Et voilà le CETA à portée de bulletin de vote ! Au Parlement européen où je siège pour représenter l’avis des gens qui y sont hostiles ! J’en parle. Et aussi de la terrible affaire Théo et de la catastrophe qu’elle contient pour nous tous.
Bon. Mais cette semaine encore nous allons procéder à un nouvel évènement de campagne sans précédent. Nous allons réaliser une émission sur ma chaîne YouTube, pendant 5 heures, pour présenter le chiffrage de notre programme « L’Avenir en commun ». Pourront intervenir en direct à la fois les réseaux sociaux et les journalistes qui acceptent notre invitation. Toute notre équipe sera sur le pont pour répondre sur chaque grand chapitre.
Avant toute chose je demande que nos amis prennent la mesure du tour de force. Pas seulement celui de l’émission. Mais surtout l’exercice du chiffrage. Nous ne disposons de l’appui d’aucun « think thank », institut, ni à plus forte raison des centaines de personnes et dizaines de directions de l’administration des finances qui travaillent ces chiffres pour le gouvernement à longueur d’année. Pour autant, les chiffres sont validés et les modèles qui ont tourné sont tout ce qu’il y a de plus conventionnels… C’est notre secret de savoir comment nous avons procédé ! Même s’il n’est pas difficile de deviner que de nombreux hauts fonctionnaires et autres membres d’instituts d’inspiration parfois adverses nous ont aidés.
Ainsi donc, à l’heure où d’aucuns n’ont aucun programme annoncé encore, quand d’autres envisagent de le « révéler » moins d’un mois et demi avant le premier tour, et même proposent des négociations après cette date, nous sommes prêts, fin prêts, au chiffre près. Personne avant nous n’a poussé si loin la préparation d’un programme, ni ne l’a soumis à débat de cette façon ouverte, complètement ouverte. Je le précise car rien de tout cela ne nous sera jamais reconnu par ceux qui regardent ailleurs, chaque fois qu’il leur est possible de le faire pour mieux béer d’admiration devant les merveilleux de cette campagne à qui personne ne demande rien de bien précis ! Peut-être même que les traditionnels agents de déglinguage se feront un devoir de « révéler », « démasquer », « décrypter » les erreurs qu’ils croiront voir ici où là, sur le mode de ces impayables qui « révélaient » mon erreur sur le nombre de morts dans la rue avant de se faire rhabiller sans vergogne ni rectificatif par les associations de lutte contre la pauvreté. Mais nous il nous importe de savoir que tous ceux qui font équipe avec nous, où qu’ils soient, sachent à quoi s’en tenir. Que le programme et le chiffrage est l’affaire de tous et pas seulement de quelques experts, même des nôtres.
Ce qu’a subi Théo est le scandale de trop. C’est un évènement d’une exceptionnelle gravité. Du fait de l’acte dont il est question. Des policiers violeurs, torturant par pur sadisme un passant dans la rue que leur avait signalé sa seule couleur de peau. Une inspection générale qui veut faire croire qu’enfoncer une matraque dans l’anus d’une personne en contrôle d’identité puisse être un accident. Une absence quasi-totale d’anticorps dans la profession qui ne dit pas un mot pour son honneur alors qu’elle est en majorité écœurée par le comportement de ses collègues, preuve qu’elle est déjà sous l’emprise d’un régime interne d’intimidations. Des syndicalistes policiers qui ont l’exclusivité de la parole pour la profession et qui couvre le crime et l’aggrave encore par des complaisances affichées avec le racisme le plus trivial (« bamboula » !!) complaisamment relayé par tout l’appareil médiatique rivalisant d’obscénité.
Exceptionnelle gravité du fait du contexte. Car tout ceci a lieu dans le cadre d’un contrôle d’identité d’un passant dans la rue ! Aucune menace, aucune tension, sinon celles créés par les violeurs en uniforme. Bref aucune circonstance atténuante pour un crime qui peut valoir jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle à son auteur ! Cela dans un commissariat dont le journal L’Humanité nous apprend qu’il est dirigé par un homme qui est toujours dans la police nationale alors qu’il s’est déjà rendu coupable dans le passé d’actes voisins par leur barbarie. Le tout au moment où, à l’initiative du PS, se discute une loi pour étendre le droit pour les policiers de faire feu en légitime défense ! De sorte que les tirs à balles réelles reconnus par la préfecture à Aulnay pourraient à l’avenir se faire sur les gens !
