Et voilà le CETA à portée de bulletin de vote ! Au Parlement européen où je siège pour représenter l’avis des gens qui y sont hostiles ! J’en parle. Et aussi de la terrible affaire Théo et de la catastrophe qu’elle contient pour nous tous.
Bon. Mais cette semaine encore nous allons procéder à un nouvel évènement de campagne sans précédent. Nous allons réaliser une émission sur ma chaîne YouTube, pendant 5 heures, pour présenter le chiffrage de notre programme « L’Avenir en commun ». Pourront intervenir en direct à la fois les réseaux sociaux et les journalistes qui acceptent notre invitation. Toute notre équipe sera sur le pont pour répondre sur chaque grand chapitre.
Avant toute chose je demande que nos amis prennent la mesure du tour de force. Pas seulement celui de l’émission. Mais surtout l’exercice du chiffrage. Nous ne disposons de l’appui d’aucun « think thank », institut, ni à plus forte raison des centaines de personnes et dizaines de directions de l’administration des finances qui travaillent ces chiffres pour le gouvernement à longueur d’année. Pour autant, les chiffres sont validés et les modèles qui ont tourné sont tout ce qu’il y a de plus conventionnels… C’est notre secret de savoir comment nous avons procédé ! Même s’il n’est pas difficile de deviner que de nombreux hauts fonctionnaires et autres membres d’instituts d’inspiration parfois adverses nous ont aidés.
Ainsi donc, à l’heure où d’aucuns n’ont aucun programme annoncé encore, quand d’autres envisagent de le « révéler » moins d’un mois et demi avant le premier tour, et même proposent des négociations après cette date, nous sommes prêts, fin prêts, au chiffre près. Personne avant nous n’a poussé si loin la préparation d’un programme, ni ne l’a soumis à débat de cette façon ouverte, complètement ouverte. Je le précise car rien de tout cela ne nous sera jamais reconnu par ceux qui regardent ailleurs, chaque fois qu’il leur est possible de le faire pour mieux béer d’admiration devant les merveilleux de cette campagne à qui personne ne demande rien de bien précis ! Peut-être même que les traditionnels agents de déglinguage se feront un devoir de « révéler », « démasquer », « décrypter » les erreurs qu’ils croiront voir ici où là, sur le mode de ces impayables qui « révélaient » mon erreur sur le nombre de morts dans la rue avant de se faire rhabiller sans vergogne ni rectificatif par les associations de lutte contre la pauvreté. Mais nous il nous importe de savoir que tous ceux qui font équipe avec nous, où qu’ils soient, sachent à quoi s’en tenir. Que le programme et le chiffrage est l’affaire de tous et pas seulement de quelques experts, même des nôtres.
Ce qu’a subi Théo est le scandale de trop. C’est un évènement d’une exceptionnelle gravité. Du fait de l’acte dont il est question. Des policiers violeurs, torturant par pur sadisme un passant dans la rue que leur avait signalé sa seule couleur de peau. Une inspection générale qui veut faire croire qu’enfoncer une matraque dans l’anus d’une personne en contrôle d’identité puisse être un accident. Une absence quasi-totale d’anticorps dans la profession qui ne dit pas un mot pour son honneur alors qu’elle est en majorité écœurée par le comportement de ses collègues, preuve qu’elle est déjà sous l’emprise d’un régime interne d’intimidations. Des syndicalistes policiers qui ont l’exclusivité de la parole pour la profession et qui couvre le crime et l’aggrave encore par des complaisances affichées avec le racisme le plus trivial (« bamboula » !!) complaisamment relayé par tout l’appareil médiatique rivalisant d’obscénité.
Exceptionnelle gravité du fait du contexte. Car tout ceci a lieu dans le cadre d’un contrôle d’identité d’un passant dans la rue ! Aucune menace, aucune tension, sinon celles créés par les violeurs en uniforme. Bref aucune circonstance atténuante pour un crime qui peut valoir jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle à son auteur ! Cela dans un commissariat dont le journal L’Humanité nous apprend qu’il est dirigé par un homme qui est toujours dans la police nationale alors qu’il s’est déjà rendu coupable dans le passé d’actes voisins par leur barbarie. Le tout au moment où, à l’initiative du PS, se discute une loi pour étendre le droit pour les policiers de faire feu en légitime défense ! De sorte que les tirs à balles réelles reconnus par la préfecture à Aulnay pourraient à l’avenir se faire sur les gens !
