Et voilà le CETA à portée de bulletin de vote ! Au Parlement européen où je siège pour représenter l’avis des gens qui y sont hostiles ! J’en parle. Et aussi de la terrible affaire Théo et de la catastrophe qu’elle contient pour nous tous.
Bon. Mais cette semaine encore nous allons procéder à un nouvel évènement de campagne sans précédent. Nous allons réaliser une émission sur ma chaîne YouTube, pendant 5 heures, pour présenter le chiffrage de notre programme « L’Avenir en commun ». Pourront intervenir en direct à la fois les réseaux sociaux et les journalistes qui acceptent notre invitation. Toute notre équipe sera sur le pont pour répondre sur chaque grand chapitre.
Avant toute chose je demande que nos amis prennent la mesure du tour de force. Pas seulement celui de l’émission. Mais surtout l’exercice du chiffrage. Nous ne disposons de l’appui d’aucun « think thank », institut, ni à plus forte raison des centaines de personnes et dizaines de directions de l’administration des finances qui travaillent ces chiffres pour le gouvernement à longueur d’année. Pour autant, les chiffres sont validés et les modèles qui ont tourné sont tout ce qu’il y a de plus conventionnels… C’est notre secret de savoir comment nous avons procédé ! Même s’il n’est pas difficile de deviner que de nombreux hauts fonctionnaires et autres membres d’instituts d’inspiration parfois adverses nous ont aidés.
Ainsi donc, à l’heure où d’aucuns n’ont aucun programme annoncé encore, quand d’autres envisagent de le « révéler » moins d’un mois et demi avant le premier tour, et même proposent des négociations après cette date, nous sommes prêts, fin prêts, au chiffre près. Personne avant nous n’a poussé si loin la préparation d’un programme, ni ne l’a soumis à débat de cette façon ouverte, complètement ouverte. Je le précise car rien de tout cela ne nous sera jamais reconnu par ceux qui regardent ailleurs, chaque fois qu’il leur est possible de le faire pour mieux béer d’admiration devant les merveilleux de cette campagne à qui personne ne demande rien de bien précis ! Peut-être même que les traditionnels agents de déglinguage se feront un devoir de « révéler », « démasquer », « décrypter » les erreurs qu’ils croiront voir ici où là, sur le mode de ces impayables qui « révélaient » mon erreur sur le nombre de morts dans la rue avant de se faire rhabiller sans vergogne ni rectificatif par les associations de lutte contre la pauvreté. Mais nous il nous importe de savoir que tous ceux qui font équipe avec nous, où qu’ils soient, sachent à quoi s’en tenir. Que le programme et le chiffrage est l’affaire de tous et pas seulement de quelques experts, même des nôtres.
Ce qu’a subi Théo est le scandale de trop. C’est un évènement d’une exceptionnelle gravité. Du fait de l’acte dont il est question. Des policiers violeurs, torturant par pur sadisme un passant dans la rue que leur avait signalé sa seule couleur de peau. Une inspection générale qui veut faire croire qu’enfoncer une matraque dans l’anus d’une personne en contrôle d’identité puisse être un accident. Une absence quasi-totale d’anticorps dans la profession qui ne dit pas un mot pour son honneur alors qu’elle est en majorité écœurée par le comportement de ses collègues, preuve qu’elle est déjà sous l’emprise d’un régime interne d’intimidations. Des syndicalistes policiers qui ont l’exclusivité de la parole pour la profession et qui couvre le crime et l’aggrave encore par des complaisances affichées avec le racisme le plus trivial (« bamboula » !!) complaisamment relayé par tout l’appareil médiatique rivalisant d’obscénité.
Exceptionnelle gravité du fait du contexte. Car tout ceci a lieu dans le cadre d’un contrôle d’identité d’un passant dans la rue ! Aucune menace, aucune tension, sinon celles créés par les violeurs en uniforme. Bref aucune circonstance atténuante pour un crime qui peut valoir jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle à son auteur ! Cela dans un commissariat dont le journal L’Humanité nous apprend qu’il est dirigé par un homme qui est toujours dans la police nationale alors qu’il s’est déjà rendu coupable dans le passé d’actes voisins par leur barbarie. Le tout au moment où, à l’initiative du PS, se discute une loi pour étendre le droit pour les policiers de faire feu en légitime défense ! De sorte que les tirs à balles réelles reconnus par la préfecture à Aulnay pourraient à l’avenir se faire sur les gens !
