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Message de Jean-Luc Mélenchon à Benoît Hamon. Pour en savoir plus sur le meeting de Lyon, cliquez ici. Pour en savoir plus sur le meeting de Paris, cliquez ici.
Retrouvez la retranscription de cette vidéo :
Bonjour,
Je m’exprime devant vous de cette façon parce que, comme vous, je vois que la campagne pour l’élection présidentielle dans laquelle je suis candidat entre dans une grande turbulence et que cela mérite réflexion.
Vous avez vu qu’après que messieurs Juppé et Sarkozy aient été éliminés de cette élection, après que le président de la République en exercice ait dû renoncer à venir défendre son bilan devant les Français, c’est au tour de monsieur Fillon, dorénavant, d’être lui-même dans la tourmente. Et beaucoup d’observateurs pensent que, d’ici à quelques jours, son rôle deviendra intenable compte tenu de ce que les médias et les enquêtes lui reprochent. Clairement, nous entrons dans une zone de grandes turbulences. D’autant que, dimanche dernier, l’élimination de monsieur Valls a terminé ce tableau.
Que se passe-t-il ? Et bien je crois que tout le monde le voit simplement : que ce soit dans un parti ou dans l’autre, de toute façon, il y a un courant qui pousse à dégager les responsables de la situation que nous vivons aujourd’hui. Cette vague, elle est d’une puissance terrible. Et qui essaye de s’y opposer sera emporté. Et tant mieux ! Il faut ouvrir des perspectives positives mais personne ne fera rien contre cette volonté générale qui s’exprime aujourd’hui.
Pour ma part, j’ai choisi mon camp. Et depuis un moment, vous le savez. M’a-t-on assez reproché d’avoir dit : « On vote, ils dégagent ». Bon, c’était un peu piquant, mais enfin il faut bien admettre que ça correspond à l’état d’esprit des Français qui se manifeste aussi bien d’ailleurs à droite qu’à gauche.
À ce moment, après l’élimination de monsieur Valls, monsieur Benoît Hamon s’adresse à moi et il dit qu’il me tend la main. Et bien j’en suis heureux. Car, d’une façon générale, ça change d’avec ce que j’ai connu pendant les dix dernières années, où personne ne me parlait sur ce ton. J’ai noté aussi le nombre des mots de mon vocabulaire et de mon programme qui étaient repris par lui et j’en suis enchanté. Je considère que ça fait avancer les idées et je ne réclame pas de droits d’auteur, au contraire : plus on partage, plus je suis content. Je l’ai toujours dit et je crois que pensent comme moi beaucoup de gens.
Doit-on se parler ? Mais évidemment qu’on doit le faire. Moi, je suis partisan d’une pratique républicaine de l’échange et du dialogue. On doit pouvoir se parler dans ce pays. Vous voyez, quand j’arrive dans une ville comme Tourcoing pour y faire un meeting, ou Toulouse, où j’ai fait mon pique-nique, ou bien encore Périgueux, le maire de la commune n’est pas de mon bord et nous n’avons pas du tout l’intention de changer d’avis. Et pourtant nous nous rencontrons et nous parlons, et je suis accueilli d’une manière tout à fait courtoise dans ces municipalités. Alors, à plus forte raison, je pense que cela doit être possible pour moi de parler avec Benoît Hamon que j’ai connu comme responsable du syndicat étudiant, comme dirigeant du mouvement de la jeunesse socialiste, et ensuite comme ministre. Par conséquent, il n’y a rien qui s’oppose à ce qu’on se parle.
Mais ce n’est pas une affaire de rapports personnels, cette affaire-là. C’est une affaire de fond : de quel côté se place-t-on pour la suite des évènements et pour la façon de gérer le pays à partir de l’élection de 2017. Je demande qu’on y réfléchisse : on n’est pas en train de faire un congrès de parti, on est en train de préparer l’élection pour une période historique où la France va peser très lourd dans la balance sur des grandes questions : traités de commerce internationaux, traités européens… enfin, toutes ces questions arrivent sur la table. Donc il faut y aller avec de l’ordre, de la méthode et une clarté absolue des points de vue. Et puis pas de double langage : plus personne dans ce pays n’a l’intention de se faire faire une deuxième fois le coup du Bourget, c’est à dire un grand discours, extrêmement flatteur à entendre aux oreilles, suivi de pratiques qui sont exactement à l’inverse.