Exceptionnelle gravité enfin, et ce n’est pas le moindre, du fait de ce qui a été ensuite mis en mouvement pour provoquer une vague d’émeute urbaine. Les propos tenus par les syndicalistes policiers, les images en boucle des incidents en marge de la manifestation à Bobigny, tout méthodiquement a été fait pour provoquer un embrasement général. L’irresponsabilité médiatique éclatait dans la journée de la manifestation à Bobigny. Deux heures de discours les plus variés et passionnants par les contenus et la construction des pensées. Pas un mot, pas une image ! Une voiture brûle et aussitôt les caméras, comme des mouches affolées par la lumière, bobinent autour du feu. Puis les autorités s’attribuent la gloire d’un enfant sauvé des flammes pour mieux accabler ceux qui ont mis le feu. Mais il s’avère que c’est faux. Et ainsi de suite. Tout se passe comme si un groupe politiquement engagé avait provoqué des incidents au démarrage de la campagne de madame Le Pen pour obtenir un embrasement favorable aux thèses de l’extrême-droite.
Ils ont compté à juste titre sur le sensationnalisme des médias et sur leur irresponsabilité sociale. Ils ont compté sur des responsables politiques épuisés trop occupés à faire leurs cartons de déménagement. Ils ont réussi. Et à présent voici les unes de journaux papier avec leurs images de flammes et de jets de pierre. Les mêmes qui ont flétri et stigmatisé les manifestants contre la loi El Khomri. De propos délibéré. Et pendant tous ces épisodes, la faillite de l’autorité a éclaté aux yeux de tous. L’État républicain a été mis en impasse totale. Ses dirigeants ont été plus absents que jamais. Et ce n’est pas une visite au chevet de la victime qui fera oublier l’abyssale absence de parole publique du premier magistrat aux heures où chaque mot comptait. Pas un mot pour faire respecter l’honneur du pays abaissé par des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés.
Je crois que les chefs de l’État, les Cazeneuve et Hollande, déjà lourdement compromis par leurs comportements face aux violences du Testet puis dans toutes les manifestations contre la loi El Khomri, ont peur. Ils ne seraient plus obéis par ces forces désormais incontrôlées auxquelles ils ne sont même plus capables de faire au moins une leçon de morale et de civisme même à propos de quelques individus ! Pire, en souscrivant à la thèse de l’accident, le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, qui avait d’abord renvoyé à la justice le soin de qualifier les faits, s’est tout simplement éliminé de ce qui se joue à cet instant dans la conscience du pays. L’État, ainsi, est à vau-l’eau dans l’appareil sécuritaire du pays. L’incurie et l’absence de gestion sérieuse éclatent aux yeux de tous.
Ainsi quand on découvre que les quatre chefs des agences de sécurité française partent en même temps à la retraite, rompant la continuité de l’action de l’État dans un secteur clef de sa sécurité ! Comment en est-on arrivé là, comment a-t-on pu tomber si bas ? Cet effondrement en cours de l’autorité de l’État sur lui-même est un des signes les plus inquiétants de la crise de régime qui le mine à cette heure. Je crains que nous soyons désormais à la merci de toutes les provocations !
Cette semaine, le traité de libre-échange avec le Canada est présenté au vote du Parlement à Strasbourg. Dès lundi, les associations qui ont mobilisé quatre millions de signataires contre le CETA en Europe ont convoqué une rencontre des parlementaires européens qui s’apprêtent à voter contre ce traité. Mettons de côté l’idiot du village du prétendu « Grand Journal » qui est venu faire le clown et désorganiser la rencontre avec des questions spécial made in Bolloré : « alors c’est le mariage avec Jadot ? Pouët ! Pouët ! Larirette !» exaspérant les journalistes présents autant que les associations dont le travail était ruiné par ce détournement de réunion.
Le déroulement a permis d’entendre au total un argumentaire très complémentaire et très homogène présenté par un panel bien composite de députés européens PCF, EELV, PS auxquels je m’ajoutais. Pour ma part, j’ai apprécié particulièrement la prise de parole de Michèle Rivasi. En particulier lorsqu’elle a mis en avant l’agressivité du gouvernement du Canada dans divers cas où il a saisi l’OMC contre des mesures européennes de protection de la santé publique sur le thème des pesticides ou des OGM. Et aussi quand elle a rappelé que plus de 4000 entreprises US sont domiciliées au Canada pour trouver une porte d’entrée grande ouverte sur l’Europe !
La conférence de presse intégrait plusieurs parlementaires socialistes européens de bonne foi opposés au traité. Mais sur place au Parlement, le groupe social-démocrate s’est bien gardé d’en faire autant. Au contraire, il a présenté une résolution comportant des mises en garde de toutes sortes et des plus mignonnes. Mais sans condamner ni s’opposer au traité…
Mais sérieusement pourquoi faudrait-il ce CETA ? Pas pour l’emploi, ça c’est sûr et certain. Deux économistes américains ont travaillé sur les conséquences économiques du CETA : Pierre Kohler et Servaas Storm de la Tufts University près de Boston. Leur étude a été publiée en septembre 2016. Personne n’y a répliqué. Pourtant, ils prévoient 200 000 suppressions d’emplois dans l’UE. La France serait l’un des pays les plus touchés de l’UE d’après leurs prévisions. Elle y perdrait 45 000 emplois par rapport au scénario « sans CETA » d’ici 2023 ! Ses recettes et dépenses publiques seraient diminuées : -0,2% de PNB en comparaison des perspectives « sans CETA ». Et les revenus des ménages y perdraient 1331 euros par employé par rapport au scénario d’évolution « sans CETA ».
