Et voilà le CETA à portée de bulletin de vote ! Au Parlement européen où je siège pour représenter l’avis des gens qui y sont hostiles ! J’en parle. Et aussi de la terrible affaire Théo et de la catastrophe qu’elle contient pour nous tous.
Bon. Mais cette semaine encore nous allons procéder à un nouvel évènement de campagne sans précédent. Nous allons réaliser une émission sur ma chaîne YouTube, pendant 5 heures, pour présenter le chiffrage de notre programme « L’Avenir en commun ». Pourront intervenir en direct à la fois les réseaux sociaux et les journalistes qui acceptent notre invitation. Toute notre équipe sera sur le pont pour répondre sur chaque grand chapitre.
Avant toute chose je demande que nos amis prennent la mesure du tour de force. Pas seulement celui de l’émission. Mais surtout l’exercice du chiffrage. Nous ne disposons de l’appui d’aucun « think thank », institut, ni à plus forte raison des centaines de personnes et dizaines de directions de l’administration des finances qui travaillent ces chiffres pour le gouvernement à longueur d’année. Pour autant, les chiffres sont validés et les modèles qui ont tourné sont tout ce qu’il y a de plus conventionnels… C’est notre secret de savoir comment nous avons procédé ! Même s’il n’est pas difficile de deviner que de nombreux hauts fonctionnaires et autres membres d’instituts d’inspiration parfois adverses nous ont aidés.
Ainsi donc, à l’heure où d’aucuns n’ont aucun programme annoncé encore, quand d’autres envisagent de le « révéler » moins d’un mois et demi avant le premier tour, et même proposent des négociations après cette date, nous sommes prêts, fin prêts, au chiffre près. Personne avant nous n’a poussé si loin la préparation d’un programme, ni ne l’a soumis à débat de cette façon ouverte, complètement ouverte. Je le précise car rien de tout cela ne nous sera jamais reconnu par ceux qui regardent ailleurs, chaque fois qu’il leur est possible de le faire pour mieux béer d’admiration devant les merveilleux de cette campagne à qui personne ne demande rien de bien précis ! Peut-être même que les traditionnels agents de déglinguage se feront un devoir de « révéler », « démasquer », « décrypter » les erreurs qu’ils croiront voir ici où là, sur le mode de ces impayables qui « révélaient » mon erreur sur le nombre de morts dans la rue avant de se faire rhabiller sans vergogne ni rectificatif par les associations de lutte contre la pauvreté. Mais nous il nous importe de savoir que tous ceux qui font équipe avec nous, où qu’ils soient, sachent à quoi s’en tenir. Que le programme et le chiffrage est l’affaire de tous et pas seulement de quelques experts, même des nôtres.
Ce qu’a subi Théo est le scandale de trop. C’est un évènement d’une exceptionnelle gravité. Du fait de l’acte dont il est question. Des policiers violeurs, torturant par pur sadisme un passant dans la rue que leur avait signalé sa seule couleur de peau. Une inspection générale qui veut faire croire qu’enfoncer une matraque dans l’anus d’une personne en contrôle d’identité puisse être un accident. Une absence quasi-totale d’anticorps dans la profession qui ne dit pas un mot pour son honneur alors qu’elle est en majorité écœurée par le comportement de ses collègues, preuve qu’elle est déjà sous l’emprise d’un régime interne d’intimidations. Des syndicalistes policiers qui ont l’exclusivité de la parole pour la profession et qui couvre le crime et l’aggrave encore par des complaisances affichées avec le racisme le plus trivial (« bamboula » !!) complaisamment relayé par tout l’appareil médiatique rivalisant d’obscénité.
Exceptionnelle gravité du fait du contexte. Car tout ceci a lieu dans le cadre d’un contrôle d’identité d’un passant dans la rue ! Aucune menace, aucune tension, sinon celles créés par les violeurs en uniforme. Bref aucune circonstance atténuante pour un crime qui peut valoir jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle à son auteur ! Cela dans un commissariat dont le journal L’Humanité nous apprend qu’il est dirigé par un homme qui est toujours dans la police nationale alors qu’il s’est déjà rendu coupable dans le passé d’actes voisins par leur barbarie. Le tout au moment où, à l’initiative du PS, se discute une loi pour étendre le droit pour les policiers de faire feu en légitime défense ! De sorte que les tirs à balles réelles reconnus par la préfecture à Aulnay pourraient à l’avenir se faire sur les gens !