Exceptionnelle gravité enfin, et ce n’est pas le moindre, du fait de ce qui a été ensuite mis en mouvement pour provoquer une vague d’émeute urbaine. Les propos tenus par les syndicalistes policiers, les images en boucle des incidents en marge de la manifestation à Bobigny, tout méthodiquement a été fait pour provoquer un embrasement général. L’irresponsabilité médiatique éclatait dans la journée de la manifestation à Bobigny. Deux heures de discours les plus variés et passionnants par les contenus et la construction des pensées. Pas un mot, pas une image ! Une voiture brûle et aussitôt les caméras, comme des mouches affolées par la lumière, bobinent autour du feu. Puis les autorités s’attribuent la gloire d’un enfant sauvé des flammes pour mieux accabler ceux qui ont mis le feu. Mais il s’avère que c’est faux. Et ainsi de suite. Tout se passe comme si un groupe politiquement engagé avait provoqué des incidents au démarrage de la campagne de madame Le Pen pour obtenir un embrasement favorable aux thèses de l’extrême-droite.
Ils ont compté à juste titre sur le sensationnalisme des médias et sur leur irresponsabilité sociale. Ils ont compté sur des responsables politiques épuisés trop occupés à faire leurs cartons de déménagement. Ils ont réussi. Et à présent voici les unes de journaux papier avec leurs images de flammes et de jets de pierre. Les mêmes qui ont flétri et stigmatisé les manifestants contre la loi El Khomri. De propos délibéré. Et pendant tous ces épisodes, la faillite de l’autorité a éclaté aux yeux de tous. L’État républicain a été mis en impasse totale. Ses dirigeants ont été plus absents que jamais. Et ce n’est pas une visite au chevet de la victime qui fera oublier l’abyssale absence de parole publique du premier magistrat aux heures où chaque mot comptait. Pas un mot pour faire respecter l’honneur du pays abaissé par des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés.
Je crois que les chefs de l’État, les Cazeneuve et Hollande, déjà lourdement compromis par leurs comportements face aux violences du Testet puis dans toutes les manifestations contre la loi El Khomri, ont peur. Ils ne seraient plus obéis par ces forces désormais incontrôlées auxquelles ils ne sont même plus capables de faire au moins une leçon de morale et de civisme même à propos de quelques individus ! Pire, en souscrivant à la thèse de l’accident, le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, qui avait d’abord renvoyé à la justice le soin de qualifier les faits, s’est tout simplement éliminé de ce qui se joue à cet instant dans la conscience du pays. L’État, ainsi, est à vau-l’eau dans l’appareil sécuritaire du pays. L’incurie et l’absence de gestion sérieuse éclatent aux yeux de tous.
Ainsi quand on découvre que les quatre chefs des agences de sécurité française partent en même temps à la retraite, rompant la continuité de l’action de l’État dans un secteur clef de sa sécurité ! Comment en est-on arrivé là, comment a-t-on pu tomber si bas ? Cet effondrement en cours de l’autorité de l’État sur lui-même est un des signes les plus inquiétants de la crise de régime qui le mine à cette heure. Je crains que nous soyons désormais à la merci de toutes les provocations !
Cette semaine, le traité de libre-échange avec le Canada est présenté au vote du Parlement à Strasbourg. Dès lundi, les associations qui ont mobilisé quatre millions de signataires contre le CETA en Europe ont convoqué une rencontre des parlementaires européens qui s’apprêtent à voter contre ce traité. Mettons de côté l’idiot du village du prétendu « Grand Journal » qui est venu faire le clown et désorganiser la rencontre avec des questions spécial made in Bolloré : « alors c’est le mariage avec Jadot ? Pouët ! Pouët ! Larirette !» exaspérant les journalistes présents autant que les associations dont le travail était ruiné par ce détournement de réunion.
Le déroulement a permis d’entendre au total un argumentaire très complémentaire et très homogène présenté par un panel bien composite de députés européens PCF, EELV, PS auxquels je m’ajoutais. Pour ma part, j’ai apprécié particulièrement la prise de parole de Michèle Rivasi. En particulier lorsqu’elle a mis en avant l’agressivité du gouvernement du Canada dans divers cas où il a saisi l’OMC contre des mesures européennes de protection de la santé publique sur le thème des pesticides ou des OGM. Et aussi quand elle a rappelé que plus de 4000 entreprises US sont domiciliées au Canada pour trouver une porte d’entrée grande ouverte sur l’Europe !
La conférence de presse intégrait plusieurs parlementaires socialistes européens de bonne foi opposés au traité. Mais sur place au Parlement, le groupe social-démocrate s’est bien gardé d’en faire autant. Au contraire, il a présenté une résolution comportant des mises en garde de toutes sortes et des plus mignonnes. Mais sans condamner ni s’opposer au traité…
Mais sérieusement pourquoi faudrait-il ce CETA ? Pas pour l’emploi, ça c’est sûr et certain. Deux économistes américains ont travaillé sur les conséquences économiques du CETA : Pierre Kohler et Servaas Storm de la Tufts University près de Boston. Leur étude a été publiée en septembre 2016. Personne n’y a répliqué. Pourtant, ils prévoient 200 000 suppressions d’emplois dans l’UE. La France serait l’un des pays les plus touchés de l’UE d’après leurs prévisions. Elle y perdrait 45 000 emplois par rapport au scénario « sans CETA » d’ici 2023 ! Ses recettes et dépenses publiques seraient diminuées : -0,2% de PNB en comparaison des perspectives « sans CETA ». Et les revenus des ménages y perdraient 1331 euros par employé par rapport au scénario d’évolution « sans CETA ».