Pourtant, la France et son gouvernement PS ont validé au Conseil européen le fait que le traité s’appliquerait « de façon provisoire » avant toute décision prise en bonne et due forme par les pays concernés. « L’accord économique et commercial global (CETA) entre le Canada, d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part, est appliqué à titre provisoire par l’Union conformément à son article 30.7, paragraphe 3, dans l’attente de l’achèvement des procédures nécessaires à sa conclusion ». Incroyable mais vrai. Le Conseil a décidé que l’accord s’appliquerait même si aucun pays ne l’a ratifié ! Mais ce n’est pas une surprise. En fait le coup vient de loin et s’ils l’avaient voulu, les auteurs du texte ou les gouvernements, auraient pu alerter leurs opinions publiques ou saisir leurs assemblées parlementaires.
Car c’est dans le texte lui-même de l’accord qu’est incrustée la disposition liberticide. L’article 30.7 du texte de l’accord CETA précisait déjà le calendrier de cette application : « Les parties peuvent appliquer provisoirement le présent accord à compter du premier jour du mois suivant la date à laquelle elles se sont notifié réciproquement l’accomplissement de leurs obligations et procédures internes respectives ». Aucun dirigeant, aucun gouvernement ne peut donc dire qu’il ne le savait pas. Tout a été négocié et mis au point pour réaliser ce coup de force. C’est au point que même l’avis du Parlement européen est une simagrée. Le site de la Commission européenne, division Commerce, nous indique en effet que cette mise en œuvre anticipée peut avoir lieu sans même attendre ce vote du Parlement européen ! « À la suite de la décision du Conseil, il sera possible d’appliquer l’AECG (CETA) à titre provisoire. » et seuls les tribunaux d’arbitrages et les chapitres concernant la propriété intellectuelle en sont pour l’instant exclus. De plus dans le cas où un État refuserait de valider l’accord alors que la mise en œuvre anticipée est déjà engagée, aucune procédure n’est prévue pour stopper l’application de l’accord. En clair : le CETA, que vous en vouliez ou que vous n’en vouliez pas : c’est pareil, vous l’aurez quand même !
Dans ces conditions, on comprend l’importance de la proposition de résolution des députés communistes à l’Assemblée nationale pour imposer un référendum sur ce traité. Ce serait en effet la garantie que le souverain populaire ne sera pas contourné ! Il est donc tout à fait incroyable que le groupe PS ait choisi l’abstention ! Oui l’abstention. Divisé entre partisans et adversaires de cet accord CETA, ils ont choisi de n’avoir pas d’avis sur la consultation du peuple français sur le sujet ! Le plus estomaquant est que le candidat du PS, Benoît Hamon, alors même qu’il prétend présider demain le pays, choisit de s’abstenir lui aussi ! Comment l’abstention sur un sujet pareil est-elle compatible avec la plus haute fonction de l’État ? Que vaut un président qui ne peut dire s’il est pour ou contre quelque chose d’aussi essentiel pour l’avenir de la Nation, du moment que son parti ne peut pas s’accorder sur une position commune ? La République sera donc un congrès permanent du PS ?
Au Parlement européen cela ne vaut guère mieux ! Le PS européen n’arrive pas à trouver une majorité pour s’opposer. Mais il y a assez de députés sociaux-démocrates pour voter en faveur du traité. Du coup, le nouveau président conservateur du Parlement européen, Antonio Tajani, est totalement confiant dans le résultat du vote ! Au point d’avoir pris la liberté d’avancer la venue du Président canadien au Parlement de Strasbourg. Justin Trudeau devait en effet venir en mars. Il sera là dès février. M. Tajani avait prévenu avant son élection qu’il ne serait pas question avec lui de « ré-ouvrir les négociations sur le CETA ». Pouvait-on imaginer autre chose venant de lui ? Une personne ayant déclaré, alors qu’il était commissaire au transport « le Dieselgate n’est pas un problème pour moi », peut-il incarner l’intérêt général ?