Exceptionnelle gravité enfin, et ce n’est pas le moindre, du fait de ce qui a été ensuite mis en mouvement pour provoquer une vague d’émeute urbaine. Les propos tenus par les syndicalistes policiers, les images en boucle des incidents en marge de la manifestation à Bobigny, tout méthodiquement a été fait pour provoquer un embrasement général. L’irresponsabilité médiatique éclatait dans la journée de la manifestation à Bobigny. Deux heures de discours les plus variés et passionnants par les contenus et la construction des pensées. Pas un mot, pas une image ! Une voiture brûle et aussitôt les caméras, comme des mouches affolées par la lumière, bobinent autour du feu. Puis les autorités s’attribuent la gloire d’un enfant sauvé des flammes pour mieux accabler ceux qui ont mis le feu. Mais il s’avère que c’est faux. Et ainsi de suite. Tout se passe comme si un groupe politiquement engagé avait provoqué des incidents au démarrage de la campagne de madame Le Pen pour obtenir un embrasement favorable aux thèses de l’extrême-droite.
Ils ont compté à juste titre sur le sensationnalisme des médias et sur leur irresponsabilité sociale. Ils ont compté sur des responsables politiques épuisés trop occupés à faire leurs cartons de déménagement. Ils ont réussi. Et à présent voici les unes de journaux papier avec leurs images de flammes et de jets de pierre. Les mêmes qui ont flétri et stigmatisé les manifestants contre la loi El Khomri. De propos délibéré. Et pendant tous ces épisodes, la faillite de l’autorité a éclaté aux yeux de tous. L’État républicain a été mis en impasse totale. Ses dirigeants ont été plus absents que jamais. Et ce n’est pas une visite au chevet de la victime qui fera oublier l’abyssale absence de parole publique du premier magistrat aux heures où chaque mot comptait. Pas un mot pour faire respecter l’honneur du pays abaissé par des policiers dévoyés, indignes de leur uniforme et de la mission pour laquelle ils sont payés.
Je crois que les chefs de l’État, les Cazeneuve et Hollande, déjà lourdement compromis par leurs comportements face aux violences du Testet puis dans toutes les manifestations contre la loi El Khomri, ont peur. Ils ne seraient plus obéis par ces forces désormais incontrôlées auxquelles ils ne sont même plus capables de faire au moins une leçon de morale et de civisme même à propos de quelques individus ! Pire, en souscrivant à la thèse de l’accident, le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, qui avait d’abord renvoyé à la justice le soin de qualifier les faits, s’est tout simplement éliminé de ce qui se joue à cet instant dans la conscience du pays. L’État, ainsi, est à vau-l’eau dans l’appareil sécuritaire du pays. L’incurie et l’absence de gestion sérieuse éclatent aux yeux de tous.
Ainsi quand on découvre que les quatre chefs des agences de sécurité française partent en même temps à la retraite, rompant la continuité de l’action de l’État dans un secteur clef de sa sécurité ! Comment en est-on arrivé là, comment a-t-on pu tomber si bas ? Cet effondrement en cours de l’autorité de l’État sur lui-même est un des signes les plus inquiétants de la crise de régime qui le mine à cette heure. Je crains que nous soyons désormais à la merci de toutes les provocations !
Cette semaine, le traité de libre-échange avec le Canada est présenté au vote du Parlement à Strasbourg. Dès lundi, les associations qui ont mobilisé quatre millions de signataires contre le CETA en Europe ont convoqué une rencontre des parlementaires européens qui s’apprêtent à voter contre ce traité. Mettons de côté l’idiot du village du prétendu « Grand Journal » qui est venu faire le clown et désorganiser la rencontre avec des questions spécial made in Bolloré : « alors c’est le mariage avec Jadot ? Pouët ! Pouët ! Larirette !» exaspérant les journalistes présents autant que les associations dont le travail était ruiné par ce détournement de réunion.
Le déroulement a permis d’entendre au total un argumentaire très complémentaire et très homogène présenté par un panel bien composite de députés européens PCF, EELV, PS auxquels je m’ajoutais. Pour ma part, j’ai apprécié particulièrement la prise de parole de Michèle Rivasi. En particulier lorsqu’elle a mis en avant l’agressivité du gouvernement du Canada dans divers cas où il a saisi l’OMC contre des mesures européennes de protection de la santé publique sur le thème des pesticides ou des OGM. Et aussi quand elle a rappelé que plus de 4000 entreprises US sont domiciliées au Canada pour trouver une porte d’entrée grande ouverte sur l’Europe !
La conférence de presse intégrait plusieurs parlementaires socialistes européens de bonne foi opposés au traité. Mais sur place au Parlement, le groupe social-démocrate s’est bien gardé d’en faire autant. Au contraire, il a présenté une résolution comportant des mises en garde de toutes sortes et des plus mignonnes. Mais sans condamner ni s’opposer au traité…
Mais sérieusement pourquoi faudrait-il ce CETA ? Pas pour l’emploi, ça c’est sûr et certain. Deux économistes américains ont travaillé sur les conséquences économiques du CETA : Pierre Kohler et Servaas Storm de la Tufts University près de Boston. Leur étude a été publiée en septembre 2016. Personne n’y a répliqué. Pourtant, ils prévoient 200 000 suppressions d’emplois dans l’UE. La France serait l’un des pays les plus touchés de l’UE d’après leurs prévisions. Elle y perdrait 45 000 emplois par rapport au scénario « sans CETA » d’ici 2023 ! Ses recettes et dépenses publiques seraient diminuées : -0,2% de PNB en comparaison des perspectives « sans CETA ». Et les revenus des ménages y perdraient 1331 euros par employé par rapport au scénario d’évolution « sans CETA ».