Benoît Hamon, qui est le vainqueur de la primaire du PS, s’adresse à moi. Alors j’ai regardé attentivement ce qu’il me demandait. J’ai bien vu qu’il n’a pas l’intention de mettre en cause sa candidature. Il ne la met pas en discussion entre nous. Bon. Il a tranché la question dans un entretient avec monsieur Bourdin. Et je vous demande de… plutôt que de le dire moi, autant que ce soit lui qui le dise avec ses mots. Voici :
— Extrait Benoît Hamon —
Benoît Hamon : On n’est pas candidat à l’élection présidentielle pour faire un tour de piste.
Jean-Jacques Bourdin : Donc vous irez jusqu’au bout ?
Benoît Hamon : Mais je l’ai déjà dit lors des primaires.
Jean-Jacques Bourdin : Donc vous irez jusqu’au bout ?
Benoît Hamon : J’irai jusqu’au bout : il y aura un bulletin de vote Benoît Hamon à l’élection présidentielle
—Fin de l’extrait —Bon, vous avez entendu. Donc, maintenant, que me propose-t-il ? De former une majorité gouvernementale parlementaire cohérente. Alors je dis, en toute sympathie, à Benoît Hamon : ce n’est pas possible que vous nous demandiez de former une majorité parlementaire gouvernementale cohérente, comme vous le dites, en mélangeant des gens qui veulent tourner la page, comme nous, avec des gens qui sont responsables de ce qu’il y a sur la page, comme c’est le cas des députés que vous avez l’intention d’investir pour la prochaine élection à l’occasion de votre convention. Car nous allons retrouver des gens dont je vous demande comment nous faisons pour ensuite former une majorité avec eux puisque nous les avons combattus pendant des années.
En fait, pour être plus concret, comment voulez-vous former une majorité pour abolir la loi El Khomri avec madame El Khomri comme députée du PS ? Comment voulez-vous qu’on abroge toutes les brutalités auxquelles le président du groupe du PS Bruno Le Roux s’est abandonné avec monsieur Bruno Le Roux comme candidat ? Comment peut-on même imaginer de changer quoi que ce soit alors que vous vous proposez de faire réélire comme député d’Évry monsieur Manuel Valls ? Ce n’est pas sérieux. On ne fera croire à personne que tout cela peut fonctionner ensemble puisque ça n’a déjà pas fonctionné ensemble jusque là.
Alors j’admet que vous ayez voté le soutien au Premier ministre de François Hollande, le dernier en date, mais vous ne pouvez pas nous demander de participer au grand-écart dans lequel vous vous trouvez. Et puis ce n’est pas tout : vous nous demandez aussi de former une majorité cohérente avec des députés de votre parti qui se préparent à voter pour monsieur Macron. Mais rien de tout ça n’est sérieux ! On ne peut pas gouverner un grand pays avec des équipes de bric et de broc, les uns qui ont été contre les autres pendant des années, tout soudain se retrouvant et s’embrassant sur la bouche. Assez de carabistouilles, c’est le moment de la clarté.
Je dis donc à Benoît Hamon, en toute sympathie : maintenant, il faut choisir. Vous avez une vague qui est en mouvement. Alors adossez-vous à elle. Faites-vous porter à elle. Choisissez. Entre eux et nous, choisissez. Entre la vague dégagiste et le sauvetage de l’ancien monde, choisissez. Choisissez et tranchez.
Parce que nous, nous ne changerons pas d’avis : nous voulons tourner la page, nous voulons passer à la 6e République, nous voulons sortir des traités européens, nous voulons la planification écologique, nous voulons sortir de l’OTAN, et ainsi de suite. Nous voulons le partage des richesses, d’une manière claire et nette dans ce pays, en faveur de ceux qui ont été détroussés par les deux derniers présidents de la République. Nous voulons que la vie change pour ces millions de pauvres, de gens qui n’ont plus de logement, qui sont dans la rue, et qui n’ont rien à faire de nos arrangements. Ce qui compte pour eux c’est que la vie change pour de vrai, et on ne la changera pas en rafistolant le vieux monde.
Enfin, je vous dis ça, c’est mon point de vue. Vous l’aurez entendu, cher Benoît Hamon, et moi j’entendrai la réponse que vous me donnerez samedi, en fonction du fait que vous aurez ou non investi ces personnes qui n’ont rien à faire dans la majorité parlementaire que vous nous proposez de composer avec vous. En tout cas, nous, de ce genre d’équipage, nous ne ferons jamais partie.
