de commandes. Aujourd’hui, les chantiers de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes plein jusqu’en 2026 avec 14 navires commandés. De quoi faire rêver tous les concurrents ! Qui garantira que ces navires seront bien construits à Saint-Nazaire si l’actionnaire majoritaire a d’autres chantiers en manque d’activité ? Le deuxième risque est du même ordre. Construire des navires de cette taille représente des quantités très importantes de savoir-faire, de brevets, de bureaux études. Qu’en sera-t-il demain ? Seront-ils toujours à Saint-Nazaire ? Rien ne le garantit aujourd’hui.
L’État doit s’opposer à cette reprise. Il doit empêcher que Fincantieri ne mette la main sur les commandes, les brevets, etc. Il le peut. Les décrets sur les industries de souveraineté permettent de bloquer la vente. L’État peut aussi purement et simplement préempter l’entreprise lors de la vente, c’est-à-dire la racheter avant le repreneur envisagé. Toutes les options doivent être activées à commencer par la nationalisation du chantier.
Mais, je l’ai dit, depuis bientôt trois ans, le gouvernement n’a rien fait. En novembre, le ministre de l’Industrie déclarait que « l‘objectif du gouvernement n’est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France mais il est de peser dans le choix du repreneur ». Désormais, devant les réticences des syndicats mais aussi de nombreux sous-traitants et industriels du secteur, le même ministre dit que l’italien Fincantieri pourrait ne pas être « majoritaire seul ». Personne ne serait donc majoritaire ? Comprenne qui pourra. Le ministre cherche à inventer en catastrophe un montage entre plusieurs parties. Que de temps perdu ! Que de bricolage ! Pourquoi être obligé d’improviser dans l’urgence alors que la situation est connue depuis 2014 ? Si on m’avait écouté à l’époque, nous aurions gagné deux ans.
Aujourd’hui, tout le monde convient de la solution que je proposais à l’époque. L’entreprise DCNS semble prête à entrer au capital à la demande de l’État. Et même Bruno Retailleau, le très libéral président LR de la région Pays-de-La-Loire, et proche de François Fillon, se dit prêt à ce que la région participe au tour de table ! Si même un ancien proche de Philippe de Villiers défend le capital public, c’est qu’on doit pouvoir avancer non ? Évidemment, la nationalisation n’épuise pas le sujet. Mais le site est bien portant. La nationalisation permettrait donc d’enclencher la diversification industrielle nécessaire à l’avenir à long terme des chantiers, aux besoins de nos industries maritimes et à l’indépendance nationale.
Il est hors de question que les chantiers de Saint-Nazaire soient abandonnés. L’ignorance pour les industries maritimes a déjà coûté assez cher pendant ce quinquennat. Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron ont aussi déjà abandonné Alstom Energie à General Electric. Depuis, on a appris que General Electric renonçait à développer les hydroliennes sur lesquelles Alstom travaillait. Emmanuel Macron a aussi sabordé Adwen, la filiale d’Areva dans l’éolien en mer. Pour renflouer le cœur nucléaire d’Areva, il a préparé la vente d’Adwen à l’Espagnol Gamesa et l’Allemand Siemens. On voit une fois de plus combien ceux qui prétendent incarner l’économie de demain doivent être écoutés avec circonspection…!
La semaine passée, l’hebdomadaire « Les Inrocks » m’a proposé une longue interview sur le fond. En plus de journalistes de la rédaction, intervenaient dans l’entretien Aude Lancelin et Les youtubeurs de « Osons causer ». Il y avait donc Ludo, dont j’ai déjà dit combien sa façon d’intervenir à l’écran m’intéresse. À cette occasion, Ludo a voulu éclaircir ma position à propos de la convocation de l’assemblée constituante et de sa place dans le calendrier de la mise en œuvre générale de notre programme. En fait ces questions me sont souvent posées de vive voix dans les conversations avec nos amis. J’ai donc pensé que ma réponse bien pesée pourrait intéresser ceux qui me lisent dans le cas où ils n’auraient pas acheté ce numéro de l’hebdomadaire, (ce qui aura été une erreur de leur part)…
Ludo d’Osons Causer : Votre programme s’ouvre sur la nécessité d’une Constituante, c’est-à-dire l’idée de faire écrire la nouvelle Constitution française par le peuple. Avez-vous une idée des modalités de cette écriture et du calendrier que vous prévoyez ?
Si je suis élu, je sais que cela suscitera des réactions fortes du monde de la finance et de ses médias. C’est comme ça partout dans le monde, tout le temps. Mais leur agressivité, leur violence anticonstitutionnelle et antipopulaire sera aussi un stimulant extraordinaire poussant les gens à l’action pour défendre leur vote. Quoiqu’il en soit les gens ne vivent pas de slogans et de mobilisations politiques. Leur vie quotidienne doit s’améliorer. Mettre fin à la peur, à la précarité, à la santé laissée pour compte etc… Bref : la « sécurité sociale intégrale » c’est un nouveau mode de vie. Quand les gens ont davantage de visibilité sur leur avenir, ils peuvent mieux s’engager et faire de la politique. Changer les conditions d’existence des gens est donc la condition sociale de la réussite de notre stratégie de mobilisation populaire pour constituante.