Pourtant, la France et son gouvernement PS ont validé au Conseil européen le fait que le traité s’appliquerait « de façon provisoire » avant toute décision prise en bonne et due forme par les pays concernés. « L’accord économique et commercial global (CETA) entre le Canada, d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part, est appliqué à titre provisoire par l’Union conformément à son article 30.7, paragraphe 3, dans l’attente de l’achèvement des procédures nécessaires à sa conclusion ». Incroyable mais vrai. Le Conseil a décidé que l’accord s’appliquerait même si aucun pays ne l’a ratifié ! Mais ce n’est pas une surprise. En fait le coup vient de loin et s’ils l’avaient voulu, les auteurs du texte ou les gouvernements, auraient pu alerter leurs opinions publiques ou saisir leurs assemblées parlementaires.
Car c’est dans le texte lui-même de l’accord qu’est incrustée la disposition liberticide. L’article 30.7 du texte de l’accord CETA précisait déjà le calendrier de cette application : « Les parties peuvent appliquer provisoirement le présent accord à compter du premier jour du mois suivant la date à laquelle elles se sont notifié réciproquement l’accomplissement de leurs obligations et procédures internes respectives ». Aucun dirigeant, aucun gouvernement ne peut donc dire qu’il ne le savait pas. Tout a été négocié et mis au point pour réaliser ce coup de force. C’est au point que même l’avis du Parlement européen est une simagrée. Le site de la Commission européenne, division Commerce, nous indique en effet que cette mise en œuvre anticipée peut avoir lieu sans même attendre ce vote du Parlement européen ! « À la suite de la décision du Conseil, il sera possible d’appliquer l’AECG (CETA) à titre provisoire. » et seuls les tribunaux d’arbitrages et les chapitres concernant la propriété intellectuelle en sont pour l’instant exclus. De plus dans le cas où un État refuserait de valider l’accord alors que la mise en œuvre anticipée est déjà engagée, aucune procédure n’est prévue pour stopper l’application de l’accord. En clair : le CETA, que vous en vouliez ou que vous n’en vouliez pas : c’est pareil, vous l’aurez quand même !
Dans ces conditions, on comprend l’importance de la proposition de résolution des députés communistes à l’Assemblée nationale pour imposer un référendum sur ce traité. Ce serait en effet la garantie que le souverain populaire ne sera pas contourné ! Il est donc tout à fait incroyable que le groupe PS ait choisi l’abstention ! Oui l’abstention. Divisé entre partisans et adversaires de cet accord CETA, ils ont choisi de n’avoir pas d’avis sur la consultation du peuple français sur le sujet ! Le plus estomaquant est que le candidat du PS, Benoît Hamon, alors même qu’il prétend présider demain le pays, choisit de s’abstenir lui aussi ! Comment l’abstention sur un sujet pareil est-elle compatible avec la plus haute fonction de l’État ? Que vaut un président qui ne peut dire s’il est pour ou contre quelque chose d’aussi essentiel pour l’avenir de la Nation, du moment que son parti ne peut pas s’accorder sur une position commune ? La République sera donc un congrès permanent du PS ?
Au Parlement européen cela ne vaut guère mieux ! Le PS européen n’arrive pas à trouver une majorité pour s’opposer. Mais il y a assez de députés sociaux-démocrates pour voter en faveur du traité. Du coup, le nouveau président conservateur du Parlement européen, Antonio Tajani, est totalement confiant dans le résultat du vote ! Au point d’avoir pris la liberté d’avancer la venue du Président canadien au Parlement de Strasbourg. Justin Trudeau devait en effet venir en mars. Il sera là dès février. M. Tajani avait prévenu avant son élection qu’il ne serait pas question avec lui de « ré-ouvrir les négociations sur le CETA ». Pouvait-on imaginer autre chose venant de lui ? Une personne ayant déclaré, alors qu’il était commissaire au transport « le Dieselgate n’est pas un problème pour moi », peut-il incarner l’intérêt général ?