Mais à quoi bon ce CETA ? Selon les rapports de ses proposants eux-mêmes, cet accord détruira 45 000 emplois en France. Il n’apportera qu’une trace au-delà de la virgule après le zéro en termes de croissance, alors que c’est pourtant le credo traditionnel de cette sorte de gens. Enfin, le CETA est notoirement anti écologique et personne ne peut se risquer à dire le contraire ! Il est en effet en totale contradiction avec l’accord de Paris sur le Climat (COP 21). D’ailleurs, l’accord de Paris n’est même pas mentionné une seule fois dans les 454 pages de cet accord UE-Canada. Les deux chapitres consacrés à l’environnement (chapitre 22 – « Commerce et développement durable » et chapitre 24 – « Commerce et environnement ») ne contiennent aucun élément contraignant. Pourtant, l’impact d’un tel traité de libre-échange sur le réchauffement climatique est conséquent et reconnu. En effet la Commission européenne elle-même admet dans son étude d’impact que l’augmentation prévue des échanges marchands (+23%) aura un impact négatif sur les émissions de gaz à effets de serre. Elle reconnaît une augmentation substantielle des émissions de méthane et d’oxyde d’azote. Pourtant, l’UE s’est engagée à réduire ces émissions de 40% d’ici 2030.
Bien sûr, les échanges prévus entre l’UE et le Canada concernent pour une grande partie des produits agricoles. Ce n’est pas rassurant. Car cela implique l’ouverture de quotas de dizaines de milliers de tonnes de bœuf et de porc canadiens exportables dans l’UE sans droit de douanes. C’est un encouragement incroyable à la création de fermes-usines sur le modèle des canadiennes ! Celles-ci produisent à bas prix au détriment des petites exploitations, de la qualité des produits, du bien-être animal et des circuits-courts « production-consommation ».
Enfin l’accord prévoit surtout de faciliter l’importation d’énergie fossile en Europe en provenance du Canada. Et spécialement celle venant des sables bitumineux. Pourtant, leur extraction et leur exploitation produit 1,5 fois plus d’émission de gaz à effet de serre que des pétroles conventionnels.
Enfin, il y a le mécanisme de règlement des « différends » contenu dans le traité. Même sous sa forme un peu édulcorée de Cour spéciale sur l’investissement (ICS), il permettra aux entreprises d’attaquer les décisions des États. En particulier dans le cas de mise en place de législation protectrice de l’environnement ! Comme par exemple l’interdiction de la fracturation hydraulique dans l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
Pour ma part, j’alerte sans relâche sur les dangers de ce traité depuis 2013. Évidemment, je voterai contre au Parlement européen.
Mais alors qu’il préfigure l’avenir de nos relations commerciales avec l’outre-Atlantique, le sujet se fait bien discret dans la présidentielle française. Et pour cause ! Les principaux candidats soutiennent cet accord, sans probablement même savoir ce qu’il contient. Ainsi Fillon déclare à qui veut l’entendre que « Le CETA est un bon accord » tandis que Macron ânonne que « Ce traité améliore la situation par rapport à l’actuelle ». Et que dire de madame Mme Le Pen qui prétend lutter contre le CETA sans même prendre la peine d’aller voter contre son adoption en commission « Commerce international » lundi 23 janvier.
Certes, il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu. Il faut pourtant parler travail et salaire tels qu’ils sont dans le programme de Fillon. Question qui fait hurler de rire ou de rage parmi les gens du commun. Car que vaut ce qu’il pourrait dire sur le sujet ? Mais comme nous sommes en campagne électorale et que celle-ci est la plus importante dans la vie du pays, il faut bien argumenter et se contredire pour que le débat et la réflexion aient lieu. D’autant que Fillon s’accroche ! Il pourrait même l’emporter si on n’y veillait avec soin. Il faut donc scier la branche sur laquelle il est assis avec soin et constance. D’autant que ce qu’on dira sur le sujet de son programme fonctionnera d’autant mieux que sa parole sur le travail, l’effort et les salaires est désormais totalement discréditée !
Car si incroyable que cela paraisse, la logique du programme de François Fillon c’est travailler plus pour gagner moins ! Cette orientation se concentre sur un point. Dans son programme, il y a une mesure qui frappera durement les salariés et leur pouvoir d’achat. Je veux parler de la suppression de la durée légale du travail. François Fillon veut comme seule limite le plafond d’une semaine à 40h. Or la durée légale du travail sert à une chose bien précise : déclencher le paiement des heures supplémentaire. La fin de la durée légale du travail signifie donc la fin pure et simple des heures supplémentaires ! Entre la 35e et la 48e heure par semaine, vous ne serez plus payés en heures supplémentaires mais en heures normales, non majorées. Voilà pourquoi François Fillon refuse de reprendre l’idée de Nicolas Sarkozy à propos de la « défiscalisation des heures supplémentaires ». Parce qu’avec lui, il n’y aura plus d’heures supplémentaires !