Le gouvernement et l’Assemblée élue en mai, diront comment on forme la nouvelle assemblée constituante. Je souhaite qu’une partie soit tirée au sort et l’autre élue. On commencera en septembre ou octobre 2017. Une fois finie la mise en place, peut commencer l’écriture collaborative de la nouvelle Constitution. Il faudra sans doute un an demi pour finir. Le texte sera ensuite soumis au peuple par référendum.
Ludo d’Osons Causer : Vous vous êtes engagé à démissionner une fois la nouvelle constitution en vigueur, comment pourrez-vous gouverner alors que votre présidence sera par nature transitoire ?
En attendant la nouvelle Constitution et ma démission, ma présidence sera pleine et entière dans le cadre de la Vème République et de tous ses pouvoirs. Dès le lendemain de mon élection, je commencerai à appliquer notre programme. On démarrera tout et dans toutes les directions. On est bien prêts. Après ? Je n’ai pas peur de nouvelles élections. La conflictualité démocratique est le carburant de la révolution citoyenne. En 13 ans, on a voté 14 fois au Venezuela, et à chaque fois les pleutres disaient à Chavez qu’il perdrait. Pourtant, chaque fois, des millions de gens des quartiers pauvres se pressaient vers les urnes en disant : « Ce que l’on a gagné, on ne le lâchera plus jamais ». J’appartiens à cette tradition de la révolution citoyenne. Je pense qu’à chaque fois qu’on a peur du mouvement populaire, qu’on fait machine arrière devant son énergie, on commet une erreur monstrueuse. Si Dilma Roussef s’était appuyée sur le mouvement des gens dans la rue qui manifestaient par millions pour des services publics plutôt que des stades de foot durant la Coupe du monde de football, elle n’aurait pas été vaincue par les corrompus qui ont pris le pouvoir depuis. La démocratie c’est notre force pas notre point faible.
Sa vidéo a été regardée par plus de 12 millions de personnes. Sabrina l’interne en médecine interpellait la ministre Marisol Touraine sur la situation des hôpitaux dans la période d’épidémie de grippe. Son propos a été déflagrateur comme toute parole de vérité quand un pesant couvercle de mensonges et de propagande bloque la vapeur dans la marmite sociale. Inutile ici de reprendre la description qu’elle a faite de la situation. Désormais tout le monde la connait. Et sinon chacun peut encore regarder sa vidéo qui vaut mieux que mille textes sur le sujet. Ce qui m’a frappé, c’est la suite.
La police politique médiatique s’est aussitôt mobilisée en son quartier général de France Inter sur la matinale « oui-oui-oui-il-n’y-a-qu’une-politique-possible ». Après avoir donné la parole à l’interne suivant la politique du guet-apens qui fait le charme de ce moment de radio, Patrick Cohen s’est senti obligé le lendemain de se déclarer surpris et abusé par l’interne car elle ne serait pas ce qu’elle dit et ne serait ni aux urgences ni à l’hôpital public. Deux mensonges grossiers proférés par le bon prêcheur en reprise de ceux diffusés par Martin Hirsch, le grand manitou de l’Hôpital public parisien. Mensonge repris sans aucune vérification par le journaliste-éthique-indépendant-et-même-un-peu-impertinent pour qui toute déclaration officielle est vraie et toute parole de protestataire est suspecte et doit être relativisée. Le même homme ayant donné la parole à un auditeur qui se félicitait de la gifle donnée à Valls avait beaucoup à se faire pardonner. Il a donc choisi de colporter une calomnie pour faire plaisir au pouvoir qui la proférait. Vieille technique : pour tuer le message tuer le messager.
L’interne qui dérange a donc connu ce qui fait notre quotidien avec cette affreuse engeance : passer plus de temps à se défendre des saletés qu’ils répandent sur nous qu’à porter notre propre message. Entre ses gardes à l’hôpital et ses autres obligations familiales, voilà l’interne Sabrina condamnée à faire des vidéos de défense, montrer sa feuille de paie, faire une rencontre avec d’autres urgentistes et ainsi de suite. Bien joué le journaliste, non ? Il a bien pourri la vie de l’interne, bien détourné l’attention, bien enfumé. Du vrai travail de pro de l’info. Évidemment tous ses collègues qui sont pourtant pendus aux rideaux dès qu’on fait une critique sur l’un des membres de la sainte corporation, restent muets devant un tel déni des règles de base de leur métier. Ici c’est une nouvelle tentative de censure qui a échoué.