Pourtant, la France et son gouvernement PS ont validé au Conseil européen le fait que le traité s’appliquerait « de façon provisoire » avant toute décision prise en bonne et due forme par les pays concernés. « L’accord économique et commercial global (CETA) entre le Canada, d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part, est appliqué à titre provisoire par l’Union conformément à son article 30.7, paragraphe 3, dans l’attente de l’achèvement des procédures nécessaires à sa conclusion ». Incroyable mais vrai. Le Conseil a décidé que l’accord s’appliquerait même si aucun pays ne l’a ratifié ! Mais ce n’est pas une surprise. En fait le coup vient de loin et s’ils l’avaient voulu, les auteurs du texte ou les gouvernements, auraient pu alerter leurs opinions publiques ou saisir leurs assemblées parlementaires.
Car c’est dans le texte lui-même de l’accord qu’est incrustée la disposition liberticide. L’article 30.7 du texte de l’accord CETA précisait déjà le calendrier de cette application : « Les parties peuvent appliquer provisoirement le présent accord à compter du premier jour du mois suivant la date à laquelle elles se sont notifié réciproquement l’accomplissement de leurs obligations et procédures internes respectives ». Aucun dirigeant, aucun gouvernement ne peut donc dire qu’il ne le savait pas. Tout a été négocié et mis au point pour réaliser ce coup de force. C’est au point que même l’avis du Parlement européen est une simagrée. Le site de la Commission européenne, division Commerce, nous indique en effet que cette mise en œuvre anticipée peut avoir lieu sans même attendre ce vote du Parlement européen ! « À la suite de la décision du Conseil, il sera possible d’appliquer l’AECG (CETA) à titre provisoire. » et seuls les tribunaux d’arbitrages et les chapitres concernant la propriété intellectuelle en sont pour l’instant exclus. De plus dans le cas où un État refuserait de valider l’accord alors que la mise en œuvre anticipée est déjà engagée, aucune procédure n’est prévue pour stopper l’application de l’accord. En clair : le CETA, que vous en vouliez ou que vous n’en vouliez pas : c’est pareil, vous l’aurez quand même !
Dans ces conditions, on comprend l’importance de la proposition de résolution des députés communistes à l’Assemblée nationale pour imposer un référendum sur ce traité. Ce serait en effet la garantie que le souverain populaire ne sera pas contourné ! Il est donc tout à fait incroyable que le groupe PS ait choisi l’abstention ! Oui l’abstention. Divisé entre partisans et adversaires de cet accord CETA, ils ont choisi de n’avoir pas d’avis sur la consultation du peuple français sur le sujet ! Le plus estomaquant est que le candidat du PS, Benoît Hamon, alors même qu’il prétend présider demain le pays, choisit de s’abstenir lui aussi ! Comment l’abstention sur un sujet pareil est-elle compatible avec la plus haute fonction de l’État ? Que vaut un président qui ne peut dire s’il est pour ou contre quelque chose d’aussi essentiel pour l’avenir de la Nation, du moment que son parti ne peut pas s’accorder sur une position commune ? La République sera donc un congrès permanent du PS ?
Au Parlement européen cela ne vaut guère mieux ! Le PS européen n’arrive pas à trouver une majorité pour s’opposer. Mais il y a assez de députés sociaux-démocrates pour voter en faveur du traité. Du coup, le nouveau président conservateur du Parlement européen, Antonio Tajani, est totalement confiant dans le résultat du vote ! Au point d’avoir pris la liberté d’avancer la venue du Président canadien au Parlement de Strasbourg. Justin Trudeau devait en effet venir en mars. Il sera là dès février. M. Tajani avait prévenu avant son élection qu’il ne serait pas question avec lui de « ré-ouvrir les négociations sur le CETA ». Pouvait-on imaginer autre chose venant de lui ? Une personne ayant déclaré, alors qu’il était commissaire au transport « le Dieselgate n’est pas un problème pour moi », peut-il incarner l’intérêt général ?