Exceptionnelle gravité enfin, et ce n’est pas le moindre, du fait de ce qui a été ensuite mis en mouvement pour provoquer une vague d’émeute urbaine. Les propos tenus par les syndicalistes policiers, les images en boucle des incidents en marge de la manifestation à Bobigny, tout méthodiquement a été fait pour provoquer un embrasement général. L’irresponsabilité médiatique éclatait dans la journée de la manifestation à Bobigny. Deux heures de discours les plus variés et passionnants par les contenus et la construction des pensées. Pas un mot, pas une image ! Une voiture brûle et aussitôt les caméras, comme des mouches affolées par la lumière, bobinent autour du feu. Puis les autorités s’attribuent la gloire d’un enfant sauvé des flammes pour mieux accabler ceux qui ont mis le feu. Mais il s’avère que c’est faux. Et ainsi de suite. Tout se passe comme si un groupe politiquement engagé avait provoqué des incidents au démarrage de la campagne de madame Le Pen pour obtenir un embrasement favorable aux thèses de l’extrême-droite.
Ils ont compté à juste titre sur le sensationnalisme des médias et sur leur irresponsabilité sociale. Ils ont compté sur des responsables politiques épuisés trop occupés à faire leurs cartons de déménagement. Ils ont réussi. Et à présent voici les unes de journaux papier avec leurs images de flammes et de jets de pierre. Les mêmes qui ont flétri et stigmatisé les manifestants contre la loi El Khomri. De propos délibéré. Et pendant tous ces épisodes, la faillite de l’autorité a éclaté aux yeux de tous. L’État républicain a été mis en impasse totale. Ses dirigeants ont été plus absents que jamais. Et ce n’est pas une visite au chevet de la victime qui fera oublier l’abyssale absence de parole publique du premier magistrat aux heures où chaque mot comptait. Pas un mot pour faire respecter l’honneur du pays abaissé par des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés.
Je crois que les chefs de l’État, les Cazeneuve et Hollande, déjà lourdement compromis par leurs comportements face aux violences du Testet puis dans toutes les manifestations contre la loi El Khomri, ont peur. Ils ne seraient plus obéis par ces forces désormais incontrôlées auxquelles ils ne sont même plus capables de faire au moins une leçon de morale et de civisme même à propos de quelques individus ! Pire, en souscrivant à la thèse de l’accident, le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, qui avait d’abord renvoyé à la justice le soin de qualifier les faits, s’est tout simplement éliminé de ce qui se joue à cet instant dans la conscience du pays. L’État, ainsi, est à vau-l’eau dans l’appareil sécuritaire du pays. L’incurie et l’absence de gestion sérieuse éclatent aux yeux de tous.
Ainsi quand on découvre que les quatre chefs des agences de sécurité française partent en même temps à la retraite, rompant la continuité de l’action de l’État dans un secteur clef de sa sécurité ! Comment en est-on arrivé là, comment a-t-on pu tomber si bas ? Cet effondrement en cours de l’autorité de l’État sur lui-même est un des signes les plus inquiétants de la crise de régime qui le mine à cette heure. Je crains que nous soyons désormais à la merci de toutes les provocations !
Cette semaine, le traité de libre-échange avec le Canada est présenté au vote du Parlement à Strasbourg. Dès lundi, les associations qui ont mobilisé quatre millions de signataires contre le CETA en Europe ont convoqué une rencontre des parlementaires européens qui s’apprêtent à voter contre ce traité. Mettons de côté l’idiot du village du prétendu « Grand Journal » qui est venu faire le clown et désorganiser la rencontre avec des questions spécial made in Bolloré : « alors c’est le mariage avec Jadot ? Pouët ! Pouët ! Larirette !» exaspérant les journalistes présents autant que les associations dont le travail était ruiné par ce détournement de réunion.
Le déroulement a permis d’entendre au total un argumentaire très complémentaire et très homogène présenté par un panel bien composite de députés européens PCF, EELV, PS auxquels je m’ajoutais. Pour ma part, j’ai apprécié particulièrement la prise de parole de Michèle Rivasi. En particulier lorsqu’elle a mis en avant l’agressivité du gouvernement du Canada dans divers cas où il a saisi l’OMC contre des mesures européennes de protection de la santé publique sur le thème des pesticides ou des OGM. Et aussi quand elle a rappelé que plus de 4000 entreprises US sont domiciliées au Canada pour trouver une porte d’entrée grande ouverte sur l’Europe !
La conférence de presse intégrait plusieurs parlementaires socialistes européens de bonne foi opposés au traité. Mais sur place au Parlement, le groupe social-démocrate s’est bien gardé d’en faire autant. Au contraire, il a présenté une résolution comportant des mises en garde de toutes sortes et des plus mignonnes. Mais sans condamner ni s’opposer au traité…
Mais sérieusement pourquoi faudrait-il ce CETA ? Pas pour l’emploi, ça c’est sûr et certain. Deux économistes américains ont travaillé sur les conséquences économiques du CETA : Pierre Kohler et Servaas Storm de la Tufts University près de Boston. Leur étude a été publiée en septembre 2016. Personne n’y a répliqué. Pourtant, ils prévoient 200 000 suppressions d’emplois dans l’UE. La France serait l’un des pays les plus touchés de l’UE d’après leurs prévisions. Elle y perdrait 45 000 emplois par rapport au scénario « sans CETA » d’ici 2023 ! Ses recettes et dépenses publiques seraient diminuées : -0,2% de PNB en comparaison des perspectives « sans CETA ». Et les revenus des ménages y perdraient 1331 euros par employé par rapport au scénario d’évolution « sans CETA ».