Heureusement que l’interne Sabrina avait le moyen de se défendre contre l’émission officielle de la radio officielle et contre la calomnie officielle, grâce au réseau libre de YouTube. Une fois de plus on voit pourquoi et comment nos propres réseaux d’information sont un contre-pouvoir face à la parole officielle médiatique. Et on voit bien pourquoi à notre tour nous devons défendre ce contre-pouvoir. Le défendre notamment contre les moyens de censure que peuvent être tentés de mettre en œuvre les propriétaires des tuyaux par lesquels passe notre parole. Je pense ici à l’automaticité de l’interruption d’une chaîne quand des malveillants s’arrangent pour essayer de présenter plusieurs dénonciations en même temps comme ce fut le cas récemment contre ma chaîne YouTube. Pour la faire, les intéressés s’appuyaient sur leurs droits d’auteurs alors qu’il s’agissait pourtant de ma propre interview ! On imagine ce que ce serait si en plus il s’agissait de l’interview de quelqu’un d’autre…
À ce propos, un youtubeur m’a interrogé sur ce que je pensais de cette question de la censure possible sous le régime de la défense du droit d’auteur, et même à obtenir des sanctions contre lui, comme ce fut mon cas. Je me permets de renvoyer à la lecture du livret thématique de « la France Insoumise » consacré au numérique. On y verra que la lutte contre la censure privée est bien présente dans notre réflexion. D’une façon générale je crois que tous les aspects qui menacent la liberté du net doivent être soigneusement étudiés et contrés. Dans le contexte actuel, le flou juridique qui entoure le droit de citation audiovisuelle rend possible tous les abus de pouvoir.
C’est dans ce cadre que YouTube lui-même peut exercer une censure contre les vidéastes. Le plus triste est que parfois c’est uniquement grâce au ContentID. Combien de fois déjà n’a-t-on pas vu la triste bobine du smiley qui annonce l’impossibilité d’accéder à un contenu à cause de lui ! Comment cet automate pourrait-il être en mesure d’apprécier le cadre légal s’appliquant à une vidéo ? Vous vous souvenez que le gouvernement Valls qui s’était opposé à l’extension du droit de citation lors des débats sur le projet de loi sur la République numérique ! Pour ma part, j’y suis favorable. Je sais bien qu’il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre le respect du droit d’auteur et la liberté de création et d’expression sur internet. Mais comme c’est déjà le cas pour les œuvres écrites, ne peut-on en tirer des enseignements ? S’il est possible de vendre des essais politiques contenant des citations dont on précise la source cela doit l’être également pour des vidéos publiées en ligne.
Je trouve très dangereux pour notre liberté le projet européen de limiter le droit de faire des liens ou d’utiliser des extraits de matériel d’autres producteurs. Le lien hypertexte est l’essence du partage sur internet et sans doute sa plus haute valeur ajoutée en tant que sollicitation intellectuelle. Pour rester dans la défense et illustration du droit au « youtubage » intégral, je vous propose ici une vidéo explicative de Ludo et de « Osons causer » sur le sujet.
Le fond de l’affaire est dans l’idée qu’on se fait du travail des vidéastes. Pour ma part je considère qu’ils contribuent à la création et à la diversité culturelle de notre pays. Ils doivent donc être reconnus comme des auteurs à part entière. Pour cela, il faut aussi dire qu’une mise à jour des aides existantes en matière culturelle est nécessaire pour redonner la priorité à la diversité et à la solidarité. Sinon comment prendre en compte les nouvelles formes de production médiatiques et culturelles ? Je crois qu’on peut proposer une réflexion sur le statut des vidéastes. Il faut trouver les conditions de leur indépendance financière vis-à-vis de la plateforme. Je crois qu’il faut se proposer la reprise collective du contrôle de l’hébergement et de la diffusion des contenus. Nous avons engagé ce travail. Je souhaite qu’il soit très concrètement avancé lors de l’atelier législatif que la France Insoumise va consacrer à ce sujet. Je pense recevoir bientôt une invitation à rencontrer des youtubeurs pour discuter de ces questions. On en fera peut-être même une diffusion sur YouTube.
195 commentaires
chan
Intervention magistrale à Périgueux, citations à l’appui, ce qui ne fait pas de mal dans cette société qui vise à nous abrutir.
« Tout est bon chez lui, y a rien à jeter, Jusqu’à l’Élysée il faut le porter ». Brassensement notre.
semons la concorde
@jspn
Vous émettez des doutes sur le rôle de l’homme et du CO2 dans la catastrophe écologique qui se profile. Nous avons des chercheurs très pointus sur la question et des instruments de mesure variés et précis pour cerner le problème. Et pas en France seulement. Pourquoi mettre en doute leurs conclusions ?
Les sols sont pollués, mais l’air et la mer aussi. Vous craignez l’augmentation du prix du carburant, et je vous comprends. Mais il faut bien voir que des solutions sont à envisager : transports en communs à coût très réduit, voire gratuits en ville, une SNCF développée et abordable pour tous, des énergies renouvelables, etc. Tout sera sur la table si nous gagnons cette élection.