Mais à quoi bon ce CETA ? Selon les rapports de ses proposants eux-mêmes, cet accord détruira 45 000 emplois en France. Il n’apportera qu’une trace au-delà de la virgule après le zéro en termes de croissance, alors que c’est pourtant le credo traditionnel de cette sorte de gens. Enfin, le CETA est notoirement anti écologique et personne ne peut se risquer à dire le contraire ! Il est en effet en totale contradiction avec l’accord de Paris sur le Climat (COP 21). D’ailleurs, l’accord de Paris n’est même pas mentionné une seule fois dans les 454 pages de cet accord UE-Canada. Les deux chapitres consacrés à l’environnement (chapitre 22 – « Commerce et développement durable » et chapitre 24 – « Commerce et environnement ») ne contiennent aucun élément contraignant. Pourtant, l’impact d’un tel traité de libre-échange sur le réchauffement climatique est conséquent et reconnu. En effet la Commission européenne elle-même admet dans son étude d’impact que l’augmentation prévue des échanges marchands (+23%) aura un impact négatif sur les émissions de gaz à effets de serre. Elle reconnaît une augmentation substantielle des émissions de méthane et d’oxyde d’azote. Pourtant, l’UE s’est engagée à réduire ces émissions de 40% d’ici 2030.
Bien sûr, les échanges prévus entre l’UE et le Canada concernent pour une grande partie des produits agricoles. Ce n’est pas rassurant. Car cela implique l’ouverture de quotas de dizaines de milliers de tonnes de bœuf et de porc canadiens exportables dans l’UE sans droit de douanes. C’est un encouragement incroyable à la création de fermes-usines sur le modèle des canadiennes ! Celles-ci produisent à bas prix au détriment des petites exploitations, de la qualité des produits, du bien-être animal et des circuits-courts « production-consommation ».
Enfin l’accord prévoit surtout de faciliter l’importation d’énergie fossile en Europe en provenance du Canada. Et spécialement celle venant des sables bitumineux. Pourtant, leur extraction et leur exploitation produit 1,5 fois plus d’émission de gaz à effet de serre que des pétroles conventionnels.
Enfin, il y a le mécanisme de règlement des « différends » contenu dans le traité. Même sous sa forme un peu édulcorée de Cour spéciale sur l’investissement (ICS), il permettra aux entreprises d’attaquer les décisions des États. En particulier dans le cas de mise en place de législation protectrice de l’environnement ! Comme par exemple l’interdiction de la fracturation hydraulique dans l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
Pour ma part, j’alerte sans relâche sur les dangers de ce traité depuis 2013. Évidemment, je voterai contre au Parlement européen.
Mais alors qu’il préfigure l’avenir de nos relations commerciales avec l’outre-Atlantique, le sujet se fait bien discret dans la présidentielle française. Et pour cause ! Les principaux candidats soutiennent cet accord, sans probablement même savoir ce qu’il contient. Ainsi Fillon déclare à qui veut l’entendre que « Le CETA est un bon accord » tandis que Macron ânonne que « Ce traité améliore la situation par rapport à l’actuelle ». Et que dire de madame Mme Le Pen qui prétend lutter contre le CETA sans même prendre la peine d’aller voter contre son adoption en commission « Commerce international » lundi 23 janvier.
Certes, il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu. Il faut pourtant parler travail et salaire tels qu’ils sont dans le programme de Fillon. Question qui fait hurler de rire ou de rage parmi les gens du commun. Car que vaut ce qu’il pourrait dire sur le sujet ? Mais comme nous sommes en campagne électorale et que celle-ci est la plus importante dans la vie du pays, il faut bien argumenter et se contredire pour que le débat et la réflexion aient lieu. D’autant que Fillon s’accroche ! Il pourrait même l’emporter si on n’y veillait avec soin. Il faut donc scier la branche sur laquelle il est assis avec soin et constance. D’autant que ce qu’on dira sur le sujet de son programme fonctionnera d’autant mieux que sa parole sur le travail, l’effort et les salaires est désormais totalement discréditée !
Car si incroyable que cela paraisse, la logique du programme de François Fillon c’est travailler plus pour gagner moins ! Cette orientation se concentre sur un point. Dans son programme, il y a une mesure qui frappera durement les salariés et leur pouvoir d’achat. Je veux parler de la suppression de la durée légale du travail. François Fillon veut comme seule limite le plafond d’une semaine à 40h. Or la durée légale du travail sert à une chose bien précise : déclencher le paiement des heures supplémentaire. La fin de la durée légale du travail signifie donc la fin pure et simple des heures supplémentaires ! Entre la 35e et la 48e heure par semaine, vous ne serez plus payés en heures supplémentaires mais en heures normales, non majorées. Voilà pourquoi François Fillon refuse de reprendre l’idée de Nicolas Sarkozy à propos de la « défiscalisation des heures supplémentaires ». Parce qu’avec lui, il n’y aura plus d’heures supplémentaires !
Ça vaut aussi pour les fonctionnaires. François Fillon veut ainsi augmenter le temps de travail dans la fonction publique. Il prétend revenir aux 39 heures. Mais il n’a jamais garanti que ce serait 39h payées 39. Ce serait déjà moins que 39h payés 35h au tarif normal et 4 heures au tarif majoré des heures supplémentaires. Mais c’est pire que cela ! Fillon veut obliger les fonctionnaires à travailler 39h sans être payés pour 39h. Son conseiller politique chargé du projet Eric Woerth l’a dit clairement : « Non, ça ne peut pas être 39 heures payées 39, il faut évidemment l’assumer ». Et Fillon lui-même a clairement laissé entendre la même chose. Il a pris ainsi exemple sur l’entreprise Smart où les salariés ont été obligés d’accepter de « travailler 39 heures payées 37 ». Pour Fillon « d’une certaine manière je trouve que l’État est un peu dans une situation identique. Il est en grande difficulté, il faut que tout le monde fasse un petit effort ».
