J’ai fait ces lignes dans un moment bien spécial, j’en conviens. En quelques jours, une situation entièrement nouvelle pour moi s’est mise en place. Non seulement je suis donné en quatrième position mais, dorénavant, monsieur Fillon nous paraît à portée de dépassement. Bien sûr, nous aurons la sagesse d’attendre confirmation de cette tendance pour adapter les mots de la campagne à la situation. Sur le terrain, tous nos amis ont constaté qu’une vague se lève et remonte le courant des routines électorales préfabriquées. Nous étions déjà dans une démarche d’appuis enthousiastes, nous passons à une échelle de masse qui signifie bien d’autres choses à propos de ce qui couve dans le pays.
En responsabilité et avec méthode, notre dispositif de fin de campagne se déploie. Il va s’amplifier jour après jour jusqu’au 23 avril, dans trois semaines. Tous et toutes, vous pouvez vous y impliquer en passant par la plateforme jlm2017.fr. Je vous y donne rendez-vous en fin de lecture de ces lignes.
Parfois, des évènements font un effet de seuil dans le déroulement d’un contexte. Ils ont une force propulsive qui impacte toute la chaîne des évènements suivants et changent leur nature. Tel a été le résultat de la conjonction entre la marche du 18 mars, énorme mobilisation politique du pays et l’émission débat de TF1 qui fut une première dans l’histoire politique du pays.
C’est donc une expérience très forte et très instructive que la pratique de nos meetings tels qu’ils se déroulent depuis lors. Nous étions déjà bien nombreux avant cela. Plus d’une fois, j’ai du faire mes meetings en plusieurs étapes entre le dedans et le dehors des salles. Mais à présent, nous sommes vraiment dans une autre ambiance. À chaque rendez-vous, un nombre considérable de personnes prend ses dispositions pour participer à ces rassemblements. Pourtant, bon nombre d’entre elles savent qu’elles ne pourront entrer dans la salle.
Leur déplacement et leur patiente attente, puis leur participation devant les écrans géants, prend donc une signification politique particulière. Il s’agit d’une sorte de manifestation. Elle exprime la volonté de réaliser une démonstration de force autant que de signifier une présence attentive et motivée. Je ne peux m’expliquer autrement ces comportements collectifs. À Rennes, on le sait, non seulement la salle était pleine mais les alentours également. Par un effet de sectarisme que je n’avais pas rencontré encore ailleurs, la mairie de Rennes a refusé l’installation d’un écran à l’extérieur de la salle. Auparavant, quoi qu’elle ait été informée de longue date de notre présence, elle n’a pris aucune disposition pour que le chapiteau du cirque voisin soit légèrement déplacé au point que la place puisse ensuite accueillir les gens qui seraient en surnombre. Naturellement, nous sommes passés outre et nous avons installé cet écran. Quatre à cinq mille personnes debout dans la rue ont donc pu, de cette façon, suivre le discours. Le plus surprenant est que la mairie ait encore éprouvé le besoin, le soir même, de publier un communiqué pour dénoncer notre attitude !
Naturellement, les socialistes qui dirigent la ville de Rennes sont assez représentatifs de l’état d’esprit sectaire qui anime dorénavant les membres de ce parti. C’est pour cela que je le relève. Non pour l’incident, il n’en vaut pas la peine, mais pour ce que cela exprime. En toute hypothèse, chacun savait que nous tiendrions notre réunion. Multiplier les embûches et les difficultés ne changerait rien à notre décision. Qu’espéraient donc ceux qui les plaçaient sur notre chemin ? Rien, je crois bien. Simplement, ils ne se contrôlaient plus. Je dois noter que le service de sécurité de la salle ne valait guère mieux : agressif, provoquant, faisant des remarques très politisées. C’était à l’évidence des militants du PS. Si, pour ma part je ne suis plus étonné de rien venant d’eux, cependant dans la jeune génération qui m’entoure c’était plutôt la consternation.
Ce ne fut pas la seule fois. Quelques jours après, quand Valls a laissé tomber Hamon, ce dernier a lancé un appel à ce que je me retire en sa faveur. La consternation est montée de plusieurs crans autour de moi parmi tous mes jeunes camarades qui organisaient notre journée de travail au Havre. Je mesurai à cette occasion de nouveau toute la distance qui s’est établie au cours des dix dernières années entre ce parti, ses manières de faire et le commun des gens. Et surtout chez les trentenaires pour qui tout ce folklore de parti n’évoque strictement rien d’autre qu’un comédie triviale. Ils n’ont aucun souvenir positif du PS. Mai 1981 c’est de l’histoire, pas autre chose! Il faut avoir 45 ans pour en être contemporain. Les grandes harangues sur « l’unité de la gauche » sont pour eux des mots creux et des offres de mariage de la carpe auprès du lapin ! La stupeur n’est donc ni feinte ni surfaite. C’est une réaction d’évidence.
Au point qu’à mon tour j’en fus saisi. Comment un tel aveuglement au PS est-il possible ? C’est pire que tout ce que l’on imaginait à leur sujet. Ils se croient centraux même quand ils se sont rendus marginaux. Ils se croient maîtres des gens du seul fait qu’ils ont le pouvoir de leur rendre difficile de se rassembler ! Il a donc été ensuite plutôt difficile de faire comprendre à tout le monde autour de moi combien je juge déplorable que l’on s’abaisse à se laisser entraîner dans les polémiques avec le PS. Elles ne servent strictement à rien ! Elles ne peuvent qu’être contre-performantes. Elles poussent à l’écart de la scène politique la masse des gens qui n’ont pas encore pris leur décision. Et celles-là ne supportent pas le type de comportement que ce type de dispute implique .
Au Havre, donc, j’ai plaidé publiquement l’apaisement devant les 5000 participants à notre mobilisation. J’y reviens : pas de polémique avec le PS, jetons plutôt tous nos efforts dans la bataille pour convaincre les indécis et ceux qui continuent à s’interroger. Il faut regarder devant : l’objectif dorénavant est de rattraper Monsieur Fillon. Cela est à notre portée, à condition de concentrer notre énergie sur l’essentiel. Encore une fois, il ne s’agit pas de réussir ou non une synthèse dans un congrès du PS mais de gagner l’élection la plus importante de notre pays. Au demeurant, la comédie de la « candidature commune » qui n’a déjà pas grand sens politique n’en a plus aucune sur le plan pratique. En effet, légalement et concrètement aucun candidat ne peut plus «se retirer ». Quoi qu’il arrive, quelle que soit sa décision, ses bulletins de vote seront imprimés par l’État en toute hypothèse et ils seront mis à disposition des électeurs dans les bureaux de vote. C’est la loi ! Tout dorénavant repose sur les électeurs et sur eux seuls. Cela vaut pour les indécis à gagner à notre cause, bien sur. Mais aussi pour ceux qui ont déjà fait un choix et qui peuvent décider d’en changer s’ils jugent que leur vote sera plus efficace avec mon bulletin de vote qu’avec un autre.