Pourtant, la France et son gouvernement PS ont validé au Conseil européen le fait que le traité s’appliquerait « de façon provisoire » avant toute décision prise en bonne et due forme par les pays concernés. « L’accord économique et commercial global (CETA) entre le Canada, d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part, est appliqué à titre provisoire par l’Union conformément à son article 30.7, paragraphe 3, dans l’attente de l’achèvement des procédures nécessaires à sa conclusion ». Incroyable mais vrai. Le Conseil a décidé que l’accord s’appliquerait même si aucun pays ne l’a ratifié ! Mais ce n’est pas une surprise. En fait le coup vient de loin et s’ils l’avaient voulu, les auteurs du texte ou les gouvernements, auraient pu alerter leurs opinions publiques ou saisir leurs assemblées parlementaires.
Car c’est dans le texte lui-même de l’accord qu’est incrustée la disposition liberticide. L’article 30.7 du texte de l’accord CETA précisait déjà le calendrier de cette application : « Les parties peuvent appliquer provisoirement le présent accord à compter du premier jour du mois suivant la date à laquelle elles se sont notifié réciproquement l’accomplissement de leurs obligations et procédures internes respectives ». Aucun dirigeant, aucun gouvernement ne peut donc dire qu’il ne le savait pas. Tout a été négocié et mis au point pour réaliser ce coup de force. C’est au point que même l’avis du Parlement européen est une simagrée. Le site de la Commission européenne, division Commerce, nous indique en effet que cette mise en œuvre anticipée peut avoir lieu sans même attendre ce vote du Parlement européen ! « À la suite de la décision du Conseil, il sera possible d’appliquer l’AECG (CETA) à titre provisoire. » et seuls les tribunaux d’arbitrages et les chapitres concernant la propriété intellectuelle en sont pour l’instant exclus. De plus dans le cas où un État refuserait de valider l’accord alors que la mise en œuvre anticipée est déjà engagée, aucune procédure n’est prévue pour stopper l’application de l’accord. En clair : le CETA, que vous en vouliez ou que vous n’en vouliez pas : c’est pareil, vous l’aurez quand même !
Dans ces conditions, on comprend l’importance de la proposition de résolution des députés communistes à l’Assemblée nationale pour imposer un référendum sur ce traité. Ce serait en effet la garantie que le souverain populaire ne sera pas contourné ! Il est donc tout à fait incroyable que le groupe PS ait choisi l’abstention ! Oui l’abstention. Divisé entre partisans et adversaires de cet accord CETA, ils ont choisi de n’avoir pas d’avis sur la consultation du peuple français sur le sujet ! Le plus estomaquant est que le candidat du PS, Benoît Hamon, alors même qu’il prétend présider demain le pays, choisit de s’abstenir lui aussi ! Comment l’abstention sur un sujet pareil est-elle compatible avec la plus haute fonction de l’État ? Que vaut un président qui ne peut dire s’il est pour ou contre quelque chose d’aussi essentiel pour l’avenir de la Nation, du moment que son parti ne peut pas s’accorder sur une position commune ? La République sera donc un congrès permanent du PS ?
Au Parlement européen cela ne vaut guère mieux ! Le PS européen n’arrive pas à trouver une majorité pour s’opposer. Mais il y a assez de députés sociaux-démocrates pour voter en faveur du traité. Du coup, le nouveau président conservateur du Parlement européen, Antonio Tajani, est totalement confiant dans le résultat du vote ! Au point d’avoir pris la liberté d’avancer la venue du Président canadien au Parlement de Strasbourg. Justin Trudeau devait en effet venir en mars. Il sera là dès février. M. Tajani avait prévenu avant son élection qu’il ne serait pas question avec lui de « ré-ouvrir les négociations sur le CETA ». Pouvait-on imaginer autre chose venant de lui ? Une personne ayant déclaré, alors qu’il était commissaire au transport « le Dieselgate n’est pas un problème pour moi », peut-il incarner l’intérêt général ?