Mais à quoi bon ce CETA ? Selon les rapports de ses proposants eux-mêmes, cet accord détruira 45 000 emplois en France. Il n’apportera qu’une trace au-delà de la virgule après le zéro en termes de croissance, alors que c’est pourtant le credo traditionnel de cette sorte de gens. Enfin, le CETA est notoirement anti écologique et personne ne peut se risquer à dire le contraire ! Il est en effet en totale contradiction avec l’accord de Paris sur le Climat (COP 21). D’ailleurs, l’accord de Paris n’est même pas mentionné une seule fois dans les 454 pages de cet accord UE-Canada. Les deux chapitres consacrés à l’environnement (chapitre 22 – « Commerce et développement durable » et chapitre 24 – « Commerce et environnement ») ne contiennent aucun élément contraignant. Pourtant, l’impact d’un tel traité de libre-échange sur le réchauffement climatique est conséquent et reconnu. En effet la Commission européenne elle-même admet dans son étude d’impact que l’augmentation prévue des échanges marchands (+23%) aura un impact négatif sur les émissions de gaz à effets de serre. Elle reconnaît une augmentation substantielle des émissions de méthane et d’oxyde d’azote. Pourtant, l’UE s’est engagée à réduire ces émissions de 40% d’ici 2030.
Bien sûr, les échanges prévus entre l’UE et le Canada concernent pour une grande partie des produits agricoles. Ce n’est pas rassurant. Car cela implique l’ouverture de quotas de dizaines de milliers de tonnes de bœuf et de porc canadiens exportables dans l’UE sans droit de douanes. C’est un encouragement incroyable à la création de fermes-usines sur le modèle des canadiennes ! Celles-ci produisent à bas prix au détriment des petites exploitations, de la qualité des produits, du bien-être animal et des circuits-courts « production-consommation ».
Enfin l’accord prévoit surtout de faciliter l’importation d’énergie fossile en Europe en provenance du Canada. Et spécialement celle venant des sables bitumineux. Pourtant, leur extraction et leur exploitation produit 1,5 fois plus d’émission de gaz à effet de serre que des pétroles conventionnels.
Enfin, il y a le mécanisme de règlement des « différends » contenu dans le traité. Même sous sa forme un peu édulcorée de Cour spéciale sur l’investissement (ICS), il permettra aux entreprises d’attaquer les décisions des États. En particulier dans le cas de mise en place de législation protectrice de l’environnement ! Comme par exemple l’interdiction de la fracturation hydraulique dans l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
Pour ma part, j’alerte sans relâche sur les dangers de ce traité depuis 2013. Évidemment, je voterai contre au Parlement européen.
Mais alors qu’il préfigure l’avenir de nos relations commerciales avec l’outre-Atlantique, le sujet se fait bien discret dans la présidentielle française. Et pour cause ! Les principaux candidats soutiennent cet accord, sans probablement même savoir ce qu’il contient. Ainsi Fillon déclare à qui veut l’entendre que « Le CETA est un bon accord » tandis que Macron ânonne que « Ce traité améliore la situation par rapport à l’actuelle ». Et que dire de madame Mme Le Pen qui prétend lutter contre le CETA sans même prendre la peine d’aller voter contre son adoption en commission « Commerce international » lundi 23 janvier.
Certes, il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu. Il faut pourtant parler travail et salaire tels qu’ils sont dans le programme de Fillon. Question qui fait hurler de rire ou de rage parmi les gens du commun. Car que vaut ce qu’il pourrait dire sur le sujet ? Mais comme nous sommes en campagne électorale et que celle-ci est la plus importante dans la vie du pays, il faut bien argumenter et se contredire pour que le débat et la réflexion aient lieu. D’autant que Fillon s’accroche ! Il pourrait même l’emporter si on n’y veillait avec soin. Il faut donc scier la branche sur laquelle il est assis avec soin et constance. D’autant que ce qu’on dira sur le sujet de son programme fonctionnera d’autant mieux que sa parole sur le travail, l’effort et les salaires est désormais totalement discréditée !
Car si incroyable que cela paraisse, la logique du programme de François Fillon c’est travailler plus pour gagner moins ! Cette orientation se concentre sur un point. Dans son programme, il y a une mesure qui frappera durement les salariés et leur pouvoir d’achat. Je veux parler de la suppression de la durée légale du travail. François Fillon veut comme seule limite le plafond d’une semaine à 40h. Or la durée légale du travail sert à une chose bien précise : déclencher le paiement des heures supplémentaire. La fin de la durée légale du travail signifie donc la fin pure et simple des heures supplémentaires ! Entre la 35e et la 48e heure par semaine, vous ne serez plus payés en heures supplémentaires mais en heures normales, non majorées. Voilà pourquoi François Fillon refuse de reprendre l’idée de Nicolas Sarkozy à propos de la « défiscalisation des heures supplémentaires ». Parce qu’avec lui, il n’y aura plus d’heures supplémentaires !