Enfin, pour vous tous qui m’écoutez, je vous donne rendez-vous ce dimanche à Lyon. J’espère que vous serez nombreux au meeting que j’y organise. Parce que ce jour-là, à Lyon, il y aura, entre les deux fleuves, la Saône et le Rhône, les trois grandes pensées qui animent notre époque : le communautarisme de madame Le Pen, parce que ce n’est que du communautarisme ce qu’elle fait ; l’indifférence aux autres qu’incarne le libéralisme de monsieur Macron, qui propose l’ubéralisation pour tous ; et notre pratique à nous, l’humanisme, celui de la solidarité, de la coopération plutôt que de la compétition, et de l’universalisme, c’est à dire que nous pensons que tous les êtres humains sont semblables par leurs besoins et que, dès lors, ils sont égaux en droits pour y trouver une réponse, à ces besoins.
Ça, c’est l’enjeu. Voilà. J’espère que vous serez aussi nombreux. Alors à Paris aussi, hein ! Ça a lieu aux Docks d’Aubervilliers. Là, il y aura mon hologramme donc ça sera pour vous l’occasion de découvrir ce que tout le monde sait : quand l’esprit humain invente, quand on ne lui pose pas avant des conditions de couleur de peau, de religion ou de genre, et bien l’imagination se déchaîne et elle met en partage les savoirs. C’est ce que la science nous apprend et j’en suis tellement heureux.
Encore un mot. La veille, samedi, je serai dans un petit village de Haute-Saône qui s’appelle Champagney. J’y vais parce que l’année 1789, les gens de ce petit village, comme dans quelques autres petits villages de France, ayant appris qu’on faisait la traite des esclaves, ont été indignés de le savoir. Et ils ont écrit, dans leurs cahiers de doléances et leurs lettres au roi qu’on ne pouvait pas traiter les gens de cette façon puisque tous les êtres humains étaient semblables. Ils utilisent, pour la première fois, ce mot dans le vocabulaire politique, et ils le répètent dans leurs textes. Si bien qu’ils ont témoigné pour notre honneur du fait que quand le peuple français a eu a s’exprimer sur cette question, il était contre. « Et pourquoi, me direz-vous, ce samedi-là ? ». Et bien parce que c’est le 4 février et la première abolition de l’esclavage en France dans la grande Révolution de 1789, a eu lieu un 4 février. Et je voudrais marquer d’une pierre blanche cet instant, ce moment magnifique.
À notre tour d’être dignes de nos anciens. Ne supportons pas l’esclavage social qu’endurent tant de gens dans ce pays, qui souffrent au travail. Ne supportons pas l’esclavage de la relégation auxquelles tant de personnes sont contraintes par le chômage. Ne supportons pas la condition de « sous-citoyens » de ceux qui n’ont même plus d’adresse parce qu’ils sont dans la rue et n’ont plus aucune capacité de participer à la vie de la communauté humaine. Voilà ce que signifiera ma présence ce 4 février et je suis heureux de pouvoir vous en parler.
Bon, bref, d’ici dimanche, on aura les réponses à mes questions. Je les redis, pour le cas où il n’aurait pas compris : Benoît Hamon, choisissez entre eux et nous.
95 commentaires
Fred M
Merci beaucoup pour ces points sur les « i » !
Rosa
Mélenchon, Hamon, en est-on encore à choisir une personne ! On a la possibilité d’avoir une volonté populaire qui inverserait le rapport de force pour le ramener à gauche, la seule, pas cet échec de social-démocratie. Ce qui nous rapproche d’Hamon est bien plus porteur d’espoir que ce qui nous sépare. Alors oui, Hamon n’a pas fini sa mutation mais celle de Mélenchon s’est-elle faite si rapidement ? N’était-il pas au gouvernement socialiste lors des privatisations Jospin ? N’est-il pas resté au PS jusqu’en 2008 ? Alors oui, il dit qu’il sera candidat. Peut-il dire autrement au lendemain d’une primaire où il a été élu candidat ? Il faut discuter de la présidentielle, d’un programme commun porter par un ticket Président/1er ministre mais V République oblige, un nom sur le bulletin (légitimement celui dont le combat à gauche est le plus anciennement commencé) et il faut discuter sereinement. Et puis on investit des députés qui défendent ce programme, s’ils viennent du PS, ce n’est pas une tare (sauf s’ils sont sociaux-démocrates, libéraux). On n’est plus dans le parti, on est dans le retour des citoyens. Une porte s’est entre-ouverte, on ne va pas la fermer. L’heure est au repli sur soi. Il ne faut pas que ça le soit chez nous. Un seul programme pour la vraie gauche et la victoire est assurée !