Mais à quoi bon ce CETA ? Selon les rapports de ses proposants eux-mêmes, cet accord détruira 45 000 emplois en France. Il n’apportera qu’une trace au-delà de la virgule après le zéro en termes de croissance, alors que c’est pourtant le credo traditionnel de cette sorte de gens. Enfin, le CETA est notoirement anti écologique et personne ne peut se risquer à dire le contraire ! Il est en effet en totale contradiction avec l’accord de Paris sur le Climat (COP 21). D’ailleurs, l’accord de Paris n’est même pas mentionné une seule fois dans les 454 pages de cet accord UE-Canada. Les deux chapitres consacrés à l’environnement (chapitre 22 – « Commerce et développement durable » et chapitre 24 – « Commerce et environnement ») ne contiennent aucun élément contraignant. Pourtant, l’impact d’un tel traité de libre-échange sur le réchauffement climatique est conséquent et reconnu. En effet la Commission européenne elle-même admet dans son étude d’impact que l’augmentation prévue des échanges marchands (+23%) aura un impact négatif sur les émissions de gaz à effets de serre. Elle reconnaît une augmentation substantielle des émissions de méthane et d’oxyde d’azote. Pourtant, l’UE s’est engagée à réduire ces émissions de 40% d’ici 2030.
Bien sûr, les échanges prévus entre l’UE et le Canada concernent pour une grande partie des produits agricoles. Ce n’est pas rassurant. Car cela implique l’ouverture de quotas de dizaines de milliers de tonnes de bœuf et de porc canadiens exportables dans l’UE sans droit de douanes. C’est un encouragement incroyable à la création de fermes-usines sur le modèle des canadiennes ! Celles-ci produisent à bas prix au détriment des petites exploitations, de la qualité des produits, du bien-être animal et des circuits-courts « production-consommation ».
Enfin l’accord prévoit surtout de faciliter l’importation d’énergie fossile en Europe en provenance du Canada. Et spécialement celle venant des sables bitumineux. Pourtant, leur extraction et leur exploitation produit 1,5 fois plus d’émission de gaz à effet de serre que des pétroles conventionnels.
Enfin, il y a le mécanisme de règlement des « différends » contenu dans le traité. Même sous sa forme un peu édulcorée de Cour spéciale sur l’investissement (ICS), il permettra aux entreprises d’attaquer les décisions des États. En particulier dans le cas de mise en place de législation protectrice de l’environnement ! Comme par exemple l’interdiction de la fracturation hydraulique dans l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
Pour ma part, j’alerte sans relâche sur les dangers de ce traité depuis 2013. Évidemment, je voterai contre au Parlement européen.
Mais alors qu’il préfigure l’avenir de nos relations commerciales avec l’outre-Atlantique, le sujet se fait bien discret dans la présidentielle française. Et pour cause ! Les principaux candidats soutiennent cet accord, sans probablement même savoir ce qu’il contient. Ainsi Fillon déclare à qui veut l’entendre que « Le CETA est un bon accord » tandis que Macron ânonne que « Ce traité améliore la situation par rapport à l’actuelle ». Et que dire de madame Mme Le Pen qui prétend lutter contre le CETA sans même prendre la peine d’aller voter contre son adoption en commission « Commerce international » lundi 23 janvier.
Certes, il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu. Il faut pourtant parler travail et salaire tels qu’ils sont dans le programme de Fillon. Question qui fait hurler de rire ou de rage parmi les gens du commun. Car que vaut ce qu’il pourrait dire sur le sujet ? Mais comme nous sommes en campagne électorale et que celle-ci est la plus importante dans la vie du pays, il faut bien argumenter et se contredire pour que le débat et la réflexion aient lieu. D’autant que Fillon s’accroche ! Il pourrait même l’emporter si on n’y veillait avec soin. Il faut donc scier la branche sur laquelle il est assis avec soin et constance. D’autant que ce qu’on dira sur le sujet de son programme fonctionnera d’autant mieux que sa parole sur le travail, l’effort et les salaires est désormais totalement discréditée !
Car si incroyable que cela paraisse, la logique du programme de François Fillon c’est travailler plus pour gagner moins ! Cette orientation se concentre sur un point. Dans son programme, il y a une mesure qui frappera durement les salariés et leur pouvoir d’achat. Je veux parler de la suppression de la durée légale du travail. François Fillon veut comme seule limite le plafond d’une semaine à 40h. Or la durée légale du travail sert à une chose bien précise : déclencher le paiement des heures supplémentaire. La fin de la durée légale du travail signifie donc la fin pure et simple des heures supplémentaires ! Entre la 35e et la 48e heure par semaine, vous ne serez plus payés en heures supplémentaires mais en heures normales, non majorées. Voilà pourquoi François Fillon refuse de reprendre l’idée de Nicolas Sarkozy à propos de la « défiscalisation des heures supplémentaires ». Parce qu’avec lui, il n’y aura plus d’heures supplémentaires !