Ascalon
« Pourquoi mettre en doute leurs conclusions ? »
Vous avez lu les rapports de ces « chercheurs très pointus » ? Si vous parlez des guignols du GIEC, permettez moi d’en rire. Vous les avez compris ? Vous avez lu une preuve irréfutable du fait que le réchauffement du climat que personne ne conteste, et qui a quand même cessé voici une dizaine d’années, a une origine anthropique ?
Vous mélangez allègrement pollution et réchauffement climatique. Ce sont pourtant deux choses qui n’ont strictement aucun rapport. Le CO2 auquel on attribue tant de méfaits n’est pas un polluant. Et les particules fines qui nous font crever n’ont aucune influence sur le climat, ni même sur la météo. Mais ça arrange tout le monde de faire croire que c’est lié. Parce que cette histoire de réchauffement anthropique c’est quand même une aubaine pour tous les empêcheurs de tourner en rond.
Occupons nous de la pollution, c’est d’accord. Et laissons la planète se démerder avec le soleil, le magma, le CO2 et l’atmosphère, pour prendre la température qui lui plait comme elle le fait depuis 4 milliards et demi d’années…. De toutes façons, nous n’y pouvons rien. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Quelle prétention de croire que les insectes que nous sommes peuvent changer la nature des choses en brûlant quelques barils de pétrole.
jnsp
« Vous émettez des doutes sur le rôle de l’homme et du CO2 dans la catastrophe écologique qui se profile. »
Est-ce que vous vous rendez compte que ce que vous dites n’est en rien ce que je dis ?
Évidemment je suis d’accord avec vous l’homme a un rôle dans la catastrophe écologique, mais la production de CO2 par l’homme n’est en rien ou peu responsable du changement climatique. Les arguments scientifiques ne peuvent pas être développés dans un post donc je ne le ferai pas. Il y a cependant un petit truc facile à repérer. Sur les sites favorables à l’idée du réchauffement anthropique, vous ne trouverez pratiquement jamais une analyse précise des arguments des climatosceptiques alors que sur les sites climatosceptiques il y a très souvent une analyse détaillée et précise des arguments de la partie adverse. Quand on est dans ce cas il est relativement facile de voir quel est le côté des enfumeurs. Quant au fait d’avoir des chercheurs pointus, je vous informe que pour avoir un budget de recherche sur le climat il vaut mieux être dans un camp que dans l’autre ce qui biaise un peu la recherche.
Je ne « crains » pas l’augmentation du prix du carburant, je dis qu’elle touche plus les fauchés que les autres, je pourrais ajouter les ruraux plus que les urbains. Vos solutions SNCF, transport en commun, sont des solutions collectives et complètement inadaptées à la ruralité. Essayez de vous balader dans un bus avec les courses d’une semaine vous m’en…
archerducher
Dans votre passage à Périgueux tout ce que retient les « buzzeurs » c’est l’altercation avec ce cheminot, qui entre parenthèses dit que politique droite-gauche tous pourris. Pauvre cheminot qui n’a rien compris, mais ne leur donnez pas de grains à moudre, nous sommes si proche d’un succès.
Jacques A.
La discussion entre le militant CGT et Jean-Luc Mélenchon est interprété comme un accrochage ou une engueulade par beaucoup alors que les deux disent la même chose. Le problème est que ce genre d’images va alimenter nos détracteurs qui démontreront que Mélenchon est ingérable, excessif, agressif. Il serait bon de retourner voir cet homme pour avoir son analyse à tête reposée.
Nous sommes entrés dans « tous les coups sont permis ». La petite phrase de Hamon « café et biscuits », le Pénélopegate, les frais de réceptions du ministre Macron, les socialos aux dents longues qui veulent le PS, etc. Ca sent les peaux de bananes à la Mario bros. Tout est bon pour taper sur le voisin et surtout pour ne pas parler programme, point faible pour nos concurrents. La très probable entrée en jeu de Bayrou animera encore plus les lancers de couteaux. Au milieu de ces bassesses nous devons nous démarquer parce que, nous, nous avons un véritable programme qui ne ressemble pas à ceux des « tous pourris ».
éducpop
Un homme interpelle un candidat dans la rue, il dit ce que des millions d’autres pensent, que les hommes politiques sont une catégorie de menteurs et de profiteurs. Il ne sait certainement rien de concret sur les programmes, il perçoit de la colère dans les rumeurs, il voit les interprétations abusives rabâchées à la télévision. Il est probable qu’il ignore tout de l’extraordinaire parcours de militant du candidat, sa vision est sans commune mesure à celle de celui qui a eu accès aux évènements historiques et qui en est potentiellement un lui-même un acteur. Il n’y a pas de raison de se fâcher, c’est triste et c’est commun. L’exploitation qui est faite de cet incident ramène à la banalité à laquelle nous tentons d’échapper, celle où les détenteurs du pouvoir veulent obstinément enfermer l’aspiration du peuple au respect de sa dignité. Simple incident mais il ne faudrait pas qu’il se reproduise.
