De mon lieu de vacances, je boucle ce post. Les notes jetées au hasard des jours ont été triées. J’en ai tiré de quoi en faire un, tout juste après avoir tourné ma revue de la semaine dans un état de fatigue assez avancé pour que cela se note, je le crains. Mais la discipline du travail intellectuel a aussi ses effets reconstituants. Je clos cette tâche avant de passer à la préparation de mon meeting de Strasbourg le 15 prochain.
Dimanche dernier le journal « Le Parisien » m’accordait une large surface d’expression et sa une. Je crois utile de donner à lire à ceux qui auraient manqué cette parution quelques-unes des questions et des réponses de cet entretien. Je reformate pour cela des extraits que j’assemble pour mes lecteurs.
La présidentielle devient gagnable pour la gauche ?
La gauche, aujourd’hui, est une étiquette confuse, surtout avec l’arrivée de Macron. Mais oui, on peut battre la droite et Le Pen. L’essentiel c’est de répondre à la vague dégagiste. Il faut donc une rupture sincère avec le vieux monde. Je suis prêt à parler de tout, mais pas en donnant l’impression d’aider à un nouvel emballage pour sauver les vieux meubles.
Vous promettez la création de 3,5 millions d’emplois. Comment allez-vous faire ?
Notre logique, c’est la relance économique par l’investissement massif. La droite et Macron proposent de retirer 100 milliards de la dépense publique, moi je propose de rajouter 100 milliards d’investissements. Même le FMI de Mme Lagarde dit qu’il faut relancer en recourant à l’emprunt. N’oublions pas : 1€ en investissement génère 3€ d’activité qui génère à leur tour au moins 20% de retours vers l’État sous forme d’impôts et taxes. En tout, nous pouvons créer 3,5 millions d’emplois.
Mais où trouver l’argent ?
Ce n’est pas le plus difficile. La BCE fait une opération de distribution gratuite de fonds aux banques privées ; 80 milliards d’euros par mois, 60 millions de SMIC ! Pas un n’est venu dans l’économie réelle ! Tout part dans la sphère financière qui ne produit rien. Dès le premier jour je mandaterai la Banque française d’investissement pour qu’elle aille chercher les 100 milliards à la BCE !
Vous comptez beaucoup aussi sur la transition énergétique…
On ne doit plus faire de la croissance comme avant. On ne peut plus prendre à la Terre davantage que ce qu’elle peut reconstituer. D’où l’importance que je donne à la planification écologique et bifurquer vers le 100% d’énergies renouvelables pour accompagner la sortie du nucléaire. Par exemple, ma priorité à l’économie de la mer peut créer 300 000 emplois. Le mythe du nucléaire est épuisé : suppressions de milliers d’emplois chez EDF, vulnérabilité aux variations de températures, lors des pics de froid. Sans oublier la question de l’approvisionnement en uranium. Je suis d’ailleurs aussi opposé à l’EPR d’Hinkley Point en Grande-Bretagne, c’est le boulet qui va faire couler EDF. Combien ça coutera de sortir du nucléaire ? La vraie question est plutôt : combien ça coûte de maintenir les centrales en activité ? Combien ça coutera en cas de catastrophe ?
Vous ne prévoyez aucunes économies budgétaires ?
Des économies ! Mais ne voit-on pas qu’on est en train d’atteindre l’os, la structure même de l’Etat ? Les gens n’ont plus accès aux services public auxquels ils accédaient, et le secteur privé ne peut pas prendre le relais. Et puis, faire des économies alors que dans ce pays on distribue plus de dividendes qu’on n’investit pas et qu’on est le champion du nombre de millionnaires en Europe, je dis non ! Il faut au contraire relancer l’économie par l’investissement public.
Vous financez votre programme par de la dette alors ?
Non, par le crédit aux organismes investisseurs ! Mais je vais être direct : aucune dette des États en Europe ne sera jamais payée, tout le monde le sait. Il faudrait tellement de générations, tellement de coupes budgétaires que ce serait insupportable. Ces dettes doivent être rachetées par la Banque centrale européenne, et être transformées en dette perpétuelle à taux zéro. Et je voudrais qu’on remette la dette de la France à plat. Il y a dedans de la dette dite « illégitime », sans cause économique, contractée, par exemple, pour payer les intérêts de la dette. Il y a aussi beaucoup d’opérations passées qui devront être évaluées par des commissions d’enquête parlementaires, par exemple les privatisations, comme celle des autoroutes… Et ceux qui ont pillé le pays devront rendre des comptes.
L’avenir de l’UE est en discussion à l’approche du 60ème anniversaire du traité de Rome, le 25 mars 2017. À cette occasion, l’Union sera célébrée en grande pompe. Et on nous annonce qu’un nouveau cap sera fixé. Mais dans quelle direction ?