Au Havre, la salle était absolument pleine, avec 5000 sièges occupés. Evidemment on trouve encore des commentateurs pour dire que ce chiffre serait « celui des organisateurs »… Pas grave. On continuera à distribuer les notices sur la jauge des salles comme si de rien n’était. Une salle pleine dont on connaît le nombre de sièges, c’est tout de même du boulot de savoir combien de monde y est présent, pas vrai ? Et si c’est l’organisateur qui le dit, c’est forcément suspect. D’accord. Mais alors pourquoi ne pas vérifier soi-même en regardant la salle et la notice de la jauge distribuée par l’organisateur ? Parce que c’est fatiguant peut-être. C’est désespérant, même si cela n’a aucune importance.
En fait, ce jour-là, il y avait un problème. Un gros problème : la chaleur d’enfer qui régnait dans la salle. En effet je ne sais qui, ni pourquoi, avait détraqué le système de chauffage. Sur les sièges les plus en hauteur, la température était celle d’un hammam. Je dois dire qu’il en allait de même dans la loge où nous avons préparé le discours. Cet inconvénient n’a rien empêché, bien sûr. Mais on peut dire avec certitude qu’il n’a facilité le travail de personne ! Je voyais dans les hauteurs et dans les escaliers des gens aller et venir pour reprendre de l’air et moi aussi à l’endroit où je me trouvais au centre de la salle, j’avoue que j’ai peiné. D’ailleurs je l’ai dit ! Et de mon côté, j’étais en eau à partir de la moitié du discours ! Je précise toutes ces choses pour rappeler qu’un rassemblement politique est tributaire de toutes sortes de conditions qui vont avec. Et pour dire aussi à quel point il s’agit d’une situation pleinement humaine !
Et c’est d’ailleurs en souvenir très humain que resteront attachés dans mon esprit les deux jours que j’ai passés en Normandie. Le matin, j’avais visité le port du Havre. C’est peu de dire à quel point j’ai été estomaqué. Tout y est gigantesque. J’ai vu le navire le plus long du monde puisqu’il fait plus de 300 m. Les dockers qui m’ont accueilli m’ont invité à monter en haut d’un portique de chargement et déchargement. Je reconnais bien volontiers que j’y étais très mal à l’aise, non seulement dans l’ascenseur vibrant, mais ensuite sur les coursives à claire-voie 56 mètres au-dessus du sol. On a donc un peu discuté en hauteur sur ce support que le vent agitait. France 3 et mes collaborateurs ont fait des images que je préfère ne pas regarder !
Cet aspect très personnel de peur désuète, qui me fait sourire en le racontant, ne m’a pas fait perdre de vue l’essentiel. J’observais. Je ne savais pas à quel point le métier de docker est devenu technique et quels contenus de qualification élevée il contient. Je le sais désormais. La veille, j’avais été chez des verriers à côté de Dieppe et, déjà, là-bas, j’avais renoué avec cette passion des machines et des hommes qui les servent telle qu’elle m’anime depuis si longtemps. Quelle chose extraordinaire que ce verre en fusion descendant dans les moules, puis ce ballet des flacons extraits de là puis poussés, refroidis, empaquetés au rythme des mouvements des machines qui prennent en charge chaque opération sous le contrôle et la conduite de techniciens et ouvriers de haut vol. Ils maintiennent tout en état de marche parfait et constant puisqu’il est impossible que les fours ou la chaîne s’arrêtent en cours d’exécution sans dégâts maximum.
Au Havre, sur le quai, au moment de repartir en voiture vers la salle de réunion où je devais rencontrer une délégation patronale puis une délégation ouvrière de la CGT, un homme vient vers moi. Il s’avance pour me serrer la main et me remercier du travail que j’accomplis en tant que candidat auquel il compte confier son vote. C’est déjà pour moi une circonstance émouvante comme on le devine, après que j’ai entendu sur les passerelles les cris d’amitié les dockers qui se trouvaient là et me saluaient le poing fermé ! Puis il me dit : « est-ce que vous me confieriez votre pins ? ». Il s’agit du triangle rouge que je porte la veste. Je lui dis que oui, je le retire de ma veste, je le place sur la sienne la gorge nouée d’émotion, comme si je lui remettais une décoration. À son tour bien ému, il me remercie, enlève son casque orange et me l’offre ! Vous qui me lisez, je suis certain que vous ressentez ce qui me traversa alors. À qui s’honore d’être tribun du peuple on ne saurait faire meilleur cadeau d’encouragement et de réconfort. Et rien n’est si bon que de savoir qu’on est a sa place quand celui qui vous le dit en est le témoin intéressé.
Moment émouvant au port du Havre. Les dockers qui passent lèvent le poing, crient «Résistance». Jean-Luc Mélenchon offre…
Publié par Jean-Luc Mélenchon sur mercredi 29 mars 2017
Comme vous le savez, à intervalles réguliers, je publie sur ce blog une interview quand elle me semble bien faire le tour des questions que je souhaite évoquer ou parce qu’elle m’a obligé à m’exprimer sous un angle nouveau. C’est ce qui s’est produit dans l’entretien de presse que j’ai eu avec le grand journal régional Paris-Normandie. Je vous propose donc sa lecture comme contribution à la réflexion sur des questions d’intérêt national et général quand bien même sont-elles souvent ancréees très profondément dans le sol local
– Vous avez dévoilé dimanche lors de votre meeting à Rennes votre nouveau slogan : « « La force du peuple ». Faut-il y voir une référence à « La force tranquille » de François Mitterrand en 1981 ?
C’est surtout un écho à mon programme L’Avenir en commun. Il repose sur une idée centrale : que le peuple reprenne le pouvoir. Cela concerne tous les domaines de la vie, du pouvoir politique au pouvoir dans l’entreprise, de la maîtrise de notre alimentation à celle de notre rapport avec la nature. Il y a tant de chose à changer. Mais la force du peuple peut surmonter tous les obstacles.
– Dans votre dernier livre, l’essai philosophique De La Vertu, vous expliquez que les Français ne croient plus à la vertu de leurs dirigeants… la faute aux affaires ? au système que vous dénoncez ? aux deux ?