PIETRON
Pas de quoi en faire un fromage. Des militants (CGT et Sud souvent) s’en prennent plein la vue quand ils distribuent leurs tracts sur la voie publique (et même dans leur boite). Affaire d’expérience. Cette personne, hélas, est en « à priori » comme tant d’autres. La société de consommation, le capitalisme mondialisé a cassé, y compris, la façon de penser, si pensée il y a. Et la rue n’est plus investie par les partis « rouges ». Un bémol quand même. Des militants d’entreprise (CGT presque toujours) ont aussi un « extraordinaire parcours de militant ». Et les événements historiques ils en ont été acteurs. Tout ceci est subjectif. Un militant communiste ne trouvera pas qu’un parcours militant au PS soit extraordinaire. Je ne suis plus au PCF et je n’ai jamais trouvé le parcours du militant PS « extraordinaire », de bas en haut et de haut en bas, dans les 50 dernières années.
pichenette
S’il s’agit vraiment d’un cheminot, ses propos reflètent le ressenti de nombreuses personnes qui voient tout aller dans le mauvais sens, sans que des interventions politiques, lorsqu’elles existent puissent y changer quelque chose et les cheminots sont une des emblèmes des acteurs des services publics. JL Mélenchon a bien reparlé de cette altercation lors de la réunion de Périgueux et il a montré combien il avait été touché, blessé alors qu’il n’a de cesse de s’opposer aux choix hideux qui brisent à tout va la cohésion sociale, les services publics, les emplois etc. Cette personne si elle est de bonne foi doit être en capacité de s’expliquer publiquement et de comprendre qu’il serait bon qu’elle s’excuse. Mais aussi gare au cumul de fatigue dans cette ambiance de destructions programmées, de corruptions, de misère. Que les gens écoutent les discours de JL Mélenchon et s’engagent au lieu de râler et de contribuer à ce que rien ne change !
Andral/maffre
Quelle semaine, de tous les cotés, des tricheurs, des voleurs, des menteurs rien de bien nouveau mais quel cirque ! Allez en avant, Jean-Luc Mélenchon fait son boulot, le notre c’est de multiplier les signatures, les groupes d’appuis, d’élargir les participants au financement et d’aller au corps à corps gagner les voix une à une. Ici, dans la 6éme de l’Hérault on continue et on y croit.
arthur 2
Jean-Luc Mélenchon a prouvé sa rudesse et sa fermeté envers le cheminot qui l’a interpellé. En même temps, il a montré son coeur énorme en lui accordant des circonstances atténuantes dans le discours qui a suivi. Pollution, CO2, diesel, avis différents. Il faut bien amorcer un changement et dans les mentalités et dans les solutions à développer. La règle verte permettra de conduire à cette meilleure « carburation ».
RV
Bonjour monsieur Mélenchon. Deux points à propos de votre intervention à Périgueux. Vous avez beau faire preuve de beaucoup de pédagogie, ce que je trouve fort pertinent, je sors de la lecture de la vidéo avec ces deux interrogations.
Vous avez pris comme exemple d’énergie renouvelable une technique de production de méthane. Le méthane est ce gaz dont l’effet de serre est 25 fois plus grand que celui du gaz carbonique. Par exemple, la fonte redoutée du permafrost libérera du méthane qui va provoquer un emballement du dérèglement climatique d’après ce que j’ai pu en lire. Comment peut-on envisager de produire du méthane et de l’utiliser sans augmenter dans des proportions considérable l’effet de serre ?
Vous avez évoqué la Règle verte, mais comme à chaque fois, vous n’avez fait que l’évoquer sans aucun développement. Je ne sais toujours pas quel est son champ de pertinence. Uniquement le vivant et la ressource en eau ou aussi les minéraux ? Je conçois que l’on puisse faire de l’exploitation forestière raisonnée, pour prendre un exemple, la forêt se renouvelant à un certain rythme, mais je ne vois pas du tout comment appliquer la règle verte à un stock fini, forme sous laquelle se présentent tous les minerais.
L. A.
Question pertinente, mais même si on s’en tient à l’actuelle constitution, appartient-il au chef de l’État de tout envisager dans les moindres détails (composition des médicaments, résistance des matériaux de construction, plannings des prises de services de tout le pays, et tutti quanti) ? Quant aux minéraux, non renouvelables (sauf par activité volcanique ou encore plus marginalement météoritique), c’est leur exploitation capitaliste sans loi qu’il faut revoir. M. Mélenchon en parle dans un de ses récents discours aux Antilles, l’exploitation du sable (problème planétaire) y ayant déjà fait disparaître un îlet. Deux choses qu’il faut avoir à l’esprit dans le programme de la France insoumise que défend M. Mélenchon dans ses discours.