Trois rapports parlementaires, en préparation, en précisent déjà les lignes directrices. Ces rapports, discutés à la va-vite en commission parlementaire afin d’empêcher les débats, sont à l’image de la grande coalition qui gouverne l’Union Européenne. L’un a été rédigé par le belge Guy Verhofstadt, membre du groupe de centre-droit ALDE, le second et le troisième sont rédigés conjointement par la droite et les sociaux-démocrates : Reimer Böge (PPE) et Pervenche Berès (S&D) d’un côté et Mercedes Bresso (S&D) et Elmar Brok (PPE) de l’autre. Et preuve supplémentaire de l’accord politique qui existe entre les principaux groupes politiques au Parlement européen, les 3 rapports disent peu ou prou la même chose.
Le constat d’échec de la gouvernance de l’UE est posée nettement par le rapport Verhofstadt : « il est désormais temps de mener une profonde réflexion sur la façon de remédier aux lacunes de la gouvernance de l’Union européenne en procédant à un réexamen global et approfondi du traité de Lisbonne » il estime de plus que « le 60e anniversaire du traité de Rome serait un moment approprié pour lancer une réflexion sur l’avenir de l’Union européenne et convenir d’un projet pour les générations actuelles et futures de citoyens européens menant à une Convention dans le but de préparer l’Union européenne aux décennies à venir ». Les propositions pour faciliter la prise de décision et l’évolution des structures de l’UE reviennent à creuser encore un peu plus le déficit démocratique de l’UE.
Ainsi, les trois rapports s’accordent pour réclamer le remplacement des prises de décision à l’unanimité au Conseil par des prises de décisions à la majorité « qualifiée ». Le rapport Verofsdadt va plus loin en proposant de « permettre l’entrée en vigueur des modifications apportées aux traités après un référendum paneuropéen ou après ratification par une majorité qualifiée de quatre cinquièmes des États membres ». Les 3 textes demandent également un renforcement des pouvoirs de la Commission. Comment ? Via la création « d’un ministre des finances de l’Union européenne » au sein de la Commission, comme proposé par Verhofstadt ou en fusionnant le poste de président de l’Eurogroupe avec celui de commissaire aux affaires économiques et financières, proposé par le rapport Bresso & Brok.
Car s’il s’agit de renforcer la gouvernance de l’UE c’est d’abord sur le plan économique. Aussi les rapports proposent la création d’un « code de convergence » qui « devrait conditionner l’accès à un financement par le MES/FME » (rapport Boge & Berès). Le rapport Verhofstadt demande « l’intégration du pacte budgétaire dans le cadre juridique de l’Union et l’introduction du Mécanisme européen de stabilité et du Fonds de résolution unique dans le droit de l’Union », afin de graver, plus profond dans le marbre des traités, l’obligation de respect des règles austéritaires. Le rapport Bresso et Brok rappelle lui aussi l’importance de « l’application intégrale du cadre créé par le « six-pack », le « two-pack » et le Semestre européen, ainsi que sur la nécessité de s’attaquer en particulier au problème des déséquilibres macroéconomiques ».
On se dirige ainsi sensiblement vers une UE de plus en plus autonome des États sur le plan économique. Évidemment en figeant la règle libérale comme un absolu. L’ordolibéralisme enfin institutionnel. Bien sûr, dans tout cela, et conformément à la doctrine ordolibérale : sans aucun contrôle démocratique. Ainsi le rapport Bresso et Brok propose de « modifier l’actuel système fondé sur des contributions calculées en fonction du revenu national brut (RNB) vers un système reposant sur de véritables ressources propres pour le budget de l’Union et de la zone euro » via « une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) réformée, une taxe sur les transactions financières, une taxe sur le CO2, une participation sur l’assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés, un impôt européen sur la fortune ou d’autres sources de recettes ». Les rapports proposent également la constitution d’un « trésor » soit au niveau européen (Rapport Verhofstadt), soit restreint au niveau de la zone euro (Rapport BÖGE & BERÈS) accentuant ainsi le phénomène de l’UE à deux vitesses.
Les 3 rapports dépeignent également une Union belliciste qui s’organise pour la guerre via la mise en place d’une « défense commune » via la création d’une « direction générale de la défense (DG Défense) » (Rapport Verhofstadt), mais aussi « la mise en place d’une coopération structurée permanente (CSP) », « l’établissement de quartiers généraux civils et militaires permanents », « l’institutionnalisation d’un Conseil des ministres de la défense permanent et doté d’une personnalité propre » (Rapport Bresso & Brok). L’atlantisme des rédacteurs est mis en évidence par leurs déclarations passionnées sur l’Otan avec lequel il conviendrait de « constituer un partenariat global » pour « renforcer la coopération » en supprimant « les obstacles politiques qui subsistent ». Ainsi, l’Union européenne se transforme doucement en un Big Brother européen possédant un « service européen de renseignement » (Rapport Verhofstadt) assorti d’une « obligation d’échange de données entre États membres » et auquel s’ajoute la création d’un poste de « procureur européen ».
Enfin sur la question des réfugiés, l’UE ferme définitivement la porte à toute idée de solidarité proposant de manière inique à ce que « soient signés des accords avec les pays tiers sûrs afin de contrôler et d’endiguer les flux migratoires avant que les migrants n’arrivent aux frontières de l’Union européenne » ou encore l’adoption d’un « dispositif législatif contraignant et obligatoire à l’égard de la réinstallation ». Ainsi, au final, les propositions parlementaires ne proposent en rien un changement de cap de l’UE mais au contraire un renforcement de sa course effrénée vers l’instauration d’un gouvernement fédéral autoritaire au niveau de l’Union européenne.