Ça vaut aussi pour les fonctionnaires. François Fillon veut ainsi augmenter le temps de travail dans la fonction publique. Il prétend revenir aux 39 heures. Mais il n’a jamais garanti que ce serait 39h payées 39. Ce serait déjà moins que 39h payés 35h au tarif normal et 4 heures au tarif majoré des heures supplémentaires. Mais c’est pire que cela ! Fillon veut obliger les fonctionnaires à travailler 39h sans être payés pour 39h. Son conseiller politique chargé du projet Eric Woerth l’a dit clairement : « Non, ça ne peut pas être 39 heures payées 39, il faut évidemment l’assumer ». Et Fillon lui-même a clairement laissé entendre la même chose. Il a pris ainsi exemple sur l’entreprise Smart où les salariés ont été obligés d’accepter de « travailler 39 heures payées 37 ». Pour Fillon « d’une certaine manière je trouve que l’État est un peu dans une situation identique. Il est en grande difficulté, il faut que tout le monde fasse un petit effort ».
Ce matraquage du pouvoir d’achat, ce sont encore les amis de François Fillon qui en ont parlé le plus durement. Je vous rappelle ainsi ce qu’Alain Juppé disait sur France 2, lundi 21 novembre entre les deux tours de la primaire de la droite : «« Sur le plan économique, le programme de François Fillon est d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500 000 emplois de fonctionnaires, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures par semaine, augmenter la TVA de 16 milliards d’euros, ce sont des mesures d’une grande brutalité dont certaines sont inapplicables ». Il ajoutait même « ce n’est pas juste de faire travailler les fonctionnaires 39h payées 37h » lors du débat d’entre 2 tours.
François Bayrou a dit la même chose à l’époque sur France Info, le 23 novembre 2016 : « François Fillon annonce qu’on va autoritairement passer le temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39h, sans les payer. Si on disait « je vais passer à 39h payées 39 », ça coûte 18 milliards d’euros par an ! Donc on a là une vraie interrogation. Est-ce que vous croyez qu’il y a un métier qui accepterait que d’un seul coup, d’un seul, autoritairement, on augmente le temps de travail sans augmenter le salaire à due concurrence ? Vous croyez que ça va se passer comme ça ? ».
Enfin, Henri Guaino a été encore plus clair dans sa critique. Il a notamment déclaré que François Fillon, « C’est une droite qui n’a aucune générosité, aucune humanité. C’est la vieille droite, celle de M. Thiers, celle de Laval en 1935 vous savez celui disait en pleine crise des années 1930 « la déflation plutôt que la dévaluation » Si on appliquait ce programme, nous affaiblirions considérablement la nation parce que nous détruirons son unité ». Faites-le savoir autour de vous !
Ne vous laissez pas avoir. Fillon qui veut supprimer la durée légale du travail à 35 heures n’est pas le seul à vouloir supprimer les heures supplémentaires ! Madame Le Pen veut elle aussi voler 4 heures supplémentaires aux salariés. C’est écrit noir sur blanc dans l’un de ses 144 engagements de campagne présentés ce weekend à Lyon. Comme d’habitude, Mme Le Pen commence par singer nos mots d’ordre. Ainsi son engagement 63 prétend d’abord « maintenir la durée légale hebdomadaire du travail à 35 heures ». C’est écrit en gras. Mais avec Mme Le Pen, c’est comme avec un assureur : il faut lire les petites lignes après. Car la suite dit exactement le contraire ! En effet, le paragraphe se poursuit ainsi : « autoriser la négociation sur l’allongement du temps de travail exclusivement au niveau des branches professionnelles et à la condition d’une compensation salariale intégrale (37 heures payées 37 ou 39 heures payées 39) ». Double arnaque en vue !
D’abord et quoi qu’elle prétende, Mme Le Pen veut donc en finir avec la durée légale du travail de 35 heures ! C’est exactement ce que veut dire « autoriser l’allongement du temps de travail » par branches ! C’est de la loi El Khomri sauce poivre. Et, deuxième arnaque, quand Mme Le Pen prétend que cet allongement se ferait avec « une compensation salariale intégrale ». Car elle écrit le contraire dans la même phrase en défendant les « 39 heures payées 39 ».
Comme je l’ai écrit pour M. Fillon, « 39 heures payées 39 », ce n’est pas 39 heures payées 35 heures normales et 4 heures supplémentaires ! La compensation salariale ne sera donc pas « intégrale ». Avec Le Pen, seule l’arnaque est « intégrale » ! Pourtant nous ne manquerons pas de journalistes impertinents pour me couper au milieu d’une phrase d’un magistral « vous dites comme madame Le Pen ! » aussi péremptoire que faux et destiné à me faire perdre mon précieux temps de parole par des « questions qui dérangent » et autres mariolades.