Les deux évidemment. Les affaires ne sont pas que des problèmes moraux individuels. Elles existent du fait du système de la cinquième République, cette monarchie présidentielle si intimement liée avec les puissances d’argent. Ces institutions ont créé une caste de dirigeants déconnectés du monde réel : ils ne se rendent même pas compte de ce qu’on leur reproche. Si on veut agir à la racine, il faut refonder totalement les règles démocratiques. Et c’est au peuple lui-même de le faire. C’est pour cela que, je propose d’élire une assemblée spécialement chargée de cette mission, une Assemblée constituante. Je lui proposerai notamment de créer un droit nouveau pour les citoyens, le droit de révoquer un élu en cours de mandat s’il ne convient plus. Y compris si c’est le président de la République.
– En 2012, vous étiez sévère à l’égard de François Hollande. Aujourd’hui, vous êtes beaucoup plus dur. Le président de la République, ses deux Premiers ministres, ses ministres… ils incarnent ce pourquoi vous avez rompu avec le parti socialiste ?
Les Français ont été encore plus durs que moi. Ils n’ont pas voulu que François Hollande continue ni qu’un de ses Premiers ministres le remplace. Et parmi ses ministres, ce sont deux démissionnaires qui ont été finalement candidats. L’affaire est donc entendue. J’espère que ce quinquennat aura vacciné le pays contre les hypocrisies du type de celle du discours du Bourget. Pour ma part, j’ai un désaccord de fond avec ce quinquennat, sa politique anti-sociale et son goût pour la guerre. Je suis pour sortir des traités européens, faire la 6e République, abroger la loi El Khomri et sortir du nucléaire. Le PS a fait le contraire de ce que je propose pour le pays.
– Ce mercredi au Havre, premier port pour le commerce extérieur français, vous allez évoquer la création de 300 000 emplois dans notre pays, dans le domaine maritime. Que proposez-vous dans ce secteur dominé par la mondialisation ?
Je viens mettre la lumière sur l’économie de la mer. C’est l’une des clés de la relance de l’activité et de l’emploi dans notre pays. La France a le deuxième territoire maritime du monde. Nous avons un trésor bleu entre les mains. Il y a tant de chose à faire. Il faut donc y mettre les investissements publics nécessaires. Le port du Havre souffre de sa mauvaise liaison avec l’Île-de-France et le nord de la France. Avant de vouloir le canal Seine-Nord-Europe, il faut investir massivement pour remédier à cela. Et il faut le faire dans une optique multimodale, alliant le ferroviaire et le fluvial, car le transport routier n’est pas une solution d’avenir. La bataille des ports se gagne à terre ! Je propose un plan de 100 milliards d’euros d’investissements publics dont une partie sera naturellement affectée au développement de l’économie de la mer et aux ports. J’ajoute que si nous voulons développer les énergies marines renouvelables par exemple, nous avons besoin d’équiper les ports, de construire les navires de services etc. C’est beaucoup de travail en perspective.
– Dans votre programme, vous annoncez le développement des énergies marines renouvelables. Vous prévoyez des nationalisations pour les EMR d’Alstom cédées à General Electric et l’éolien d’Areva qui est revenu à Siemens. Au Havre, deux usines d’assemblage d’éoliennes doivent être construites. Deux permis ont été déposés la semaine dernière. Vous en ferez des chantiers publics ? des éléments déterminants d’une filiière énergétique régionale ?
La situation est affligeante. Il n’y a toujours aucune éolienne en mer au large des côtes françaises alors que nous avons un territoire propice. Et ce gouvernement a laissé les deux fleurons français du secteur être bradés à General Electric pour Alstom, et à l’espagnol Gamesa et l’allemand Siemens pour Areva. Nous avons besoin d’une filière française dans ce domaine. Les énergies marines doivent enfin décoller. C’est décisif pour atteindre une France 100% d’énergies renouvelables en 2050, sortir du nucléaire et des énergies carbonées comme je le souhaite.
– Vous avez été l’un des plus farouches opposants à la loi Travail. Dans la lutte contre ce texte, Le Havre a eu pour surnom « la capitale de la grève ». Est-ce pour cette raison que vous avez choisi d’y tenir votre meeting normand ?
Le Havre a toujours été une capitale de la lutte sociale. Tant mieux ! J’abrogerai la loi El Khomri. Je n’accepte ni son contenu de régression sociale, ni le coup de force qu’a été son adoption sans vote du Parlement par le 49-3. Mais je ne viens pas seulement protester. Je viens aussi proposer de protéger l’économie réelle et l’emploi face à la finance. Cela passe par des droits nouveaux pour les salariés dans la gestion des entreprises comme le droit de préemption pour reprendre l’entreprise en coopérative si l’actionnaire veut la vendre ou la fermer.
– Vous prônez le protectionnisme pour défendre la marine marchande française. Vous voulez imposer le retour au pavillon français. Comment procéderez-vous ?
Le pavillon français existe toujours. Je ne propose donc pas d’y revenir mais d’en étendre l’usage. Les États-Unis appliquent une règle stricte. Pour faire du cabotage entre deux ports américains, il vous faut un navire construit aux États-Unis, des marins états-uniens et un pavillon états-unien. Pourquoi l’Europe n’impose-t-elle pas la même chose ? Et pourquoi accepte-t-elle à l’intérieur de ses eaux des pratiques de dumping social et fiscal où les armateurs ne paient plus de cotisations ? Faudra-t-il bientôt rétablir le travail gratuit pour être compétitifs ? Cela suffit et pas seulement pour la marine marchande. J’ai déjà entamé la discussion avec les armateurs. Nous avons des projets à mettre sur la table pour élargir la flotte stratégique, protéger et les aider à renouveler les navires. Évidemment, ils devront s’engager sur le plan social. Avec moi, il en sera fini des aides sans contrepartie.
– Vous voulez sortir du nucléaire et vous mettez le cap sur 100% d’énergies renouvelables. Que ferez-vous de l’EPR de Flamanville, toujours en construction dans la Manche ?
Cet EPR est un projet ruineux. Déjà 6 ans de retard et 7 milliards d’euros de surcoût par rapport aux prévisions. Arrêtons les frais. D’autant que le nucléaire va finir par tuer EDF comme il a fragilisé Areva. Déjà EDF supprime des milliers d’emplois. Les salariés d’EDF méritent mieux. Faire 100% d’énergies renouvelables et démanteler les centrales nucléaires créera plus d’emplois qu’il n’y en a aujourd’hui dans le nucléaire. Et je m’engage : les salariés du nucléaire verront leurs emplois garantis. Ce n’est pas à eux de payer pour la politique énergétique du pays.
– Dans les sondages, vous avez doublé Benoît Hamon. Il y a quelques jours, il nous disait vouloir vous tendre la main. Le ferez-vous ?
Mon objectif est d’être au second tour et de l’emporter pour changer le pays. Tous les renforts seront les bienvenus. Je regarde toujours devant car je fais le pari qu’il n’y a aucune majorité de Français pour le programme de Mme Le Pen, M. Fillon ou M. Macron. Tous ceux qui veulent la 6e République, la planification écologique ou l’abrogation de la loi El Khomri ont avec moi un bulletin de vote déterminé, pacifique et qui vise la victoire.