On peut cependant penser que ces rapports d’initiative parlementaire n’auront que peu d’impact dans les décisions qui se prendront en dehors du cadre parlementaire à l’occasion des 60 ans du traité de Rome et dont l’Allemagne a esquissé les grandes lignes lors du sommet de la Valette. Angela Merkel y a, en effet, annoncé que « il y aura une Union européenne à différentes vitesses, que tous les États ne vont pas participer à chaque fois à toutes les étapes d’intégration ». Déclaration confortée par les propos de François Hollande qui confirme la possibilité d’une Europe « à plusieurs vitesses » tout en demandant timidement à « préserver l’unité européenne ». Il semblerait que quatre pays soient prêts à franchir cette nouvelle étape : la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, les quatre principales puissances européennes une fois entériné le divorce du Royaume Uni. Les pays du Benelux ont également confirmé que « différents parcours d’intégration (…) pourraient apporter des réponses efficaces aux défis qui affectent les États membres à différents niveaux ».
Et la déclaration que préparent les Vingt-sept pour le rendez-vous de Rome, pourrait ainsi contenir un ensemble de valeurs et de principes communs à tous, tout en précisant que certains États membres souhaitent partager un niveau supérieur d’ambition. On y comprend donc que les réformes annoncées par les 3 rapports ne concerneront qu’un nombre restreint d’États membres. Une forme d’Europe à la carte dont on va vite voir quel état de compétition et de domination il va organiser….
Comme chacun le sait, le dimanche 5 février, nous tenions un double meeting. À Lyon avec ma présence réelle, et à Paris où je parlais en hologramme. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’hologramme n’est pas passé inaperçu ! Ni en France ni ailleurs. Cet événement hors norme a fait le tour du monde. En réel. C’est ce que relève le journal Courrier international. Le « hashtag » de notre meeting est même arrivé en première place… mondiale. Mon hologramme était le sujet le plus « débattu » sur Twitter dans le monde ! Je note tout cela avec tant de plaisir ! Parce que c’est extraordinaire de pouvoir inscrire la stratégie de communication d’une campagne électorale à un tel niveau de captation d’intérêt. Imaginez ce que cela veut dire de joie pour l’équipe, femmes et hommes, qui ont conçu et porté l’idée jusqu’au bout avec la part de risques, de doute et d’anxiété que cela implique et l’effort immense le jour même, pris en charge par 600 volontaires bénévoles.
Pourtant, en France, les gros sabots de l’officialité médiatique ont bien crunché les pâquerettes. Passons sur les cuistres du genre France 2 ! Non seulement ceux-là ne rendent compte de nos deux meetings que du bout des dents. Mais France 2 a trouvé de bon goût de diffuser à une heure de grande écoute, juste après le journal télévisé du soir (pas vu pas pris, personne n’est responsable de rien, cela va de soi), une scène où l’on voit mon hologramme aller aux toilettes et baisser pantalon. Restons optimistes : cette bande-là peut encore tomber plus bas. Et le dégoût moral que nous inspire ce mélange de larbinage et de haine de caste peut croître encore.
Mais pour tout le petit monde de l’officialité, il n’y en avait surtout que pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le record de la tentative d’invisibilisation revient au journal « Les Échos » qui aura rendu compte de tous les meetings du week end, sauf du mien. Dommage. Un journal que je lis chaque jour… en croyant y trouver l’essentiel… Je me le tiens pour dit : « Les Échos » sont capables par pur parti pris idéologique d’ignorer purement et simplement un fait pourtant connu du monde entier. Ceux qui lisent ce journal pour conduire leurs affaires doivent donc savoir qu’ils peuvent être privés d’une information connue de tout le monde sauf d’eux.
Pour les chaînes d’info en continu c’était bien drôle à voir. Elles ont diffusé les meetings des candidats « merveilleux » en entier, et dans la plupart des cas en direct. Quant à nous, évidemment ce fut vite vaches maigres. Dès que Marine Le Pen a commencé à ouvrir la bouche, les mouches ont changé d’âne. Et du peu que nous avions, tous sont partis boire à ses lèvres la merveilleuse parole. Je veux noter toutefois que LCP, LCI et France info, parfois en deux épisodes ou en différé ont fait leur devoir d’information en diffusant aussi en entier notre double meeting. Chez BFM et i>Télé, en revanche, nous nous sommes fait couper le sifflet sans retour. Ce qui est bien curieux car BFM ne nous traite pas toujours mal.
Dans l’affaire on voit cependant ce que vaut l’habituel argument selon lequel ce serait l’audimat attendu qui justifierait ce genre de choix éditorial. Car l’audimat était aussi de notre côté. De fait, c’est notre événement qui intéressait le plus les téléspectateurs. En tous cas c’est ce que montrent les chiffres que plusieurs chaînes d’information en continu ont-elles-mêmes rendus publics. 594 000 personnes ont suivi Macron sur LCI, BFM et i>Télé. 670 000 ont suivi le Pen sur ces trois chaînes. Quant à nous, nous avons totalisé 809 000 téléspectateurs avant de nous faire couper ! Nous sortons donc gagnants de la comparaison. Rien donc ne justifiait « objectivement » de stopper ainsi la diffusion de notre double meeting. C’est donc bien qu’un choix politique éditorial a été fait au profit de la présidente du Front national.