Ça vaut aussi pour les fonctionnaires. François Fillon veut ainsi augmenter le temps de travail dans la fonction publique. Il prétend revenir aux 39 heures. Mais il n’a jamais garanti que ce serait 39h payées 39. Ce serait déjà moins que 39h payés 35h au tarif normal et 4 heures au tarif majoré des heures supplémentaires. Mais c’est pire que cela ! Fillon veut obliger les fonctionnaires à travailler 39h sans être payés pour 39h. Son conseiller politique chargé du projet Eric Woerth l’a dit clairement : « Non, ça ne peut pas être 39 heures payées 39, il faut évidemment l’assumer ». Et Fillon lui-même a clairement laissé entendre la même chose. Il a pris ainsi exemple sur l’entreprise Smart où les salariés ont été obligés d’accepter de « travailler 39 heures payées 37 ». Pour Fillon « d’une certaine manière je trouve que l’État est un peu dans une situation identique. Il est en grande difficulté, il faut que tout le monde fasse un petit effort ».
Ce matraquage du pouvoir d’achat, ce sont encore les amis de François Fillon qui en ont parlé le plus durement. Je vous rappelle ainsi ce qu’Alain Juppé disait sur France 2, lundi 21 novembre entre les deux tours de la primaire de la droite : «« Sur le plan économique, le programme de François Fillon est d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500 000 emplois de fonctionnaires, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures par semaine, augmenter la TVA de 16 milliards d’euros, ce sont des mesures d’une grande brutalité dont certaines sont inapplicables ». Il ajoutait même « ce n’est pas juste de faire travailler les fonctionnaires 39h payées 37h » lors du débat d’entre 2 tours.
François Bayrou a dit la même chose à l’époque sur France Info, le 23 novembre 2016 : « François Fillon annonce qu’on va autoritairement passer le temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39h, sans les payer. Si on disait « je vais passer à 39h payées 39 », ça coûte 18 milliards d’euros par an ! Donc on a là une vraie interrogation. Est-ce que vous croyez qu’il y a un métier qui accepterait que d’un seul coup, d’un seul, autoritairement, on augmente le temps de travail sans augmenter le salaire à due concurrence ? Vous croyez que ça va se passer comme ça ? ».
Enfin, Henri Guaino a été encore plus clair dans sa critique. Il a notamment déclaré que François Fillon, « C’est une droite qui n’a aucune générosité, aucune humanité. C’est la vieille droite, celle de M. Thiers, celle de Laval en 1935 vous savez celui disait en pleine crise des années 1930 « la déflation plutôt que la dévaluation » Si on appliquait ce programme, nous affaiblirions considérablement la nation parce que nous détruirons son unité ». Faites-le savoir autour de vous !
Ne vous laissez pas avoir. Fillon qui veut supprimer la durée légale du travail à 35 heures n’est pas le seul à vouloir supprimer les heures supplémentaires ! Madame Le Pen veut elle aussi voler 4 heures supplémentaires aux salariés. C’est écrit noir sur blanc dans l’un de ses 144 engagements de campagne présentés ce weekend à Lyon. Comme d’habitude, Mme Le Pen commence par singer nos mots d’ordre. Ainsi son engagement 63 prétend d’abord « maintenir la durée légale hebdomadaire du travail à 35 heures ». C’est écrit en gras. Mais avec Mme Le Pen, c’est comme avec un assureur : il faut lire les petites lignes après. Car la suite dit exactement le contraire ! En effet, le paragraphe se poursuit ainsi : « autoriser la négociation sur l’allongement du temps de travail exclusivement au niveau des branches professionnelles et à la condition d’une compensation salariale intégrale (37 heures payées 37 ou 39 heures payées 39) ». Double arnaque en vue !
D’abord et quoi qu’elle prétende, Mme Le Pen veut donc en finir avec la durée légale du travail de 35 heures ! C’est exactement ce que veut dire « autoriser l’allongement du temps de travail » par branches ! C’est de la loi El Khomri sauce poivre. Et, deuxième arnaque, quand Mme Le Pen prétend que cet allongement se ferait avec « une compensation salariale intégrale ». Car elle écrit le contraire dans la même phrase en défendant les « 39 heures payées 39 ».
Comme je l’ai écrit pour M. Fillon, « 39 heures payées 39 », ce n’est pas 39 heures payées 35 heures normales et 4 heures supplémentaires ! La compensation salariale ne sera donc pas « intégrale ». Avec Le Pen, seule l’arnaque est « intégrale » ! Pourtant nous ne manquerons pas de journalistes impertinents pour me couper au milieu d’une phrase d’un magistral « vous dites comme madame Le Pen ! » aussi péremptoire que faux et destiné à me faire perdre mon précieux temps de parole par des « questions qui dérangent » et autres mariolades.