Vous président, discuterez-vous avec Donald Trump, avec Vladimir Poutine, avec Bachar El Assad, avec Benyamin Netanyaou ? Comment comptez-vous faire entendre la voix de la France sur la scène mondiale ?
Pour être audible, la France doit avoir quelque chose de clair à dire. C’est-à-dire être indépendante et non systématiquement alignée sur les États-Unis. Nous sortirons donc de l’OTAN et nous réinvestirons l’ONU où nous avons un siège au conseil de sécurité et un droit de veto. C’est le seul organe international légitime. Je suis très inquiet pour la paix du monde. La France doit être la voix pacifique qui manque dans le tumulte actuel. Il est grotesque de vouloir se faire adouber par Mme Merkel ou M. Poutine comme le font mes concurrents.
Le 25 mars dernier c’était les 60 ans du traité de Rome. Vous n’excluez pas de sortir de l’Union européenne. En renégociant tous les traités ? Que direz-vous aux Allemands ?
Les traités européens sont illégitimes en France. Le peuple les a rejetés en 2005 par référendum et en 2012 en votant pour un candidat qui promettait de les renégocier. En plus, ils échouent sur toute la ligne. La politique de libre-échange, de concurrence déloyale, de travail détaché, d’austérité budgétaire monte les peuples les uns contre les autres. Tout cela va mal finir. Je propose donc une voie raisonnée : sortir de ces traités. Comment ? En discutant avec les autres pour les changer totalement, c’est le plan A. Mais s’ils ne veulent pas, je dis clairement que je n’accepterai pas de continuer comme cela, c’est le plan B. Avec moi, la France ne se soumettra et en toute hypothèse, c’est le peuple français qui prendra la décision par référendum. J’ai confiance : on ne peut rien contre la France en Europe, et on ne peut rien contre la force du peuple. Alors imaginez ce qu’on peut faire avec les deux à la fois !
Encore une fois, il aura fallu que je mette les pieds dans le plat pour que les langues se délient. Je veux parler de l’incongruité du débat à onze candidats que France 2 prétendait organiser le 20 avril. Un débat télévisé à 24 heures de la clôture de la campagne ! Aussitôt, et c’est tant mieux, d’autres candidats sont allés dans le même sens que moi plus ou moins ouvertement. Enfin le Conseil supérieur de l’audiovisuel lui-même, m’a donné raison !
Evidemment, personne, en tout cas certainement pas moi, ne mettons en cause le principe même de débats entre les candidats. J’avais d’ailleurs proposé dès novembre un débat à M. Fillon qui ne l’a jamais accepté. J’ai accepté de participer au débat organisé par TF1 le 20 mars à cinq candidats ! J’ai même accepté de participer aussi à celui organisé le 4 avril par BFM et CNews avec les 11 candidats, bien que cela suppose de sacrifier une soirée entière pour à peine 15 minutes de temps de parole. Pas de fausses polémiques donc. J’ai dit que j’étais prêt à envisager un autre débat jusqu’au 17 avril. Mais pas au-delà ! Pourquoi ? parce que ma campagne est organisée et planifiée depuis de nombreuses semaines et je n’ai pas de raison de refaire tout mon plan de marche pour satisfaire l’appétit de buzz de France 2. Et puis j’entends bien que le droit de chacun de pouvoir répliquer à ce qui aura pu être dit puisse se faire respecter dans un délai suffisant pour convaincre. Je suis trop marqué par le souvenir détestable de 2012 et la publication dans un gratuit du jeudi d’une photo présentée comme « compromettante » où l’on me voyait raccompagner, en tant que ministre de Jospin, et sur ordre, Bachar el Assad à l’aéroport !
Ce qui est donc en cause, c’est la date. Et seulement elle. Je refuse de voir toute la campagne présidentielle confisquée à 24 heures de sa fin par une seule émission. Qui plus est par une émission entre les mains d’une seule petite équipe rédactionnelle, d’une seule chaîne, et bien connue pour ses traquenards et sa soif du buzz plus que du débat éclairant. Il suffit de voir à quel niveau est tombée « l’Emission politique » avec ses « invités surprises » et autres provocations pour convenir que ce n’est pas une garantie de sérieux du niveau du débat démocratique 24 heures avant la clôture de la campagne du premier tour.
Je vois que je ne suis pas le seul à penser cela. M. Macron a dit lui aussi que pour sa part, il était favorable à « un seul débat à onze et pas à la dernière minute ». Il a clairement dit qu’il avait «autre chose à faire que de courir de chaîne en chaîne pour multiplier les débats à onze » car « Un candidat à la présidence de la République n’est là ni pour coordonner le travail entre les chaînes qui ne savent pas se mettre d’accord, ni pour s’adapter à leur agenda ». Il a demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel d’intervenir sur ce sujet.
Les proches de François Fillon disent la même chose. M. Accoyer, ancien président de l’Assemblée nationale et secrétaire général du parti Les Républicains, « pense qu’il y a un délai trop court entre le débat et le premier tour pour pouvoir pallier à tel ou tel incident ou telle ou telle nouvelle polémique ». Luc Chatel, porte-parole de François Fillon dit que la date du 20 avril « pose un problème ». François Fillon lui-même estime que « Si Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ne vont pas à ce débat, ça n’a aucun intérêt ». Même au Front National, Le Parisien rapporte qu’on juge que « cette émission va se dérouler à trois jours du premier tour. C’est beaucoup trop rapproché comme échéance » et Marine Le Pen se dit « pas sûre » d’y participer.
Surtout, comme on le sait, le CSA lui-même a exprimé sa « préoccupation » devant le dispositif prévu par France2. Il est suffisamment rare que le CSA sorte de sa réserve pour que cela soit signalé. C’est donc qu’il juge l’affaire grave et sérieuse.
Son communiqué est très clair : « le Collège du CSA a mandaté son président pour faire part de sa préoccupation le vendredi 24 mars à la présidente du groupe » France Télévisions. Et le CSA explique sa réserve : « Cette préoccupation est relative à l’émergence possible à l’occasion de ce débat d’éléments nouveaux de polémique électorale auxquels des candidats mis en cause ne seraient pas en mesure de répondre utilement compte tenu de la brièveté du temps qui leur serait laissé, conformément aux prescriptions de l’article L. 48-2 du code électoral ». En effet, cet article L. 48-2 du code électoral prévoit qu’« il est interdit à tout candidat de porter à la connaissance du public un élément nouveau de polémique électorale à un moment tel que ses adversaires n’aient pas la possibilité d’y répondre utilement avant la fin de la campagne électorale ». Et en effet, avec un débat à 11 s’achevant dans la nuit de jeudi à vendredi 21 avril, compte-tenu de la règle d’égalité des temps de parole et de la fin de la campagne électorale le vendredi 21 avril à minuit, il sera impossible de répondre dans des conditions médiatiques équivalentes aux aléas du débat.