Monique Thurin
Tout à fait d’accord avec tout ce que je viens d’entendre Jean-Luc Mélenchon ! Merci de ce positionnement clair.
schneider bernard
La mise au point était nécessaire. Elle a le mérite d’être claire. Il faut être conscient que Hamon sera le candidat du PS qui portera, que cela lui plaise ou non, le bilan de ce quinquennat. C’est à une nouvelle arnaque du PS à laquelle nous assistons. Se faire élire avec un programme de gauche, et une fois élu, se coucher devant le capital. Plus que n’importe lequel de ses candidats, c’est le PS qui doit dégager.
Gardenteapot
C’est bien beau tout ça, mais si 13% et 12% n’arrivent pas à s’ajouter pour faire 25%, nous aurons Monsieur Fusion-acquisition ou Madame Le Pen au pouvoir. J’en pleure déjà.
Seule solution, un nouveau parti regroupant Hamon/Mélenchon ou Mélenchon/Hamon. Le PS, nouvel adorateur de la loi du marché, n’a plus de socialiste que le nom. Il faudrait que B. Hamon ait le courage de quitter cette coquille vide (comme il l’a fait pour le gouvernement) pour créer une nouvelle entité. Mélenchon président, Hamon 1er ministre (ou l’inverse), ce serait toujours mieux que le fascisme bancaire de Macron ou celui xénophobe de Le Pen. Je souhaiterais ardemment que Monsieur Mélenchon lui fasse cette proposition (ou tout autre) plutôt que de s’immobiliser dans une posture d’échec. J’ose croire que rien n’est impossible.
Régis
Pour moi cela a toujours été clair. Un programme : L’avenir en commun, une force : Les insoumis (ses), un candidat qui a de la hauteur : Jean Luc Mélenchon. Le reste n’est même pas négociable, sinon je retourne chez les abstentionnistes
Grand merci à M. Mélenchon et les insoumis (ses).
roger
J’approuve entièrement, c’est la réponse que j’attender au minimum, s’agissant de ne pas tomber dans la confusion et succomber à l’illusion nostalgique. Les propos sont clairs. Les insoumis ne veulent plus entendre parler des représentants du PS.
Salut fraternel.
Gardenteapot
Il y a « représentant du PS » et « représentant du PS »… Le PS n’est plus une véritable « entité organique » mais un collage informe d’individus errant à la recherche d’eux-mêmes, et/ou d’un portefeuille. Monsieur Hamon devra faire l’effort, certes (lequel, cela reste à voir), mais pourquoi serait-il le seul à en faire sous prétexte que Monsieur Hollande est un traître ? Je vous le demande. Hamon n’a-t-il pas démissionné du gouvernement ? N’est-ce pas là déjà un signe de bonne santé mentale et politique ?
Vous dites : « Les insoumis ne veulent plus entendre parler des représentants du PS ». Soit. Alors, ils vont entendre parler des représentants des banques et de ceux de la xénophobie. Sera-ce mieux ? Car c’est déjà écrit parce que la situation économique, politique et sociale de la France n’est plus celle, déjà problématique, de 2012. Aujourd’hui, nous sommes au bord du gouffre. Désolé de le dire, le statu quo de la non négociation n’est pas un choix, c’est un renoncement qui sacrifie la France sur l’autel des enkystements politiques et des vieilles blessures. L’intelligence politique réclame autre chose, non ? Triste, je suis.
Anne B.
Votre intervention est parfaite, sur le fond et sur la forme ! Je viens de diffuser (avec en prime, la vidéo « Pour une sécurité sociale du logement »). Pas besoin de vous dire de continuer sur cette lancée !
Loulou
Bravo Mr Mélenchon mais pourquoi votre charte est si limitative pour le rassemblement ? Faire en sorte que les communistes et d’autres doivent s’y soumettre me semble un peu sectaire !
oberon
De prime abord, je comprends, mais se rassembler pour quoi faire et du coup avec qui ? Abolir la loi Travail, l’ANI, le CICE, la réforme des retraites et cetera, avec ceux qui les ont mises en place ?