180 commentaires
roro65
« Ils ne seraient plus obéis par ces forces désormais incontrôlées auxquelles ils ne sont même plus capables de faire au moins une leçon de morale et de civisme même à propos de quelques individus »
Ça y ressemble en effet.et l’on ne peut que s’en inquiéter. Ou tout cela va t’il nous mener ? Il faut souhaiter que ceux qui ont encore les idées claires dans ces administrations sauront rapidement agir pour neutraliser cette frange à l’idéologie et aux actes dangereux qui participe à jeter l’opprobre sur ces professions. On peut penser que ces actes de violences ont pour but de créer un climat de tension dans les banlieues. En période électorale présidentielle, quel pain béni pour le Front national.
59Jeannot
En 2012 on ne pouvait entendre parler que de la viande hallal. Pour cette fois on met le feu aux banlieues pour semer le sentiment d’insécurité. Encore du pays béni pour le FN. Faut à tout prix qu’il puisse assumer son rôle de diable utile pour le qualifier au second tour. Ensuite il en prendra plein la g…. par un front républicain (quoique, pas si sûr cette fois-ci) comme il le mérite depuis longtemps.
PG
En 2012, ils se sont laissés surprendre par tant de mobilisations. Rappelons nous le 18 mars 2012. Le lendemains arrivait ce que nous savons tous pour Toulouse. Allons nous passer par les mêmes opérations ? Aujourd’hui ils prennent les devants pour mettre les émeutes en place avant le 18 mars 2017 et évidemment juste avant les élections. Quel sera le scénario pour 2017 ?
vinci
vos précisions sur le CETA sont les bienvenues (toujours aussi pédagogue). Il est certain que pour le lamda comme moi, même si je cherche toujours me renseigner, elles sont d’un apport certain. Il est vraiment dommage que l’ensemble des Français n’ai pas accès à ces informations. Un référendum aurait permis de donner tous les éléments de réflexion sur le sujet, on comprend, dès lors, pourquoi la proposition de résolution des députés communistes n’a pas été retenue, même si l’on peut se poser des questions sur le référendum après avoir connu ce qui a été fait du dernier sur le traité de Maastricht, balayé d’un revers de manche par Sarko et sa bande, Fillon en tête.
Odkin
« Je veux parler de la suppression de la durée légale du travail. François Fillon veut comme seule limite le plafond d’une semaine à 40h. »
Je ne comprends pas, il ne veut plus de durée légale ou la passer à 40 heures ?
bradleyJr
Ma réponse rejoint le commentaire de @Cram Cram ci-dessous.
Pour être exact je pense qu’il voulait dire 48 heures. Et cette durée est donnée par la directive européenne suivante. En résumé, François Fillon voudrait supprimer la durée légale française de 35 heures pour la laisser libre jusqu’à la limite européenne de 48 heures.
Cram cram
« François Fillon veut comme seule limite le plafond d’une semaine à 40h »
Il y a erreur ou je ne comprends pas bien ? Ne s’agit-il pas de 48h (plafond autorisé par l’UE) ce que semble confirmer la phrase suivante : « La fin de la durée légale du travail signifie donc la fin pure et simple des heures supplémentaires ! Entre la 35e et la 48e heure par semaine, vous ne serez plus payés en heures supplémentaires mais en heures normales, non majorées. »
bradleyJr
Oui c’est bien 48 heures.
PIETRON
En effet le plafond autorisé par l’UE c’est 48 heures/hebdo.
Fillon le fixe à 40H (afin de ne point apparaître trop violent, ce qu’il est pourtant). La loi travail PS/UE le permet d’autant plus facilement que la négo par entreprise (l’épouvantail du chômage lors d’une négociation au sein d’une entreprise est mortifère pour la partie salariée) peut contenir cette revendication patronale sous couvert de difficultés présumées ou affirmées (ce n’est pas la transparence qui règne dans les boites loin de là). Il annule la « durée légale » (35H). Plus de durée légale donc qui permettait de déclencher la rémunération des heures supplémentaires déjà bien réduite (possible à 10% au lieu de 25% via la loi travail) entre 35h et 40h ce serait donc des « heures dites normales ». Une augmentation substantielle de l’exploitation des travailleurs aidée en cela par la loi travail. Bel exemple d’alternance PS-LR pour entuber des millions d’individus (travailleurs, chômeurs, retraités).
Jean-Paul B.
Le CETA est l’occasion de mettre un peu plus en lumière les incohérences du candidat PS à la présidentielle. Il faut appuyer là où ça fait mal pour démasquer cet imposteur qui n’a d’autre objectif que de « siphonner » des électeurs à la France Insoumise et ainsi se « légitimer » dans son opération de prise de contrôle du PS. Il faut vite ouvrir les yeux aux électeurs de gauche troublés et qui pourraient être tentés de voter pour lui. Ce candidat « petit bras », sans programme avouable et cohérent, ne souhaite pas être élu et gouverner la France, il fait juste un tour de piste pour se donner une stature.