Malgré tout, je n’en veux à personne. Il y a des mois que j’ai décrit sur ce blog, notamment au cours de la lutte contre la loi El Khomri comment ces façons de faire, en exaspérant des dizaines de milliers de gens, provoquaient très souvent une prise de conscience politique qui les conduit à nous écouter ensuite plus amicalement qu’avant. En tous cas ce n’est pas pour rien que le niveau de confiance dans les médias a encore baissé cette année selon les enquêtes d’opinions annuelles sur le sujet. Et pour nous il est extrêmement important que l’officialité politique médiatique soit ruinée de réputation aux yeux de tous. Car le système médiatique est la deuxième peau du système, contrôlé qu’il est à 90 % par neuf milliardaires.
Pour dire vrai, ce jour-là, la coupure de retransmission n’a finalement pas été du tout une mauvaise affaire: à peine BFM et i>Télé nous avaient-ils coupés, que nous avons gagné plus de 15 000 personnes sur la retransmission que nous faisions de notre double meeting sur YouTube et Facebook. Au total, le chiffre de ceux qui nous regardaient a été considérable. Plus de 64 000 personnes suivaient en permanence notre meeting sur nos réseaux sociaux : 43 000 sur YouTube et 21 000 sur Facebook. Imaginez un meeting avec 64 000 participants ! Un record pour nos outils.
En nous coupant si violemment et pour diffuser Marine Le Pen à plein régime, les chaînes d’info en continu qui nous ont lâchés ont agi aussi en agents recruteurs pour nos outils autonomes de diffusion ! Si bien que pour la seule journée de dimanche, nous avons gagné 5000 abonnés sur YouTube et 5 000 également sur Facebook. Depuis, avec les « replay », vue en différé, nos deux vidéos dépassent le million de vues : 870 000 sur Facebook et 510 000 sur YouTube. Les objectifs de notre plan de marche sont donc dépassés.
Pour ce qui nous concerne, pour le rendu de nos manifestations, nous parvenons donc à déjouer les méthodes d’invisibilisation traditionnelle de l’officialité médiatique. Déjouer ce piège est une des tâches essentielles pour des candidatures comme la nôtre. Dans le monde entier il en va de même. Nous nous sommes préparés pendant des mois et avons fait monter en puissance nos outils au fur et à mesure des étapes de la campagne depuis un an.
J’avais bien capté comment la totalité de la sphère médiatique avait suivi Clinton en cherchant à effacer Sanders. Les correspondants de presse français sur place, scotchés dans les États-majors des importants retransmettaient sur Paris les infos filtrées qui tournaient sur place. Tous furent fauchés par un résultat final que nous avons été une poignée à avoir vu s’avancer. Le dire à l’époque c’était évidemment être aussitôt accusé de tendresse pour Trump ! Et quelques-uns ne se sont pas gênés pour en accabler par exemple Ignacio Ramonet au seul motif qu’il décrivait la nature de l’ancrage populaire de Trump. Puis ce fut de même en Espagne avec Podemos. C’est en prenant à bras le corps la manœuvre que nous avons ouvert une voie de sortie par le haut à cet encerclement. Là où d’autres se contentent de compter sur la dénonciation des médias officiels, nous nous sommes donnés les moyens de leur disputer le terrain pour la part qui concerne l’information à notre sujet.
Cette bataille est loin d’être gagnée, cela va de soi. Elle ne le sera peut-être jamais. Mais elle nous motive et nous donne de l’énergie pour agir là où le rôle de l’invisibilisation officielle a pour but essentiel de démobiliser et de décourager et donc de disperser les forces qui sont rassemblées. Mon but est d’atteindre le point d’équilibre où les effets du bourrage de crâne et les trucages « officialistes » sont contre-balancés par l’éveil de nouvelles consciences écœurées par la manœuvre. À partir de ce point, les plateaux de la balance penchent en notre faveur. Car une personne influencée par un bain médiatique n’a pas la même stabilité d’opinion qu’une autre qui a cherché à savoir, s’est déplacée pour se renseigner ou qui a voulu continuer une audition en passant sur notre chaîne ! La visibilité est un enjeu des campagnes saturées par les impacts médiatiques de toute sorte. Mais pour ne pas être non plus englouti par cette nécessité d’émettre et d’être vu, il faut pierre après pierre construire de l’adhésion. C’est pourquoi le programme devient central sitôt que commence le bras de fer de fond. Faute de quoi il ne reste que la posture et les avatars personnels. Ce qui est en train d’arriver à quelques-uns.