Ça vaut aussi pour les fonctionnaires. François Fillon veut ainsi augmenter le temps de travail dans la fonction publique. Il prétend revenir aux 39 heures. Mais il n’a jamais garanti que ce serait 39h payées 39. Ce serait déjà moins que 39h payés 35h au tarif normal et 4 heures au tarif majoré des heures supplémentaires. Mais c’est pire que cela ! Fillon veut obliger les fonctionnaires à travailler 39h sans être payés pour 39h. Son conseiller politique chargé du projet Eric Woerth l’a dit clairement : « Non, ça ne peut pas être 39 heures payées 39, il faut évidemment l’assumer ». Et Fillon lui-même a clairement laissé entendre la même chose. Il a pris ainsi exemple sur l’entreprise Smart où les salariés ont été obligés d’accepter de « travailler 39 heures payées 37 ». Pour Fillon « d’une certaine manière je trouve que l’État est un peu dans une situation identique. Il est en grande difficulté, il faut que tout le monde fasse un petit effort ».
Ce matraquage du pouvoir d’achat, ce sont encore les amis de François Fillon qui en ont parlé le plus durement. Je vous rappelle ainsi ce qu’Alain Juppé disait sur France 2, lundi 21 novembre entre les deux tours de la primaire de la droite : «« Sur le plan économique, le programme de François Fillon est d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500 000 emplois de fonctionnaires, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures par semaine, augmenter la TVA de 16 milliards d’euros, ce sont des mesures d’une grande brutalité dont certaines sont inapplicables ». Il ajoutait même « ce n’est pas juste de faire travailler les fonctionnaires 39h payées 37h » lors du débat d’entre 2 tours.
François Bayrou a dit la même chose à l’époque sur France Info, le 23 novembre 2016 : « François Fillon annonce qu’on va autoritairement passer le temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39h, sans les payer. Si on disait « je vais passer à 39h payées 39 », ça coûte 18 milliards d’euros par an ! Donc on a là une vraie interrogation. Est-ce que vous croyez qu’il y a un métier qui accepterait que d’un seul coup, d’un seul, autoritairement, on augmente le temps de travail sans augmenter le salaire à due concurrence ? Vous croyez que ça va se passer comme ça ? ».
Enfin, Henri Guaino a été encore plus clair dans sa critique. Il a notamment déclaré que François Fillon, « C’est une droite qui n’a aucune générosité, aucune humanité. C’est la vieille droite, celle de M. Thiers, celle de Laval en 1935 vous savez celui disait en pleine crise des années 1930 « la déflation plutôt que la dévaluation » Si on appliquait ce programme, nous affaiblirions considérablement la nation parce que nous détruirons son unité ». Faites-le savoir autour de vous !
Ne vous laissez pas avoir. Fillon qui veut supprimer la durée légale du travail à 35 heures n’est pas le seul à vouloir supprimer les heures supplémentaires ! Madame Le Pen veut elle aussi voler 4 heures supplémentaires aux salariés. C’est écrit noir sur blanc dans l’un de ses 144 engagements de campagne présentés ce weekend à Lyon. Comme d’habitude, Mme Le Pen commence par singer nos mots d’ordre. Ainsi son engagement 63 prétend d’abord « maintenir la durée légale hebdomadaire du travail à 35 heures ». C’est écrit en gras. Mais avec Mme Le Pen, c’est comme avec un assureur : il faut lire les petites lignes après. Car la suite dit exactement le contraire ! En effet, le paragraphe se poursuit ainsi : « autoriser la négociation sur l’allongement du temps de travail exclusivement au niveau des branches professionnelles et à la condition d’une compensation salariale intégrale (37 heures payées 37 ou 39 heures payées 39) ». Double arnaque en vue !
D’abord et quoi qu’elle prétende, Mme Le Pen veut donc en finir avec la durée légale du travail de 35 heures ! C’est exactement ce que veut dire « autoriser l’allongement du temps de travail » par branches ! C’est de la loi El Khomri sauce poivre. Et, deuxième arnaque, quand Mme Le Pen prétend que cet allongement se ferait avec « une compensation salariale intégrale ». Car elle écrit le contraire dans la même phrase en défendant les « 39 heures payées 39 ».
Comme je l’ai écrit pour M. Fillon, « 39 heures payées 39 », ce n’est pas 39 heures payées 35 heures normales et 4 heures supplémentaires ! La compensation salariale ne sera donc pas « intégrale ». Avec Le Pen, seule l’arnaque est « intégrale » ! Pourtant nous ne manquerons pas de journalistes impertinents pour me couper au milieu d’une phrase d’un magistral « vous dites comme madame Le Pen ! » aussi péremptoire que faux et destiné à me faire perdre mon précieux temps de parole par des « questions qui dérangent » et autres mariolades.
180 commentaires
Denis F
Ils nous auront tout fait et jusqu’au bout ces socialistes, et il faudrait faire des arrangements avec leur candidat à la présidentielle, jamais ! En tout cas sans mon consentement d’insoumis.