Ce qui est stupéfiant c’est donc la fin de non recevoir de France2. Tous les participants du débat de TF1 sauf le candidat du PS critiquent la date mais la chaîne défend sans ciller son programme. L’argument selon lequel nous aurions été informés il y a plusieurs semaines ne tient pas. Les grandes salles du pays se réservent plusieurs mois à l’avance et le nombre de candidat pour un tel débat n’est connu avec précision que depuis 10 jours. Quand France 2 affirme, dans Le Parisien et sous couvert d’anonymat, être « prêt à assumer le choix d’un pupitre vide », c’est absolument sidérant. On mesure l’arrogance qu’une telle déclaration contient. Et aussi le mépris personnel qui m’est destiné puisque la chaîne a cru utile de préciser qu’avec ou sans Mélenchon, le débat aurait lieu. Depuis, le ton a changé car le camouflet reçu de tous les candidats et du CSA a contraint cette prétentieuse équipe à une attitude plus respectueuse de la dignité des personnes concernées. Mais pour qui se prennent-ils ! D’où leur vient une telle morgue ? Surtout quand on sait que quelques heures auparavant, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, dans le même communiqué avait rappelé « la nécessité de s’enquérir de l’accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités ». C’est écrit noir sur blanc, non ? Il faut l’accord des candidats et pas seulement un oukase des chefs de service de France 2 ! La chaîne serait donc prête à enfreindre les règles du CSA ? On ne peut y croire !
J’ai été frappé pendant que cet épisode de la façon avec laquelle les faits étaient rapportés, une fois de plus. À peine avais-je exprimé mes réserves et en avais-je expliqué les motifs que j’ai pu lire des dizaines de fois : « Mélenchon refuse de débattre » ! Naturellement il n’en était rien et mes lecteurs le savent bien. Mais si eux le savent à la lecture de mon post, pourquoi ceux qui en font des comptes rendus expliquent-il tout autre chose ? On devine qu’était à l’œuvre une fois de plus la sacro-sainte solidarité corporative qui exige que toute personne qui refuse de se soumettre au système médiatique de l’officialité et à ses injonctions doit être aussitôt miser sur un bûcher de stigmatisations. Mais ici, comme très rapidement, les bouches sont ouvertes du côté des autres candidats, la piteuse manœuvre s’est retournée contre ceux qui avait essayé de l’installer.
Fort de cette expérience, je me sens obligé une nouvelle fois de mettre les points sur les « i », avec l’espoir que du moins ceux qui me lisent en tienne compte ensuite. Après que tout ce que je viens de raconter ait eu lieu, nous avons bien évidemment accepté la rencontre à laquelle France 2 nous avait convoqué avec les autres candidats. Manu Bompard, directeur de la campagne, a plaidé pour qu’une autre date soit fixée. J’y insiste. Il n’a donc pas refusé l’idée d’un débat sur France 2 mais demandé qu’une date soit fixée avec la limite du 17 avril. Lorsqu’il devint évident qu’aucune date ne convenait à tout le monde, monsieur Philipot s’en fut. Puis nous avons entendu la proposition de la chaîne d’organiser une suite d’interviews de 15 minutes candidat par candidat. Cela a été aussitôt refusé par une partie des candidats. Manu Bompard a proposé que, puisque la date en était déjà arrêtée, tout le monde se retrouve, candidats et chaînes de télévision, le jour du débat organisé par BFM. Peine perdue ! La rencontre s’est donc achevée sans qu’on sache ce qui serait décidé. Après l’expérience réussie par TF1, je forme le vœu que tout n’aille pas se dégradant pour l’unique raison que nous serions onze au lieu de cinq et que la chaîne publique n’a semble-t-il pris aucune disposition un tant soit peu praticable. À moins que ce soit pur orgueil et morgue de caste.
199 commentaires
Pat
Nous avons un candidat qui nous représente, vraiment. Mettre un terme à la monarchie républicaine qui annonce la fin de l’Etat, petit à petit, est une extrême urgence. Nous n’avons plus le temps, la planète nous le dit. Si nous voulons un avenir, les insoumis sont notre seule solution viable. Résistons et votons, tous ensemble.
Frédéric
J’ai appris lors de votre dernier meeting que la dernière tranche de votre barème étalé sur 14 tranches n’était plus à 100% mais à 90%. Sage décision, c’était un point qui me gênait beaucoup car trop facilement attaquable. Maintenant, c’est comparable à Roosevelt qui avait porté ce taux à 91%.
Bon, pour être totalement honnête il faut préciser que cette tranche démarrait à partir des revenus au delà de 200 000 dollars, de l’époque, soit 1 millions de dollars actuels. Soit à parité euro-dollar du jour l’équivalent de 937 000 euros contre 400 000 euros dans votre programme, il me semble. Mais globalement, c’est le même esprit et ça n’a pas empêché les USA de se développer durant tout le temps où ce taux d’imposition a été appliqué. Soit, 23 ans je crois, rien que ça !
Alors, continuez c’est bien et n’oubliez pas de rassurer et d’expliquer ces notions. Encore et encore car les impôts, ça fait peur. Même à ceux qui en paient peu !
Invisible
Je vous rejoins sur le thème des 14 tranches d’imposition. Je voudrais demander à Jean-Luc de développer ce sujet davantage. Il concerne tous les Français. C’est important d’expliquer aux gens la nécessité de répartir ainsi l’effort et l’avantage qu’y trouveront les familles ouvrières coincées entre deux grandes catégories : les pauvres et les classes aisées. Basculer dans la tranche supérieure est généralement très lourd de conséquences dans la situation actuelle. C’est une point très important du programme, très concret. Et constant depuis la campagne 2012 !
bakhta
Je n’ai voté qu’une fois c’était en 2012 et c’était pour vous. J’ai 54 ans. Je suis avec vous, ma famille et mes ami(e)s aussi. Ne changez vraiment rien : votre attitude plus sereine a fait de vous une personne rassurante. Votre surnom est « papa ». Vous êtes le seul capable de redresser le pays et il vous faudra pas mal de temps car les dégâts sont considérables. C’est un peu comme si vous alliez hériter d’un château en ruines : des fondations et des murs solides qui ont traversé le temps et les intempéries, mais la toiture n’a pas tenu et l’eau s’infiltre de toutes parts et en plus le parc est en friche car tous les « jardiniers » sont partis produire à l’étranger. Je vous avais écrit un message qui ne vous était probablement jamais parvenu pour vous suggérer d’informer les citoyens sur la marche à suivre pour donner procuration pour le vote. J’ai été heureuse de voir que vous y aviez pensé car vous avez mis en place la procuration en ligne.