Ce matraquage du pouvoir d’achat, ce sont encore les amis de François Fillon qui en ont parlé le plus durement. Je vous rappelle ainsi ce qu’Alain Juppé disait sur France 2, lundi 21 novembre entre les deux tours de la primaire de la droite : «« Sur le plan économique, le programme de François Fillon est d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500 000 emplois de fonctionnaires, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures par semaine, augmenter la TVA de 16 milliards d’euros, ce sont des mesures d’une grande brutalité dont certaines sont inapplicables ». Il ajoutait même « ce n’est pas juste de faire travailler les fonctionnaires 39h payées 37h » lors du débat d’entre 2 tours.
François Bayrou a dit la même chose à l’époque sur France Info, le 23 novembre 2016 : « François Fillon annonce qu’on va autoritairement passer le temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39h, sans les payer. Si on disait « je vais passer à 39h payées 39 », ça coûte 18 milliards d’euros par an ! Donc on a là une vraie interrogation. Est-ce que vous croyez qu’il y a un métier qui accepterait que d’un seul coup, d’un seul, autoritairement, on augmente le temps de travail sans augmenter le salaire à due concurrence ? Vous croyez que ça va se passer comme ça ? ».
Enfin, Henri Guaino a été encore plus clair dans sa critique. Il a notamment déclaré que François Fillon, « C’est une droite qui n’a aucune générosité, aucune humanité. C’est la vieille droite, celle de M. Thiers, celle de Laval en 1935 vous savez celui disait en pleine crise des années 1930 « la déflation plutôt que la dévaluation » Si on appliquait ce programme, nous affaiblirions considérablement la nation parce que nous détruirons son unité ». Faites-le savoir autour de vous !
Ne vous laissez pas avoir. Fillon qui veut supprimer la durée légale du travail à 35 heures n’est pas le seul à vouloir supprimer les heures supplémentaires ! Madame Le Pen veut elle aussi voler 4 heures supplémentaires aux salariés. C’est écrit noir sur blanc dans l’un de ses 144 engagements de campagne présentés ce weekend à Lyon. Comme d’habitude, Mme Le Pen commence par singer nos mots d’ordre. Ainsi son engagement 63 prétend d’abord « maintenir la durée légale hebdomadaire du travail à 35 heures ». C’est écrit en gras. Mais avec Mme Le Pen, c’est comme avec un assureur : il faut lire les petites lignes après. Car la suite dit exactement le contraire ! En effet, le paragraphe se poursuit ainsi : « autoriser la négociation sur l’allongement du temps de travail exclusivement au niveau des branches professionnelles et à la condition d’une compensation salariale intégrale (37 heures payées 37 ou 39 heures payées 39) ». Double arnaque en vue !
D’abord et quoi qu’elle prétende, Mme Le Pen veut donc en finir avec la durée légale du travail de 35 heures ! C’est exactement ce que veut dire « autoriser l’allongement du temps de travail » par branches ! C’est de la loi El Khomri sauce poivre. Et, deuxième arnaque, quand Mme Le Pen prétend que cet allongement se ferait avec « une compensation salariale intégrale ». Car elle écrit le contraire dans la même phrase en défendant les « 39 heures payées 39 ».
Comme je l’ai écrit pour M. Fillon, « 39 heures payées 39 », ce n’est pas 39 heures payées 35 heures normales et 4 heures supplémentaires ! La compensation salariale ne sera donc pas « intégrale ». Avec Le Pen, seule l’arnaque est « intégrale » ! Pourtant nous ne manquerons pas de journalistes impertinents pour me couper au milieu d’une phrase d’un magistral « vous dites comme madame Le Pen ! » aussi péremptoire que faux et destiné à me faire perdre mon précieux temps de parole par des « questions qui dérangent » et autres mariolades.
180 commentaires
jnsp
Je viens de voir le chiffrage (une bonne partie) . C’était assez intéressant et tout le monde avait l’air très compétent. Il y a quand même un truc qui me gêne c’est l’impôt universel qui serait récupéré même à l’étranger. Ça ne me convainc pas parce que les USA que cite Jean-Luc Mélenchon n’arrivent quand même pas à récupérer les centaines de milliards laissés à l’étranger par les grosses boîtes US.