Des mesures immédiates, qui seront appliquées ou mises en route dès l’élection de notre candidat, la plus importante étant l’organisation d’une Assemblée constituante des citoyens destinée à nous donner nous-mêmes le cadre général de notre future VIe République.
Des propositions, des suggestions générales qu’il appartiendra à cette Assemblée constituante de préciser, d’affiner et d’intégrer (ou pas) à ladite constitution. Les insoumis et leur candidat ne peuvent donc pas anticiper, encore moins dicter, ce qui sera retenu dans la Constitution. La Règle verte, qui se rapporte effectivement au vivant, est ainsi une proposition d’ordre général (mais néanmoins primordiale).
ambulant
Si j’ai trouvé la vidéo dans le TGV (retour Florange) plutôt bonne, concernant la Chine, la dissuasion, le texte ci-dessus m’interpelle. D’abord, la dissuasion nucléaire est devenue obsolète. Elle ne peut servir que dans la dissuasion du faible au fort (France vs USA, Chine ou Russie). Si adversaire non nucléarisé, la communauté internationale désapprouverait l’engagement nucléaire unilatéral, si adversaire de taille équivalente (Israël, GB), anéantissement mutuel garanti. Si petit groupe ou petit pays, on n’écrase pas une mouche avec un marteau.
Ensuite, je trouve que Jean-Luc Mélenchon se focalise (certes non sans raison) sur l’OTAN, mais semble faire l’impasse sur l’arrivée du chien Trump dans ce jeu de quilles. Je sais bien que Jean-Luc Mélenchon raisonne sur le « temps long », mais dans un proche avenir je vois plus de risque de déstabilisation venant de ce personnage imprévisible (et qui ne sait pas forcément très bien dans quoi il engage le monde), que dans l’OTAN (dont ils semble penser pis que pendre,même si des généraux finiront par l’amadouer ?). Et j’y vois d’autant plus un danger qu’il semble bien vouloir se partager un monde dirigé de manière autoritaire avec Poutine.
Une Europe n’aurait-elle finalement pas intérêt à quitter l’OTAN, et créer une CED autonome ? Evitant des aventures franco-africaines décidées en solo depuis l’Elysée ? Pays libéraux et (à terme) progressistes européens peuvent avoir des intérêts communs de défense.
éducpop
Le candidat Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle française est en fait un candidat à la sauvegarde de l’humanité. Cette responsabilité prend une telle importance qu’on ne la voit pas à travers le filtre des habitudes prises dans les séquences électorales. Mr Gorbatchef vient de dire que le monde se prépare à la guerre, les murs s’élèvent aux frontières dites « sensibles » et la course à l’armement s’accélère au sein de grandes puissances. Est-ce que la préparation à ce que pourrait être une nouvelle guerre mondiale ne pourrait pas faire l’objet de prévisions, si ce n’est de programmes ? L’avenir en commun n’a de sens que dans la paix, sa construction requiert tous nos efforts, cependant tout autour le contexte ne s’arrange pas. Mais quels trésors d’imagination et de courage il faudrait pour bâtir un programme tout en prévoyant qu’il risque d’être compromis, impossible politiquement. Dans le soulèvement qui se prépare il y a avis de tempête dont personne peut-être ne peut mesurer l’amplitude.
bdpif
Aucun risque de guerre mondiale. Nous disposons de l’arme nucléaire. Nous avons une puissance militaire alliée avec l’ONU. Nous ne sommes pas comme la Pologne, envahie par les nazis et la Russie, aujourd’hui, elle même est protégée par les armes nucléaires devant sa frontières contre l’expansionisme de la Russie de Poutine. Poutine, Bush, la situation va mal dans le monde comme dans les années 30, mais la France est alliée avec l’Europe. Rassurez vous, ni les USA, ni la Russie de Poutine (guerre en Europe, Tchetchenie, Ukraine et Serbie, autant de pays ne disposant pas d’armes nucléaires) ne viendront nous envahir. Gardons notre indépendance nucléaire. Économiquement, pas de Tafta pour les USA, et boycot et embargo sur la Russie, on y arrivera à mieux de paix dans ce monde.
Christian09
Le journal en ligne Médiapart, auquel je suis abonné, permet d’offrir un article à une, des personnes de mon choix. Cela serait bien si nous pouvions le faire avec nos articles, nos vidéos, nous permettant, une meilleure audience, de réagir, de répondre aux propagandes des droites. De mieux combattre leurs discours aliénants. Un simple moyen supplémentaire et bien d’autres personnes mieux informées.
Je vous souhaite, force, conviction et actions comme vous le faites toutes et tous ! A bientôt mes camarades.
sylvie974
@jnsp @ascalon
Je vous rejoins tout à fait, en lien le site de Jacques Duran extrêmement bien documenté pour ceux qui veulent en savoir plus sur le climat. 90% des gaz à effets de serre sont de la vapeur d’eau. Les carottages dans les couches glacières montrent que les hausses de CO2 sont consécutives aux hausses de températures et non l’inverse. Il semblerait également que le CO2 participerait au reverdissement de la planète.