Jo
Bonsoir Mr Mélenchon
Je vais sûrement jeter un peu de froid à toutes ces belles paroles. Quelques fois il faut être de ceux qui ne minaudent pas. Comme vous en un sens. Les élections approchent pourtant autour de nous les gens sont indécis. Pire sont tentés par le vote FN, Fillon. Leur avis c’est même si ce sont des crapules, ils ont du caractère, le goût de l’argent, ils vont redresser les comptes de la France. Pour ma part mon vote vous est réservé.
Je vois aussi tant d’indifférence. Un exemple, mon aînée bientôt 19 ans, étudiante en licence, cherche un emploi saisonnier. Se rendant chez le producteur du coin, il passe devant elle sans un regard ni bonjour, demande sa CB à la secrétaire et repart dans un gros pickup. Nous demandons gentiment si l’entreprise prend des jeunes pour le travail saisonnier. Réponse ironique, des saisonniers oui, nous avons nos habituels mais pas des jeunes (polonais par bus). Autant dire que la jeune en question se sent comme une moins que rien.
Phi chat
@Jo
Votre fille à 19 a donc la vie est devant elle. Heureusement quand on est jeune on est beau, fort et que surtout on ne connait pas à l’avance le chemin qu’on va devoir parcourir et qui réserve aussi de bonnes surprises. Ce n’est pas sur les grandes autoroutes qu’on finit par découvrir de jolis paysages auxquels nous mènent les chemins de traverse. Aussi contrairement à ce que l’on pense et qui est mathématique, 1 + 1 ne font pas 2 mais 3. Le poids qu’on soulève à deux est supérieur à la somme des poids qu’on soulève à un. D’où l’entourage.
Solé
Bonjour,
Je comprends mal votre nouvelle proposition qui ne figurait pas dans votre programme de rétablissement du service militaire. Cordialement.
Macarel
Il s’agit d’un service citoyen obligatoire de neuf mois, avec formation militaire initiale incluant un droit à l’objection de conscience.
Sinon c’est un service civil affecté à des tâches d’intérêt général : secours à la population, sapeurs-pompiers, sécurité publique, protection et réparation de l’environnement, appui à des associations labellisées d’intérêt général. Il s’agit de donner à chaque génération le sens de l’intérêt collectif, dans le cadre d’activités utiles à toute la société. Le chacun pour soi de la dissociété actuelle a ses limites, l’on peut le constater tous les jours.
semons la concorde
Service civique de 9 mois, avec possibilité de passer le permis de conduire . C’est pas si mal .
Phi chat
Hier à « C’est dans l’air », une journaliste du Monde « Attention Mélenchon c’est aussi le candidat de la rupture, on ne sait pas où on va ! ». Oui c’est sûr il vaut mieux une rupture de type 2008 avec une bonne crise financière qui met le monde KO pour plusieurs années, et dans les cartons il est prévu une autre crise que certains prédisent encore plus forte.
Moi (mais je suis peut-être un super angoissé) c’est cela que je redoute le plus: qu’à l’immense château de cartes on en retire une seule ou qu’on rajoute une de trop et tout s’écroule. Tout est prêt avec les Etats-Unis qui montrent les dents à la Chine qui elle-même détient tant de capitaux notamment américains pour que ceux-ci continuent à consommer des produits chinois ! C’est le serpent qui se mord la queue. Une brouille entre l’énorme débiteur/consommateur/surarmé et l’énorme créancier/producteur/surarmé ? Dans le système libéral la destruction est un moteur de croissance.
Denis
Allez on continue sur cette bonne lancée, fidèle à soit même et on y croit ! La victoire est possible !
VERDIER
Merci Jean Luc de tout coeur pour ce formidable travail entrepris depuis 2008 et pour cet investissement humain aussi gigantesque. Merci de redonner autant d’espoir aux plus démunis, victimes de ces dernières politiques économiques qui n’ont pas su s’accompagner de véritables réformes fiscales justes et équitables. Je mesure, en effet, chaque jour d’ailleurs là dessus la grande difficulté de convaincre non concitoyens du caractère civique et juste de l’impôt qui pourtant est le chainon essentiel pour la sauvegarde d’un intérêt commun et des services publics de qualité.
Courage pour le débat de ce soir pour que ce formidable espoir puisse se transformer en belle réalité !
NOEL
Je ne savais pas qui voter, hormis l’interdiction absolue et irrévocable concernant Le Pen et Fillon et autres Cheminade et Lassalle. Et puis, au fil de cette campagne qui n’en est pas une, vous êtes apparu, serein, intelligent et perspicace. J’interroge mes proches pourtant plutôt à gauche mais sans avoisiner l’extrême et vous apparaissez (à nouveau) dans leurs intentions de vote. Alors je m’interroge et je me dis « ben allons-y » ! Oui, vous aurez ma voix et j’espère bien que vous serez le 3ème voire même le second homme de cette présidentielle sans relief véritablement politique et citoyen. Car s’il est bien un homme capable de rebattre les cartes, c’est bien vous. Alors, j’ose espérer que tout ce mouvement aura enfin un sens. A bientôt et ne lâchez rien.
Nicks
Ce soir a lieu le deuxième débat, à onze cette fois-ci. Jean-Luc Mélenchon va être la cible des attaques de Hamon et Asselineau en particulier. Hamon va porter le fer sur des aspects moraux (unité de la gauche, soutiens prétendus à Poutine, Chavez, Castro et préservation de l’Union européenne). Pour Asselineau, la question va porter sur les aspects techniques de la renégociation des traités en arguant que seule la sortie directe par l’article 50 est valable. Il va falloir encore une fois faire preuve d’une grande cohérence. Si Hamon pourra être facilement renvoyé dans ses buts, lui qui justement n’est que contradiction, son programme étant inapplicable du fait du Ps (même avec Valls parti bien entendu, quand il reste tous les autres, avec qui il a bien souvent voté). Mais attention au sujet de l’Union. Il faut se montrer ouvert et ferme à la fois pour éviter le syndrôme Tsipras et réaffirmer que nous serons prêt à sortir s’il le faut. Bonne chance à Jean-Luc Mélenchon !
morfin
Si chacun s’occupe très vite pour avoir une procuration, çà fait deux voix. Si ceux qui ne votent pas ou veulent perdre leur vote en vote nul ou blanc offre leur vote à un(e) qui voudrait voter mais n’en n’ont pas encore le droit (étrangers, sans papiers, jeunes de moins de 18 ans), çà fait une voix de plus.