Jean-Luc Mélenchon a raison, Hamon, les socialistes doivent choisir !
Jean-François91
Il faudrait surtout que ceux qui critiquent la charte des candidats disent sur quel point elle les gêne. Et cela ils ne le font jamais. Étrange, non ?
BOBO777
Le message est très clair ! Bravo ! Et il a le mérite de ne pas fermer la porte à toute discussion tout en étant exigeant sur l’essentiel. Il ne peut pas y avoir de grand écart hypocrite. Cela suffit comme cela. Le PS nous a enfumé à loisir pendant des décennies, nous promettant monts et merveilles et une fois au pouvoir, nous trahissant. C’est effectivement à Benoît Hamon de choisir une ligne claire, pas de faux semblants, pas de tergiversations et les discussions seront alors possibles. Quant à ceux du PS qui demain pourraient se retrouver en responsabilités, comment peut-on effectivement discuter avec Mme El Khomri, M. Roux, tous ces gens qui ont craché sur le peuple ?
Hamon doit choisir son camp. Personnellement, l’équation pour lui est impossible à résoudre.
Nous nous acheminons donc avec deux candidats : Jean-Luc Mélenchon d’un côté, B Hamon de l’autre. Soit l’un vampirise l’autre, soit ils sont au coude à coude au 1er tour et alors nous perdrons.
oberon
La France a besoin de clarté, d’une vision nette. Nous refuserons toute synthèse, double langage et autres arrangements. Cela est valable pour le PS et le PCF. Critiquer, manifester pour ensuite se « rassembler », c’est terminé. La géométrie variable, c’est fini. Camarades socialistes, communistes, choisissez ! Incohérences et errances ou clarté et projet lisible. Jean-Luc Mélenchon a tiré les leçons du passé. Cela réclame du courage et de l’opiniâtreté. Bravo.
CARLIER Bernard
Cela fait appel à notre intelligence. C’est clair, net, précis, ouvert, sans agressivité mais, cohérent et fidèle à ses idées, sans aucune concession.
Julien Delalande
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour la dignité et la bienveillance dont il fait preuve, notamment envers Benoît Hamon. Sa réponse est conforme avec mes propres analyses et dans la logique de la France insoumise. Un seul mot : Bravo !
Quant à ceux qui évoquent un vote, il serait nécessaire de mon point de vue si Jean-Luc Mélenchon avait pris la décision contraire : se désister en faveur d’un autre candidat. Tel n’est pas le cas. Comme tous les insoumis, nous sommes fiers et confiants de convaincre une majorité de Français d’élire Jean-Luc Mélenchon car il a les qualités pour conduire notre programme dont la principale qualité est d’être holisitique, c’est-à-dire dans une cohérence systémique adaptée aux symptômes.
Nous avons donc le temps de convaincre les coincés entre Hamon et Macron du PS et affiliés libéraux-sociaux ou socio-libéraux, les indécis, les abstentionnistes, les lepénistes honteux ou protestataires. Quant aux communistes qui restent productivistes ou accrochés à leur glorieux passés, nous ne pouvons que les accompagner avec bienveillance jusqu’à leurs derniers soubresauts s’ils ne se convainquent pas eux-mêmes que leurs belles valeurs ne pourront perdurer qu’en prenant en compte les contraintes écologiques et climatiques.
Salutations insoumises
AF30
@Gardenteapot
Il me semble que vous confondez le but et le moyen. La présidence de la république est le moyen pour appliquer un programme qui est le but. Dans ces conditions le programme est un socle qui ne peut pas être négociable ou à la marge. Enfin, pour ce qui n’est pas structurant. Et il ne s’agit pas là d’une forme d’intégrisme politique mais de bien comprendre que si on ne vise que la place à l’Elysée alors, oui, il est possible de trouver un accord avec un tas de monde et de raconter au passage que l’adversaire est la finance pour ensuite non seulement s’en accommoder mais lui faciliter la vie contre la majorité de la population. Bien évidemment le chemin est étroit et le succès plus incertain. Peut être.