Comme Hollande qui n’a été qu’un clone de Henri Queuille (consultez vos livres d’histoire de la IVéme république), ce candidat du PS me fait penser à Édouard Herriot qui, sollicité par le Général de Gaulle pour rejoindre le gouvernement d’union nationale mis en place à la sortie de la guerre afin de relever la patrie, refusa l’offre en répondant qu’il se consacrait uniquement au redressement du Parti Radical !
Pierre
Sur les « évènements » à Aulnay se posent 2 questions supplémentaires.
Faut-il considérer l’existence de polices municipales comme normale, sans remise en cause possible ? Si elle n’est pas en cause dans les agressions de ces derniers jours contre la population d’Aulnay, celle de la ville n’est pas hors de cause dans les tensions permanentes, depuis des années, entre jeunes et policiers. L’observation des statistiques sur la délinquance et les incivilités montrent l’inefficacité de ces polices au rabais. La plupart du temps, elles se transforment en police du maire, ce qui est une dérive et un danger.
Les pratiques des maires successifs PS et Droite à Aulnay (et ailleurs) alimentent les comportements communautaristes, de repli sur soi, d’individualisme, de violence aussi dans la population. Pour être élus et réélus, ces politiciens achètent certains dealers, trafiquants, responsables d’associations bidons qui touchent des subventions pour des activités inexistantes. Ca va même jusqu’à embaucher des personnages dans la mairie, sans compétence ni envie de travailler et avec des salaires de cadre A de la FPT.
La proposition de 6ème république est vraiment la réponse à la hauteur de la crise et de la pourriture se développant au niveau local.
LAMBEAUX Daniel
Ce n’est pas une fiction. Ce qui rassure, c’est qu’il y ait encore des gens pour le dénoncer. Mais combien pour mener ces affaires en justice ?
Thomas
Deux raisons à l’escalade de violence en banlieue. La première c’est la réaction des dealers quand un des leurs est arrêté ou tué par les forces de l’ordre et trouble leurs trafics, la deuxième c’est la provocation par l’extrême droite (voire la droite tout court) au moment des élections. Le cas Théo est peut-être un mélange des deux ?
Saloua
Non à ce traité ! Merci à vous de porter nos voix. il faut arrêter de faire passer le business avant les questions environnementales !
Bény
Moi ce qui m’interpelle M Mélenchon, c’est votre discours. Nous avons l’impression d’avoir un homme cultivé dans vos paroles avec un grand savoir. Et d’un seul coup on se retrouve à la maternelle (pouët pouët larirette). Je trouve que ça vous décrédibilise. Toutes vos attaques envers vos concurrents ne vous valorisent pas. Nous avons entendu ce qu’ils disent et nous entendons ce que vous dites. Nous savons faire la part des choses (à moins que vous nous preniez pour de grands benêts). Voilà je vous ai dit ce que je voulais vous dire depuis longtemps car je suis d’accord avec vos idées mais pas d’accord avec vos petites vacheries.
Boulit
En l’occurrence, le gimmick est ici la reprise du ton du journaliste Charles Erding, faut l’avoir vu pour comprendre l’allusion.
Nicoloff
A bon, c’est Jean-Luc qui balance des vacheries ? Si c’est moi qui dirige ils irons tous devant la justice les voleurs, les menteurs, les casseurs, etc. Nous ne rentrerons plus à la maison. Ils faut les dégager, nous n’avons pas d’autre choix.
Maurice MARGENSTERN
Le « pouët, pouët, larirette » n’est pas dit par Jean-Luc Mélenchon mais par ce journaliste de chez Bolloré, comme l’indiqe la ponctuation de l’article. La citation textuelle est là pour souligner la grossièreté de l’intervention.
Pour le reste, je trouve l’article de ean-Luc Mélenchon très éclairant. On voit l’importance qu’il y a de la stratégie proposée par l' »Avenir en commun ». Ou bien on réforme les traités européens en profondeur (et on fixera un délai pour ne pas se faire emmener en bateau), ou bien on quitte l’UE. L’attitude de Benoît Hamon confirme qu’il y a une divergence inconciliable sur ce point (sans parler des autres puisque le programme de Benoît Hamon n’a pas de cohérence contrairement à celui de Jean-Luc Mélenchon).
Nicolas.B
Ils ont méthodiquement ruiné l’état, détruisant pierres par pierres l’édifice et ses fondations, pour ensuite pouvoir justifier leurs sales réformes qui accélèrent ce processus au lieu de restaurer l’état social et démocratique. A leurs réformes opposons leur la restauration, ce control-Z qui permettra de redonner espoir au peuple et la force de ne plus se laisser berner par leurs manipulations.
Comment ne peut on pas voir dans le viol de Théo, un acte de provocation programmé pour mettre le feux aux banlieues. Ce serait un dérapage commis par des jeunes policiers inexpérimentés à en croire un commentaire, et il faudrait leur donner le permis de tuer, seule réponse de ce gouvernement incapable de protéger les intérêts fondamentaux de la nation. Faudra bien qu’ils rendent des comptes, votons pour l’avenir en commun. Redoublons d’effort pour réveiller les consciences, il reste 66 jours.