Pour l’histoire du service dit « militaire » il s’agit d’un service civique de 8 mois d’intérêt général, payé au SMIC et comptant pour la retraite, avec respect d’objection de conscience, pour garçons et filles et permettant comme on sortira de l’OTAN et des traités européens de constituer une « garde nationale » (comme au temps de la Commune), alors que les réservistes en France sont d’anciens militaires et agés. En cas d’attentats, de tempête grave, de catastrophe nucléaire, il seront là tout de suite pour aider les corps d’intervention (pompiers, médecins, etc.). C’est du moins ce que j’ai compris, à faire préciser.
Gia25
Bonjour à tous et toutes, c’est une très bonne idée de donner une procuration à un étranger pour le vote du premier tour. Mais je ne suis pas sur que cela soit autorisé pour une élection présidentielle. A voir. Je suis d’autant intéressé que j’ai autour de moi 2 personnes de gauche qui ne veulent pas s’exprimer. Je veux bien récupérer leurs procurations. En plus, je n’ose pas imaginer la panique dans le bureau de vote de ma commune (68 habitants) et ma présence d’étranger de l’EU avec mon droit de vote à l’élection communal (seul, j’ai mon urne pour moi tout seul). Chèr(es) insoumis (es) Si vous avez des informations à ce sujet je suis preneur. Si il existe la possibilité de donner une procuration à un amis étranger avec le soin d’un vote pour Jean-Luc Mélenchon et FI, il faut le diffuser très largement.
JOURDAIN PATRICK
Bonjour, je suis un indécis, un indécis éveillé, mais indécis pour des raisons de vote efficace. Est-ce une bonne raison ? Va savoir. J’ai parfois été agacé par l’agressivité de Jean-Luc Mélenchon, une attitude pas en adéquation avec la fonction présidentielle. Mais passons sur cela. Jean-Luc Mélenchon a aujourd’hui apaisé ses relations notamment avec les médias et c’est tant mieux puisque cela nous permet d’entendre maintenant une personnalité à la hauteur, charismatique, bien campée sur ses appuis, un homme juste. Maintenant, la priorité de mon vote est de faire face aux « fascisme-revival » caché derrière les bruits d’un peuple apeuré par Me LE Pen. Elle a copié, pour rallier des Français à une cause qu’elle ne défendra pas la méthode de politique de proximité du PC (années 50 à 90) en remplaçant l’engagement populaire de ce PC par la confusion populiste du FN. Quel vote les contrera et évitera Fillon ? Avez vous une réponse qui aidera un indécis à choisir son bulletin ? Merci
José Franklin Vasquez Perdomo
Il faut rester indécis tout en cumulant les bonnes idées de part et d’autres jusqu’à qu’un candidat colle à vos propres idées et idéologies. Il suffit également de prendre en compte les erreurs commissent par les candidats actuelles pour également commencer à filtrer et éliminer. Le débat de hier soir n’aide personne. 2mn par candidat n’ont servit à rien. L’idée de réunir tout le monde est correct mais l’opposition aurait été l’idéal. Opposer des candidats aurait été parfait.
Alain Pairon
Le vote efficace que vous décrivez n’est qu’un habillage du vote utile. C’est un piège dans lequel il ne faut pas tomber. Il n’y a rien de plus frustrant, dans une élection, de répondre à une autre question que celle qui vous est posée, pour s’apercevoir ensuite que vous vous êtes fait avoir. Le citoyen français, s’il le souhaite, peut s’informer correctement. Si vous êtes sur ce blog, vous êtes sans doute passé également sur laec.fr où vous pouvez connaitre tous les détails du programme de la FI. Le premier tour est celui qui vous permet de voter pour le candidat qui correspond le plus à ce que vous êtes et ce que vous voulez pour l’avenir. Le deuxième tour viendra en son temps. Ne passez pas à côté d’un vote de conviction, ce moment là est rare, il ne reviendra peut-être pas de sitôt.
JOURDAIN PATRICK
@José @Alain
D’accord avec vous. Cette élection présidentielle propose une situation nouvelle qui nous oblige à donner du sens à notre bulletin, réfléchir et ne plus voter par habitude.
Merci
archerducher
Ça donne du baume au cœur, après Chateauroux, le grand débat. Bravo et merci Jean-Luc Mélenchon pour nous.
Gia25
Bonjour Jean Luc, bel esprit de débat. Vous n’avez attaqué personne hormis MLP sur la laicité, bien vu ! Je ne suis pas sur que les téléspectateurs aient compris le sens du mot « crèche ». L’attaque de Benoit Hamon a été bas, il ne sort pas grandi de cet affrontement. Je sait pourquoi on vous apprécie, votre stature, votre pédagogie, le respect des autres (applaudissement envers poutou), le programme commun etc. Tout cela vous le savez. Derrière vous, des milliers de personne s’agglutine, vous pousse. Ma devise que je vous donne: « Vivre en harmonie avec la nature dans le respect des être humains pour vivre en paix avec soit même » Liberté, égalité, fraternité. Merci de l’avoir dit.
Sergio
D’accord à propos des réactions fielleuses de Hamon (le vote pour Maastricht quand ce n’est pas Poutine par exemple, naïveté du plan B). A tel point qu’alors que la pub venait et empêchait Jean-Luc de répondre, j’ai abandonné l’émission de rage. Quel est l’ennemi du PS ? Ce n’est plus Fillon, Macron ou Le Pen. Désormais le petit soldat Hamon l’a bien révélé.
Pas sûr sinon qu’un tel débat à onze voix apporte quelque chose à notre campagne et à sa belle dynamique. Espérons que si malgré tout. Pour les sondeurs Macron aurait une base faible et très volatile, Fillon est rejoint par notre candidat, donc le 2ème tour n’est plus un rêve ! Enfin et concrètement lors d’un récent tractage avec mon groupe d’appui, nous avons recueilli des centaines et des centaines de sourires, clins d’oeil complices, paroles de soutien. Alors bon courage à tous les Insoumis/es.
stoebner
La non-constitutionnalité du vote blanc a pour conséquence qu’il est difficile de connaitre ses motivations. Classé « blanc ou nul », la République se désintéresse totalement des citoyens qui ne veulent pas se contenter des choix qui leur sont proposés (en fait, qu’on leur impose). Le passage à la 6ème République devrait normalement inciter ces non-électeurs à voter pour Jean-Luc Mélenchon.
Mais il me semble que le passage de la France insoumise à une France réconciliée avec elle-même n’est pas suffisamment explicité. Je pense que, en complément des arguments pour la 6ème, il faudrait peut-être être plus explicite sur la « faisabilité » des étapes successives qui conduiront à la rénovation de la vie citoyenne avec une nouvelle France pour tous. Merci à Jean-Luc Mélenchon pour nous redonner de l’espoir. Je me sens tout rajeuni !