Laurent
Les mots sont justes, mais il manque l’essentiel, quels compromis (sujets, adaptations, etc.), quel terrain de discussion sur les programmes (et accessoirement sous quelle forme) ? Admettons que monsieur Hamon renonce, a ce que vous demandez – au plus simple –, la partie Vallsiste de son camp, sur quoi êtes-vous prêt à discuter ? Rien ? Ce n’est pas raisonnable. Votre stratégie ressemble à celle du pire, votre allocution ne dit pas la vérité, vous ne voulez pas plus du PS de Hamon que de celui de Valls. Très bien, alors dite le. Pour ma part, je pense qu’il y a une alliance possible avec Hamon et Jadot, l’intelligence politique serait de lui trouver une forme adéquate dans le climat actuel (forum, discussions publiques, etc). Il n’y aura pas de révolution citoyenne « par les urnes », nul besoin de sondage pour l’affirmer. Avec la victoire de Hamon et cette alliance l’espoir grandit.
Jean-François91
90% des députés PS sortants ont accepté le 49,3 pour nous imposer la loi El Khomri. Alors dans ces conditions, à quoi ressemblerait son renoncement à la partie Vallsiste de son camp, ou plutôt, à quoi ressemblerait son camp et que rassemblerait ce « camp », sinon un trompe-l’œil, une fois de plus ? Alors tournons la page avec la France Insoumise, il n’y a pas d’autre issue.
Plébéien donateur
J’ai voté aux primaires en 2012 pour Monsieur Hollande. Je suis une de ces petites « pierres » qui l’ont fait réussir. Je ne m’attendais à rien de formidable de sa part. Seulement à une rationalité tranquille pour contrebalancer qui vous savez. Nous avons eu l’application d’une politique qu’une équipe de droite n’aurait même pas osé mener. Elle aurait eu trop peur des effets indésirables sur l’opinion. Je suis donc complètement marri !
Hamon est un faiseur. Un gamin vous dirait, un fake ou de manière plus moderne, un faux positif. Je vous demande de trouver la force en vous de tenir bon et d’avancer. Je ne pense pas que vous réussissiez mais j’espère que vous aurez suffisamment de voix pour que la voie de la gauche ne disparaisse pas définitivement de notre pays.
Pour moi, le vainqueur, véritable de la primaire de la gauche est Monsieur Valls. Songez qu’il faisait 6% au premier tour de la primaire de la gauche en 2012. Quand bien même aujourd’hui, il y a eu moins de participants, il était au second tour. Il a passé le premier tour avec plus de 30% de voix. Il a donc progressé considérablement dans la conversion du PS en formation sociale libérale de centre droit (à l’américaine). Le monde change, très vite. Nous avons besoin d’autre chose que ce qui nous advient.
Guy
Les socialistes qui veulent rejoindre La France Insoumise, comme tous ceux qui ont déjà fait la parcours et militent, doivent s’habituer à l’idée qu’ils se doivent d’une insoumission à la politique néo libérale de leur courant social démocrate et aussi d’une insoumission légitime aux fonctionnements destructeurs de leur moribond parti…
Bien Modestement
Après cette interpellation, M. Hamon et ses amis frondeurs se trouvent enfin au pied du mur. Jusqu’à présent, ils se contentaient de faire des effets de manche à l’Assemblée nationale pour finalement se coucher et s’abstenir. Comme on dit dans les ministères: « Il est urgent d’attendre » et de se mettre à l’abri. Au PS, ça va charcler sévère ! Il y en aura sur tous les murs jusqu’au plafond. Inutile de tirer sur une ambulance. Gardons notre énergie pour défendre notre projet humaniste. C’est lui qui convaincra.
Bobo 777
Jean Luc Melenchon doit convaincre que les idées de la France insoumise sont les plus aptes à redresser la barre. Il est normal qu’il ne cède pas d’un pouce sur le terrain des idées. De plus il fait bien de mettre B. Hamon au pied du mur. Celui-ci doit clarifier sa ligne. Apres ce seront aux électeurs de juger ce qu’ils ont à faire. Mais si le risque est grand, à la veille du 1er tour, qu’on se retrouve avec un trio Le Pen, Macron, Fillon, beaucoup pourraient être tentés à gauche par « le vote utile ».
Kna
Bonne idée d’avoir publié la transcription, même si ça représente un travail supplémentaire. Nombre de personnes préfèrent lire un texte plutôt que suivre (ou essayer de comprendre) une vidéo, y compris des malentendants. Merci à vous et à toute votre équipe.
lilitte
Oui et pour ceux qui n’ont pas internet on peut les imprimer et les faire circuler par notre vieille poste qui nous sert bien !