BORG
Même si le CETA est refusé par le Parlement (on peut rêver !), l’UE et les gouvernements actuels agiront dans le même sens. En France, des personnages comme Macron, Fillon, Pointereau, Attali et consorts proposent des solutions similaires. Abaissement des normes, affaiblissement des syndicats, déprofessionalisation. Un peu plus de deux mois pour changer les choses !
JeanLouis
Magnifique billet, limpide, et me confirmant dans l’idée pourtant arrêtée depuis longtemps de ne plus voter socialiste pas plus Hamon qu’un autre. Les sondages nous font un mal terrible car la pression sur le vote utile va s’accentuer. Ne pourrait on pas savoir aussi quel pourcentage décidé à voter JL Mélenchon ne se reporterait pas sur Hamon ni au premier et même lors d’un éventuel deuxième tour, ce qui sera mon cas, l’arithmétique ne compte pas beaucoup en politique. Par contre j’aurais aimé que pour les législatives nous soyons unitaires par principe y compris avec les communistes même sortant, bon ils n’ont pas toujours été réglo mais ici par exemple qui a déposé la motion pour un référendum sur le CETA ? C’est quand même mieux que Hamon ! Il faut être capable de surmonter des divergences secondaires par rapport aux enjeux.
Eric RAVEN
Merci pour tous ce travail avec exigence de vérité donne espoir d’un avenir en commun. Nous relayons, diffusons et convainquons autour de nous ! Soutien et fraternité.
Machine
Utilisons justement notre force de persuasion pour sauver la liberté aux prochaines élections. Sauf erreur, le temps propre n’est pas une propriété marchande de l’espace en trois dimensions. Ce n’est pas une quatrième dimension malléable mais un principe universel et manifeste de transformations constantes, d’adéquation générale des relations matériellement restreintes. Techniquement, rien ne pourrait progresser, paraître ou disparaître, sans ce principe d’équilibre permettant l’alimentation continue du système élémentaire. De fait, l’éternité n’est pas une condition sous conditions, mais une potentialité qui s’impose et s’exprime en actes, « variants » en tous points de contacts visibles ou pas. Ainsi, tout ce qui nous compose et compose le reste des choses, est, et sera éternellement décomposé et recyclé, plus ou moins vite et bien, dans notre pot commun spatial. Y compris à l’insu de notre libre arbitre, qui ne pourra se conserver que par l’expression effective de nos résistances, individuelles et collectives, aux objectifs belliqueux et voraces des libéraux, jamais rassasiés. Les ogres ne se nourrissent pas d’ogres, ou alors en morceaux.
José Dos Santos
Voilà que les dirigeants de cette dictature qu’est l’UE vont comme toujours prendre une décision essentielle seuls et sans demander l’avis des peuples. Cela n’étant possible évidemment qu’avec la complicité des politiques corrompus au pouvoir ! Pourquoi la majorité d’élus PS, dont le secrétaire d’Etat au commerce, ardent soutien du CETA, qui soutiennent Hamon soutiennent-ils aussi le CETA ? Voilà une question qu’elle est bonne. Ne pas oublier que le CETA est une manière détournée de faire passer le TAFTA puisque le Canada et les USA ont déjà un accord de libre échange.
Malène
Trop fort, le PS ! Ici, on s’abstient de voter contre le CETA, à Strasbourg, on vote contre (puisqu’il n’y a pas de risque que ce vote l’emporte). Sioux, non ?
Pierre
Merci, Jean-Luc Mélenchon. Pouvez-vous rapidement publier les noms et les appartenances politiques des députés européens français qui ont voté le CETA ? ça peut toujours servir dans la campagne électorale pour clarifier les choses…
Merci
degorde
Le Roux a trahi les institutions républicaines et a abdiqué son autorité. Il avait le droit et dans la circonstance le devoir d’entamer une procédure de révocation de ces policiers. On le fait sans hésiter ni attendre lorsqu’un policier se rend coupable de vol. Il s’est abstenu. Il avoue sa lâcheté et sa complicité avec les éléments les plus extrémistes de la police. Etonnez-vous après des émeutes et de la flambée de violence.
marco polo
A l’heure ou je poste ce commentaire, le Parlement européen a voté pour cet accord. Ce qui n’étonnera personne ici. Désormais il faut mettre l’accent sur la convocation d’un referendum pour rejeter ce traité, à la suite du rejet du projet de loi des communistes. Hamon est devant sa propre contradiction d’abstentionniste car il a suivi les injonctions du PS. Ce n’est pas Hamon qui est candidat, c’est le PS et il faudrait faire l’union avec ces pantins ?