Invisible
J’ai beaucoup apprécié le débat hier. Comme vous, je n’ai pas tilté tout de suite sur le sens du mot crèche en plein mois d’avril ! Nos esprits sociaux pensent instantanément à des crèches pour s’occuper des bambins. J’ai beaucoup apprécié la présence des « petits » candidats qui apportaient une coloration de gauche. Ils ont tenu un rôle appréciable, vous évitant de devoir jouer les grands méchants redresseurs de torts. La (vraie) gauche en ressort grandie, Le Pen rétrécie au contraire. Vous Jean-Luc avait été très « présidentiable », nettement au-dessus. Le rôle des religions doit rester cantonné à la sphère privée. Nous ne voudrions pas avoir comme aux USA des prêches créationnistes dont la (mauvaise) foi débouche sur une mentalité de crédulité aux pires obscurantisme et à du négationnisme ou du révisionnisme.
marco polo
Une fois n’est pas coutume dans le cadre qui était fixé, j’ai suivi ce débat. Si cela été l’occasion pour les 6 autres candidats de s’exprimer, il reste que vous avez pu laisser passer les messages essentiels. Bravo pour votre justesse dans un débat confus globalement. En cause, le principe d’un débat à 11 candidats et des temps d’interventions très courts, laissant peu de place à la clarté sur les projets, en particulier le nôtre. Si c’est une épreuve pour les candidats dont on voyait bien la fatigue, ça l’était je crois pour les spectateurs essayant de suivre, je doute que les moins politisés aient suivi jusqu’au bout. Le système médiatique impose ses vues sur le contenu des projets. Grâce aux meetings et la chaîne jlm2017, le programme est bien présent malgré l’obstruction et le dévoiement du système des médias actuel. Le débat du 20 imposé par France 2 et un piège dans lequel il ne faut pas tomber. À moins qu’il ait lieu le 17.
José Franklin Vasquez Perdomo
Bonjour aux Insoumis dont Jean Luc Mélenchon et son équipe en font parti.
Je suis les insoumis dans la plus part des idées mais tout en gardant ma méfiance pour ne pas tomber dans le fanatisme et garder un minimum de critique puis également pouvoir écouter les autres concurrents sans juger avant de voter lors de la dernière heure. Après lecture de l’échange au Havre, j’ai cherché où poser mes questions sur d’autres sujets auxquels je n’ai malheureusement pas eu de réponse ou de débat pour le moment, même sur Facebook. Je me permet alors de poser quelques sujet de débats sur cette page.
Le Service Militaire Jean-Luc Mélenchon. J’en suis favorable car il y a beaucoup de choix, et n’est pas centré que sur « la guerre ». Mais que comptez vous faire dés le premier casier judiciaire ? C’est souvent là où la délinquance commence et se confirme. Car souvent ils sont juste relâché après une garde à vu. Ils comprennent alors que ce n’est qu’un passage sans conséquence.
Flo
Je ne sais pas si ces commentaires sont lus par les équipes de Jean-Luc Mélenchon pour faire remonter l’information mais je voudrais demander à M. Mélenchon de développer médiatiquement ses propositions sur la fiscalité et notamment les 14 tranches de l’impôt sur le revenu et surtout sur sa proposition qui me tient à coeur d’associer cette fiscalité avec la nationalité française. En discutant autour de moi sur cette proposition, je constate que les gens indécis ou même d’autres orientations politiques seraient prêt à passer le cap pour le candidat car cela renforce la crédibilité de son programme. Bien sûr il faudrait préparer une contre argumentation pour les sceptiques avec notamment la possibilité de la libération des liens d’allégeance envers la France qui est d’ailleurs déjà prévue par le Code civil, la possibilité de retrancher de leur assiette une part des impôts qu’ils ont déjà payées dans le pays d’accueil, et un seuil minimum de perception pour les expatriés peu ou moyennement.
NATHB.72
Bonjour,
Je fais partie des ces indécis qui cherchent encore leur voix, mais j’avoue que hier soir vous êtes sorti un peu plus du lot et que vous m’avez bien plu. Mais un sujet non évoqué par aucun me taraude, le déficit de la caisse publique de la CAF et le devenir des aides sociales, que vous orienterez plutôt à la baisse ? A la hausse ? Comment ? Moi je travaille pour un misérable SMIC et je trouve inapproprié par rapport à ce SMIC et inégale que des gens gagnent autant que moi à rien faire en restant chez eu, rien qu’avec ses aides RSA, APL et autres et ne veulent surtout pas changer de « statut », ils travaillent un peu mais pas trop pour ne rien perdre de leurs droits et hop retour à la maison pour des mois, revenus non déclarable aux impôts, alors que le SMIC oui. L’écart entre ces personnes et un travailleur au SMIC est trop peu. Augmenter le SMIC c’est bien pour inciter ses gens à aller bosser plutôt que de profiter du système, mais en parallèle il faut diminuer les…
Frédéric
Bonjour, avez vous effectué une simulation sur caf.fr pour savoir si vous étiez éligible à la prime d’activité ? Beaucoup de personnes ne le font pas alors qu’elles ont droit à quelque chose. Et même avec le SMIC, en étant seul(e) et sans enfant, il me semble qu’aujourd’hui, vous êtes éligible. Pas pour un gros montant, c’est certain mais tout de même, il faut essayer. En outre, il est prouvé que, malgré ce que l’on entend souvent, il est extrêmement rare d’avoir intérêt à ne pas travailler. Le RSA pour une personne est de 537€, pour un couple, 805€, pour un couple avec 1 enfant, 966€ … Cela augmente avec la situation familiale, fort heureusement, et ce n’est pas du luxe. Moins de 1000€ pour une personne seule, c’est déjà la pauvreté, alors pour un couple avec 1 enfant, ça permet juste de survivre. Et une personne qui gagne le SMIC mais qui a son conjoint au chômage et un enfant à nourrir a aussi droit à quelque chose, par exemple.
Frédéric
Donc oui pour augmenter le SMIC mais non, baisser les aides pour ceux qui restent malgré tout au bord du chemin, n’est pas une solution. Quant au travail au noir, que certains utilisent, pour compléter des aides, bien sûr, cela existe, comme le trafic de drogue. Mais c’est minoritaire, donc un autre débat. Ce sont bien nos politiques, de droite en premier lieu, qui ont cherché à lever les Français les uns contre les autres. Ne tombons pas dans ce piège là. Il ne mène nul part, sauf à la ruine de tous ! Ou presque. Car ceux d’en haut qui propagent cela ont leurs propres intérêts.