180 commentaires
Adrien
« Au point d’avoir pris la liberté d’avancer la venue du Président canadien au Parlement de Strasbourg. Justin Trudeau devait en effet venir en mars. Il sera là dès février. »
Sauf erreur, Justin Trudeau n’est pas Président, mais Premier Ministre. D’ailleurs, il n’y a pas de président puisque le Canada est une monarchie parlementaire dont le souverain est Elizabeth II du Royaume-Uni. Elle est représentée par un Gouverneur général. C’est un détail, mais il faudrait le corriger car il fait un peu tâche. Sinon, le billet est passionnant, comme d’habitude.
Pierre Pifpoche
C’est couper les cheveux en quatre et jouer un peu sur les mots, selon moi, que cette objection… Ce n’est qu’une précision, certes, utile, mais président ou premier ministre, c’est un peu devenu aujourd’hui du pareil au même.
j.lou
Aujourd’hui sur France 2 au journal de 13h la parole est donnée au Front national au sujet du CETA. Aujourd’hui sur BFM à 15h15 la parole est donnée une nouvelle fois au Front national sur le CETA. De qui fait-on la propagande dans ce pays au travers du petit écran à une heure de grande écoute si ce n’est du FN ? Cette pratique de propagande est à dénoncer haut et fort auprès du peuple français respectueux des idées de démocratie qui ne veut pas d’un parti nationaliste, raciste et xénophobe qui sèmera inexorablement le désordre et la guerre civile s’il en occupait la présidence de la république.
Machine
Les libéraux viennent d’inventer le « viol accidentel », il fallait oser ! Quid du combat des femmes contre les maltraitants si le viol se fait officiellement requalifier d’accident sur la place publique ? Quid de l’équité si les mots ont maintenant le pouvoir de ne rien dire, et que les actes ne se qualifient plus d’après leur réalité concrète mais selon l’offre et la demande d’effets collatéraux à produire ? Sommes nous tombés si bas qu’il soit devenu normal d’enseigner le mensonge plutôt que la vérité, et rentable de convertir des pertes humaines et environnementales en profits politico-financiers ? C’est le monde à l »envers, où refuser de consommer son prochain est considérer comme un manque d’ambition et/ou d’abnégation, désormais condamnable par ses pairs. La folie nous guette.
Grisel
Monsieur,
Vous êtes député européen, le CETA a été voté aujourd’hui par le parlement européen, savez-vous si l’on peut avoir la liste de nos députés français qui ont voté pour cet accord merci pour votre réponse dans l’attente de vous lire.
Bonne continuation
gerlub
Concernant le vote du CETA aujourd’hui, il serait intéressant de connaître la totalité des votes et non seulement ceux des députés français, dont on sait bien qu’ils ont agi par simple opportunisme. En effet, le PSE a majoritairement voté pour ! Et le PS est membre du PSE.
Isa
Je pense que les résultats des votes seront en ligne demain. En attendant si vous le voulez vous pouvez entendre toutes les déclarations avant le vote ici.
thery
Comme vous dite M. Mélenchon, il est temps de tourner la page qu’ils ont écrite et qui est une abominable honte et trahison envers le peuple français.
belot
Je suis ecoeurée. Y aura- t- il enfin un débat réellement démocratique, sensé ? Vous laisseront ils parler tous ces « bienveillants » ? Je lis les principaux journaux (ceux qui se lisent habituellement) et c’est insupportable. Aussi insupportable que de lire les commentaires dessous les articles. Je n’arrive pas a croire que tant de gens soient si naifs, egoistes ou idiots. Habia una vez un mundo al revez. Paco Ibanez chantait cela il y a bien longtemps. Il était une fois un monde a l’envers.
Triple A
Cher Jean-Luc, le chiffrage du programme est une bonne chose mais insuffisante pour emporter le morceau. Trop intello. Les progressistes perdent toutes les élections depuis des décennies parce qu’ils continuent à croire que des arguments rationnels seront plus forts que des discours vibrants mettant en avant des valeurs. C’est une illusion datant des Lumières, contestée par les découvertes des neurosciences. Il est urgent que vous lisiez « La Guerre des mots (ou comment contrer le discours des conservateurs », de George Lakoff, qui montre bien comment les Républicains (USA) usant de métaphores parlantes ont laminé les démocrates cantonnés aux discours rationnels. L’émotion déforme le message avant d’atteindre la raison. La raison est nécessaire mais pas suffisante, il faut parler aussi aux tripes (je sais que vous le faites, mais faites-le plus : la nuance impuissante est par trop désespérante!)
marco polo
Pour se faire comprendre il faut être précis. Tout d’abord il ne faut pas parler du chiffrage sans savoir comment il sera diffusé, attendez dimanche. Ensuite c’est à nous de nous en emparer comme d’un outil pour expliquer aux gens quelle politique la France insoumise entend mettre en œuvre. Pas en infligeant un alignement de chiffres bien sûr, mais en partant des préoccupations des gens. Augmenter le smic, l’argent est là. La sécurité sociale, l’argent est là. La retraite à 60 ans avec 40 annuités, l’argent est là etc. On peut donc assez facilement décliner énormément de réponses aux interrogations des gens.