Maintenant ça ne change pas le fait qu’il faut tout faire pour limiter la pollution mais peut-être arrêter cette fixation sur le CO2 (dioxyde de carbone gaz inodore, incolore et non toxique) et s’attaquer plus vivement à d’autres émissions beaucoup plus toxiques comme le CO (monoxyde de carbone) toxique lorsqu’il est confiné par manque d’aération et combustion incomplète. Rejeté dans l’atmosphère, il se transforme en CO2. Un bon départ serait de reverdir les villes puisque les plantes absorbent le gaz carbonique et libère de l’oxygène au travers de la photosynthèse ! Interdire l’usage des pesticides toxiques, priorité des priorités.
Lundi , le film de Gérard Miller sur Jean-Luc Mélenchon sera diffusé sur France3. Enfin un moment télévisé où il aura eu le temps d’expliquer sa vision et le programme des insoumis.
semons la concorde
Il est bien évident que la Terre a ses cycles climatiques comme en témoigne la période pas si lointaine où le Sahara était verdoyant. Mais je pense que l’activité humaine peut avoir un impact très important sur notre environnement immédiat et plus lointain. La déforestation de l’Amazonie (et autres pays), les erreurs culturales qui ruinent les sols. En un siècle, nous sommes passés de 2-3 milliards d’habitants à quasi 10 milliards, ça ne peut pas passer inaperçu, sachant la capacité prédatrice de notre espèce. Même si la question du CO2 d’origine humaine reste discutable, il est temps de trouver des solutions pour une vie saine sur Terre.
AF30
Je suis extrêmement remué depuis que j’ai découvert hier la vidéo de Périgueux concernant l’échange entre Jean-Luc Mélenchon et le cheminot. Si le discours caricatural de ce dernier était insupportable, la réaction de Jean-Luc Mélenchon ne l’est pas moins. Mais ce qu’il y a de plus grave est la phrase prononcée « j’use ma vie à vous défendre ». Cette affirmation est confondante car elle laisse supposer que celui qui l’a prononcée se sent en charge d’un rôle messianique. Cependant même en supposant que la réalité est toute autre (ce qui reste difficile à prouver car si la colère est mauvaise conseillère elle laisse parfois échapper ce que nous sommes profondément), le spectacle de cet échange est contre productif et sera comme de bien entendu resservi comme c’est logique par les journalistes. Un dernier mot, quoique il en soit je voterai pour la France insoumise.
[Edit webmestre : En attendant d’être « comme de bien entendu resservi comme c’est logique par les journalistes », cet épisode est resservi par vous, et quelques autres avant vous ! Que croyez-vous donc faire en déposant ce genre d’états d’âme sur le propre blog de Jean-Luc Mélenchon ? Et croyez-vous qu’annoncer votre vote comme s’il s’agissait d’une faveur vous permet d’écrire n’importe quoi ? Et ne croyez pas que le problème vient de ce que vous pensez et qui n’appartient qu’à vous, mais de ce que vous écrivez et qui sera lu par tous. Il se pourrait bien que la différence vous échappe. Je ne modère même plus ce genre d’inepties, sinon pas un commentaire n’arriverait à être publié. Pas besoin d’ennemis avec des amis comme vous.]
baillet gilles
Il n’ y a rien de choquant dans l’altercation de Périgueux. Ca ne peut pas arriver aux autres candidats qui fuient les conflits. Au moins Mélenchon ne s’échappe pas et s’explique.
André
Et si le plus grave de cette affaire n’était pas l’évocation d’un fait somme toute assez banal mais le besoin insidieusement manifesté d’en faire une histoire de trés grande importance.
Pauvre2
Jean-Luc Mélenchon s’est expliqué pendant son meeting sur l’incident avec le cheminot, il me semble que c’est clair non?
René-Michel
« Je suis extrêmement remué depuis que j’ai découvert hier la vidéo de Périgueux concernant l’échange entre Jean-Luc Mélenchon et le cheminot. »
Il ne faut pas prendre ce choc à la légère ! Yoga, retraite spirituelle dans un monastère d’altitude afin de retrouver en vous les ressources pour surmonter cette épreuve déstabilisante et une heure de bêtisier non violent avec chatons, chèvres, canards facétieux. Tout ça chaque jour un mois durant, suivie d’une longue convalescence, régime crétois, loin du bruit et de la fureur. Courage, vous devriez vous en sortir.
richunter
A partir de maintenant la campagne va se durcir sérieusement. Ce genre de provocation risque d’être le lot quotidien à chaque fois que Jean-Luc sera au contact de nos concitoyens. Ce qui m’interpellé, c’est que ce cheminot espérait voir la scène filmée. Pour en connaître, il existe parmi les syndiqués, y compris à la CGT, des militants du FN.