« En pleine affaire Fillon, les députés ont adopté le jeudi 16 février un amendement prévoyant un délai de prescription pour les infractions « occultes » et « dissimulées ». Il sera encore plus difficile de mettre à jour des montages de fraude complexes. Une vraie prime à la fraude fiscale et financière. »
Qu’ils dégagent tous et vite, ou nous y arriveront seuls, ou ça sera la guerre civile, point barre. Que les peureux réfléchissent bien, ça risque de swinguer, il faut le faire savoir. Que vive la révolution prolétaire d’une façon ou d’une autre !
Alain TRON
Ne rien lâcher avec les traîtres confirmés ! Vers la fin des années 70, fougueux jeune communiste, je me battais pour le programme commun. Mon père, communiste non encarté ayant subi les deux guerres, me disait « Tu verras, les socialos ils vous trahiront, ils nous ont toujours trahi. » et je ne pouvais le croire. Aujourd’hui, avec 70 ans au compteur, j’ai la preuve qu’il avait parfaitement raison. Donc aucune alliance avec eux sans des engagements clairs. Et pour ceux qui doutent il suffit de regarder ici le bilan du quinquennat.
JCV
L’idée des déboulés étaient excellentes, tout comme celle des caravanes. Je pense que notre candidat aurait du se rendre à Aulnay pour un discours court et fort sur la République. On ne peut pas s’imposer face à la machine PS à coups de meetings aussi intelligents soient-ils. Rabâcher le programme est de moins en moins efficace dans la mesure où nos rivaux siphonnent toutes les idées. Il faut aller là où ils ne vont pas, où ils ont peur d’aller et envoyer des messages ciblés.
Berthier g
Il faut un grand débat entre Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon à la télévision pour bien poser les données de la situation politique, devant le peuple souverain. Entre les candidats, les distances d’orientation sont très grandes. Un accord sous conditions sera forcément limité à quelques points clés. Mais ce serait un signal fort donné aux manifestants anti-loi El Khomri.
Mais cela vaut la peine d’essayer pour éviter un second tour Le Pen – Fillon ou Le Pen – Macron. Ce sera lors des législatives que se fera la majorité politique. Fort de l’expérience du quinquennat Hollande, notre peuple devra alors donner un bon coup de barre à gauche. Ne ratons pas cette occasion.
Denis F
Ce n’est pas bien camarade communiste de prendre ses rêves pour des réalités. L’époque des bisounours et des affairistes et terminée camarade, nous avons donné pendant cinq ans pour répondre à votre besoin de strapontins et de gamelles, mais cela est fini, dites le vous bien et soyez en convaincu, vous finirez bien par convaincre autour de vous.
Donc la France insoumise et ses supporters feront sans la droche fosialiste que représente monsieur Hamon. Cela n’empêchant nullement les gens qui se disent de gauche de voter dés le premier tour pour la gauche représentée par JL Mélenchon et la « France insoumise », alors au deuxième tour nous serons face à qui aura obtenu la préférence de ceux de droite. Sachez où vous devez voter et ne vous occupez pas du reste. Le Parti Socialistes français et tous ses représentants sont en état de mort cérébrale depuis presque 5 ans maintenant, le PS ne sortira pas du coma, alors vive la gauche.
oberon
Sur le CETA, les 23 députés français se réclamant de gauche ont voté unanimement contre, eurodéputés PS inclus. C’est un fait. Cette unanimité explosera lorsque notre parlement débattra, c’est certain. Le PS souffle le chaud et le froid depuis des décennies. Le PS doit sortir du double langage, de la duplicité intrinsèque du social-libéralisme. M. Hamon, le PS on le change ou on le quitte. Sans cela, tout rassemblement sera exclu. Les compromissions, c’est fini.
thery
J’attends avec impatience demain dimanche a 14h30 car depuis que je vous suis, j’apprends, je m’instruit et j’adhère de plus en plus a cette idée de constituante (le peuple par et pour le peuple). Qu’ils dégagent tois. Votre don d’orateur a le suprême intérêt a mon sens d’être compréhensible, censé, intelligent, ayant une continuité dans l’exposé clair et concis et surtout votre expérience nous éclaire parfaitement sur les enjeux et les conséquence qui nous menacent. Vive la révolution citoyenne et une 6ème république. Merci infiniment aux camarades qui œuvrent avec vous pour notre cause, la grandeur de la France, sa puissance retrouvée, la souveraineté nationale énergétique, économique, et morale ! Je serais surement a la Bastille comme la dernière fois, c’était deja quelque chose de prenant et poignant. Je compte bien que ce coup-ci se soit grandiose et émouvant pour nous faire chaud au cœur. Tous nos espoirs sont dans l’élection présidentielle.