Donc avec les grosses entreprises ça ne marche pas c’est sûr, pour les petits à mon avis il y aura des ruses, il y a déjà des ruses, il faut donc trouver autre chose. Je suis surpris qu’aucun des journalistes n’ait fait cette remarque d’ailleurs.
gerlub
Ne pas confondre optimisation fiscale, qui est, malheureusement, légale (et on peut changer les règles) et fraude fiscale qui est un délit en France comme aux USA. Quant aux ruses on ne pourra jamais complètement les en empêcher tout comme on ne peut empêcher complètement la criminalité, mais on peut mettre des moyens humains (service des impôts qu’on a fortement réduit en France, poursuites déclenchées non pas par le gouvernement mais par la justice) et informatiques importants pour les réduire drastiquement.
jnsp
@gerlub
Je pense que vous êtes optimiste. C’est bien d’être optimiste. Ce que vous dites est inapplicable à moins de sortir non seulement de l’Europe et de l’Euro, mais aussi de tout le système interbancaire international, d’empêcher les sociétés de transférer leurs sièges dans d’autres pays, la liste serait trop longue. Ça ne veut pas dire que c’est impossible, mais il faut admettre que ça va être très dur pendant quelques temps.
malinvoy
J’ai regardé le chiffrage avec quelques brèves interruptions et j’ai trouvé dans l’ensemble que c’était de très bonne qualité. Les intervenants m’ont paru très pertinents dans les domaines qu’ils couvraient et notamment sur la question de la justice, du protectionnisme solidaire et l’agriculture paysanne. L’intervention des journalistes était sans surprise sauf au tout début. Enfin les contributions de Liem et de Jacques étaient les bienvenues pour dépassionner l’échange avec les journalistes.
J’ai une question que je ne peux poser que sur ce blog. Dans l’hypothèse où la BCE refuse de débloquer les fonds à la BPI ou à sa filiale pour financer les investissements, quelle est la solution alternative ?
HYBRIS
La relance et plus généralement la mise en œuvre du programme « L’avenir en commun » n’est praticable que dans le cadre du rapport de force du plan A. L’alternative ? Le plan B.
baillet Gilles
Dans le cadre du plan B, l’emprunt devra se faire auprès de la Banque de France puisque la France et l’Europe du sud auront quitté la zone euro.
Bombom
C’est peut-être le point le plus critique du programme. Les mesures de relance devront pouvoir être financées avant que la mise en œuvre du programme ne génère des effets positifs sur la croissance et les comptes publics. Il va donc falloir trouver de la trésorerie-relais, soit par l’emprunt (dont on a pourtant dit qu’il devait être affecté aux investissements) soit par de la création monétaire mais dans l’euro et avec BAL3 qui contraint la création de monnaie par les banques, ça peut-être compliqué.
Castagna
J’ai regardé aussi le chiffrage et c’était très intéressant avec des gens compétents qui connaissent leur sujet. Je suis plus réservée sur l’échange avec les journalistes à la fin, ça aurait pu être mieux si Jean Luc laissait plus la parole à ses partenaires spécialistes de l’économie car ils peuvent répondre aux questions avec précision et pertinence et finalement montrer la crédibilité du programme. Jean Luc s’enflamme trop, c’est contre productif, c’est dommage.
zakfa
Un beau moment de politique mais l’échange final aurait gagné à être plus largement délégué aux économiste de FI.
Avec tout le respect et l’amitié que je porte à Jean-Luc, la réussite de l’émission tient aussi à son effacement. Cela a prouvé a beaucoup de grincheux que FI ce n’est pas que Mélenchon et son « ego démesuré, blablabla… »
roro65
Spectateur du début à la fin, j’ai été impressionné par la qualité des intervenants et du travail effectué. Merci beaucoup pour toute l’énergie que vous déployez tous, pour défendre notre avenir et celui des futures générations. Et n’en déplaise à certains, qui aiment couper les cheveux en quatre, on a quand même un beau programme et un super porte-parole pour le défendre. On résiste, on ne lâche rien.
baillet Gilles
Keynes est enfin de retour ! Et c’est bien ! Faire 5h30 sur le chiffrage d’un programme c’est un vrai risque qu’aucun autre candidat ne prendra.
Aldébaran
Superbe émission ! Beau travail de toute l’équipe, félicitations pour l’énergie déployée ! L’intelligence en action. Enfin
rage au coeur
Hier en tractant sur le marché, des gens, pourtant plutôt favorables au programme, me disaient qu’on ne savaient pas qui était l’équipe de Jean-Luc Mélenchon, pensant qu’il est seul et que les militants sont des groupies, culte du chef ! Comment changer cette fausse image chez les gens qui ne sont pas adeptes des réseaux sociaux? Là, comme lors du chiffrage, on voit bien une équipe compétente et jeune !
gracchus
Pour les gens qui n’ont pas le net, on pourrait éditer un récapitulatif des livrets, qui reprenne les présentations des coordonnateurs de chaque groupe de travail.
marcel
J’ai regardé de bout en bout l’émission sur le chiffrage. Bravo à Jean-Luc et à toute l’équipe. Vraiment c’est du bon travail. Et puis 20 000 personnes branchées sur Internet un dimanche après-midi pendant 5 heures sur le chiffrage d’un programme : il faut apprécier la performance. A tous et toutes félicitations.