Je ne lui en veux pas. Benoît Hamon n’a pas eu le temps de me téléphoner depuis sa victoire contre Valls. Pourtant il disait dans sa campagne qu’il me contacterait dès le lendemain du vote interne au PS. De toute façon, je suis à la campagne cette semaine. Je ne lui en veux pas car j’aurai mal pris d’être calé entre un rendez-vous chez Cazeneuve, un autre chez Hollande ou bien juste derrière sa rencontre avec le groupe des parlementaires PS, à qui il fut dit que la démarche vers moi est essentiellement destinée à me marginaliser. Je préfère cette pause dans les postures car l’image serait très brouillée et négative pour moi si je figurais dans une telle série. En effet, un nombre considérable de gens ne supportent plus l’idée de voter PS, quel que soit l’emballage. Un nombre remarquable de gens n’ont aucune envie de se faire faire une deuxième fois le coup du Bourget ou de « la renégociation du traité européen » ! Ces personnes savent avec quel aplomb un candidat PS peut mentir sur les sujets essentiels et tromper tout le monde sans vergogne. On a payé pour voir !
Je crois que bien des politiciens ne comprennent rien à cet état d’esprit protestataire. Ils pensent qu’un peu de pipeau unitaire couvrira bien vite les protestations. La tentation est forte pour ceux-là de jouer le numéro classique de « celui qui refuse l’unité sera électoralement puni ». C’était le grand must des années de l’union de la gauche. Mais celle-ci avait été construite en 20 ans (au moins). Et elle s’appuyait sur une classe ouvrière et une nouvelle classe moyenne nombreuse, socialement structurée politiquement liée à une superstructure dense de syndicats, d’associations et de partis influents et organisés. Ce monde a disparu. La conscience du ridicule d’un programme commun imaginé, écrit, et signé 70 jours avant le premier tour de l’élection n’a pas l’air d’effleurer ceux qui s’y abandonnent. Et comment gérer un programme commun quand le PS n’a toujours pas le sien, en propre et que Hamon l’annonce pour la mi-mars ? Au passage, je me demande où sont passées toutes les bonnes âmes qui glapissaient « le programme d’abord, le casting après » il y a de cela quelques mois.
Les incantations unitaires ne prennent pas en compte qu’en mettant le doigt dans la tambouille des cartels de partis nous détruirions le rassemblement que nous avons construit. Cela n’a rien à voir avec la compétition des personnes-candidates ! Ce qui est en jeu c’est l’appréciation qu’on se fait du moment politique et de l’état des consciences. Il est vrai qu’il existe une « gauche traditionnelle » à qui les raisonnements des années 70/80 parlent toujours quand bien même aucune des bases sociale et psychologique de l’époque n’existe plus. Je ne méprise pas ce fait. Je tâche de lui répondre sur des bases rationnelles de conviction. Mais ce secteur méconnaît gravement la crise morale qui a déchiré les profondeurs de la société et notamment les milieux populaires du fait de la politique menée par la « gôche » au gouvernement.
Lorsque je demande des garanties de bonne foi à Benoît Hamon, je ne pose pas des problèmes de personnes comme l’affirme si frivolement Cécile Duflot. Je rends compte d’une exigence populaire que n’importe qui peut entendre autour de lui sitôt qu’il sort du premier cercle des belles personnes. Et je crois que je fais bien. Car la lecture détaillée de ce qu’on me dit est souvent très perturbante. Ainsi quand je pose la question du refus des candidatures PS aux législatives pour les responsables du désastre quinquennal. La réponse de Cécile Duflot interrogée à mon sujet est typique : « Il se trompe en posant la question des personnes. Il ne faut fermer la porte à personne. Si El Khomri accepte le fait qu’il faut abroger une large partie de sa loi et qu’elle est d’accord sur la politique que nous voulons mener… » Vous avez bien lu. Ce serait une question de personne et pas une question politique. Et l’abrogation de la loi El Khomri ne concernerait qu’une partie de celle-ci. Certes « large »… Cette impression de faire l’objet d’un piège dans lequel mon accord servirait de caution à une amnistie générale des anciens ministres ne se dissipe pas facilement. Surtout quand je lis qu’il s’agit de me « siphonner », de « creuser le trou » avec moi et ainsi de suite.
Certes, de mon côté je ne veux pas passer l’occasion que présente l’investiture de Benoît Hamon. Il peut être l’homme qui fera le ménage au PS. Celui qui changerait du tout au tout le cap de ce parti. Il faut en faire le pari. Il est très important pour nous que la droite du PS soit progressivement soumise ou expulsée par un courant de gauche de ce parti, si approximatif soit-il. Il faut donc l’y aider. Sans illusion, certes, mais franchement. Il y a une volonté populaire de ce côté. En effet l’étude des votes montre que la moitié des participants au vote de cette primaire du PS n’étaient pas membre ni sympathisante des partis au gouvernement. Et parmi eux un bon nombre venait de nos rangs en dépit de tout ce que j’ai pu dire avec d’autres pour demander aux nôtres de ne pas participer à cette consultation. Il est donc évident que la demande numéro un des participants est de dégager Valls, non pour des raisons de personne, encore une fois, mais par opposition à la politique gouvernementale qu’il incarne. C’est cette politique qu’il faut extirper du PS pour que ce parti puisse encore servir à quelque chose dans le futur.