kokkino
Il faut voir au delà du bout de son nez ! Ces idées resteront lettre morte si une « alliance » sans principe se faisait avec Hamon. La lettre de Jean-Luc Mélenchon est d’ailleurs très claire et je serais curieux de lire la réponse de Hamon si il y en a une. Rien n’interdit d’ailleurs à Hamon de se rallier à la FI puisque le programme est complet, bien articulé et à fait l’objet d’une longue élaboration collective. Mais est-il prêt à remettre en cause l’investiture des députés qui ont voté toutes les lois réactionnaires du quinquennat Hollande (et Hamon une partie d’entre elles) ? J’en doute un peu. Et vous ? Pourquoi a-t-il laissé voter par le groupe PS la dernière loi sur la « légitime défense » des policiers ? Vous voulez vraiment l’alliance avec ce genre de clone de Hollande ? Dites moi que vous plaisantez et je comprendrai mieux !
chris_84
Le travail pour le programme de la France Insoumise représente un énorme travail, l’énergie de tous, beaucoup d’investissement de chacun des insoumis, contributeurs directs ou indirects. Il n’est pas question de céder pour des gens qui font de la tambouille avec rien que des slogans pour programme, sans aucune préparation, sans aucune articulation, sans aucune cohérence, et donc sans un cadrage ni chiffrage. Il n’y a aucune possibilité pour l’improvisation des Hamonistes, il s’agit d’engager la France dans une vraie rupture. Fini les popotes qui ne mènent à rien, on ne s’y laissera pas avoir une 2nde fois.
Quand au CETA, avec toute l’énergie du groupe du GUE et de Mr Melenchon, bien évidemment nous nous sommes tous faits avoir. Les députés PS votent maintenant comme les nôtres ? Génial, mais on voit bien que çà ne sert à rien ! C’est bien le gouvernement actuel avec Hollande qui a engagé la France là dedans que diable ! Rien à attendre du PS et de ses gugusses traîtres à la patrie.
POTTIEZ
La réponse de Hamon a Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas fait attendre (les masques tombent) aidé en cela par Pascal Cherki. Et bien sûr c’est Jean-Luc Mélenchon qui a fermé la porte à toutes discussions (ou comment trouver un prétexte pour ne pas répondre au courrier que notre porte parole a adressé a Hamon) tout cela bien relayé par les médias (fallait pas dire corbillard en parlant du PS). Par contre hors de question que Hamon se désiste, il se considère le mieux placé pour rassembler le peuple de gauche donc le principal travail de Hamon va être de siphonner l’électorat de la France insoumise et d’agiter le vote utile. On a vraiment rien à faire avec ces gens la. Le PS restera le PS (c’est dans les gênes je pense). Continuons notre chemin, forts de tout ce qui a était construit depuis longtemps et l’agréable surprise arrivera c’est sûr.
Bien Modestement
Les questions posées publiquement et par écrit par M. Mélenchon sont claires et précises. M. Hamon pourrait commencer par avoir l’élégance d’y répondre, également par écrit. D’autant plus que bien souvent un « oui » ou un « non » peut suffire !
belot
Hamon fait appel a Piketty, ce serait fantastique que Lordon nous vienne en aide.
jnsp
Lordon c’est l’économiste de « Nuit debout ». Nuit debout c’est le mouvement qui s’est lamentablement planté. La France Insoumise c’est le mouvement qui veut avoir le même destin ?
Pour que la FI gagne il faut qu’elle arrive à parler à ceux qui ne votent plus par désespoir, ce n’est pas Lordon qui peut le faire. Les gens qui aiment bien Lordon votent déjà FI.
marco polo
Piège grossier que cet appel à un débat. Hamon n’a pas d’autre programme que les circonvolutions du PS pour essayer d’éviter la noyade. Non seulement il s’apprête à digérer Jadot (bravo pour le respect du choix des verts), il essaie de faire couler la France Insoumise pour lui marcher dessus. Hamon, pris dans la nasse de Cambadélis, peut sortir de cette impasse. La France Insoumise est par essence un mouvement d’union. Il y a depuis longtemps de nombreux pégistes, socialistes, communistes, écologistes qui n’ont pas attendu leurs partis respectifs pour agir et rejoindre la grande cohorte des sans-partis. Hamon peut s’il a du courage rejoindre ce mouvement.
cogilles
Merci pour l’info sur les livrets tout d’abord et ensuite je pense personne n’est dupe ici du jeu de Benoit Hamon pour discréditer la France insoumise et son représentant Jean-Luc Mélenchon.
Je trouve bonne l’initiative de Jean Luc Mélenchon, des dates de RDV et de la lettre ouverte au candidat PS. C’est un déminage, mise au pied du mur et clarté. Et comme chacun sait c’est au pied du mur qu’on voit le maçon.