Régine
Bonjour,
J’ai bien entendu l’invitation à participer à la marche du 18 mars. Dès le début j’ai inscrit 2 personnes au niveau national. Puis on nous a demandé de nous inscrire au niveau local, alors j’ai inscrit du coup trois personnes. Puis encore changement de procédure, il fallait s’inscrire au niveau national, ce que j’ai fait à nouveau pour trois personnes. Mais je ne sais toujours pas si les premières inscriptions ont été annulées, ni où et à qui envoyer mon chèque. Comme je n’ai pas vu sur le site jlm2017 où déposer ce message, je vous le confie et peut-être que quelqu’un me répondra. Sinon il y aura peut-être trois marcheurs de moins. Ce serait dommage.
le révolté
Je suis un peu comme vous dans l’expectative. Apparement tout se ferait au niveau national, contrairement en 2012 et juin 2016 ou des bénévoles s’étaient eux même occupés pour réserver les cars. J’ai contacté mon groupe d’appui qui doit me donner la réponse sur la démarche à tenir, mais ce serait bien qu’il y ait une information claire de donner au niveau national. Je sais bien que ce n’est pas le lieu pour faire cette demande mais est ce que, Webmestre, vous ne pourriez pas faire remonter cette préoccupation jusqu’au « staff » de Jean Luc Mélenchon.
Yves Thiébaut
Magnifique initiative ! De la créativité, de l’intelligence, de l’organisation, du collectif, en plus. Bravo ! Très heureux aussi de voir et d’entendre les autres têtes qui pensent et agissent autour de Jean-Luc.
Nous, les invisibles, nous sommes là aussi, et très conscients du travail formidable que vous faites. Merci, cela nous donne vraiment de la motivation et de l’espoir. Vous faites, nous faisons ensemble ce qu’il y a de plus important à faire sur cette planète en ce moment.
Mijo06
Ce matin, j’ai entendu Cambadélis dire que le PS était « condamné » à s’entendre avec Y. Jadot et JL Mélenchon mais que « l’efficacité commandait de se rassembler autour de B. Hamon » Comment faire confiance à ces gens là qui espèrent encore se refaire une santé sur le dos de la France Insoumise et nous berner une fois de plus ! En témoigne la tentative d’amendement déposé par le député socialiste Alain Fauré supprimant les exonérations fiscales attribuées aux comités d’entreprise (amendement retiré sous la pression des syndicats mais qui reste dans les tiroirs !). Belle perspective !
La diffusion du chiffrage du programme de la France Insoumise a été une superbe réussite qui reflète bien la cohérence et la dynamique de toute une équipe. Bravo à tous.
morfin
Tout à fait d’accord avec @Farid, quant au plan de « gaspillage de temps » qui a déjà joué avec le PC et maintenant le PS et une petite frange d’Europe écologie, emberlificotés tous dans leurs échecs des primaires. La seule qui ne perd pas de temps de parole est Marine Le Pen, convaincue depuis longtemps de sa supériorité en tous domaines. Nous devons nous mettre son parti comme seul adversaire crédible et faire poids en face.
Donato DI CESARE
Au contraire, je pense qu’il faut décrédibiliser Hamon et le PS pour faire venir vers nous un maximum d’électeurs de gauche. Le FN ne doit pas mobiliser nos forces, ces électeurs ne nous concernent pas.
Bravo à Jean-Luc et tous les intervenants pour le chiffrage, c’était un grand moment intéressant.
malinvoy
J’ai tenté de faire un tour d’horizon de la presse en ligne ainsi que des commentaires, pour me faire une idée du rendu par les médias du chiffrage. Je suis persuadée que la diffusion d’un tableau synthétique par la FI serait fort utile pour éviter déformations, erreurs, critiques non fondées ou incompréhension.
semons la concorde
Je pense qu’il faudrait faire circuler les visuels qui sont très synthétiques, et leur associer un ou des liens vers le développement, que chacun puisse y trouver ce qui l’intéresse.
fred4
Le compte rendu du chiffrage par la directrice de « Challenges » présente à la discussion avec les journalistes est bourré de contres-vérités, d’affirmations sans fondement et d’approximations qui démontrent bien la volonté de ce média de nuire au candidat des Insoumis plutôt que d’informer.
Chouquette
Bonsoir Jean-Luc,
Il y en a plus d’un qui va être jaloux de cette 2ème nouveauté après l’hologramme, voici 5h de direct très utiles pour expliquer et proposer clairement votre programme explicite et transparent, ce qui n’est pas le cas de toute le monde, loin de là ! Je suis restée devant mon ordi tout l’après-midi et ne regrette rien une fois de plus. Merci Jean-Luc, ainsi qu’à toute votre équipe pour ce formidable travail titanesque mais tellement enrichissant.