Le jour venu, je verrai Benoît Hamon. Je l’ai dit depuis le début : je suis prêt à boire le café et à écouter comment il répond à nos exigences de clarté. En effet, il ne peut prétendre à la fois nous tendre la main et recycler dans sa campagne tout le PS dont nous avons combattu la politique ces dernières années. Je l’ai dit plusieurs fois ces derniers jours. Je le redis bien volontiers et très tranquillement : discuter oui, mais participer à des combines non ! En effet, Benoît Hamon parle de former une majorité gouvernementale. Mais on ne peut pas former une majorité gouvernementale cohérente et stable sans avoir tranché avant les grandes questions. Je ne prends qu’un exemple : comment prétendre demain abroger la loi El Khomri en reconduisant la masse des députés qui l’ont soutenue hier ? En tant que « frondeur », Benoît Hamon est bien placé pour savoir que quand c’est flou, il y a un loup, et que ça finit par créer toute sorte de difficultés. L’une, et non la moindre, est qu’il s’agit de gouverner un grand pays sur un programme audacieux, non ? Comment pouvoir le faire si nous embarquons comme députés autant de gens qui sont absolument hostiles à cette politique ?
Pourtant, les premiers signes donnés allaient tous dans le sens d’une nouvelle tentative de « synthèse » à la sauce hollandaise bien connue. Sa première semaine de candidat du PS l’a ainsi conduit à aller rencontrer, à sa demande, le Premier ministre Bernard Cazeneuve puis François Hollande. Sur France 2, lundi 30 janvier au soir, il a ainsi déclaré n’avoir « jamais considéré que le bilan du quinquennat était indéfendable » et ce contrairement à ce que disait, par exemple, Arnaud Montebourg dans la primaire. Il ne cesse de répéter qu’il faut « se tourner vers l’avenir ». Comment est-ce possible avec ceux qui défendent le passé ?
En réponse à ma question concernant la cohérence de sa candidature avec celles que le PS propose aux élections législatives de juin, Benoît Hamon a aussi été très clair. C’était dans une vidéo en direct sur sa page Facebook le 2 février. Un internaute lui a demandé s’il soutenait la candidature de Mme El Khomri pour être députée du 18e arrondissement de Paris en juin prochain. La réponse de Benoît Hamon est claire : « on peut avoir combattu la loi travail sans considérer que le rassemblement ne se fait qu’à la condition d’offrir la tête politique de qui que ce soit ». A-t-on bien compris que Myriam El Khomri a le soutien de Benoît Hamon pour les législatives ? Évidemment, cet argument « d’offrir les têtes » vise à nous faire passer pour des guillotineurs. Ce ne sont évidemment pas des têtes qu’il faut trancher mais les contradictions et les grandes questions politiques du moment. J’ai déjà dit que je ne demandais pas de têtes sur des piques mais juste qu’on ne se paie pas la tête des gens qui ont déjà été beaucoup trompés !
El Khomri n’est évidemment pas la seule concernée. C’est une logique politique qui est en cause. On ne peut prétendre former une majorité cohérente pour abroger la loi El Khomri tout en proposant d’élire Mme El Khomri comme députée. On ne peut prétendre écrire une nouvelle page en reconduisant M. Valls dans sa circonscription d’Évry. On ne peut faire « battre le cœur de la gauche » en proposant aux électeurs de réélire M. Le Foll dans la Sarthe ou M. Sapin dans l’Indre, etc. Et comment croire aux promesses de réorientation de l’Union européenne par ceux-là même qui ont approuvé la non-renégociation du traité budgétaire Sarkozy-Merkel en 2012 ?
Le journal Le Monde a compté : pas moins de 16 ministres actuels sont présentés par le PS pour les législatives de juin prochain, sans compter les trois que je viens de citer à l’instant. Ce sera donc une vingtaine au total ! Sont par exemple déjà investis outre Mme El Khomri, le très vallsiste Jean-Marie Le Guen, le ministre des budgets d’austérité Christian Eckert, la ministre du burn-out des hôpitaux Marisol Touraine, les ministres de la reconduction de l’état d’urgence et des violences policières non sanctionnées Jean-Jacques Urvoas et Bruno Le Roux, etc.
La question est encore plus profonde que ça. Le PS a investi déjà 400 candidats aux élections législatives sur les 577 circonscriptions du pays. Un citoyen a fait un décompte très précis des engagements des uns et des autres. Le résultat est sans appel. Parmi les 400 candidats du PS, les deux-tiers ont été des soutiens actifs et enthousiastes de toutes les mesures des gouvernements Ayrault et Valls : traité budgétaire européen en 2012, pacte de responsabilité et crédit d’impôt compétitivité, loi Macron, loi Travail, etc. Cela représente 255 candidats. À l’inverse seuls 14% des candidats, soit une cinquantaine, ont émis des critiques régulières. Les autres ont savamment évité de prendre des positions trop claires. C’est encore plus édifiant si l’on regarde uniquement les députés sortants réinvestis ! Là, ce sont 86% des députés sortants réinvestis qui ont approuvé la ligne de François Hollande depuis 2012 ! Soit 143 députés que Benoît Hamon et le PS proposent donc de reconduire !