Clarté pour les journaleux et pour les accros aux compromis à tout pris pour « battre la droite et l’extreme droite » au détriment du contenu programmatique, et pour le citoyen lambda.
Anne B.
Je partage tous les commentaires précédents sur l’envolée médiatique du candidat PS à propos de « c’est du Mélenchon… » Cet autre pantin du système est-il dans une vision politique ? Non. Il est dans une position personnelle. Trouver d’abord « désirable » de rencontrer Jean-Luc Mélenchon qui ne lui a rien demandé, pour se retirer dès qu’un accord d’ouverture lui est exprimé, c’est tout à fait l’attitude contradictoire des névroses habituelles. Et pourquoi ce revirement ? Rien de politique. Rien de programme électoral. Non, il s’agit juste de fuir le candidat de la France Insoumise parce qu’il est « agressif » ! Quelle mise en scène, à coups de prétextes divers et variés. Cela deviendrait vraiment drôle ce niveau de campagne présidentielle, s’il ne s’agissait du sort très grave de la population qu’on est censé représenter.
Je ne crois pas que le théâtre général lamentable puisse continuer. Les humains vont bien se réveiller et comprendre où est leur libération.
emmanuel
De l’art d’enfumer tout le monde. Qu’est ce qui est le plus désespérant? L’hypocrisie de Hamon ou la crédulité de ceux qui tombent dans le panneau ?
oberon
Mélenchon président. Très bien, je le souhaite. Avec quelle majorité ? Les législatives donneront le la. Qui peut croire que l’on peut gouverner sans majorité composite ? Construire un programme de gouvernement sera une réalité. Une majorité absolue d’insoumis n’existera jamais, il faudra composer avec d’autres. Le programme retenu ne sera ni celui de Benoit Hamon, ni celui de Yannick Jadot, ni celui de Jean-Luc Mélenchon. La majorité sera forcément plurielle à gauche ou ne sera pas.
patrice 30
A 100% d’accord sur votre analyse. Fillon joue sur la victimisation, comme le dit Jean-Luc il n’est pas crédible et pourtant il n’a pas encore perdu. C’est le revers du « tous pourris ».
Dans le sud du Gard, pays gangréné par le chômage et les bas salaires, Marine Le Pen fera sûrement un carton au premier tour. La droite dure de Fillon nous promet bien des malheurs si elle arrive au pouvoir.
Petit rappel pour gagner il faut faire 50 % +1 voix au second tour !
L. A.
« Petit rappel pour gagner il faut faire 50 % +1 voix au second tour ! »
Vous oubliez de préciser de quoi vous parlez. «Qui ou quoi» doit gagner ? Important rappel : pour qu’un vrai programme de gauche gagne, les autres programmes n’ayant aucun intérêt pour la population, il faut que son porte-parole fasse 50 % + 1 voix. On ne voit pas bien ce que les autres candidats que Mélenchon peuvent faire pour ça puisqu’ils n’ont pas un programme de gauche (ils n’ont parfois même pas de programme du tout !), sauf éventuellement soutenir eux aussi le programme de la France insoumise. Et encore ! On peut se demander si le ralliement de ces boulets ne serait pas une entrave plutôt qu’une aide pour gagner.
Invisible
Parler de culture, c’est bien. Démontrer qu’elle est présente en nos rangs serait encore mieux. Une fois de plus, je me permets de suggérer que le mur de fond des séances de revues de la semaine soit recouvert d’un foisonnement de témoins culturels, d’affiches de films. Il en faudrait un empilement, qu’on sente que ça vit, se multiplie, déborde. Plutôt que de remplacer l’actualité du jour par une nouvelle actualité, il faudrait rajouter l’actualité suivante pour qu’on constate que ça va en augmentant, que ça n’ait pas l’air maigre et précaire.
Quant à la musique, la présence de fanfares ou de groupes musicaux locaux devrait se manifester aux abords des meetings.
BIHEL
Je n’aurais jamais espéré qu’Hamon soit aussi lamentable. Il se prend définitivement les pieds dans le tapis. Continuons la lutte pour convaincre. Et gagner !
arrighi georges
La FI est déjà un mouvement pluriel soutenu par descitoyens (es) venant de toute la vraie gauche.
DELHOM
A propos de l’inflation, qui a toujours été le diable pour les orthodoxes libéraux. Comment se fait-il que la déflation apparaisse depuis quelque temps comme une évolution normale, un simple constat de la situation monétaire, sans que quiconque en soit responsable, alors que la déflation est une politique, résultant de mesures prises par des gouvernements et des agents économiques, bien décidés à sauver la monnaie au détriment de la justice sociale et de l’emploi ? La déflation produit d’abord du chômage et de la misère, assortis de l’injustice. Keynes l’avait bien compris.
Le CETA évidemment ne peut que contribuer à dégrader davantage la situation sur tous les plans.