Dominique Bouchery
Je pense que la France Insoumise est consciente du pouvoir des affects, et que les arguments rationnels ne sont seuls à pouvoir emporter la conviction. J’en veux pour preuve le très intéressant débat entre Chantal Mouffe et Jean-Luc Mélenchon, visible ici. Cela n’empêche pas lesdits arguments rationnels de trouver leur place dans la campagne. Suffisants, certes non, mais inutiles ? Je ne crois pas !
Brouckaert Yves
Lorsque la Wallonie se mobilisait quasiment une et entière contre ce traité léonin qu’est le CETA, où étiez-vous donc ?
Dominique Bouchery
C’est une interpellation intéressante, mais qui me paraît au fond un peu décalée, dans la mesure où celui à qui elle s’adresse argumente depuis quatre ans contre le CETA et autres traités de libre-échange, et qu’il a vigoureusement soutenu la Wallonie, son parlement et le président d’icelui, sur ce site même, au moment où celle-ci s’est exprimée. Où étai-il donc ? Au même endroit que d’habitude, c’est-à-dire, je pense, le bon.
JP77
Où étiez-vous vous même quand Jean-Luc Mélenchon traitait de ce sujet en temps et en heure ? Beaucoup d’arrogance dans votre formulation …
Jir
Merci à M.Mélenchon pour ces billets rédigés intelligemment. Merci de ne pas nous prendre pour des abrutis. Dans ce bourdonnement continu, j’apprécie de lire un texte construit, simple et qui relève le niveau.
marco polo
Très bonne clarification des conséquences du CETA en France et en Europe, ajoutant à cela les positions des autres candidats à la présidentielle. Une mise au point nécessaire concernant Hamon et le PS qui on le sait tous cherche à nous plumer comme de la volaille. Un discours de campagne d’un très haut niveau politique.
Teres
Des Strasbourgeois me disent de vous dire bravo ! Votre passage redonne espoir à ceux qui ne croyaient plus à la fraternité et qui s’abstenaient de voter pour ceux qui voulaient nous gouverner à leur façon. La 6ème plait beaucoup avec son pouvoir de révocation. Bon repos à vous.
Messines Ch.
Ah, enfin, vous vous êtes mis en colère contre tous ces gens, toutes ces personnes qui racontent n’importe quoi ! Oui, vous avez raison, ne cédez rien à tous ces gens qui demandent un regroupement des forces dites « de gôche ». Moi aussi, j’en ai marre de tous ces gens qui s’abstiennent quand on leur présente un projet important qui va martyriser les Français. J’ai décidé, depuis longtemps que je ne voterai plus PS, ou écolo politique, donc ce sera la France insoumise aux 2 tours, ou rien Très beau discours, ce soir, comme d’habitude. On sent que la campagne s’accélère, et c’est bien.
Bruno
J’étais au meeting de Lyon. Celui de Strasbourg était plus puissant encore. Vous avez raison de mettre définitivement les points sur le « i » avec l’image qu’on vous renvoie (le gueulard), et les appels réitérés à l’unité sachant qu’ils ne reposent quasiment jamais sur un programme défini. Vous avez proposé des dates à Hamon, à lui de les honorer. Ca suffit ce jeu de dupes. Et cette invitation ne cible pas seulement les deux candidats, mais les militants ou sympathisants des deux camps. Qu’ils fassent eux aussi l’effort de lire, d’écouter (et pas seulement BFM TV, les médiacrates ou l’entre soi). L’enjeu est de taille. En reprendre pour 5 ans en pire ou se battre pour une autre vie. Ca s’adresse d’abord aux classes moyennes qui se regardent le nombril. Quant aux galériens des classes populaires, qu’ils sachent que l’on n’est pas seulement solidaire avec eux par les mots. Si d’aventure ça tournait vinaigre, nous ne serions pas uniquement actif par la parole. Que les fous de la guerre (dans tous les sens du terme) en soit persuadé. Insoumis nous sommes, insoumis nous resterons.
MP Langeais 37
Un grand bravo pour ce nouveau meeting à Strasbourg vu et entendu de ma Touraine. Encore un fort moment d’éducation populaire en particulier sur le CETA. Entièrement d’accord avec vous pour mettre les points sur les « i ». Il vous appartient de prendre l’offensive pour dissiper les malentendus et montrer que vous n’êtes pas opposé au dialogue. Tel que vous l’avez décrit et laissez entendre. « Avec des garanties » de mener à bien notre programme (le seul existant à ce jour). Vous avez carte blanche !