remier
Mon approbation et remerciements au webmestre. Assez de ces propos comme celui de @AF30 qui ne peuvent qu’être repris par ceux mal intentionnés.
kevina scooter
Toutes ces questions sont fort intéressantes et alimentent et enrichissent notre débat et la réflexion. Le programme est une photographie, un point de repère qui permet d’avancer et de donner un cap. Bien entendu, chacun sait qu’il n’y a pas de solution miracle unique (méthane, voiture electrique ou autres) qui permettra de sortir de l’impasse autodestructrice dans laquelle l’humanité et nous-même nous retrouvons. Il doit y avoir une construction collective et interactive (citoyenne?), progressive en combinant à la fois temps court et temps long. Ce n’est pas Jean-Luc Melenchon tout seul qui va tout faire et tout penser et anticiper au moment de l’élection. Voilà ce qui est difficile à faire comprendre. La confiance de tous dans l’intelligence collective sans esquiver le réel mais sans trahir les objectifs. La première étape c’est de convaincre et gagner les esprits. On en est encore loin mais c’est en bonne marche.
Pour répondre à @AF30, moi aussi j’use ma vie (comme beaucoup de militants syndicaux) à défendre les collègues qui travaillent et on aimerait bien avoir de temps en temps quelque retour d’ascenseur (ne serait-ce que payer sa cotisation). Certains prennent le syndicat pour MMMA zéro tracas, mais ils sont bien contents de toucher les avantages résultant des luttes qui ont été menée par les autres, ceux qui ont fait grève. Alors oui, moi j’adhère à la position de Jean-Luc Mélenchon et je ne me sens pas le sauveur pour autant. Si j’avais été à sa place j’aurais…
j.lou
La colère filmée de Jean-Luc est saine. Sur le plan politique Jean-Luc fait ce qu’il dit. Et ici dans la rue, interpellé, il dit à cette personne ce qu’il fait. Cela change des comportements politiques habituels. Enfin, la réaction de cette personne qui demande si la séquence est filmée caractérise sa réelle intention, celle de nuire.
Nanette
Comme vous cette séquence du cheminot réclamant que la scène soit filmée m’a questionnée quant à sa provocation présumée ? Tout comme la séance manquante entre le moment où Jean-Luc s’en va et revient excédé, on ne voit ni n’entend dans aucune vidéo ce que le cheminot a pu continuer de dire pour provoquer le revirement de Jean-Luc qui s’en était allé. Je comprends tout à fait la réaction de Jean-Luc.
holla
Vous semblez vouloir oeuvrer pour la paix dans le monde, j’aimerai connaitre votre avis sur notre armement nucléaire si dangereux et si couteux ainsi que sur l’industrie de l’armement qui met la France au rang des premièrs pays vendeurs d’armes.
emmanuel
Le « semblez » est de trop. Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé clairement en faveur du désarmement nucléaire et a prononcé ses vœux pour 2017 sous le thème de la paix.
Invisible
A propos de l’anicroche de Périgueux avec le quidam dont le discours est imprégné de pollution FN (« tous pourris » et tutti fruti), je trouve juste que Jean-Luc est comme nous tous, gens du peuple, gens profondément de gauche et révoltés. Il est réactif, entier, à fleur de peau. Et sincère.
jnsp
Pour une fois je comprends l’énervement de Jean-Luc Mélenchon même si c’était peut-être un piège.
Par contre quand vous dites « imprégné de pollution FN (« tous pourris » et tutti frutti) », je trouve que tutti frutti est bien trouvé par contre suggérer que « tous pourris » est une pollution FN, là à mon avis vous vous trompez, beaucoup de gens « non pollués FN » pensent la même chose, je vous conseille de récapituler toutes les magouilles de nos élus dont nous avons connaissance ( et surement pas la totalité), ce nombre obtenu vous le multipliez par le nombre d’élus qui se sont tus, vous n’arriverez pas loin de la majorité des élus (en tout cas nationaux). Mais ça ne vous empêchera pas de répéter la comptine : penser « tous pourris », c’est détruire la démocratie, un peu comme d’autres qui ne supportent pas l’idée que des complots existent et que le penser, ce n’est pas être complotiste.
LEON
Oui, et j’ajoute que le type à casquette a fait plusieurs fois allusion au fait « qu’il n’y avait pas de caméra » pour épingler l’incident, comme si c’était surtout cela qu’il cherchait : une image défavorable de Jean-Luc à donner en pâture aux médias. Vrai cheminot, ce type ? Si oui, le voilà gagné malgré lui au procédé du détournement d’image à des fins de dénigrement de la personne. Si non, faux cheminot et vrai manipulateur ?
RG 87
Franchement ce Mr Fillou ne manque pa d’air. Du Cahuzac à la petite semaine.