J’en profite pour vous demander ce que vous pensez du prélèvement d’impôts à la source ? Dernière trouvaille de prélever chaque mois sur notre compte. Les retraités (dont je fais partie, mais c’est valable pour les autres citoyens), comment faire chaque mois pour avoir encore moins sur son compte pour vivre ? On pourrait au moins nous laisser le choix. On sait compter tout de même. Encore un coup des socialistes.
Bravo pour ce beau dimanche Jean-Luc !
kokkino
A propos du chiffrage, mon attention a été attiré par une critique (inamicale bien entendu) sur « Boursorama » concernant le programme de construction de logement social qui sera certainement reprise lors de l’émission de la 2. La présentation (que j’ai revue) laisse penser que l’on va construire 120 000 logements supplémentaires par an soit 600 000 sur la durée du mandat pour une somme totale de 18 milliards d’euros. Ce qui ferait le logement à 30 000 euros ! Or le coût moyen de production d’un logement social est aujourd’hui de 150 000 euro soit cinq fois plus. Ce qui veut dire que le montant de notre plan logement serait en fait de 90 milliards sur la durée du mandat soit la quasi totalité de l’investissement prévu. Quelqu’un pourrait-il clarifier cette question très importante ?
Pierrot de Pont
La nouvelle farce tranquille, élections piège à cons. Cette fois le vote utile, ce sera Hamon ou Mélenchon ? Ou à défaut le vote débile, Macron pour éviter Fillon. Et pire, Le Pen (la peine) coté pile et en face de millions d’abstentions.
jonopap
Avec le CICE, mis en place par Macron et Cie, les grands groupes et multinationales avaient mis une pression énorme sur leurs sous traitants en argumentant « vous allez bénéficier d’un crédit d’impôts donc vous pouvez baisser vos prix ».
Avec la baisse de l’impôt sur les PME et PMI ( de 33 à 25%) et l’augmentation prévue pour les grands groupes de 8 à 25%) comment éviter que cela ne se reproduise ?
malinvoy
A propos du chiffrage du programme de logements il me semble qu’il y’a un problème. Le nombre de logements passe de 120 000 à 600 000 en 5 ans mais le coût reste identique soit 18 Mds€. J’ai visionné à nouveau la séquence de dimanche mais je n’ai pas la réponse.
Régine
En ce qui concerne le programme qui est sans doute le plus riche et le plus cohérent de tous les candidats, il y manque un livret qui traiterait de l’accompagnement des personnes âgées et dépendantes. Les conditions d’accueil dans les maisons de retraites se dégradent. Les temps d’intervention auprès des personnes âgées sont calculés à la minute (20 minutes pour une douche), l’entretien des studios et même des espaces collectifs est fait parfois à minima. Tout comme les résidents, le personnel souffre de ces situations. D’autre part, les moyens d’accueil, pour une population qui va exploser dans les années à venir, sont insuffisants. Ce serait peut-être un sujet à travailler.
BROSSE
Une fois de plus nous allons être piégés par le système politico-médiatique. Instrument clé, les sondages. Jean-Luc plafonne à 11 ou 12 % disent les instituts de mensonge, en 5e position. Comme les temps d’antenne sont proportionnels aux estimations moyennes durant la campagne dite d’équité, et comme le chantage à l’union n’a pas marché, Jean-Luc va passer à la trappe. Il va falloir se rendre à l’évidence même si la photographie de la réalité est fausse. Tout se met en place pour ruiner la vague de la France insoumise et favoriser un duel Le Pen (on ne parle que d’elle partout et en particulier sur France-Culture) contre la coqueluche de l’oligarchie Macron, Fillon étant dégagé par qui vous savez et Hamon cloué au discrédit du PS avec ses grenouillages d’arriviste qui faut-il le rappeler n’a pas voté par deux fois la motion de censure pour faire passe la loi Macron et la loi El Khomri, par l’uilisation du 49-3. Il faut être très méchant avec ce marigot hollandiste.
rance
Cette émission était novatrice, formatrice, instructive. Nous étions en moyenne 19 000 à regarder. Cela doit nous interroger sur le peu de citoyens qui ont eu connaissance de cette initiative. France 2 n’a consacré que 4 secondes au moment du journal, BFM rien. Le lendemain matin, France inter rien. Je ne sais pas sur les autres radios. Heureusement, l’Humanité du lundi y a consacré deux pages et demi. Tout est dit. Nous devons ramer et ramer et à contre courant. De plus, le matraquage médiatique en faveur du mouvement en marche, les commentaires négatifs contre la France insoumise me semblent s’être accélérés. Ce constat nous oblige me semble-t-il a changer de braquet. Je compte sur vous Mr Mélenchon pour inverser la vapeur jeudi soir. Nous avons des appuis, ce sont les communistes, Ensemble, nous nous devons de compter les uns sur les autres.