Pierre Pifpoche
Par votre déclaration sur Théo, vous restaurez l’honneur du pays, de la république française, de son peuple et de sa police. Quel soulagement ! Mille merci.
Donato DI CESARE
Merci Jean-Luc. Ce printemps 2017 qui s’avance a de fortes odeurs de Mai 1981. Il faut poursuivre notre effort, continuer d’aller à la rencontre des gens, convaincre, on a jamais été si près du but. Nos idées, notre programme, Jean-Luc et son équipe, tout est au point, tout est béton. Ça sent bon la victoire. Qu’ils dégagent tous !
Invisible
Il semblerait que les USA, par la voix de leur président dément, veuillent désormais faire cotiser les pays adhérents de l’OTAN. Oh ! Les grands malins. La France y a adhéré à cause de son président agité, Sarkozy. ( Il faut le marteler car le citoyen lambda l’oublie très vite). Vous, Jean-Luc, avait souligné récemment que nos généraux sont désormais sous commandement étasunien. C’est déjà suffisamment grave, mais ce qui se profile à l’horizon, ne serait-il pas une soumission à l’empire (non pas romain, mais nord-américain) ? Ne faudra-t-il pas payer des impôts pour financer les caprices de l’armée nord-américaine pour s’acheter les matériels les plus sophistiqués ? Les USA ont une dette abyssale. Sera-ce à nous de jeter nos euros dans ce puits sans fond pendant qu’on nous exhortera à ne pas nous soigner convenablement afin de ne pas alourdir (soi-disant) notre dette ? Tout cela fait penser à une nouvelle escroquerie mondiale.
Concernant l’affaire Théo, je dirais davantage « torture » plutôt que « viol », mot qui a été utilisé à l’origine par Théo. C’est un acte de torture. Ce sont des tortionnaires. Ils nous rappellent Guantánamo.
Anne B.
À cette étape cruciale de l’évolution de l’humanité, la « force consciente » est le seul remède qui donnera priorité à la vie, la justice, la paix, l’harmonie. La conscience est une force incroyable. Et vous êtes le seul candidat, appuyé par la France Insoumise, à habiter cette haute vibration de conscience et à la diffuser par vos paroles reliées à votre état d’être d’un humain véritable. Merci d’être là si intensément, quand on veut vous cacher dans les coulisses médiatiques anti-démocratiques. L’humanité a été, est, prise en otage par un pouvoir obscurantiste utilisant l’arme de l’argent et de la soumission, à tous les niveaux, mondial, européen, national. Arme du mensonge, de la corruption, de la manipulation de marionnettes diverses au rôle bien défini, celui d’empêcher la libération du peuple citoyen qui n’aurait d’autre perspective que s’user à la tâche pour renflouer leur bulle financière et boulet militaire, le CETA totalitaire n’étant là que pour ajouter plus de destruction et de mort. Deux mois pour faire prendre conscience de l’enjeu crucial de ces élections, pour faire ressentir aux déboussolés des péripéties tragi-comiques de ce théâtre de fin de règne, que L’Avenir en Commun est le baume de bienveillance qu’attend l’être humain, dont a besoin la planète. Puissent un maximum de gens ouvrir leur conscience intérieure de lumière pour comprendre qu’il n’y en a pas d’autre ! Et que l’heure est grave! L’intelligence du cœur l’emportera.
Farid
Lors de vos passages télévisés, je trouve que vous vous laissez beaucoup trop aller à commenter la star’ac politique. Les journalistes arrivent encore à vous piéger et réduire un maximum votre temps de paroles sur les sujets de fonds. On vous a encore entendu commenter l’agenda Hamon ou Macron en vous demandant si vous comptiez vous rallier à tel ou tel candidat pour faire gagner la gauche. Un conseil, ne perdez pas votre temps à commenter une éventuelle candidature commune. Celle-ci n’arrivera jamais, ces gens ne pensent qu’à leur siège et leur carrière. Cela ne sert qu’à vous faire gaspiller du temps de parole sur des sujets de fond pour convaincre le plus grand nombre mais plus encore, à vous discréditer en tant que candidat anti-système. A dire que vous êtes à l’écoute de Hamon, vous laissez douter ceux qui commencerait à penser que vous êtes « dégagiste ». Soyez clair et net à ce sujet, ceux qui sont pour le peuple doivent rejoindre le mouvement, et non votre candidature, et laisser leur égo ou leur carrière politique de côté. Nous ne voulons pas de calculateur de sièges mais des gens dévoués à faire grandir la France.
Denis F
@Farid
Merci pour votre franc parler, vous avez absolument raison le temps est plus que compter et il faudra bien ce temps là pour finir de convaincre. Les engagements et prises de positions doivent se faire au niveau des « Insoumises et insoumis » de France et non au niveau de leur représentant, la seule adhésion possible et celle faite au mouvement jlm2017. Merci encore.