Comment former une majorité gouvernementale avec un tel attelage ? Est-ce avec toutes ces personnes élues ou réélues demain députés que Benoît Hamon entend appliquer son programme ? Compte-t-il réellement faire autre chose que la politique menée depuis 5 ans en s’appuyant sur ceux qui ont décidé et mis en œuvre cette politique ? Ce n’est pas crédible. Faudra-t-il espérer qu’à notre tour nous devions agir demain en monarques et recourir à son tour au 49-3 pour imposer à notre future majorité « cohérente » les mesures emblématiques de son projet comme l’abrogation de la loi El Khomri ? Ce serait un comble, non ? Faut-il alors se préparer à l’abandon programmé du projet de Benoît Hamon ?
La paralysie est déjà là. Jeudi 2 février, à l’Assemblée, le PS s’est auto-bloqué sur un sujet aussi important que l’accord de libre-échange avec le Canada. Les députés issus du Front de gauche avaient déposé une résolution exigeant un référendum en France sur ce traité. Ce traité doit être soumis au vote du Parlement européen le 15 février puis à la ratification dans chacun des États membres. La question est donc d’une brûlante actualité ! Et qu’ont fait les députés PS ? Ils se sont abstenus ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas d’accord entre eux ! Faut-il voir là un avant-goût de ce que serait un quinquennat à la sauce de « synthèse » qui nous est proposé ?
Je vais plus loin. Benoît Hamon propose d’abroger la loi El Khomri. Puisqu’il est convaincu de pouvoir le faire demain tout en reconduisant les députés qui ont soutenu cette loi l’an dernier, je pose une question : pourquoi attendre ? Puisque le candidat du PS veut abroger cette loi et que le PS gouverne encore, pourquoi Benoît Hamon n’exige-t-il pas de son parti qu’il abroge la loi El Khomri avant la fin du mandat ? C’est encore possible. Cela montrerait sa capacité à rompre vraiment au-delà des paroles. Cela montrerait sa capacité à convaincre les députés PS de se déjuger de leurs votes d’hier. La confiance et l’union ne décrètent pas depuis des tribunes. Elle se construit ou elle se rompt au moment de passer aux actes.
Benoît Hamon, choisissez ! C’est maintenant qu’il vous faut donner son sens à votre victoire à la primaire. Sinon vous verrez bien vite comment vous allez être auto-bloqué par le jeu des courants et sous courant. Je ne suis pas le seul à penser de cette façon. Cécile Duflot, votre alliée acquise le dit aussi à sa façon : « ….la question de fond posée par Mélenchon est celle de la cohérence. Et là-dessus il a raison. ».
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AF30
A ceux qui pensent que le rassemblement avec Hamon est un impératif prioritaire à toute autre considération il faut rappeler que cela n’est pas possible en raison de propositions qui sont contraires à celles du programme de la FI. Il ne s’agit pas d’une stratégie du tout ou rien. La politique proposée par le PS est identique à celle de Macron et même du PR. Ainsi depuis plusieurs années par le choix du moins pire nous sommes réduits à supporter l’expérience de la grenouille trempée dans un récipient d’eau froide est qui finit cuite dans une eau bouillante. Les faits sont têtus. Quel est le bilan de ces 5 dernières années ? Par conséquent aujourd’hui, il faut voter pour ses convictions et abandonner ces stratégies fumeuses qui nous ont conduit là où nous sommes. C’est certain il ne faut pas que la main tremble au moment de glisser le bulletin.
insoumis
Aucune alliance avec Hamon n’est possible, il fait partie du partie de la guerre, avec l’OTAN. Comme en Syrie ou les états unis d’Amérique ont massacrés je ne sais combien de milliers de civils avec leurs bombardements. Pour nous, les insoumis, la Russie est notre alliée, notre partenaire. Que nous devons soutenir et encourager. Pour Hamon, voilà ce qu’il en dit: « Cette forme d’attitude et de complaisance à l’égard de Vladimir Poutine que je ne comprends pas. Nous avons là un impérialisme agressif de la part de la Russie qu’il faut traiter avec fermeté et certainement pas avec complaisance ». Toute alliance donc avec Hamon est impossible. Affaire classée. Les socialistes doivent nous rejoindre, surtout que nous sommes là depuis longtemps depuis un an, alors que Benoit Hamon que depuis quelques semaines, et nous avons 17 % d’intentions de votes, lui beaucoup moins, c’est donc à lui se retirer et à ses électeurs de nous rejoindre. C’est une évidence. Nous sommes certains d’arriver au second tour si nous nous allions pas avec lui.
Régine
Il faut mettre un peu d’ordre dans les idées : on ne peut pas dire nous ne pouvons rien faire avec Hamon, si la phrase d’après on dit : c’est aux socialistes de nous rejoindre. Laissons les socialistes se débrouiller avec leur contradictions et les entraves qu’ils se mettent eux-mêmes pour la suite. Adressons-nous aux électeurs qui sont très peu à être encartés. D’autre part, attribuer 17 % d’intentions de vote aux insoumis, non seulement c’est un peu beaucoup, mais quelque soit ce pourcentage déterminé par ceux qui n’ont aucun intérêt à voir nos idées progresser, ce n’est vraiment pas ce critère qui mesure la puissance de nos idées et le niveau de leur progression autour de nous. Toutes les rivières ne coulent pas à ciel ouvert, il se passe des choses sous terre, qui échappent aux radars des observateurs agréés par le système. Courage et espoir.
lilou45
Je ne pense pas que les socialistes, même « honnêtes », nous rejoignent. Il sont avant tout anticommunistes, dans le sens hostile au progrès social et à l’émancipation de la classe ouvrière. L’histoire nous enseigne qu’ils ont toujours trahis les travailleurs dans les moments clés de l’histoire où le capitalisme était menacé. Avoir donné l’investiture aux anciens ministres et députés qui ont le plus détruit les avancées sociales du monde du travail, est significatif de la politique qui sera menée par Hamon et le PS. Si quelque uns rejoignent la FI, ils ne seront pas nombreux.
ff
Surtout pas d’alliance avec Hamon, c’est un frondeur qui n’a de frondeur que le nom. Il est hors de question que je vote pour des idées qui ne seront jamais concrétisées et qui n’appartiennent qu’au registre de la séduction des rebelles. La valeur travail doit rester un axe prioritaire, c’est, à mon humble avis, le credo qui devrait présider dans cette campagne.
Invisible
L’émission sur BFMTV qui met en évidence le déguisement de Hamon (veste noire et cravate rouge) et l’imitation du logo FdG, de la campagne de 2012 (rouge et vert), est une implacable démonstration de ce qu’il est, un pantin. Je n’aurais jamais cru possible une telle dégringolade intellectuelle, cette copie mot à mot. Mais le pire est que des gens s’y laissent prendre et ne remarquent rien. Aucune confiance dans un homme qui abaisse la Politique au niveau de la comm’ la plus mercantile, imiter la marque concurrente.
guitou 33
Ça sent l’arnaque. Pas encore élu à la primaire, les instituts de sondage d’un coup de baguette magique font disparaître 5% de Mélenchon pour Hamon. Belle démocratie ! La prestation de Mélenchon à Lyon et son hologramme à Paris ont démontré la force de la France Insoumise, et celle qui le devient, une réussite totale. Pour les médias le lendemain pas un mot, si ce n’est ironiser sur l’hologramme. Le représentant de la France Insoumise se déplace dans tout le pays à la rencontre de milliers de gens, pas un mot. Quand l’entreprise familiale se déplace véhiculant le repli sur soi, la bêtise, la haine, les médias et radios sont an rendez-vous. La formidable prestation de notre porte voix sur BFM n’a mas suscité de ces braves journalistes des questions sur le programme. Nous vendre du Macron, du Le Pen, du Fillon, ça suffit ! Un peu de sérieux Messieurs les journalistes, faîtes votre travail avec respect et honnêteté.
marco polo
Sans vouloir t’offusquer, tu prêches ici des convaincus sur le rôle politique des médias et ceux-ci ne changeront pas d’un iota leur manière de faire, ils sont partie intégrante d’un système qui veut se maintenir à toute force. Sont-ils conscients de cela ? Je pense que oui mais ils ne voient pas du tout jusqu’où. La seule manière d’aller contre cela est ce que nous faisons tous, à notre mesure ici-même, et dans tous les réseaux sociaux, s’exprimer, transmettre tous les liens de campagne de Jean-Luc Mélenchon partout où c’est possible. il ne faut attendre de ces gens-là que des coups tordus !
maguy
On est à quelques clics des 250 000 insoumis. Merci M. Mélenchon, on a tellement besoin de vous, merci pour tout vos discours qui sont remarquables. Prenez soin de vous, je vous en supplie et pas d’alliance avec m.Hamon.
L. A.
M. Mélenchon ayant intitulé son billet « Nom d’un hologramme ! ». Je peux bien en dire un mot. Dans cette histoire d’hologramme, il faut distinguer deux choses qui s’emmêlent un peu dans les commentaires des médias et des autres. Primo la spectaculaire prouesse-promesse technique, dont l’attrait est incontestable. Secundo, le fait que celui dont on voit l’hologramme n’est pas présent, ce qui serait un problème pour certains, et là ça glose à tort et à travers, avec des blagues à deux balles complètement stériles. On voit ici un animateur de télé-radio qui demande à l’un des nôtre s’il est bien présent en chair et en os, là un autre triste pitre qui prétend suivre un hologramme de Mélenchon dans la vie privée d’icelui, ou encore un dernier parler de culte de la personnalité, de mise en icône. Il est vrai que ça leur convient toujours de parler d’autre chose que du contenu. Or, sur le point de la présence physique du sujet, il n’y a aucune différence avec les autres types de retransmissions (sur écran ou par haut-parleurs), comme ça se pratique couramment partout, à commencer par toute la télé et toute la radio. Alors ces messieurs-dames les formatés aux écoles du gloussement peuvent-ils cesser de se comporter comme des poules qui voient un couteau ? Et de confondre sempiternellement le doigt et la Lune ?
Brunier
Il n’y aura pas de réelle victoire si nous mettons le diable dans le confessionnal .